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  • il y a 6 jours
[#Reportage] Lutte de pouvoir au PDG : le juge des référés saisit la Cour constitutionnelle


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Transcription
00:00Dans l'affaire qui oppose le Parti démocratique gabonais à son ancien cadre, Ali Akbar Onangaï Obégué,
00:05le tribunal de première instance de Livreville, siégeant au référé, a décidé de sursoir à statuer
00:10en raison d'une exception d'inconstitutionnalité soulevée par la défense.
00:15Une décision à fort enjeu politique à l'approche des élections législatives.
00:19C'est un nouvel épisode d'un feuilleton politico-judiciaire à fort retentissement,
00:23opposé à Ali Akbar Onangaï Obégué qui l'accuse d'usurpation de qualité
00:26et de menaces graves à sa légitimité institutionnelle.
00:30Le Parti démocratique gabonais a été contraint de patienter encore.
00:33Le juge des référés de Livreville, saisi en urgence par le parti via maître Cédric Maguisset,
00:39a estimé que l'exception d'inconstitutionnalité soulevée par la défense était recevable
00:43et a saisi la cour constitutionnelle, suspendant ainsi toute décision au fond.
00:48Au cœur du contentieux, le conflit de légitimité entre la direction actuelle du PDG,
00:53incarné par Angéline Ngoma, secrétaire générale intérimaire,
00:55et Ali Akbar Onangaï Obégué, désigné secrétaire général du parti le 14 mai 2025
01:02par Ali Bongo Ondiba, en rupture totale avec le directoire provisoire mis en place en mars 2024.
01:08Face à ce qu'il qualifie d'usurpation de titre,
01:10le PDG demandait en référé l'interdiction pour M. Onanga
01:14d'utiliser le nom, les attributs et les signes distinctifs du parti,
01:18ainsi que le retrait immédiat de toutes ses communications.
01:21Mais Maître Francis Nkeia, avocat d'Ali Akbar Onanga, a contre-attaqué sur le terrain de la constitutionnalité
01:27des actes du PDG, notamment sur les modalités de désignation de ses organes dirigeants
01:31dans un contexte de transition politique.
01:33Une stratégie qui a conduit le juge à suspendre l'examen de l'affaire,
01:37en attendant l'arbitrage de la Cour constitutionnelle.
01:40Cette suspension judiciaire à moins de deux mois des élections législatives et locales,
01:43prévue le 27 septembre 2025,
01:46fragilise considérablement le PDG,
01:48qui redoute que le ministère de l'Intérieur interprète ce conflit interne
01:51comme un bicéphalisme politique,
01:53justifiant une suspension administrative du parti
01:55sur la base de l'article 64 de la nouvelle loi sur les partis politiques.
02:00Une telle décision aurait pour conséquence immédiate
02:02l'exclusion du PDG des élections à venir,
02:05et donc son absence dans la future architecture institutionnelle,
02:08y compris au Sénat.
02:10C'est la survie même du parti qui est en jeu,
02:12et au-delà l'expression politique de centaines de milliers de Gabonais,
02:15confiée à Gabon Media Time,
02:17un cadre du directoire provisoire,
02:19sous couvert d'anonyme.
02:20Reste désormais à savoir si la Cour constitutionnelle récemment recomposée
02:24tranchera rapidement cette affaire,
02:26dans un contexte où les candidatures seront déposées
02:28entre le 27 juillet et le 7 août.
02:31En cas de retard ou de flou,
02:32la bataille judiciaire pourrait se transformer
02:34en arme politique de neutralisation,
02:36dans un paysage fragmenté où les enjeux de représentativité sont cruciaux.
02:40À Libreville comme à l'intérieur du pays,
02:42l'opinion s'interroge,
02:43un parti peut-il être suspendu,
02:45sans décision judiciaire sur le fond,
02:46sur simple interprétation administrative,
02:49d'un conflit interne.
02:51Et surtout,
02:52quelle est la légitimité d'un leader désigné par une autorité politique
02:55qui, dans une lettre du 20 septembre 2024,
02:57a annoncé son retrait de la vie publique ?
03:00Autant de questions que la justice constitutionnelle
03:02devra trancher.
03:04Mais d'ici là,
03:05le Parti démocratique gabonais reste sur le fil.

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