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  • il y a 4 mois
Le tribunal de Vienne a jugé irrecevable l'action en justice des parents de Théo Grataloup, qui souffre de graves malformations imputées à son exposition in utéro au glyphosate, contre le groupe Bayer-Monsanto.

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Transcription
00:00La justice qui vient de trancher, Alexandra vient de nous l'expliquer,
00:04en estimant qu'il n'y avait pas de lien de cause à effet entre l'exposition au glyphosate et les malformations de Théo.
00:15Vous savez, quand on a pris ce dossier en 2016-2017,
00:19on n'a jamais caché à Sabine Grattalou, à la famille, que ce serait un marathon judiciaire, une course d'obstacles.
00:25Et vous savez, comme moi, et tous ceux qui m'entendent le savent aussi,
00:31faire établir la responsabilité d'un géant comme Monsanto,
00:36s'agissant des produits commercialisés des années après, c'est compliqué, c'est difficile, c'est pas impossible, mais c'est compliqué.
00:46Aujourd'hui, on n'est pas catastrophé.
00:48Il y a parfois des défaites cinglantes, des victoires formidables, c'est pas le cas.
00:52On n'est pas catastrophé parce que le tribunal, et c'était pas acquis, c'était pas acquis,
00:58reconnaît le fait que Monsanto a bien commercialisé le produit.
01:04Je dis que c'était pas acquis parce que Monsanto a poussé des cris d'orfraie pendant tout le long de la procédure,
01:08en expliquant que c'était pas nous, c'était pas eux, etc.
01:11Donc, à certains égards, c'est une satisfaction morale pour la famille.
01:15C'est pas suffisant pour effacer la déception, mais c'est une satisfaction morale,
01:18outre le fait qu'il n'y a pas l'article 700 qui montre que le tribunal a considéré que l'action était légitime.
01:23Alors, ça veut dire quoi ?
01:25Ça veut dire que le tribunal a considéré que ce petit chénon essentiel,
01:30c'est-à-dire établir qu'en 2006, cette fameuse journée d'août 2006,
01:36le produit utilisé était bien celui-là, c'est-à-dire le glitter infesté de glyphosate,
01:44on a versé au débat des attestations, des éléments factuels,
01:48le tribunal considère qu'on n'a pas le seuil probatoire suffisant,
01:52c'est pas une catastrophe, c'est presque une invitation à continuer,
01:56c'est d'ailleurs ce qu'on va faire, on va interjeter appel, on va réfléchir,
01:59l'imagination, ça existe, l'obstination est une grande vertu pour un avocat,
02:05surtout avec des clients aussi formidables et aussi dignes que la famille Grattalou,
02:08on va trouver ce chénon manquant et on reste confiant dans le fait qu'un jour ou l'autre,
02:15on pourra obtenir satisfaction et que ce jeune Théo qui a subi 55 opérations
02:20et que sa famille puisse être justement équitablement indemnisée.
02:24– Justement, la famille, vous en parlez, donc vous nous annoncez
02:28que vous allez faire appel de cette décision,
02:31comment réagit la famille après cette décision de justice ?
02:35– Il y a toujours une déception, c'est pas parce que les avocats que nous sommes
02:42n'avons rien dissimulé des difficultés que ça fait disparaître l'espoir,
02:47on n'a pas fait cette procédure en se disant que c'était foutu d'avance,
02:51sinon on ne l'aurait pas faite, mais c'est vrai que Sabine,
02:54quand elle procède à l'épandage de cet hiberticide,
03:00eh bien elle ne se dit pas que tiens, dans X années, dans 15 années, dans 10 ans,
03:07je vais avoir besoin de rassembler dans un petit coffre toutes les preuves
03:12du produit que j'utilise, la date, etc.
03:15Elle ne l'anticipe pas évidemment.
03:16Donc c'est ça la difficulté, on n'est pas les premiers
03:19qui sommes confrontés à ce défi probatoire,
03:23et toute l'histoire judiciaire de ces 30 dernières années
03:25montre que des agriculteurs, des familles,
03:27parfois contre des laboratoires pharmaceutiques,
03:29des fabricants de produits, ont pu obtenir satisfaction à la fin.
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