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  • il y a 6 mois
Dans le cadre d'une visite d'État d'Emmanuel Macron outre-Manche, la France et le Royaume-Uni ont annoncé ce mercredi être prêts à "coordonner" leur dissuasion nucléaire. Emmanuel Macron tient une conférence de presse ce jeudi.

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Transcription
00:00L'ambiguïté stratégique derrière cette expression fait partie de la dissuasion.
00:05Et pour l'illustrer, on disait évidemment,
00:08imaginez par exemple que l'Allemagne, notre voisin le plus proche,
00:12le plus important en nombre, soit potentiellement attaquée par une arme nucléaire,
00:17évidemment, pour illustrer, la France se sentirait concernée.
00:22C'était la même chose avec la Grande-Bretagne,
00:24lorsqu'elle appartenait à l'Union Européenne.
00:26Elle bénéficiait donc, quelque part, implicitement,
00:30de cette couverture que nous nous octroyons entre nous,
00:33et réciproquement, j'allais dire, la France bénéficiait aussi
00:37de cette couverture implicite de la part de la Grande-Bretagne,
00:40si la France était attaquée, si elle était dans la possibilité de réagir.
00:43Donc, pourquoi dis-je oui et non ?
00:45Parce que finalement, qu'est-ce qui vient d'être fait ?
00:47Eh bien, on a rétabli une situation qui était préexistante,
00:51mais on l'a rendue cette fois-ci explicite.
00:54Et c'est ça qui est évidemment nouveau,
00:55parce que pour la première fois, évidemment.
00:57Donc, on a un pays qui va le décréter de façon souveraine,
01:03et la France est parfaitement souveraine pour pouvoir le décréter,
01:05cette coopération, quelque part, nucléaire.
01:08Bien entendu, je le redis de façon très claire à nos téléspectateurs,
01:11il ne s'agit absolument pas de partager nos boutons.
01:14On est uniquement dans ce qui va couvrir,
01:17dans ce qui va couvrir, je dirais,
01:20la dissuasion et la dimension européenne pré-Brexit.
01:24Et puis, et je finirai là-dessus,
01:25il y a ensuite la dimension qui est la dimension capacitaire.
01:29Alors ça, c'est peut-être plus intéressant.
01:31Il y a maintenant la nécessité de se coordonner.
01:33Donc, on sait, c'est des informations qui sont publiques,
01:35en tout cas qui figurent.
01:36Alors, on ne sait pas si c'est exact ou pas,
01:37mais je vais vous dire ce qui figure dans ce que l'on peut voir dans les rapports.
01:41On dit que la France a un peu moins de 300 lettres nucléaires.
01:44On dit que les Anglais en ont à peu près 220.
01:46Donc, on sait qu'il va falloir monter cette capacité.
01:49Il y a la nécessité de travailler ensemble.
01:51Je conclirai en disant que la France et la Grande-Bretagne
01:54travaillent déjà ensemble dans le nucléaire,
01:57dans le cadre du traité de Lancaster House,
01:59et que l'Angleterre utilise déjà les capacités françaises
02:02pour procéder à sa simulation sur l'arme nucléaire.
02:05Donc, on ne fait que prolonger un existant.
02:07Mais ce qui est historique, évidemment,
02:09c'est que ceci se fait dans un cadre où le Brexit est derrière nous
02:13et où donc on va rétablir des ponts
02:15et des ponts stratégiques très importants avec la Grande-Bretagne.
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