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  • 09/07/2025
DB - 09-07-2025

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00:00Générique
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01:50Messieurs les Officiers du Conseil de Défense.
01:52Ils sont en train.
02:00...
02:04Prenez place, messieurs.
02:09Narbonne n'est pas avec vous ?
02:11Narbonne a été tué cette nuit, un boulet sur son abri.
02:14Je ne vois pas non plus, monsieur le Cahors.
02:16Il vient d'être blessé, monsieur.
02:18En ordant de conseil.
02:19Une chance de s'en tirer ?
02:20Aucune, monsieur.
02:21Une jambe arrachée par un éclat.
02:23Cela fait beaucoup de morts aujourd'hui.
02:25Beaucoup trop.
02:27Messieurs, c'est aujourd'hui la Saint-Louis.
02:29Avant d'ouvrir la délibération, je vous propose d'adresser une pensée à notre roi.
02:35Vive le Saint-Louis, vive le roi !
02:37Vive le roi !
02:39Je déclare la séance ouverte.
02:41Voyons d'abord les effectifs, Kleist.
02:43À vos ordres.
02:44Combien d'hommes valides chez vos mercenaires ?
02:46Une cinquantaine.
02:47Et parmi les blessés, combien de récupérables ?
02:49Il n'y a pas de blessés, monsieur.
02:51Ils meurent.
02:52Faute de médicaments.
02:54Et chez vous, plein, parmi les gentils hommes servant comme volontaires, combien ?
03:01Une vingtaine en état de combattre.
03:02En plus ?
03:03Plutôt moins.
03:04Vous, Penwick, dans les troupes de ligne ?
03:06Au maximum une centaine.
03:07En y comptant l'intendant, c'est les cuisiniers.
03:10Du moins ce qu'il en reste.
03:32Ensemble, nous pouvons aligner 150 Bousquet.
03:34Plus un canon pour lequel il reste une centaine de coups à tirer.
03:37C'est assez pour repousser un nouvel assaut des Espagnols.
03:40Je voudrais partager votre optimisme, monsieur de Poirasse.
03:47Nous restons 150 survivants sur 600 hommes.
03:51C'est vrai.
03:55Nous avons devant nous une armée de plus de 6000 hommes
03:57qui nous écrase jour et nuit sous un déluge de boulets.
04:00C'est vrai.
04:01C'est vrai.
04:03Demander dans ces conditions à des combattants
04:05de prolonger un sacrifice qui recule la limite de la résistance humaine
04:08peut paraitre une folie.
04:09C'est encore vrai.
04:12Mais nous avons reçu du roi la mission de défendre Casal jusqu'à la mort.
04:17Et nous défendrons Casal.
04:21Jusqu'à la mort.
04:22M. de Poirasse.
04:24M. de Poirasse.
04:25M'autorisez-vous à vous parler en toute liberté.
04:27Je vous y autorise.
04:31Nous sommes ici des soldats au service de rois.
04:33Que nous nous fassions tuer à notre poste, nous l'acceptons tous.
04:36Mais là n'est pas la question.
04:37Où était-elle alors ?
04:38En admettant que nous réussissions à repousser le prochain assaut,
04:41il arrivera un moment où nous n'aurons plus un seul coup de mousquet à tirer,
04:44ni une miette de pain à manger.
04:46de pain à manger. Et alors nous n'aurons même plus la force de mourir en combattant.
04:50Nous n'en sommes pas là. Nous y courons. Alors pourquoi attendre ? Pourquoi refuser
04:55de regarder la situation en face ? Mes mercenaires n'ont pas touché leur sol depuis six mois.
04:59Comment l'aurait-il touché puisque nous sommes encerclés à 200 lieux de France ? Je crains
05:02une révolte. Vous la matrez. Ce matin on a surpris deux déserteurs qui tentaient de
05:06passer à l'ennemi. Faites l'exécuter. C'est fait. Prève qu'on peut tenir des hommes en main.
05:10Pas éternellement. Les miens ne comprennent pas pourquoi nous nous affarnons ainsi à résister
05:13sans espoir. Dites-leur que nous attendons d'être dégagés par l'armée de secours du maréchal
05:17duc de la force qui se réunit sur la frontière du Var. A 200 lieux de nous. Jamais ça n'arrivera
05:21à temps. Assez !
05:23Monsieur Poirace, vous m'avez permis de parler librement. Je vous ai autorisé à parler,
05:29non à vous déshonorer. Monsieur, je n'admets de personne qu'on me parle sur ce temps. Et
05:35moi je me moque de votre permission. Entendez-vous ?
05:38Flin, au nom du roi dont je suis ici le représentant, je vous ordonne de vous taire.
05:55Vraiment messieurs, je ne reconnais plus mes compagnons de la Rochelle.
06:00Nous en avons pourtant vu d'autres à l'île de Ré en défendant le fort Saint-Jean. Là-bas
06:07aussi, nous étions incirtelés par l'armée de Buckingham. Un contre cent. Et nous avons
06:15fini par triompher. Buckingham découvre un vaisseur embarqué et nous avons pris la Rochelle.
06:20Vous savez très bien que ce n'est pas la même chose. A la Rochelle, nous avions derrière
06:23nous toute l'armée française. C'est l'ennemi qui mourait de faim. Tandis qu'ici, nous sommes
06:27seuls. Ce qui se joue ici, ce n'est pas notre sort. A nous, c'est celui de tout le
06:34royaume. Regardez.
06:41Ici Casal où nous sommes. Autour de nous, le comte de Castelnar avec toute l'armée
06:45espagnole. Entre l'armée espagnole et la France, le duché de Savoie. Pays neutre.
06:52Le comte de Sospel, représentant du duc, est prêt à laisser passer les troupes espagnoles
06:56qui pourront alors attaquer le maréchal de la force et les troupes françaises massées
07:00sur le bar. La raison d'être de notre résistance est que le comte de Sospel ne traitera pas
07:08avec les espagnols tant que nous tiendrons Casal. En bonne politique, il veut être sûr
07:13du vainqueur pour ne pas avoir à se retrouver du côté du vaincu. Fixer le plus longtemps
07:20possible les troupes espagnoles devant Casal, voilà l'enjeu de la partie, voilà l'enjeu
07:26de notre résistance. Voilà la raison qui motive notre décision de tenir Casal jusqu'à la mort.
07:33Et vous discutez. Vous me parlez d'effectifs et de rations. Vraiment messieurs, si vous n'attribuez
07:47pas votre attitude à la fatigue, à une dépression passagère, j'aurais honte pour vous.
07:54En nous engageant, moi et mes hommes, au service du roi de France, nous avons donné notre
08:00parole d'obéir à ses ordres, quels qu'ils soient. Nous tiendrons cette parole, monsieur.
08:05Merci que vous êtes prête. Les volontaires bretons et moi-même sommes à vos ordres, monsieur.
08:09Disposez de nous comme vous l'entendez. Ne doutez pas de votre accord, monsieur.
08:15Il n'est pas d'exemple que du gentil homme français d'avoir donné en pleine bataille des compagnons
08:19d'armes. Monsieur Toir a se commander. Nous obéirons.
08:23Bien, voilà une question réglée. Nous pouvons donc reprendre l'examen de la situation.
08:32À partir de demain, aucun coup de feu, aucune sortie, aucune patrouille sans mon ombre.
08:40Il faut tout conserver pour repousser le prochain assaut. Toute infraction à cet ombre entraînera la mort.
08:47Répondez pour soutenir le moral de vos hommes que nous avons reçu un message du Duc de la Force
08:53et qu'il va marcher de l'avant pour nous tendre la main.
08:55Ce sera difficile à croire. Ils savent très bien que tous nos courriers qui ont tenté de franchir les lignes espagnoles
09:00ont été pris et torturés. Peu importe, dites-le tout de même, on croit toujours plus ou moins ce qu'on espère.
09:05Nous voici donc tous d'accord sur ce plan de défense et sur le dernier délai au-delà duquel Casal
09:13sera inévitablement submergé.
09:19J'ai décidé d'envoyer à l'instant un dernier message au Duc de la Force
09:24par notre dernier bijon voyageur.
09:27Je lui explique au Duc de que nous pensons tenir encore un mois mais que passer ce délai.
09:33Il ne pourra plus rien pour nous.
09:37Dicard!
09:38Fais expédier ce message par notre dernier bijon voyageur.
09:46C'est la première fois qu'un bijon voyageur emportera non pas un message mais un faire-part.
09:52Faites erreur, monsieur, il emporte surtout un serment.
09:57Le nôtre.
09:59Maintenant, la grâce de Dieu.
10:03Bon, merci, messieurs. Le conseil de défense est terminé. Vous pouvez disposer.
10:06Vous pouvez disposer.
10:36Et vous l'avez fait avec zèle et surtout avec efficacité.
10:51Tout ce qui touche l'Espagne nous intéresse au plus haut point.
10:54Je n'en doute pas, monsieur l'ambassadeur, et vous en remercie.
10:58La partie que nous jouons actuellement se déroule dans deux domaines différents.
11:02L'un militaire qui est le vôtre, mon cher Castellar.
11:04L'autre, celui de la diplomatie secrète qui est le mien.
11:07Dans le domaine militaire, ne le prenez pas en mauvaise part, nous sommes tenus en échec.
11:11Très provisoirement, non Alonso.
11:13Dans mon domaine à moi et en tant que représentant du Duc d'Olivares, premier ministre du Roi d'Espagne,
11:17je viens de remporter un succès en obtenant par l'intermédiaire de monsieur l'ambassadeur du Duc de Savoie
11:22de savoir l'autorisation pour nos troupes de traverser son pays jusqu'au Var sans avoir attiré un seul coup de feu.
11:29Ce sera pour vous une vraie promenade, mon cher Castellar.
11:32À la condition sine qua non, cher don Alonso, que les troupes françaises qui occupent actuellement Casale
11:38ne puissent en aucun cas exercer de représailles sur notre pays.
11:42Rassurez-vous, monsieur l'ambassadeur.
11:44J'ai commandé les canons de siège à Mantoux pour épauler la prochaine attaque.
11:48Je les aurai la semaine prochaine.
11:49Les français seront écrasés.
11:52Dieu vous entende car il faut agir vite.
11:54Richelieu, sachant très bien qu'il est hors d'état de délivrer Casale militairement,
11:57diplomatiquement manoeuvre pour sauver Toiras, gardant ainsi fermé à notre nez la frontière française.
12:02Et quelle est la manoeuvre diplomatique de Richelieu ?
12:04L'opération s'est déroulée au Vatican, dans le plus grand secret.
12:07Le parti français a réussi à faire intervenir sa sainteté pour négocier une trêve entre la France et l'Espagne.
12:13Une trêve ?
12:14Le lieu de la rencontre a été fixé sur notre territoire, pays neutre, au château du comte de Sospel, avec, comme représentant des Espagnols, Don Alonso, ici présent.
12:25L'abbé Mazarin, en tant que délégué du Saint-Père, et le duc de la Force, représentant les français.
12:31Quand on rallume cette trêve ?
12:33Incessamment. Nous savons que l'envoyé du pape est en route, et que le comte de Sospel a quitté son château pour aller à sa rencontre.
12:39Mais ne vous inquiétez pas, messieurs.
12:41Tout ce qui est en mon pouvoir sera fait pour empêcher le représentant français de signer cette trêve avant que Casale ne tombe.
12:46Mais...
12:47Que passe, monsieur ?
12:48Qu'est-ce qui ?
12:49Le meilleur moyen de disiper nos craintes, mon cher Alonso, c'est de prendre Casale.
12:54Mais en attendant, et quoique tout dévoué au roi d'Espagne, en tant que responsable d'un pays neutre et en frontière avec la France,
13:00le duc est obligé de dire à son représentant, le comte de Sospel, d'observer loyalement les modalités fixées par sa sainteté en vue du règlement pacifique du conflit franco-espagnol.
13:08Je ne sais pas, monsieur.
13:12Je ne sais pas.
13:13Je ne sais pas, c'est qu'il faut-il qu'on vi derrière nos enfants.
13:16Martine, on va voir ce que c'est ça.
13:32Allez-y, arrêtez.
13:36Bravo, Julien !
13:38Bravo, Julien !
13:44Bravo, bravo, Julien !
13:46Ouais !
13:48Tu t'arrêtes à foutre, Julien !
13:50Pas d'aliment !
13:52Pas d'aliment !
13:54Il est là !
14:00Julien !
14:06Je crois qu'il est bourré de foudre, Monsieur !
14:08Tous en guillard !
14:14Commandez !
14:20Jouard, Monsieur ! Bravo !
14:24Commandez !
14:30Ça me rappelle la Rochelle !
14:36C'est parti !
14:44C'est parti !
14:48Victoire, Monsieur !
15:00Allez, en route, Guillaume !
15:06Chevalier Ritchie !
15:07J'ai eu l'honneur de servir sous vos ordres à la Rochelle, Monsieur !
15:08Chevalier Ritchie !
15:10J'ai eu l'honneur de servir sous vos ordres à la Rochelle, Monsieur !
15:12Chevalier Tempête !
15:14Je me souviens fort bien de vous, Monsieur !
15:16On m'avait dit qu'un boulet vous avait fracassé la tête !
15:18Il s'en est fallu d'un cheveu, Monsieur !
15:20J'ai eu l'honneur de servir sous vos ordres à la Rochelle, Monsieur !
15:22Chevalier Tempête !
15:24Je me souviens fort bien de vous, Monsieur !
15:26On m'avait dit qu'un boulet vous avait fracassé la tête !
15:28Il s'en est fallu d'un cheveu, Monsieur !
15:30J'ai mis six mois à ressusciter !
15:32J'en suis heureux pour vous, Monsieur !
15:33J'étais praché de vous savoir des façons !
15:34Ce sera pour une autre fois, Monsieur !
15:36Vous pouvez disposer, Fla, je vous remercie, hein !
15:37C'est maintenant votre message, vite !
15:42Quel message ?
15:43Celui que vous m'apportez de la part du duveu de la force !
15:45Je ne comprends pas, Monsieur !
15:46Je ne suis pas touché de vous en Son演 !
15:48Je sais bien !
15:49Je ne suis pas le message !
15:50Je sais pas, Monsieur !
15:51Chevalier Tempête !
15:52Je me souviens fort bien de vous, Monsieur !
15:54On m'avait dit qu'un boulet vous avait fracassé la tête !
15:57Il s'en est fallu d'un cheveu, Monsieur !
15:58J'ai mis six mois à ressusciter !
16:00J'en suis heureux pour vous, Monsieur !
16:02J'étais pâché de vous savoir des façons !
16:04Je ne comprends pas, monsieur. Je ne suis porteur d'aucun message.
16:07Je n'ai pas vu monsieur le duc de la force. J'arrive par la Suisse.
16:10En fait, qu'est-ce que vous dites ?
16:12Rien n'est plus lugubre pour moi que l'inaction.
16:14Le bruit de vos exploits en plissant le repentir, j'ai décidé d'y venir prendre ma modeste part, c'est tout.
16:18Si du moins, vous avez la volonté de m'accueillir.
16:21Et c'est pour me dire ça que vous avez parcouru des centaines de lieux, mis le camp espagnol en ébullition.
16:27Vous m'avez fait gaspiller ma poutre.
16:28J'aurais souhaité une arrivée plus discrète, mais ces espagnols ont le goût du fast.
16:31Quant à votre pouls, ne vous inquiétez pas. J'ai noté en passant l'endroit de leur réserve, j'irai en chercher quand il vous plaira.
16:36Il ne s'agit pas de galopards d'ici, monsieur, ni de tournois.
16:40Il s'agit de se faire tuer le plus tard possible.
16:43Et sans le moindre panache.
16:44Les circonstances ici sont telles qu'à la moindre incartade, je me devrais d'être impitoyable.
16:49Est-ce clair ?
16:50Parfaitement clair.
16:52On va vous montrer vos quartiers. Vous prendrez ceux de Narbonne, tué hier.
16:56Bien, monsieur.
16:58Vous prendrez vos ordres du capitaine Kleist.
17:01Le capitaine Kleist est un mercenaire, monsieur.
17:03Sachez, monsieur, que je préfère de beaucoup ces mercenaires que vous semblez dédaignés,
17:07qui se battent pour de l'argent, ou gentils hommes comme vous qui se battent pour la gloire.
17:12Les premiers se battent sérieusement, sans témérité inutile. Ils sont efficaces.
17:17Les autres font bon marché de leur vie et de celles des autres, ce sont des amateurs, normes autres genres.
17:22Votre tête est tenue d'une main de fer.
17:23Vous ne pouvez pas dire.
17:25Plain !
17:30Venez conduire le chevalier Ritchie à la casemade de Narbonne, qu'il remplace.
17:35À vos ordres, monsieur.
17:37Vous prendrez désormais vos instructions du capitaine Kleist.
17:39C'est ça.
17:53Voilà, ça fait de mes quartiers.
17:56Il faudra maintenant laisser la billot.
17:57Je ferais de mon mieux, monsieur. Regardez, il n'y a que des ruines.
17:59Tu as l'allemand en ville de procurer le nécessaire.
18:01Mais quel ? Tu es bien qu'à ça ?
18:02Pour pauvre, François. Mais où te crois-tu ?
18:04La ville est dans le même état. Il n'y a pas une maison debout.
18:07Et les habitants, où lâchent-ils ?
18:08Dans les caves, quand il y en a.
18:09Vous avez l'étoile. Derrière un banc de mur, comme nous.
18:14Si tu es venu ici pour t'amuser, tu t'es trompé.
18:21Quels sont-ils-vous-t-on ici ?
18:22Comment ?
18:23Je te demande à quelle heure on s'ouvre.
18:24Qu'est-ce que je dis de si drôle ?
18:25Non, pardonne-moi, mais ta question était tellement imprévue que ça m'a créé un choc.
18:31Oui, évidemment.
18:31Pour toi qui arrives du dehors, elle paraît toute simple.
18:35Mais pour nous qui vivons ici depuis des mois, elle semble si cocasse.
18:38Je ne pensais pas être si comique.
18:41Mais enfin, François.
18:43Renaissance sur Terre.
18:45Regarde autour de toi.
18:46Avec quoi voudrais-tu que nous soupions, je te le demande ?
18:48Vous manquez de vivre.
18:50De vivre, d'eau, de remède, de tout.
18:55Depuis deux mois, nous sommes à l'admiration.
18:58À partir de demain, au quart.
18:59Ensuite, tu nous sentes encore là ?
19:05Tel que je connaîtra, s'il est possible qu'il nous fasse vous entre-dévorer pour tenir quelques jours de plus.
19:11Mais tu me demandes quand on soupe ?
19:14Mais jamais ! Il n'en est pas question.
19:16Sauf en rêve.
19:17Mon ami, fais-toi tout de suite à cette idée.
19:22Sans quoi, tu risques de sombrer à bref délai dans l'hypocondrie.
19:25Et ce qui serait plus grave, dans la dyspepsie.
19:29Sousse ton pouce, François.
19:30Sousse ton pouce, mon garçon.
19:32Sousse ton pouce comme si tu étais un marmot.
19:34C'est un excellent remède contre la faim.
19:36Et je te le recommande.
19:39Surtout ce que je suis en état de t'offrir pour ce soir.
19:41Vous en êtes là ?
19:44Exactement.
19:46Mais enfin, c'est insensé !
19:47Une rencontre de vivre en place !
19:49Pourquoi ne pas faire une sortie pour aller en chercher ?
19:50Mais demandez-toi, Aras !
19:52Vous préférez laisser mourir vos blessés, fauteurs mèdes,
19:54plutôt que de risquer quelques vies en plus.
19:58C'est un scandale.
19:59Et ça, je ne me supporterai pas !
20:00François !
20:03Si j'ai un conseil à te donner, c'est de te tenir tranquille.
20:07Toi, Aras interdit toute sortie.
20:09Et désobéir à ses ordres équivaut à un arrêt de mort.
20:11Allez, c'est l'heure de la ronde.
20:15Ce que tu peux faire de mieux, c'est dormir.
20:17Tu dois en avoir besoin.
20:19Allez, bon soir.
20:20À demain, Henri.
20:25Ah, monsieur, mais quelle idée avez-vous eu de venir nous échouer dans cette ménagerie ?
20:29Non, c'est vrai, les boulets, on s'y habitue.
20:31Mais la famine, monsieur, la famine !
20:33Je sens déjà mon estomac qui s'engloque.
20:34Ne t'inquiète pas, Guillaume.
20:35Demain, tu me souperas.
20:36Et magnifiquement.
20:37Ah oui, et comment ferez-vous ?
20:38Vous n'avez pas des ailes pour franchir les lignes espagnoles ?
20:41Vous ne comptez pas recommencer la petite cavalcade d'aujourd'hui, non ?
20:46Elle va dormir.
20:49Et laisse-moi ruminer mon idée.
20:50Ah...
20:50Ah...
20:51Ah...
20:52Ah...
20:53Ah...
21:02Ah...
21:04Ah!
21:04Ah!
21:05C'est parti.
21:35C'est parti.
22:05C'est parti.
22:35C'est parti.
23:05C'est parti.
23:35C'est parti.
24:05C'est parti.

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