La BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, est une pathologie respiratoire qui ne progresse pas toujours de manière régulière. Elle est ponctuée d’exacerbations : des poussées soudaines durant lesquelles les symptômes s’aggravent fortement. Mieux les prendre en charge et les prévenir est essentiel pour préserver la santé des patients.
Que faire en cas d’exacerbation ?
Selon le Pr Bruno Crestani, la priorité est de soulager rapidement les symptômes. « On utilise des bronchodilatateurs pour ouvrir les bronches et faciliter la respiration. Si besoin, on ajoute une supplémentation en oxygène ou des antibiotiques », précise-t-il.
Lorsque les exacerbations sont sévères, une hospitalisation peut s’avérer nécessaire. Et en cas d’insuffisance respiratoire aiguë, il s’agit d’une urgence médicale qui doit être prise en charge sans délai.
Prévenir les exacerbations reste la meilleure arme
Au-delà de la prise en charge ponctuelle, la prévention joue un rôle fondamental. L’arrêt du tabac est le premier levier. Viennent ensuite les vaccinations : contre la grippe, le pneumocoque et le coronavirus, qui permettent d’éviter les infections respiratoires responsables de nombreuses exacerbations.
Le traitement de fond est également crucial. Il repose sur des bronchodilatateurs combinés, associant deux principes actifs pour une efficacité renforcée, ainsi que de la cortisone en inhalation. Pour certains patients à risque, des antibiotiques peuvent aussi être prescrits à titre préventif.
En combinant hygiène de vie, vaccination et traitement adapté, il est possible de réduire la fréquence et la gravité des exacerbations, et ainsi améliorer durablement la qualité de vie des personnes atteintes de BPCO.