00:00Alors que Sylvia Bongo-Ondimba et Noureddin Bongo-Valentin ont publié une déclaration explosive ce jeudi 3 juillet 2025,
00:08accusant le président Brice Clotaire Oli Ingema de torture et de spoliation,
00:13plusieurs faits matériels issus des enquêtes en cours viennent contredire cette version.
00:17Entre manipulation médiatique et amnésie sélective, retour sur les incohérences d'un récit destiné
00:22à brouiller les responsabilités dans l'un des plus grands scandales politico-financiers de l'histoire gabonaise.
00:28Parmi les accusations les plus graves formulées par Sylvia et Noureddin Bongo,
00:32figurent des allégations de séquestration, d'isolement et de torture dans une cellule du palais présidentiel.
00:39Or, plusieurs éléments factuels viennent battre en brèche ce récit.
00:42Tout d'abord, des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux ont montré Ali Bongo-Ondimba fêtant son anniversaire entouré de ses proches.
00:49Une séquence captée dans sa résidence de la Samilière, loin des descriptions d'un homme en otage ou torturé en sous-sol.
00:55De plus, il a reçu au moins trois chefs d'État africains, parmi lesquels le président en exercice de l'Union africaine,
01:01pendant sa supposée détention, ce qui semble incompatible avec l'idée d'une captivité secrète ou d'un traitement inhumain.
01:08Le communiqué familial tente habilement de déplacer l'attention vers le président de la République, chef du gouvernement.
01:14Pourtant, les enquêtes judiciaires en cours au Gabon menées sous l'autorité des magistrats
01:18ne laisseraient de doute sur l'ampleur du système de prédation mis en place sous le régime Bongo.
01:23Selon des sources judiciaires bien introduites, les derniers éléments de l'instruction font état de près de 266 milliards de francs CFA
01:30qui auraient été versés en 10 ans sur un compte personnel d'Ali Bongo-Ondimba sans justification légale ou budgétaire.
01:36Des flux financiers massifs qui interrogent sur leur origine, leur destination et leur encadrement institutionnel.
01:43La défense de Noureddin Bongo-Valentin gagnerait à expliquer l'origine des fonds ayant permis l'acquisition de ces deux luxueux appartements,
01:50notamment ceux situés dans l'un des quartiers les plus huppés de Libreville, à en croire des sources proches du dossier.
01:55D'après les investigations en cours confi des sources judiciaires, ces biens immobiliers auraient été financés à travers des rétrocommissions liées à des marchés d'équipements militaires,
02:03surfacturés et détournés au détriment de l'État.
02:07Loin des scénarios de spoliation, il s'agirait d'un processus de recouvrement des avoirs publics dilapidés,
02:12dans le cadre d'une procédure judiciaire où les accusés disposent par ailleurs de tous les recours légaux.
02:18Outre les flux bancaires irréguliers et l'enrichissement personnel, l'enquête gabonaise élargit ses investigations au volet international du piège des ressources naturelles.
02:26Des bateaux battants pavillons gabonais impliqués dans la vente illégale de pétrole sont aujourd'hui au cœur d'un scandale transfrontalier.
02:33Ces navires, selon des sources judiciaires, auraient obtenu leur licence grâce à des accords obscurs signés sous le régime déchu,
02:40en échange de commissions versées à des hauts dirigeants de l'époque.
02:42Un système offshore organisé depuis le sommet de l'État, désormais exposé à la lumière, des preuves saisies.
02:48En définitive, la déclaration de Sylvia Enoureddin Bongo apparaît comme une stratégie de défense orientée vers l'opinion publique internationale,
02:56dans le but de masquer des faits accablants.
02:58Si la justice gabonaise est aujourd'hui interpellée, ce n'est pas pour son autoritarisme,
03:03mais parce qu'elle tente pour la première fois depuis des décennies d'exiger des comptes à ceux qui se croyaient au-dessus des lois.
03:09Les véritables victimes sont les gabonais spoliés, la justice n'a pas besoin de fiction, mais de faits, et les faits sont là.
03:15Comptes offshore, rétrocommissions, ventes illégales de pétrole, acquisitions immobilières douteuses,
03:21une vérité que même les tentatives d'exil médiatique ne suffiront pas à effacer.
