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00:00Avec vous, Tanguy Hamon, vous êtes notre spécialiste police-justice.
00:05Avec cette affaire dramatique dans le Gard, on a retrouvé hier le corps d'un jeune homme de 19 ans et demi,
00:11abattu, immolé, des vidéos.
00:15C'est juste...
00:16Atroce.
00:16Atroce.
00:17Circulent même sur les réseaux sociaux.
00:19Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:20Exactement, c'est une exécution qui a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
00:25On y voit dans une première vidéo un jeune homme ligoté, effrayé.
00:29Il se trouve assis à même le sol lorsque l'individu qui le filme sort une arme.
00:34Et là, il la bat de trois balles tirées à bout portant dans la tête et dans la poitrine.
00:40Puis, dans une deuxième vidéo, le corps de la victime est filmé en train d'être immolé.
00:44On l'a aspergé de liquide inflammable.
00:47Puis, le corps prend feu lorsqu'on approche un briquet.
00:50La procureure de Nîmes nous a indiqué que la victime était un jeune homme âgé de 19 ans.
00:55Son exécution semble être liée à une série d'actes criminels qui ont été commis ces dernières semaines
01:00entre bandes rivales de la région nîmoise.
01:03Pourquoi ? Pour s'accaparer le trafic de drogue.
01:06La victime serait d'ailleurs membre d'une bande du quartier Pisevin, bien connue à Nîmes.
01:11Et en plus des vidéos, il faut savoir qu'un autre message a également été diffusé.
01:16Un contrat où on voit le nom et des photos d'un individu.
01:20On promet 150 000 euros.
01:23Pourquoi ? Pour l'abattre.
01:24Alors, s'agit-il de la victime qu'on a retrouvée ?
01:27S'agit-il de quelqu'un qui est lié directement à cette exécution ?
01:30L'enquête va devoir répondre à toutes ces questions.
01:33C'est dramatique, cette affaire.
01:34Najwa, elle a été... Vous êtes avocate.
01:37Ça ne vous surprend pas, cette histoire, en fait ?
01:39Non, ça ne me surprend pas au regard des affaires que je suis amenée à traiter.
01:45La barbarie est là, la violence également.
01:49Vous assistez à une guerre de territoire entre bandes.
01:53Et vous rappeliez que l'exécution était filmée, diffusée.
01:59En fait, c'est le règne de la terreur que ces gens-là veulent mettre en place.
02:05C'est-à-dire qu'ils avertissent l'autre bande rivale pour qu'ils ne recommencent pas.
02:11Donc, vous êtes vraiment dans une contre-société.
02:14Tout à l'heure, on parlait de contre-société.
02:16Bien là, vous avez une contre-société avec ses règles, ses codes.
02:21Et ce qui est terrible, c'est que quand je vois dernièrement, et c'était une de vos actualités,
02:30une personne qui était venue filmer comment ça se passe, ce trafic de stupes, c'est sympa,
02:36mais comme si c'était un clip d'un rappeur.
02:39Mais derrière cela, non, ce n'est pas sympa.
02:42Non, ces jeunes qu'on essaye d'attirer de plus en plus jeunes.
02:46Là, on parle d'un jeune de 19 ans, mais il y a aussi des mineurs, vous avez des 12, 13, 14 ans, 15 ans,
02:53qui périssent aussi dans des conditions, mais atroces.
02:56Moi, je me souviens à Marseille, d'un jeune qui faisait le guet et qui a fini, pareil, brûlé, calciné,
03:05dans un coffre de voiture.
03:08Donc non, ce n'est pas sympa.
03:09Non, c'est la terreur.
03:10Et il faut le dire et le répéter par rapport à ces jeunes qui sont attirés par l'argent facile.
03:17Paul Lamarre, vous avez présenté un grand nombre de journaux.
03:22Est-ce que vous avez été amené, sincèrement, à commenter ce type d'événement en France ?
03:29À l'époque, vous présentiez des journaux d'information.
03:31Non, non, jamais.
03:32C'est incroyable, non ?
03:34C'est une jeunesse qu'on découvre, qui est à mes yeux une jeunesse perdue,
03:39qui n'a pas du tout les mêmes valeurs que les nôtres.
03:41Dans notre culture, à nous, le héros est celui qui sauve, qui protège, qui soigne, qui éduque.
03:49Dans leur culture, si tant est qu'on puisse employer ce terme, le héros, c'est qui ?
03:52C'est des aides mafias.
03:54Le héros, c'est qui ?
03:54C'est si noir.
03:55Dans notre culture, à nous, le héros est celui qui va au secours de l'enfant, de la femme.
04:03Dans leur culture, à eux, le héros, c'est le terroriste du Hamas,
04:07qui va violenter, violer les femmes, kidnapper des enfants, assassiner des enfants.
04:12Tout se mêle.
04:13Et il y a une violence globale, une violence criminelle, telle que vous venez de la décrire,
04:17une violence politique, géopolitique, qui nous vient d'ailleurs, et qui est importée en France.
04:22Voilà le modèle de cette jeunesse, qui n'est pas du tout le nôtre.
04:26C'est pour ça que je dis que cette jeunesse est perdue.
04:29Rien ne pourra être fait pour la sauver, ni la prévention, échec, ni le système éducatif, échec.
04:36Le système parental ou familial, n'en parlons pas, échec.
04:39Que faire de cette jeunesse ? Je n'ai pas la réponse, je ne suis pas...
04:42Le constat est terrible, hein ?
04:43Oui, oui.
04:44C'est tel que je le vois, tel que je le vis.
04:46Et le sentiment qu'on peut éprouver est un sentiment tout simplement d'effroi à la différence
04:52des régions où il y a une guerre parfois pour des régions qu'on peut comprendre.
04:58Nationaliste, nationale, reconquête de territoire, il y a des guerres.
05:01La guerre d'Algérie, il y avait un objectif, la guerre de l'indépendance.
05:04Aujourd'hui en France, la France est un pays en paix.
05:07Et voilà ce qu'on inflige à un pays qui non seulement est en paix,
05:11mais accueille tous les autres à bras ouverts.
05:13Voilà ce qui est infligé à une France qui n'en demandait pas tant.
05:17Vincent Roy, est-ce que vous faites le même constat que notre ami Paul Amard ?
05:23Parce que c'est vrai que le constat est catastrophique.
05:24On a le sentiment qu'on a tout essayé ou pas ?
05:29Ou il y a encore des pistes ?
05:31Parce que c'est ça la question qu'on peut légitimement se poser.
05:33Vous ne pouvez pas vous en sortir effectivement
05:37dans la mesure où vous continuez d'une certaine façon à alimenter la machine
05:42dès lors que vous faites rentrer sur le territoire 500 000 personnes par an.
05:47C'est la politique européenne qui est complètement folle
05:51et la politique française en particulier, mais la politique européenne.
05:56Vous ne pouvez plus maintenant enrayer un phénomène,
05:59ce phénomène migratoire qui ne fait que débonder
06:02et dont on sait que pour part, pour part seulement,
06:06mais c'est une part importante,
06:08il est aussi le responsable d'un certain nombre de violences.
06:12Il suffit de regarder les chiffres,
06:13ils sont fournis par le ministère de l'Intérieur,
06:16il suffit de les regarder et de voir en face le réel
06:19et surtout de cesser d'imaginer,
06:23de voir la réalité telle que l'on est.
06:26Vous savez, c'est la phrase d'Éloire,
06:27je voudrais voir la réalité telle que je suis.
06:28Oui, c'est une phrase de poète,
06:30sauf que la réalité, elle n'est pas telle que certains de nos politiques veulent nous le montrer.
06:35Donc, il y a là un phénomène.
06:37Moi, je suis, je vous avoue, assez désespéré.
06:40C'est-à-dire que je ne vois pas comment on va pouvoir
06:43enrayer ces phénomènes d'ultra-violence
06:46qui ne cessent de se multiplier.
06:48Là, c'est criant.
06:49Regardez, toutes les semaines, on assiste à des horreurs.
06:52Et on a des horreurs.
06:54Et effectivement, vous avez raison,
06:56c'est la terreur qui est en train de régner dans ce pays.
06:58Et dans tout le territoire,
07:00c'est-à-dire qu'il n'y a plus un endroit
07:02où l'on peut se dire, ah bah tiens, ici, c'est tranquille, etc.
07:05Non, c'est fini.
07:06Dans les petites villes, regardez ce qui s'est passé à Limoges.
07:09Limoges était traditionnellement une ville tranquille.
07:14Limoges, c'est bon.
07:15Eh bien, c'est terminé.
07:17C'est terminé.
07:17Édouard Tétrault, quel est votre regard ?
07:20Est-ce que le constat que vous faites également
07:22est aussi pessimiste que nos amis
07:25Vincent Roy et Paul Amard ?
07:28Dans mes contre-propositions pour le GD News cette saison,
07:31j'essaie toujours de trouver, sinon une solution,
07:34en tout cas des pistes.
07:36Là, clairement, si le sujet, c'est la drogue
07:39et le trafic de drogue,
07:40il y a deux réponses possibles.
07:43La répression.
07:45Et puis aussi, taper la source.
07:46Je trouve qu'on est d'un laxisme incroyable
07:50sur les consommateurs de drogue.
07:53C'est bon, on a souvent rappelé.
07:54Vous avez raison.
07:55On manque encore de...
07:57Ça ne veut pas dire que ça va cesser du jour au lendemain,
08:01mais si on veut éviter d'armer ces barbares,
08:05eh bien, il faut commencer par taper très fort
08:07sur la consommation de drogue
08:09qui leur permet de se fournir en armes,
08:12qui leur permet de payer 150 000 euros
08:14pour exécuter quelqu'un dans la rue
08:16ou le torturer.
08:18Paul Lamar s'en souvient.
08:20Moi, ça me rappelle l'affaire d'Ilan Halimi,
08:22le gang des barbares.
08:23Sauf qu'à l'époque, le gang des barbares,
08:25c'était la une de tous les journaux
08:27pendant dix jours.
08:28Là, ça passe...
08:29En tout cas, il faut chercher les solutions.
08:32Et les solutions, c'est évident,
08:33la répression est tapée, tapée fort
08:35sur la consommation de drogue,
08:36pénaliser le consommateur de drogue,
08:38violemment,
08:39si on veut un jour espérer
08:41que cela cesse ou c'est ténu.
08:43Najwa, le constat,
08:45c'est que ces jeunes n'ont plus peur
08:46de quoi que ce soit, en fait.
08:48Ils n'ont plus peur de quoi que ce soit.
08:49Ils n'ont pas peur de la mort,
08:51pour eux-mêmes.
08:52À commencer.
08:52À commencer.
08:54Et ils ne ressentent aucune empathie.
08:57Il n'y a plus d'humanité.
08:59Et vous le voyez dans leur regard,
09:01pour en avoir, on va dire...
09:05Côtoyé.
09:06Côtoyé, tout à fait.
09:07Et c'est effrayant.
09:09C'est effrayant.
09:10Alors, quand on parle de lutte
09:12contre le trafic de stupéfiants,
09:14le gouvernement veut y mettre des moyens.
09:16Mais les moyens sont colossaux.
09:20Enfin, il faut y mettre des moyens.
09:22C'est ce que je veux dire par là.
09:23Il faut mettre des moyens colossaux.
09:24Pourquoi ?
09:25Parce qu'en face, vous avez
09:26des trafiquants de stupes
09:28qui n'hésitent pas à corrompre.
09:30À corrompre des agents pénitentiaires,
09:33à corrompre des magistrats.
09:35Alors, certains cèdent à la corruption.
09:39Certains cèdent aussi aux menaces.
09:40Il n'y a pas que la corruption.
09:41Vous avez aussi des agents pénitentiaires
09:43qui sont menacés eux-mêmes,
09:45qui voient aussi leur famille menacée.
09:49Et donc, c'est face à tout ça
09:50qu'il faut être au rendez-vous,
09:54j'ai envie de vous dire.
09:55Et la coopération internationale
09:56est fondamentale.
09:58Pourquoi ?
09:59Parce que les gros bonnets,
10:00vous croyez qu'ils sont en France ?
10:01Les gros bonnets,
10:01Les gros bonnets,
10:02ils ne sont pas en France.
10:04Les gros bonnets,
10:04ils sont à l'étranger.
10:07Et d'ailleurs,
10:07j'ai même assisté,
10:09il n'y a pas si longtemps que ça,
10:10à un gros procès de cour d'assises.
10:13Et je peux vous dire
10:14que le trafiquant de stupes
10:17qui gérait tout
10:18et qui était le cerveau,
10:20n'était même pas au procès.
10:22Il était à l'étranger.
10:24Donc, voilà la réalité.
10:25Et cette réalité-là,
10:26face à cette réalité-là,
10:28vous avez un gouvernement
10:29qui est déterminé.
10:30Mais il faut y mettre
10:31des moyens extrêmement importants.
10:33Et ça ne vous a pas échappé
10:35des problèmes de moyens
10:36et on manque d'argent.
10:37Eh bien oui,
10:38ça ne m'a pas échappé.
10:39Ça ne vous a pas échappé.
10:40Donc, évidemment,
10:42ce n'est pas facile.
10:43Et à mon avis,
10:45vous avez raison,
10:46je n'ai pas pour habitude
10:47de prendre parti,
10:48mais Paul,
10:49et Paul Lamarre
10:50et Vincent Roi,
10:50je pense que vous avez raison.
10:51Les voyous ont un beau jour
10:52devant eux.
10:53Merci.
10:54Merci.
10:55Merci.

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