00:00Bonjour. Non, à ce stade, nous, nous avons appris cette information lorsqu'elle est sortie dans les médias.
00:07Nous n'avons pas échangé avec Cédric Jubilard. Ce que je sais, c'est que nous le voyons régulièrement.
00:12Il y a peu, il continue à nous expliquer qu'il est innocent et on travaille le dossier en ce sens.
00:18C'est pour ça que ces déclarations me paraissent assez surprenantes.
00:23Vous allez, j'imagine, quand même, lors de vos prochains échanges, le confronter à cette interview.
00:30— Là, écoutez, madame, vous rentrez dans le secret de la relation d'un avocat et son client.
00:36Moi, je veux parler des déclarations de cette jeune femme qui, comme l'a rappelé M. le policier il y a quelques minutes,
00:43ne sont pas des actes judiciaires. C'est pour l'instant des confidences relatées auprès de journalistes juridiquement.
00:53Ça ne vaut rien. Donc maintenant, on a cet élément, on a cette information. Évidemment, on ne peut pas rester sans rien faire.
01:00Nous sommes très surpris, les avocats de la Défense, d'apprendre que les gendarmes sont possesseurs...
01:05Ça, c'est un vrai scandale, déjà, que les gendarmes sont possesseurs de cette information depuis le 14 mai.
01:11C'est à la fois un pied de nez honteux à l'égard des droits de la Défense.
01:15Et pire encore, que doit-on penser d'un fonctionnement pareil à l'égard de la famille de Delphine Jubilard,
01:22qui, à juste titre, une des avocates à parler, demande des investigations supplémentaires.
01:27Ça me paraît évident. S'il y a une chance de retrouver le corps, comment on peut ne rien faire pendant deux mois ?
01:33Qu'est-ce qu'ils avaient de mieux à faire, ces enquêteurs, depuis le 14 mai ?
01:36Les gendarmes expliquent, les gendarmes expliquent, effectivement, avoir connaissance de tout ça depuis le 14 mai.
01:42Mais ils expliquent se méfier de ces confidences, puisqu'il y a déjà eu des précédents qu'on a détaillés en plateau à l'instant.
01:49— Excusez-moi, madame. Les gendarmes, ils sont gendarmes. Les juges sont juges.
01:56Les gendarmes ne sont pas là pour apprécier de la force probante d'un témoignage.
02:01Vous imaginez, dans le dossier le plus important actuellement de la France judiciaire, d'aveu, pseudo-aveu, en tout cas, d'éléments extrêmement lourds.
02:11Le gendarme, lui, apprécie son bon vouloir. Non, j'en fais rien. J'informe pas ma hiérarchie.
02:16Je ne peux pas imaginer que les avocats généraux n'étaient pas au courant, ce qui, quand même, pose un problème de loyauté à l'égard de la défense.
02:23On a été en réunion avec eux à plusieurs reprises il y a quelques jours. Et droit dans les yeux, personne ne nous explique qu'il y a ces éléments.
02:29Enfin bon, ça, je veux dire, c'est le procès du procès. Maintenant, on a cet élément. Il faut travailler dessus.
02:34Je veux dire, on peut pas fermer les yeux. On peut pas continuer comme ça.
Écris le tout premier commentaire