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  • il y a 5 mois
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NFP à l'Assemblée nationale, est l'invitée de BFM Politique ce dimanche 6 juillet 2025.

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Transcription
00:00Merci d'être avec nous, vous êtes bien sûr BFM Politique, notre invitée ce matin,
00:03la patronne des députés de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot.
00:06Bienvenue, à mes côtés pour vous interroger, Amandine Attalaya, éditorialiste politique BFM TV,
00:12et Jules Pécnard de La Tribune Dimanche, notre partenaire pour cette émission.
00:16Alors on a de nombreux thèmes à évoquer avec vous, la politique étrangère évidemment,
00:20menée notamment par Donald Trump, la question, on le disait effectivement, du budget,
00:24la question de la sécurité également, sécurité écologique,
00:27qui justement se confronte parfois avec hier, cette mobilisation des opposants au chantier de l'autoroute A69,
00:35manifestation qui avait été interdite par la préfecture, en tout cas pas autorisée,
00:38et qui a dégénéré en fin de journée avec un affrontement avec les forces de l'ordre.
00:42Le préfet du Tarn a mis en avant ce que les forces de l'ordre ont pu retrouver justement,
00:46ce qui leur a été balancé dessus, on a vu des haches, des boules de pétanque,
00:51tout un certain nombre de choses qu'on ne voit pas normalement dans des manifestations qui se voudraient pacifiques.
00:55Est-ce que ce matin, vous condamnez ou pas ces agissements ?
01:00Écoutez, nous avons un problème dans notre pays, que nous avons vu à Sainte-Sauline,
01:04que nous avons vu dans les manifestations des Gilets jaunes avec des gens qui ont perdu leurs mains,
01:08leurs oeils en manifestant avec les Gilets jaunes,
01:12et maintenant à la 69, où le rapporteur spécial des Nations Unies pour les défenseurs de l'environnement
01:17est venu l'année dernière dire que la France était aujourd'hui le pire pays d'Europe
01:23sur la criminalisation des militants écologistes.
01:26Donc je crois que ce qui arrive dans notre pays doit nous interroger sur la manière
01:30dont est organisé justement le maintien des manifestations,
01:35avec des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs en Europe,
01:38et c'est ça que je crois qu'il faut condamner,
01:40avec une situation, je veux quand même le dire sur la 69,
01:43qui est ubuesque, puisque la 69, donc cette autoroute, pour que tout le monde comprenne,
01:48qui doit faire gagner seulement 15 minutes de temps en artificialisant,
01:52c'est-à-dire en bétonnant, 360 hectares de terres agricoles et de terres naturelles,
01:57donc qui sont complètement à l'encontre des objectifs écologiques que doit se donner notre pays,
02:02eh bien cette autoroute a été jugée illégale par la justice,
02:06avec un tribunal qui a ensuite dit que le chantier pouvait reprendre,
02:10mais en ne jugeant pas sur le fond,
02:11avec toujours une décision qui dit que c'est illégal,
02:14donc il faut faire respecter l'état de droit,
02:16et que le tribunal d'appel de Toulouse puisse statuer immédiatement sur le fond.
02:19– Ce sera avant la fin de l'année, effectivement, cet examen,
02:21mais je repense ce que vous disiez, Mathilde Panot,
02:24donc ce matin, vous condamnez l'action des forces de l'ordre,
02:27vous ne condamnez pas les manifestants qui leur ont jeté des boules de pétanque,
02:32des haches, on va voir ce que le préfet, notamment du Tarn, a mis en avant,
02:36vous ne condamnez pas l'action de ces militants ?
02:38– Non, je condamne l'action d'un gouvernement qui pousse, justement,
02:41à ce qu'il y ait des affrontements extrêmement violents,
02:44comme on l'avait vu à Sainte-Sauline,
02:45avec 4000 grenades qui avaient été lancées,
02:49notamment des rapports des institutions internationales
02:51qui montrent que les secours ont été empêchés,
02:53et je vais vous dire, nous, nous sommes toujours du côté
02:55de ceux qui manifestent pacifiquement.
02:58– Non, parce que c'est une manifestation qui, normalement,
03:00n'était pas autorisée, sauf sur un espace privé
03:04autour d'un château prêté par un propriétaire.
03:07– Alors, pourquoi est-ce que ça pousse à des affrontements ?
03:10D'abord, je le dis, il n'y a qu'en France qu'on voit cela,
03:13et je veux d'abord dire que l'immense majorité des manifestants
03:16qui manifestaient contre la 69
03:18étaient des manifestants absolument pacifiques.
03:21Pourquoi est-ce qu'ils poussent à ça ?
03:22Ils n'autorisent pas la manifestation,
03:24ils ne mettent pas en place ce qu'il faut
03:25pour qu'ensuite, la manifestation puisse bien se dérouler,
03:29et on voit maintenant, trop souvent dans notre pays,
03:32des affrontements qui tournent,
03:33y compris à des drames qui auraient pu être mortels.
03:36– Forcément, quand on voit ce petit rail,
03:37Mathilde Panot, tout ce qui est...
03:38– Non, mais je vais aller jusqu'au bout.
03:39Pourquoi est-ce que c'est grave ?
03:40– Ils ne peuvent pas croire que ces manifestants
03:41veulent être pacifistes.
03:43– Oui, mais l'immense majorité, si, si, est pacifiste.
03:45D'ailleurs, tous vos confrères l'ont dit
03:47lorsqu'ils ont fait le report sur...
03:49– Alors, Mathilde Panot, c'était peut-être pas le cas de tous,
03:50mais regardez, juste ces images qui ont été publiées
03:53par le préfet du Tarn hier.
03:55Quand on voit des...
03:56Alors, voilà, les casques.
03:58On voit aussi des paires de ciseaux.
04:00On voit sur d'autres images des haches, des boules de pétanque.
04:04– Des paires de ciseaux.
04:04– Non, mais des haches et des boules de pétanque.
04:06– Des paires de ciseaux.
04:06– Non, mais vous allez voir.
04:07D'abord, déjà, est-ce qu'on va manifester avec une paire de ciseaux ?
04:09Ça, je vous laisse libre de le savoir, mais des haches.
04:11– Écoutez...
04:11– Non, mais quand on voit des haches, des boules de pétanque,
04:13est-ce que c'est légitime d'aller balancer ça
04:15sur les forces de l'ordre, oui ou non ?
04:16– Mais certainement pas, certainement pas.
04:18Mais encore une fois, il y a un problème
04:20avec la manière dont le gouvernement est en train de gérer ce dossier-là.
04:23– Est-ce que vous apportez, oui ou non,
04:25votre soutien aux forces de l'ordre ?
04:26– J'apporte mon soutien à tous ceux qui sont victimes de violences.
04:30Et ce ne sont pas seulement les forces de l'ordre.
04:32Michel Force, le rapporteur spécial de l'ONU,
04:34parle de privation de sommeil.
04:36– Mais dans ce qui s'est passé hier.
04:37– Je condamne les ordres qui sont donnés par un gouvernement
04:39qui ne fait que la politique du fait accompli.
04:42Est-ce que vous vous rappelez du contournement autoroutier de Strasbourg ?
04:46Le contournement autoroutier de Strasbourg,
04:47il y a eu des manifestations partout
04:49pour empêcher que ce contournement autoroutier puisse être construit.
04:52Qu'a dit la justice ?
04:54La justice a dit que ce contournement autoroutier était illégal,
04:57ne respectait pas les lois françaises.
04:59Problème, l'autoroute avait déjà été construite.
05:01C'est ce qui est en train de se passer sur la 69.
05:03Donc moi je veux bien, monsieur Daré,
05:05que vous m'expliquez,
05:06moi je suis prête à condamner toutes les violences,
05:08nous n'avons jamais prôné la violence.
05:09– Donc vous condamnez les violences d'hier ?
05:10– Oui, si vous voulez, je condamne toutes les violences.
05:13Mais moi je dis, ceux qui sont responsables de la violence,
05:15c'est un gouvernement qui joue avec le fait accompli
05:18et qui est complètement à rebours de l'urgence écologique.
05:21– Mais vous disiez que le gouvernement ne met pas en place
05:25les conditions pour que la manifestation se déroule dans le calme.
05:28– Tout à fait.
05:29– Vous pensez sérieusement que si ces conditions avaient été réunies,
05:32d'ailleurs qu'elles sont-elles,
05:33il n'y aurait pas eu de manifestants
05:35qui auraient amené des objets aussi dangereux ?
05:38Vous pensez que…
05:39– Je ne sais pas, vous pensez que par exemple,
05:42je ne sais pas, en Allemagne, en Suisse,
05:44dans d'autres pays, il n'y a pas des manifestants
05:46qui amènent des choses dangereuses ?
05:47Pourquoi ça ne dégénère pas comme ça ?
05:49Pourquoi ?
05:50Peut-être parce que les ordres ne sont pas les mêmes.
05:52Peut-être parce que la manière de faire à la fois,
05:55par exemple, des sommations.
05:56Par exemple, en Allemagne,
05:57vous avez des camions qui font des sommations
06:00que tout le monde entend.
06:02Bon, par exemple, ça c'est des choses qui sont intéressantes.
06:04Pourquoi est-ce que la France ne participe pas
06:06au groupe dans lequel participent 12 pays européens
06:08sur la manière dont on gère pacifiquement une manifestation ?
06:11Qui est un groupe au niveau européen
06:13qui explique des choses avec notamment des sociologues
06:15qui sont des choses très claires.
06:17Par exemple, qu'une foule est naturellement solidaire entre elles.
06:20Et donc, si vous parlez à un seul individu
06:22ou que vous chargez comme cela,
06:23eh bien, ça amène à des choses qui sont extrêmement graves.
06:26Vous faites souvent des manifestations ?
06:29Très souvent.
06:30Est-ce que vous allez dans une manifestation
06:31avec une hache ou des boules de pétanque ?
06:33Mais non, mais non.
06:34Je ne vais pas en manifestation avec une hache et une boule de pétanque.
06:37Vous voulez que je vous le dise ?
06:38Je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on vienne
06:39avec des haches et des boules de pétanque.
06:41Voilà.
06:42C'est clair, ça mérite d'être clair.
06:43Est-ce que vous pensez néanmoins
06:44que la défense de l'écologie dans les années à venir
06:46passera par de la désobéissance civile ?
06:49Est-ce que vous l'encouragez, même cette désobéissance civile,
06:53comme une forme de combat
06:54contre ce que l'État voudrait faire aujourd'hui ?
06:56Oui, je pense que ça passera par de la désobéissance civile.
06:59Et je veux dire que là, nous sommes comme d'habitude
07:01en train de parler des soi-disant violences.
07:03Vous avez parlé de barbares tout à l'heure,
07:05ou je ne sais plus quel mot.
07:05C'est bien mon plan.
07:06Oui, oui, ministre de l'Intérieur
07:08qui parlait d'éco-terroristes à l'époque, etc.
07:10Ça, c'était Gérald Berman.
07:11Qui a tenté de soulever, de dissoudre les soulèvements de la terre.
07:13Je n'ai jamais vu dans notre pays
07:14de tenter de dissoudre un mouvement écologiste.
07:17Ce qui, fort heureusement, a été cassé par la justice.
07:20Mais il faut quand même réaliser
07:22que ce dont nous devrions tous parler,
07:24y compris sur ce plateau,
07:25c'est que les scientifiques alertent depuis des années,
07:28mais notamment depuis dix jours,
07:29sur le fait que le plus 1,5 degré de réchauffement
07:32est désormais inéluctable.
07:34Qui était l'objectif donné aux accords de Paris.
07:38Et qu'on parle pour 2040
07:40de plus 4 degrés.
07:42Voilà ce dont on est en train de parler.
07:44Je veux dire, c'est la question de savoir
07:46si nous gardons un écosystème compatible avec la vie humaine.
07:47Mais est-ce que l'action des manifestants
07:49que nous avons vus hier s'affronter avec les forces de l'ordre
07:51est à vos yeux légitime ou non ?
07:53Moi, je soutiens pleinement et entièrement
07:55ceux qui ont manifesté hier, je le redis,
07:57à leur immense majorité pacifiquement
07:59et qui tentent par tous les moyens
08:01d'empêcher une autoroute qui n'a aucun sens.
08:04Qui n'a aucun sens,
08:05qui n'a aucune utilité
08:06et qui va encore bétonner des terres agricoles.
08:09Alors que vous avez vu ce qu'ont fait
08:10les pluies diluviennes il y a quelques jours
08:12avec deux morts dans notre pays
08:14et que cela ne va pas s'arrêter.
08:15Pour vous, c'était des militants écologistes
08:17ou des casseurs ?
08:18Moi, je ne sais pas.
08:19Dans chaque manifestation,
08:20vous avez des gens qui tentent d'aller à l'affrontement
08:22avec les forces de l'ordre.
08:22Regardez ce que dit Bruno Retailleau.
08:23Et dans tous les pays,
08:25on arrive à faire en sorte de séparer
08:27ceux qui sont là pour peut-être casser
08:29et ceux qui manifestent avec des revendications très fortes.
08:30Bruno Retailleau explique à ses yeux
08:31que ce ne sont pas des militants de la cause écologique
08:33mais des groupes de barbares sans limite.
08:38Non mais il faut arrêter en fait.
08:40Il faut arrêter.
08:41C'est scandaleux en fait
08:42de toujours aller vers une escalade comme ça.
08:44Parce que qu'est-ce qu'on cherche à faire en faisant cela ?
08:47On cherche à discréditer les milliers de personnes
08:49qui manifestent et qui revendiquent
08:51pour dire qu'il n'est pas possible dans notre pays
08:53d'être toujours sur la politique du fait accompli.
08:56Je ne sais pas si vous réalisez ce que ça veut dire.
08:58On vient de vivre un épisode caniculaire.
09:00Dans cet épisode caniculaire,
09:02il y a chaque année des milliers de personnes
09:04qui meurent du fait de la canicule.
09:05On y va voir dans quelques instants.
09:06Vous avez un plan avec 13 propositions spéciales.
09:10Alors on voit ce qui s'est passé hier.
09:11C'est la question de la sécurité,
09:12aussi de la sécurité du quotidien.
09:14Ce matin, le gouvernement,
09:15par la voix du ministre
09:16qui est à côté de Bruno Rotaillou,
09:19qui est du ministre délégué à l'intérieur
09:20qui s'appelle François-Noël Buffet,
09:22dévoile des propositions
09:23pour la police municipale.
09:24Très concrètement, le gouvernement
09:25veut donner plus de pouvoir
09:27à cette police municipale.
09:28Demain, si ce qu'il souhaite est adopté,
09:30les policiers municipaux
09:31pourront fouiller le véhicule,
09:33ouvrir les coffres,
09:33saisir les objets dangereux.
09:35Il souhaite aussi que les policiers municipaux
09:36puissent par exemple dresser des amendes
09:38pour ce qui relève effectivement
09:39de l'aspect délictuel,
09:41par exemple les stupéfiants.
09:42Est-ce que c'est une bonne chose ?
09:43Est-ce que vous voterez ces mesures ?
09:45Certainement pas.
09:45Et je vais vous dire,
09:46ça va même être l'objet
09:47dans nos campagnes municipales
09:49de dire que nous ne voulons pas
09:50de police du maire,
09:52mais que nous voulons
09:53une police républicaine
09:54qui est un service public
09:55pour les citoyens et les citoyennes.
09:58Pourquoi vous votez pas ça ?
09:59Parce que ce sont des ruptures d'égalité.
10:00Et nous, nous voulons
10:01que la police municipale
10:02soit réintégrée dans la police nationale
10:04avec une police de proximité.
10:06Je rappelle que la sécurité
10:08est une prérogative de l'État,
10:10une prérogative républicaine
10:11qui revient à l'État.
10:13Et donc, nous ne sommes pas d'accord
10:14avec le fait qu'ici et là,
10:16il y ait des polices municipales
10:17qui en sont en plus fortement armées
10:19et qui coûtent extrêmement cher
10:20aux collectivités
10:21au détriment de d'autres politiques,
10:23notamment de politiques sociales.
10:25C'est-à-dire que vous souhaitez, vous,
10:26que les polices municipales soient
10:28à rebours de ce qui se passe en ce moment,
10:29elles sont de plus en plus armées,
10:30soient désarmées ?
10:32Je pense qu'une police municipale
10:34de proximité n'a pas besoin
10:35d'être armée, effectivement.
10:36Et c'est le sens
10:37de ce que nous avions dit
10:38sur le fait de refonder
10:39la police de la cave au grenier.
10:41Lorsque vous faites
10:42une police de proximité
10:43en allant discuter
10:45avec les commerçants,
10:46en allant faire de la médiation
10:47à des endroits,
10:48en allant arrêter, effectivement,
10:51un flagrant délit
10:52à des moments sur des choses,
10:53eh bien, d'abord,
10:54il faut avoir la formation
10:55d'un policier national.
10:57Et parce que vous savez
10:58qu'ils n'ont pas les mêmes formations
10:59et que, du coup,
11:00ça crée des inégalités
11:01de traitement entre les citoyens,
11:02ça, c'est la première chose.
11:04Et la deuxième chose,
11:05oui, je pense qu'ils n'ont pas
11:05besoin d'être armés.
11:06Et vous savez que leurs missions
11:07sont de plus en plus complexes,
11:09notamment la lutte
11:10contre une criminalité plus forte,
11:12contre une délinquance plus forte,
11:14contre des trafics de drogue
11:14qui se développent
11:15dans des petites villes,
11:16dans des villes moyennes.
11:17Comment est-ce qu'ils font
11:18s'ils sont désarmés,
11:19ces policiers municipaux ?
11:20Ils sont un peu seuls au monde
11:21dans ce cas-là ?
11:22Non, puisqu'ils sont réintégrés
11:23dans la police nationale,
11:25je viens de le dire.
11:25Mais néanmoins non armés,
11:27de vos voeux ?
11:28Pour la police de proximité,
11:29là, je parle.
11:30Ça ne veut pas dire
11:30qu'il n'y a pas une police nationale
11:32qui n'est pas armée.
11:33Mais sur les propositions
11:34très concrètes qui sont évoquées...
11:35Mais une police de proximité,
11:35à quoi ça sert ?
11:36À une police de proximité,
11:37ça sert, et d'ailleurs,
11:38ça a existé dans notre pays,
11:40ça a fonctionné extrêmement bien,
11:41et nous regrettons
11:42qu'elle ait été démantelée.
11:43La police de proximité
11:44sert à créer du lien
11:45avec les habitants
11:47et justement à pouvoir,
11:50par exemple,
11:51investiguer sur des choses
11:52avec des habitants
11:53qui vous disent des choses.
11:54Donc, d'être un service public.
11:55Vous savez qu'en Espagne,
11:56par exemple,
11:56le service public de la police
11:58est souvent contrôlé
12:00par les habitants eux-mêmes.
12:01C'est-à-dire qu'il y a
12:01des réunions avec les habitants,
12:03donc on remet le fait
12:04que ça soit un service public,
12:05avec des habitants
12:06qui peuvent faire un retour
12:07sur ce qui se passe
12:08avec la police
12:08et qui recréent
12:09des liens de confiance.
12:11Le problème que nous avons
12:12dans notre pays,
12:12c'est qu'il y a un lien de confiance
12:14qui est brisé avec la police.
12:15Au-delà du lien...
12:16Vous parlez du lien de confiance,
12:17là, vous parlez
12:17de la campagne des municipales.
12:18Vous pensez vraiment
12:19que c'est ce qu'une majorité
12:21d'électeurs français veulent,
12:22c'est-à-dire
12:22une police de proximité.
12:23des armées,
12:25vous pensez que c'est audible,
12:26ça, aujourd'hui ?
12:26Je pense que, oui,
12:27la majorité des citoyens...
12:28Vu les chiffres de la criminalité,
12:30de la petite délinquance...
12:30Je peux répondre ?
12:31Oui, bien sûr, bien sûr.
12:32Je pense que la majorité
12:33des citoyens de ce pays
12:34veulent avoir le droit
12:34à la sûreté
12:35et faire croire
12:37avec des choses populistes
12:39comme la police municipale
12:40ou le nombre
12:41de camarades de surveillance
12:42qu'on met partout
12:42dont personne n'a jamais réussi
12:44à prouver,
12:44prouvez-moi le contraire,
12:45qu'elles ont une efficacité.
12:47Eh bien, cela ne réglera rien.
12:49Donc, si elles font...
12:50Elles ont une efficacité,
12:50par exemple,
12:50lors des rodéos urbains,
12:52les policiers les réclament.
12:54Beaucoup de mères
12:54les mettent en place.
12:54Ça s'appelle la police de proximité.
12:56Quant au trafic de drogue
12:57dont vous parliez tout à l'heure,
12:58nous nous sommes opposés
12:59très fortement
13:00à la réforme
13:01de la police judiciaire
13:02qui a été faite
13:03par Darmanin
13:04et nous, nous redisons
13:05que la première des choses
13:06qu'il faut faire,
13:07c'est s'attaquer
13:07à la tête des réseaux
13:08et notamment avoir
13:09des policiers d'investigation
13:11sur la question de la drogue.
13:12Mais Mathilde Dopaneau,
13:12au-delà même de l'armement,
13:13pourquoi ça vous pose problème
13:15que demain,
13:15les policiers municipaux
13:16puissent éventuellement
13:20parce que, je vous le dis,
13:22je ne suis pas favorable
13:23à une police municipale
13:24où dans une ville,
13:25il y aura une police municipale
13:26avec des règles,
13:27dans une autre police municipale
13:28avec des règles
13:29et dans une troisième,
13:30il n'y aura pas
13:30de police municipale.
13:32Moi, je redis
13:33que la police
13:34est une prérogative de l'État
13:35et que donc,
13:36nous, nous sommes
13:37pour la police nationale
13:38qui doit être renforcée
13:39par ailleurs dans ses effectifs.
13:40Et alors, très concrètement,
13:41les municipales sont
13:42dans moins d'un an.
13:43Est-ce que ça veut dire
13:43que dans toutes les communes
13:44où demain,
13:45un maire de la France insoumise
13:46serait élu,
13:48il n'y aura plus
13:49de police municipale
13:50ou en tout cas,
13:51la police municipale
13:52ne sera soit pas armée
13:53si elle ne l'est pas,
13:54soit désarmée
13:55si elle l'est jusqu'à maintenant ?
13:56Oui, ça fait partie
13:57de notre programme
13:58et encore une fois,
14:00nous, dans notre programme,
14:01nous avons mis
14:02sur les programmes de rupture
14:03un certain nombre
14:04de points clés.
14:05Notamment, nous voulons mettre
14:06des référendums
14:07d'initiatives citoyennes
14:08à l'échelle des municipalités.
14:10Nous voulons avoir,
14:10par exemple,
14:11la cantine gratuite
14:12alors que de plus en plus
14:13d'enfants,
14:14c'est le seul repas
14:15qu'ils vont pouvoir manger
14:16à ce moment-là
14:17ou encore dire
14:18que nous ne voulons pas
14:18que l'eau, par exemple,
14:19soit en délégation
14:20de services au privé
14:21avec des multinationales
14:23comme Veolia et d'autres
14:24et qu'elle soit gérée
14:25en régie publique de l'eau.
14:25Mais sur cette question
14:26de la police municipale,
14:27c'est-à-dire que vous dites
14:28aux habitants de communes
14:29qui nous écoutent
14:30qui peut-être demain
14:30auront une liste
14:31à les filles
14:31dans leur municipalité,
14:33dans leur ville,
14:34si vous élisez
14:35un maire de la France insoumise,
14:36nous désarmerons
14:37la police municipale
14:38de votre ville
14:38si elle est armée ?
14:39Oui.
14:41Oui.
14:43Et nous nous battrons
14:44pour qu'au niveau national,
14:45ils soient réintégrés
14:46dans la police nationale
14:47avec de la police de proximité.
14:49Et vous enlèverez
14:50les caméras de vidéosurveillance
14:51aussi dans les villes
14:52où vous seriez élus
14:53où il y aurait des caméras ?
14:54Écoutez, quand on arrivera
14:55et qu'il y a, vous savez,
14:56un certain nombre d'agents
14:57qui sont là de police municipale,
14:58on ne va pas les faire disparaître
14:59du jour au lendemain
14:59ni leur enlever leur travail
15:01du jour au lendemain
15:01pour se faire pour l'intégration.
15:03Et quant aux caméras de surveillance,
15:04là aussi, il faut voir
15:04dans le cadre des contrats,
15:06mais moi, je le redis,
15:07je ne suis pas favorable
15:07à ce qu'on mette
15:08des caméras de surveillance partout
15:09qui n'ont, encore une fois,
15:11jamais prouvé leur utilité.
15:12Donc, il y aura un plan
15:13pour enlever les caméras
15:14de vidéosurveillance
15:14dans les villes
15:15où la France Insoumise serait élue.
15:16Oui, mais en fait,
15:18ne faites pas semblant
15:19que c'est extrêmement choquant
15:21de proposer ça.
15:22Je vais vous dire,
15:23tous ceux qui ont mis
15:24de la police municipale à Touva,
15:25qui l'ont surarmé à Touva
15:26et qui ont mis
15:27des caméras de surveillance,
15:28qu'est-ce que ça a créé ?
15:30Qu'est-ce que ça a créé ?
15:32Vous ne faites que de dire
15:33que la situation sécuritaire
15:35est catastrophique.
15:36Donc, ce ne sont pas des solutions.
15:37Ce ne sont pas des solutions.
15:38Une partie de l'électorat populaire
15:39qui votait à gauche,
15:40une partie de l'électorat populaire
15:41qui votait à gauche
15:42est partie au Rassemblement national
15:43pour davantage,
15:45positifiquement,
15:45de mesures sur la sécurité.
15:46Ça, c'est bidon.
15:47Non, non, ce n'est pas un fait.
15:49Et pour le coup,
15:50vous pouvez lire, par exemple,
15:51Piketty et KG
15:51qui montrent que l'électorat
15:53est beaucoup plus populaire,
15:54par exemple,
15:55pour Jean-Luc Mélenchon
15:56que pour Marine Le Pen.
15:57Mais bon, passons là-dessus.
15:58Mais ce que je suis en train de dire,
15:59c'est que toutes les mêmes solutions
16:01qui sont toujours de dire
16:02nous allons faire une surenchère,
16:04nous allons faire
16:04des grandes opérations place nette,
16:06Tout cela est un échec patent.
16:08Et donc, la question qui est posée,
16:09c'est comment on s'y prend ?
16:11Parce qu'effectivement,
16:11tout le monde a le droit
16:12à la sûreté dans notre pays.
16:13Eh bien, par exemple,
16:15dans le droit à la sûreté,
16:16il y a la question de la prévention.
16:18N'êtes-vous pas choqués
16:19que partout dans des départements,
16:21on enlève ceux qui, justement,
16:23étaient les médiateurs de rue,
16:25faisaient de la prévention
16:26pour suivre des familles
16:27à qui on enlève des moyens
16:28les uns après les autres ?
16:29Ne réfléchissez-vous pas
16:31sur le fait que les associations
16:32sont en train d'être
16:34complètement asséchées financièrement
16:35et que, du coup,
16:36on se retrouve dans une situation
16:38où il n'y a plus les associations
16:40qui faisaient à la fois
16:41du lien social,
16:41de la prévention à des endroits.
16:43Eh bien, c'est tout ça
16:44qu'il faut reconstruire
16:45pour pouvoir faire en sorte
16:46d'avoir un vrai droit à la sûreté.
16:47Cet aspect municipal,
16:47on l'a vu,
16:48est très important aussi
16:48dans la gestion de l'urgence climatique.
16:50On l'a vu cette semaine
16:51avec la canicule
16:52qui a touché la France.
16:53Et vous faites partie
16:53de ceux qui se sont montrés
16:54très critiques
16:55avec la gestion du gouvernement.
16:56Oui, alors,
16:57il va y avoir peut-être...
16:58On nous annonce
16:59une troisième vague de chaleur
17:01dans les prochains jours.
17:02Au pic de la précédente,
17:0484 départements
17:05étaient en vigilance orange.
17:07C'est record.
17:08D'abord, question simple.
17:10La réponse gouvernementale
17:11à cette canicule,
17:13donc, 2025,
17:14quelle a été-t-elle,
17:15d'après vous ?
17:15Est-ce que vous avez trouvé
17:16le gouvernement à la hauteur ?
17:17Non, elle est catastrophique
17:19et il y a une responsabilité.
17:20Aujourd'hui,
17:20ce n'est pas la chaleur qui tue,
17:21c'est l'inaction climatique qui tue.
17:23Et je rappelle
17:23qu'Emmanuel Macron
17:24a été condamné
17:25deux fois pour inaction climatique.
17:27Il a été condamné
17:28pour effondrement du vivant
17:30et multiple fois condamné
17:32sur la qualité de l'air.
17:34Je vais vous dire,
17:34quand vous voyez
17:35le nombre d'écoles
17:36qui ferment, par exemple,
17:37on doit se poser des questions
17:38pour savoir
17:38pourquoi la France
17:39n'est pas prête
17:40à affronter ces épisodes
17:41de chaleur
17:42qui vont se multiplier.
17:44Nous étions
17:44à la 51e vague de chaleur
17:46depuis 1945,
17:48depuis la frégure.
17:49Qu'est-ce qu'il faut faire ?
17:50Deux tiers se trouvent
17:51après 2000.
17:51Donc, on sait
17:51que ça va se multiplier.
17:53Nous, nous avons proposé
17:54un plan canicule.
17:55Dans ce plan canicule,
17:56il y a à la fois
17:56des mesures d'urgence,
17:57mais il y a aussi
17:57cinq propositions de loi
17:59que nous avons demandé
18:00à inscrire
18:01à la session extraordinaire
18:02de l'Assemblée nationale.
18:04Par exemple, dedans,
18:05il y a la demande
18:06d'avoir un congé canicule
18:07pour les parents
18:08lorsqu'ils doivent garder
18:09leurs enfants
18:10pour qu'ils puissent
18:10être payés
18:11même s'ils doivent garder
18:13les enfants.
18:14Il y a une adaptation,
18:15c'est une loi
18:15qui a été faite
18:16avec la loi
18:17pour le logement
18:18des défavorisés,
18:19une adaptation des logements,
18:21notamment à la question
18:22des bouilloires thermiques
18:23dont souffrent
18:2412 millions de personnes
18:25dans ce pays,
18:26ou encore une adaptation
18:27du code du travail
18:28aux chaleurs extrêmes
18:29puisque vous avez vu
18:30que par exemple
18:30lundi dernier,
18:31un homme de 35 ans
18:32est mort à Besançon
18:33sur un chantier
18:34et j'étais en train
18:35de discuter avec
18:36un travailleur
18:37sur le tarmac
18:38de l'aéroport
18:39qui me montrait
18:39que là où il travaillait,
18:41il faisait 46 degrés.
18:42Donc, il faut adapter
18:44le code du travail
18:45et nous, nous demandons
18:45à ce que ça soit inscrit
18:46à l'ordre du jour
18:47de l'Assemblée,
18:47ce sont des mesures d'urgence.
18:48Vous avez une réponse ?
18:50Alors, nous n'avons pas
18:50de réponse,
18:51mais je vais vous dire
18:51que la semaine prochaine,
18:52nous avons la loi simplification
18:53qui est une loi trumpiste
18:55qui vise à supprimer
18:56je ne sais combien d'agences
18:57atteindre au droit
18:58à l'environnement,
18:59au droit des travailleurs
19:00ou encore la loi pesticide
19:01qui va encore augmenter
19:03le nombre de cancers
19:04pédiatriques,
19:05notamment dans notre pays,
19:06le cancer qui n'est aujourd'hui
19:08plus une maladie
19:08mais une épidémie.
19:09Eh bien, à la place de ces textes,
19:11on devrait examiner
19:11ce que nous, nous proposons.
19:13Vous parliez justement
19:14de...
19:14Pour l'instant,
19:14nous n'avons pas de réponse.
19:15Vous évoquez il y a quelques instants
19:16justement la question
19:18de Donald Trump
19:18qui va recevoir cette semaine,
19:21demain, à la Maison-Branche,
19:22le Premier ministre israélien
19:23Benjamin Netanyahou
19:24espère-t-il pour annoncer
19:25un cessez-le-feu
19:27entre le Hamas et Israël ?
19:29Si c'est le cas,
19:30est-ce que vous direz
19:31merci et bravo Donald Trump ?
19:33Non, certainement pas.
19:35Certainement pas
19:35puisque si le génocide
19:37a cours depuis maintenant
19:3820 mois,
19:39c'est parce que les États-Unis
19:40ont choisi de continuer...
19:41Vous savez qu'il y a toujours
19:41une contestation du terme génocide ?
19:44Non, enfin,
19:44on ne va pas revenir là-dessus.
19:46Enfin, je veux dire,
19:47là, pour le coup,
19:48les instances internationales
19:49sont extrêmement claires dessus.
19:50Ça l'a fait maintenant
19:51depuis plus que janvier,
19:54donc c'est-à-dire
19:55plus qu'un an et demi
19:56que la Cour pénale internationale
19:58ait dit risque génocidaire
19:59qui s'est ensuite doublée
20:00d'une famine utilisée
20:02comme arme de guerre.
20:03Vous avez vu que chaque jour,
20:04encore hier,
20:05il y a 35 Palestiniens
20:06complètement désarmés
20:07qui venaient juste chercher
20:08à manger pour leur famille
20:10sur des points de distribution
20:11qui sont celles
20:13de la fondation soutenue
20:14à la fois par Israël
20:15et par les États-Unis.
20:16Si Donald Trump annonce
20:17demain un cessez-le-feu,
20:18est-ce que vous dites
20:18merci et bravo Donald Trump ?
20:19Non, je ne dis pas merci
20:20et bravo Donald Trump
20:21parce que cela fait 20 mois
20:22maintenant qu'un génocide
20:23est en cours
20:24avec une volonté
20:25de détruire entièrement
20:26le peuple palestinien.
20:28Et évidemment,
20:29je me réjouirai
20:30s'il y a un cessez-le-feu
20:31parce qu'il faut que
20:32l'horreur cesse à Gaza.
20:34Mais Donald Trump
20:35est celui qui par exemple
20:37demande instantanément
20:38depuis plusieurs mois
20:40à ce qu'il y ait
20:41un plan de déportation
20:42des Palestiniens de Gaza
20:44en demandant à la Jordanie
20:45et à l'Égypte
20:46de les accueillir.
20:47Et Netanyahou
20:48continue aussi
20:49dans cette optique-là.
20:50Et donc je crois
20:51que ce qu'il faut faire
20:52prévaloir aujourd'hui
20:53c'est le droit international
20:54et notamment
20:55qu'il y ait des sanctions
20:56contre Netanyahou
20:57et contre l'extrême droite
20:59israélienne.
21:00Donc je rappelle
21:01qu'on a un président
21:01de la République
21:02qui dit tout et n'importe quoi.
21:03il a d'abord dit
21:03qu'il souhaitait reconnaître
21:05l'État de Palestine
21:06depuis maintenant plus d'un an
21:07et il tergiverse toujours
21:09pour le faire.
21:10Et puis un président
21:10qui dit qu'il souhaite
21:12qu'il y ait
21:13une modification
21:13dans l'accord
21:14d'association
21:15entre l'Union européenne
21:16et Israël.
21:17L'Union européenne
21:17premier partenaire commercial
21:18d'Israël.
21:20Et cette semaine
21:21alors que nous présentions
21:22une résolution
21:23sur cette question
21:23et bien ses propres députés
21:25ont voté contre
21:26le fait juste
21:27de faire respecter
21:29le mandat d'arrêt
21:30de la Cour pénale internationale
21:31contre Netanyahou.
21:32Vous appelez au boycott
21:33des produits israéliens
21:33par exemple
21:34des entreprises israéliennes ?
21:34Bien sûr
21:35mais rendez-vous compte
21:36il y a eu 17 trains
21:37de sanctions
21:37contre Vladimir Poutine
21:39sur l'agression
21:40et les violations
21:41du droit international
21:42depuis maintenant
21:42trois ans en Ukraine
21:44qui doivent impérativement
21:45cesser.
21:4617 trains de sanctions
21:47combien il y en a-t-il eu
21:47contre Netanyahou ?
21:49Zéro.
21:50Zéro.
21:51Devant le premier génocide
21:52filmé en direct
21:53de l'histoire de l'humanité.
21:54Savez-vous contre qui
21:55se batte l'armée génocidaire
21:57de Netanyahou ?
21:58Contre des enfants.
21:59La moitié de la population
22:01de Gaza
22:01c'est des enfants
22:03dont nous sommes en train
22:04de parler.
22:05Des enfants qui meurent de faim
22:06des enfants qui meurent
22:07sous les bombes
22:08des enfants qui meurent
22:09sous les débris
22:09et c'est insupportable
22:11pour quiconque regarde ça
22:12parce qu'ainsi
22:13la France n'a plus
22:14une voix qui est écoutée
22:15car elle a une défense
22:17du droit international
22:18qui est à géométrie
22:19et à géographie variable
22:20et je le regrette profondément.
22:21En tout cas ça pose
22:22la question de la politique
22:23étrangère menée
22:23par Donald Trump.
22:24Oui puisque sur le dossier
22:25iranien les Etats-Unis
22:26se sont engagés
22:27avec des frappes.
22:29Est-ce qu'aujourd'hui
22:30vous pensez que le monde
22:31est plus sûr
22:32maintenant que l'Iran
22:33a ses capacités nucléaires
22:35réduites à défaut
22:36d'être détruites ?
22:37C'est un excellent résultat
22:38donc violation du droit
22:39international.
22:40Derrière que s'est-il passé
22:41il faut dire la suite.
22:42L'Iran a décidé
22:43de sortir de l'AIEA
22:44donc de l'agence
22:45sur l'énergie atomique
22:47donc de sortir
22:48de tout moyen
22:49de surveillance
22:50qu'il pouvait y avoir.
22:51Je rappelle que
22:52c'est directement
22:53de la responsabilité de Trump
22:54ça personne ne le dit
22:55mais en 2018
22:56c'est lui qui a décidé
22:57de sortir unilatéralement
22:59du traité
23:00sur la non-prolifération nucléaire
23:01que l'Iran à l'époque
23:02respectait scrupuleusement.
23:04Tout le monde le sait.
23:05Enfin tout le monde le sait
23:06non on ne le dit pas beaucoup
23:07donc c'est lui
23:07qui est responsable
23:08directement de ça.
23:09Emmanuel Macron a essayé
23:09de le retenir à l'époque.
23:10Et derrière
23:11vous avez eu des frappes
23:13des frappes israéliennes
23:14sur la prison d'Evin
23:15dans lequel se trouvent
23:17Jacques Paris
23:18et Cécile Collère
23:19donc deux otages français
23:20avec 71 personnes
23:22qui sont mortes
23:22parce qu'il n'y a pas seulement
23:23les deux otages français
23:24il y a aussi
23:24toute la jeunesse iranienne
23:26qui est pour beaucoup
23:27condamner à mort.
23:27Deux otages français
23:28qui ont été inculpés
23:29cette semaine
23:30pour espionnage
23:31pour le compte du Mossad
23:33est-ce que vous jugez
23:34que la diplomatie française
23:35est à la hauteur
23:35et fait suffisamment
23:36ce qu'il faut pour les faire libérer ?
23:37Écoutez
23:37il faut impérativement
23:39les faire libérer
23:39et je vais vous dire
23:40le fait que la France
23:41ait cotisé
23:43à la guerre préventive
23:44sur la question
23:45de l'Iran
23:46avec des mensonges
23:47qui ont été dits
23:48notamment que l'Iran
23:49serait au seuil
23:50d'avoir la bombe nucléaire
23:51et bien en faisant cela
23:53s'il y a guerre préventive
23:54alors il n'y a plus
23:55de droit international
23:56donc il faut faire respecter
23:57le droit international
23:58et il faut que la France
23:59puisse avoir une diplomatie
24:01qui est forte
24:01pour libérer
24:02Cécile Collère
24:03et Jacques Paris.
24:04Vu le stade
24:05où nous en sommes
24:05est-ce que vous souhaitez
24:07la chute du régime
24:08des Mollah
24:08à ce stade ?
24:09Mais moi
24:10j'ai toujours combattu
24:11nous n'avons jamais soutenu
24:12le régime des Ayatollahs
24:13jamais
24:14moi-même je m'arraine
24:15comme présidente
24:16de groupe parlementaire
24:17et comme députée
24:18un citoyen iranien
24:19qui est condamné à mort
24:20depuis le mouvement
24:21Femmes, Vie, Liberté
24:22donc nous ne les avons
24:24jamais soutenus
24:24mais si vous croyez
24:25un seul instant
24:26que c'est par des bombes
24:27qu'on libère un peuple
24:28alors là nous ne serons
24:29jamais d'accord avec cela
24:30Savez-vous
24:31ce qu'est la leçon
24:33de l'Irak ?
24:34L'Irak où la France
24:34s'était honorée
24:35à ne pas participer
24:37en 2003
24:37la leçon de l'Irak
24:38c'est que justement
24:39en faisant croire
24:40qu'il y avait des armes
24:41de destruction massive
24:42dont tout le monde sait
24:42qu'elles n'ont jamais existé
24:43mais en plus de cela
24:45en disant qu'il fallait
24:45changer le régime
24:47de Saddam Hussein
24:48qui était effectivement
24:49tyrannique
24:50et bien le résultat
24:51c'est un million de morts
24:52c'est l'Irak
24:53qui est toujours aujourd'hui
24:54déstabilisé 20 ans après
24:55et c'est la naissance
24:56de Daesh
24:57qui est née
24:57de cette déstabilisation
24:59donc maintenant
25:00ça suffit
25:00d'agir comme cela
25:02en disant que
25:03n'importe quel pays
25:04a le droit
25:04de bombarder un autre pays
25:06nous ne sommes pas d'accord
25:07avec ça
25:07et il faut revenir
25:09aux règles
25:10à la fois de l'ONU
25:11et aux règles du droit international
25:13et c'est comme ça
25:14que la France aura une voix
25:14écoutée dans le monde
25:15Cette question du Proche et Moyen-Orient
25:16est très présente
25:17dans le débat politique français
25:18le CRIF a pris pour cible
25:20la France Insoumise
25:21et Jean-Luc Mélenchon
25:22lors de son dîner annuel
25:22cette semaine
25:23le président du CRIF dit
25:24notre priorité politique
25:25doit être de rendre
25:26je cite
25:26résiduelle l'influence politique
25:28de la France Insoumise
25:30quand il évoque
25:30tour à tour
25:31certains de vos parlementaires
25:32européennes
25:33par exemple
25:33Rima Hassan
25:33ou français
25:34Thomas Porte
25:35David Guiraud
25:35Émeric Caron
25:36le président du CRIF
25:36considère je cite
25:37qu'ils sont
25:37de faux amis
25:39des palestiniens
25:39et de vrais ennemis
25:41de la République
25:42vous êtes des vrais ennemis
25:43de la République
25:43moi je regrette
25:45la violence des propos
25:45du président du CRIF
25:47qui a dit par exemple
25:48que ceux qui combattaient
25:48le génocide
25:49qui est actuellement court
25:51en Palestine
25:52souhaitaient ce génocide
25:53par antisémitisme
25:54et je regrette d'autant plus
25:56non pas ce qu'il n'a pas dit
25:57seulement jeudi soir
25:59à la tribune
25:59mais ce qu'il n'a pas dit
26:00depuis 20 mois
26:01c'est à dire
26:02qu'il n'a eu aucun mot
26:03pour les crimes de masse
26:05contre les palestiniens
26:06aucun mot sur la famine
26:07utilisée comme arme de guerre
26:09aucun mot sur les violations
26:10du droit international
26:11et je vais vous dire
26:12moi je le regrette
26:13d'autant plus
26:13que nous
26:14nous ne serons jamais
26:15mais alors jamais d'accord
26:17pour qu'on assimile
26:18nos concitoyens juifs
26:20dans ce pays
26:20avec la politique
26:21d'extrême droite génocidaire
26:22de Netanyahou
26:23je ne suis pas d'accord
26:24parce que c'est cela
26:25qui les met en danger
26:25et là on voit
26:27l'objectif politique
26:29qui est celui
26:29du président du CRIF
26:30c'est à dire
26:31d'aligner
26:32de s'aligner
26:34sur le discours
26:34qui est tenu
26:35de Netanyahou
26:36pourquoi dit-il cela ?
26:37il faut lui demander
26:38pourquoi il veut faire
26:39le porte-parole de Netanyahou
26:40je crois que
26:40justement
26:41il aurait d'autres choses
26:42à dire
26:43et notamment
26:44peut-être
26:44peut-être
26:45que le président du CRIF
26:46aurait pu parler
26:47de Caroline Parmentier
26:48qui est députée
26:49du Rassemblement National
26:50qui parle de lobby juif
26:51dans ses articles
26:52ou alors il aurait pu parler
26:53de Marine Le Pen
26:55dont le plus grand regret
26:56de sa vie
26:57a-t-elle dit récemment encore
26:58est d'avoir exclu
26:59son père
26:59du Rassemblement National
27:01à l'époque Front National
27:02alors que c'est justement
27:04celui
27:05qui a été condamné
27:06à de multiples reprises
27:07notamment
27:07pour négation
27:08de crimes contre l'humanité
27:10et du génocide
27:10avec le détail de l'histoire
27:12qui concerne la France
27:13en matière de politique internationale
27:14Amandine
27:15avec l'Algérie
27:15puisqu'on a appris cette semaine
27:17que la peine
27:18de l'écrivain Boalem Sansal
27:19qui est emprisonné
27:20en Algérie
27:21a été confirmée
27:235 ans de prison
27:24et le président algérien
27:25Teboun a refusé
27:27une grâce
27:27qu'est-ce que ça vous inspire
27:29et comment vous qualifieriez
27:31ce régime algérien
27:32autoritaire à minima
27:34est-ce que c'est une dictature même ?
27:37je pense qu'il y a
27:38oui il y a un autoritarisme
27:39et nous nous ne cessons
27:40de demander à la fois
27:41la libération de Boalem Sansal
27:43je parle aussi de Christophe Gleiz
27:44qui cette semaine
27:45a écopé de 7 ans de prison
27:47pour avoir juste fait son métier
27:49c'est-à-dire son métier
27:50de journalisme
27:51pour apologie du terrorisme
27:53et donc nous nous demandons
27:55la libération à la fois
27:56de Boalem Sansal
27:57de Christophe Gleiz
27:57et j'ose espérer
27:59que peut-être
27:59le jour de la fête nationale
28:01bon il n'y ait pas eu
28:03de grâce présidentielle
28:04mais j'espère encore
28:06qu'il y ait une possibilité
28:06de sortir un homme
28:08qui par ailleurs est malade
28:09de prison
28:10pour des vies d'opinion
28:11Régime autoritaire
28:11vous répondez à Amandine
28:12dictature oui ou non ?
28:14non mais enfin
28:15en fait arrêtez le forçage
28:17je vais vous dire pourquoi
28:18nous avons un ministre
28:19de l'intérieur
28:20non mais juste pour vous
28:21non ce n'est pas une dictature
28:22nous avons un ministre
28:23de l'intérieur
28:24monsieur Retailleau
28:25qui souffre d'une algérophobie aiguë
28:27et qui ne cesse
28:28de vouloir monter en tension
28:29avec l'Algérie
28:30nous je le dis
28:32nous ne serons jamais
28:33d'accord avec cela
28:34nous avons beaucoup
28:35en commun
28:35avec les peuples
28:37du côté de la Méditerranée
28:39du côté de la Méditerranée
28:39et notamment
28:40par la négociation
28:41avec l'Algérie
28:42qu'on avance
28:42aujourd'hui
28:43l'Algérie
28:44qui refuse
28:44de reprendre
28:45ses ressortissants algériens
28:47présents en France
28:48oui je pense que c'est
28:49par la négociation
28:50vous trouvez que
28:50la méthode Retailleau
28:51a bien fonctionné ?
28:53et vous pensez
28:53que la négociation
28:54a mieux fonctionné avant ?
28:55je pense que la négociation
28:56fonctionne mieux
28:57c'est-à-dire que ce sont
28:57des échecs quoi qu'il en soit ?
28:58non non
28:59ce ne sont pas des échecs
28:59quoi qu'il en soit
29:00vous savez
29:00on peut respecter
29:02nos autres partenaires
29:03on peut sortir
29:04d'une forme
29:05de néocolonialisme
29:07qui existe toujours
29:08en France
29:08et qui est absolument
29:09insupportable
29:10on le voit avec
29:11la Nouvelle-Calédonie
29:11on le voit aussi
29:13avec d'autres territoires
29:14des Outre-mer
29:15et on le voit avec
29:16les relations
29:16avec les pays d'Afrique du Nord
29:18donc nous ne sommes pas
29:19d'accord avec cela
29:19et nous ne serons jamais
29:20d'accord avec cela
29:21est-ce que c'est de la diplomatie
29:22que l'un de vos députés
29:23est allé faire cette semaine
29:24en Algérie ?
29:24votre collègue Sébastien Delogu
29:26donc député des Bouges-du-Rhône
29:27et probable candidat
29:28de LFI à Marseille
29:29alors LFI a fait
29:30un communiqué là-dessus
29:31mais Sébastien Delogu
29:32a été interviewé
29:34par la télévision
29:35d'État algérienne
29:36où il n'a fait
29:36aucune mention
29:37contrairement à vous
29:38de Christophe Glez
29:39de M. Boualem Sansal
29:41mais a expliqué
29:41qu'il avait été bien accueilli
29:43qu'en gros
29:43tout le monde est beau
29:44tout le monde est gentil
29:45est-ce que vous réitérez
29:47que ce n'est pas votre ligne
29:48qu'il y est allé
29:49de lui-même
29:50sans vous en tenir informé ?
29:53Oui mais d'ailleurs
29:54Sébastien Delogu
29:56l'a dit lui-même
29:56dans un communiqué
29:57il y a été
29:58pour des raisons personnelles
29:59notamment pour se rendre
30:00sur la tombe
30:00de son grand-père
30:01Il s'est interviewé
30:02par la télévision d'État
30:03algérienne
30:03dans 50 minutes
30:04Oui mais c'est pour ça
30:05que nous avons réaffirmé
30:06quelles étaient
30:07les positions
30:08de la France insoumise
30:09et que donc
30:10ce voyage
30:11était un voyage personnel
30:12et non pas
30:13un voyage
30:14où il s'exprimait
30:15au nom à la fois
30:16du groupe parlementaire
30:17et du mouvement insoumis
30:18Mathilde Panot
30:19le président de la République
30:20Emmanuel Macron
30:21s'est rendu hier
30:22invité un peu surprise
30:24au meeting
30:25des 10 ans
30:25des jeunes
30:26avec Macron
30:26il a fait passer
30:27quelques messages
30:27extrêmement clairs
30:28il dit notamment
30:29je cite
30:29j'ai aussi besoin de vous
30:31dans les 2 ans
30:32dans les 5 ans
30:33dans les 10 ans
30:35qui viennent
30:35comment vous comprenez
30:36cette phrase
30:37Emmanuel Macron
30:38prépare déjà
30:38son retour
30:39dans une candidature
30:40à la présidentielle
30:41de 2032
30:42ou plus tard
30:42Je pense qu'Emmanuel Macron
30:43essaye de mettre
30:44notre pays
30:45dans la fin
30:46du projet démocratique
30:46il n'a déjà pas respecté
30:48le résultat des urnes
30:49en juin
30:50et en juillet dernier
30:51et là
30:52il explique
30:52qu'il n'a toujours pas compris
30:54que sa politique
30:55a été battue
30:55trois fois dans les urnes
30:57qu'il restera dans l'histoire
30:58non seulement
30:58comme le président
30:59le plus autoritaire
31:00de la 5ème république
31:01mais en plus de ça
31:02comme celui
31:03qui a ramené la France
31:04à l'état d'un pays
31:05qui a faim
31:06dans la 7ème puissance
31:07économique au monde
31:08avec un français sur trois
31:10qui se prit régulièrement
31:12de repas
31:12pour nourrir ses enfants
31:13En quoi ce serait
31:14antidémocratique ?
31:15Emmanuel Macron
31:15a parfaitement le droit
31:16s'il le souhaite
31:16de se représenter
31:17en 2032
31:18Il a tout à fait le droit
31:19mais je pense qu'il ne comprend pas
31:21à quel point il est détesté
31:22dans le pays
31:22il ne comprend pas
31:23que la jeunesse de ce pays
31:24est massivement
31:25antiraciste
31:26massivement anticapitaliste
31:27a soif de justice sociale
31:28et massivement féministe
31:30et est consciente
31:30des enjeux écologiques
31:32et que c'est pour cela
31:33qu'elle a voté
31:33pour la moitié
31:34pour le nouveau Front Populaire
31:36en juin et en juillet dernier
31:37donc il pourra faire bien
31:38ce qu'il lui souhaite
31:39mais juste
31:40Emmanuel Macron
31:41est aujourd'hui
31:42un président
31:43qui appartient au passé
31:44et dont nous avons hâte
31:45de tourner la page
31:46ainsi que de battre
31:47l'extrême droite
31:48puisqu'il est historiquement
31:49responsable
31:50de cette montée
31:50de l'extrême droite
31:51En parlant de pages
31:52il y en a une autre
31:52qui se tourne ce mardi
31:54c'est l'impossibilité
31:55pour Emmanuel Macron
31:56de dissoudre à nouveau
31:57l'Assemblée Nationale
31:58il l'a fait en 2024
31:59est-ce que
32:00vous souhaitez
32:01est-ce que la France Insoumise
32:02souhaite
32:02que le président de la République
32:04dissolve à nouveau
32:04l'Assemblée Nationale
32:06et déclenche à nouveau
32:06des législatives
32:07nous nous n'avons pas peur
32:08du retour devant le peuple
32:09ce qui n'est pas le cas
32:10du Rassemblement National
32:11qui cette semaine encore
32:12a refusé de voter la censure
32:14pour la huitième fois
32:15Sébastien Chenu déclare
32:16dans le JDD
32:16aujourd'hui
32:17que le Rassemblement
32:18souhaite
32:19une dissolution
32:20c'est donc pour ça
32:21qu'ils n'ont pas voté
32:22la censure pour huit fois
32:25qu'on puisse discuter
32:26de la destitution
32:27du président de la République
32:28en hémicycle
32:29qu'ils sont responsables
32:29du pire budget austeritaire
32:31Mais vous
32:31est-ce que vous appelez
32:32une dissolution
32:32oui ou non ?
32:33Mais oui
32:33nous sommes d'accord
32:34avec le fait
32:34qu'on retourne devant le peuple
32:36et d'ailleurs
32:36je le dis à tout le monde
32:37et à toutes celles et ceux
32:38qui nous écoutent
32:38inscrivez-vous
32:39sur les listes électorales
32:40vérifiez que vous êtes bien inscrit
32:42sur les listes électorales
32:43car il y a aujourd'hui
32:4410 millions de nos concitoyens
32:45qui sont non inscrits
32:46ou mal inscrits
32:47alors qu'ils ont le droit de vote
32:48et donc faites-le
32:49parce que ça sera utile
32:50au moment donné
32:51et dans les prochaines échanges
32:52qui arrivent
32:53Le RN donne rendez-vous
32:54à l'automne
32:54au moment du budget
32:55effectivement
32:56François Bayrou doit dévoiler
32:57ses pistes le 15 juillet
32:58Concrètement
32:58qu'est-ce que vous en attendez
32:59de ce rendez-vous ?
33:00D'abord moi j'aimerais
33:01que l'Assemblée nationale
33:02puisse continuer de siéger
33:03pour qu'on puisse juste
33:04pouvoir discuter
33:05des pistes
33:05qui vont être annoncées
33:07ça c'est la première chose
33:07Donc vous demandez la prolongation
33:08de la session extranée ?
33:08Bien sûr
33:08d'ailleurs j'ai dit
33:10des propositions de loi
33:10qu'on pourrait mettre dedans
33:11La deuxième chose
33:13c'est qu'aujourd'hui
33:13cette semaine
33:14sont tombés les masques
33:15puisque l'ensemble
33:17de la gauche de l'hémicycle
33:18a voté la censure
33:19du gouvernement Bayrou-Retailleau
33:20les seuls qui aujourd'hui
33:22permettent de maintenir
33:23la politique de malheur
33:24de Macron
33:24c'est le Rassemblement national
33:26et l'extrême droite
33:27qui ont donc refusé
33:28de voter cette censure
33:29Sauf que
33:30ça ne les a jamais gênés
33:32de voter vos motions de censure
33:33parfois
33:34c'est déjà arrivé
33:34s'ils déposent
33:36eux une motion de censure
33:36à l'automne
33:38est-ce que vous voteriez
33:40une motion de censure
33:41déposée par le RN ?
33:42Vous avez raté quelque chose
33:44je crois monsieur Daré
33:45Nous sommes plus nombreux qu'eux
33:46Oui
33:46Et donc lorsque nous sommes
33:48plus nombreux qu'eux
33:48Le nouveau Front populaire
33:50Oui mais la motion
33:51qui est examinée en premier
33:52c'est toujours la nôtre
33:53et donc leurs motions de censure
33:54sont généralement
33:55absolument inutiles
33:56donc la question
33:56ne se pose jamais
33:57Pas par principe
33:58Donc ça c'est la première chose
33:59Donc c'est eux
34:00qui permettent aujourd'hui
34:01à Emmanuel Macron
34:02et à François Bayrou
34:03de continuer encore
34:03leur politique de malheur
34:04pendant plus de deux mois
34:05Mais ensuite sur les annonces
34:07qui vont être faites
34:08le 15 juillet
34:09on nous parle d'une année blanche
34:10Une année blanche
34:11C'est-à-dire que pendant un an
34:12on ne revalorise pas
34:13les prestations sociales
34:14on ne revalorise pas
34:16par exemple
34:16les retraites à hauteur de l'inflation
34:17Par exemple
34:18je vous donne des exemples
34:19pour que tout le monde comprenne
34:20Si on fait une année blanche
34:20par exemple
34:21pour ceux qui reçoivent les APL
34:23ça veut dire
34:23moins 70 euros par an
34:24pour ceux qui reçoivent les APL
34:26ça veut dire
34:27moins 120 euros par an
34:28pour ceux qui touchent le RSA
34:30ou par exemple
34:30pour ceux qui sont
34:31à l'allocation adultes handicapés
34:33c'est moins 180 euros par an
34:35Je vais vous dire
34:36si cette année blanche se fait
34:38ou si on continue
34:39la politique austéritaire
34:40alors on va tuer
34:41l'économie française
34:42parce que le moteur
34:43de l'économie française
34:44c'est la consommation populaire
34:46et c'est notamment
34:47ce que dit l'OFCE
34:48c'est que ça fait peser
34:49un risque de récession
34:51sur l'économie française
34:52et donc il faut aller chercher
34:54l'argent là où il est
34:55dans la poche des plus riches
34:56et nous avons démontré
34:57l'hiver dernier
34:58que nous pouvions le faire
35:00en récupérant facilement
35:02même très facilement
35:03les 40 milliards d'euros
35:04d'économie qu'il cherche
35:05Alors on a vu que la gauche
35:06effectivement s'était réunie
35:06pour voter une motion de censure
35:07cette semaine
35:08mais dans la perspective
35:09de la présidentielle
35:09c'est pas encore le cas
35:11Non parce que
35:12vous êtes extrêmement divisé
35:14aujourd'hui à gauche
35:15on comprend que Raphaël Glucksmann
35:17va se lancer de son côté
35:18Jean-Luc Mélenchon certainement
35:20décision probablement
35:21après l'été
35:23la gauche anti-LFI
35:25est en train d'essayer
35:25d'organiser une primaire
35:27comment est-ce que vous allez
35:29avec tout ça
35:29réussir à vous qualifier
35:31qui que ce soit
35:32pour le second tour
35:32de l'élection présidentielle
35:33est-ce que finalement
35:34celui qui va tirer
35:35son épingle du jeu
35:37c'est Raphaël Glucksmann
35:38une finée ?
35:40Eh bien d'abord
35:41première chose
35:42nous nous continuerons
35:43à porter une constance
35:44autour de l'union populaire
35:45autour d'un programme
35:46de rupture
35:47et je le dis comme quelque chose
35:48qui est très important
35:49parce que c'est ça
35:50qui permet non seulement
35:51de tourner la page
35:52de la Macronie
35:52mais aussi de battre
35:53l'extrême droite
35:53et peut-être avez-vous vu
35:55mais le groupe parlementaire
35:56que je préside
35:57est celui qui est
35:58le premier opposant à Macron
35:59le premier opposant au RN
36:01alors que la Macronie
36:02et le RN
36:03votent ensemble
36:04à 76%
36:05dans 76% des votes
36:07est le plus cohérent
36:08politiquement
36:08donc nous continuerons
36:09autour de cette ligne-là
36:10et je veux dire
36:11ce qui vous explique
36:12qu'il faut absolument
36:13une primaire
36:13où on se parlerait
36:14entre soi
36:15alors que l'urgence
36:16est de parler au pays
36:17font une erreur politique
36:19majeure
36:19là on parle de Marine Tondelier
36:20de Clémentine Autain
36:21de François Ruffin
36:22François Ruffin
36:23et Clémentine Autain
36:23qui étaient à la France
36:24font une erreur politique majeure
36:26parce que l'urgence
36:27c'est de parler justement
36:28à l'ensemble du pays
36:30et surtout
36:30l'épisode de la résignation
36:32on nous l'a déjà fait
36:33en 2022 rappelez-vous
36:34des gens main sur le cœur
36:35qui nous disaient
36:36que s'il y avait la possibilité
36:38d'avoir un candidat au second tour
36:40alors ils retiraient
36:40leur candidature
36:41le résultat c'est qu'à 420 000 voix
36:43nous avons raté le second tour
36:45avec la candidature
36:45de Jean-Luc Mélenchon
36:47et que donc
36:47il est tout à fait possible
36:49lorsque les gens
36:50retournent massivement
36:51aux urnes
36:51de pouvoir gagner
36:52c'est d'ailleurs
36:53ce qu'on a regardé
36:53du côté de Zoran Mamdani
36:55qui a gagné
36:55les primaires démocrates
36:57justement en ramenant
36:59des jeunes
36:59et des abstentionnistes
37:00à la primaire
37:01et qu'est-ce qui s'est passé
37:02vous avez vu
37:02que son concurrent
37:03qui a perdu
37:04se présente quand même
37:05à la mairie de New York
37:06preuve que les primaires
37:08sont vraiment
37:08une stratégie de défaite
37:10Raphaël Glucksmann
37:11pourquoi est-ce qu'il ne pourrait
37:11pas incarner cette rupture
37:12avec Emmanuel Macron ?
37:13Parce que je crois
37:14que dans ce que porte
37:16M. Glucksmann
37:17et vous n'avez qu'à voir
37:18son programme
37:18il y a sur les 30 mesures
37:20d'urgence
37:20qui étaient dans le programme
37:21du nouveau Front Populaire
37:2221 qui ne se trouvent plus
37:24par exemple le fait
37:25de revenir à la retraite
37:26à 62 ans
37:28et à 60 ans
37:29par exemple le fait
37:29d'abroger Parcoursup
37:30et on pourrait continuer
37:31longtemps
37:32nous en avons fait
37:33une analyse
37:34et nous en avons dit
37:35donc que M. Glucksmann
37:37était aujourd'hui
37:37un autre Macron possible
37:39et que nous
37:39nous voulons justement
37:40faire une rupture
37:42avec la politique
37:43qui est menée
37:44depuis des années
37:44Un autre Macron possible
37:45en quoi ?
37:46Je pense que
37:47lorsque vous enlevez
37:49les trois quarts
37:50des mesures d'urgence
37:51du nouveau Front Populaire
37:54notamment le fait
37:54d'augmenter immédiatement
37:55le SMIC
37:56etc.
37:57vous êtes plutôt
37:58dans une gauche
37:58d'accompagnement
37:59et nous nous sommes
38:00plutôt une gauche
38:00de rupture
38:01Il n'est pas assez commode
38:02pour vous justement
38:03que Raphaël Glucksmann
38:04mène cette candidature
38:06un peu celle démocrate
38:07Après je crois
38:08que c'est la démocratie
38:09c'est la démocratie
38:10et que les électeurs
38:11et les électrices
38:11trancheront
38:12mais je le redis
38:13il ne faut pas céder
38:14à la résignation
38:15ce que nous
38:16nous avons démontré
38:17dans les dernières années
38:18et que nous continuons
38:19de faire
38:19c'est de montrer
38:20qu'un autre monde
38:21est toujours possible
38:22et que si tout le monde
38:23s'y met
38:23nous pouvons les submerger
38:24dans les urnes
38:25à la fois les macronistes
38:26et l'extrême droite
38:27et gagner ce pays
38:28Question assez rapide
38:29Est-ce que vous croyez
38:30à Dominique de Villepin
38:32dont on parle
38:33comme un éventuel candidat
38:34pour 2027
38:35qui viendrait peut-être
38:36vous concurrencer
38:37dans les quartiers
38:38notamment ?
38:39Est-ce que c'est la droite
38:40populaire ?
38:41Non, je ne crois pas
38:42qu'il viendrait nous concurrencer
38:43on verra s'il est candidat
38:44en tout cas il en exprime
38:45le souhait
38:45Moi je veux redire
38:46que Dominique de Villepin
38:47est quelqu'un qui
38:49je crois nous a beaucoup aidé
38:51dans un moment
38:51où il y avait
38:51tellement peu de voix
38:53pour s'élever
38:54contre le génocide
38:55en cours en Palestine
38:57mais Dominique de Villepin
38:58et comme vous l'avez dit
38:59très bien
38:59un homme de droite
39:00qui ne propose rien
39:01de ce que nous proposons
39:02sur beaucoup des aspects
39:03c'est celui qui a privatisé
39:04les autoroutes
39:05c'est celui
39:05bon et on pourrait
39:06continuer longtemps
39:08donc je crois que
39:09non nous ne sommes pas
39:10du tout sur la même
39:11offre politique
39:12qui est faite au pays
39:12C'est un homme de droite
39:13d'après vous ?
39:13Oui bien sûr
39:14un homme de droite
39:15et d'ailleurs
39:15j'invite la droite
39:17à se rappeler un peu
39:17de ce que pouvait être
39:18la droite républicaine
39:19à un moment
39:20et je pense que
39:21ce sont des adversaires
39:22politiques
39:23qui nous conviennent mieux
39:24sur la teneur
39:26des arguments
39:27que d'autres
39:27qui ne cessent
39:28de courir après
39:29l'extrême droite
39:30comme le fait
39:30M. Retailleau
39:31M. Voquet
39:32et beaucoup d'autres
39:32Emmanuel Grégoire a été
39:33choisi cette semaine
39:34par les socialistes parisiens
39:35pour être le candidat
39:36des socialistes
39:37à la mairie de Paris
39:37lors des prochaines municipales
39:38est-ce qu'Emmanuel Grégoire
39:40est un partenaire
39:41ou un adversaire
39:42de la France Insoumise ?
39:43Je crois que ça sera
39:44un concurrent
39:45à l'élection municipale
39:47et que nous avons
39:47beaucoup d'autres choses
39:48à proposer
39:49que ce que propose
39:49Emmanuel Grégoire
39:50dans la ligne du bilan
39:52qui a été celui
39:53de Madame Hidalgo
39:54Lui a expliqué
39:54qu'il ne voulait pas
39:56s'allier à la France Insoumise
39:58dans le cadre
39:58des élections municipales
39:59est-ce que l'inverse
40:00est vrai
40:00dans la perspective
40:01d'un second tour ?
40:03Est-ce que
40:03pour battre
40:04Rachid Haddati
40:05par exemple ?
40:06Je pense que
40:07à partir du moment
40:08où vous dites cela
40:09tout a été tranché
40:11puisque eux-mêmes
40:11ne veulent pas
40:12et que nous
40:12ne partageons pas
40:13le bilan
40:14de Madame Hidalgo
40:15à Paris
40:15donc à partir de là
40:16je crois que
40:17encore une fois
40:17c'est normal
40:18dans une démocratie
40:19qu'il puisse s'exprimer
40:20différents projets politiques
40:21et notamment
40:22un projet politique
40:24qui explique
40:24qu'il n'est pas normal
40:25qu'à Paris
40:26on ait une ville
40:27aussi chère que cela
40:28où les gens doivent
40:29partir ailleurs
40:30pour pouvoir vivre
40:31dignement
40:31Certains soupçonnent
40:32Madame Shikiru
40:33de maintenir sa candidature
40:35dans une espèce
40:35de deal tacite
40:36avec Rachid Haddati
40:37les deux s'entendent
40:38très bien
40:39pour en gros
40:40faciliter
40:41la victoire
40:42de Rachid Haddati
40:43et donc
40:43les filles alliées
40:44de Rachid Haddati ?
40:45Bien sûr
40:45c'est pour ça
40:46que nous avons battu
40:47en début de semaine
40:48le projet de loi
40:49qui a été porté
40:50par Madame Rachid Haddati
40:51sur le visuel public
40:53donc ce deal
40:54est tout à fait évident
40:55et comprendra tout le monde
40:56bon cela n'a aucun sens
40:58vous savez
40:58dans une élection
40:59vous présentez
41:00des projets politiques
41:00et ensuite
41:01les électeurs
41:02et les électrices
41:02tranchent
41:03c'est ça une élection
41:04le problème après
41:05c'est d'en respecter
41:06le résultat
41:06et c'est ce que n'a pas fait
41:07Emmanuel Macron
41:08et tout ce que nous vivons
41:09maintenant
41:09lorsqu'on parle du budget
41:11lorsqu'on parle du gouvernement
41:12vient de ce déni démocratique
41:14qui a été fait
41:15il y a un an
41:16dans ce pays
41:16et qui je crois
41:17est extrêmement dommageable
41:18Mathilde Panneau
41:19question courte
41:19réponse courte
41:20je vois ça réagit beaucoup
41:20ce matin dans les différentes
41:21émissions politiques
41:22suite aux propos
41:22notamment de François Bayrou
41:23cette semaine
41:24après le rapport
41:25notamment sur les violences
41:26dans les établissements scolaires
41:27et ce qui s'est passé
41:28à Bétaram
41:29le rapport qui a mis en avant
41:31je cite un défaut d'action
41:32de François Bayrou
41:33lui il dit
41:33manipulation politique
41:34c'est absolument le contraire
41:35de ce que j'ai fait
41:36si
41:37moi je voulais d'abord saluer
41:38le travail remarquable
41:39qui a été fait par
41:40Paul Vannier
41:41qui a gagné cette commission d'enquête
41:42mais aussi par Violette Spilbout
41:43qui était la co-rapporteure
41:45Renaissance
41:46qui a montré
41:46qu'il y avait à la fois
41:47une omerta
41:49et une défaillance
41:50systématique de l'État
41:51qui ont mis des générations
41:52et des générations
41:52d'enfants en danger
41:53Qu'est-ce que vous demandez ?
41:53Qu'est-ce que vous dites
41:54à François Bayrou ?
41:55Nous nous demandons
41:56à ce qu'il y ait un parjure
41:57puisque M. Bayrou
41:58a menti deux fois
41:59il a menti lorsqu'il a dit
42:00qu'il n'avait aucune connaissance
42:01des violences physiques
42:02a fortiori de violences sexuelles
42:04à Bétaram
42:05or on savait qu'il le savait
42:06depuis 1995
42:07et 1998
42:08et puis ensuite
42:09il s'est parjuré
42:10lors de la commission d'enquête
42:12dans un système
42:16les défaillances dont on parle
42:17il y a eu en 6 ans
42:1912 contrôles
42:20sur les 7500 établissements
42:21sous contrat catholique
42:23et lorsqu'on parle
42:24du lycée Averro-S musulman
42:25sous contrat
42:26dont le contrat a été rompu
42:27dont la justice a dit
42:28qu'il n'aurait pas dû être rompu
42:30on parle de 14 contrôles
42:31en deux ans
42:32on voit bien
42:33la discrimination
42:35et l'islamophobie
42:36qui sous-tend tout cela
42:37et donc nous réclamons
42:38des contrôles
42:39beaucoup plus poussés
42:40sur ces établissements
42:41pour protéger les enfants
42:42et que plus jamais
42:43il n'y ait de Bétaram
42:43il n'y a pas de Bétaram
42:48le signe
42:52le signe
42:54c'est vrai
42:56ce n'est pas
42:57
42:57il n'y a pas
42:59le signe
43:00le signe
43:00le signe
43:01l'enquête
43:02qui
43:02«
43:03si
43:04c'est pas
43:04le signe »
43:05c'est pas
43:06sans
43:07pas
43:07le signe
43:08un
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