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Alain Chanfort
Europe 1
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il y a 5 mois
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00:00
Europe 1, le club de l'été.
00:03
Anissa Haddaddy.
00:05
Le club de l'été d'Alain Chanfort sur Europe 1.
00:07
Quel plaisir de recevoir Alain Chanfort jusqu'à 11h avec ce nouvel album L'Impermanence.
00:12
On va écouter Eclaircy sur le Jardin avant 11h.
00:14
L'équipe du club est là, Héloïse Goua, Gévis Clément Théruy, Sébastien Bordenave.
00:18
Et à 10h13, c'est l'heure de votre portrait sonore, Alain Chanfort.
00:21
On va vous passer des sons qui devraient vous rappeler des moments de votre vie.
00:25
Ah d'accord, je vois, je comprends.
00:30
Oui, Frédéric Chopin.
00:33
Ou bien, les nocturnes.
00:35
Ça vous rappelle quoi ?
00:36
Ça me rappelle mes leçons de piano quand j'étais enfant.
00:40
C'était un compositeur que j'affectionnais particulièrement.
00:44
Donc j'ai adoré Chopin et je l'adore toujours d'ailleurs.
00:47
Chopin, c'est les tout débuts, c'est vraiment là que vous commencez à toucher les premiers pianos.
00:50
Oui, ce n'était pas le sol, parce que j'étais aussi Mozart, Bach, Beethoven.
00:55
Mais vous commencez vraiment par le classique, du classique par la musique.
00:58
C'est celui que je préférais interpréter et celui qui m'émovait le plus.
01:04
Alors, vous êtes très ému, vous faites du piano avec un professeur de piano très classique.
01:09
Vous jouez du classique et puis un jour, vous allumez votre radio et vous entendez ça.
01:15
Par exemple, oui.
01:16
Le générique de Salut les copains sur Europe numéro 1.
01:21
Et vous dites qu'en entendant ce générique, en écoutant l'émission, il y a quelque chose qui va se passer.
01:24
Ça va changer beaucoup de choses dans votre rapport à la musique, c'est ça ?
01:26
Comme à toute ma génération.
01:28
C'était vraiment le moment qui nous était destiné.
01:32
Le moment où on rentrait de l'école et qu'on pouvait découvrir toutes les nouveautés.
01:37
surtout anglo-saxonnes, américaines, qui était vraiment la musique qui était destinée aux teenagers.
01:46
Après, les chanteurs français en faisaient des adaptations toute la période, ce qu'on appelait les yéyés.
01:51
Mais c'était principalement des musiques anglo-saxonnes et américaines.
01:55
Parce que quand vous commencez le piano tout petit comme ça, et que vous faites du classique avec votre professeur de musique,
02:00
vous imaginez quoi au départ ?
02:01
Est-ce que vous imaginez faire carrière dans la musique ?
02:03
Est-ce que vous voulez devenir chanteur ?
02:05
Non, j'étais juste heureux de faire de la musique, ça me plaisait.
02:09
Ça me permettait de me concentrer sur quelque chose, dans un univers un peu ouateux,
02:15
dans lequel je rêvassais, je me trouvais à ma place.
02:20
Mais je n'avais pas du tout de projection encore en tête.
02:24
Et j'ai continué à entretenir un rapport à la musique,
02:27
et tout ça m'a amené petit à petit à faire des rencontres, à évoluer, à avoir un cheminement.
02:34
Mais ce n'était pas du tout organisé à l'avance.
02:37
Oui, parce qu'il y a eu le tout début avec Chopin, Beethoven, Mozart, et puis il y a eu ça.
02:41
C'est un âge enfant, hein ?
02:49
C'est votre enfant, là ?
02:51
Vous avez quel âge, à ce moment-là ?
02:53
J'avais, je n'ai pas de bêtises, j'avais 16 ans.
02:56
Ah ouais ?
02:57
16 ans ?
02:58
C'est les modes, hein, c'est ça ?
02:59
C'était les modes, c'est ça.
03:00
Les modes, c'est quoi ? C'est votre tout premier groupe ?
03:02
Là, vous chantez « Je veux partir », c'est votre tout premier groupe, les modes ?
03:04
Non, il y en a eu un autre avant.
03:06
Ah oui, j'ai joué dans d'autres groupes avant, on jouait danser les gens le dimanche,
03:09
mais c'est un groupe que j'avais constitué avec un ami à moi qui appartenait au groupe précédent,
03:14
qui s'appelait Lémy Orators, cet ami s'appelait Alain Truffaut,
03:18
et on a créé ensemble les modes pour jouer une musique qui commençait à déferler un peu partout,
03:25
qui était le Rhythm & Blues, et donc voilà, on a créé un groupe pour jouer cette musique de Rhythm & Blues.
03:30
Non, et on sent l'inspiration quand même américaine, et on a écrit nos premières chansons à cette occasion-là.
03:37
Et vous ne vous appelez pas encore Alain Chanfort, sur les modes ?
03:39
Ah non, non, non, je m'appelle Alain Le Govique.
03:40
Rien du tout, je m'appelle Lémote.
03:42
Lémote, c'est tout vrai, on ne sait pas qui chante dans les modes, c'est le jeune Alain,
03:46
et puis on sait que vous allez changer de nom, alors tout ça vous l'avez raconté des dizaines de fois,
03:50
vous allez changer de nom, c'est Claude François qui va vous dire de changer de nom,
03:55
que Le Govique s'est trop marqué, que du coup vous allez devenir Chanfort.
03:58
Alors, il ouvre un dictionnaire, c'est ça pour choisir votre nom, Claude François ?
04:00
Oui, oui, oui, il ne savait pas trop comment il a réfléchi.
04:05
Oui, vous avez échappé au pire.
04:08
Et puis en plus, moi je n'avais pas du tout de notion, comment dire, d'ailleurs du temps que ça allait s'inscrire.
04:14
Moi je pensais que c'était un jeu, comme ça qu'il allait durer le temps du disque,
04:17
puis finalement, bon, voilà, on se cache derrière une espèce d'identité, comme ça,
04:22
et puis petit à petit, ça devient une seconde peau, je dirais.
04:25
Donc il y a eu Claude François, il y a eu Jacques Dutron,
04:29
Dutron d'abord, François après, Dick Rivers aussi entre-temps,
04:34
et puis en 79 arrive cet immense succès dans les oreilles des Français.
04:39
Bon, c'est pas un scoop si je dis aux éditeurs d'Europe 1, à l'équipe du Club de l'été,
04:53
que c'est Serge Gainsbourg qui est derrière tout ça,
04:56
et il y a eu du tronc, donc on le disait, Claude François, Dick Rivers, Serge Gainsbourg.
04:59
C'est Serge Gainsbourg qui vous a laissé le meilleur souvenir de toutes ces collaborations de l'époque ?
05:03
Non, non, pourquoi ? Pas plus que les autres, mais autant, je dirais presque.
05:08
C'est-à-dire que c'était des collaborations qui ont à chaque fois ouvert une porte différente.
05:15
Ça a été des étapes pour moi, tous ces gens,
05:17
et à chaque fois, avec une ouverture différente, avec un regard différent sur les choses.
05:23
Avec Serge, c'était quand même d'abord un esthète,
05:29
quelqu'un qui avait un parcours vraiment artistique, une démarche artistique.
05:36
Claude, c'était plus une démarche commerciale, j'irais, enfin bon, voilà.
05:40
Et puis, j'étais fier de cette collaboration, parce que c'est moi qui étais à l'eau devant de lui.
05:46
J'avais beaucoup d'admiration pour son écriture,
05:50
et j'ai eu la chance qu'il accepte qu'on travaille ensemble quelques temps,
05:53
donc on a fait presque trois albums ensemble.
05:54
C'était un vrai, oui, un passage ailleurs, encore, grâce à lui.
06:00
Manu Reva, 79, et puis ensuite la carrière d'Alain Chanfort,
06:04
pour arriver cette année à l'impermanence,
06:07
qui a été réédité le 6 décembre dernier.
06:09
On va en écouter un titre en intégralité,
06:12
avant 11h, éclaircie sur le jardin.
06:14
Et puis, dans un instant, on va aller se balader en Seine-Maritime.
06:16
Je crois que vous aimez beaucoup la Normandie, Alain Chanfort.
06:18
Vous allez voir, Gévin's a trouvé un endroit fabuleux,
06:23
que vous ne connaissez pas.
06:24
Il ne faut pas trop le dire, alors.
06:25
A tout de suite sur Europe 1.
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