Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale était l'invitée de BFM politique ce dimanche 19 octobre.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Vous êtes bien sur BFM Politique et tout au long de cette émission, on vous donnera bien sûr les toutes dernières informations sur ce vol ce matin au musée du Louvre et les dernières informations dont disposent sur place nos envoyés spéciaux.
00:15Notre invitée ce matin, c'est Mathilde Panot. Bonjour Mathilde Panot, présidente du groupe de la France insoumise à l'Assemblée nationale. A mes côtés, pour vous interroger ce matin, Anne-Sora Dubois, éditorialiste politique BFM TV et Lucie Robkin, directrice des rédactions de la Fébune.
00:30Bonjour Mathilde Panot. Bonjour. Bonjour Lucie. Alors on va bien sûr évoquer la question du budget, première discussion demain en commission à l'Assemblée nationale.
00:36Mais d'abord, ce qui va être aussi l'un des faits de la semaine, puisque mardi matin, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, va être incarcéré à la prison de la Santé.
00:46Alors est-ce que vous serez mardi matin dans le 16e arrondissement pour soutenir l'ancien président de la République ? C'est un appel qui a été lancé par ses fils qui appellent à venir le soutenir.
00:56Certainement pas. Je serai moi-même à l'Assemblée, notamment à la conférence des présidents et en réunion de groupes parlementaires.
01:02Et je veux dire que je trouve ça particulièrement indécent de voir celles et ceux qui ne cessent de hurler au laxisme de la justice ne pas accepter une décision de justice
01:12qui concerne effectivement un ancien président de la République avec des faits, et je sais que ça a été suivi sur cette antenne, qui sont à la fois avérés et graves.
01:21Et donc je crois que c'est un signe que, eh bien, dans notre pays, la justice doit faire son travail, que les gens soient puissants ou faibles.
01:30Et ceux qui font la différence entre les deux sont, je crois, extrêmement indignes à ce moment.
01:35Qu'est-ce que vous pensez de cet appel lancé par deux de ses fils à venir le soutenir ?
01:39Ils disent que ce n'est pas une remise en cause de la justice, que ce n'est pas une vengeance, que c'est une façon pour ceux qui l'ont soutenu, justement, de venir l'accompagner.
01:48Eh bien, ils peuvent l'accompagner en privé, mais ils n'ont pas appelé à un rassemblement.
01:52Encore une fois, je le redis, je crois que c'est indécent dans la période.
01:55Et d'autant plus, vu les discours politiques qui sont toujours tenus par la droite, l'extrême droite, qui ne cessent d'appeler à plus de fermeté.
02:03Mais lorsque cela les concerne eux-mêmes, que ce soit Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen, eh bien, d'un coup, trouve ça absolument scandaleux qu'il y ait de la fermeté de la part de la justice.
02:12Lucie, Nicolas Sarkozy qui s'est confié à la tribune dimanche.
02:14Oui, il s'exprime ce matin dans les colonnes de la tribune dimanche.
02:17« Je n'ai pas peur de la prison, dit-il. Je garderai la tête haute. »
02:20Alors, vous n'êtes évidemment pas proche de Nicolas Sarkozy, mais est-ce que vous lui reconnaissez une certaine forme de combativité ?
02:26Non, je ne lui reconnais rien. Je veux redire que les faits sur lesquels il est aujourd'hui condamné sont des faits extrêmement graves.
02:35Ce sont des faits dans lesquels il y a eu des morts dans un acte terroriste, je le rappelle, avec de l'argent.
02:41Donc, nous sommes sur des faits qui sont d'une forme, d'une forte gravité.
02:45Et tant mieux s'il ira en prison avec combativité.
02:48Mais il n'empêche qu'il va en prison et que je crois que c'est important que ces faits aient aujourd'hui été jugés.
02:54Lui, il dit qu'il a été condamné sur une hypothèse. Qu'est-ce que vous pensez de cette défense ?
02:59Eh bien, je crois que la justice a rendu son verdict et que, là encore, il y a eu de nombreux faits qui ont été donnés lors de ce procès.
03:06Que, par ailleurs, Nicolas Sarkozy n'est pas condamné dans un seul procès.
03:10Il a d'ores et déjà été condamné.
03:12Il y a d'autres procès qui sont en cours.
03:13Et je crois que c'est important qu'y compris un ancien président de la République puisse être jugé, non pas sur des hypothèses, mais sur des faits.
03:20Est-ce que vous reconnaissez que Nicolas Sarkozy reste présumé innocent puisqu'il a fait appel ?
03:26Eh bien, très bien, il fera appel.
03:27Mais en attendant...
03:28Il a fait appel.
03:29Oui, mais il fait appel. Il n'y a aucun souci.
03:31Mais le cours de la justice suivra son cours.
03:34Mais en attendant, la décision qui a été prise, c'est qu'il soit en prison en attendant son appel.
03:39Et donc, il restera en prison tant que l'appel ne sera pas fait.
03:41Vous, ça ne vous choque pas que Nicolas Sarkozy ou tout autre justiciable qui est donc présumé innocent aux yeux de la justice comme il n'a pas fait appel,
03:49aille déjà purger une partie de sa peine en prison alors qu'il est présumé innocent ?
03:53Nicolas Sarkozy ou un autre justiciable ?
03:54Écoutez, à ce moment-là, discutons de ce qu'il y a dans la justice.
03:59Nous, nous avons un programme de justice que chacun peut regarder et examiner.
04:03Mais je le redis, il n'est pas possible que, parce qu'il est ancien président de la République, il puisse y avoir des traitements de faveur.
04:11Et donc, je le redis, la justice a fait son travail.
04:14Maintenant, il s'agit que la procédure suive son cours jusqu'au bout.
04:18Mais encore une fois, je trouve ça particulièrement indigne que ces mêmes gens qui ne cessent d'appeler à la fermeté contre tout le monde dans ce pays,
04:25se lamentent lorsqu'il s'agit de leur propre cas personnel.
04:28Ce qu'on évoquait, c'est la question de l'exécution provisoire.
04:31Vous seriez favorable à la remettre en cause ?
04:33Mais nous, nous l'avons déjà dit, nous ne sommes pas favorables à l'exécution provisoire
04:36parce que nous voulons qu'ils puissent aller au bout du procès, aller jusqu'au bout des appels
04:41pour pouvoir ensuite avoir une condamnation définitive.
04:44Mais je vais vous dire, si c'est comme Mme Le Pen...
04:45Demain, si vous êtes majoritaire à l'Assemblée nationale ou si Jean-Luc Mélenchon est président de la République,
04:52vous supprimerez l'exécution provisoire ?
04:53Demain, si nous sommes majoritaires à l'Assemblée nationale, nous commencerons par donner des moyens à la justice,
04:58nous commencerons à redonner des moyens à la police judiciaire pour pouvoir faire son travail correctement
05:02et nous poserons effectivement la question de l'exécution provisoire.
05:06Mais je vais vous dire, parce que cette question s'est déjà posée à l'Assemblée nationale,
05:09elle s'est posée avec la niche de l'UDR, vous savez les alliés ciotistes du RN,
05:14qui le posait uniquement sur le cas de Mme Le Pen.
05:16Nous avons voté contre, nous ne sommes pas d'accord pour qu'on change les règles selon ce qui arrive à tel ou tel puissant
05:22qui ont détourné de l'argent public, ce qui est reproché à Mme Le Pen.
05:26Donc je vais vous dire, pourquoi est-ce que Mme Le Pen et ses amis veulent autant une dissolution dans ces derniers temps ?
05:33C'est parce qu'ils espèrent ainsi être majoritaires à l'Assemblée nationale
05:36et ainsi voter une loi d'amnestie pour Mme Le Pen.
05:40Donc ces gens-là ne sont intéressés que par leurs petits intérêts personnels
05:44et nous, nous voulons défendre les intérêts du peuple et notamment le fait que la justice ait les moyens de mener son travail.
05:49Il y a eu un élément autour de ce procès de Nicolas Sarkozy qui a été très médiatiquement repris,
05:53c'est la charge de l'ancien président de la République contre les juges
05:56avec l'idée selon laquelle il y aurait des juges qui seraient politisés
05:59ou en tout cas qui auraient dans les jugements qu'ils rendent, des colorations politiques.
06:04Est-ce que vous avez compris cette charge ? Est-ce que vous la reprenez à votre compte ?
06:07Est-ce que, oui ou non, il y a des juges en France qui sont politiques ?
06:10Alors, je ne suis pas d'accord avec le fait.
06:12Il y a évidemment, il peut y avoir, et nous l'avons dénoncé à de nombreuses reprises,
06:16une instrumentalisation à la fois de la police et de la justice par un pouvoir politique.
06:19Cela arrive, c'est ce qu'on appelle par exemple l'offert.
06:22Dans ce cadre-là, ce n'est pas du tout ce que nous voyons.
06:26Et je veux dire que les propos de Nicolas Sarkozy reprennent ceux qui avaient été tenus par exemple,
06:30et moi je suis fière que mon mouvement politique n'ait jamais participé à cela,
06:35qui avait été tenu par les syndicats de police qui, je le rappelle à l'époque,
06:38manifestés devant l'Assemblée nationale, avec l'ensemble du spectre politique
06:42qui avait expliqué que le problème de ce pays, c'était la justice,
06:45au moment où l'Assemblée était justement en train de débattre sur un texte sur la justice.
06:50Nous ne sommes pas d'accord avec le fait qu'on remette en cause ainsi
06:54l'impartialité, la neutralité de la justice.
06:58Et donc la question qui est posée, c'est comment est-ce qu'on renforce justement...
07:01Les juges menacés, vous l'avez vu ?
07:03Mais oui, mais bien sûr.
07:04Mais vous avez des juges menacés à la fois dans le cadre du procès de Nicolas Sarkozy,
07:08dans le cas aussi, je le rappelle, du procès de Madame Le Pen,
07:10qui montrent bien que ces gens-là sont anti-républicains.
07:14Voilà ce qui se passe.
07:15Et donc nous, nous voulons à la fois renforcer les moyens
07:17et renforcer l'impartialité...
07:19Donc il ne faut pas menacer évidemment les juges et il ne faut pas menacer la police ?
07:23Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
07:24Non, non, c'est une question, c'est une question.
07:26Et qui a menacé la police ?
07:27On se rappelle d'une séquence forte de Jean-Luc Mélenchon devant le siège de parti
07:32qui avait dit « La République, c'est moi »
07:33et certains policiers avaient dit « C'était une remise en cause de notre autorité ».
07:36Non mais d'accord, mais est-ce que quelqu'un a menacé de mort des policiers chez nous ?
07:39Non.
07:40Voilà, donc j'aimerais juste qu'on remette les choses à leur place.
07:43Ensuite, il y a des faits, qui est que nous,
07:46nous critiquons le fait que la police n'est plus un service public au service de la population
07:51et que la police, avec des actes de certains qui restent impunis,
07:55notamment le fait que la France soit championne d'Europe du nombre de morts
07:59pour refus d'obtempérer et par arme à feu,
08:01eh bien soit un problème de police républicaine.
08:04Cela n'a rien à voir avec le fait de menacer de mort des juges.
08:07Pour vous, aujourd'hui, la police n'est plus républicaine ?
08:09Je crois que quand il y a une impunité policière,
08:12il y a un problème sur le fait que la police soit républicaine.
08:14Effectivement, je ne dis pas que la police, dans son ensemble, n'est plus républicaine.
08:17Je dis que nous avons un problème de règles
08:19et que ces règles, notamment sur les refus d'obtempérer, pour parler de cela,
08:23quand vous regardez qu'il y a eu un mort pour refus d'obtempérer en 10 ans en Allemagne
08:27et que vous vous retrouvez en France avec 13 morts en 18 mois de refus d'obtempérer,
08:34oui, je crois qu'il y a un problème de règles
08:35et c'est pourquoi nous demandons l'abrogation de la loi Cazeneuve,
08:38qui est la loi que nous appelons « permis de tuer ».
08:40Madame Pannot, venons-en donc à la question du budget des retraites
08:43et notamment cette interview ce matin chez nos confrères du Parisien,
08:46de la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon,
08:48qui dit « il n'y a ni entourloupe ni plan caché que ce soit sur le budget,
08:52les retraites, les engagements pris seront tenus ».
08:55Pourquoi ne pas la croire ?
08:56Je ne la crois absolument pas,
08:58parce qu'il faut comprendre l'arnaque de la grande victoire du Parti Socialiste,
09:03comme ils le disent.
09:03Pourquoi ?
09:03Alors d'abord, nous ne parlons pas d'une suspension,
09:06mais d'un accalage dans le temps qui ne remet pas en cause la retraite à 64 ans.
09:10Il y a deux issues possibles au budget.
09:12Je vais essayer de ne pas être trop technique pour que les gens comprennent.
09:15Mais vous savez, un budget va passer entre les deux chambres,
09:17entre l'Assemblée nationale et le Sénat.
09:19Ensuite, il y a une commission mixte paritaire,
09:217 députés, 7 sénateurs,
09:23dans lequel ce sont les macronistes et la droite qui sont majoritaires,
09:26ils en ont 8 sur 14,
09:28et donc ils pourront remanier le budget comme ils veulent.
09:30Et ensuite, cela passe soit en dernière lecture à l'Assemblée,
09:33soit cela va entre le Sénat et l'Assemblée.
09:35Ce qui veut dire deux choses.
09:36Il y a deux issues possibles.
09:38La première, c'est un vote du budget de la Sécurité sociale
09:42avec un amendement de décalage dans le temps de la réforme de la retraite.
09:46Mais cela veut dire alors qu'il faut que...
09:48Non, du décalage de l'âge.
09:50On va revenir dans le détail.
09:50Parce que si on était suspension, je vais expliquer ça tout de suite.
09:53C'est décalé de deux ans, c'est quand même considérable.
09:55Si c'était une suspension,
09:56alors tout le monde resterait à 62 ans et 9 mois de retraite.
10:00Alors que là, le décalage dans le temps,
10:01on arrivera quand même à la retraite à 64 ans.
10:04C'est-à-dire qu'on décale juste le calendrier.
10:06Ce sera tranché, disent-ils, dans la campagne présidentielle à venir.
10:08Allez-y, deuxième hypothèse.
10:09Je vous explique.
10:10Première hypothèse, le budget de la Sécurité sociale est voté.
10:13Mais cela veut dire alors qu'il faut qu'il y ait une grande coalition
10:17du Parti socialiste jusqu'à la droite, en passant par les macronistes,
10:20qui acceptent un budget avec le musée des horaires sociales.
10:23puisqu'il y a à la fois les 17 millions de retraités
10:26qui vont voir leur pension baisser.
10:28Vous avez les 13 millions de personnes qui ont des maladies chroniques.
10:31Non, non, sous-indexées, pendant 4 ans.
10:34Des maladies chroniques qui vont devoir être taxées
10:36jusqu'à hauteur de 850 euros par an.
10:39Et toutes ces horreurs qui sont dans le budget.
10:41Donc ça, c'est la première chose.
10:43Mais ça veut dire que le PS accepte cela.
10:45Deuxième hypothèse, à ce moment-là,
10:46on dépasse les 50 jours qui sont fixés dans le cadre de la Constitution
10:50sur le budget de la Sécurité sociale.
10:52Et à ce moment-là, le budget passe par ordonnance.
10:54Je veux insister sur un point.
10:56Il y a une autre option, madame.
10:57C'est que le gouvernement instaure une lettre rectificative
11:01pour instaurer la réforme des retraites.
11:03Juste pour terminer, Lucie, sur la question des ordonnances,
11:07la porte-parole a répondu ce matin.
11:09On ira au vote.
11:10Elle a dit qu'on ira au vote.
11:10Eh bien, à ce moment-là, le PS devra voter pour ou s'abstenir,
11:14donc être dans la majorité, sur la question du budget de la Sécurité sociale.
11:17Donc, accepter toutes les horreurs.
11:19Qu'est-ce que ça dira ?
11:19Attendez, juste, je veux terminer pour que tout le monde comprenne.
11:22Donc, soit grande coalition pour voter un budget de Sécurité sociale
11:25qui enlève 7 milliards à la santé et 13 milliards à la Sécurité sociale.
11:29Soit ordonnance et sur les ordonnances.
11:31Effectivement, le ministre des Relations avec le Parlement a été très clair mardi.
11:35En cas d'ordonnance, puisque nous avons posé la question,
11:38ce serait le texte initial qui serait passé en force.
11:41C'est-à-dire que les discussions à l'Assemblée n'auront aucune incidence dessus.
11:45Alors, vous avez raison.
11:46Il y a la possibilité d'une lettre rectificative qui est demandée par le constitutionnaliste Benjamin Morel,
11:52sur lequel le président Éric Coquerel a appuyé,
11:55qui ferait que ça rentre dans le texte initial, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
11:59Et donc, du coup, le plus probable, c'est que soit il y ait un budget avec toutes les horreurs qu'il y a actuellement contre le peuple
12:05et un décalage du temps, voire même, le plus probable, c'est qu'il n'y ait rien du tout,
12:10c'est-à-dire seulement les horreurs et même pas de décalage dans le temps.
12:13Anne ?
12:14Avant ça, il y a quand même des possibilités de discussion.
12:16Il y a un article que vous aborrez à la France Insoumise qui disparaît,
12:21en tout cas qui ne sera pas utilisé, c'est la promesse, à ce stade.
12:23Pas d'utilisation du 49.3.
12:25Est-ce que ce n'est pas l'occasion, enfin, de se saisir du budget sans avoir cette sanction potentielle ?
12:30Et c'est quoi la stratégie que vous avez choisie ?
12:31Est-ce que c'est des milliers d'amendements ?
12:32Est-ce que c'est la chaise vide parce que vous considérez qu'on va dans le mur et que ça ne sert à rien d'en parler ?
12:36Qu'est-ce que la France Insoumise a arrêté comme position ?
12:39Alors, la première chose, c'est que M. Lecornu est un 49.3 à lui tout seul.
12:42Je rappelle que si nous laissions l'Assemblée nationale voter,
12:45comme nous avions essayé de le faire l'année dernière sur l'abrogation de la réforme de la retraite à 64 ans,
12:49alors la réforme aurait d'ores et déjà été abrogée.
12:52Donc, le fait qu'il refuse que nous allions au vote sur cette question
12:55montre que M. Lecornu, à lui-même, est un 49.3.
12:58Mais il refuse pas que vous alliez au vote ?
12:59Vous pourriez le proposer, à l'abrogation ?
13:01Mais on l'a proposé l'année dernière, M. Daré.
13:03Oui, mais là, vous pourriez...
13:04Je veux dire, dans le débat budgétaire, vous pourriez à nouveau le proposer ?
13:06Mais non, parce qu'il y a quelque chose qui s'appelle l'article 40.
13:09L'article 40 nous empêche d'engager des dépenses supplémentaires.
13:12Et le problème dans le budget, c'est la structure qui a été donnée au budget.
13:17C'est-à-dire le fait qu'on continue à ne pas faire contribuer les plus riches.
13:21Je dis juste, dans le projet Lecornu, les plus riches cotisent...
13:25Enfin, vont contribuer deux fois moins que ce qu'ils avaient contribué
13:28dans le gouvernement de M. Barnier puis M. Bayou.
13:31Ils ont 4 milliards d'impôts en plus, quand même.
13:32Deux fois moins.
13:33Ça veut dire que...
13:34Enfin, c'est qu'à hauteur de ce qui a été demandé,
13:38notamment la taxe Zuckman, le retour de l'impôt de solidarité sur la fortune,
13:41c'est indécent.
13:42Donc, vous ne dialoguez pas ?
13:43Mais nous, nous allons faire notre travail parlementaire,
13:46ce que nous avons fait à chaque fois.
13:47C'est-à-dire que nous allons siéger, que nous allons présenter ce qui nous semble être
13:51les bonnes options pour le pays, c'est-à-dire augmenter les recettes de l'État
13:55pour pouvoir dépenser plus dans la santé, dans l'éducation, dans les besoins écologiques.
14:00Vous avez déjà l'étiage du nombre d'amendements que vous pourriez déposer ?
14:02Nous avons essayé de déposer un nombre d'amendements
14:04qui permettent de tenir le temps de la discussion,
14:07c'est-à-dire qu'ensuite on ne passe pas par ordonnance.
14:09Mais il se trouve que, alors ça c'est des objectifs cibles qui ont été donnés
14:14par le président de la commission des finances et que nous avons respectés,
14:18mais il se trouve que, savez-vous qui a déposé le plus d'amendements ?
14:20Ce sont les macronistes et la droite.
14:23Et donc c'est probablement eux qui feront que nous n'aurons pas le temps d'aller au bout du budget
14:27et qu'au bout de 70 jours, je ne sais pas, je n'ai pas le chiffre en tête,
14:30mais nous avons respecté la cible qui a été donnée par taille de groupe,
14:33et que ce sont probablement eux qui forceront à aller aux ordonnances
14:38et c'est-à-dire au budget tel qu'il était initialement.
14:41Pas de taxation sur les super-héritages,
14:42c'était une idée qu'avait mise sur la table la présidente de l'Assemblée nationale,
14:46Yael Brown-Pivet, la porte-parole ce matin dans Le Parisien,
14:48dit que ça ne fait pas partie des propositions du gouvernement.
14:50À chaque fois qu'on essaye de faire contribuer les plus riches,
14:52de toute façon ce gouvernement s'enfuit en courant.
14:55Je veux dire, nous sommes dans une situation où les 500 plus grandes fortunes de ce pays
14:59ont vu leur patrimoine doubler depuis 2017.
15:02Je rappelle qu'en 1996, les 500 plus grandes fortunes de ce pays
15:06avaient des fortunes qui représentaient 6% de la richesse produite chaque année dans ce pays.
15:11Aujourd'hui, nous sommes à 42% de ce qui est accaparé par ces plus grandes fortunes
15:16et qu'il s'agit maintenant de mettre fin au séparatisme fiscal des riches
15:20qui ne veulent plus contribuer.
15:21Je rappelle juste que dans la campagne présidentielle,
15:24nous avions, nous, proposé une taxation sur les super-héritages
15:27en disant qu'au-delà de 12 millions, ce qui ne concerne pas la plupart des gens,
15:31au-delà de 12 millions, nous prenons tout.
15:33Ça permettait de mettre 10 milliards d'euros dans les caisses.
15:35C'est très élevé, 12 millions d'euros.
15:36On a l'impression que même chez LFI, il y a quelques scrupules.
15:39Mais ça me fait plaisir que vous dites ça.
15:40Est-ce que vous avez peur de fâcher vos électeurs ?
15:43Finalement, cette barre est très élevé.
15:44Vous savez, nos électeurs et nos électrices n'ont absolument pas ces héritages.
15:48Et il se trouve que les héritages sont aujourd'hui un des facteurs principaux
15:52des inégalités dans notre pays.
15:5312 millions, c'est très élevé.
15:54Donc nous, nous sommes d'accord, puisque vous semblez d'accord sur ce plateau,
15:59nous sommes d'accord pour descendre ce chiffre.
16:00Mais cela vient ensuite dans la discussion parlementaire.
16:03C'est une proposition que nous avons mise sur la table.
16:06Et nous sommes d'accord après pour la revoir, pour la baisser.
16:08En tout cas, pour faire en sorte que...
16:10C'est quoi le bon niveau ?
16:11À partir de quel héritage, il faut-il être surtaxé ?
16:14C'est une question qu'on peut poser.
16:15Je vous dis ce qui était dans notre programme jusqu'alors.
16:17On peut le baisser.
16:18Mais je vais vous dire, comprenez l'indécence que c'est pour les gens.
16:21Vous allez proposer dans la discussion budgétaire ?
16:23Oui, ça fait partie de notre programme depuis longtemps.
16:26Je vais vous dire, l'indécence pour les gens que c'est
16:29d'avoir vu depuis plus d'un mois sur la question de la taxe Zuckmann,
16:33sur tous les plateaux, les éditorialistes, les journalistes, le Medef
16:37qui essaient de nous faire pleurer sur le sort des plus riches
16:39lorsqu'on pensait juste faire un impôt planché à 2%
16:43qui ferait que les plus riches de ce pays
16:45continueraient de s'enrichir dans ce pays.
16:47Mais où sont les journalistes, les éditorialistes et les autres
16:51lorsque l'on parle d'enlever 50 euros par mois à des apprentis
16:55avec le budget qui est proposé,
16:56lorsqu'on propose d'enlever 100 à 200 euros par an
16:59aux retraités avec la non-indexation des pensions.
17:02Lorsqu'on enlève 150 euros à ceux qui touchent les APL,
17:07lorsqu'on enlève 850 euros par an à ceux qui sont malades d'un cancer...
17:10On n'a pas eu le temps de venir, vous dites que les journalistes
17:12c'est bien prévu dans cette fin de l'heure.
17:13Eh bien c'est très bien, mais j'aimerais qu'on en parle plus
17:16parce que, enfin comprenez qu'en termes d'efforts
17:19qui est demandé aux gens,
17:20on demande des efforts absolument insupportables
17:23à des gens qui n'en peuvent déjà plus.
17:25Nous avons une augmentation du taux de pauvreté dans ce pays
17:27qui est insupportable.
17:28Madame Pannot, vous nous direz dans un instant
17:30effectivement sur cette question de la réforme des retraites.
17:32Néanmoins, si vous voterez l'amendement ou non
17:33et quelles conséquences sur l'avenir de la gauche,
17:36on se retrouve dans quelques secondes sur BFM TV.
17:42Mathilde Pannot, on reprend le cours de notre interview,
17:44on évoquait la question de la réforme des retraites.
17:46Question très simple, est-ce que vous voterez, vous,
17:49oui ou non, la suspension de la réforme des retraites ?
17:52Alors ce n'est pas une suspension,
17:54c'est un décalage dans le temps
17:55et ça a une importance, monsieur Daré,
17:57parce que, du coup, je ne sais pas quel sera l'amendement,
17:59mais si l'amendement dit
18:00on décale le calendrier pour arriver à la retraite à 64 ans,
18:04ce qui veut dire que vous avalez en même temps
18:06la retraite à 64 ans,
18:08nous aurons une difficulté pour voter cet amendement.
18:10Donc vous ne voteriez pas cet amendement ?
18:11On va voir comment il est rédigé,
18:13mais si c'est rédigé comme ça,
18:14vous comprenez que c'est difficile pour nous
18:15qui demandons l'abrogation de la réforme des retraites
18:18aux côtés des millions de personnes
18:20qui se sont mobilisées contre cette réforme
18:22qui a été passée en force,
18:24d'acter que nous sommes pour la retraite à 64 ans.
18:25C'est quand même un effort majeur.
18:27On décale cette réforme de deux ans,
18:28ça va coûter 13 milliards d'euros à l'État
18:30à l'horizon 2027.
18:32Pourquoi vous ne reconnaissez pas votre victoire, finalement ?
18:35Mais parce que nous ne voulons pas
18:36le décalage de la réforme des retraites,
18:38nous voulons l'abrogation.
18:39Et je le redis,
18:40si on laissait l'Assemblée nationale voter,
18:43alors il y aurait d'ores et déjà
18:44une abrogation de la retraite à 64 ans.
18:46Et j'insiste sur un point
18:47pour que tout le monde comprenne.
18:49Le décalage dans le temps
18:50de la réforme des retraites,
18:51ce faux arrêt de la réforme des retraites
18:53coûtera à 17 millions de retraités
18:56le fait de voir leurs pensions baisser
18:57alors que nous avons un nombre de retraités
18:59très pauvres dans ce pays
19:01et que cela va encore augmenter.
19:03Et surtout, ça coûtera une conférence
19:04qui a été annoncée par M. Lecornu.
19:05Conférence sociale, absolument.
19:06Je suis étonnée qu'on ne parle pas
19:08qui, selon M. Lecornu lui-même,
19:10pourrait donner lieu à la retraite à points
19:12qui avait d'ores et déjà été battue
19:14par des mobilisations en 2019.
19:15La retraite à points,
19:16pour que tout le monde comprenne,
19:17c'est la tombola.
19:18Vous cumulez des points
19:19tout au long de votre carrière
19:20et puis à la fin,
19:21Vous ne savez pas
19:24quelle sera la valeur du point
19:25qui a déjà été tentée en 2019,
19:26qui a été battue
19:27grâce à la mobilisation.
19:28Vous discutez, pourquoi pas,
19:28de la réforme par capitalisation
19:30dit le nouveau ministre Farandou.
19:32Exactement.
19:32Et pourquoi pas la retraite
19:33par capitalisation ?
19:34Vous comprenez que
19:35ça fait quand même beaucoup à avaler
19:36et que, encore une fois,
19:38la Macronie a été battue
19:39trois fois dans les urnes.
19:41Ce n'est plus le centre politique.
19:42Nous n'avons pas été élus
19:43pour avoir quelques miettes
19:45d'un camp qui est en déroute.
19:47Nous avons été élus
19:47pour être en rupture
19:49avec la Macronie.
19:50Donc, nous, nous restons fidèles
19:51au mandat qui nous a été donné
19:53par les électeurs et les électrices.
19:53Justement, il y a quelques députés
19:55macronistes qui sont presque comme vous.
19:57Ils ne veulent pas voter.
19:57Oui, ils ne veulent pas voter
19:58l'amendement de suspension
19:59parce qu'on leur a demandé
20:01de porter cette réforme aujourd'hui.
20:02Ils considèrent que c'est
20:03de la schizophrénie
20:03de l'envoyer balader.
20:05Vous avez quelque chose
20:05à leur dire ?
20:06Justement, ça confirme exactement
20:08ce que je vous disais tout à l'heure.
20:10C'est-à-dire que
20:10nous n'avons aucune garantie
20:11que cet amendement sera
20:13dans le budget
20:13de la sécurité sociale.
20:15Et nous avons même
20:15beaucoup de garanties
20:17sur le fait que
20:18si ça passe par ordonnance,
20:19il n'y aura rien
20:20sur la réforme des retraites.
20:21Donc, en fait,
20:22le Parti Socialiste
20:23n'a rien obtenu.
20:24Et il faut se rappeler...
20:25Sur le principe,
20:26vous avez quand même obtenu
20:26la suspension
20:27du décalage de l'âge
20:29tel qu'il était prévu
20:30dans la réforme initiale.
20:31Pourquoi est-ce que...
20:31Parce qu'avec vous,
20:33vous n'aviez rien obtenu du tout.
20:34C'est quand même mieux que rien
20:35ce qu'a obtenu le PS.
20:36Pourquoi vous ne leur donnez pas ce point-là ?
20:37Mais parce que nous,
20:38nous voulons
20:39un changement de politique.
20:40Et celui qui est aujourd'hui
20:41responsable du chaos
20:42et de l'impasse politique
20:44dans lequel nous sommes,
20:45c'est Emmanuel Macron
20:46dont nous demandons son départ.
20:47Je vais vous dire,
20:48on nous a déjà fait
20:49ce petit numéro de
20:50il vaut mieux un petit pas
20:52que rien du tout.
20:53Ça s'appelait
20:53le conclave sur les retraites.
20:54Qu'est-ce que ça a donné ?
20:55Rien du tout.
20:56Ça s'appelait,
20:57soi-disant,
20:57les grandes victoires
20:58dans le budget Bayrou
21:00qui avaient été obtenues,
21:01rappelez-vous,
21:02les 4000 postes
21:02de professeurs supprimés
21:03qui sont supprimés
21:05dans ce même budget.
21:06Il vaut mieux rien
21:06en attendant que vous soyez au pouvoir.
21:07Non, il ne vaut pas mieux rien.
21:09Il faut revenir à la démocratie.
21:10Normalement,
21:11les institutions doivent refléter
21:12la volonté générale.
21:13Emmanuel Macron
21:14ne reflète plus rien.
21:15La question est
21:16pourquoi reste-t-il ?
21:17Il faut revenir devant les...
21:18Vous avez déposé
21:20une nouvelle demande
21:21de destitution ?
21:22Tout à fait.
21:23Nous avons déposé
21:23une nouvelle motion de destitution.
21:24Combien de signatures
21:25à ce jour ?
21:25Eh bien, nous sommes encore
21:26en train de les collecter.
21:27Donc, nous allons la déposer là.
21:28Nous avions l'année dernière
21:3071 parlementaires
21:31qui l'avaient signés.
21:32La dernière fois,
21:33104 parlementaires
21:34qui l'avaient signés.
21:35C'est encore une fois
21:35l'extrême droite
21:36qui pour la deuxième fois
21:37est venue au secours
21:39d'Emmanuel Macron
21:40en refusant
21:40que cette motion de destitution
21:41soit examinée et votée.
21:42Ils se sont abstonnés.
21:43Oui.
21:44Donc, ils l'ont refusé
21:45de pouvoir faire en sorte
21:46qu'on y arrive.
21:47Et donc, nous continuerons
21:48à dire que la seule issue
21:50c'est le départ
21:51du président de la République.
21:52Cette motion de destitution
21:52à un moment,
21:53elle peut, elle va passer ?
21:54Vous savez, moi,
21:55je suis une responsable politique.
21:57Il y a ce qui est possible
21:58et il y a ce qui est souhaitable.
22:00Je redis qu'il est souhaitable
22:01pour le pays
22:01que nous ayons
22:02une élection présidentielle anticipée.
22:04Vous n'êtes jamais senti
22:05aussi proche d'Edouard Philippe,
22:06finalement.
22:06Pour que ce que nous pensions
22:07être souhaitable
22:08soit possible.
22:09Est-ce que vous auriez pensé
22:10vous vous trouvez
22:10sur la même ligne
22:11qu'Edouard Philippe un jour
22:12qui, juste que c'est,
22:12je cite,
22:12la solution la plus digne ?
22:14Mais vous voyez pourquoi
22:15Emmanuel Macron
22:16est pour nous
22:16un cas désespéré.
22:17Il exaspère même
22:18ses anciens premiers ministres
22:19et je vais vous dire,
22:20j'invite Edouard Philippe
22:21et ses députés,
22:22s'ils sont vraiment cohérents
22:23avec ce qu'ils disent
22:24sur le départ d'Emmanuel Macron,
22:26à soit signer ou voter
22:27la motion de destitution
22:28du président de la République
22:34Vous évoquiez la question
22:35des socialistes.
22:36Est-ce que finalement
22:37le nouveau patron de la gauche,
22:38le nouveau pôle central
22:39de la gauche
22:39ne s'appelle pas Olivier Faure ?
22:41Ben non, je ne crois pas
22:42que ça s'appelle la gauche
22:43et je crois qu'il y a
22:44un choix très clair
22:45qui a été fait
22:45par la direction
22:46du Parti des socialistes
22:47de à la fois sauver Macron
22:49en sauvant le cornu
22:50mais aussi de faire perdre
22:51du temps au pays.
22:52Il n'est pas de gauche
22:53Olivier Faure ?
22:54Mais je vais vous dire,
22:56quand vous refusez
22:57de censurer
22:57un gouvernement macroniste
23:00alors que la deuxième ligne
23:02de votre programme
23:03disait que
23:04nous avons tous été élus
23:05sur le même programme
23:06du nouveau Front populaire
23:07qui est celui
23:08de rompre avec
23:09la politique macroniste,
23:10oui, ils ont fait
23:11un choix très clair
23:12qui est celle
23:12d'une alliance
23:13avec les macronistes.
23:14Mais comment vous le qualifiez
23:15Olivier Faure aujourd'hui ?
23:16Mais je vais vous dire,
23:17nous, je veux expliquer
23:19parce qu'en fait
23:20ce n'est pas une question
23:20juste de qualification,
23:21je vois bien ce que
23:22vous êtes en train de faire.
23:23Je veux expliquer
23:24pourquoi on a fait
23:25nous l'union
23:26contrairement à ce qui est dit
23:27par les médias.
23:27Vous n'avez jamais été timide
23:28dans l'utilisation des mots,
23:29c'est aussi pour ça
23:30qu'on vous demande.
23:30Oui, mais nous avons
23:32nous fait l'union
23:33parce que nous pensions
23:33qu'il fallait faire
23:34l'union du bloc populaire
23:35à la fois contre
23:36le bloc bourgeois
23:38et contre le bloc
23:39d'extrême droite
23:40avec qui l'affrontement
23:41est inéluctable.
23:43Ce n'est pas nous
23:43qui sommes dans
23:44une contradiction.
23:45Je veux vous alerter
23:45là-dessus.
23:46Nous, nous restons fidèles
23:47à ce que nous avons
23:47toujours dit,
23:48c'est-à-dire le programme,
23:49rien que le programme,
23:50le mandat que nous ont donné
23:51les électeurs
23:51et les électrices.
23:53Mais ceux qui aujourd'hui
23:54sont dans une contradiction
23:55s'appellent le Parti Socialiste
23:56qui, à chaque fois
23:57qu'il y a une secousse
23:58alors qu'ils se sont fait élire
23:59sur un programme,
24:00abandonnent ce même programme
24:02et vont sauver
24:03le bloc bourgeois,
24:04se solidarisent
24:05avec le bloc bourgeois.
24:05Pour vous, c'est des traites ?
24:07Je crois que...
24:08En fait, je ne vais pas
24:08en utiliser vos mots.
24:10Par contre, ils trahissent
24:11le mandat qui leur a été donné
24:12par les électeurs
24:13et les électrices.
24:13Ce sont toujours
24:14des partenaires politiques pour vous ?
24:15D'autant plus...
24:16Ça peut toujours être
24:17des partenaires politiques ?
24:18Écoutez, Olivier Faure
24:19a répondu à cette question
24:20il y a quelques jours de cela.
24:22Il disait sur un plateau
24:22qu'il y aura des candidats
24:25socialistes
24:25en face des candidats insoumis
24:27y compris des députés sortants.
24:29Donc, la question
24:30a déjà eu...
24:31Est-ce que vous appelez
24:33les électeurs de gauche
24:33à sanctionner le Parti Socialiste
24:35aux élections municipales ?
24:36Mais moi, je dis
24:37l'affrontement
24:38avec l'extrême droite
24:39est inéluctable
24:40et que donc nous aurons besoin
24:41du plus de monde possible.
24:42Donc, c'est pourquoi
24:43après le vote
24:44de la non-censure
24:45décidé par la direction
24:47du Parti Socialiste,
24:48j'ai appelé
24:48à rompre les rangs,
24:50à dire
24:50venez nous aider,
24:51continuez sur le programme
24:52du Nouveau Front Populaire
24:53et nous pouvons gagner
24:54face à l'extrême droite
24:55alors que la Macronie
24:56est en train de s'écrouler.
24:57Je veux juste
24:58vraiment insister dessus.
25:00Il y a une sorte
25:01de désespoir
25:02qui se répand
25:03où on nous explique
25:04qu'on n'y arriverait jamais.
25:05On peut y arriver les gens,
25:06voilà ce que je suis en train
25:06de dire aujourd'hui.
25:07On peut y arriver
25:08et changer radicalement
25:10la politique
25:10qui est une politique
25:11sur la question de Lucie
25:12et des conséquences
25:13effectivement électorales
25:13de ce choix.
25:14Vous mettez donc
25:14un candidat LFI
25:15en face de chaque candidat
25:16socialiste
25:17pour les élections ?
25:18Mais je viens de vous dire,
25:19je ne veux pas vous faire
25:20inverser la responsabilité.
25:21Je rappelle que c'est nous
25:22qui avons fait l'union
25:23en 2022 avec la NUPES
25:25qui a ensuite été brisé
25:26par le Parti Socialiste.
25:27En 2024 avec le Nouveau Front Populaire
25:29qui a ensuite été brisé
25:30par le Parti Socialiste.
25:32Et c'est Olivier Faure
25:33qui maintenant dit
25:33qu'il présentera des candidats
25:34en face de tous les candidats
25:36insoumis,
25:36y compris les députés sortants.
25:38Donc la réponse est dans
25:40ce que je viens de vous dire.
25:41Et au municipal,
25:42Mathilde Panot ?
25:42Nous resterons fidèles
25:44au programme et au mandat
25:45qui nous a été donné
25:46par des électeurs
25:47et des électeurs.
25:47Aux élections municipales ?
25:48Cela s'appelle des convictions politiques.
25:49Aux élections municipales,
25:50est-ce que vous présenterez
25:51des listes de la France Insoumise
25:53y compris là où il y a
25:54un maire ou une maire socialiste
25:55qui sort ?
25:56Mais nous continuerons
25:57sur la même cohérence
25:58et je crois que vous pouvez
25:58au moins nous reconnaître ça,
26:00le mérite de la cohérence.
26:01Nous continuerons
26:01sur la même cohérence,
26:02c'est-à-dire sur le programme
26:04et sur le fait que nous ferons
26:06des unions et des alliances
26:08avec ceux qui sont d'accord
26:09avec le programme
26:10et qui le respectent.
26:11Si jamais à un moment
26:12il devait y avoir une dissolution,
26:13c'est tout sauf
26:13de la politique fiction,
26:15il y aurait de nouveau pour vous
26:16le Front Républicain ?
26:17Alors c'est une bonne question
26:19et je pense que ça
26:20c'est aussi une des choses
26:21qui inquiètent énormément
26:22vis-à-vis de l'extrême droite,
26:24notamment parce que vous avez
26:24là encore des macronistes
26:27qui ont mis par exemple
26:29comme ministre de l'Intérieur
26:30un certain monsieur Rotaillot
26:31dont la différence
26:32avec l'extrême droite
26:33est en...
26:34Il n'est plus là monsieur Rotaillot.
26:35Oui, non mais vous comprenez
26:37qu'à force de parler
26:38et d'agir comme l'extrême droite,
26:39à un moment,
26:40vous banalisez l'extrême droite
26:41dans ce pays.
26:42Donc c'est effectivement
26:44une question qui se pose
26:44mais moi je crois
26:45que nous pouvons refaire
26:46ce que nous avons fait
26:47dans ce pays en 2024,
26:49c'est-à-dire une mobilisation
26:50dans les urnes
26:50qui est tellement puissante
26:52qu'elle submerge à la fois
26:53les macronistes
26:53dont plus personne ne veut
26:54dans le pays
26:55mais qu'elle permet aussi
26:56de battre l'extrême droite
26:57et j'en profite donc
26:58pour celles et ceux
26:58qui nous écoutent
26:59pour leur dire
27:00inscrivez-vous sur les listes électorales.
27:01Il y a 11 millions de personnes
27:03dans ce pays
27:03qui sont non inscrites
27:05ou mal inscrites
27:06et donc qui ne peuvent pas
27:06participer à la décision
27:08sur notre avenir commun.
27:09Le Front Républicain
27:10ça veut aussi dire
27:11s'il y a un candidat LFI
27:12qui doit se désister
27:13au profit d'un candidat PS
27:14ou l'inverse
27:15ou macroniste
27:16c'est quelque chose
27:17que vous continuez
27:18à appeler de vos voeux
27:18au nom du Front Républicain.
27:19Mais nous l'avons fait
27:20de manière rigoureuse
27:22mais ça aurait de nouveau lieu
27:23s'il y avait une dissolution.
27:24Par contre celui qui apparemment
27:25a passé des coups de fil
27:26pour que certains candidats
27:27puissent se maintenir
27:28en espérant que l'extrême droite
27:30puisse prendre Matignon
27:30s'appelle Emmanuel Macron.
27:32Mais ça se produirait de nouveau
27:33pour vous.
27:33Je vais vous dire
27:34nous, nous n'avons pas peur du peuple
27:37et y compris en cas de dissolution
27:39mais nous sommes convaincus
27:40et je veux vraiment
27:41assister sur ce point
27:42que la dissolution
27:43n'est pas la solution
27:44parce que s'il y a
27:45une dissolution pour rien
27:46c'est-à-dire que les équilibres
27:47sont à peu près les mêmes
27:48alors pendant un an
27:50vous ne pourriez pas dissoudre
27:51or il se trouve que
27:52s'il y avait une dissolution
27:54pour rien
27:54il pourrait y avoir
27:55une présidentielle anticipée
27:56sans pouvoir dissoudre derrière.
27:57Donc ce que nous demandons
27:58c'est une sortie de crise
28:00qui passe par une loi spéciale
28:02le vote d'une loi spéciale
28:03et ensuite le départ
28:04du président de la République
28:05avec une présidentielle anticipée.
28:07Assez loin dans les hypothèses
28:09vous n'avez pas répondu
28:09à ma question
28:10si demain il y a une dissolution
28:11est-ce qu'il y a
28:12désistement du candidat
28:13La France Insoumise
28:14au profit d'un candidat PS
28:15ou d'un candidat macroniste
28:17pour faire barrage
28:17au Rassemblement National ?
28:18Écoutez, nous verrons
28:19mais je ne vois pas
28:20pourquoi on changerait de logique
28:21nous l'avons déjà fait
28:21donc je ne vois pas
28:22quel est le problème
28:24dans la question que vous posez.
28:25Entre-temps, vos relations
28:25se sont un peu rafraîchies
28:26avec le PS c'est tout.
28:26Oui d'accord
28:27mais nous faisons la différence
28:28encore entre un candidat PS
28:29et un candidat de l'extrême droite.
28:30Je crois que nous avons été
28:32assez clairs sur cette question-là
28:33et je vais vous dire
28:34maintenant l'enjeu
28:36c'est de battre l'extrême droite
28:37et c'est pourquoi
28:38je suis autant en colère
28:39contre le PS
28:39parce qu'il mine
28:41la capacité de résistance du pays
28:42il mine la capacité
28:44de résistance du pays
28:44en faisant continuer
28:45une politique
28:46dont plus personne ne veut
28:47et je vais vous dire
28:48tout le temps
28:49la censure viendra
28:50M. Lecornu
28:51et son gouvernement
28:52ne survivront pas au budget
28:54donc il nous faut
28:55perdre du temps
28:56alors qu'il y a
28:57des grandes urgences
28:58sur la bifurcation écologique
28:59et sociale
28:59sur les 15 millions d'euros
29:01La semaine dernière vous disiez
29:01qu'il ne passerait pas
29:02la motion de censure
29:02il est toujours là
29:03Oui oui mais vous verrez
29:04vous croyez vraiment
29:05qu'avec un gouvernement
29:06dont le ministre
29:07des Solidarités
29:08et du Travail
29:08arrive sur un 20h
29:10pour sa première expression publique
29:11pour expliquer
29:12nous ne sommes pas des autistes
29:13dans un validisme
29:14absolument insupportable
29:15avec de l'autre côté
29:16des mesures
29:18qui sont annoncées
29:18qui sont les pires mesures
29:19qu'on ait jamais vues
29:20dans ce pays
29:20vous croyez vraiment
29:21qu'ils vont finir longtemps
29:22et bien je ne crois pas
29:23Dites le PS déroule
29:23le tapis rouge
29:24d'une certaine façon
29:25Moi je vais vous dire
29:27moi tous ceux qui aident
29:28les macronistes
29:28et je pense que la Macronie
29:29a une responsabilité historique
29:31dans la montée
29:31de l'extrême droite
29:32vous n'avez qu'à prendre
29:33trois chiffres
29:332017 il y avait
29:34huit députés d'extrême droite
29:36dans ce pays
29:36ensuite 2022
29:38il y a eu 89 députés
29:39d'extrême droite
29:40à l'Assemblée nationale
29:402024 il y en avait 142
29:43donc la première urgence
29:44pour battre l'extrême droite
29:45c'est de tourner la page
29:46de la Macronie
29:47et non pas de l'aider
29:48à survivre
29:48comme ça a été fait
29:49cette semaine
29:50par la direction
29:50du parti socialiste
29:51il y a quelqu'un
29:52qui a dénoncé
29:54votre programme économique
29:55en quelque sorte
29:56qui était assis
29:56à cette place
29:57il y a quelques jours
29:58avec ma consœur
29:59Apolline de Malherbe
30:00c'est le nouveau
30:01prix Nobel d'économie
30:02il s'appelle
30:02Philippe Aguillon
30:03je vous propose
30:04d'écouter
30:04ce qu'il disait
30:05à Apolline de Malherbe
30:06c'était vendredi
30:06je ne veux pas
30:08je ne leur fais pas confiance
30:10je ne fais pas confiance
30:11à ces gens-là
30:11pour gérer la France
30:12donc je ferai tout
30:13pour que ça n'arrive pas
30:14vous ferai tout
30:15pour que ça n'arrive pas
30:16à tout point de vue
30:16point de vue économique
30:17mais aussi pour le reste
30:18je suis un économiste
30:19bien sûr
30:19c'est que votre inquiétude
30:20quand vous dites
30:21je ne leur fais pas confiance
30:22je ne fais pas confiance
30:23à ces gens-là
30:23pour diriger la France
30:24merci de le dire aussi clairement
30:25vous diriez pareil
30:26de LFI
30:27et LFI pareil
30:28mais LFI
30:29il n'y a aucun danger
30:29qu'il soit ministre
30:31dans l'immédiat
30:31mais c'est pareil
30:32je mets les deux sur le même plan
30:33vous mettez les deux
30:34sur le même plan
30:34quand vous entendez
30:36le prix Nobel
30:37d'économie française
30:37qui explique
30:38qu'il met sur le même plan
30:39le rassemblement national
30:40et la France insoumise
30:41qu'est-ce que vous lui répondez ?
30:43plutôt que de jeter
30:44des arguments
30:44à la tête des gens
30:45comme il est en train de faire
30:46nous avons fait une proposition
30:47à monsieur Aguillon
30:48nous lui avons proposé
30:49de venir débattre avec nous
30:50sur notre programme économique
30:52on peut faire ça ici
30:53dans mes semaines politiques
30:54je l'invite à venir débattre
30:55avec nous
30:56et je le dis d'autant plus
30:57que monsieur Aguillon
30:57quand même
30:58pour que tout le monde le sache
30:59est celui qui disait
31:00par exemple il y a quelque temps
31:01qu'il était très intéressé
31:03par les résultats
31:04à la fois économiques
31:05et sociaux
31:06de monsieur Milley
31:07le président argentin
31:08il se trouve que monsieur Milley
31:10est responsable
31:10d'avoir jeté
31:115 millions d'argentins
31:13le président d'extrême droite
31:14de l'Argentine
31:145 millions d'argentins
31:15sous le seuil de pauvreté
31:17et qu'aujourd'hui
31:18l'Argentine est tellement
31:18en faillite
31:19avec la tronçonneuse
31:20de monsieur Milley
31:21dans les dépenses de l'Etat
31:22qu'il en vient
31:22à supplier les Etats-Unis
31:23de pouvoir renflouer les caisses
31:25donc je crois que
31:26effectivement
31:27nous n'avons pas
31:27les mêmes modèles
31:28mais je l'invite
31:28à venir en débattre
31:29Philippe Aguillon
31:30dénonce votre incompétence économique
31:32il vous soupçonne
31:33de vouloir ruiner la France
31:34votre crédibilité économique
31:36elle est quand même
31:37très faible
31:37dans les milieux
31:38d'experts, d'économistes
31:39et bien pas du tout
31:40et c'est d'ailleurs
31:41aussi l'objet du débat
31:43que nous pourrions avoir
31:43avec monsieur Aguillon
31:44je vous rappelle
31:44qu'il y a 7 prix Nobel
31:48d'économie
31:48qui ont soutenu
31:49la taxe Zuckman
31:50je rappelle que monsieur Aguillon
31:52est celui qui a
31:52par exemple initié
31:53le programme économique
31:55de monsieur Macron
31:55et qui continue
31:56de le soutenir encore maintenant
31:57il a pris un peu de distance
31:581000 milliards de dettes
32:00et qui fait qu'aujourd'hui
32:01nous avons un budget
32:02avec des coupes budgétaires
32:03tellement fortes
32:04que nous avons un risque
32:05de récession
32:06de notre économie
32:07avec la consommation populaire
32:09qui est minée
32:09qui est pourtant celle
32:11qui est à 53%
32:13à l'origine
32:13de la croissance
32:14dans notre pays
32:15et donc avec un record
32:17de défaillance d'entreprise
32:18donc je crois que c'est plutôt eux
32:19qui sont un chaos économique
32:20c'est plus pour l'éducation
32:21et l'innovation
32:22et c'est vrai qu'on vous en entend
32:23pas beaucoup parler en ce moment
32:24on parle surtout des retraites
32:25sur l'éducation
32:26mais savez-vous que
32:27sur l'éducation
32:28nous sommes le 59ème pays
32:30avec le plus de dépenses
32:32sur l'éducation
32:32c'est-à-dire
32:337ème puissance économique
32:34mais seulement 59ème
32:36sur les dépenses
32:36de l'éducation
32:37et donc je le dis
32:37il faut dépenser plus
32:38et pour cela
32:39il faut faire rentrer
32:40des recettes
32:40et je crois que l'année dernière
32:42dans le budget
32:42nous avions montré
32:43que nous pouvions faire rentrer
32:4440 milliards de recettes
32:45facilement
32:46qui avaient toutes été effacées
32:47par un 49-3
32:48et cette fois-ci
32:48elles sont effacées
32:49soit par une commission
32:50mixte paritaire
32:51soit par des ordonnances
32:52comme va le faire
32:53le gouvernement
32:53l'invitation est donc lancée
32:54on accueillera avec plaisir
32:55le prix Nobel d'économie
32:56face à Jean-Luc Mélenchon
32:57un autre responsable
32:58de la France insoumise
32:59mais j'ai vu que
32:59Jean-Luc Mélenchon
33:00effectivement l'avait invité
33:01à débattre
33:02vous avez une vraie passe d'arme
33:04cette semaine
33:05avec le Premier ministre
33:05sur la question
33:06notamment de Gaza
33:07ça a été à l'Assemblée nationale
33:09et c'était
33:10l'un des moments
33:11les plus tendus
33:11probablement de la semaine
33:12Anne
33:12c'était un échange
33:13très très vif
33:14avec le Premier ministre
33:14à l'étude
33:15de la représentation
33:15de politique générale
33:16est-ce que vous pensez-vous
33:18parce que Sébastien Lecornu
33:19vous a accusé
33:20de l'avoir lui-même accusé
33:21de ça
33:22est-ce que vous pensez-vous
33:23que la France est complice
33:24d'un génocide à Gaza ?
33:27Oui je crois que
33:28j'ai dit très clairement
33:29et je le redis ici
33:30que Sébastien Lecornu
33:32est l'incarnation
33:33de la complicité de la France
33:34avec le génocide
33:35lorsque vous avez
33:36le Premier ministre
33:37Sébastien Lecornu
33:38est l'incarnation
33:39dites-vous
33:40de la complicité du génocide
33:41puisque c'était
33:41le ministre des armées
33:42qui avait affirmé
33:43qu'il n'y avait aucune arme
33:44qui était vendue à Israël
33:45et que depuis
33:46par exemple
33:46des confrères de Disclose
33:48donc des journalistes
33:49qui ont fait des enquêtes
33:50très précises
33:51sur cette question
33:51ont montré
33:52que la France
33:53avait livré
33:54un flux continu
33:56d'armes vers Israël
33:57notamment des composants
33:58de fusils mitrailleurs
34:00qui ont été utilisés
34:01à Gaza
34:02donc je le répète
34:03Sébastien Lecornu
34:05a menti
34:05et il aurait dû
34:06demander
34:07comme l'exigé
34:09la hauteur de l'histoire
34:11et du moment historique
34:12que nous sommes en train
34:12de vivre
34:13décréter un embargo
34:14total sur les armes
34:15comme d'ailleurs
34:16d'autres pays
34:17l'ont fait
34:18et cela aurait été
34:19ceux-là
34:19se battent pour le droit
34:20international
34:21et refuser
34:22d'être
34:23oui d'une manière
34:24complice
34:24du génocide
34:25c'est très fort
34:26ce que je dis
34:29qui est très fort
34:30mais je le redis
34:31il se trouve
34:32que Netanyahou
34:32n'aurait pas pu
34:33mener les génocides
34:34sans l'aide
34:34des Etats-Unis
34:35mais sans aussi
34:36une lâcheté
34:37et une complicité
34:38de l'Union Européenne
34:39et notamment
34:39de beaucoup
34:40des pouvoirs
34:41notamment de la France
34:42qui ont refusé
34:43de sanctionner Netanyahou
34:45qui ont refusé
34:46l'embargo total
34:46sur les armes
34:47qui ont refusé
34:49de suspendre
34:50l'accord d'association
34:50entre l'Union Européenne
34:51La France
34:51le Premier ministre
34:52vous l'a rappelé
34:52qui a aussi participé
34:53à des largages
34:54d'aide humanitaire
34:55sur Gaza
34:55la France n'avait pas été
34:56inactive
34:57pour aider
34:58les populations palestiniennes
35:00et c'était plus que symbolique
35:01le Président de la République
35:01a reconnu l'Etat palestinien
35:03Monsieur Daré
35:03si la France
35:04a reconnu
35:06l'Etat de Palestine
35:07qui est la minime
35:08des décences
35:09dans le moment politique
35:10que nous étions
35:11en train de vivre
35:12c'est parce qu'il y a
35:13une mobilisation
35:14des peuples du monde entier
35:15et notamment
35:16du peuple français
35:17pour dire que nous
35:18ne supportons pas
35:19de voir le premier génocide
35:20filmé en direct
35:21de toute l'histoire
35:22de l'humanité
35:22sans pouvoir agir
35:23donc la France
35:25n'a pas été
35:25à la hauteur de l'histoire
35:27la France n'a pas fait
35:28ce qu'elle aurait dû faire
35:29pour faire respecter
35:30le droit international
35:31et d'ailleurs
35:32la France
35:32est largement absente
35:34de ce qui se passe
35:34alors que dans l'histoire
35:36la France a été
35:37une des grandes actrices
35:38pour justement
35:38faire reconnaître
35:40et respecter
35:40les droits
35:41internationalement reconnus
35:42des Palestiniens
35:43Est-ce que vous diriez
35:43quand même
35:44cette semaine
35:44merci Donald Trump
35:46merci Donald Trump
35:47d'avoir permis
35:48la libération
35:49des otages
35:50du Hamas
35:51qui sont rentrés
35:51donc ces 20 otages
35:53cette semaine
35:53en Israël
35:54Non je ne dis pas
35:55merci Donald Trump
35:56évidemment
35:57nous nous partageons
35:57le soulagement
35:58de voir
35:58les otages israéliens
36:00pouvoir retrouver
36:01leur famille
36:01les prisonniers
36:02palestiniens
36:03aussi pouvoir
36:05retrouver là aussi
36:06leurs proches
36:07lorsqu'ils sont encore
36:08vivants
36:08je le dis
36:09parce qu'il y a eu
36:09des images
36:10notamment
36:12de prisonniers
36:13qui apprennent
36:13que l'ensemble
36:14de leur famille
36:14a été décimée
36:15dans le cadre
36:16du génocide
36:17donc évidemment
36:18nous partageons
36:18leur soulagement
36:19mais nous sommes
36:19extrêmement inquiets
36:20de savoir
36:21ce qui va se passer
36:21pour la suite
36:22notamment
36:23vous avez vu
36:23que Netanyahou
36:24a d'ores et déjà
36:24brisé le cessez-le-feu
36:26à Gaza
36:26avec des morts
36:27encore vendredi dernier
36:28avec des Palestiniens
36:30qui ont été tués
36:31brisé le cessez-le-feu
36:32aussi au Liban
36:33avec des bombardements
36:34qui ont eu lieu
36:34au Liban
36:35Le Hamas est accusé
36:36aussi de règlement
36:37de compte contre
36:37sa propre population
36:38dans la bande d'A Gaza
36:40on le voit
36:40dans les deux dernières trèfles
36:43c'est Netanyahou
36:44qui avait brisé
36:45le cessez-le-feu
36:47et donc nous sommes
36:48très inquiets
36:48de ce qui va se passer
36:49pour la suite
36:49et nous redisons
36:50qu'il faut la création
36:51d'un état de Palestine
36:52pour faire en sorte
36:53que les droits
36:54des Palestiniens
36:55soient reconnus
36:55et qu'on reconnaisse
36:56que l'avenir des Palestiniens
36:57partient à eux
36:58et à eux seuls
36:59Pour vous c'est un problème
37:00on a le sentiment
37:01quand vous l'exprimez
37:02que celui qui était
37:03jusqu'à il y a quelques jours
37:04ministre des armées
37:05soit désormais
37:05à Matignon ?
37:07Je pense que c'est un problème
37:08que celui qui a été
37:09membre de tous
37:10les gouvernements
37:10d'Emmanuel Macron
37:11tous sans aucune exception
37:12depuis 8 ans
37:13soit aujourd'hui
37:14Premier ministre
37:14alors que par 3 fois
37:15dans les urnes
37:16le peuple de France
37:16a dit qu'il ne voulait plus
37:18de la politique
37:18d'Emmanuel Macron
37:19Oui, je pense que c'est
37:20un gros problème démocratique
37:21Merci beaucoup Mathilde Panot
37:22d'avoir été notre invitée
37:24Merci Anne
37:25Merci Lucie
37:25Vous restez bien sûr
37:26sur BFM TV
37:28dans quelques instants
37:29Nous reviendrons
37:30bien sûr
37:30sur cette information
37:31de la matinée
37:32ce braquage
37:33ce cambriolage
37:34plus précisément
37:35ce matin
37:35du musée du Louvre
37:37C'est quoi ?
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations