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  • il y a 4 mois
Donald Trump a annoncé des droits de douane de 30% sur les biens en provenance de l'Union européenne. Bruxelles et Washington étaient pourtant en train de négocier un accord commercial à ce propos. Le président américain indique avoir "décidé d'avancer".

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Transcription
00:00Eh bien, je pense que pour les trois semaines qui viennent, il faut sans doute regarder ce qu'ont fait les Britanniques,
00:06avoir une équipe qui est une équipe politique pour finaliser les négociations.
00:11Maintenant, comment faut-il interpréter cette lettre ?
00:14Cette lettre, il n'y a rien de nouveau, j'allais dire, pardon de le dire comme cela, rien de nouveau,
00:19puisque cette lettre ne fait que rappeler ce qui va se passer le 1er août,
00:24puisque j'entends tout le monde dire mais comment, quoi, qu'est-ce, ces 30% ?
00:27Non, ces 30% sont les 30% qu'il avait annoncés, donc, soumettre à l'Europe, l'Union Européenne,
00:36s'il n'y avait pas d'accord au cours des 100 jours qui sont en train de s'écouler.
00:40Et nous, on avait reçu 30%.
00:42Vous vous en souvenez, c'était le 4 avril, chacun avait eu sa note ou sa punition, on va dire.
00:46Et donc, il n'a fait que rappeler que le 1er août, s'il n'y a pas d'accord,
00:51ces 30% vont devenir effectifs, comme du reste pour le Mexique et d'autres pays.
00:57Il dit aussi que ça peut être beaucoup plus que 30% si, entre-temps, il y a mesure de rétorsion des Européens.
01:01Ça nous amène à la question suivante, Thierry Breton.
01:03Que devons-nous faire en parallèle, peut-être, des négociations ?
01:07La vraie question, c'est pourquoi...
01:08On va se muscler un peu, quand même, dans la réponse.
01:09La vraie question, c'est pourquoi l'envoie-t-il maintenant ?
01:12C'est sans doute parce que les négociations qui étaient, je dirais, mises sur la table par l'équipe dont je viens de parler
01:18et l'équipe qui est américaine en face, sans doute ne lui convenaient pas.
01:23On était, je le livre un secret pour personne, ça a été abondamment commenté dans les médias,
01:27On était sur une logique où il y avait 10% minimum de droits de douane pour tout le monde,
01:33sans contrepartie européenne.
01:35Or, on sait que nous, on veut une contrepartie parce que c'est tout simplement le respect du commerce,
01:41du droit et du droit du commerce international.
01:43Il y avait 17%, tenez-vous bien, donc sur les droits, sur les produits agricoles,
01:48pas tous, mais un certain nombre de produits agricoles.
01:50On peut imaginer ce que ça peut provoquer pour nos filières agricoles.
01:54Il n'y avait pas de droits de douane pour les chaînes de valeur de l'aéronautique
01:58parce que Boeing a un besoin vital de ce que nous faisons.
02:02Il y avait un certain nombre d'éléments et visiblement,
02:05donc la partie européenne demandait une sorte de réciprocité,
02:10ça ne lui a pas plu, il a envoyé la lettre.
02:12Donc maintenant, je termine en disant qu'il y a devant nous deux éléments à prendre en compte.
02:16Un, est-ce que finalement, il faut qu'on envoie un signal politique sur le thème ?
02:22Il faut que maintenant, on ait une équipe qui finalise ces négociations
02:24sans jeter la pierre encore une fois aux autres, mais enfin, ils ont échoué,
02:28donc qu'est-ce qu'on fait ?
02:29Deuxièmement, vous aurez une réunion qui va se tenir ce lundi,
02:32une réunion de l'ensemble des ministres du commerce extérieur,
02:36où donc il va y avoir évidemment un rapport d'étape, je dirais,
02:40donc entre les négociateurs de la commission et l'ensemble des ministres du commerce extérieur.
02:45Il va falloir regarder très attentivement, précisément,
02:48ce qui sort de cette réunion, et puis surtout le message d'unité.
02:52Je sais, par ailleurs, qu'on a vu que le sénateur von der Leyen a émis un petit communiqué
02:59après cette lettre.
03:04Nous sommes prêts à sauvegarder les intérêts de l'Union européenne
03:06sur la base de contre-mesures proportionnées.
03:08Je crois comprendre qu'elle a très certainement,
03:11parce que je sais un peu comment ça se passe,
03:13si Emmanuel Macron a envoyé son message,
03:16c'est certainement parce qu'elle a dû le solliciter,
03:18elle veut avoir un peu de soutien, elle sent qu'elle en a besoin,
03:21et je ne serais pas étonné, voyez-vous,
03:22que dans les quelques minutes qui viennent,
03:24nous ayons un message à peu près identique,
03:26de la part du chancelier allemand,
03:27puisqu'elle a aussi besoin sans doute de son soutien,
03:29et elle va sans doute le solliciter.
03:30Merci.
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