En France, plus de 3,5 millions de personnes souffrent de BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive. Cette maladie respiratoire évolutive provoque un essoufflement et une toux persistante. Mais elle est aussi marquée par des épisodes soudains d’aggravation : les exacerbations.
Des poussées aiguës qui aggravent les symptômes
Le Pr Bruno Crestani rappelle que la BPCO n’évolue pas de façon régulière. « Elle est ponctuée d’exacerbations, c’est-à-dire de périodes où les symptômes s’aggravent brutalement : toux plus forte, essoufflement accru, augmentation des crachats, parfois accompagnés de fièvre », explique-t-il. Ces épisodes durent généralement plus de 48 heures et surviennent de manière aiguë.
Dans la majorité des cas, ces exacerbations sont provoquées par une infection virale : grippe, pneumocoque ou coronavirus. Mais d’autres facteurs peuvent aussi les déclencher, comme la pollution de l’air.
Prévenir les exacerbations : un enjeu essentiel
Heureusement, il est possible d’agir en amont pour réduire leur fréquence. Premier levier : l’arrêt du tabac, incontournable dans la prise en charge de la BPCO. Ensuite, la vaccination joue un rôle clé, notamment contre la grippe, le pneumocoque et les coronavirus.
Enfin, suivre rigoureusement son traitement bronchodilatateur de fond permet de stabiliser la maladie. « Lorsqu’il est bien suivi, ce traitement protège efficacement contre les exacerbations », insiste le Pr Crestani.