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  • il y a 5 mois
L'évasion d'un détenu de la maison d'arrêt de Corbas (Rhône) a été constatée ce samedi 12 juillet, durant la matinée, a appris BFMTV par l'administration pénitentiaire. Le prisonnier était âgé d'une vingtaine d'années. Il exécutait plusieurs peines d’emprisonnement et faisait par ailleurs l’objet d’un mandat de dépôt dans le cadre d’une information judiciaire liée à la criminalité organisée. Il aurait profité de la remise en liberté, en fin de peine, de son co-cellulaire pour se cacher dans l’un des sacs de ce dernier. 

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Transcription
00:00– Bonjour, alors je dirais déjà que pour nous, directeurs pénitentiaires, c'est un constat d'échec.
00:05Une évasion est toujours un échec et il faut apprendre de cet échec pour, vous l'avez dit,
00:10il y a deux enquêtes qui sont en cours pour savoir ce qui s'est passé et que ça ne se renouvelle pas.
00:15On a déjà eu des cas d'évasion par ruse, je les distingue des évasions par violence
00:20comme on a pu avoir avec Redouane Faïd ou Antonio Ferrara.
00:23Les évasions par ruse, c'est Jean-Pierre Trébert en 2009 qui s'évade dans un carton
00:28d'un atelier, d'un centre de détention.
00:31C'est ce type d'évasion en fait dont il faut apprendre.
00:35– Concernant cette maison d'arrêt en particulier qui est donc située, on le rappelle, près de Lyon,
00:40certains disent, je reviendrai avec vous sur le délai aussi,
00:43c'est-à-dire qu'il s'est évadé un vendredi et on l'a appris hier,
00:47concernant les explications données par certains,
00:49certains nous disent, oui, il y avait une surpopulation carcérale,
00:53ce qui pourrait expliquer, je dis bien et je le mets au conditionnel, cette évasion.
00:58– Alors c'est un contexte général sur les maisons d'arrêt
01:02et cette maison d'arrêt ne déroge pas à la règle
01:05puisqu'il y a plus de 170% chez les hommes, plus de 200% au quartier femmes
01:10et très clairement à la surpopulation carcérale
01:13qui fait que les détenus sont triplés en cellules, on y reviendra.
01:16Il y a aussi le fait que les moyens RH ne sont pas à la hauteur
01:20puisque c'est une maison d'arrêt qui était ouverte en 2009
01:23avec un effectif de 690 personnes détenues, aujourd'hui plus de 1200
01:28et les effectifs d'agents pénitentiaires sont restés quasiment
01:32à la hauteur théorique de l'établissement.
01:35Là, vous avez, pour que vos auditeurs s'en rendent compte,
01:37un surveillant pour 100 détenus à l'étage
01:40et un officier pour un bâtiment de plus de 300 détenus.
01:44– Ce qui va changer d'ailleurs, et j'ai écouté ce que disaient aussi
01:48les chiffres de l'administration pénitentiaire,
01:49ce qui va changer avec les prisons de haute sécurité.
01:52Là, on a l'impression qu'on met le paquet sur ces prisons
01:55à très haute sécurité, avant d'un leveil notamment,
01:59et c'est peut-être au détriment d'autres maisons d'arrêt.
02:04Qu'en pensez-vous ?
02:05– Vous mettez le point sur quelque chose de très important,
02:08c'est en fait que l'administration pénitentiaire actuellement
02:11travaille à effectif constant au niveau de ses agents
02:14et tout ce qui nous est annoncé, ces prisons,
02:17alors elles auront les effectifs qu'il faut en termes de personnel,
02:20de direction, de surveillance,
02:22mais nous ce qui nous inquiète plus,
02:24c'est les nouvelles prisons modulaires qui sont annoncées par le ministre
02:27et actuellement nous n'avons pas les effectifs,
02:29ils n'ont pas été recrutés tout simplement
02:31et nous avons beaucoup de mouvements sur les établissements.
02:36Pour l'établissement de Corbat, il faut noter que
02:38quand 15 agents à la dernière mobilité partent, un seul arrive.
02:42Enfin quand je dis 15, il y en a 30 qui sont partis
02:44et deux qui vont arriver, des nouveaux agents.
02:47Donc vous voyez qu'il y a un déficit d'agents, très clairement.
02:49Merci.
02:50Merci.
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