- il y a 4 mois
Le corps calciné d'un homme de 19 ans,dont l'exécution a été filmée, a été retrouvé à Saint-Bénézet. Les habitants sont sous le choc, alors qu'une enquête de flagrance a été ouverte pour "meurtre en bande organisée" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime".
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00:00Maintenant, l'horreur. C'est vraiment le mot, l'horreur dans le Gard. Ce corps de ce jeune homme de 19 ans qui a été retrouvé ligoté, torturé et immolé près de Nîmes.
00:10Une exécution qui a été filmée. Sans doute un règlement de compte entre narcotrafiquants. Pierre Barbin, sur place, nous raconte les faits.
00:19La découverte a été faite par des promeneurs dans une garrigue de la Commude. On sait très bien comment cet homme de 19 ans est mort
00:26parce qu'il y a une vidéo qui a pu filmer son exécution. Une exécution très violente. Dans cette vidéo, on voit d'abord cette victime assise par terre,
00:36ligotée de la tête aux pieds, un scotch sur la bouche. Elle reçoit d'abord une balle dans la tête, s'effondre immédiatement.
00:44Quelques instants plus tard, l'homme de 19 ans est de nouveau touché, mais cette fois au ventre à deux reprises.
00:49Il est ensuite aspergé d'un liquide, puis brûlé. Raison pour laquelle ses promeneurs ont retrouvé ce corps totalement calciné.
00:59Ça s'est passé, je le disais, dans cette commune d'à peine 300 habitants où bien évidemment tout le monde se dit aujourd'hui choqué.
01:06Personne ne pouvait penser qu'une telle chose pouvait se passer ici. Écoutez ces quelques réactions au micro de William Gay.
01:12Mais plus rien m'étonne. Je pense que le monde va de travers et qu'on fait n'importe quoi, n'importe comment, qu'on n'a plus de règles,
01:21qu'on tue facilement, que la vie n'a plus beaucoup d'importance et que ce sont les voyous qui gagnent.
01:26Le petit village tranquille n'est plus tranquille. On se demande qu'est-ce qui va se passer encore.
01:31C'est vraiment très très violent même. J'aurais pu le trouver parce que moi je marche beaucoup.
01:37Et les gens qui l'ont trouvé, je pense qu'ils sont vraiment traumatisés.
01:40La victime n'était vraisemblablement pas originaire d'ici. On sait que cet homme de 19 ans était guetteur dans le quartier Pisevin de Nîmes.
01:48C'est d'ailleurs sur fond de trafic de drogue que cette affaire serait liée à un règlement de compte ou encore une guerre de territoire entre certains gangs.
01:57Toujours donc sur fond de trafic de drogue. Une enquête a bien évidemment été ouverte par la procureure de la République de Nîmes.
02:04Nous sommes au téléphone avec le maire de Saint-Bénézé où on a retrouvé ce corps martyrisé.
02:11C'est Jérôme Baron qui est avec nous. Bonsoir M. Baron.
02:13Vous entendiez les habitants de cette commune, de votre petite commune, qui ne comprennent pas comment est-ce possible chez nous ?
02:20Bonsoir, bonsoir à tous. Nous, c'est quand même rare de voir ça sur une petite commune comme la nôtre.
02:29J'allais dire aujourd'hui, c'est vrai qu'on boit de tout. C'est vrai que c'est devenu impressionnant.
02:34Mais vous savez, Saint-Bénézé est un petit village tranquille. On se connaît tous, on connaît tous les gens.
02:38On se connaît par cœur. On connaît tous les enfants. On vit tous ensemble. On a un cadre merveilleux.
02:44Après, ce qui est arrivé, c'est vrai que c'est dramatique.
02:47Mais ce jeune homme venait de votre village ?
02:51Non, non, pas du tout. Le jeune homme n'est pas connu de notre village du tout.
02:54Ce n'est pas quelqu'un de chez nous.
02:56Donc en fait, c'est peut-être un peu par hasard que les faits se sont produits chez vous parce qu'on est entre Nîmes et Alès.
03:02Voilà, je pense que c'est ça.
03:05Ça vient plutôt de Nîmes.
03:07Oui, les villages aux alentours sont des villages assez calmes.
03:09Vous savez, la gendarmerie fait très bien son travail. La gendarmerie sait tout ce qui se passe dans nos petits villages.
03:13Nous, on les voit de temps en temps. Ils viennent nous rencontrer en mairie.
03:16On leur raconte tout ce qui se passe.
03:17Donc je ne vois pas. Je ne vois pas. Non, c'est quelque chose.
03:20Non, je ne pense pas que c'est quelqu'un du tout.
03:23D'accord. Merci, Jérôme Barron. Merci d'avoir été quelques minutes avec nous.
03:26Merci, Mélanie Bertrand.
03:29Ce qui rajoute de l'horreur à l'horreur, c'est que tout a été filmé.
03:33Tout a été filmé.
03:34Une exécution, effectivement, des vidéos qui ont été envoyées sur des réseaux sociaux
03:39où l'on voit des images terribles qui sont insoutenables, clairement, évidemment.
03:43D'un jeune homme saucissonné, ligoté de la tête aux pieds, qui est abattu
03:49et dont la dépouille ensuite est partiellement brûlée.
03:54Les auteurs, effectivement, utilisent ces moyens de communication.
03:57Pour intimider ?
03:58Comme outil de terreur, bien sûr. Comme outil d'intimidation.
04:00Pour montrer jusqu'où ils sont capables d'aller.
04:03Pour impressionner les gants griveaux.
04:05Il faut savoir qu'à Nîmes, il y a vraiment une guerre des clans
04:06entre la Zup Sud du quartier de Pisse-Vin, dont on parle souvent,
04:11et la Zup Nord du quartier de Masse-de-Mingue.
04:12Et d'ailleurs, c'est à Masse-de-Mingue que le 10 juillet,
04:15donc juste avant le week-end dernier,
04:17il y a déjà eu un homme qui a été abattu dans ce quartier-là.
04:19Il y a eu deux interpellations hier qui ne sont pas liées directement
04:22au corps calciné qui a été retrouvé,
04:24mais qui seraient liées à ce meurtre qui a eu lieu
04:27donc il n'y a même pas une semaine précisément.
04:30Effectivement, la procureure dans son communiqué a expliqué
04:32que le meurtre d'aujourd'hui survient dans un contexte extrêmement tendu
04:36de rivalité criminelle entre des groupes locaux
04:40qui sont liés au narcotrafic,
04:42et que depuis des semaines, il y a effectivement ce climat très violent
04:46qui déjà Nîmes, évidemment, est une des villes malheureusement connues
04:51pour ces règlements de comptes et pour ces faits liés au narcotrafic,
04:54et que depuis deux semaines maintenant, la violence est accrue.
04:57Nous sommes avec Mathieu Zagrotsky qui est avec nous,
04:59chercheur associé au CESDIP, spécialiste du maintien de l'ordre.
05:03Est-ce qu'on franchit une nouvelle étape ?
05:04Alors on parle beaucoup de mexicanisation de la France
05:07ou de cartélisation de la France.
05:09Est-ce que ce sont les bons termes ?
05:12Alors on est évidemment encore très très loin des taux d'homicide
05:15qui caractérisent le Mexique.
05:17Néanmoins, c'est vrai qu'en 2023-2024,
05:21on a tourné autour de 400 homicides ou tentatives
05:23liées au trafic de drogue.
05:26Alors effectivement, on emploie de plus en plus ce terme de narcotrafic
05:28pour marquer cette évolution vers une situation à la sud-américaine.
05:33Est-ce qu'une étape a été franchie ?
05:35Je ne sais pas si on peut aller jusque-là,
05:37parce que finalement, ce n'est pas quelque chose de nouveau
05:39d'assister à ces règlements de comptes, à ces fusillades.
05:42Après, ce qui est assez nouveau aujourd'hui,
05:47c'est cette circulation de ce qu'on appelle les jobbeurs à travers la France.
05:50Je m'explique.
05:51Là, ce qu'on a lu sur les réseaux sociaux,
05:53c'est qu'un jobbeur a été tué.
05:55Un jobbeur, c'est quoi ?
05:55C'est la petite main du trafic.
05:57Ce sont les gens qui font les guetteurs,
05:58ce sont des très jeunes qui vendent sur le terrain.
06:02Et on a aujourd'hui, en France,
06:05quasiment un marché du travail de ces jobbeurs.
06:06Alors je ne sais pas, on n'a aucun élément évidemment
06:08sur l'identité exacte de ce jeune homme
06:10qui a été exécuté de manière extrêmement sauvage.
06:13Mais ce qu'on voit de plus en plus,
06:14ce sont des jeunes qui viennent par exemple de régions parisiennes
06:16et qui, à un moment dans l'année,
06:18parce que par exemple, le marché plus fructueux
06:20dans le sud de la France en période estivale
06:22vont aller vendre sur des territoires qui ne sont pas les leurs.
06:25Ou alors vont être embauchés par des trafiquants locaux
06:27pour faire ces bases d'œuvres,
06:29ces petits travaux du trafic
06:31dans des régions ou dans des villes qui ne sont pas les leurs.
06:34Et donc, avec ce que ça génère comme friction, comme tension
06:38et aussi, comment dire, comme inhumanité.
06:41Là aussi, j'explique ce que je veux dire par là.
06:43C'est que le trafic, il y a 5 ans, 10 ans, 15 ans, c'était quoi ?
06:47C'était des gens du quartier qui se connaissaient entre eux,
06:50qui pouvaient être évidemment très très violents,
06:51où il y avait des règlements de comptes déjà,
06:53mais qui se connaissaient et se respectaient
06:55à l'intérieur d'un même réseau.
06:57Aujourd'hui, comme vous embauchez des gens de l'extérieur,
07:00si cette personne commet une erreur,
07:01si cette personne, par exemple, vend derrière votre dos
07:03et coule de la marchandise,
07:06ne rembourse pas ses dettes,
07:07vous allez avoir moins de scrupules à l'exécuter sauvagement,
07:09parce que ce n'est pas quelqu'un que vous connaissez
07:10depuis votre enfance, par exemple.
07:13Oui, ce qui frappe,
07:14et je me tourne vers Alexandre Touzet,
07:16le maire LR de Saint-Yon,
07:17puisque vous avez signé une tribune.
07:19250 maires réclament que la France ne cède pas
07:21face au narcotrafic,
07:22parce que malheureusement,
07:23le narcotrafic ne touche pas seulement les grandes villes,
07:25qu'on a l'habitude de citer,
07:27mais aussi des petites communes, etc.,
07:29même nos campagnes.
07:29Et ce qui frappe dans ce qui s'est passé là,
07:32dans le Gard,
07:32c'est la barbarie de l'acte.
07:34Il y a toujours eu des règlements de compte
07:35entre bandes sous fond de trafic de drogue,
07:38mais là, on va plus loin.
07:40C'est-à-dire qu'on torture,
07:41on met le feu au corps,
07:42et on filme.
07:43C'est-à-dire qu'on en fait un spectacle.
07:45Oui, il y a encore quelques années,
07:46on visait les jambes
07:47pour faire une démonstration de force,
07:50et effectivement nuire,
07:51et attaquer la force de travail de la bande ennemi.
07:55Là, on tue sans scrupule,
07:57à un niveau élevé quand même.
07:59On est sur 400 depuis plusieurs années.
08:01Et effectivement,
08:02et moi je sais que dans mon département,
08:03on a certains jeunes
08:04qui sont appelés pour
08:05soit travailler sur des coûts comme ça,
08:08soit former des jeunes
08:10sur des territoires préurbains
08:12où on trouve moins de manœuvres.
08:13On a vraiment une ubérisation
08:14des ressources humaines,
08:17du narcotrafic.
08:18Le corps, il a été abandonné
08:19dans la garrigue,
08:21entre Nîmes et Alès,
08:23et dans une petite ville
08:24qui se retrouve confrontée tout d'un coup à ça.
08:25– Oui, alors, j'avais animé
08:28pour la demande de David Lissard
08:30un débat au Congrès des maires de France là-dessus.
08:31On avait beaucoup de maires
08:33de petites et moyennes communes
08:34qui étaient venues.
08:35Je pense qu'il faut distinguer
08:36les villages où on a plus des problèmes,
08:39j'allais dire,
08:39de stockage parfois
08:41dans des fermes isolées,
08:42de transit.
08:43– Stockage de la drogue.
08:43– Oui, de transit.
08:45On a parfois sur le côte littéral,
08:47le côte du littoral
08:48de la drogue
08:50qui arrive par les plages.
08:51Et un vrai problème de narcotrafic
08:53sur les petites villes
08:54et les villes moyennes
08:55où là, vraiment,
08:57on constate
08:58qu'il y a une inondation du marché,
09:00c'est peut-être de donner
09:01deux chiffres qui sont très simples.
09:03En 30 ans,
09:04on a multiplié
09:04la saisine de cocaïne par 100
09:06et le prix a été divisé par 5.
09:08Ça veut dire qu'en fait,
09:10on a un afflux de drogue
09:11sur le pays
09:11qu'on n'arrive pas à maîtriser
09:13et qui touche
09:14des territoires pays urbains.
09:15On voit des commerces,
09:17par exemple,
09:17qui sont en train,
09:18sur des villes moyennes,
09:19de blanchir l'argent
09:20du narcotrafic.
09:21On a Louis Berchie
09:22qui, dans des petites villes,
09:24amène la drogue
09:25directement chez vous.
09:27On voit bien
09:27qu'il y a une sorte
09:28de pieuvre
09:29qui va vers des petites villes,
09:31pas des villages
09:32comme ça, néanmoins.
09:33– Sur les villes,
09:34il y a une note
09:34du renseignement du SIRASCO
09:35qui est sortie en mai dernier
09:36sur la criminalité organisée
09:37qu'on a pu consulter.
09:39En 2024,
09:40l'année dernière,
09:41173 villes
09:42ont été touchées
09:43par des règlements de comptes.
09:44On n'est plus sur
09:44Paris, Marseille, Grenoble,
09:46dont on a beaucoup parlé.
09:47173 villes.
09:48Il y en avait 144
09:49trois ans avant,
09:51en 2021.
09:51Donc, on voit clairement
09:52que ce sont
09:53tous les types de villes,
09:55petites villes,
09:56petites communes
09:56qui peuvent être
09:57confrontées à ça.
09:57Et un dernier chiffre,
09:59sur tous les enquêtes,
10:00il y a 20% des enquêtes
10:04impliquent des jeunes tueurs
10:06de moins de 20 ans.
10:07Donc, effectivement,
10:08ce qui m'a dit,
10:08il a 19 ans.
10:09Il a à peine 19 ans.
10:10Il est jeune majeur,
10:11comme on dit.
10:12Et on constate
10:12un rajeunissement,
10:13effectivement,
10:14des jobbers,
10:15des petites mains exécutantes
10:16qui sont...
10:17On a déjà eu des affaires
10:17récentes que j'ai en tête
10:19où c'était des mineurs
10:20qui ont été interpellés
10:21et qui, pour pas grand-chose,
10:22quelques centaines d'euros,
10:24traversent toute la France
10:24pour aller exécuter un contrat.
10:26Ils sont recrutés
10:26sur les réseaux sociaux
10:27et ils vont exécuter
10:28un contrat dans le sud
10:29ou dans des...
10:30Pas que dans le sud,
10:31la preuve,
10:32mais dans diverses régions
10:33qui sont loin de chez eux.
10:34Et ça, c'est assez effrayant.
10:35Alors, quelle réponse politique
10:36a apporté ?
10:37Je voudrais qu'on se tourne
10:37vers le sénateur LR du Rhône,
10:39Étienne Blanc qui est avec nous
10:40à distance
10:41parce que vous avez été
10:42le rapporteur
10:43de la commission d'enquête
10:44sur l'impact
10:44du narcotrafic en France.
10:46Maintenant, il faut des solutions.
10:47Parce que là,
10:47on est sur le constat,
10:48mais il faut trouver des solutions.
10:49Vous savez, un grand nombre
10:53de réponses ont été apportées
10:55par la loi qui a été adoptée
10:57à l'unanimité par le Sénat
10:58et puis ensuite à l'issue
11:00d'une commission mixte paritaire
11:01qui a été profondément modifiée,
11:03renforcée et qui apporte
11:05des réponses très, très fortes.
11:06Difficile de faire l'inventaire
11:08des 50 articles.
11:10Mais lorsque l'on décide,
11:11par exemple,
11:12de mettre en place
11:12un système carcéral spécial
11:14pour les narcotrafiquants
11:17les plus dangereux,
11:18eh bien, on met un terme
11:19à leur trafic.
11:20Parce qu'avant ce texte,
11:22nous savions que dans un régime
11:24carcéral général,
11:26ils pouvaient continuer
11:27à instrumentaliser leur trafic,
11:28à commander des crimes.
11:30Lorsque nous décidons,
11:31par exemple,
11:32de modifier le statut
11:33des agents infiltrés
11:35dans les réseaux,
11:36des indicateurs,
11:37des informateurs,
11:38lorsque nous avons voté un texte
11:40qui permet aujourd'hui
11:41de développer le nombre
11:43des repentis,
11:44c'est-à-dire ces personnes
11:45qui disent tout
11:45sur un trafic puissant,
11:47je crois qu'on change
11:48profondément les choses.
11:50– Oui, mais ce qu'on voit
11:51là, dans le Gard
11:53et dans d'autres affaires,
11:54c'est qu'on a l'impression
11:54qu'ils n'ont peur de rien,
11:55ces trafiquants.
11:56En fait, s'ils sont
11:56dans un monde parallèle,
11:57il y a tellement d'argent
11:59et ils ont leurs propres lois
12:00et que finalement,
12:01ce qu'on peut raconter
12:02sur un plateau télé
12:03entre journalistes,
12:05spécialistes,
12:05et ce que peuvent dire
12:06même les responsables politiques,
12:07ça ne les atteint pas,
12:08en fait,
12:08ça ne les empêchera pas
12:09de continuer.
12:10– Alors, je ne crois pas
12:13du tout à cela.
12:15Moi, je pense qu'il faut
12:16arrêter de dire
12:17que nous sommes impuissants.
12:18Je pense qu'il faut
12:19arrêter de dire
12:20qu'il n'y a pas de solution.
12:22Il ne faut surtout pas
12:22baisser les bras.
12:24Parce que,
12:25ce qu'il faut bien comprendre,
12:27c'est que si nous baissons
12:28les bras,
12:29si nous considérons
12:30que nous sommes impuissants,
12:31si nous n'armons pas
12:32notre justice
12:33et notre police,
12:35la France deviendra
12:37un narco-État.
12:38Moi, j'ai le souvenir
12:39de ces magistrats mexicains
12:40qui étaient venus en France
12:42dans le cadre d'un échange
12:43avec l'École nationale
12:44de la magistrature
12:45et qui, en repartant,
12:46ont dit
12:47« Les Français, attention,
12:49vous n'êtes pas
12:50un narco-État,
12:51mais il y a un certain
12:52nombre de signes
12:53qui laissent entendre
12:54que vous êtes
12:54sur une mauvaise pente.
12:56Attention,
12:56il est temps d'arrêter
12:57les choses. »
12:58Donc, je ne suis pas
12:59du tout d'accord
12:59avec cette ambiance
13:00qui consiste à dire
13:02« Il n'y a rien à faire.
13:03On peut lutter.
13:04La condition,
13:05c'est de donner des moyens,
13:06des moyens juridiques,
13:08des moyens matériels,
13:10des moyens aussi,
13:11notamment,
13:12de coopération internationale
13:13pour que ce fléau
13:15qui frappe un grand nombre
13:16de nations d'Occident
13:17fasse l'objet
13:19d'une priorité internationale
13:21et qu'on se donne,
13:23avec un grand nombre
13:23de pays,
13:24des moyens de lutter
13:25contre cette pieuvre,
13:26ça a été très bien dit
13:27tout à l'heure,
13:28qui aujourd'hui rayonne
13:30sur l'ensemble
13:31de la planète.
13:32Le rapport que nous avons commis
13:33avec mon collègue
13:34Jérôme Durand
13:35demande très très bien
13:36que l'entreprise
13:37de narcotrafic,
13:38c'est comme une entreprise
13:39de grande distribution.
13:41Vous avez un consommateur
13:42et vous avez l'organisation
13:43de la distribution
13:44qui souvent est à l'étranger.
13:47Et je pense que
13:48ce garçon
13:49qui a été assassiné,
13:50c'est difficile
13:50de se prononcer
13:52quand on n'a pas vu
13:53le dossier.
13:54Mais il peut faire partie
13:55de cette politique
13:57des narcotrafiquants
13:57qui consiste
13:58lorsque
14:00un maillon
14:01de la chaîne
14:03de distribution
14:04faiblit
14:05parce qu'une personne
14:06veut arrêter
14:06de trafiquer,
14:07parce qu'elle s'est rapprochée
14:09de la police
14:09ou pour d'autres raisons,
14:11à ce moment-là,
14:12elle est exécutée
14:13et on fait savoir
14:14à l'ensemble
14:16de la chaîne
14:16de distribution
14:17que si une autre personne
14:19quitte le réseau,
14:21elle peut subir
14:21le même sort.
14:22Donc,
14:23moi je pense
14:24que compte tenu
14:25de la gravité...
14:26En conclusion,
14:26Étienne Blanc,
14:27il faut protéger
14:28ces jeunes
14:29et comment les protéger,
14:32c'est toute la question.
14:34Moi je pense,
14:35d'abord,
14:35qu'il faut prendre
14:35conscience de cela,
14:37ensuite il faut
14:38s'armer juridiquement
14:39et il faut faire
14:40de la lutte
14:40contre le narcotrafic
14:41une priorité nationale.
14:43David Lysnard
14:44l'a très bien dit
14:44dans une foule
14:45d'interventions,
14:47maintenant le trafic
14:47il touche les communes
14:49les plus petites
14:50parce qu'il y a
14:50des consommateurs partout.
14:51C'est la France
14:52qui est déstabilisée.
14:54Il faut en faire
14:54une grande cause nationale.
14:55Merci M. Blanc,
14:56merci d'avoir été avec nous.
14:57Merci à tous.
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