- 11/07/2025
Ministre auprès du ministre de l'Intérieur, François-Noël Buffet était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:008h13, la grande interview avec ce matin François-Noël Buffet. Bonjour François-Noël Buffet.
00:06Bonjour.
00:07Merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
00:12On va dire que vous êtes le bras droit à Beauvau de Bruno Retailleau. Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:18On va parler d'énormément de choses, de la police municipale, des gens du voyage, des incendies évidemment, d'immigration.
00:23Je voulais qu'on commence avec le 14 juillet. Le 14 juillet qui approche.
00:27On est nombreux à attendre le défilé militaire, une façon de rendre hommage à nos armées, à nos soldats qui nous protègent, qui nous permettent de vivre libres en France.
00:34Malheureusement, le soir, certains qui n'ont rien à faire du 14 juillet, de la liberté ou de notre défense, en profitent pour brûler des voitures, pour agresser, pour voler.
00:43Est-ce que vous craignez encore une fois des débordements ?
00:45Nous ne le craignons. En tous les cas, nous le préparons au cas où.
00:48Il est de la responsabilité du ministère de l'Intérieur d'être prêt à tout moment.
00:52Et nous savons désormais que, quels que soient les grands rassemblements, la victoire du Paris Saint-Germain potentiellement, on l'a vu il n'y a pas si longtemps que ça,
01:01une grande manifestation comme le 14 juillet et le défilé militaire, sont des moments de grands rassemblements, qui devraient être des moments de joie et de bonheur,
01:08et qui sont souvent perturbés par des voyous et des crapules, qui sont connus en tous les cas, connus dans les principes.
01:14Et donc, nous nous organisons de cette manière-là, de façon à prévenir et à prévoir d'intervenir à tout moment, si cela était nécessaire.
01:21Le fait que l'on craigne ces violences, qu'est-ce que ça dit de notre pays ?
01:24Qu'on craigne ces violences le soir du 14 juillet ?
01:26Ça dit que de notre pays, qu'il y a sur notre territoire un certain nombre de personnes, qui d'ailleurs, aux demeurants, ne sont pas la grande majorité, bien heureusement,
01:35qui sont là pour casser, pour détruire, par plaisir, j'allais presque dire, mais aussi par d'autres pour profiter, par des pillages,
01:45et qui ont une volonté qui ne respectent rien.
01:48Donc, ceux-là, il faut à tout prix qu'on ait tous les moyens pour les arrêter, les condamner fermement, et que les choses soient parfaitement claires.
01:55Mais surtout que le message soit le suivant passe, nous serons déterminés à ne pas laisser faire.
02:01Et je crois qu'il faut que tout le monde comprenne bien que nous avons la possibilité et les moyens, d'ailleurs, sous le contrôle du préfet de police de Paris,
02:09de pouvoir intervenir et de pouvoir agir.
02:11Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qui est venu plusieurs fois sur le plateau de CNews et dans le studio d'Europe 1 pour expliquer que la police avait fait son travail lors de soirées de violences.
02:20La police, elle s'est sécurisée, elle s'est interpellée.
02:23En revanche, la justice ne frappe pas assez fort et libère des délinquants qui ont commis des faits graves, comme des tirs de mortiers d'artifice sur des policiers.
02:30Ces individus qui commettent ça n'écopent que de sursis.
02:34Pour lutter contre l'insécurité, le problème aujourd'hui, c'est la justice.
02:37Il y a deux aspects.
02:38Sur le plan policier, les doctrines d'emploi sont déterminées, ont évolué et nos policiers savent faire.
02:44Sur le plan justice, en France, la responsabilité pénale est une responsabilité individuelle qui n'est pas une responsabilité collective.
02:49Et cette responsabilité individuelle, elle est fondée sur la preuve.
02:54Et les magistrats, quand ils voient arriver ces personnalités devant eux, essayent de déterminer la preuve et l'exactitude des faits.
03:01Donc on a peut-être, peut-être, je dis bien peut-être, non pas de regretter les décisions de justice parce que globalement, elles sont fermes, disons les choses telles qu'elles sont,
03:11mais elles se font aussi sur le droit positif actuel.
03:13Donc peut-être, il faut imaginer une évolution.
03:15Vers une responsabilité collective ?
03:17Alors pas collective, mais en tous les cas, dès lors qu'un certain nombre d'éléments de preuve par vidéo ou autre ont été rapportés,
03:24on puisse effectivement engager les poursuites et condamner.
03:27Le message est très important.
03:29Le message de la décision de justice est très important.
03:31Au-delà de la décision, c'est son exécution qui doit être la plus rapide et la plus ferme.
03:34Il faut que tous ces voyous-là sachent que de toute façon, on ne cèdera pas.
03:39Et ça, je crois que c'était essentiel comme message.
03:41François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.
03:44Vous êtes en charge de la sécurité du quotidien.
03:47Vous avez présenté les principales mesures du projet de loi de réforme de la police municipale.
03:51Vous avez dit notamment qu'il était temps d'adapter le cadre juridique aux nouvelles réalités de l'insécurité.
03:57Alors avant de parler des mesures de ce projet de loi, c'est quoi ces nouvelles réalités de l'insécurité ?
04:01Je vais donner un exemple.
04:03Je crois que c'est le plus clair.
04:04J'ai été maire pendant 20 ans de ma commune dans le Rhône, à Oulain.
04:06Pendant 20 ans, je n'ai pas vécu ce que vivent les maires aujourd'hui.
04:10Certes, nous avons eu parfois des problèmes de sécurité, des problèmes d'agression, mais ça restait véritablement très accessoire.
04:17Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:17Ça n'est plus le cas.
04:18Ça n'est plus le cas.
04:19Les maires sont aujourd'hui à portée de violence.
04:21Pourquoi ça a changé ?
04:22Parce que la société a changé, parce que la violence s'est débridée.
04:24La population a changé ?
04:26Il y a eu une évolution de la population incontestablement, mais une partie de cette population s'est débridée.
04:31La violence n'est plus un problème.
04:33L'atteinte à la personne physique n'est plus un problème.
04:35On le voit y compris avec les mineurs.
04:37Il n'y a pas forcément plus de délinquance des mineurs, mais l'intensité des actes est de plus en plus importante.
04:41Mais qui commet ces actes ?
04:43Qu'est-ce qui a changé ? Vous dites que la population a changé.
04:45Qu'est-ce qui a changé ?
04:47Le respect de l'autorité, d'une manière générale, c'est le respect de l'autorité.
04:50Le rapport à l'autorité a changé.
04:52Mais dans toute la population, dans une certaine partie de la population ?
04:54Pas dans toute la population.
04:55Heureusement, on aurait autrement une révolution.
04:58Mais vous avez une partie de la population qui considère que tout est dû.
05:03On les connaît, une grande partie des gens qui sont invités dans les banlieues,
05:07qui se sont fait prendre par des réseaux, qui sont manipulés pour une partie d'entre eux.
05:10Qu'ils sont victimes ?
05:11Non, je ne dis pas qu'ils sont victimes.
05:13On n'est jamais victimes de ce qu'on fait.
05:15Ils ne sont pas manipulés, mais ils se laissent manipuler.
05:17Bien sûr, on n'est jamais victimes de ce qu'on fait.
05:19En revanche, y compris des réseaux politiques les encouragent.
05:23Quand on dit qu'on a droit à la désobéissance,
05:25quand on dit sur les plateaux de télévision ou à l'Assemblée nationale
05:28qu'on peut casser, qu'on peut être en désaccord et qu'on a droit d'agir...
05:31Vous faites allusion à la France à ce moment.
05:32Oui, absolument, mais parce qu'il faut nommer les choses telles qu'elles sont.
05:35Eh bien, on encourage les gens.
05:36Et quand vous avez une personne qui entend défaut de repère,
05:40qui n'a plus l'autorité parentale en face de lui,
05:43qui lui dit ce qui est bien ou ce qui est mal,
05:44on se tourne vers celui qui lui dit,
05:46tu vois, tu peux casser, tu as le droit, on te protège.
05:48Et dans ces conditions-là, on a ce que nous vivons.
05:50Donc, cette évolution, elle est essentielle.
05:52Les maires sont à portée d'engueulades tous les jours,
05:54mais aussi à portée de violences.
05:56Et donc, il était nécessaire d'adapter la police municipale à cette réalité-là.
05:59Quand vous avez entendu Mathilde Panot dire qu'il fallait désarmer les policiers municipaux
06:04et débrancher les systèmes de surveillance dans les communes,
06:09vous avez vu rouge ?
06:10Ou l'ancien maire ?
06:11C'est scandaleux.
06:13C'est scandaleux et irresponsable.
06:15Tous les maires aujourd'hui, de droite comme de gauche,
06:18renforcent leur police principale, utilisent la vidéoprotection,
06:21investissent très fortement sur ces sujets-là.
06:23Et avec quelles conséquences ?
06:24Un taux d'élucidation des crimes et des délits de 30%.
06:28Une sécurité renforcée pour leur population.
06:30Et ça fonctionne.
06:31On travaille avec la justice, une collaboration étroite
06:33sur les réquisitions des images pour établir la vérité ou l'épreuve des crimes.
06:38Donc, évidemment que Mme Panot tient un discours polémiste, volontariste,
06:42qu'on connaît parfaitement chez les filles,
06:44mais qui est tout à fait irréaliste et insupportable.
06:46François-Noël Buffet, vous allez donner plus de pouvoir aux policiers municipaux.
06:50Est-ce que vous n'allez pas être tenté, du coup, de réduire la voilure
06:53en termes d'effectifs, peut-être, sur les policiers nationaux ?
06:55En se disant, maintenant, ça va être les communes
06:57qui vont s'occuper de la sécurité ?
06:59Non, justement.
07:00Et les nationaux vont faire que de l'enquête ?
07:02Non, non, non, surtout pas.
07:05Le but, c'est que les forces de sécurité intérieure,
07:07policiers et gendarmes, vont continuer de se développer
07:10et d'investir le terrain dans la mission nationale
07:12qui est la leur de la sécurité publique.
07:14Ça, c'est absolument nécessaire.
07:15Et on aura, dans le continuum de sécurité,
07:17une troisième force de sécurité, qui sont les policiers municipales.
07:21C'est plus de 20 000 personnes, aujourd'hui,
07:23avec une possibilité d'augmentation entre 10 000 et 11 000 d'ici 2030,
07:27qui va assurer ce continuum de sécurité dans la police du quotidien,
07:30avec des pouvoirs supplémentaires.
07:31Mais, il faut le préciser, à la main du maire.
07:34La police municipale, c'est la police du maire.
07:36Ça n'est pas la police de l'État, c'est la police du maire
07:38qui s'inscrira en continuum de la police nationale des défenses de sécurité.
07:42Pas de mélange. Chacun sa mission, mais on est complémentaires.
07:46Est-ce que vous diriez, comme Gérald Darmanin,
07:48qu'il n'y a plus aucun endroit safe en France ?
07:52Tout notre territoire est soumis à des actes de délinquance
07:57plus ou moins importants.
07:59Et on le tient, pour beaucoup d'ailleurs, au narcotrafic.
08:03Disons les choses telles qu'elles sont.
08:05La drogue, aujourd'hui, n'est plus réservée à ce qu'était une élite,
08:07à une époque ou à quelques personnes.
08:10C'est devenu général.
08:11On vient notamment d'avoir hier un SIOM sur les Outre-mer,
08:15un comité interministériel parlant de l'Outre-mer,
08:17excusez-moi, sur la présidence du Premier ministre.
08:20Et on a parfaitement identifié que les Antilles,
08:23notamment la Guyane, sont une plateforme,
08:25un hub d'arrivée pour nous de stupéfiants,
08:29de ICE notamment pour la Pacifique, par exemple.
08:32ICE, c'est une drogue.
08:33C'est une drogue, une grande synthèse qui vient des États-Unis
08:36et qui arrive chez nous par la Polynésie notamment,
08:38mais pas seulement.
08:40Et ce drame-là, il est fondamental.
08:42D'où la nécessité du texte qui a été voté, qui est en application.
08:45Ça, c'est une lutte de tous les jours parce que ça génère un tel business,
08:50parce que c'est du business aujourd'hui,
08:52avec une telle violence pour protéger ce business,
08:54que tout le territoire est touché.
08:56Donc, c'est vraiment une mission que nous sommes donnée au mission intérieur,
08:59au gouvernement, de lutte, mais véritablement déterminée contre ce phénomène-là.
09:04Les outils jeudiques, nous les avons maintenant.
09:06Je vais vous parler également de quelque chose,
09:08d'une information qui a choqué les téléspectateurs de CNews,
09:11les auditeurs d'Europe et les Français en général.
09:14Ce qui s'est passé dans la Sarthe à Arnaje.
09:17Un aquapark, une installation gonflable installée sur un lac,
09:20a dû fermer au bout de 24 heures à peine,
09:23parce que des voyous, des racailles ont envahi le site
09:26et le propriétaire était désemparé.
09:27Il avait travaillé dessus sur ce projet pendant un an.
09:30Il avait mis 165 000 euros, ça lui avait coté 165 000 euros d'investissement.
09:35Et il a dû reculer.
09:36Ça veut dire qu'il y a des lieux où on ne peut pas faire régner l'ordre,
09:39où on recule face à des gamins de 20 ans ou de même de 14-15 ans.
09:43L'État français recule face à ces racailles ?
09:46L'État français ne recule pas.
09:49Ce qui est insupportable, c'est qu'aujourd'hui,
09:51quelles que soient les installations que nous avons,
09:52et de surcroît ludiques faites pour les enfants,
09:55en plus pendant les périodes de vacances,
09:56sont attaquées par des bandes de crapules,
09:58qu'on a évoquées tout à l'heure.
09:59Dans ces conditions-là, évidemment, nos services sont mobilisés,
10:03les enquêtes ont lieu, et qu'on les aura attrapées,
10:05si je puis dire, m'exprimer de cette façon un peu triviale,
10:08ils seront déférés devant la justice, j'espère condamnés.
10:10Mais notre réponse...
10:11Est-ce que ça veut dire que dans certains lieux,
10:13il faut dire les choses comme elles sont,
10:15on est dépassé et on n'a pas les outils,
10:18que ce soit juridiques ou les outils tout court,
10:20de sécurité pour mettre fin à ce type d'agissement ?
10:24Le panel pénal est très important.
10:26L'enjeu, me semble-t-il, aujourd'hui,
10:28c'est l'action la plus déterminée à l'égard des plus jeunes.
10:33Et donc, ça va être tout le sujet de la stratégie,
10:36du schéma stratégique de prévention de la délinquance
10:38que nous allons bientôt publier, rendre public,
10:41qui consiste à anticiper le plus tôt possible
10:44les déviances des mineurs.
10:46Mais quand on dit ça,
10:47ce n'est pas simplement d'être gentil avec une administration,
10:48c'est aussi la possibilité, demain,
10:51de pouvoir potentiellement placer en détention,
10:54même sur une période extrêmement courte,
10:55un jeune mineur, pour lui faire comprendre
10:58qu'il doit s'arrêter.
10:59Je simplifie à outrance la discussion, naturellement.
11:01Mais nous avons besoin d'une réponse très, très ferme
11:03à l'égard des mineurs,
11:04pour que le message soit parfaitement compris
11:06que ce chemin qu'ils ont choisi ne peut pas continuer.
11:09Et ça, notre outil juridique,
11:10il est encore peut-être insuffisant.
11:12Il faut peut-être le faire comprendre aux parents, surtout,
11:13parce qu'à 14 ans...
11:14Mais dans cette stratégie-là,
11:16nous engageons la responsabilité des parents.
11:18Y compris la responsabilité financière.
11:21Et potentiellement, imaginez que nous puissions avoir
11:23une évolution législative, elle serait obligatoire...
11:24Pour faire payer ?
11:25En matière de responsabilité pénale.
11:26Pour faire payer les parents ?
11:27Mais bien sûr !
11:28Quand vous êtes parent,
11:29vous êtes responsable civilement de vos enfants.
11:32Ça, on l'entend beaucoup.
11:33Mais dans les faits, il n'y en a pas qui payent.
11:34Oui, parce que souvent,
11:35on est dans des familles qui sont en difficulté,
11:37mais les principes doivent être là.
11:39Et puis, il peut y avoir, on peut imaginer,
11:41d'autres mesures qui sont beaucoup plus contraignantes.
11:43Vous savez, c'est les allocations familiales
11:45qui sont soit obligatoires, soit plutôt facultatives,
11:49qui peuvent être, à un moment ou à un autre,
11:51saisies potentiellement.
11:52Enfin, je crois que, malheureusement,
11:53malheureusement, pour une grande partie...
11:55Est-ce qu'il ne faut pas le systématiser ?
11:56Parce qu'on en parle beaucoup.
11:57Oui, je pense que juridiquement,
11:58il faut peut-être avoir une évolution sur ce sujet-là,
12:00parce que, malheureusement,
12:01c'est quand on touche au porte-monnaie
12:02et que les gens commencent à comprendre la réalité.
12:04Ça, vous l'avez vu ?
12:05Oui, je l'ai toujours vu.
12:06Je l'ai toujours constaté.
12:08Oui.
12:08Je vais qu'on parle également des gens du voyage.
12:11En 2024, 1326 grands passages,
12:14comme on dit, ont été recensés.
12:16Ce sont des installations dans 78 départements,
12:19parmi lesquels 570 installations illégales.
12:23Plusieurs installations illicites ont déjà été recensées
12:25cette année, dont certaines accompagnées d'actes de violence.
12:28Le 13 mars dernier, vous avez installé un groupe de travail
12:31sur l'accueil des gens du voyage
12:32et la lutte contre ces installations illégales,
12:35qui créent de gros problèmes dans les communes.
12:39Où est-ce qu'on en est ?
12:40Alors, ce groupe de travail composé de députés et de sénateurs
12:43a proposé cette semaine 22 mesures,
12:46dont une partie d'entre elles, la majorité,
12:48pas plus de la moitié, pardon,
12:49est légitime de caractère législatif,
12:51une partie réglementaire,
12:52pour donner plus de moyens juridiques
12:55et de procédures aux maires et aux préfets
12:58pour faire évacuer les occupations illégales.
13:00Il faut rappeler qu'une occupation sur trois des gens du voyage
13:04est une occupation de caractère illégal.
13:07La question n'est pas d'être contre les gens du voyage,
13:09qu'on soit bien clair.
13:10La question, c'est d'être contre les occupations illégales.
13:12Donc, les propositions qu'ils ont faites,
13:14que nous soutenons au gouvernement,
13:16dont on est ce qui va faire l'objet d'une proposition de loi,
13:19pas du gouvernement, mais de ces parlementaires-là,
13:21qui vont se saisir maintenant très rapidement,
13:23vont permettre de donner à la fois aux préfets et aux maires,
13:26je le redis,
13:27la capacité de pouvoir agir très très vite.
13:29Ça, c'est la sanction,
13:30mais de pouvoir anticiper également le plus tôt possible
13:33les installations, voire les lieux d'installation
13:35et les responsabilités financières.
13:38Exemple, la circulaire.
13:39On vient avec le ministre d'État Bruno Rotaillot
13:41d'adresser à tous nos préfets,
13:43en ce début de semaine, une circulaire
13:44au terme de laquelle on leur donne
13:46les instructions très claires de stratégie.
13:48Nomination d'un médiateur.
13:51Nomination d'un sous-préfet en charge
13:52de déterminer les fonciers disponibles.
13:54Rédaction d'une convention quand il y a occupation
13:56avec garantie financière pour remise en État
13:58en cas de dégradation.
14:00Et surtout, instruction à tous les préfets
14:02que dans les conditions juridiques actuelles,
14:04si ces conditions-là sont suffisantes,
14:06d'engager les procédures d'expulsion sans attendre.
14:09Et nous sommes, naturellement,
14:10dans cette période très particulière,
14:11mobilisés auprès des maires et des préfets
14:13pour les aider à ces procédures.
14:15C'est donc une évolution qui va être notable
14:17avec ce texte qui va quand même donner
14:18à nouveau des pouvoirs plus importants.
14:21D'ailleurs, il y a des exemples, ça a marché assez récemment,
14:24à Toulouse, où ils ont occupé un terrain de rugby.
14:29Eh bien, en quelques heures, ça a été réglé.
14:33François-Noël Buffet, ministre auprès de Bruno Retailleau,
14:36ministre auprès du ministre de l'Intérieur.
14:38Il y a eu les grands feux à Marseille,
14:41dans l'Hérault, dans l'Aude.
14:42Question simple, vous êtes en charge
14:44de la sécurité civile à Beauvau.
14:46Est-ce qu'on est prêt à affronter des grands feux cet été ?
14:48Oui, on est prêts, on s'est préparés.
14:51Nous avons les moyens disponibles.
14:53Nous avons prépositionné d'ailleurs un certain nombre
14:55de matériel dans les régions susceptibles de s'enflammer.
15:00La saison feu, si on peut dire, démarre beaucoup trop tôt.
15:02Ce que nous venons de vivre, c'est habituellement...
15:04Vous avez surpris ?
15:06Ça nous surprend dans son volume, évidemment.
15:08Enfin, ça ne nous surprend pas, mais ça nous inquiète,
15:10parce qu'on se dit que ça va être de plus en plus tôt.
15:12D'habitude, c'est au mois d'août, et là, début juillet.
15:13Il y a cette semaine, on avait presque 2000 sapeurs-pompiers
15:17sur le terrain, entre le Var, entre les Bouches-du-Rhône
15:21et entre l'Aude.
15:22L'Aude, deux semaines de suite, ont eu à subir des incendies.
15:26Souvent d'ailleurs, neuf incendies sur dix sont d'origine humaine.
15:31Et par des négligences, principalement, ou accidentelles,
15:36évidemment, celui des Bouches-du-Rhône, une voiture qui a brûlé,
15:39et quelques actes malveillants, la malveillance consistant
15:42à jeter d'ailleurs son mégot sans faire attention.
15:44C'est de la négligence malveillante.
15:46Et cela, il faut que les gens se rendent compte
15:48de cette situation-là.
15:50Ils sont personnellement responsables.
15:52Nous sommes collectivement personnellement responsables
15:54du respect des règles dans ces périodes-là.
15:57Mais ce, ces neuf sur dix qui déclenchent des feux,
16:02on voit les conséquences avec les risques,
16:03y compris pour nos pompiers, il ne faut pas l'oublier,
16:05y compris pour nos pompiers.
16:06Message de vigilance de François-Noël Buffet.
16:09Merci beaucoup d'être venu ce matin.
16:10Merci à vous.
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