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TPMP Extrait d'Emission (2022) Interview de Thais D'Escufon sur son agression

TPMP Site officiel : https://tpmp.tv/

Chaine Youtube : https://www.youtube.com/@TPMP

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Transcription
00:00...
00:00Thaïs Descuffon, exporte parole de génération identitaire,
00:08vient de porter plainte pour agression sexuelle.
00:10Il s'est glissé derrière moi quand je suis rentrée.
00:12La jeune femme raconte avoir été séquestrée avant d'être agressée sexuellement,
00:15mardi en fin de matinée à son domicile, par un migrant d'origine tunisienne selon elle.
00:19C'est simple, c'est lui qui m'a dit, je suis restée bloquée une demi-heure avec lui,
00:22donc j'ai eu le temps de discuter.
00:25Le parquet de Lyon a annoncé qu'une enquête était en cours pour retrouver l'auteur des faits.
00:28Si Thaïs a reçu beaucoup de messages de soutien sur les réseaux sociaux,
00:31certains s'interrogent sur ses déclarations, vu ses prises de positions politiques extrémistes.
00:35Alors Thaïs Descuffon agressée, comprenez-vous que certains doutent de son témoignage à cause de ses idées ?
00:39Thaïs Descuffon est avec nous ce soir pour revenir sur cette affaire.
00:44Merci d'être avec nous Thaïs Descuffon, 22 ans.
00:48Déjà, est-ce que vous comprenez que certains doutent de votre témoignage à cause de vos idées
00:51ou est-ce que ça vous met en rogne ?
00:54Je pense que c'est pour des raisons politiques,
00:56c'est de l'intimidation politique.
00:58Avant, on disait que je mentais, que j'exagérais quand je dénonçais
01:02le fait que la majorité des individus qui agressent et harcèlent les femmes dans la rue
01:08étaient d'origine étrangère ou en tout cas étaient d'origine immigrée.
01:12Et maintenant, on disait que j'étais privilégiée, que je ne savais pas de quoi je parlais.
01:16Et puis maintenant que ça m'arrive, on dit que je mens.
01:18Alors on va revenir sur l'affaire, vous allez nous raconter.
01:20Vous avez été victime d'une agression sexuelle et d'une séquestration.
01:24Tout commence après votre séance de sport mardi matin.
01:26Vous logez chez l'une de vos amies à qui vous rendiez visite.
01:29Vous marchez donc dans la rue, vous écoutez de la musique, c'est ça ?
01:32Exactement.
01:33Donc je sortais de ma séance de sport, je passe un coup de fil professionnel
01:38devant la porte de mon amie.
01:40Et en fait, je t'ai adossé à la porte, j'avais mes écouteurs.
01:43Et du coup, je n'ai pas entendu qu'il y avait quelqu'un qui était arrivé derrière moi, probablement.
01:47C'est un rez-de-chaussée.
01:47Donc en fait, dès que j'ouvre la porte, il n'y a pas de hall d'entrée.
01:53Donc j'ouvre la porte, je rentre dans l'appartement.
01:55Et au moment de vouloir refermer la porte, je vois une ombre à travers la vitre qui arrive.
02:01J'avoue que je ne me suis pas imaginé que ça pouvait être un individu que je ne connaissais pas.
02:05Je me suis dit peut-être que c'est mon amie qui revient, je ne sais pas.
02:09Et en fait, je ne sais pas, j'ai eu un instant de sidération.
02:12Il est rentré dans mon appartement, a tout de suite pris mon téléphone des mains
02:15que je tenais comme ça parce que j'écoutais de la musique.
02:16L'a mis dans sa poche, a tout de suite fermé la porte, a fermé la clé, a pris la clé et m'a dit...
02:22Donc là, vous vous retrouvez avec l'individu chez votre amie ?
02:24Oui.
02:25Seul ?
02:26Seul, oui.
02:27D'accord, donc là, qu'est-ce qui se passe ?
02:28Là, tout de suite, il me dit de ne pas faire de me taire.
02:32Il me dit, ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas, je dois juste rester dix minutes ici.
02:40Je suis poursuivie.
02:41Moi, je lui demande tout de suite de me rendre mon téléphone.
02:43Je répète, rends-moi mon téléphone, rends-moi mon téléphone.
02:44Je veux rien savoir, il me dit, je suis désolée, je suis vraiment désolée.
02:49Je ne veux pas te faire peur, juste, je ne vais pas te faire de mal, je te jure.
02:52Je te jure, voilà, je ne veux pas te faire de mal.
02:54Je veux juste, je mets mon tête.
02:56Je ne veux pas te faire de mal, juste, j'ai besoin, je suis poursuivie.
02:59Tu comprends ?
02:59Il y a des gens, ils sont violents.
03:00Je ne comprends rien de ce qu'ils me racontent.
03:02Mais en fait, je comprends vite que je n'ai pas tellement le choix parce qu'en fait, effectivement,
03:06pour le moment, il est à distance relativement de moi.
03:10Il ne montre pas de signe d'agressivité de premier abord.
03:12Il a mon téléphone, il a ma clé.
03:14Donc là, en fait, le seul choix que j'ai, c'est d'attendre et de me dire, je parie sur le fait que, effectivement,
03:21je ne sais pas, il est poursuivi, je ne sais pas par qui.
03:23Et qu'au bout de 10 minutes, il va partir.
03:26Donc là, qu'est-ce qui se passe ?
03:28Pendant ces 10 minutes, vous restez, il reste à distance ?
03:31Il reste pour l'instant à distance.
03:32Au début, il se met à côté du canapé.
03:34Il me dit, tu vois, je ne te touche pas, je ne te touche pas, je te jure et tout.
03:37Il me répète ça un million de fois, qu'il est désolé,
03:39que ce n'est pas parce que je suis une femme qu'il est rentrée chez moi,
03:42qu'il aurait préféré que ce soit un homme parce qu'il aurait soi-disant compris
03:45pourquoi il était poursuivi et qu'il devait se cacher.
03:48Et après, il commence à vouloir essayer de me mettre à l'aise, je ne sais pas.
03:52Donc, une conversation faussement détendue commence.
03:55Il me dit, ah, tu es une sportive, toi, et tout.
03:59Je ne sais pas quoi, parce que j'étais en affaire de sport encore,
04:02avec mon sac, donc je dis oui.
04:05Donc, il commence à me dire, moi, je faisais du rugby, je ne sais pas quoi.
04:07Il commence à raconter sa vie, il me demande mon prénom.
04:12Donc, je lui réponds et il me donne le sien.
04:14J'avoue que c'est quelque chose comme Hamza ou Arsa ou quelque chose comme ça.
04:19Et c'est là qu'il me dit, ah, toi, tu es française, toi, non ?
04:22Donc, je dis oui.
04:22Il me dit, tu as des origines ?
04:24Je dis non.
04:25Il me dit, ah, d'accord.
04:28Au fil de la conversation, il me dit, ah, moi, je suis tunisien, tu vois, etc.
04:31Donc, il me dit, avant, ça fait un an, un an et demi que je suis en France.
04:34Effectivement, il ne parlait pas exactement...
04:36Enfin, il y avait des mots de vocabulaire qui lui manquaient,
04:38mais bon, il parlait relativement bien français quand même,
04:40mais avec un fort accent quand même.
04:41Et donc, il me dit qu'il est d'origine tunisienne,
04:46que ça fait un an et demi qu'il est en France,
04:47qu'avant, il était en Allemagne.
04:49Enfin, voilà.
04:50Il me demande à boire à un moment.
04:53Donc, j'allais m'exécuter.
04:56Et en fait, il me dit, ah, attends, tu comprends et tout.
04:59Ouais, non, je ne dis pas, je n'ai pas confiance et tout.
05:02Je vois bien que tu es gentil, mais tu comprends,
05:05j'ai peur pour les traces et tout.
05:06Donc, au début, je me dis, bon, c'est ce que ça veut dire.
05:09Et donc, en fait, effectivement,
05:10il ne voulait pas laisser de traces d'ADN chez moi.
05:13Donc, je commençais à...
05:15Bon, déjà, j'avais peur,
05:16mais c'est vrai que ça m'a été encore moins à l'aise.
05:19Je finis quand même par lui servir un verre d'eau
05:21en espérant que...
05:24Enfin, je ne sais pas, que je n'aurais pas à le laver.
05:25Bon, et en fait, j'ai dû le laver sous ses yeux.
05:27Il m'a demandé également s'il pouvait fumer.
05:30Au début, je me suis ravisée,
05:31parce que par réflexe, je savais que mon amie,
05:34elle n'aime pas la fumée de cigarette chez elle.
05:35Et après le coup, je me suis dit,
05:36mais en fait, si jamais il laisse son égo,
05:38tu vas pouvoir avoir des traces d'ADN.
05:40Donc, du coup, je lui ai dit,
05:41en fait, si finalement, tu peux fumer.
05:44Donc, il me remercie, t'es gentil et tout.
05:47Il se met à fumer.
05:48Moi, je suis tout fou de savoir que tout ce temps-là,
05:50je me tiens à distance de lui.
05:52Il a toujours mon téléphone, il a toujours mes clés.
05:56Je me dis, je ne sais pas,
05:58je me dis que tant que je reste là, statique, à distance,
06:02voilà, j'ai peut-être encore une chance de m'en sortir.
06:05Vous avez peur, vous vous sentez en sécurité ?
06:07J'ai très peur.
06:08Vous vous dites, là, pour l'instant, il reste à distance,
06:11ça a l'air d'aller...
06:11Il se passe combien de temps, là ?
06:12Alors, en tout, ça a duré une demi-heure.
06:15Une demi-heure, ça met là sur...
06:16Mais là, je dirais que ça a duré 25 minutes.
06:18D'accord.
06:18Donc, c'est sur les 5 dernières minutes où il y a eu...
06:21Et régulièrement, du coup, je regardais ma montre
06:23et je disais, bon, ça fait 10 minutes, maintenant,
06:26ça dit que tu devais repartir,
06:27je t'ai laissé chez moi,
06:29maintenant, est-ce que tu veux me rendre mes clés,
06:30mon téléphone et repartir ?
06:32Et il me disait, attends, tu comprends,
06:34j'attends juste 5 minutes de plus, juste 5 minutes,
06:35et je te jure, je te jure, je pars après, je te jure.
06:38Voilà.
06:40Et donc, j'attends, j'attends.
06:42Il finit par, au bout d'un moment, me dire,
06:47bon, je ne vais pas t'embêter plus longtemps,
06:49je m'en vais.
06:51Et il me dit, par contre, il faut que tu nettoies la table,
06:53d'abord.
06:53Donc, je prends le cendrier, je prends les cigarettes,
06:56je dis, oui, bien sûr, je vais à la cuisine,
06:58je jette les mégots de cigarettes dans la poubelle,
07:00je lave le cendrier sous ses yeux,
07:02et en fait, je vois qu'il récupère les mégots
07:04au fond de la poubelle,
07:06et qu'il me dit,
07:08ah, je suis désolée, tu ne comprends pas,
07:09je n'ai pas confiance, mais je suis parano et tout.
07:12Donc, je dis, bon, pas de problème.
07:16Et donc, en fait, c'est en se rapprochant de la porte.
07:19Il faut savoir qu'au filtre de la conversation,
07:20il avait commencé à me poser des questions plus personnelles.
07:22Est-ce que tu es un copain ?
07:24Tu es jolie.
07:26La vérité, si j'avais une femme comme toi,
07:28je serais heureux.
07:30J'avais une femme comme toi en Allemagne et tout,
07:32avec sa famille, c'était compliqué.
07:33Enfin, je ne sais pas, il me racontait sa vie.
07:36Et donc, j'avoue que je n'aimais pas trop la tournure
07:39que prenait la conversation,
07:40puisqu'il m'assurait sur tous les grands dieux
07:43qu'il ne me voulait pas de mal,
07:44mais il commençait à parler de mon physique,
07:47de ma vie privée.
07:50Et donc, je me rapproche de la porte.
07:54Il a posé mon téléphone sur le canapé.
07:56Il me dit, tu vois, je te rends ton téléphone et tout.
07:58Il s'approche et il sort la clé.
08:01Il la met dans la serrure,
08:03mais il est encore devant la porte.
08:04Et il me dit, juste avant de partir,
08:08tu as vraiment été gentil avec moi.
08:10Est-ce que tu veux bien me faire un bisou ?
08:12Et là, jusqu'à maintenant, j'étais restée calme.
08:16Mais là, je commence à vraiment avoir le stress qui monte
08:19parce que je dis, ça ne tourne pas bien du tout, cette histoire.
08:22Donc, du coup, je commence à dire non.
08:26Ah non, non, non, je suis désolée.
08:27J'ai été gentille avec toi tout ce temps.
08:28J'ai fait tout ce que tu voulais.
08:30Maintenant, s'il te plaît, je veux que tu partes.
08:32Je n'ai pas appelé la police comme tu m'as demandé.
08:35J'ai pas appelé la police comme tu m'as demandé.
08:39Je veux juste que tu t'en ailles maintenant.
08:41Et en fait, il me prend par l'avant-bras
08:44et il essaie de me forcer à l'embrasser.
08:46Je le repousse, je me débats.
08:48Je pleure, je lui dis, arrête, arrête, stop.
08:53Va-t'en, va-t'en.
08:54Tu m'avais dit que tu partais.
08:55Et là, en fait, il y avait un pouf juste derrière moi.
08:58Il me tient par les deux poignets.
09:00Il me fait un m'asseoir sur le pouf.
09:01Et il me dit, calme-toi, calme-toi, arrête de pleurer, arrête de pleurer.
09:05Et il me dit, je veux juste une chose, juste une chose.
09:08Après, je m'en vais, je te jure, je m'en vais après.
09:09Je te demande juste une chose.
09:11Et donc, voilà, j'étais absolument terrorisée.
09:14Qu'est-ce que vous demandez ?
09:16Bah là, je suis désolée, papa-maman qui regardait sur moi la télé à ce moment-là, parce que c'est pas agréable d'entendre ça.
09:24Mais du coup, bah, je le regarde, je suis terrorisée.
09:28Et là, il me dit juste avant de partir, juste, juste, tu me suces.
09:31Et là, j'avais, enfin, là, je pleurais de plus belle.
09:34J'avais vraiment super peur.
09:37Et donc, du coup, bah, je suis éteinte en 20 ans.
09:40Donc là, vous vous mettez à pleurer ?
09:41J'ai fait tout ce que tu m'as demandé, maintenant, s'il te plaît, va-t'en.
09:44Et je sais pas, il m'a plus ou moins lâchée.
09:48J'ai réussi à me relever.
09:49Mais, pardon, j'ai ouvert la porte et il est parti.
09:55Je sais pas, je sais pas comment il a fait pour partir, parce que j'étais sûre qu'il allait pas partir.
09:59Il y avait, franchement, il y avait 1% de chance pour qu'il s'en aille.
10:03Parce qu'il avait ma clé, j'ai pas mon téléphone à côté de moi.
10:07Il aurait pu se passer n'importe quoi, il aurait pu être armé, il aurait pu avoir un couteau.
10:11Donc là, à ce moment-là, tout de suite, je me suis précipitée sur la porte.
10:13J'ai fermé la clé, je me suis jetée sur mon téléphone.
10:16Et j'ai tout de suite appelé mon ami en larmes.
10:18J'ai attendu qu'elle arrive.
10:20Et puis, finalement, j'ai fini par appeler la police, 2 heures après, qui est venue.
10:24J'ai mis la scène, j'ai tout raconté.
10:26Et après, ils m'ont emmené faire des positions.
10:29Ils l'ont retrouvé, la personne, ou pas encore ?
10:30Non, pas encore.
10:32Pas encore.
10:32Alors, merci pour ce témoignage.
10:35Alors, c'est vrai qu'il y a eu un déferlement ensuite, après vous en avez parlé sur les réseaux sociaux.
10:42Et il y a énormément de gens qui ont mis en doute votre témoignage à cause de vos idées politiques.
10:47Gilles Verbeil.
10:48La manière dont vous racontez le drame qui vous est arrivé, vous avez toute ma solidarité, c'est bouleversant.
10:54Moi, ce qui me gêne, c'est la partie, quand vous dites, il m'a dit qu'il était tunisien.
11:01Et c'est vrai que vous en avez fait de ce drame un fait politique.
11:05C'est-à-dire que derrière tout ça, il est tunisien.
11:10Et donc, je vous l'avais dit, dites-vous, c'est un fait divers lié à l'immigration.
11:15C'est ce que vous voulez signifier politiquement.
11:17Moi, ça me gêne que vous ayez fait de ce drame épouvantable qui vous est arrivé un fait politique.
11:22Moi, ce qui me gêne, c'est qu'on me demande d'occulter une partie de la vérité pour plaire à une bien-pensance et à une propagande antiraciste.
11:28Mais c'est quoi la vérité ?
11:29J'en ai marre, mais la vérité, c'est que c'était un migrant d'origine tunisienne.
11:32Et alors, le drame, c'est qu'on vous est agressé, c'est pas qu'il soit...
11:36J'en ai assez qu'on vienne dire à des femmes qui ne se sentent pas en sécurité dans la rue,
11:40qui se font agresser, qu'on leur dise, si vous dites l'origine de vos agresseurs,
11:44eh bien, vous êtes des racistes, vous n'avez pas le droit, ça ne se fait pas.
11:47Je suis désolée, c'est une partie de la vérité que je n'ai pas à cacher.
11:50C'est ce qui s'est passé, il me l'a dit lui-même.
11:53En tout cas, il était maghrébin, ça c'est certain.
11:55Et c'est parce qu'il est maghrébin qui nous a attaqué, c'est ça qu'il voulait dire ?
11:58C'est ça qui me gêne.
11:59Non mais Gilles, Gilles soulève un...
12:01C'est ça qui me gêne.
12:01C'est vrai, Cyril, mais après...
12:03C'est vrai, mais vous le voyez comme moi, pardon, j'étais pas là,
12:09je dis juste que le corps parle plus que les mots.
12:11Je suis un côté d'une fille qui tremble comme ça depuis un quart d'heure.
12:14Je n'ai pas une comédienne.
12:15Après, elle n'a jamais dit, sale tunisien, sale machin, elle raconte des faits.
12:18Elle a dit qu'il était là.
12:19Elle raconte des faits, elle raconte des faits, elle raconte l'histoire, elle raconte des faits.
12:23Et c'est le possible.
12:25Elle raconte des faits, une histoire, je dis que tu me l'aurais pu dire, il est noir, il est blanc,
12:28elle aurait pu dire n'importe quoi, elle a décrit une personne.
12:30Elle a décrit la personne, le prénom et tout.
12:32Elle aurait pu dire, il s'appelle Michel, il était blanc d'Avignon.
12:34Elle a décrit toute l'histoire avec les mots.
12:35À aucun moment dans cette histoire, je n'entends le racisme
12:38et je ne vois autre chose qu'une femme qui est tremblante en train de raconter une histoire.
12:41Je ne vois rien d'autre.
12:43Et quand on doit aller déposer plainte de la même manière,
12:48les gendarmes, la police vous demandent,
12:50expliquez-nous tout, il était comment ?
12:52C'est tout à fait normal.
12:53Pourquoi est-ce qu'il faut taire ça ?
12:54On lui demande qu'est-ce qui s'est passé, quels ont été les dialogues.
12:58Donc là, elle, dans sa tête, elle doit dire, ok, ça je ne dois pas dire
13:00parce que sinon, les gens, ils vont penser que c'est un concours de circonstances.
13:03C'est horrible, horrible ce qui vous est arrivé.
13:06Et Gilles, que tu puisses remettre ça en cause juste parce que...
13:08Non, non, non, non, mais je n'ai absolument pas remis en cause le drame.
13:11Elle a dit les dialogues qu'ils avaient.
13:13Oui, en fait, mon cas, oui, je m'en suis bien sortie, j'ai eu de la chance,
13:20mais il y a plein de femmes françaises qui n'ont pas la chance que j'aie de moi.
13:24Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a à peu près un an,
13:26j'étais à peu près à cette place ici, sur le plateau de Balance ton Poste,
13:29et j'avais dit un chiffre.
13:32J'avais dit que 63% des agressions dans les transports en commun en Ile-de-France
13:36étaient le fait d'étrangers.
13:38Et excusez-moi, Cyril, je vous remercie de m'avoir invité,
13:40mais à ce moment-là, vous m'aviez dit que je n'avais pas les chiffres,
13:43vous ne me croyez pas.
13:45Eh bien, les chiffres, je les ai là.
13:46C'est le ministère de l'Intérieur.
13:47Vous m'aviez dit de revenir la prochaine fois avec ma fille.
13:48Non, mais c'est chiffre, c'est chiffre.
13:49Non, mais simplement pour vous dire.
13:50Les chiffres sur les filles, il n'y en a pas.
13:51Le problème, mademoiselle, c'est tout de suite.
13:52Non, mais le problème, c'est qu'en fait, les chiffres, je les ai là.
13:57C'est le ministère de l'Intérieur, c'est les chiffres de 2019.
13:5963% des agressions sexuelles dans les transports en commun
14:02sont le fait d'étrangers.
14:04Et je ne parle même pas de personnes d'origine immigrée.
14:06Et je ne parle même pas de personnes d'origine immigrée
14:08qui ont la nationalité française, qui sont aux étrangers.
14:11Je suis désolée, mais en fait, moi, mon témoignage,
14:13si j'ai décidé d'en parler, c'est que j'en ai assez de ce tabou
14:16que les filles qui regardent...
14:18Et pourquoi on fait une cause politique ?
14:19Écoutez, je suis désolée, je vous raconte quelque chose
14:22qui m'est arrivé, que je ne souhaite à personne.
14:24Mais si toutes les fois où j'ai été harcelée dans la rue,
14:27où on m'a insultée, où on m'a manqué de respect,
14:29c'était systématiquement, pour mon cas, des non-blancs.
14:33Et ça, c'est...
14:33Non, mais ça, c'est honteux, madame.
14:34Ça, c'est honteux.
14:35Vous n'avez pas le droit de dire ça en France.
14:37Vous n'avez pas le droit de dire ça en France.
14:39Non, mais là, c'est...
14:39Je n'ai pas le droit de dire ça.
14:40Benjamin Castagnol.
14:41Là, c'est du racisme, madame.
14:42C'était ça.
14:43Je ne vous mets pas en doute ce qui est arrivé,
14:45qui est épouvantable, mais vous ne pouvez pas...
14:46Moi, quand je vous entends parler,
14:47je pense à tout ce qui se passe depuis des dizaines d'années.
14:49On ne peut pas montrer les gens une communauté
14:51en disant que c'est à cause d'eux.
14:52C'est horrible de faire ça.
14:53Je vous parle d'une expérience personnelle
14:54et de celle de milliers d'autres femmes françaises.
14:56Non, mon problème, c'est pas dire qu'il est noir, blanc ou jaune.
14:58Mon problème, c'est que vous ayez été agressé.
14:59Ça, c'est un problème.
15:00Le reste, ça ne m'intéresse pas.
15:01Et vous venez en militante en disant...
15:03Les filles qui regardent...
15:04Moi, je vous dis, votre discours, je ne peux pas l'entendre
15:06et je ne veux plus l'entendre aujourd'hui.
15:07Voilà.
15:07Je vous dis sincèrement.
15:08Voilà.
15:13Taïs, j'ai ce qu'ils font.
15:13Taïs.
15:19C'est des choses que vous pouvez dire ici en plateau.
15:21Mais en fait, les Français qui regardent la télévision ce soir
15:24et qui vivent dans le réel, qui sont dans le quotidien,
15:27qui vivent dans des quartiers, pas dans le sixième,
15:29pas dans des quartiers riches,
15:31ils savent ce que c'est la réalité.
15:33Je suis désolée, mais je suis sûre que toutes les filles honnêtes
15:37qui côtoient le réel et qui regardent cette émission aujourd'hui
15:39savent très bien le type de profil d'homme
15:41dont elles ont peur dans la rue.
15:43Et ça, il y en a assez de s'empêcher de le dire.
15:44Pourquoi mettre encore le doigt là-dedans ?
15:46Il y en a assez de s'empêcher de le dire.
15:47C'est très violent.
15:47C'est arrêté.
15:48Pour faire la bien-pensance, je suis désolée.
15:50Je ne suis pas bien-pensant.
15:51Aujourd'hui, moi, je veux lever le tabou.
15:54Mais ce n'est pas un tabou.
15:55Leoplet, ce n'est pas un tabou.
15:57La preuve, vous ne voulez pas que je le dise,
15:58mais c'est une vérité.
15:59J'ai les chiffres à l'appui.
16:01Et aujourd'hui, l'INSEE a sorti un rapport
16:02avec le service statistique ministériel
16:04de la sécurité du ministère de l'Intérieur.
16:07Je vous mettrai la source sur ma chaîne Telegram
16:08si vous ne me croyez pas.
16:09Les étrangers représentent 7,6% de la population française.
16:12Ils représentent pourtant 30% des vols violents,
16:1528% des cambriolages,
16:1614% des violences sexuelles
16:18ou encore 18% des homicides.
16:20Alors, voilà, ça, c'est des chiffres, c'est factuel.
16:23Et moi, je vous parle plus d'une expérience personnelle
16:24qui m'est arrivée et que des milliers d'autres femmes
16:26subissent tous les jours.
16:26Taïs, qui fait ça ?
16:27Qui va sortir des chiffres après cette fée agressée ?
16:29Oui, c'est ça.
16:30Est-ce que je veux que l'agression, elle soit utile ?
16:33Parce que je ne me suis pas faite agresser pour rien.
16:35Utile politiquement, utile politiquement.
16:37C'est ça que vous voulez ?
16:37C'est de la politique, vous savez même, Gilles,
16:39c'est d'utiliser l'effet du quotidien
16:41pour, en fait, essayer de les régler.
16:44Et moi, je n'en peux plus.
16:45Je ne veux plus avoir peur pour mes petites sœurs
16:47quand elles sortent de la faculté la nuit.
16:50Je ne veux pas qu'elles vivent comme moi j'ai vécu.
16:52S'il vous plaît, s'il vous plaît.
16:53Géraldine.
16:53Moi, d'abord, je combats vos idées, mais je vous crois.
16:55D'ailleurs, je trouve qu'il y a un silence assourdissant
16:57des associations féministes qui toujours disent
16:59qu'on est toujours avec les victimes et tout ça,
17:01mais quand c'est du mauvais côté
17:02et pas du côté de la bien-pensance,
17:03qui ne sont pas du côté des victimes.
17:05Parce que vous êtes malgré tout une victime,
17:06même si je combats toutes vos idées.
17:07Après, moi, ce que j'ai du mal à comprendre
17:09dans votre démarche, malgré tout,
17:11et c'est compliqué parce que vous êtes une victime,
17:13c'est que vous essentialisez.
17:14C'est-à-dire que vous êtes tout d'un coup une victime
17:16et deux secondes après,
17:18il n'y a plus de stigmate de cette agression
17:20et vous sortez les statistiques
17:21et vous nous bombardez le truc en disant
17:23ben voilà, c'est un Tunisien comme par hasard.
17:26Est-ce que vous auriez fait la même chose
17:28si vous aviez été suédois ?
17:29Est-ce que vous seriez venu sur ce plateau ?
17:32Est-ce que vous auriez parlé de la même manière ?
17:34Est-ce que vous auriez mis votre procès verbal ?
17:37Est-ce que vous l'auriez posté ?
17:39C'est ce que disent les gens.
17:41Les gens disent, on a l'impression que ça l'arrange
17:42qu'ils soient tunisiens.
17:43En fait, bien sûr, je condamne toutes les violences
17:46et ce n'est pas une question de dire
17:47que c'est que les violences d'une certaine partie
17:49de la population que je condamne.
17:50La réalité, c'est que la majorité de ces agressions-là
17:52dans la rue et du harcèlement,
17:53c'est le fait en majorité de personnes d'origine immigrée.
17:56Et ça, je n'y peux rien, je suis désolée.
17:58Vous savez, moi, pour avoir dit ça,
17:59mon compte Instagram, j'ai été signalé en masse,
18:01il a été suspendu.
18:02Donc, effectivement, vous faites bien de dire
18:03que quand on dit certains faits,
18:05il y a des associations féministes,
18:07c'est silence radio.
18:08Absolument, personne ne s'est exprimé
18:11pour soutenir à part des personnes
18:12qui sont plutôt de mon bord policier,
18:14qu'il faut le dire.
18:16Et donc, voilà, silence radio.
18:19Elles étaient sûrement trop occupées
18:20avec l'écriture inclusive
18:21ou les jouets genrés dans les magasins.
18:23La réalité que vivent les Français dans la rue,
18:25c'est ce que moi j'ai écouté.
18:25Et là, vous êtes dans un meeting politique, mademoiselle.
18:27Vous n'êtes plus dans un...
18:28Écoutez, moi, je n'ai jamais caché
18:30d'être une activiste politique.
18:31Moi, il y a un an, j'étais ici
18:32pour défendre Génération Identitaire,
18:33dont j'étais la porte-parole.
18:35Il se trouve que ce que je dénonce,
18:37j'ai fini par le vivre, moi aussi.
18:39Et donc, c'est normal, en fait.
18:40C'est normal que j'utilise ces faits-là
18:42pour défendre, en fait,
18:45toutes les autres filles de France
18:46qui pensent comme moi
18:47et qui n'ont pas l'audience
18:48que j'aurais, moi, aujourd'hui, sur ce plateau.
18:50Moi, je suis censurée sur tous les réseaux sociaux.
18:51Vous savez, je n'aurai pas la chance
18:52de dire tout ça tous les jours.
18:54Évidemment que j'en profite
18:55pour dire à toutes les filles
18:55qui se sentent seules
18:56et qui ont peur de se faire traiter de racistes,
18:58si elles disent l'origine de leur agresseur,
18:59de leur dire que non,
19:00elles ne sont pas racistes
19:01et qu'elles ont raison
19:02et que les chiffres sont là pour les appuyer.
19:05Voilà.
19:05Oui.
19:06Après, on ne peut pas dire
19:07que cette agression...
19:08Vous êtes contente
19:10que ce soit un immigré
19:11ou quoi que ce soit.
19:12Je ne peux pas dire que je suis contente.
19:13Non, non, mais voilà.
19:14C'est juste que, effectivement,
19:15je comprends
19:15que ça renforce quelque chose.
19:18Voilà, vous vous bâtiez déjà pour ça.
19:20Il vous arrive ça.
19:21C'est le comble.
19:22Forcément, ça renforce.
19:23Et vous êtes là en victime.
19:24Et puis, deux secondes après,
19:25vous pouvez être en militante
19:26parce que vous l'avez toujours été.
19:28C'est la même chose.
19:29Mais quand je me...
19:30Et c'est vrai.
19:31Et quand je me suis fait voler ma maman,
19:32de la même manière,
19:33vous m'avez demandé de raconter.
19:34Et au bout d'un moment, on raconte.
19:35Et moi aussi, forcément,
19:37ce qu'il m'a dit,
19:37je prends l'accent et tout.
19:38Et je me rappelle,
19:39Cyril, vous m'avez dit
19:39oui, enfin, on peut le faire sans l'accent.
19:41Voilà.
19:42Bon.
19:42Et donc, vous, vous avez aussi dit
19:43ouais, au bout d'un moment,
19:44il a dit voilà, ouais,
19:45il m'a parlé de...
19:47Les victimes racontent.
19:49Et alors, bon, ben voilà,
19:50s'il y a plusieurs cas comme ça,
19:52c'est comme ça.
19:53Et je trouve que c'est très triste
19:54de mettre le tabou sur quelque chose.
19:56Madame, excusez-moi,
19:57quand vous avez porté plainte,
19:58d'ailleurs, il y a une enquête ouverte,
19:59je le précise du parquet, d'accord.
20:00Quand vous avez porté plainte,
20:02vous avez raconté les faits.
20:03Oui.
20:03Les policiers, ils entendent les faits.
20:05Oui.
20:06Là, vous avez digéré les faits
20:08et vous êtes venu faire un discours
20:10contre l'immigration,
20:11contre les Tunisiens.
20:12Il y a deux versions de vous, madame.
20:14Il y a deux versions de vous.
20:15Il y a une version...
20:16La plainte, la plainte,
20:17la plainte, il n'y a pas tout ça.
20:19Moi, vous savez,
20:20quand j'ai déposé plainte,
20:21quand j'ai déposé plainte,
20:22le commissaire,
20:23j'ai raconté exactement
20:24comme je vous l'ai dit
20:25au commissaire de police.
20:26Vous savez ce qu'il m'a répondu ?
20:27Il m'a dit,
20:28oulala, ça va être compliqué.
20:29Des profils comme ça,
20:30on en a 5000.
20:31Donc, si tu n'es pas un peu plus précis
20:32sur comment il t'habiller,
20:34ses traits, etc.,
20:35ça va être très compliqué.
20:36Non, mais vous n'avez pas fait
20:36un meeting politique
20:37auprès de la police.
20:38Et là, vous l'avez digéré,
20:39vous venez le faire sur le plateau.
20:41Moi, c'est ça qui me gêne profondément.
20:42Est-ce que vous dites aux personnes
20:42qui se prétendent victimes
20:44de bavures policières,
20:45est-ce que vous les accusez
20:45de récupération politique ?
20:48C'est exactement la même chose.
20:49La politique,
20:50c'est s'emparer des faits du quotidien
20:51et essayer de les régler,
20:52de trouver une solution
20:53et d'avoir des réponses à ça.
20:54Moi, c'est ce que je fais.
20:55Non, vous, c'est utiliser
20:56la couleur d'intelligence.
20:57Isabelle.
20:57Isabelle.
20:58D'essentialiser.
20:58Alors, moi, vous savez très bien
21:00que je vous l'avais raconté,
21:01que j'avais été violée.
21:01Moi, en rentrée,
21:02je n'ai pas dit l'origine
21:03de mon agresseur.
21:04Et quand on me l'a demandé,
21:05j'ai dit, c'était un monsieur maghrébin
21:08et on m'a dit, forcément.
21:10Alors que moi, je ne l'avais pas dit.
21:11Et je vous rappelle
21:11que je n'ai pas porté plainte
21:12parce que quelque part,
21:14le type, je n'ai pas voulu lui nuire.
21:18Et là, vous m'avez fracassé
21:19en disant que vous auriez dû porter plainte.
21:21Donc moi, sur une situation
21:22qui était encore plus grave que la vôtre,
21:24c'est vrai que moi,
21:24j'ai choisi de ne pas dénoncer le mec.
21:27Donc, c'est vrai que je suis...
21:29Ça me gêne.
21:30Mais oui, ça veut dire
21:31que je n'ai pas théorisé du tout,
21:32moi, pour le coup.
21:34Je n'ai pas théorisé du tout
21:35à ce moment-là.
21:35Et ça m'a été reproché aussi.
21:38Guillaume.
21:38Non, mais ce qui est gênant,
21:39c'est qu'on prend un fait divers
21:40et on s'en sert
21:40pour faire de la récupération politique.
21:42À quoi ça sert de mentionner
21:43l'origine de votre agresseur ?
21:44À quoi ça sert de faire un amalgame
21:45entre ce qui vous est arrivé ?
21:46Laissez-moi terminer.
21:47À quoi ça sert...
21:48Non, mais d'accord.
21:49Mais dans la manière
21:49dont vous le rapportez,
21:50non pas ici,
21:51mais dans ce que vous avez déclaré
21:52sur Internet,
21:52à quoi ça sert de faire
21:53un amalgame entre ce que vous avez vécu
21:55et vos idées politiques
21:56d'extrême droite ?
21:57Ça ne sert à rien
21:57parce que le problème,
21:58c'est que vous n'allez pas
21:58condamner une personne
21:59qui est en l'occurrence
22:00votre agresseur
22:00qui doit être condamnée,
22:01mais vous condamnez
22:02des millions de personnes
22:02qui sont d'origine maghrébine,
22:03qui n'ont rien fait de mal
22:04et qui vont encore être associées
22:05à des images de délinquants,
22:06de violeurs et d'agresseurs.
22:07Et c'est dégueulasse.
22:09Ne soyez pas ridicule,
22:10je n'ai jamais dit
22:11que toutes les personnes
22:12issues de l'immigration
22:13étaient...
22:14La première chose
22:14que vous avez dit,
22:15c'est voilà ce pourquoi
22:16je me bats.
22:16La majorité des personnes
22:18qui agressent et harcèlent
22:19dans la rue
22:19sont d'origine maghrébine.
22:20Non, vous avez dit
22:2114% des violences sexuelles,
22:23vous avez dit,
22:23par des étrangers.
22:24Donc 86% par...
22:26C'est les chiffres
22:26du ministère de l'Intérieur.
22:26Ça veut dire qu'à 86%
22:28par des personnes étrangères.
22:32Non, mais donc voilà,
22:33c'est 14% vous avez dit.
22:34Donc il en reste 86.
22:36Oui, mais étrangères,
22:37en fait déjà,
22:37c'est une nationalité étrangère.
22:38C'est même pas les personnes
22:40qui ont acquis
22:40chez les Françaises
22:41et qui sont d'origine immigrée,
22:42mais quand bien même...
22:44Moi là, je vous parle
22:44de harcèlement dans la rue,
22:45je vous parle d'agression
22:46dans la rue,
22:46et je suis désolée,
22:48toutes les filles
22:48qui vivent ça,
22:50elles savent très bien
22:50de quoi je parle.
22:50Mais non, mais non.
22:51Toutes les filles,
22:52elles ne savent pas
22:53de quoi vous parlez,
22:54je suis désolée.
22:55Mais non, mais c'est pas vrai.
22:56Vous pouvez pas...
22:56Mais non, mais votre discours,
22:58c'est en gros,
22:59en gros, les yeux dans les yeux,
23:00je vous le dis,
23:00votre discours, c'est
23:01les immigrés ont beaucoup plus
23:03de chances de nous agresser
23:04que les non-immigrés.
23:06C'est ça que vous pensez.
23:07Mais ça, c'est faux, madame.
23:08Vous êtes en France,
23:09il y a les lois de la République,
23:10on ne peut pas dire ça.
23:11Arrêtez.
23:11Vous ne pouvez pas dire ça.
23:13Vous stigmatisez
23:14une partie de la population
23:16au nom de vos idées
23:17d'extrême droite.
23:17C'est honteux.
23:22Regardez les taillistes.
23:22Comprenez-vous, tout ça,
23:25nous, d'or à 60 abonnements.
23:26Et c'est normal que...
23:27Ça aurait pu être plus, même.
23:29Voilà.
23:31Ici, personne ne doute
23:32du témoignage de taillistes.
23:34C'est pas ça, c'est l'après.
23:36C'est l'après, oui.
23:37Il y a plein d'affaires
23:38d'agressions, de viols, etc.
23:39qui sont commises par des personnes
23:40qui ne sont pas d'origine maghrébine.
23:41On en parle parfois
23:41sur ce plateau.
23:42Et personne ne dit
23:43encore un blanc, encore un...
23:44Voilà, donc c'est tout.
23:45C'est quand même facile.
23:46En fait, il y a une génération
23:47identitaire, du coup,
23:48elle, dès qu'elle dira quelque chose,
23:49c'est ce contre quoi
23:52je me bats depuis 7 ans,
23:53oui, désolé.
23:53Elle n'a pas dit encore un arabe,
23:54elle a raconté les faits
23:55que là, elle a dit un tunisien.
23:56Non, d'accord.
23:57Mais il faut que ça dure aussi
23:57parce que du coup,
23:58maintenant, on lui fait le procès
23:59dans l'autre sens
23:59dès qu'il y a une agression.
24:00C'est juste qu'on ne dit jamais
24:00encore un blanc, encore un catholique,
24:02encore un français, encore un...
24:03En fait, il n'y a pas eu
24:03le bon agresseur, en fait, pour toi.
24:05Non, mais il y a aussi
24:05des agresseurs
24:06qui ne sont pas d'origine maghrébine,
24:07il faut le dire.
24:08C'est très bien sûr.
24:08On va taper sur les victimes
24:12quand elles disent toute la vérité.
24:15Quand leur agresseur
24:16n'est pas le prétendu patriarcat blanc.
24:18Moi, je suis désolée,
24:18ce n'est pas le patriarcat blanc
24:19qui m'agresse dans la rue.

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