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  • il y a 5 mois
Sébastien Chenu était l'invité de BFMTV, ce mercredi 16 juillet. Le vice-président du Rassemblement national s'est exprimée sur les propositions et annonces de François Bayrou sur le budget 2026.

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Transcription
00:00Bonsoir Sébastien Chenu, député RN du Nord, bonsoir Amandine Attalaya.
00:05Écoutons tout de suite ce que dit Emmanuel Macron du plan Bayrou.
00:09Il a un livre du bien ce matin au Conseil des ministres et puis il a réitéré ses propos tout à l'heure en déplacement à Lourdes.
00:17Évidemment ça a été un gros travail qu'on a conduit avec le Premier ministre et les ministres et je pense que c'est une stratégie solide.
00:22En tout cas à mes yeux, la stratégie dont le pays a besoin, elle consiste à continuer d'accroître la production.
00:30Donc tout ce qui permet d'aller vers une réforme supplémentaire de l'assurance chômage, de travailler davantage, va dans le bon sens parce que quand on regarde les choses c'est ce dont notre pays a besoin.
00:38On a eu raison d'avoir une stratégie claire et de donner le cap pour l'exercice budgétaire et surtout au-delà de ça, les transformations parce que le pays a besoin de continuer à se réformer.
00:51Alors c'est une stratégie solide, claire, voilà ce que dit Emmanuel Macron qui soutient à fond le plan Bayrou.
00:59Vous savez c'est un peu comme dans le dîner de con, moi ce qui m'inquiète c'est pas la stratégie, c'est le stratège.
01:03C'est-à-dire que ce sont des gens qui ont créé cette situation épouvantable pour le pays.
01:081000 milliards d'euros de dettes créées par Emmanuel Macron et par ses gouvernants, ses gouvernements successifs.
01:13Édouard Philippe, Gabriel Attal, Jean Castex, Elisabeth Borne, ce sont ceux qui ont coulé la France, qui sont en train de la couler.
01:19François Bayrou avec, ça fait 50 ans qu'il est dans tous les gouvernements.
01:22qui viennent aujourd'hui nous expliquer qu'ils ont une stratégie pour la redresser.
01:26Mais on se moque de qui en fait ?
01:27Il ne faut jamais oublier de rappeler sincèrement l'immense responsabilité d'Emmanuel Macron
01:33et de tous ceux qui nous ont gouvernés depuis 40 ans dans la situation que nous connaissons.
01:37Alors les histoires de c'est la très bonne stratégie, on sait comment on va faire, c'est formidable.
01:42Au moment où le chômage est en train de remonter, au moment où l'emploi industriel est en train de se casser la figure,
01:47au moment où on n'a jamais eu autant de défaillance de PME,
01:49on a un président de la République qui dit qu'on a une très bonne stratégie.
01:52Mais la bonne stratégie ce serait de fermer le rideau, de rendre les clés de la France et de se casser.
01:58Mais ce qu'il vous dit aussi, si d'autres ont des idées plus intelligentes, François Bayrou les recevra.
02:03Vous avez des idées plus intelligentes qu'eux ?
02:04En tous les cas, on n'a pas du tout l'idée de faire la même politique.
02:07D'abord on a des idées, c'est de s'attaquer à ce qu'on appelle...
02:10Comment vous pourriez désendetter la France ?
02:12Parce que c'est facile de critiquer, mais quel est le plan chenu pour désendetter la France ?
02:15Je vais vous donner un exemple.
02:16Ça fait un certain nombre d'années qu'on demande que la contribution de la France à l'Union Européenne soit gelée, arrête d'augmenter.
02:25Elle va baisser.
02:25On a demandé, j'y viens justement, on a demandé une année blanche sur la contribution à l'Union Européenne.
02:31C'était 7 milliards.
02:32On nous a dit pendant des années qu'on était des dingues, qu'on était pour le Frexit,
02:36que c'était irresponsable, que ce n'était pas possible.
02:38Elle baisse d'un milliard et demi.
02:39– Oui, ça va passer de 7,3 à 5,7 milliards d'euros, Mme Monchana l'a confirmé tout à l'heure.
02:44– Ça veut donc dire qu'on peut la faire baisser cette contribution.
02:48– C'est ce que fait le gouvernement.
02:49– Et on peut même probablement faire une année blanche,
02:51plutôt que d'aller chercher de l'argent dans la poche des retraités et des travailleurs.
02:54Donc voilà ce qu'on ferait.
02:55– Ça ne fait pas 40 milliards là.
02:56– D'abord on donnerait moins à l'Union Européenne,
02:57ensuite on s'attaquerait aux dépenses taboues.
03:00Il n'y a pas un mot sur l'immigration.
03:02Enfin l'immigration, on est en train de voir Rapport Pouvreau,
03:05qui est sorti la semaine dernière,
03:06qui nous dit que le faible taux d'emploi des étrangers dans notre pays
03:10coûte 100 milliards d'euros.
03:13On s'accroche quand même quand on voit des chiffres comme ça,
03:16juste pour des chiffres peut-être moins conséquents.
03:18Le RSA aux étrangers, 1,5 milliard d'euros par an.
03:23Non mais à un moment, est-ce qu'on peut juste considérer que l'immigration est un coût,
03:27que notre modèle social ne peut pas supporter ce coût
03:30et qu'il va falloir aller chercher de l'argent de ce côté-là ?
03:33La fraude, qu'elle soit sociale, qu'elle soit fiscale,
03:36il y a des tas de fraudes.
03:37– Ah ben ça, François Bayou en a parlé.
03:39– Non mais d'accord, mais la carte biométrique par exemple,
03:41ça fait combien de temps que… ça pour en parler ?
03:43Mais ça pour parler, ces gens-là en fait, ça fait des années qu'ils parlent.
03:46Et ça fait des années que le pays coule.
03:47La carte biométrique, ça fait combien de temps qu'on en parle,
03:50qu'on en entend parler, etc.
03:51Et ça fait des années qu'ils ont consacré des milliards,
03:54le soutien aux associations aux migrants,
03:561,5 milliard par an, on ne pouvait pas faire des cartes biométriques avec ça ?
03:59Enfin écoutez, un moment, il faut arrêter de prendre les Français pour des imbéciles,
04:03de les assassiner de taxes, d'impôts, d'aller chercher dans leur poche,
04:08au moment où ce gouvernement refuse de se réformer lui-même.
04:11Parce que réformer l'État, ça voudrait dire par exemple aussi
04:13un grand plan de réforme des institutions,
04:16conseil régional, communauté de l'eau…
04:18– C'est ce qui a manqué hier dans le plan,
04:20le train de vie de l'État, le train de vie de la puissance publique.
04:23– C'est chaud, il faut du courage, M. Bérou, non seulement c'est un lâche…
04:27– Il n'est pas courageux, il est lâche.
04:28– Non seulement il est feignant, non seulement…
04:30– Lâche, feignant ?
04:31– Oui, et non seulement il masque ses responsabilités.
04:34Ça fait 50 ans que ces gens-là nous coulent, 50 ans, toute cette bande-là nous coule.
04:38– Mais pourtant au début, quand il est arrivé, François Bayrou, Sébastien Chenu,
04:40vous étiez assez ouvert, c'est-à-dire que vous pensiez même
04:43qu'il pouvait avoir pour vous de la considération.
04:44– Vous n'avez pas censuré en tout cas.
04:45– Là, vous mélangez les choses.
04:46– Non, non, mais aujourd'hui, vous estimez qu'en fait,
04:48il n'a plus du tout de considération pour le Rassemblement national.
04:50– Et par ailleurs, il va négocier avec les socialistes aujourd'hui.
04:54Le RN ne l'intéresse plus, finalement.
04:55– Vous mélangez les choses, de la considération.
04:57Nous sommes le premier groupe de l'Assemblée nationale.
04:59Heureusement qu'on attend un Premier ministre,
05:01parce que nous, on est respectueux des institutions
05:03et qu'on lui demande d'avoir de la considération.
05:06Pas pour nous, ce n'est pas parce que ça nous fait plaisir
05:07qu'il nous offre un café, parce qu'on représente des millions d'électeurs.
05:10– Oui, mais vous avez censuré Michel Barnier
05:12et vous avez laissé François Bayrou gouverner pendant des mois.
05:16– Quand on censure Michel Barnier, qu'est-ce qu'on obtient ?
05:18Eh bien, on obtient le fait qu'il recule sur la désindexation.
05:22En fait, on le censure, il n'y aura pas de désindexation des retraités.
05:24– Et là, c'est de nouveau dans le plan Bayrou.
05:25– On a obtenu ça pour les Français.
05:27On a obtenu aussi de le faire reculer sur la hausse du prix des médicaments.
05:31Voilà pourquoi on a réussi à obtenir des gains
05:33et qu'on a ensuite censuré Michel Barnier
05:35parce qu'il français...
05:36– Donc vous ferez la même chose avec François Bayrou.
05:37– La désindexation des retraités.
05:38Ah ben là, il prend le chemin.
05:40– J'ai deux questions à vous poser.
05:42La première, vous avez lissé un certain nombre de pistes d'économie,
05:45notamment sur la question de l'immigration.
05:48Est-ce que vous pensez que ces mesures-là
05:50suffisent à trouver les 40 milliards ou plus qu'il faudrait ?
05:55Ou est-ce que vous considérez qu'en plus des mesures
05:57qui ne sont pas dans le plan Bayrou et que vous les proposez,
06:00il y a un certain nombre de dispositions qui sont dans le plan Bayrou
06:02et qui mériteraient d'être mises en œuvre ?
06:04Et si oui, lesquelles ?
06:05Et deuxième point, si François Bayrou,
06:07dans la discussion qui va entamer entre maintenant
06:10et la discussion du budget,
06:12dit « j'accepte de discuter avec vous
06:14d'un certain nombre de mesures relatives à l'AME,
06:17relatives à nos dispositions »,
06:18est-ce que dans ce cas-là, vous diriez,
06:20même si vous ne reprenez pas toutes nos idées,
06:22on accepte de voir ce que vous êtes prêts à reprendre
06:25et voir si on renonce à vous censurer
06:28si un certain nombre de vos demandes sont prises en compte ?
06:30– Bon, d'abord, je pense qu'on ne réforme pas
06:33et on ne redresse pas les comptes de la France
06:35à périmètre constant.
06:36Et c'est tout le problème de François Bayrou.
06:38C'est-à-dire qu'en fait, ce bricolage,
06:39ce rafistolage, cette facilité,
06:42l'année blanche, c'est de la facilité,
06:43ce n'est pas de la politique,
06:44c'est de la facilité.
06:45– Les jours fériés ?
06:45– À aller chercher, pariment,
06:46à aller chercher l'argent chez les retraités,
06:48c'est sûr que les retraités,
06:49ils ne vont pas les casser,
06:50ils ne vont pas manifester,
06:51surtout cet été,
06:53il y a peu de chances qu'ils secouent l'État, les retraités.
06:55Donc cette facilité ne fait pas une politique économique.
06:58On a un pays dans lequel on prélève beaucoup,
07:00on répartit mal, on ouvre des guichets.
07:02Eh bien, ils continuent avec cette logique-là,
07:04qui ne fait pas une politique économique,
07:05mais qui coûte très cher.
07:06Donc, de toute façon, c'est rompre
07:08avec la logique de réformer ou redresser le pays
07:10à périmètre constant.
07:12Nous, on n'est pas favorable à ça.
07:15C'est-à-dire qu'il y a des questions là-dedans qui nous intéressent.
07:16Non, il n'y a rien.
07:17Non, moi, je ne vois pas.
07:19J'ai regardé la pas de réévaluation
07:21du barème de l'impôt sur le revenu.
07:23C'est-à-dire qu'il y a des tas de gens
07:24qui vont rentrer dans l'impôt,
07:26qui n'en payent pas,
07:26qui vont en payer davantage.
07:28– Mais 18 milliards d'économies sur l'État,
07:29l'économie étatiale,
07:30et même la partie qui concerne les dépenses sociales,
07:32ça vous dit que non ?
07:34– Non, mais expliquez-moi ce que c'est exactement.
07:35Parce que là, il y a beaucoup de choses mélangées.
07:36Sur les collectivités locales,
07:37c'est moins 5 milliards d'euros.
07:39Mais visiblement, on demande aux collectivités
07:41sans arrêt d'en faire plus.
07:43Donc on va déstabiliser,
07:44appauvrir les collectivités locales,
07:46ce qui aurait été le plus intéressant.
07:47– Oui, donc à part l'immigration,
07:48vous ne faites aucune économie, vous, dans votre plan.
07:50– Je vous ai fixé, je les ai sous les yeux.
07:53Le fonctionnement de l'État, nous avons…
07:55Alors les agences d'État…
07:56– Le fonctionnement de l'État,
07:57c'est aussi la puissance publique dans l'agence.
07:58– Non, mais les agences d'État, l'IFRAP,
08:00mesurez ça à 80 milliards d'euros,
08:02les agences d'État.
08:03Il ne faut peut-être pas tout…
08:04– François Bayrou a promis d'en fusionner quelques-unes,
08:07d'en supprimer.
08:07– On a eu le débat, on a eu le débat au mois de mai
08:09sur la suppression, la loi de simplification administrative.
08:12Rien n'a été supprimé.
08:13Il faut dire que c'est souvent des coins,
08:15des endroits qui permettent de recaser
08:16les copains du pouvoir, les ARS…
08:19– Mais là, il y a par exemple une réduction
08:20du nombre de fonctionnaires.
08:21Non-remplacement d'un sur trois à partir de 2027,
08:24ça ne vous plaît pas non plus ?
08:24– Non, madame, vous vous rendez compte
08:26qu'on nous dit qu'il y a 3 000 emplois publics
08:27qui vont être sabrés.
08:28– En 2026.
08:29– Mais vous voudriez plus ?
08:30– Non, non, vous voudriez plus de suppression de postes ou pas ?
08:32– Quand on en a créé 20 000 dernièrement,
08:34en fait, je vais vous dire ce qu'on voudrait.
08:36– Parce que vous êtes pour la suppression
08:37de postes de fonctionnaires.
08:38– Non, mais quand on a une vision,
08:40on adapte ensuite la politique
08:41et on met les moyens au service de cette vision.
08:43Nous, on veut un État qui soit recentré sur ses missions.
08:47C'est quoi ses missions ?
08:48C'est la sécurité, c'est la santé, c'est la justice,
08:51c'est la défense, c'est l'éducation.
08:52– Mais donc vous voulez moins de fonctionnaires
08:53ou plus de fonctionnaires pour ces postes-là ?
08:55– Dans les domaines que je viens de vous donner,
08:57il faut plus de fonctionnaires,
08:58il faut plus de flics, il faut plus d'infirmiers,
09:01et dans le reste des domaines,
09:03notamment dans l'immensité du millefeuille territorial.
09:07Il faut moins de fonctionnaires, évidemment,
09:09mais ça ne sert à rien de les en réaliser.
09:10– Donc vous ne baissez pas la masse salariale du public ?
09:15– Mais en fait, il faut savoir ce qu'on veut.
09:18Nous, on veut des fonctionnaires
09:20au service des missions régaliennes de l'État,
09:21on n'en veut pas dans d'autres domaines.
09:23Est-ce qu'à la fin, ça en fait moins ou ça en fait plus ?
09:25Ça en fait probablement moins sur la masse,
09:26mais mieux réparti, réparti là où il y a des besoins des Français.
09:29Est-ce que l'État a besoin par exemple d'être présent
09:31dans la sphère publique de l'audiovisuel ?
09:33Nous, nous considérons que non.
09:35– Ça veut dire quoi ?
09:36– Vous privatisez des chaînes de télévision ?
09:37– France Télévision, c'est 4 milliards d'euros.
09:41– Donc ça, c'est quelque chose…
09:41– Donc ça veut dire qu'il n'y aurait plus de chaînes de télé publique ?
09:44– Ça ne sert à rien aujourd'hui à l'heure d'Internet.
09:45– D'accord.
09:47– À part peut-être pour les régions.
09:48Il y a peut-être sur ça où on peut avoir le débat.
09:50– Dans ce que vous citez, dans ce que vous proposez,
09:51il y a des réformes qui sont des réformes structurelles
09:53qui vont nécessiter des textes spécifiques
09:56qui ne pourront pas, même dans l'hypothèse d'une majorité
09:59dont vous disposeriez aujourd'hui,
10:01qui ne pourraient pas être votées dans les semaines qui viennent.
10:04Là, indépendamment d'une vision d'avenir,
10:07de projet de réforme structurelle sur le moyen ou le long terme,
10:10il y a concrètement un budget 2026 à voter.
10:14– Mais on ne vautera pas ce budget-là.
10:15– Oui, mais du coup, en attendant que même
10:18les réformes que vous proposez puissent être mises en œuvre,
10:21comment vous trouvez les 40 milliards dans le budget 2026 ?
10:24C'est-à-dire que non pas dire on fera dans 3 ans, dans 5 ans, on désole,
10:28mais dans le budget d'aujourd'hui, qu'est-ce que vous faites ?
10:30– Nous ne trouverons pas la solution au problème des Français
10:33avec ceux qui les ont créés et avec leur logique.
10:36– Donc vous demandez la dissolution.
10:37– Ce qu'il faut faire, en réalité, c'est évidemment,
10:41si François Béroud s'obstine, c'est évidemment le censurer,
10:44que le président de la République se tourne vers les Français
10:46pour avoir une nouvelle majorité qui mène une autre politique.
10:49Et que si vous n'avez pas compris que nous voulons le pouvoir,
10:52nous le voulons le plus tôt possible pour faire une autre politique,
10:55eh bien c'est que, vous n'avez pas entendu notre message,
10:58le Rassemblement National veut le pouvoir pour faire une autre politique
11:02qui sera une rupture démocratique.
11:02– Mais il y aura toujours le problème de la dette ?
11:04– Parce que le problème, ce n'est pas Bayrou, c'est la dette.
11:06– Mais M. Truchot, d'abord, évidemment,
11:08il y aura le problème de la dette créée par tous ces gens-là.
11:09– D'accord, bien sûr, mais quand tous ces gens-là,
11:11comme vous les appelez, ne sont plus là,
11:12la dette est toujours là.
11:13– C'est toujours facile de dire, oui, mais tout le monde…
11:14– D'accord, mais la dette sera toujours là.
11:16– Oui, oui, la dette sera toujours là.
11:16– Et ça sera votre problème ensuite.
11:17– Et contrairement d'ailleurs, nous, à l'extrême-gauche,
11:20M. Mélenchon qui dit, la dette, ce n'est pas très grave.
11:21– D'accord.
11:22– Nous considérons que la dette, ça se paye.
11:23Pourquoi ?
11:24Parce que si vous ne payez pas votre dette,
11:25vous ne pouvez plus emprunter sur les marchés.
11:26– Donc la dette deviendra votre problème si vous arrivez au pouvoir.
11:28– Donc ce sera évidemment notre problème,
11:30mais nous avons d'autres solutions.
11:32J'ai cru pouvoir ébaucher, en tout cas, quelques pistes de vente.
11:34– Je voudrais qu'on regarde ensemble,
11:36parce qu'on a demandé aux Français ce qu'ils pensaient de ce plan Bayrou.
11:40Sur le constat, ils sont assez d'accord.
11:41Il y a effectivement un problème de dette.
11:43Mais alors sur les mesures, et notamment les mesures les plus emblématiques,
11:46il y a un rejet massif, c'est le sondage Elapour BFMTV.
11:48Par exemple, sur la suppression des jours fériés,
11:5175% des Français interrogés disent non à la suppression de deux jours fériés.
11:57C'est clair et net.
11:58Et je voudrais vous faire écouter ce que disait Emmanuel Macron.
12:01En 2019, le président Macron, à propos justement de l'éventualité de supprimer un jour férié.
12:09– Ensuite, est-ce qu'il faut revenir sur des jours fériés ?
12:11Moi, je ne suis pas favorable à cette méthode.
12:13Je ne suis pas favorable parce qu'on a déjà essayé,
12:15parce que ça n'a pas très bien marché, parce que ce n'est pas clair,
12:18parce que c'est une complexité absolument abyssale pour tout le monde,
12:20et parce qu'à la fin, ça renvoie à des complexités.
12:25Les entreprises ne le font pas de la même manière.
12:27Il faut que ce soit optionnel.
12:29Nous adorons les débats, moi aussi.
12:31Mais si on pouvait s'économiser en plus le débat,
12:33de savoir quels jours fériés on choisit, ce serait formidable.
12:36Je ne crois pas que ce soit le plus efficace.
12:37– Voilà, le débat malheureusement est lancé.
12:40Et c'est très impopulaire, Guillaume Tabaret.
12:42Est-ce que François Bayrou avait mesuré l'impopularité d'une telle proposition ?
12:47– Écoutez, par définition, à partir du moment où on demande de travailler plus,
12:52chacun, c'est notre cas, moi le premier,
12:54on préfère un jour de congé, un jour de travail supplémentaire,
12:58qui ne sera pas rémunéré, c'est évident.
12:59On n'est pas dans la logique du travailler plus pour gagner plus.
13:02On est dans la logique du travailler plus pour ne pas gagner plus,
13:04pour juste participer à un effort global de la nation, comme l'a dit François Bayrou.
13:09– Sans savoir précisément où va aller cet argent.
13:11– Oui, donc c'était inévitable.
13:12Après, la logique défendue par François Bayrou et par Emmanuel Macron,
13:16qui est de dire qu'il faut augmenter la masse globale des heures travaillées,
13:21c'est une logique qui peut se défendre.
13:22Alors, je pense que le biais à travers ces jours fériés,
13:26c'est que ce n'est pas uniquement les jours travaillés qui vont générer de la richesse,
13:30les jours fériés supprimés générant de la richesse,
13:33en échange d'une taxe faite aux entreprises.
13:37– Les entreprises, comme le lundi de Pentecôte.
13:39– Donc voilà, et le lundi de Pentecôte, c'est quoi ?
13:41C'était une taxe sur les entreprises, que les entreprises ont payé.
13:44Libre aux entreprises, après, de rendre ou non le jour férié à leurs salariés,
13:47ça c'était leur choix, mais l'État, lui, il a empoché la taxe.
13:50– Donc en fait, c'est une taxe supplémentaire pour les entreprises, ce jour férié.
13:52– À l'arrivée, c'est un peu ça.
13:54Après, je vois bien la logique sur l'8 mai, sur l'enchaînement des ponts.
13:59Notamment sur le débat, il y a un certain nombre de gens qui disent,
14:02qui s'offusquent que l'on supprime une commémoration aussi importante que celle du 8 mai.
14:07Mais il faut quand même bien rappeler qu'une commémoration d'un événement,
14:11d'une journée, d'un fait historique, et un jour chômé, ce n'est pas la même chose.
14:17Il y a en France une liste très nombreuse de commémorations
14:21qui ne sont pour autant chômées.
14:23Et je doute franchement, soyons honnêtes,
14:26parmi ceux qui disent, c'est scandale de supprimer ce 8 mai,
14:29jusqu'à présent, est-ce qu'ils vivaient le 8 mai comme un jour de repos bienvenu,
14:33ou est-ce qu'ils disaient, chic, pendant tout le 8 mai,
14:35je vais pouvoir me souvenir et célébrer la capitulation allemande.
14:37– Rappelons d'ailleurs que le général de Gaulle avait supprimé ce jour férié,
14:40qui a été rétabli par François Mitterrand en 1981.
14:43Sébastien Chenu, c'est jour férié.
14:45L'idée quand même que, et c'est vrai que quand on regarde les chiffres,
14:48en France on travaille moins que nos voisins.
14:50– Il y a deux choses.
14:52– Sur le nombre d'heures travaillées sur l'année.
14:54– Sur la suppression de jour férié, donc Emmanuel Macron dénonce ce qu'il va mettre en place,
14:58hier dénonçait ce qu'il met en place aujourd'hui,
15:00l'incohérence totale, ce genre-là sont des rigolos.
15:02Vous avez longtemps que le président de la République raconte n'importe quoi
15:04et sa parole est totalement démonétisée.
15:06– Vous parlez entre-temps de la sortie de l'euro et il n'en parle qu'aujourd'hui.
15:09– Non mais c'est pas la même chose, il est en train de changer d'avis depuis 8 ans,
15:11oui de toute façon il passe son temps à changer d'avis.
15:13– Avec tout le monde.
15:14– Mais attention, sur les jours fériés, la réalité c'est même pas,
15:18il y a le scandale de devoir demander évidemment aux Français de travailler une journée de plus
15:21ou aux entreprises de la financer,
15:24mais derrière il y a un effet économique récessif,
15:27parce qu'en fait beaucoup l'ont expliqué,
15:29notamment avec le jour de la Pentecôte,
15:30le fameux jour de la Pentecôte, journée de solidarité
15:32qui servait à récupérer 2 milliards d'euros pour les EHPAD.
15:35On voit bien d'ailleurs l'état de nos EHPAD publics,
15:37ça n'a pas bien fonctionné.
15:39Mais beaucoup nous ont dit que ce jour-là,
15:43c'est un jour, notamment le lundi de Pâques,
15:45c'est un jour de consommation importante,
15:47parce que les gens partent en long week-end,
15:49donc c'est les hôtels, donc c'est les bistrots,
15:51donc c'est les restos.
15:52– Oui, on perdra peut-être quelques recettes,
15:53notamment de TVA.
15:55– Évidemment, des recettes de TVA,
15:57et qu'à la fin, entre 2 et 4 milliards,
15:58je pense qu'il y a un jour ou deux,
16:00évidemment, qui sont sollicités pour les Français,
16:03eh bien, en réalité, le gain va être très faible.
16:06Donc, on voit bien qu'en plus d'être scandaleux sur le principe,
16:09c'est un non-sens économique.
16:11Et tout ça, là, toutes ces propositions de François Bayrou,
16:14souvent, elles portent en elles un aspect récessif,
16:18elles portent en elles une absence de logique économique.
16:20Donc, évidemment, les propositions de François Bayrou,
16:23je le redis, elles ne sont pas courageuses.
16:25C'est vraiment un roi fainéant, quand même, François Bayrou.
16:28Elles ne sont pas courageuses, elles ne sont pas audacieuses,
16:31elles ne s'attaquent pas au tabou,
16:32et souvent, économiquement, en plus, elles ne sont pas pertinentes.
16:34– Une question sur le taux du livret A,
16:36parce qu'on a appris aujourd'hui qu'il allait fortement baisser.
16:40Il va passer de 2,4% à 1,7% au 1er août.
16:44C'est une baisse assez inédite dans son ampleur.
16:47Je crois qu'il faut remonter à 2009 pour voir une telle baisse.
16:50– C'est vrai que l'inflation baisse,
16:51donc le mise de l'économie et sa ligne sur l'inflation.
16:54C'est quand même un mauvais coup pour les Français, pour les épargnants ?
16:57– Oui, c'est toujours un mauvais coup.
16:59Enfin, je veux dire, ça fait partie de toutes les mauvaises nouvelles du moment.
17:02C'est-à-dire que la baisse de l'inflation entraîne,
17:04effectivement, vous l'avez dit, la baisse du taux du livret A.
17:06C'est assez classique.
17:07– C'est vrai que la chute est spectaculaire.
17:08– Elle est forte.
17:10– Les Français épargnent beaucoup.
17:12Pourquoi ils épargnent ?
17:13Parce qu'ils ont peur de l'avenir.
17:14Pourquoi ils épargnent ?
17:15Parce qu'ils se disent que demain sera plus difficile qu'hier.
17:19Et par conséquent, c'est souvent les milieux populaires
17:21qui épargnent sur le livret A.
17:23Aujourd'hui encore, c'est une claque donnée au milieu populaire.
17:27D'ailleurs, c'est les milieux populaires, les petits retraités, les travailleurs, etc.
17:31Quand j'entends que la porte-parole du gouvernement dit qu'à 1 600 euros,
17:35on est un retraité qui peut contribuer davantage
17:37parce qu'on est un retraité aisé
17:39et qu'on peut supporter l'abattement des 10 % à 1 600 euros,
17:42c'est tous ces Français-là qui vont prendre cher
17:45avec le projet de budget de François Béroud.
17:48Donc nous, on s'y opposera.
17:49Nous, on s'y opposera parce que les Français qui travaillent
17:51ou qui ont travaillé, ils doivent être défendus.
17:53– Rien n'est négociable.
17:54– Et s'il n'y a plus que nous pour les défendre,
17:55eh bien il n'y aura plus que le Rassemblement National.
17:56– Rien n'est négociable ?
17:57– Pas dans cette logique-là, non, ce n'est pas négociable.
18:00– Et sur les dépenses de santé, François Bayrou,
18:02à tout faux aussi, ou vous considérez que par exemple
18:03sur les arrêts de travail, il y a des abus qui sont à corriger ?
18:07Sur les affections longue durée, là aussi, il faut éviter les dérapages ?
18:10– Mais qu'il y ait des abus, probablement.
18:13Mais je vais vous dire, nous, notre logique, ce n'est pas celle-ci.
18:15C'est se dire qu'on doit réserver aux nationaux,
18:19aux Français, la solidarité nationale.
18:21Et à partir du moment où on aurait cette logique-là,
18:24eh bien évidemment, on aurait de l'argent qui rentrerait dans les caisses.
18:26Et évidemment, on ne serait pas là à faire la chasse aux abus,
18:29ou en tous les cas, on ne le serait pas de la même façon.
18:30– Sous-titrage Société Radio-Canada –
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