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L’incroyable histoire de l’absinthe, l’apéro qui rend fou
Le Parisien
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il y a 3 mois
C’était la boisson préférée des Français. Interdite entre 1915 et 2011, elle a été supplantée par le Ricard. Reportage à Pontarlier, sa capitale déchue.
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00:00
On sait déjà que l'alcool est dangereux pour la santé, mais il y a une bouteille, l'absinthe,
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qui serait plus dangereuse que les autres, et on dit même que cet ancêtre du Ricard rend fou.
00:13
Ce produit-là a été interdit de 1915 à 2011.
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Et c'est le quatrième et dernier épisode de Foodshaking sur les routes du Tour de France.
00:22
Nous nous trouvons à l'Issyl-Rigui, rue des Lavaux, à Pontarlier, dans le Doubs.
00:25
Je m'appelle Sébastien Sirevet et je suis distillateur depuis 25 ans maintenant.
00:31
Donc en fait, cette plante, quand on la distille, il y a une molécule qui s'appelle la tuyone,
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et qui, normalement, soi-disant, rend des fous.
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Alors là, petit ballot d'absinthe, comme ça.
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Donc on va compter un mois, un mois et demi de séchage.
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C'est le premier de l'année 2025.
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Le fondateur de la distillerie où on se trouve actuellement, c'est Armandie,
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qui a ouvert en 1890.
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Donc là, c'est un Alambie qui est mi-centenaire.
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C'est le premier Alambie acheté d'occasion par Armandie en 1890.
01:00
Ça, c'est d'alcool à 96 degrés, d'alcool neutre, d'alcool de betterave.
01:04
L'alcool, là, que vous mettez,
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c'est pas bon pour la santé, intrinsèquement.
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L'avenue d'alcool est dangereuse pour la santé ?
01:13
Peut-être qu'il faudrait le dire, à un moment, dans cette vidéo.
01:18
Pour faire de l'absinthe, il faut 5 plantes.
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Donc là, l'absinthe qu'on a fait sécher dans notre grenier.
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Donc là, deuxième plante nécessaire à l'absinthe, la mélisse.
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Ça, c'est le fenouil, là.
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Et donc, ça, c'est l'isope qui est coupé finement.
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On voit les petites fleurs violettes.
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La mélisse, l'isope, le fenouil, non, non, il n'y a rien de dangereux.
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C'est ça.
01:40
C'est vraiment l'absinthe qui est contrôlé pour la molécule qui se trouve dedans.
01:45
C'est très amer.
01:46
Ah ouais !
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Pour adoucir l'amertume de l'absinthe, ils avaient trouvé le truc de rajouter de l'amivère.
01:52
Là, je viens d'ingérer de la tuyone, du coup, à haute dose.
01:55
Est-ce que je vais arriver à finir ce tournage, vous pensez ?
01:57
Ah bon, on verra à la fin.
02:00
Sinon, je ferai la caméra.
02:03
Donc ça, c'est un résultat d'un échantillon qu'on a envoyé au laboratoire.
02:07
Il y a deux sortes de tuyones, alpha et beta.
02:09
Donc, il faut faire l'addition de ces deux-là pour trouver vraiment notre tour de tuyone dans notre absinthe.
02:16
Donc, on est à 33,5.
02:19
Vous en êtes à combien d'heures, monsieur ?
02:23
Ah, c'est hiver, je chante la marseillaise avant maîtresse.
02:25
Vous êtes là pour la visite, c'est ça ?
02:26
Oui, exactement.
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Là, on va faire une macération d'une nuit, en fait, pour infuser l'alcool.
02:35
Et demain matin, on va distiller.
02:39
L'alcool monte en vapeur dans le col de signe.
02:43
Est-ce que vous savez ce que c'est la tuyone ?
02:44
Non, on est tout bien connu.
02:46
C'est ce qui rend fou.
02:47
Ce qui rend fou, on va prendre la valise, parce que je ne savais pas.
02:50
Et il va arriver dans cette partie-là qui s'appelle le réfrigérant,
02:52
où dedans, il y a un serpentin qui est émergé dans de l'eau
02:55
et qui est constamment renouvelé pour remettre de l'alcool à l'état liquide.
03:01
Alors, l'absinthe, quand elle sort de la lambie, elle est entre 70 et 75 degrés.
03:05
Donc, ensuite, on fait notre assemblage dans cette cuve.
03:08
Donc là, c'est là qu'on va rajouter de l'eau pour descendre au degré voulu.
03:12
Donc, celle-ci, elle sera à 45 degrés.
03:14
Ce qui a vraiment fait du mal à l'absinthe, c'est à l'époque,
03:17
ils voulaient ça à des degrés très, très élevés, entre 68 et 72 degrés.
03:21
Pour l'adoucir, ils mettaient du sucre.
03:23
Si on mettait le sucre dans l'alcool, ils ne font pas une cristallise.
03:26
Donc, ils avaient le principe de faire couler l'eau sur le sucre pour le transformer en sirop.
03:30
On voit que ça commence à troubler.
03:32
La plante en elle-même, il faudrait en boire des litres et des litres par jour pour avant
03:35
qu'elle fasse du mal au corps humain.
03:37
Mais l'alcool a fait du mal bien avant.
03:39
Tous les autres aigres prenaient régulièrement un tremblement de terre le matin.
03:42
Ils mettaient 2 cl d'absinthe pur, 2 cl de cognac, 2 sucres pour que ça passe plus facilement dans le sang
03:49
et buvez ça plus sec.
03:51
Donc, vous imaginez bien que voilà, c'est l'abus d'alcool qui rendait fou.
03:54
Là, on va où ?
03:55
On va au musée de Pontarlier, voir les salles dédiées à l'absinthe.
03:58
Ce produit, il y est, fin des années 1790 à peu près, dans le Val de Travers en Suisse.
04:03
Ça, c'était Pernoffice, donc couvée suisse et Pontarlier.
04:07
Henri-Louis Pernot, le groupe éponyme Pernot-Ricard, c'est lui le premier.
04:11
Bon, je m'appelle Philippe Chapon, je suis responsable au sein des Amis du musée de Pontarlier
04:14
et de la commission absinthe, qui organise les absinthiades depuis 23 ans maintenant.
04:18
Henri-Louis Pernot, en 1805, il se dit, je suis dans le Val de Travers,
04:22
donc je vais passer la frontière, monter une destillerie à Pontarlier
04:25
pour échapper déjà aux droits de douane, aux taxes qui étaient énormes à l'époque.
04:29
Et donc, il dit à ses collègues suisses, venez, et petit à petit, ce produit devient la boisson numéro 1 en France, devant le vin.
04:36
Voilà.
04:37
Devant le vin, parce que ça ne coûte pas cher.
04:39
On a appelé ça la fée verte.
04:40
Là, c'est de l'absinthe robètre, c'est une image d'une fée.
04:42
À Pontarlier, il y avait 25 distilleries, il y avait 135 bistrots.
04:45
L'extrait de l'absinthe, 72 degrés de Fritz Duval.
04:47
Fritz Duval, c'est de l'arrière-grand-père de ma femme.
04:49
Les absinthe faisaient 68 ou 72 degrés à l'époque.
04:52
Ce produit était sulfureux, il a été interdit, on disait que ça rendait fou.
04:55
Ce monsieur barbu qui se cache l'oreille droite, il fait penser à quelqu'un qui s'est suicidé d'un coup de revolver.
05:01
Ce ne serait pas un certain Vincent Van Gogh ?
05:04
Je ne sais pas si à l'époque, monsieur René Vauclin, l'auteur, voulait ça.
05:09
Il y avait un problème d'alcoolisme, c'est l'abus d'alcool qui rendait fou.
05:11
Et là, par exemple, un truc intéressant, c'est que tu buvais une absinthe, c'était un omnibus pour Charenton.
05:16
Charenton, c'était un asile de fous.
05:18
L'absinthe, poison.
05:19
Donc, tout concourt à faire qu'il faut interdire ce produit.
05:23
L'enterrement de l'absinthe.
05:24
Journal officiel de la République française, du mercredi 17 mars 1915.
05:30
Sont interdites la fabrication, la vente en gros et au détail, ainsi que la circulation de l'absinthe.
05:35
Alors là, on voit le corbillard avec la bouteille d'absinthe, la fée symbolisée derrière qui pleure, qui implore.
05:41
Il y avait quand même toute une économie tournée autour de ça.
05:44
Alors, terminé, terminé du jour au lendemain.
05:47
Il va falloir attendre les années 20 pour qu'ils disent, mais écoutez, oui, on enlève l'absinthe, mais l'anis, l'anis, c'est pas nocif.
05:53
Il n'y a pas de cuillonne dedans, ça rend pas les échanfous.
05:55
On leur autorise à faire des anisettes, 30 degrés d'alcool.
05:58
Donc ça, voilà, on peut dire que c'est une absinthe sans absinthe.
06:02
Le pontarlier anis, c'est ce qui a été autorisé en France en 1921.
06:05
Donc c'est le premier anisé de France autorisé.
06:08
Là, vous venez de boire 5 verres d'absinthe ou 5 verres de pontarlier ?
06:10
Bon, ça va alors.
06:14
Vous êtes sauvés.
06:16
Chacun ses goûts, hein ?
06:18
Mais en 1932, Paul Ricard, qui est dans le midi de la France, il invente le Ricard.
06:23
Aujourd'hui, si tu reprends une bouteille de Pernault, une bouteille de Ricard, on a les mêmes codes couleurs.
06:27
On a le rouge, alors il n'y a plus la croix suisse, il y a le rouge parce qu'effectivement, Ricard, il ne va pas faire mention de la Suisse.
06:33
Mais on a toujours un petit peu ce même style.
06:36
Parce qu'il faut faire référence à ce produit qui était l'absinthe, qui était quand même un produit mythique.
06:40
Je t'ai rapporté ça du supermarché.
06:42
Merci, on va faire goûter ça aux clients qui sont là.
06:46
Je pense que tu vas prendre cher.
06:47
Bonjour, je vous ai apporté du Ricard.
06:52
Ça sera un mec bleu, mais c'est là, oui.
06:56
Il n'est pas de la région, lui.
06:58
Ah oui, il n'est pas de la région.
07:00
Mets-lui un drapeau autour de toi.
07:02
Mets-lui un drapeau sur toi autour du...
07:04
Il est où, d'un peu ?
07:05
Il faut que tu es réunissé.
07:10
Tu vas être immunisé.
07:11
J'aime le pont !
07:18
Dis-moi, j'aime le pont !
07:20
C'est l'absinthe plutôt, non ?
07:22
Vous n'aimez pas l'absinthe ?
07:23
Pas non.
07:24
Ah, j'ai l'impression que le Pont-Arli a complètement éclipsé l'absinthe.
07:28
Moi, ce n'est pas que j'aime pas l'absinthe, mais le Pont-Arli, c'est l'apéro de la région.
07:33
En 1988, sur un décret européen, ils sont considérés comme liqueurs similaires à l'absinthe
07:37
au sens de la loi du 16 mars 1915, donc des boissons interdites, les boissons alcoolisées
07:43
présentant une quantité de tuyones supérieure à 35 mg par litre de boissons.
07:47
Si tu es en dessous de 35 mg par litre, tu as le droit de sortir un produit qui n'a
07:52
toujours pas le droit de s'appeler absinthe, mais qui peut s'appeler liqueur aux plantes
07:55
d'absinthe ou spiritueux aux extraits de plantes d'absinthe.
07:57
En 1999, les gens du Midi de la France qui sortent de l'absinthe, donc là, une idée
08:01
géniale au niveau publicitaire, on reprend la tête de Van Gogh en trois fois, c'est-à-dire
08:05
que si tu bois une absinthe, peut-être que tu vas avoir la tête qui tourne.
08:08
Et cette même année, dans un article scientifique sur la tuyone, on apprend que l'absinthe
08:13
a été soupçonnée d'activer les récepteurs responsables des intoxications à la marijuana,
08:17
une hypothèse réfutée.
08:19
Ici, il faut attendre décembre 2001.
08:21
Donc là, on est au grenier où on garde quelques échantillons de toutes nos absinthes,
08:27
toutes nos liqueurs, nos produits.
08:28
Donc là, on voit bien que de 2001 à 2011, c'était écrit sur les étiquettes boissons
08:33
spiritueuses aux plantes d'absinthe de Pontardé.
08:36
C'était exactement la même recette.
08:39
Il n'y a que l'étiquette qui change.
08:40
C'est absurde.
08:41
C'est débile, mais c'est...
08:42
Voilà, c'est comme ça.
08:43
Il faudra attendre la loi de 2011, sont et demeurent abrogées ou supprimées.
08:48
La loi du 16 mars 1915 relative à l'interdiction de la fabrication, de la vente en gros
08:54
et aux détails, ainsi que de la circulation de l'absinthe.
08:56
Et donc, depuis 2011...
08:58
Ça va.
08:58
Ça va.
08:59
On a le droit de faire des apéritifs avec le nom absinthe.
09:03
Absinthe de Pontardé.
09:05
Je suis Christophe Davoine, meilleure vie de France barman et vice-président de l'association
09:18
des barmans de France.
09:19
Ok, je vois la catégorie déjà.
09:25
Ça sent l'anis, le réglisse.
09:28
On va être sur du pastis, je dirais.
09:32
Très frais.
09:32
Je n'ai pas la vue, mais j'ai le oui.
09:36
Donc ça, c'est déjà un son qu'on aime bien l'été.
09:38
Assez classique, plutôt conforme à ce que je peux attendre d'un pastis quand je joue
09:43
à la pétanque, on va dire.
09:44
Ok, super.
09:45
Tu joues souvent à la pétanque ?
09:46
Quand je bois du pastis.
09:47
Même si, moi, mes préférences vont davantage sur des pastis dans lesquels on a des arbres
09:53
aromatiques qui viennent peut-être plus donner de profondeur à l'apéritif ?
09:59
Pour remplir ces verres, j'ai suivi à la lettre ce qui a été écrit sur les étiquettes.
10:05
Sur le premier où tu as de la glace, c'est parce que c'est écrit sur la bouteille qu'il
10:09
fallait mettre des glaçons.
10:10
C'est le premier, là on est sur le deuxième.
10:14
Il change un petit peu celui-ci, un peu plus épicé.
10:19
Je ne serais peut-être pas sur un pastis sur celui-ci.
10:21
Peut-être un peu moins marqué sur la réglisse.
10:27
Là, j'ai des notes un peu plus d'herbes aromatiques, de fenouil, finalement, qu'on retrouve souvent
10:33
dans les botaniques de différents pastis.
10:36
Là, j'ai un nez qui est quand même assez éthanol.
10:40
Je trouve que l'alcool est assez marqué dans celui-ci.
10:44
Celui-ci, j'ai quand même un petit peu plus de mal.
10:46
Là, j'ai un côté peut-être alcooleux qui ressort un peu plus.
10:55
Je vais peut-être mettre celui-ci en premier.
10:58
Bonjour.
10:59
Je pense qu'on est quand même sur trois pastis, a priori.
11:03
Et voilà.
11:06
Eh bien non.
11:06
Eh bien non, pas du tout.
11:08
Pas du tout, mais presque.
11:10
Il y en a un seul, qui est un pastis.
11:13
Parmi ces trois verres, c'est lequel ?
11:14
Je dirais celui-ci.
11:17
T'as raison.
11:18
C'est un Ricard.
11:19
Un grand classique de l'apéritif français.
11:21
Sur la bouteille de Ricard, il y a trois étoiles d'anis étoilé.
11:25
Ça nous indique bien que c'est un apéritif anisé.
11:27
Pastis de Marseille.
11:29
Donc je crois que tu étais bon sur la pétanque.
11:33
Et si je retourne la bouteille, contient de la réglisse.
11:37
A ton avis, c'est quoi les deux autres verres ?
11:40
Alors du coup, on n'est pas sur du pastis, c'est ça ?
11:44
Ce sont des apéritifs très, très, très, très, très, très, très, très, très connus.
11:50
En France.
11:50
Le fait que tu ne saches pas, ça m'informe de quelque chose
11:53
qui m'a frappé tout au long de ce reportage.
11:57
Je suis en train de faire une vidéo qui va durer dix minutes sur l'absinthe.
12:00
Un produit que tout le monde a oublié.
12:03
Même toi, meilleur ouvrier de France, barman.
12:05
Même toi.
12:05
En fait, on a oublié ce mode de consommation.
12:08
En France, on l'a réautorisé il y a quelques années.
12:11
Mais entre-temps, la fame a redescendu.
12:14
Un autre apéritif a pris la place avec certainement le pastis
12:17
qui s'est imposé dans l'apéritif des Français.
12:20
Donc celui que tu as classé numéro un,
12:23
c'est l'absinthe de la distillerie.
12:25
Sur la bouteille d'absinthe de la distillerie,
12:28
on voit à gauche des feuilles de vignes
12:33
qui sont une référence à l'alcool de vin,
12:36
l'alcool blanc de vin qui servait historiquement
12:38
de base à la distillation.
12:41
Aujourd'hui, c'est de l'alcool de betterave.
12:43
Si tu tournes, tu as dessiné de l'absinthe,
12:46
la grande absinthe.
12:47
Et si tu regardes en dessous...
12:48
L'anis vert, du fenouil...
12:50
Ce n'est pas de la badiane.
12:51
Alors, il faut que je te dise que tu as eu du sucre
12:53
dans cette absinthe.
12:53
Le pastis, lui, il y a déjà du sucre dans la recette.
12:56
Là, je parle d'un point de vue barman.
12:57
Dans l'histoire des cocktails,
12:58
dès les plus vieilles recettes de cocktails,
13:02
on retrouve le Sazrak,
13:04
dans lequel on retrouvait déjà quelques traits d'absinthe
13:08
qui venaient rincer les glaçons dans le verre
13:10
avant d'y construire sa recette de cocktail.
13:14
Le troisième, c'est encore de l'absinthe.
13:18
En 1999, quand ils ont sorti le produit,
13:20
ça n'avait pas le droit de s'appeler absinthe.
13:21
Moi, j'ai la chance de souvent voyager au Japon.
13:25
Une fois, je suis arrivé avec des bouteilles de pastis
13:27
pour faire découvrir l'apéro un peu à la française.
13:31
Bouteilles de pastis et des cacahuètes.
13:32
Alors, c'est peut-être un peu bouffe,
13:35
comme peuvent le dire certains.
13:37
Mais en tout cas...
13:38
Ce n'est pas bouffe.
13:38
C'est la France.
13:40
Les Japonais ont adoré...
13:41
Peut-être que la prochaine fois que tu vas au Japon,
13:42
tu pourrais leur apporter à...
13:44
Des idades simples.
13:45
Et des cacahuètes.
13:46
Merci, Christophe.
13:47
Merci.
13:48
Ciao.
13:49
Par contre, n'oubliez pas,
13:50
avec ou sans cacahuètes,
13:52
comme avec ou sans thuyone,
13:53
la molécule qui ne rend pas fou,
13:56
l'alcool, c'est toujours à consommer
13:57
avec modération.
13:58
Sous-titrage Société Radio-Canada
13:59
Sous-titrage Société Radio-Canada
14:00
Sous-titrage Société Radio-Canada
14:01
Sous-titrage Société Radio-Canada
14:01
Sous-titrage Société Radio-Canada
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