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  • il y a 5 mois
TPMP Extrait d'Emission (2022) Interview de Thais D'Escufon sur son agression

TPMP
Historique et Descriptif de l'Emission
Touche pas à mon poste !, également désignée par le sigle TPMP, est une émission de télévision française créée et présentée par Cyril Hanouna, produite par H2O Productions et diffusée du 1er avril 2010 au 22 mai 2012 sur France 4, puis du 8 octobre 2012 au 27 février 2025 sur D8, chaîne renommée ensuite C8 et du 3 mars 2025 au 26 mars 2025 sur sa propre chaîne éphémère en live streaming intitulée « TPMP ».
Il s'agit d'un talk-show consacré à l'origine à l'actualité médiatique, comprenant également des séquences ou chroniques humoristiques. Progressivement, l'émission s'est ouverte à des débats liés à l'actualité sociétale et politique.
Initialement diffusé chaque jeudi en seconde partie de soirée sur la chaîne publique France 4, le programme devient quotidien après son transfert en 2012 sur D8, chaîne privée en clair du groupe Canal+ renommée C8 en septembre 2016. Il est dès lors diffusé principalement en direct et en avant-soirée, le plus souvent du lundi au vendredi.
Après son passage à une diffusion quotidienne, Touche pas à mon poste ! est au centre de différentes polémiques, son animateur se voyant notamment accusé d'humilier publiquement certains participants. L'émission est également critiquée, dans ses dernières saisons, pour sa tendance à sur-représenter les thématiques et personnalités d'extrême droite, situation souvent imputée à l'influence de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, principal actionnaire du groupe Canal+. Le programme vaudra ainsi plusieurs amendes à son diffuseur, la chaîne C8, ce qui sera l'un des motifs invoqués par l'Arcom dans sa décision, annoncée en juillet 2024, de ne pas renouveler la fréquence de cette dernière.
À la suite de la fermeture de C8, le 28 février 2025, l'émission n'est plus visible sur la TNT, mais elle reste diffusée en streaming pendant quelques semaines sur un canal dédié, accessible via les plateformes numériques. Ses anciens numéros sont par ailleurs toujours disponibles sur sa chaîne YouTube et sur différents services de télévision de rattrapage ou de vidéo à la demande.

TPMP
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV/?locale=fr_FR

Site officiel : https://www.canalplus.com/chaines/tpmp/

Chaine Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCMRJqoSRIaakAJUJK104Z8Q

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TV
Transcription
00:00...
00:00Thaïs Descuffon, exporte parole de génération identitaire,
00:08vient de porter plainte pour agression sexuelle.
00:10Il s'est glissé derrière moi quand je suis rentrée.
00:12La jeune femme raconte avoir été séquestrée avant d'être agressée sexuellement,
00:15mardi en fin de matinée à son domicile, par un migrant d'origine tunisienne selon elle.
00:19C'est simple, c'est lui qui m'a dit, je suis restée bloquée une demi-heure avec lui,
00:22donc j'ai eu le temps de discuter.
00:25Le parquet de Lyon a annoncé qu'une enquête était en cours pour retrouver l'auteur des faits.
00:28Si Thaïs a reçu beaucoup de messages de soutien sur les réseaux sociaux,
00:31certains s'interrogent sur ses déclarations, vu ses prises de positions politiques extrémistes.
00:35Alors Thaïs Descuffon agressée, comprenez-vous que certains doutent de son témoignage à cause de ses idées ?
00:39Thaïs Descuffon est avec nous ce soir pour revenir sur cette affaire.
00:44Merci d'être avec nous Thaïs Descuffon, 22 ans.
00:48Déjà, est-ce que vous comprenez que certains doutent de votre témoignage à cause de vos idées
00:51ou est-ce que ça vous met en rogne ?
00:54Je pense que c'est pour des raisons politiques,
00:56c'est de l'intimidation politique.
00:58Avant, on disait que je mentais, que j'exagérais quand je dénonçais
01:02le fait que la majorité des individus qui agressent et harcèlent les femmes dans la rue
01:08étaient d'origine étrangère ou en tout cas étaient d'origine immigrée.
01:12Et maintenant, on disait que j'étais privilégiée, que je ne savais pas de quoi je parlais.
01:16Et puis maintenant que ça m'arrive, on dit que je mens.
01:18Alors on va revenir sur l'affaire, vous allez nous raconter.
01:20Vous avez été victime d'une agression sexuelle et d'une séquestration.
01:24Tout commence après votre séance de sport mardi matin.
01:26Vous logez chez l'une de vos amies à qui vous rendiez visite.
01:29Vous marchez donc dans la rue, vous écoutez de la musique, c'est ça ?
01:32Exactement.
01:33Donc je sortais de ma séance de sport, je passe un coup de fil professionnel
01:38devant la porte de mon amie.
01:40Et en fait, je t'ai adossé à la porte, j'avais mes écouteurs.
01:43Et du coup, je n'ai pas entendu qu'il y avait quelqu'un qui était arrivé derrière moi, probablement.
01:47C'est un rez-de-chaussée.
01:47Donc en fait, dès que j'ouvre la porte, il n'y a pas de hall d'entrée.
01:53Donc j'ouvre la porte, je rentre dans l'appartement.
01:55Et au moment de vouloir refermer la porte, je vois une ombre à travers la vitre qui arrive.
02:01J'avoue que je ne me suis pas imaginé que ça pouvait être un individu que je ne connaissais pas.
02:05Je me suis dit peut-être que c'est mon amie qui revient, je ne sais pas.
02:09Et en fait, je ne sais pas, j'ai eu un instant de sidération.
02:12Il est rentré dans mon appartement, a tout de suite pris mon téléphone des mains
02:15que je tenais comme ça parce que j'écoutais de la musique.
02:16L'a mis dans sa poche, a tout de suite fermé la porte, a fermé la clé, a pris la clé et m'a dit...
02:22Donc là, vous vous retrouvez avec l'individu chez votre amie ?
02:24Oui.
02:25Seul ?
02:26Seul, oui.
02:27D'accord, donc là, qu'est-ce qui se passe ?
02:28Là, tout de suite, il me dit de ne pas faire de me taire.
02:32Il me dit, ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas, je dois juste rester dix minutes ici.
02:40Je suis poursuivie.
02:41Moi, je lui demande tout de suite de me rendre mon téléphone.
02:43Je répète, rends-moi mon téléphone, rends-moi mon téléphone.
02:44Je veux rien savoir, il me dit, je suis désolée, je suis vraiment désolée.
02:49Je ne veux pas te faire peur, juste, je ne vais pas te faire de mal, je te jure.
02:52Je te jure, voilà, je ne veux pas te faire de mal.
02:54Je veux juste, je mets mon tête.
02:56Je ne veux pas te faire de mal, juste, j'ai besoin, je suis poursuivie.
02:59Tu comprends ?
02:59Il y a des gens, ils sont violents.
03:00Je ne comprends rien de ce qu'ils me racontent.
03:02Mais en fait, je comprends vite que je n'ai pas tellement le choix parce qu'en fait, effectivement,
03:06pour le moment, il est à distance relativement de moi.
03:10Il ne montre pas de signe d'agressivité de premier abord.
03:12Il a mon téléphone, il a ma clé.
03:14Donc là, en fait, le seul choix que j'ai, c'est d'attendre et de me dire, je parie sur le fait que, effectivement,
03:21je ne sais pas, il est poursuivi, je ne sais pas par qui.
03:23Et qu'au bout de 10 minutes, il va partir.
03:26Donc là, qu'est-ce qui se passe ?
03:28Pendant ces 10 minutes, vous restez, il reste à distance ?
03:31Il reste pour l'instant à distance.
03:32Au début, il se met à côté du canapé.
03:34Il me dit, tu vois, je ne te touche pas, je ne te touche pas, je te jure et tout.
03:37Il me répète ça un million de fois, qu'il est désolé,
03:39que ce n'est pas parce que je suis une femme qu'il est rentrée chez moi,
03:42qu'il aurait préféré que ce soit un homme parce qu'il aurait soi-disant compris
03:45pourquoi il était poursuivi et qu'il devait se cacher.
03:48Et après, il commence à vouloir essayer de me mettre à l'aise, je ne sais pas.
03:52Donc, une conversation faussement détendue commence.
03:55Il me dit, ah, tu es une sportive, toi, et tout.
03:59Je ne sais pas quoi, parce que j'étais en affaire de sport encore,
04:02avec mon sac, donc je dis oui.
04:05Donc, il commence à me dire, moi, je faisais du rugby, je ne sais pas quoi.
04:07Il commence à raconter sa vie, il me demande mon prénom.
04:12Donc, je lui réponds et il me donne le sien.
04:14J'avoue que c'est quelque chose comme Hamza ou Arsa ou quelque chose comme ça.
04:19Et c'est là qu'il me dit, ah, toi, tu es française, toi, non ?
04:22Donc, je dis oui.
04:22Il me dit, tu as des origines ?
04:24Je dis non.
04:25Il me dit, ah, d'accord.
04:28Au fil de la conversation, il me dit, ah, moi, je suis tunisien, tu vois, etc.
04:31Donc, il me dit, avant, ça fait un an, un an et demi que je suis en France.
04:34Effectivement, il ne parlait pas exactement...
04:36Enfin, il y avait des mots de vocabulaire qui lui manquaient,
04:38mais bon, il parlait relativement bien français quand même,
04:40mais avec un fort accent quand même.
04:41Et donc, il me dit qu'il est d'origine tunisienne,
04:46que ça fait un an et demi qu'il est en France,
04:47qu'avant, il était en Allemagne.
04:49Enfin, voilà.
04:50Il me demande à boire à un moment.
04:53Donc, j'allais m'exécuter.
04:56Et en fait, il me dit, ah, attends, tu comprends et tout.
04:59Ouais, non, je ne dis pas, je n'ai pas confiance et tout.
05:02Je vois bien que tu es gentil, mais tu comprends,
05:05j'ai peur pour les traces et tout.
05:06Donc, au début, je me dis, bon, c'est ce que ça veut dire.
05:09Et donc, en fait, effectivement,
05:10il ne voulait pas laisser de traces d'ADN chez moi.
05:13Donc, je commençais à...
05:15Bon, déjà, j'avais peur,
05:16mais c'est vrai que ça m'a été encore moins à l'aise.
05:19Je finis quand même par lui servir un verre d'eau
05:21en espérant que...
05:24Enfin, je ne sais pas, que je n'aurais pas à le laver.
05:25Bon, et en fait, j'ai dû le laver sous ses yeux.
05:27Il m'a demandé également s'il pouvait fumer.
05:30Au début, je me suis ravisée,
05:31parce que par réflexe, je savais que mon amie,
05:34elle n'aime pas la fumée de cigarette chez elle.
05:35Et après le coup, je me suis dit,
05:36mais en fait, si jamais il laisse son égo,
05:38tu vas pouvoir avoir des traces d'ADN.
05:40Donc, du coup, je lui ai dit,
05:41en fait, si finalement, tu peux fumer.
05:44Donc, il me remercie, t'es gentil et tout.
05:47Il se met à fumer.
05:48Moi, je suis tout fou de savoir que tout ce temps-là,
05:50je me tiens à distance de lui.
05:52Il a toujours mon téléphone, il a toujours mes clés.
05:56Je me dis, je ne sais pas,
05:58je me dis que tant que je reste là, statique, à distance,
06:02voilà, j'ai peut-être encore une chance de m'en sortir.
06:05Vous avez peur, vous vous sentez en sécurité ?
06:07J'ai très peur.
06:08Vous vous dites, là, pour l'instant, il reste à distance,
06:11ça a l'air d'aller...
06:11Il se passe combien de temps, là ?
06:12Alors, en tout, ça a duré une demi-heure.
06:15Une demi-heure, ça met là sur...
06:16Mais là, je dirais que ça a duré 25 minutes.
06:18D'accord.
06:18Donc, c'est sur les 5 dernières minutes où il y a eu...
06:21Et régulièrement, du coup, je regardais ma montre
06:23et je disais, bon, ça fait 10 minutes, maintenant,
06:26ça dit que tu devais repartir,
06:27je t'ai laissé chez moi,
06:29maintenant, est-ce que tu veux me rendre mes clés,
06:30mon téléphone et repartir ?
06:32Et il me disait, attends, tu comprends,
06:34j'attends juste 5 minutes de plus, juste 5 minutes,
06:35et je te jure, je te jure, je pars après, je te jure.
06:38Voilà.
06:40Et donc, j'attends, j'attends.
06:42Il finit par, au bout d'un moment, me dire,
06:47bon, je ne vais pas t'embêter plus longtemps,
06:49je m'en vais.
06:51Et il me dit, par contre, il faut que tu nettoies la table,
06:53d'abord.
06:53Donc, je prends le cendrier, je prends les cigarettes,
06:56je dis, oui, bien sûr, je vais à la cuisine,
06:58je jette les mégots de cigarettes dans la poubelle,
07:00je lave le cendrier sous ses yeux,
07:02et en fait, je vois qu'il récupère les mégots
07:04au fond de la poubelle,
07:06et qu'il me dit,
07:08ah, je suis désolée, tu ne comprends pas,
07:09je n'ai pas confiance, mais je suis parano et tout.
07:12Donc, je dis, bon, pas de problème.
07:16Et donc, en fait, c'est en se rapprochant de la porte.
07:19Il faut savoir qu'au filtre de la conversation,
07:20il avait commencé à me poser des questions plus personnelles.
07:22Est-ce que tu es un copain ?
07:24Tu es jolie.
07:26La vérité, si j'avais une femme comme toi,
07:28je serais heureux.
07:30J'avais une femme comme toi en Allemagne et tout,
07:32avec sa famille, c'était compliqué.
07:33Enfin, je ne sais pas, il me racontait sa vie.
07:36Et donc, j'avoue que je n'aimais pas trop la tournure
07:39que prenait la conversation,
07:40puisqu'il m'assurait sur tous les grands dieux
07:43qu'il ne me voulait pas de mal,
07:44mais il commençait à parler de mon physique,
07:47de ma vie privée.
07:50Et donc, je me rapproche de la porte.
07:54Il a posé mon téléphone sur le canapé.
07:56Il me dit, tu vois, je te rends ton téléphone et tout.
07:58Il s'approche et il sort la clé.
08:01Il la met dans la serrure,
08:03mais il est encore devant la porte.
08:04Et il me dit, juste avant de partir,
08:08tu as vraiment été gentil avec moi.
08:10Est-ce que tu veux bien me faire un bisou ?
08:12Et là, jusqu'à maintenant, j'étais restée calme.
08:16Mais là, je commence à vraiment avoir le stress qui monte
08:19parce que je dis, ça ne tourne pas bien du tout, cette histoire.
08:22Donc, du coup, je commence à dire non.
08:26Ah non, non, non, je suis désolée.
08:27J'ai été gentille avec toi tout ce temps.
08:28J'ai fait tout ce que tu voulais.
08:30Maintenant, s'il te plaît, je veux que tu partes.
08:32Je n'ai pas appelé la police comme tu m'as demandé.
08:35J'ai pas appelé la police comme tu m'as demandé.
08:39Je veux juste que tu t'en ailles maintenant.
08:41Et en fait, il me prend par l'avant-bras
08:44et il essaie de me forcer à l'embrasser.
08:46Je le repousse, je me débats.
08:48Je pleure, je lui dis, arrête, arrête, stop.
08:53Va-t'en, va-t'en.
08:54Tu m'avais dit que tu partais.
08:55Et là, en fait, il y avait un pouf juste derrière moi.
08:58Il me tient par les deux poignets.
09:00Il me fait un m'asseoir sur le pouf.
09:01Et il me dit, calme-toi, calme-toi, arrête de pleurer, arrête de pleurer.
09:05Et il me dit, je veux juste une chose, juste une chose.
09:08Après, je m'en vais, je te jure, je m'en vais après.
09:09Je te demande juste une chose.
09:11Et donc, voilà, j'étais absolument terrorisée.
09:14Qu'est-ce que vous demandez ?
09:16Bah là, je suis désolée, papa-maman qui regardait sur moi la télé à ce moment-là, parce que c'est pas agréable d'entendre ça.
09:24Mais du coup, bah, je le regarde, je suis terrorisée.
09:28Et là, il me dit juste avant de partir, juste, juste, tu me suces.
09:31Et là, j'avais, enfin, là, je pleurais de plus belle.
09:34J'avais vraiment super peur.
09:37Et donc, du coup, bah, je suis éteinte en 20 ans.
09:40Donc là, vous vous mettez à pleurer ?
09:41J'ai fait tout ce que tu m'as demandé, maintenant, s'il te plaît, va-t'en.
09:44Et je sais pas, il m'a plus ou moins lâchée.
09:48J'ai réussi à me relever.
09:49Mais, pardon, j'ai ouvert la porte et il est parti.
09:55Je sais pas, je sais pas comment il a fait pour partir, parce que j'étais sûre qu'il allait pas partir.
09:59Il y avait, franchement, il y avait 1% de chance pour qu'il s'en aille.
10:03Parce qu'il avait ma clé, j'ai pas mon téléphone à côté de moi.
10:07Il aurait pu se passer n'importe quoi, il aurait pu être armé, il aurait pu avoir un couteau.
10:11Donc là, à ce moment-là, tout de suite, je me suis précipitée sur la porte.
10:13J'ai fermé la clé, je me suis jetée sur mon téléphone.
10:16Et j'ai tout de suite appelé mon ami en larmes.
10:18J'ai attendu qu'elle arrive.
10:20Et puis, finalement, j'ai fini par appeler la police, 2 heures après, qui est venue.
10:24J'ai mis la scène, j'ai tout raconté.
10:26Et après, ils m'ont emmené faire des positions.
10:29Ils l'ont retrouvé, la personne, ou pas encore ?
10:30Non, pas encore.
10:32Pas encore.
10:32Alors, merci pour ce témoignage.
10:35Alors, c'est vrai qu'il y a eu un déferlement ensuite, après vous en avez parlé sur les réseaux sociaux.
10:42Et il y a énormément de gens qui ont mis en doute votre témoignage à cause de vos idées politiques.
10:47Gilles Verbeil.
10:48La manière dont vous racontez le drame qui vous est arrivé, vous avez toute ma solidarité, c'est bouleversant.
10:54Moi, ce qui me gêne, c'est la partie, quand vous dites, il m'a dit qu'il était tunisien.
11:01Et c'est vrai que vous en avez fait de ce drame un fait politique.
11:05C'est-à-dire que derrière tout ça, il est tunisien.
11:10Et donc, je vous l'avais dit, dites-vous, c'est un fait divers lié à l'immigration.
11:15C'est ce que vous voulez signifier politiquement.
11:17Moi, ça me gêne que vous ayez fait de ce drame épouvantable qui vous est arrivé un fait politique.
11:22Moi, ce qui me gêne, c'est qu'on me demande d'occulter une partie de la vérité pour plaire à une bien-pensance et à une propagande antiraciste.
11:28Mais c'est quoi la vérité ?
11:29J'en ai marre, mais la vérité, c'est que c'était un migrant d'origine tunisienne.
11:32Et alors, le drame, c'est qu'on vous est agressé, c'est pas qu'il soit...
11:36J'en ai assez qu'on vienne dire à des femmes qui ne se sentent pas en sécurité dans la rue,
11:40qui se font agresser, qu'on leur dise, si vous dites l'origine de vos agresseurs,
11:44eh bien, vous êtes des racistes, vous n'avez pas le droit, ça ne se fait pas.
11:47Je suis désolée, c'est une partie de la vérité que je n'ai pas à cacher.
11:50C'est ce qui s'est passé, il me l'a dit lui-même.
11:53En tout cas, il était maghrébin, ça c'est certain.
11:55Et c'est parce qu'il est maghrébin qui nous a attaqué, c'est ça qu'il voulait dire ?
11:58C'est ça qui me gêne.
11:59Non mais Gilles, Gilles soulève un...
12:01C'est ça qui me gêne.
12:01C'est vrai, Cyril, mais après...
12:03C'est vrai, mais vous le voyez comme moi, pardon, j'étais pas là,
12:09je dis juste que le corps parle plus que les mots.
12:11Je suis un côté d'une fille qui tremble comme ça depuis un quart d'heure.
12:14Je n'ai pas une comédienne.
12:15Après, elle n'a jamais dit, sale tunisien, sale machin, elle raconte des faits.
12:18Elle a dit qu'il était là.
12:19Elle raconte des faits, elle raconte des faits, elle raconte l'histoire, elle raconte des faits.
12:23Et c'est le possible.
12:25Elle raconte des faits, une histoire, je dis que tu me l'aurais pu dire, il est noir, il est blanc,
12:28elle aurait pu dire n'importe quoi, elle a décrit une personne.
12:30Elle a décrit la personne, le prénom et tout.
12:32Elle aurait pu dire, il s'appelle Michel, il était blanc d'Avignon.
12:34Elle a décrit toute l'histoire avec les mots.
12:35À aucun moment dans cette histoire, je n'entends le racisme
12:38et je ne vois autre chose qu'une femme qui est tremblante en train de raconter une histoire.
12:41Je ne vois rien d'autre.
12:43Et quand on doit aller déposer plainte de la même manière,
12:48les gendarmes, la police vous demandent,
12:50expliquez-nous tout, il était comment ?
12:52C'est tout à fait normal.
12:53Pourquoi est-ce qu'il faut taire ça ?
12:54On lui demande qu'est-ce qui s'est passé, quels ont été les dialogues.
12:58Donc là, elle, dans sa tête, elle doit dire, ok, ça je ne dois pas dire
13:00parce que sinon, les gens, ils vont penser que c'est un concours de circonstances.
13:03C'est horrible, horrible ce qui vous est arrivé.
13:06Et Gilles, que tu puisses remettre ça en cause juste parce que...
13:08Non, non, non, non, mais je n'ai absolument pas remis en cause le drame.
13:11Elle a dit les dialogues qu'ils avaient.
13:13Oui, en fait, mon cas, oui, je m'en suis bien sortie, j'ai eu de la chance,
13:20mais il y a plein de femmes françaises qui n'ont pas la chance que j'aie de moi.
13:24Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a à peu près un an,
13:26j'étais à peu près à cette place ici, sur le plateau de Balance ton Poste,
13:29et j'avais dit un chiffre.
13:32J'avais dit que 63% des agressions dans les transports en commun en Ile-de-France
13:36étaient le fait d'étrangers.
13:38Et excusez-moi, Cyril, je vous remercie de m'avoir invité,
13:40mais à ce moment-là, vous m'aviez dit que je n'avais pas les chiffres,
13:43vous ne me croyez pas.
13:45Eh bien, les chiffres, je les ai là.
13:46C'est le ministère de l'Intérieur.
13:47Vous m'aviez dit de revenir la prochaine fois avec ma fille.
13:48Non, mais c'est chiffre, c'est chiffre.
13:49Non, mais simplement pour vous dire.
13:50Les chiffres sur les filles, il n'y en a pas.
13:51Le problème, mademoiselle, c'est tout de suite.
13:52Non, mais le problème, c'est qu'en fait, les chiffres, je les ai là.
13:57C'est le ministère de l'Intérieur, c'est les chiffres de 2019.
13:5963% des agressions sexuelles dans les transports en commun
14:02sont le fait d'étrangers.
14:04Et je ne parle même pas de personnes d'origine immigrée.
14:06Et je ne parle même pas de personnes d'origine immigrée
14:08qui ont la nationalité française, qui sont aux étrangers.
14:11Je suis désolée, mais en fait, moi, mon témoignage,
14:13si j'ai décidé d'en parler, c'est que j'en ai assez de ce tabou
14:16que les filles qui regardent...
14:18Et pourquoi on fait une cause politique ?
14:19Écoutez, je suis désolée, je vous raconte quelque chose
14:22qui m'est arrivé, que je ne souhaite à personne.
14:24Mais si toutes les fois où j'ai été harcelée dans la rue,
14:27où on m'a insultée, où on m'a manqué de respect,
14:29c'était systématiquement, pour mon cas, des non-blancs.
14:33Et ça, c'est...
14:33Non, mais ça, c'est honteux, madame.
14:34Ça, c'est honteux.
14:35Vous n'avez pas le droit de dire ça en France.
14:37Vous n'avez pas le droit de dire ça en France.
14:39Non, mais là, c'est...
14:39Je n'ai pas le droit de dire ça.
14:40Benjamin Castagnol.
14:41Là, c'est du racisme, madame.
14:42C'était ça.
14:43Je ne vous mets pas en doute ce qui est arrivé,
14:45qui est épouvantable, mais vous ne pouvez pas...
14:46Moi, quand je vous entends parler,
14:47je pense à tout ce qui se passe depuis des dizaines d'années.
14:49On ne peut pas montrer les gens une communauté
14:51en disant que c'est à cause d'eux.
14:52C'est horrible de faire ça.
14:53Je vous parle d'une expérience personnelle
14:54et de celle de milliers d'autres femmes françaises.
14:56Non, mon problème, c'est pas dire qu'il est noir, blanc ou jaune.
14:58Mon problème, c'est que vous ayez été agressé.
14:59Ça, c'est un problème.
15:00Le reste, ça ne m'intéresse pas.
15:01Et vous venez en militante en disant...
15:03Les filles qui regardent...
15:04Moi, je vous dis, votre discours, je ne peux pas l'entendre
15:06et je ne veux plus l'entendre aujourd'hui.
15:07Voilà.
15:07Je vous dis sincèrement.
15:08Voilà.
15:13Taïs, j'ai ce qu'ils font.
15:13Taïs.
15:19C'est des choses que vous pouvez dire ici en plateau.
15:21Mais en fait, les Français qui regardent la télévision ce soir
15:24et qui vivent dans le réel, qui sont dans le quotidien,
15:27qui vivent dans des quartiers, pas dans le sixième,
15:29pas dans des quartiers riches,
15:31ils savent ce que c'est la réalité.
15:33Je suis désolée, mais je suis sûre que toutes les filles honnêtes
15:37qui côtoient le réel et qui regardent cette émission aujourd'hui
15:39savent très bien le type de profil d'homme
15:41dont elles ont peur dans la rue.
15:43Et ça, il y en a assez de s'empêcher de le dire.
15:44Pourquoi mettre encore le doigt là-dedans ?
15:46Il y en a assez de s'empêcher de le dire.
15:47C'est très violent.
15:47C'est arrêté.
15:48Pour faire la bien-pensance, je suis désolée.
15:50Je ne suis pas bien-pensant.
15:51Aujourd'hui, moi, je veux lever le tabou.
15:54Mais ce n'est pas un tabou.
15:55Leoplet, ce n'est pas un tabou.
15:57La preuve, vous ne voulez pas que je le dise,
15:58mais c'est une vérité.
15:59J'ai les chiffres à l'appui.
16:01Et aujourd'hui, l'INSEE a sorti un rapport
16:02avec le service statistique ministériel
16:04de la sécurité du ministère de l'Intérieur.
16:07Je vous mettrai la source sur ma chaîne Telegram
16:08si vous ne me croyez pas.
16:09Les étrangers représentent 7,6% de la population française.
16:12Ils représentent pourtant 30% des vols violents,
16:1528% des cambriolages,
16:1614% des violences sexuelles
16:18ou encore 18% des homicides.
16:20Alors, voilà, ça, c'est des chiffres, c'est factuel.
16:23Et moi, je vous parle plus d'une expérience personnelle
16:24qui m'est arrivée et que des milliers d'autres femmes
16:26subissent tous les jours.
16:26Taïs, qui fait ça ?
16:27Qui va sortir des chiffres après cette fée agressée ?
16:29Oui, c'est ça.
16:30Est-ce que je veux que l'agression, elle soit utile ?
16:33Parce que je ne me suis pas faite agresser pour rien.
16:35Utile politiquement, utile politiquement.
16:37C'est ça que vous voulez ?
16:37C'est de la politique, vous savez même, Gilles,
16:39c'est d'utiliser l'effet du quotidien
16:41pour, en fait, essayer de les régler.
16:44Et moi, je n'en peux plus.
16:45Je ne veux plus avoir peur pour mes petites sœurs
16:47quand elles sortent de la faculté la nuit.
16:50Je ne veux pas qu'elles vivent comme moi j'ai vécu.
16:52S'il vous plaît, s'il vous plaît.
16:53Géraldine.
16:53Moi, d'abord, je combats vos idées, mais je vous crois.
16:55D'ailleurs, je trouve qu'il y a un silence assourdissant
16:57des associations féministes qui toujours disent
16:59qu'on est toujours avec les victimes et tout ça,
17:01mais quand c'est du mauvais côté
17:02et pas du côté de la bien-pensance,
17:03qui ne sont pas du côté des victimes.
17:05Parce que vous êtes malgré tout une victime,
17:06même si je combats toutes vos idées.
17:07Après, moi, ce que j'ai du mal à comprendre
17:09dans votre démarche, malgré tout,
17:11et c'est compliqué parce que vous êtes une victime,
17:13c'est que vous essentialisez.
17:14C'est-à-dire que vous êtes tout d'un coup une victime
17:16et deux secondes après,
17:18il n'y a plus de stigmate de cette agression
17:20et vous sortez les statistiques
17:21et vous nous bombardez le truc en disant
17:23ben voilà, c'est un Tunisien comme par hasard.
17:26Est-ce que vous auriez fait la même chose
17:28si vous aviez été suédois ?
17:29Est-ce que vous seriez venu sur ce plateau ?
17:32Est-ce que vous auriez parlé de la même manière ?
17:34Est-ce que vous auriez mis votre procès verbal ?
17:37Est-ce que vous l'auriez posté ?
17:39C'est ce que disent les gens.
17:41Les gens disent, on a l'impression que ça l'arrange
17:42qu'ils soient tunisiens.
17:43En fait, bien sûr, je condamne toutes les violences
17:46et ce n'est pas une question de dire
17:47que c'est que les violences d'une certaine partie
17:49de la population que je condamne.
17:50La réalité, c'est que la majorité de ces agressions-là
17:52dans la rue et du harcèlement,
17:53c'est le fait en majorité de personnes d'origine immigrée.
17:56Et ça, je n'y peux rien, je suis désolée.
17:58Vous savez, moi, pour avoir dit ça,
17:59mon compte Instagram, j'ai été signalé en masse,
18:01il a été suspendu.
18:02Donc, effectivement, vous faites bien de dire
18:03que quand on dit certains faits,
18:05il y a des associations féministes,
18:07c'est silence radio.
18:08Absolument, personne ne s'est exprimé
18:11pour soutenir à part des personnes
18:12qui sont plutôt de mon bord policier,
18:14qu'il faut le dire.
18:16Et donc, voilà, silence radio.
18:19Elles étaient sûrement trop occupées
18:20avec l'écriture inclusive
18:21ou les jouets genrés dans les magasins.
18:23La réalité que vivent les Français dans la rue,
18:25c'est ce que moi j'ai écouté.
18:25Et là, vous êtes dans un meeting politique, mademoiselle.
18:27Vous n'êtes plus dans un...
18:28Écoutez, moi, je n'ai jamais caché
18:30d'être une activiste politique.
18:31Moi, il y a un an, j'étais ici
18:32pour défendre Génération Identitaire,
18:33dont j'étais la porte-parole.
18:35Il se trouve que ce que je dénonce,
18:37j'ai fini par le vivre, moi aussi.
18:39Et donc, c'est normal, en fait.
18:40C'est normal que j'utilise ces faits-là
18:42pour défendre, en fait,
18:45toutes les autres filles de France
18:46qui pensent comme moi
18:47et qui n'ont pas l'audience
18:48que j'aurais, moi, aujourd'hui, sur ce plateau.
18:50Moi, je suis censurée sur tous les réseaux sociaux.
18:51Vous savez, je n'aurai pas la chance
18:52de dire tout ça tous les jours.
18:54Évidemment que j'en profite
18:55pour dire à toutes les filles
18:55qui se sentent seules
18:56et qui ont peur de se faire traiter de racistes,
18:58si elles disent l'origine de leur agresseur,
18:59de leur dire que non,
19:00elles ne sont pas racistes
19:01et qu'elles ont raison
19:02et que les chiffres sont là pour les appuyer.
19:05Voilà.
19:05Oui.
19:06Après, on ne peut pas dire
19:07que cette agression...
19:08Vous êtes contente
19:10que ce soit un immigré
19:11ou quoi que ce soit.
19:12Je ne peux pas dire que je suis contente.
19:13Non, non, mais voilà.
19:14C'est juste que, effectivement,
19:15je comprends
19:15que ça renforce quelque chose.
19:18Voilà, vous vous bâtiez déjà pour ça.
19:20Il vous arrive ça.
19:21C'est le comble.
19:22Forcément, ça renforce.
19:23Et vous êtes là en victime.
19:24Et puis, deux secondes après,
19:25vous pouvez être en militante
19:26parce que vous l'avez toujours été.
19:28C'est la même chose.
19:29Mais quand je me...
19:30Et c'est vrai.
19:31Et quand je me suis fait voler ma maman,
19:32de la même manière,
19:33vous m'avez demandé de raconter.
19:34Et au bout d'un moment, on raconte.
19:35Et moi aussi, forcément,
19:37ce qu'il m'a dit,
19:37je prends l'accent et tout.
19:38Et je me rappelle,
19:39Cyril, vous m'avez dit
19:39oui, enfin, on peut le faire sans l'accent.
19:41Voilà.
19:42Bon.
19:42Et donc, vous, vous avez aussi dit
19:43ouais, au bout d'un moment,
19:44il a dit voilà, ouais,
19:45il m'a parlé de...
19:47Les victimes racontent.
19:49Et alors, bon, ben voilà,
19:50s'il y a plusieurs cas comme ça,
19:52c'est comme ça.
19:53Et je trouve que c'est très triste
19:54de mettre le tabou sur quelque chose.
19:56Madame, excusez-moi,
19:57quand vous avez porté plainte,
19:58d'ailleurs, il y a une enquête ouverte,
19:59je le précise du parquet, d'accord.
20:00Quand vous avez porté plainte,
20:02vous avez raconté les faits.
20:03Oui.
20:03Les policiers, ils entendent les faits.
20:05Oui.
20:06Là, vous avez digéré les faits
20:08et vous êtes venu faire un discours
20:10contre l'immigration,
20:11contre les Tunisiens.
20:12Il y a deux versions de vous, madame.
20:14Il y a deux versions de vous.
20:15Il y a une version...
20:16La plainte, la plainte,
20:17la plainte, il n'y a pas tout ça.
20:19Moi, vous savez,
20:20quand j'ai déposé plainte,
20:21quand j'ai déposé plainte,
20:22le commissaire,
20:23j'ai raconté exactement
20:24comme je vous l'ai dit
20:25au commissaire de police.
20:26Vous savez ce qu'il m'a répondu ?
20:27Il m'a dit,
20:28oulala, ça va être compliqué.
20:29Des profils comme ça,
20:30on en a 5000.
20:31Donc, si tu n'es pas un peu plus précis
20:32sur comment il t'habiller,
20:34ses traits, etc.,
20:35ça va être très compliqué.
20:36Non, mais vous n'avez pas fait
20:36un meeting politique
20:37auprès de la police.
20:38Et là, vous l'avez digéré,
20:39vous venez le faire sur le plateau.
20:41Moi, c'est ça qui me gêne profondément.
20:42Est-ce que vous dites aux personnes
20:42qui se prétendent victimes
20:44de bavures policières,
20:45est-ce que vous les accusez
20:45de récupération politique ?
20:48C'est exactement la même chose.
20:49La politique,
20:50c'est s'emparer des faits du quotidien
20:51et essayer de les régler,
20:52de trouver une solution
20:53et d'avoir des réponses à ça.
20:54Moi, c'est ce que je fais.
20:55Non, vous, c'est utiliser
20:56la couleur d'intelligence.
20:57Isabelle.
20:57Isabelle.
20:58D'essentialiser.
20:58Alors, moi, vous savez très bien
21:00que je vous l'avais raconté,
21:01que j'avais été violée.
21:01Moi, en rentrée,
21:02je n'ai pas dit l'origine
21:03de mon agresseur.
21:04Et quand on me l'a demandé,
21:05j'ai dit, c'était un monsieur maghrébin
21:08et on m'a dit, forcément.
21:10Alors que moi, je ne l'avais pas dit.
21:11Et je vous rappelle
21:11que je n'ai pas porté plainte
21:12parce que quelque part,
21:14le type, je n'ai pas voulu lui nuire.
21:18Et là, vous m'avez fracassé
21:19en disant que vous auriez dû porter plainte.
21:21Donc moi, sur une situation
21:22qui était encore plus grave que la vôtre,
21:24c'est vrai que moi,
21:24j'ai choisi de ne pas dénoncer le mec.
21:27Donc, c'est vrai que je suis...
21:29Ça me gêne.
21:30Mais oui, ça veut dire
21:31que je n'ai pas théorisé du tout,
21:32moi, pour le coup.
21:34Je n'ai pas théorisé du tout
21:35à ce moment-là.
21:35Et ça m'a été reproché aussi.
21:38Guillaume.
21:38Non, mais ce qui est gênant,
21:39c'est qu'on prend un fait divers
21:40et on s'en sert
21:40pour faire de la récupération politique.
21:42À quoi ça sert de mentionner
21:43l'origine de votre agresseur ?
21:44À quoi ça sert de faire un amalgame
21:45entre ce qui vous est arrivé ?
21:46Laissez-moi terminer.
21:47À quoi ça sert...
21:48Non, mais d'accord.
21:49Mais dans la manière
21:49dont vous le rapportez,
21:50non pas ici,
21:51mais dans ce que vous avez déclaré
21:52sur Internet,
21:52à quoi ça sert de faire
21:53un amalgame entre ce que vous avez vécu
21:55et vos idées politiques
21:56d'extrême droite ?
21:57Ça ne sert à rien
21:57parce que le problème,
21:58c'est que vous n'allez pas
21:58condamner une personne
21:59qui est en l'occurrence
22:00votre agresseur
22:00qui doit être condamnée,
22:01mais vous condamnez
22:02des millions de personnes
22:02qui sont d'origine maghrébine,
22:03qui n'ont rien fait de mal
22:04et qui vont encore être associées
22:05à des images de délinquants,
22:06de violeurs et d'agresseurs.
22:07Et c'est dégueulasse.
22:09Ne soyez pas ridicule,
22:10je n'ai jamais dit
22:11que toutes les personnes
22:12issues de l'immigration
22:13étaient...
22:14La première chose
22:14que vous avez dit,
22:15c'est voilà ce pourquoi
22:16je me bats.
22:16La majorité des personnes
22:18qui agressent et harcèlent
22:19dans la rue
22:19sont d'origine maghrébine.
22:20Non, vous avez dit
22:2114% des violences sexuelles,
22:23vous avez dit,
22:23par des étrangers.
22:24Donc 86% par...
22:26C'est les chiffres
22:26du ministère de l'Intérieur.
22:26Ça veut dire qu'à 86%
22:28par des personnes étrangères.
22:32Non, mais donc voilà,
22:33c'est 14% vous avez dit.
22:34Donc il en reste 86.
22:36Oui, mais étrangères,
22:37en fait déjà,
22:37c'est une nationalité étrangère.
22:38C'est même pas les personnes
22:40qui ont acquis
22:40chez les Françaises
22:41et qui sont d'origine immigrée,
22:42mais quand bien même...
22:44Moi là, je vous parle
22:44de harcèlement dans la rue,
22:45je vous parle d'agression
22:46dans la rue,
22:46et je suis désolée,
22:48toutes les filles
22:48qui vivent ça,
22:50elles savent très bien
22:50de quoi je parle.
22:50Mais non, mais non.
22:51Toutes les filles,
22:52elles ne savent pas
22:53de quoi vous parlez,
22:54je suis désolée.
22:55Mais non, mais c'est pas vrai.
22:56Vous pouvez pas...
22:56Mais non, mais votre discours,
22:58c'est en gros,
22:59en gros, les yeux dans les yeux,
23:00je vous le dis,
23:00votre discours, c'est
23:01les immigrés ont beaucoup plus
23:03de chances de nous agresser
23:04que les non-immigrés.
23:06C'est ça que vous pensez.
23:07Mais ça, c'est faux, madame.
23:08Vous êtes en France,
23:09il y a les lois de la République,
23:10on ne peut pas dire ça.
23:11Arrêtez.
23:11Vous ne pouvez pas dire ça.
23:13Vous stigmatisez
23:14une partie de la population
23:16au nom de vos idées
23:17d'extrême droite.
23:17C'est honteux.
23:22Regardez les taillistes.
23:22Comprenez-vous, tout ça,
23:25nous, d'or à 60 abonnements.
23:26Et c'est normal que...
23:27Ça aurait pu être plus, même.
23:29Voilà.
23:31Ici, personne ne doute
23:32du témoignage de taillistes.
23:34C'est pas ça, c'est l'après.
23:36C'est l'après, oui.
23:37Il y a plein d'affaires
23:38d'agressions, de viols, etc.
23:39qui sont commises par des personnes
23:40qui ne sont pas d'origine maghrébine.
23:41On en parle parfois
23:41sur ce plateau.
23:42Et personne ne dit
23:43encore un blanc, encore un...
23:44Voilà, donc c'est tout.
23:45C'est quand même facile.
23:46En fait, il y a une génération
23:47identitaire, du coup,
23:48elle, dès qu'elle dira quelque chose,
23:49c'est ce contre quoi
23:52je me bats depuis 7 ans,
23:53oui, désolé.
23:53Elle n'a pas dit encore un arabe,
23:54elle a raconté les faits
23:55que là, elle a dit un tunisien.
23:56Non, d'accord.
23:57Mais il faut que ça dure aussi
23:57parce que du coup,
23:58maintenant, on lui fait le procès
23:59dans l'autre sens
23:59dès qu'il y a une agression.
24:00C'est juste qu'on ne dit jamais
24:00encore un blanc, encore un catholique,
24:02encore un français, encore un...
24:03En fait, il n'y a pas eu
24:03le bon agresseur, en fait, pour toi.
24:05Non, mais il y a aussi
24:05des agresseurs
24:06qui ne sont pas d'origine maghrébine,
24:07il faut le dire.
24:08C'est très bien sûr.
24:08On va taper sur les victimes
24:12quand elles disent toute la vérité.
24:15Quand leur agresseur
24:16n'est pas le prétendu patriarcat blanc.
24:18Moi, je suis désolée,
24:18ce n'est pas le patriarcat blanc
24:19qui m'agresse dans la rue.
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