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Dernière partie du grand show "Comme au cinéma" diffusé sur France 2 le 25 mars 2003. Johnny Hallyday y offre un spectacle puissant mêlant performances scéniques, confidences et moments de cinéma. Un hommage visuel et musical à sa carrière légendaire, entre archives et live. Cette troisième partie conclut cette soirée exceptionnelle dédiée à l’idole des jeunes.
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Court métrageTranscription
00:00Au milieu d'une phrase, il va falloir se mettre en tenue ou pas ?
00:03Non, non, pas du tout.
00:04Vous savez, il avait l'air très branché.
00:08Parce que, d'ailleurs je l'ai dit à François que j'avais volat,
00:11je l'ai dit, il est bizarre quand même de se mettre en scène,
00:13parce qu'il avait des bagouzes à tous les doigts.
00:17Et il dit sûr qu'il est metteur en scène, c'est pas l'assistant.
00:19Il dit non, non, c'est le metteur en scène.
00:21J'ai dit tiens, j'ai dit un jour.
00:22Et je lui ai dit, pendant le tournage, je lui ai dit,
00:24c'est marrant que tu mettes des bagues à tous les doigts comme ça.
00:27Il me dit, à toute roue, tu bois ça bien ?
00:31Je lui dis, je suis, c'est bien.
00:32Mais c'est bizarre pour un metteur en scène.
00:34Et bien, à la fin des filles, il n'avait plus de bagues.
00:39Il est resté metteur en scène.
00:42Alors ensuite, toujours dans le contre-emploi,
00:45c'est Laetitia Masson, avec qui vous tournez Love Me.
00:48Là, c'est un chanteur, mais c'est, contrairement à vous,
00:50un chanteur qui n'a pas vraiment de succès.
00:52Un loser, oui. Ou un has-been, comme on veut.
00:54Bon, ce qui est donc ironie, évidemment, avec vous.
00:58Quand un film de celui-là ne marche pas, comment vous le vivez ?
01:01Je ne le vis pas très bien, parce que,
01:04quand on fait quelque chose, on a toujours envie que ça plaise.
01:08Ce n'est pas le fait que ça ne marche pas.
01:10C'est le fait que, si ça ne marche pas, c'est que ça ne plaît pas.
01:14Moi, ce que j'aime bien, c'est que ça plaise aux gens.
01:17On fait des choses pour que ça plaise,
01:19on ne fait pas des choses pour que ça ne plaise pas.
01:20Alors, on s'est dit toujours que, bon, si ça ne marche pas,
01:23c'est parce que ça ne plaît pas.
01:25Alors, on se pose des questions.
01:26Pourquoi ça ne plaît pas ?
01:26C'est peut-être parce que le film est trop lent ?
01:28Peut-être parce que le film a été mal lancé ?
01:31Ou parce que le film est trop intellectuel ?
01:34Pas assez grand public ?
01:36Enfin, vous savez, il y a toujours plein de questions qu'on peut se poser.
01:40Et puis, finalement, les gens n'y vont pas,
01:41parce qu'ils n'ont pas envie de voir le film, tout simplement.
01:43Non, c'est aussi simple.
01:44Voilà.
01:44Mais on se met en question, c'est une torture.
01:46Je crois qu'aujourd'hui, on est dans une période
01:49où les films noirs,
01:51quelle que soit la qualité des films,
01:53ne marchent moins bien que les comédies.
01:55Parce que c'est vrai que nous vivons dans une époque
01:57où il y a tellement de choses horribles qui se passent
02:00que les gens ont envie de se détendre
02:02et ont envie de rigoler.
02:03Donc, c'est vrai que les comédies,
02:04on a tous envie d'aller voir une bonne comédie.
02:06Et je crois que, voilà,
02:08la question s'arrête là, tout simplement.
02:09Alors, après Love Me de Laetitia Masson,
02:20il y a L'Homme du train de Patrice Lecomte.
02:22Un film qui a été, voilà, un tournant
02:25puisque vous avez choisi de me raconter votre parcours
02:28avec beaucoup d'autodérision.
02:29Mais là, ça ne rigole plus.
02:30C'est-à-dire que là, d'un seul coup,
02:31tout le monde est épaté par le film.
02:33Et pourtant, on a bien rigolé dans le film.
02:34Vous avez rigolé dans le film.
02:36C'est l'unanimité.
02:37C'est-à-dire que, vraiment, la presse est épatée.
02:39Les critiques sont épatées par vos talents de comédien.
02:41C'est-à-dire que la question, c'est
02:42est-ce que vous êtes devenu bon comédien
02:44ou est-ce que les gens ont ouvert les yeux
02:45et que vous n'avez pas changé ?
02:47Vous savez, je crois que pour être bon,
02:49il faut avoir quelque chose à défendre.
02:52Quand quelque chose est mauvais à défendre,
02:54on peut sauver les meubles.
02:56Mais quand on a un beau texte,
02:58quand on a une belle histoire,
03:00c'est un régal.
03:02Parce que si on est mauvais, là,
03:04c'est que, vraiment, il faut changer de métier.
03:06Là, vous avez été très bon.
03:11Honnêtement, on va voir un extrait.
03:13Vous savez, j'avais des dialogues à défendre
03:15qui étaient des beaux dialogues.
03:16J'avais un partenaire, Jean Rochefort,
03:18en face de moi, qui était un acteur merveilleux.
03:20J'avais un metteur en scène,
03:22Patrice Lecomte, qui est un metteur en scène
03:24qui aime les acteurs,
03:25qui est tendre avec ces acteurs,
03:28qui ne vous dirigent pas,
03:30mais tout en vous dirigeant.
03:31Enfin, c'est-à-dire qu'il dit,
03:32tu vois, là, ma caméra va aller de là à là,
03:35j'aimerais que tu bouges de là à là.
03:37Et puis, le ton, c'est plutôt ou frivole, ou grave.
03:40Voilà, il me donne ses indications.
03:42Puis après, c'est à moi de le faire.
03:43Très belle affiche,
03:44très belle rencontre de comédiens
03:45et rencontre de personnages dans le film.
03:48Alors, l'histoire en deux mots,
03:49c'est cet homme qui...
03:51Ce sont deux hommes qui veulent s'échanger leur vie.
03:53Chacun dans leur monde
03:54sont fatigués de la vie qu'ils mènent.
03:55Ils se croisent.
03:56Ils n'auraient jamais dû se croiser.
03:58Ils se croisent, par hasard,
03:59dans une petite ville de province.
04:01L'un vient faire un casse,
04:02l'autre est un ancien professeur de français.
04:05Et puis, en mourant,
04:07les deux hommes s'échangent leur vie.
04:09Voilà, enfin bon.
04:10On va voir une scène,
04:11très très belle scène entre vous et Jean Rochefort.
04:13C'était une scène particulière pour vous ?
04:16Oui, parce que c'était une scène...
04:18C'était la seule scène
04:20où je m'emporte un peu
04:23par rapport à Jean.
04:25À ce moment-là,
04:26j'en ai marre de le voir
04:27se plaindre toujours
04:29par rapport à la vie.
04:32Ça a viraté, quoi.
04:33Voilà, bon, ça a viraté.
04:34Et je lui ai dit,
04:36mais regarde-toi, t'es magnifique.
04:37Tu vois pas que t'es magnifique ?
04:38C'est le seul moment où
04:38je peux un peu le pousser un petit peu
04:40à se regarder vraiment dans une glace.
04:43Alors, il n'y avait pas de glace,
04:44c'était le reflet
04:45de la vitre de sa vie.
04:48de la maison.
04:49Et puis, alors,
04:50je devais le prendre comme ça
04:51et puis, il me disait,
04:53pas trop fort.
04:56Alors, je lui ai dit,
04:56mais attends,
04:57je suis bien obligé
04:57de te bouger un petit peu
04:58pour t'amener.
04:58Il me dit,
04:59mais tu sais,
05:00mon âne est discale,
05:01puis j'ai mal,
05:02et puis truc,
05:03alors,
05:04tu le fais pas trop brusquement.
05:06Alors, j'avais...
05:07J'osais pas trop.
05:09Alors, il y sait bien,
05:10mais tu peux quand même
05:11aller un peu plus,
05:12parce que là,
05:13je suis un peu léger.
05:14Alors, j'allais plus.
05:15Ça fait, ah !
05:17Enfin, bon,
05:18bref,
05:18ça s'est très bien passé,
05:19et puis,
05:20bon, je suis très content
05:21de cette scène.
05:21C'était une très très belle scène,
05:22regardez.
05:23C'était mon coin préféré.
05:25C'était pas encore
05:26construit autour.
05:28Je respirais à fond,
05:29j'avais la sensation
05:30que le monde
05:31allait m'appartenir.
05:32loupé.
05:36Alors, j'ai arrêté de vivre
05:37avant d'avoir vieilli.
05:45Tu sais pourquoi
05:45les femmes te regardent pas
05:46dans la rue ?
05:47Parce qu'elles me voient pas.
05:48Parce qu'elles sont éblouies.
05:50Qu'elles craquent.
05:51Tu t'es pas rendu compte
05:52que t'es magnifique ?
05:53Mais regarde !
05:54Il y a à voir là-dedans, non ?
05:56Tout y est.
06:00Plus le temps passe,
06:01et plus on est précieux.
06:02C'est ça que t'as pas compris.
06:11L'homme du train,
06:12que je vous recommande,
06:13vraiment.
06:15Je vous ai pas fait
06:16beaucoup de compliments
06:16depuis le début de l'émission.
06:17Là, franchement,
06:18vous m'épatez.
06:18Moi, j'ai eu un gros choc
06:19en regardant le film.
06:20Elle ne le prenait pas mal,
06:21mais voir Johnny Hallyday
06:22en charentaise,
06:23ça a été un choc.
06:23Ouais, moi aussi, hein.
06:25Je vais pas me le faire
06:26vous aussi, non ?
06:27Ne me demandez pas,
06:28comme beaucoup de gens,
06:29non, j'en porte pas.
06:30Non, j'en porterai pas.
06:32C'est pour le film.
06:34Mais à ce moment-là,
06:35quand il vous propose ça,
06:37le conte, c'est un pervers
06:38à ce moment-là, non ?
06:39Mais est-ce que vous vous dites
06:40que ça va casser mon image,
06:40mais t'es fou,
06:41je peux pas faire ça,
06:42franchement ?
06:42Non, je n'ai pas dit ça, non.
06:44J'ai trouvé ça bien tout de suite.
06:46Bon, d'accord.
06:46Non, non, j'ai trouvé ça marrant
06:47à faire, bon.
06:48Et puis c'est la première fois
06:50que je vous dis,
06:51tiens, en plus,
06:51la vérité, c'est qu'on est
06:53vachement bien dedans.
06:59Voilà.
07:00Je vais toujours au comité
07:01de vous raconter
07:02ce que leur apporte le cinéma.
07:03Vous avez découvert
07:04les Charentais dans ce cinéma.
07:06Je ne les ai pas gardées,
07:07mais je les ai découvertes.
07:08Et c'est vrai qu'on est bien dedans,
07:09c'est confortable.
07:10Alors, l'envers du décor
07:11nous intéresse toujours.
07:12À un moment donné,
07:13il y a une fusillade
07:13dans le film
07:14et il y a des impacts de balles.
07:15Alors, on rappelle
07:16comment c'est fait.
07:16c'est qu'il y a au départ
07:17des petites explosions sur vous.
07:19Normalement,
07:20on a une petite plaque d'acier
07:21avec des impacts
07:24qui ont des poches de sang dessus
07:27qui éclatent.
07:29Le sang gicle à travers les vêtements.
07:32L'envers arrive,
07:33je tire,
07:34envoyer le truc,
07:36les plaques n'étaient pas assez fortes.
07:39Ce qui fait que ça va brûler
07:40le ventre,
07:41la poitrine, etc.
07:43Mais au sang.
07:44C'est-à-dire que vraiment,
07:45j'ai pris vraiment de...
07:46ça m'a brûlé, quoi.
07:48Très fortement.
07:49Et j'ai eu...
07:50À un moment donné,
07:50je fais...
07:51Ah !
07:51Et Patrick Secon croit
07:53que je jouais.
07:55Et non, c'est bien,
07:56c'est bien, continue.
07:57Je dis, arrêtez !
07:58Arrêtez !
07:59Parce que tout n'avait pas explosé,
08:00je voulais que ça s'arrête.
08:02Arrêtez !
08:02Il dit, oui, c'est bien !
08:04Arrêtez !
08:05Alors, il y a quelqu'un
08:06quand même qui a dit,
08:06il y a un truc qui ne va pas
08:07parce qu'ils ne jouent pas
08:08comme ça devait se faire.
08:10Et ils arrêtent.
08:11Et c'est vrai que j'avais...
08:12Bon.
08:12Alors, on a tout remis
08:15les trucs ensemble.
08:16Alors, on m'a remis
08:17une double plaque.
08:18Puis c'est vrai,
08:19quand on a eu mal
08:19une première fois,
08:21on a toujours
08:23une appréhension
08:24de le refaire, quoi.
08:26Alors, Patrick se me dit,
08:27mais écoute,
08:27si tu te sens mal à l'aise
08:29de le faire,
08:30on ne fait pas clatter les trucs,
08:32tu fais semblant...
08:33Aïe !
08:33Et puis tu t'écroules par terre.
08:34J'ai dit, non,
08:34ça ne va pas du tout
08:35parce que ce n'est pas du tout
08:36ce qui était prévu.
08:36Alors, bon,
08:37on le refait
08:37avec une plaque en plus.
08:39Et c'est vrai
08:40que je n'ai rien senti.
08:40Et il faisait moins 17
08:42en été sur...
08:44Dans l'Arbèche,
08:44c'est ça ?
08:45À Nonnais.
08:46Et avec le sang,
08:47le faux sang,
08:47tout ça qui me coulait partout,
08:49je suis resté
08:504h30
08:51sans pouvoir bouger
08:52parce que...
08:53Je ne pouvais pas bouger
08:55parce qu'autrement
08:55tout se passait.
08:56Ils faisaient des gros plans.
08:57Voilà.
08:57Donc, 4h30,
09:00moins 17
09:00sur de la pierre
09:02qui est encore plus froide
09:04que les moins 17
09:04parce que la pierre,
09:05ça se rendra plus vite.
09:07C'était une journée...
09:08Avec le sang qui gelait,
09:09surtout.
09:09Oui, c'était une journée
09:10maudite pour moi.
09:12D'ailleurs,
09:12ça ne finit pas très bien.
09:14On peut le dire pour vous.
09:15Donc, effectivement,
09:16L'Homme du train,
09:17le film qui, d'un coup,
09:18vous révèle aux yeux
09:19de tout le monde
09:20comme comédien.
09:21Et donc, du coup,
09:21on est impatients
09:22de vous voir bientôt
09:23sur les écrans
09:23le 16 avril
09:24dans Wanted,
09:25c'est le titre français,
09:26dans un film
09:26dans lequel vous jouez
09:27aussi en anglais
09:28avec...
09:29Wanted,
09:29qui veut dire en français
09:30rechercher.
09:31Rechercher.
09:32Avec Gérard Depardieu,
09:34Hervé Quetel,
09:34Renaud,
09:36Stéphane Fraisse,
09:36une affiche assez incroyable.
09:40Ça donne bien le ton,
09:41en fait,
09:42parce que...
09:42On sent qu'il y a
09:44deux degrés,
09:45en fait.
09:45Il y a la comédie
09:46et le film de genre
09:47en même temps,
09:47en fait.
09:47Oui, mais vous savez,
09:49c'est comme font
09:49souvent les Américains.
09:52Ce qu'on fait, nous,
09:53beaucoup plus rarement
09:54en France,
09:54c'est-à-dire,
09:55les Américains mélangent
09:56souvent la comédie
09:57avec l'action.
09:59Alors, nous, en France,
10:00on fait plutôt
10:00ou de l'action
10:01ou de la comédie.
10:02Mais les Américains
10:03mélangent souvent.
10:03Donc, comme c'est fait
10:04par les Américains,
10:05c'est vrai que c'est un film
10:06de genre un petit peu
10:08mélangé d'action
10:09et de la comédie.
10:09Donc, on l'a dit
10:10en début d'émission,
10:11je le rappelle pour ceux
10:11qui nous rejoignent,
10:12c'est cette bande
10:13de malfaiteurs
10:14qui vont aux Etats-Unis.
10:15Ils sont un peu
10:15les pieds nickelés,
10:16ils se trompent de maison.
10:17Les pieds nickelés,
10:17ils sont un peu ringards
10:18sur les bords
10:18et tout ce qu'ils font,
10:20c'est à côté.
10:21Alors, évidemment,
10:21on s'interroge
10:22sur l'atmosphère
10:22sur le plateau
10:23avec cette pléiade de stars.
10:25Vous êtes au Canada,
10:26à Toronto,
10:26vous tournez en anglais.
10:28Ben voilà,
10:28Thierry Colby était
10:29sur le tournage.
10:30Regardez.
10:33Toronto, Canada.
10:35Johnny Hallyday,
10:36Gérard Depardieu,
10:38Renault,
10:39Stéphane Fraisse,
10:40Saïd Tagmawi,
10:41Albert Dray,
10:43mais aussi
10:43Richard Bourringer
10:44et Harvey Kettel.
10:45Je suis très contente
10:46à être ici
10:48avec mes amis français.
10:50Une incroyable brochette
10:51d'acteurs
10:51qui a réuni Brad Mierman
10:52pour son premier film
10:53en tant que réalisateur,
10:54Wanted,
10:55une comédie policière
10:56qui a séduit
10:57les uns et les autres
10:57pour des raisons
10:58assez diverses.
10:59Calme !
11:00Ben d'abord,
11:01c'était pour remplacer
11:01Christophe Lambert,
11:02puis je me suis dit
11:03c'est moi une manipule
11:04d'être avec Johnny,
11:05parce que j'adore Johnny.
11:07D'abord parce que
11:07j'aime bien Brad,
11:08je trouve que c'était
11:09un super bon scénariste,
11:12et ensuite,
11:12son scénario était
11:13et c'était vraiment bien quoi.
11:15On n'a pas souvent
11:16l'occasion d'avoir
11:17des bons scénarios,
11:19et puis bon,
11:20c'est un bon métier en scène.
11:22Merci.
11:23Voilà.
11:23Action !
11:31Je suis très pote
11:39avec le réalisateur,
11:40le scénariste.
11:41Il m'avait vu
11:41dans Germina,
11:42il m'avait bien aimé.
11:43Il m'avait dit
11:44j'ai envie de faire tourner,
11:45je lui ai dit
11:45je ne suis pas très
11:45envie de tourner,
11:46je ne cours pas après ça,
11:47après les rôles.
11:49C'est pas ma passion première.
11:51Et il m'a dit
11:52si je t'écris
11:53un petit rôle sympathique
11:54d'un tueur froid
11:55et silencieux,
11:56silencieux,
11:57ça m'arrange,
11:58pas trop de dialogue,
11:59pas trop de texte.
12:03Voilà.
12:03Renaud a dit banco
12:16pour le rôle,
12:17mais il ne se doutait pas
12:18des conditions de travail
12:19en Amérique.
12:21C'est l'écalence infernale.
12:23Ici, c'est vraiment,
12:24c'est beaucoup plus de boulot,
12:25c'est...
12:26On tourne 13-14 heures
12:28et on retourne le lendemain
12:30à 13-14 heures.
12:31Tout est trop lourd,
12:32les marteaux pèsent
12:333 kilos de trop
12:34pour le clou.
12:36Les caravanes sont
12:37pleines de moquettes
12:39qui puent.
12:40Mon ami,
12:41Gérard Depardieu,
12:42il parle anglais perfect.
12:44Perfect !
12:45Perfect !
12:46Gérard Depardieu parle peut-être
12:47un anglais perfect,
12:49mais ce n'est pas le cas
12:49de tout le monde
12:50sur le plateau.
12:51Albert Drey n'en parlait
12:51pas un mot.
12:52Il a fallu que je me mette
12:55à l'anglais,
12:57tout au moins sur un plan
12:58musical,
12:59musical et travailler
13:01à Donf.
13:02Vous avez une idée
13:03de ce que Van Gogh
13:04est...
13:0515...
13:08Excuse-moi.
13:0915.
13:10De ce que Van Gogh
13:10est avec...
13:1115 de fleurs ?
13:13C'est pire !
13:14De ce que Van Gogh
13:15est avec...
13:1615 !
13:2015 !
13:21Huit acteurs ensemble
13:23avec des rôles
13:24plus ou moins égaux,
13:25on imagine la tension
13:26sur le tournage.
13:27Il y a une telle pression
13:27sur ce film
13:28parce que justement
13:29les gens sont impressionnants
13:30parce qu'ils sont lourds
13:32qu'il faut avoir le talent
13:37d'apparaître
13:38et de s'effacer
13:39et de sentir
13:40quand il est bon
13:41d'être là
13:41et quand il est bon
13:42d'être en retrait.
13:44Voilà les mecs,
13:44on est à Chicago.
13:45Le fait de me dire
13:47« Mais te rends compte,
13:48Albert,
13:48d'un coup,
13:49t'as quand même
13:50Gérard Depardieu,
13:51t'as quand même
13:52Johnny Hallyday,
13:53t'as Renou,
13:54tu as Stéphane Fraisse,
13:56tu as Saïd. »
13:59Bon, il va falloir gérer
14:01tout ce monde
14:03et je pense que ça s'est bien passé
14:05dans ce sens-là.
14:09Ça demande beaucoup de discipline
14:11et beaucoup de rigueur.
14:12Ce sont des gens
14:13avec de grandes personnalités
14:14qui prennent beaucoup de place
14:16donc il faut essayer
14:17de slalomer
14:18entre toutes ces personnalités.
14:20Les gens qui font ce métier
14:21qui se prennent très au sérieux
14:22et là,
14:23on peut dire que Johnny
14:24et Renou
14:25et moi-même,
14:25bon,
14:26les gens pensent
14:27pas de moi ce qu'ils veulent
14:28mais il y a quand même
14:29une petite distance.
14:31Gérard est un acteur
14:32qui n'a pas d'égo,
14:35qui est un acteur généreux
14:37avec les autres aussi,
14:38avec les autres acteurs.
14:39C'est toujours quelqu'un
14:40qui est là derrière,
14:41même off-camera,
14:41il est là pour donner
14:42la réplique
14:43ce qui n'est pas toujours
14:44le cas de tout le monde.
14:45Moi, c'est la même chose
14:46et puis Renou
14:47c'est la même chose.
14:48Je manquais un peu d'assurance.
14:49Vis-à-vis du metteur en scène,
14:50vis-à-vis de toute cette équipe
14:51technique que je ne connaissais pas,
14:52qui me découvrait,
14:54vis-à-vis des gens
14:55qui se disent
14:55bon, c'est un chanteur,
14:56qu'est-ce qu'il veut foutre au cinéma,
14:58il a intérêt à être bon
14:58sinon on l'attend au tourment.
15:00Chacun apporte sa personnalité,
15:03nous nous amusons beaucoup,
15:05mais au moment où je dis action,
15:08chacun fait son travail.
15:10Leurs égaux restent vraiment
15:13derrière la porte.
15:14Voici un jeune et talentueux acteur
15:16qui va devenir une très grande star
15:17en France un jour.
15:19C'est bon à savoir,
15:37quand on a des difficultés en anglais,
15:39qu'on accroche,
15:39on est beaucoup amusés pendant le film.
15:43Mais il y avait une très bonne équipe
15:45et je voudrais dire un petit mot
15:47quand même sur Albert Drey,
15:49qui est un acteur que j'aime,
15:51vraiment que j'aime beaucoup,
15:52qui a beaucoup de mérite dans ses films.
15:54Parce que c'est vrai,
15:54vous savez, c'est pas évident,
15:57ce garçon ne parlait pas
15:58un mot d'anglais.
16:01Il a appris,
16:02je crois qu'il fait partie des acteurs
16:04de ses films qui ont le plus de dialogue.
16:07Il a appris tout phonétiquement,
16:10sans savoir ce qu'il disait,
16:11ce qui n'est pas évident.
16:11Il passait des nuits, des nuits,
16:14des nuits entières dans sa chambre
16:16en train d'apprendre phonétiquement
16:17les dialogues qu'il avait à dire,
16:20à jouer le lendemain.
16:22Je lui tiens mon chapeau,
16:24parce que c'est pas évident.
16:26Je ne sais pas si...
16:28Moi, j'aurais pu le faire
16:28dans une langue que je ne connais pas,
16:30comme il l'a fait en anglais.
16:31Je me dis bravo.
16:37En tout cas, je ne sais pas
16:38si vous vous rendez compte
16:39de l'effet que ça fait sur nous,
16:40cette image,
16:40quand on voit tous les trois
16:41Renaud, Gérard Depardieu et vous,
16:43ça donne envie d'aller voir le film
16:44parce qu'on va voir le résultat.
16:45Voilà.
16:46Et on vous conseille le résultat.
16:47Donc, c'est le 16 avril,
16:49je vous le rappelle,
16:50sur les écrans,
16:50Wanted.
16:51Qu'est-ce qu'on peut dire
16:52pour donner aux gens
16:52envie d'aller le voir ?
16:54C'est vrai que c'est un film
16:54qui ne se prend pas au sérieux.
16:55Écoutez, c'est un film
16:56qui ne se prend pas au sérieux.
16:57Il y a de l'action.
16:58On rigole.
17:00On ne va pas se prendre la tête comme ça.
17:02On passe un bon moment.
17:03Bon, c'est les gens
17:04qui ont envie de passer un bon moment.
17:05Ben, écoutez,
17:06allez voir Wanted
17:08ou un autre film
17:09si on a un autre
17:10qui est marrant aussi.
17:11Enfin, faites comme vous voulez.
17:18Il sort le 16 avril
17:19et il sera en avant-première
17:21à Paris
17:21au Festival du Film de Paris.
17:23Le 29,
17:23avec toute l'équipe,
17:24le 29 mars,
17:25toute l'équipe du film
17:25sera réunie
17:26au Festival de Paris.
17:28Et puis,
17:29chose particulière,
17:31vous êtes très cinéphile,
17:32on l'a compris,
17:32vous aimez le cinéma,
17:33vous êtes intéressable là-dessus.
17:35Alors, à propos d'autres films,
17:36je crois que vous voulez
17:36nous faire partager
17:37un coup de cœur,
17:37un film que vous avez vu
17:38en projection privée
17:39et que vous voudriez
17:40conseiller aux téléspectateurs.
17:42Je voulais en parler
17:42parce qu'il y a un film
17:43que j'aime beaucoup.
17:44J'amène mes petites notes avec moi.
17:45Allez, un coup de cœur,
17:46ça s'appelle.
17:47J'ai un coup de cœur
17:48pour un film que j'ai vu,
17:49que c'est un film formidable.
17:50C'est un film qui s'appelle
17:51Toutes les filles sont folles.
17:53Ça, on le savait,
17:53mais bon.
18:01C'est un premier film
18:03qui est réalisé par Pascal,
18:05au féminin,
18:07vous adoue.
18:08Et il faut voir ce film
18:09parce que c'est une comédie déjantée,
18:11si vous aimez ça.
18:12C'est une très bonne comédie.
18:13Je vais vous raconter un petit peu
18:15d'histoire.
18:17Céleste, la trentaine,
18:18souffre de ne pas connaître
18:19le grand amour.
18:21Sa sœur, Rosalie,
18:22la console
18:22en lui soutenant
18:24que l'amour n'existe pas.
18:26Un beau jour,
18:26sur une impulsion,
18:27Céleste décide
18:28de kidnapper un jeune homme.
18:30C'est pas à moi
18:30que ça arriverait, ça.
18:32Entraînant sa sœur,
18:33Rosalie,
18:34dans sa lubie.
18:36Méprise à son propre piège,
18:37dans la panique,
18:38elle se trompe d'homme
18:39et l'aventure commence.
18:41Pas mal, non ?
18:42C'est comme ça.
18:44Il n'a aucun intérêt
18:45dans le film,
18:46c'est un vrai coup de cœur.
18:47Je ne suis pas producteur,
18:48je ne joue pas dans le film,
18:50simplement,
18:50c'est un coup de cœur
18:51parce que j'ai adoré ce film.
18:52Alors, ça s'appelle
18:53Toutes les filles sont folles
18:54et effectivement,
18:55en une phrase,
18:56Antoine Dulerie dit que
18:57les filles ont toujours
18:58attendu le prince charmant,
18:59cette fois,
19:00elle le kidnappe.
19:01Voilà.
19:02Je suis libre.
19:04Regarde un tout petit extrait,
19:05ça se passe dans un commissariat.
19:06Ce sont les filles
19:07qui ont kidnappé le garçon.
19:08Regardez la situation
19:08de s'inverse, regardez.
19:11Ça vous dit quelque chose ?
19:13Voilà les relisseuses.
19:14C'est pas nous,
19:15c'est lui qui nous a enlevés.
19:17Qu'est-ce que tu as dit là ?
19:18C'est lui le pervers,
19:19il nous a plaqué contre un arbre.
19:20On va s'expliquer là.
19:21Mais il est grave lui, hein ?
19:22Mais dites-le la vérité, bordel !
19:23Il nous a kidnappés et...
19:25Il nous a fouettés
19:26et vu du sang partout,
19:27c'est horrible.
19:28Je te tourne la peau !
19:29Tu te gueules !
19:29Tu te gueules !
19:31On va s'expliquer, on trouve !
19:33Tu nous a fouettés, hein ?
19:35Arrêtez, arrêtez !
19:36Arrêtez, je me perce une couille.
19:38Arrêtez, arrêtez !
19:41Arrêtez, arrêtez !
19:42Arrêtez, arrêtez !
19:43Arrêtez, arrêtez !
19:45Emmène-le, emmène-le, emmène-le !
19:49Laissez-nous partir,
19:53sinon je m'approche.
19:54Elle est grave elle.
20:02Voilà, toutes les filles sont folles,
20:03vous avez bien l'exprime en avant-première
20:04grâce à Johnny,
20:05ça sort le 7 mai.
20:06On aura l'occasion d'en reparler,
20:07effectivement, c'est un film très réussi,
20:09un peu déjanté,
20:09et on sent que ça fonctionne sur le public.
20:11Oui, mais c'est très drôle.
20:12Vous avez le flair.
20:13J'ai beaucoup ri pendant la projection de ce film.
20:16Alors moi, je voudrais dire aux téléspectateurs
20:17que l'émission n'est pas terminée.
20:18Il y a votre pote Gérard Darmon
20:19qui va nous rejoindre sur ce plateau tout à l'heure,
20:21Bernard Campan,
20:22Chantal Lobby,
20:23Zoé Félix,
20:24Roberto Benigni,
20:25qui viendra après La vie est belle
20:26présenter son film,
20:27qui est très très attendu,
20:28vous imaginez ça ?
20:29Mais je voudrais sincèrement
20:31d'abord dire merci à Laetitia Hallyday
20:33qui nous a beaucoup aidé
20:33pour ne pas faire cette émission.
20:34Très sincèrement,
20:35c'est aujourd'hui votre anniversaire de mariage,
20:378 ans de mariage,
20:37on peut vous applaudir.
20:42Et puis,
20:43dans les yeux avec beaucoup de sincérité,
20:46vous remerciez pour votre générosité
20:48pendant toute l'émission
20:48et ce sens de l'autodérision.
20:50J'ai passé un très bon moment grâce à vous.
20:52Merci à vous.
20:53Merci beaucoup, Johnny.
20:54Merci.
20:58Merci beaucoup.
20:59Je propose de regarder un reportage
21:02sur les super-héros.
21:04Je ne sais pas si vous avez vu
21:04Spider-Man l'année dernière.
21:06C'est bien sûr.
21:07Spider-Man a fait un carton
21:08et il y a Daredevil sur les écrans
21:09depuis une semaine
21:10et c'est le début d'une longue série.
21:12Vous allez le voir
21:12puisqu'on verra Hulk,
21:14l'homme vert qui se transforme,
21:15Spider-Man 2,
21:16X-Men 2,
21:17Batman 5.
21:18Voilà.
21:19Batman 5.
21:20Donc c'est vous dire
21:21si les super-héros fascinent,
21:23pourquoi fascinent-ils autant ?
21:24C'est ce que vous allez comprendre
21:25dans cette enquête de Pierrick Becquet.
21:27J'en ai m'entraîné, moi.
21:29Merci Adveni.
21:29Merci beaucoup.
21:29Merci Adveni.