Le syndicat des commissaires de la police nationale, Anouck Fourmigué, sur la multiplication des violences sur fond de trafic de drogue : «Le phénomène n'est pas nouveau, mais il se propage dans des villes qui étaient épargnées auparavant».
00:00Le phénomène n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c'est qu'il se propage maintenant dans des villes qui, jusqu'ici, étaient plutôt épargnées.
00:06C'était, au cours des dernières décennies, plutôt les gros, gros centres urbains qui étaient concernés par les violences urbaines.
00:12Ce n'est vraiment pas un phénomène nouveau. Ça ne veut pas dire qu'il est acceptable, mais il n'est pas nouveau.
00:15En revanche, effectivement, il se gangrène à l'ensemble du territoire, y compris sur des communes qui, jusqu'ici, étaient globalement préservées.
00:22Ce qu'on a fait jusqu'ici, visiblement, n'a pas fonctionné, très vraisemblablement.
00:26Ce que je pense, moi, c'est qu'au-delà de la présence policière qui est nécessaire, ce n'est pas la seule présence qui est nécessaire dans ces quartiers-là.
00:32Ça a été dit tout à l'heure et c'est effectivement une réalité.
00:35Moi, je ne crois pas que la police ait abandonné ces quartiers-là.
00:37Je pense qu'au contraire, c'est un des derniers services publics qui est encore présent au quotidien.
00:41Et il faut évidemment maintenir ça et le renforcer lorsque c'est nécessaire dans les secteurs.
00:45Mais il y a une autre chose que, jusqu'ici, de mon point de vue, on n'a pas essayé et qui me paraît quand même être une idée plutôt frappée du coin du bon sens,
00:52c'est la notion de crainte de la sanction.
00:54Est-ce que les fauteurs de troubles, est-ce que les émeutiers craignent la sanction ?
00:58Vraisemblablement pas.
00:59Donc voilà, à mon avis, un des progrès à faire qui, jusqu'ici, n'a vraisemblablement été pas mis en application,
01:04en tout cas, c'est un, la crainte de la sanction et deux, la certitude de son application.
