S'exprimant depuis l'Écosse, le président américain a affirmé que les États-Unis "imposeraient un tarif douanier pour la plupart du monde", compris entre 15% et 20%.
00:00Bien sûr que je suis critique par rapport à cet accord et donc j'espère qu'aujourd'hui ce sera une claque de réveil pour les Européens.
00:05La France depuis le début est à la fois la plus lucide et donc la plus ferme.
00:09Dans les négociations on a pu obtenir certains éléments qui étaient importants pour les intérêts des Français.
00:14Je pense à l'absence de droits de douane pour l'aéronautique où on exporte massivement.
00:18Je pense à l'absence d'ouverture de nos marchés agricoles.
00:22Je pense évidemment au maintien de la taxe sur les géants du numérique où la France avait été pionnière.
00:27Mais pour autant ce pseudo-accord ne peut pas être la fin du match.
00:31Expliquez-nous ce qui s'est passé parce que tout le monde est unanime pour dire que c'est un mauvais accord.
00:34Mais il a bien été signé au nom de l'Union Européenne et donc au nom de nous tous au fond.
00:40Comment ça se fait qu'un Premier ministre parle d'un jour sombre, qu'il parle de démission alors qu'il est aux manettes, en responsabilité aujourd'hui ?
00:50D'abord l'accord n'a pas été signé et c'est extrêmement important.
00:53Ce qui a été présenté hier ce sont des grands contours et il faut absolument pouvoir compléter cet accord, le musclé, dans différentes directions.
01:01La première c'est évidemment d'envoyer un signal très clair à l'ensemble du monde, à commencer par les États-Unis, sur le fait que l'Europe n'est pas à vendre à la découpe.
01:10Puisque les Américains nous imposent des tarifs importants sur nos exportations de biens, il faut que nous on aille les frapper là où ils sont les plus faibles,
01:18c'est-à-dire sur leurs exportations en matière de services, de numérique, de finances, ça doit être une priorité absolue des prochains mois.
01:25Et puis ensuite, il faut qu'on puisse bâtir cette souveraineté européenne dans les domaines de la défense, de l'innovation, de la technologie,
01:32parce que c'est notre dépendance aux États-Unis qui nous rend aujourd'hui vulnérables.
01:35Et je trouve que dans les réactions qu'on a entendues aujourd'hui, c'est un peu le bal des hypocrites.
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