- il y a 5 mois
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est l'invité de BFM Politique ce dimanche 29 juin 2025.
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00:00BFM TV, BFM politique, Guillaume Daray.
00:04Vous êtes bien sur BFM politique, notre invité exceptionnel ce matin, c'est le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot.
00:10Merci d'être avec nous, ministre de l'Intérieur et président des Républicains aussi désormais.
00:14On reviendra sur tout cela dans un instant à mes côtés.
00:17Pour vous interroger ce matin, Amandine Attaïa Aya.
00:19Bonjour.
00:19Bonjour, éditorialiste politique de BFM TV.
00:22Et Lucie Robkin, directrice déléguée des rédactions de La Tribune, La Tribune du dimanche,
00:27qui est notre partenaire pour cette émission.
00:30Alors, monsieur le ministre, la France vit un épisode de chaleur exceptionnel.
00:34La quasi-totalité de la France, on le disait, 73 départements sont en vigilance.
00:38On voit cette carte orange canicule.
00:41Une vague de chaleur intense qui va durer au moins jusqu'en milieu de semaine.
00:45En tant que ministre de l'Intérieur, vous êtes au sens large ministre de la sécurité des Français.
00:50On parle souvent de la sécurité face à la délinquance, au terrorisme.
00:52Mais il y a aussi la sécurité du quotidien des Français face à cette vague.
00:56La sécurité civile.
00:57La sécurité civile.
00:59Est-ce que face à cette vague de chaleur exceptionnelle, vous allez prendre des mesures particulières et lesquelles ?
01:04Certaines mesures ont déjà été prises.
01:06Ce que je veux dire, c'est que c'est un travail interministériel.
01:09J'ai sous ma responsabilité les sapeurs-pompiers, la sécurité civile.
01:12Mais il y a aussi toutes les questions, notamment, qui concernent la santé, qui concernent notamment la vieillesse, les EHPAD.
01:18Et donc, nous allons faire, en fin d'après-midi, une réunion, qui sera une réunion où je serai, bien entendu, ce sera à Beauvau, par visio,
01:27où on aura l'ensemble des préfets, les ARS, les agences régionales de la santé, ma collègue Catherine Vautrin, au moins.
01:33Peut-être qu'il y aura un ou deux autres ministres, je ne le sais pas encore, pour qu'on puisse mettre sous tension l'ensemble des partenaires,
01:39notamment les préfets dans les départements, je leur fais confiance, pour donner des consignes, pour prévoir un certain nombre de dispositifs.
01:46– Quelles consignes ? Quel dispositif ?
01:49– Les consignes, on leur a déjà donné par Télégramme, mais on va les rappeler très précisément.
01:54D'abord, sensibiliser la population, ensuite se rapprocher des maires, parce que ce sont les maires qui, sur le terrain,
02:00ont ce qu'on appelle un registre des personnes vulnérables.
02:03Ce sont ces personnes-là qui sont souvent âgées, qui peuvent être grabataires, qui sont souvent isolées,
02:09auxquelles il faut prendre soin, évidemment.
02:11Il y a la question des EHPAD, qui concerne un autre ministère.
02:14Mais je vais mettre aussi sous tension l'ensemble du dispositif de la sécurité civile,
02:19qui concerne bien sûr les sapeurs-pompiers, les services départementaux d'incendie et de secours,
02:24mais toutes les associations de bénévoles qui concourent justement à la sécurité civile.
02:28On a un autre risque aussi, il y a le risque bien sûr en matière de santé,
02:33il y a le risque aussi en matière de feu, de feu de forêt.
02:36J'étais il y a quelques semaines en Pyrénées, dans les Pyrénées-Orientales,
02:39où on vient de livrer un nouvel appareil, un hélicoptère, qui concourt aussi à ce genre de dispositif.
02:46On a eu une revue notamment de tous nos moyens.
02:48On a une technique très particulière en France, qui est reconnue d'ailleurs par le monde entier,
02:53en tout cas toute l'Europe, c'est qu'on détecte les feux très très tôt
02:56pour les attaquer dans les 8 à 10 premières minutes, avant qu'ils ne prennent de l'ampleur.
03:01C'est ce dispositif que je suis allé respecter.
03:02On a la flotte nécessaire ?
03:03On a la flotte qui est nécessaire, celle que nous n'avons pas, on la loue.
03:08On la loue notamment avec des appareils qui sont des aéronefs,
03:12ou même des hélicoptères porteurs notamment d'eau.
03:15On a nous, cet été, on va pouvoir mettre et aligner une douzaine, onze très précisément canadaires.
03:22On a des hélicoptères porteurs d'eau, on a aussi des dashs,
03:26qui permettent d'emporter plusieurs tonnes d'eau.
03:29Donc c'est l'ensemble de ce dispositif.
03:31Donc ce soir, cette réunion, elle va avoir pour objet de repasser toutes les consignes
03:36et de voir s'il n'y a pas de trou dans la raquette.
03:38Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas que les Françaises et les Françaises
03:42attendent tout d'un État qui sera un État nounou.
03:44Il y a le principe de responsabilité.
03:46Il y a aussi le principe de solidarité.
03:48Moi, ce que je veux, c'est que les Français ont de la famille,
03:51il peut y avoir des personnes isolées, des voisins ou des amis.
03:54Il faut qu'il y ait un élan de solidarité.
03:56On ne peut pas toujours se reposer sur une solidarité étatique.
04:00Mais est-ce que seule la solidarité peut finalement répondre à cette question ?
04:04Il y a des mesures très concrètes qui sont demandées, notamment par les élus locaux, les maires.
04:08On voit qu'il y a un certain nombre de villes, par exemple Tours,
04:10qui a décidé de fermer ses écoles lundi après-midi, mardi après-midi,
04:16et qui disent qu'on attend justement des consignes très claires de la part des préfets.
04:21Mais est-ce que vous appelez à la fermeture des écoles dans les zones qui sont touchées par cette canicule ?
04:25C'est une question qu'on verra ce soir.
04:27Simplement, moi, ce que je souhaite, c'est le principe de subsidiarité.
04:29Pourquoi ? Moi, je suis un élu local.
04:31Donc, on décide de subsidiarité, ça décide au plus près du terrain.
04:34Oui, pourquoi ?
04:35Parce que vous avez des écoles qui sont de conception ancienne,
04:38où il peut faire très très chaud, alors il vaut mieux les fermer.
04:41Et puis, vous avez des écoles, j'en inaugure très fréquemment,
04:44qui sont de superbes bâtiments, parfois qui sont rafraîchis.
04:47Et là, à quoi ça sert ?
04:48Donc, plutôt que d'avoir, je me souviens, Napoléon disait,
04:51il est 15 heures partout en France, les élèves font une dictée.
04:55On n'est plus vraiment du temps de l'Empire.
04:57Moi, j'ai plutôt tendance à faire confiance au terrain et notamment aux mères.
05:01Mais il faut l'évoquer avec ma collègue Elisabeth Borne, évidemment.
05:05Et ça vaut, Bruno Retailleau, pour, j'imagine, les activités sportives ou les compétitions sportives.
05:09C'est-à-dire, vous dites soit aux familles elles-mêmes d'apprécier le risque pour leurs enfants, par exemple,
05:14soit on se rapproche des mères et puis on voit comment ça se passe.
05:16Non, là, j'ai donné des consignes plus précises, notamment aux préfets,
05:19parce qu'il y a un certain nombre, à cette époque, il y a des manifestations qui peuvent être souvent culturelles.
05:25On a beaucoup, beaucoup de festivals en France qui peuvent être aussi sportives.
05:28Donc, j'ai demandé aux préfets, déjà, de se rapprocher des organisateurs
05:32pour qu'on vérifie bien si les conditions permettent de tenir les manifestations
05:36de façon, si j'ose dire, sécurisée ou pas.
05:39Les salariés, bien sûr, s'interrogent sur leur capacité à travailler dans des conditions normales.
05:44Est-ce que vous allez demander aux entreprises de faciliter le télétravail ?
05:47Est-ce que les salariés pourront aménager leur temps de travail en travaillant, par exemple, tôt le matin ?
05:51C'est aux entreprises, c'est aux entreprises de voir.
05:54Écoutez, l'État, il n'y a pas à Beauvau un bouton qui permet d'arrêter la France toute entière.
06:00Le télétravail, à certains moments, de l'histoire de France a été imposé au France.
06:03Mais ça, ce que je souhaite, c'est le principe de subsidiarité, le principe d'une décision qu'on prend sur le terrain.
06:10Avec les entreprises, je fais appel au principe, notamment, de responsabilité.
06:14On est dans un État où il y a quand même un principe de liberté.
06:18L'exercice quotidien de la liberté, ça s'appelle la responsabilité.
06:22Pareil pour les services publics ? Il n'y aura pas d'horaires aménagés pour les services publics ?
06:25C'est possible, c'est possible quand les régions le décideront, les départements, les préfets se sentent en contact.
06:31On a beaucoup, beaucoup d'hôtels, de départements, de régions qui sont là encore rafraîchis, donc ne paniquons pas.
06:38Et faisons appel, encore une fois, à la solidarité.
06:40L'État ne peut pas tout, il peut certaines choses, mais je pense que le principe,
06:45notamment dans un pays libéral, dans une nation civique comme nous le sommes,
06:50c'est aussi ce principe de générosité, de civisme.
06:53Le civisme. Peut-être qu'on pourrait en parler un petit peu
06:56lorsqu'on connaît des problèmes, justement, qui sont un peu compliqués.
07:00On voit que ces vagues de chaleur, selon Météo France et les différentes analyses climatiques,
07:04sont de plus en plus fréquentes, sont de plus en plus intenses également.
07:08Comment on fait pour éviter peut-être cet été, un été aussi meurtrier que ce qu'on avait vécu à l'époque, en 2003 ?
07:13Tous les Français qui nous regardent s'en rappellent, 15 000 personnes étaient décédées.
07:17Comment on évite ça cet été ?
07:18Vous avez raison de dire que depuis qu'on mesure, depuis 1945,
07:22qu'il y a eu une cinquantaine d'épisodes caniculaires, de très forte chaleur.
07:27Et vous voyez, parmi ces 50 épisodes, 33 appartiennent à notre sec.
07:32C'est-à-dire qu'ont eu lieu depuis 25 dernières années.
07:34On voit bien que le dérèglement climatique accélère les choses.
07:38Comment fait-on ?
07:38Il y a déjà eu une culture du risque qui a été profondément, comment dirais-je,
07:43transformée depuis ces périodes-là.
07:45Par exemple, normalement, dans les maisons de retraite, dans les EHPAD,
07:48il doit y avoir une salle qui doit être rafraîchie.
07:51Il y a des consignes qui ont été données.
07:54Là, en même temps, c'est vraiment la culture du risque qu'il faut avoir.
07:57En matière d'inondation, en matière...
07:59Parce que l'inondation, c'est l'inverse, j'ose dire, c'est quand il y a trop d'eau.
08:02Mais aussi en matière d'épisodes caniculaires,
08:05cette culture du risque, elle est essentielle.
08:06Elle repose aussi sur la responsabilité des citoyens.
08:10Les maires ont beaucoup, beaucoup évolué.
08:12Je pense d'ailleurs, on a désormais des plans communaux de sauvegarde.
08:15Les maires sont capables, par exemple, par SMS, d'avertir les personnes qui peuvent être...
08:19Mais monsieur le ministre, est-ce que vous redoutez que l'été puisse être aussi meurtrier,
08:22malheureusement, que ce qu'on a vécu en 2003 ?
08:25Je ne l'espère pas.
08:26Écoute, d'abord, je ne suis pas météorologiste,
08:28donc il n'est pas dit que tout l'été sera à l'encant.
08:32Aujourd'hui, on a un épisode caniculaire qui est précoce et qui est très long, c'est clair.
08:36Mais je pense qu'on a adopté un certain nombre de mesures, de réflexes,
08:41qui sont des réflexes importants pour préserver la sécurité de l'eau constitutionnelle.
08:44Lucie Robka.
08:45On sait que ces pics de canicule traduisent un changement climatique
08:48qui est largement impuissable à l'action humaine.
08:51Est-ce que vous pensez que nous faisons suffisamment en France pour le climat ?
08:55On reproche souvent à votre parti de ne pas parler beaucoup du climat.
08:59Non, on n'en parle peut-être pas, mais croyez-moi, les élus locaux,
09:01j'ai été élu local, j'ai présidé un département, j'ai présidé une région,
09:05et je suis prêt à prendre tous les paris avec les autres départements
09:10en matière de tri des déchets, en matière de gestion de l'eau potable,
09:14en matière d'économie circulaire, parce qu'on fait les choses sur le terrain.
09:17Par contre, je vais vous répondre.
09:18On n'en parle peut-être pas, ça sous-entend qu'un parti ne doit pas parler du climat
09:21et que c'est une question locale avant tout ?
09:23Non, non, d'ailleurs, je discutais avec un des jeunes vice-présidents que j'ai nommé,
09:28Antoine Vermorel Marquez, qui est spécialiste, il prépare d'ailleurs un livre sur l'écologie.
09:33Vous savez qu'il y a trois ans, j'ai sorti moi-même un livre sur l'écologie,
09:36parce que je crois qu'on peut penser, nous à droite, une écologie du réel,
09:40une écologie humaine, de la raison, qui se marie, qui s'articule avec la science,
09:44ce qui ne soit pas une idéologie, comme on voit trop souvent les écologistes,
09:48notamment en France, qui ont fait de l'écologie, de l'environnement, une idéologie.
09:52Mais ce n'est pas que, Bruno Retailleau, les dernières mesures soutenues par la droite,
09:56c'est notamment le retour de certains pesticides dans la loi Dupland,
09:59qui va être examiné demain à l'Assemblée nationale,
10:01c'est des dérogations au principe zéro artificialisation nette
10:05qui permet, en résumé, de bétonner davantage certains espaces sensibles ou naturels.
10:10C'est le retour de l'autoroute à 69 que vous souhaitez ?
10:13Je vais vous répondre.
10:13Est-ce que ce ne sont pas des reculs pour l'écologie, tout ça ?
10:16Je vais vous répondre.
10:16D'abord, la France, ce n'est pas nous qui le dis, ce n'est pas moi qui le dis,
10:20c'est un grand institut, le Massachusetts Institute Technology,
10:24dans une publication avec un indice,
10:27on est classé quatrième, en termes de performance écologique,
10:31quatrième pays au monde.
10:32En 30 ans, on a baissé nos émissions de CO2 par habitant de 40%,
10:39et on est émetteur à à peine 1% des gaz à effet de serre dans le monde.
10:45Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas faire des efforts.
10:48Simplement, vous m'avez interrogé, par exemple, sur le principe de zéro artificialisation nette.
10:53C'est un principe bureaucratique, totalement injuste.
10:56Je vais vous dire pourquoi.
10:57C'est compliqué à expliquer, mais ce principe bureaucratique, il s'adresse aux communes.
11:01Et celles qui ont fait des efforts, ce sont elles qui seront les plus pénalisées.
11:05Pourquoi ? Parce que c'est un principe qui dit, à tout le monde,
11:08il va falloir diviser par deux, notamment les surfaces construites.
11:12Or, sur une période donnée, dans cette période donnée,
11:15les communes qui auront fait le plus d'efforts,
11:17qui auront fait justement un effort contre la bétonisation,
11:21c'est elles qui seront évidemment les plus handicapées.
11:25Par ailleurs, c'est le rural, c'est le rural.
11:28Souvent bureaucratique et punitive aujourd'hui, c'est ça ?
11:30Oui, exactement.
11:31Et c'est une fois de plus le rural.
11:33Pourquoi ? Parce que dans les grandes villes,
11:34on n'a pas besoin de beaucoup de terrain.
11:36On peut construire, notamment sur la verticale.
11:40Et c'est des petites communes qui ont du mal à se développer.
11:42Alors qu'on manque de logements en France,
11:44on est en train de rarifier le foncier.
11:47On va faire exploser les prix, justement, de l'habitation.
11:50Aujourd'hui, il ne faut pas s'étonner
11:52si nos jeunes ne parviennent plus à accéder à la propriété.
11:55Donc, ce que nous voulons, nous, c'est bien sûr,
11:57et j'étais...
11:58Vous savez, vous avez devant vous
11:59celui qui a fait passer dans le Code civil
12:01le principe de la réparation écologique.
12:05La réparation, le préjudice écologique,
12:07je l'ai fait voter, moi, il y a quelques années au Sénat.
12:10On viendra dans un instant, effectivement,
12:11à toutes les propositions que vous avez mises en avant,
12:12notamment hier lors du Conseil national des Républicains,
12:16M. le ministre.
12:17Il y a quelque chose qui a été très noté aussi dans les derniers jours.
12:20Vous avez pointé les risques qu'il pouvait y avoir
12:22en matière de sécurité en France
12:24après le conflit auquel on a assisté
12:26entre Israël et l'Iran et les frappes américaines.
12:28Ça fait tout juste une semaine
12:30que Donald Trump a décidé de frapper l'Iran.
12:32Une semaine après, est-ce que vous jugez
12:34que le monde est plus sûr aujourd'hui
12:37après les frappes de Donald Trump ?
12:38Alors, vous parlez du monde
12:39ou vous parlez de la situation française ?
12:41Est-ce qu'aujourd'hui, vous jugez que le monde
12:43est plus sûr après les frappes qui ont été décidées
12:45par le président américain sur les installations iraniennes ?
12:47Clairement, je pense qu'il a eu raison
12:49de frapper les installations iraniennes.
12:52Les choses sont très claires.
12:53Ce qui a déstabilisé le monde depuis 1979,
12:57ça a été la révolution iranienne
12:59qui a créé la matrice de développement de l'islamisme.
13:02Il a eu raison en dehors de tout droit international ?
13:05Écoutez, déjà, ce qui ne respectait pas
13:08le droit international, c'est l'Iran, bien sûr.
13:10Donc, le règne du plus fort aujourd'hui, vous y êtes favorable ?
13:12Ce n'est pas cela, c'est que l'Iran, depuis 10 ans,
13:15depuis un traité, depuis 2015,
13:17qui est le traité de Vienne,
13:19connu sous un autre nom que personne ne connaît,
13:21donc je ne le prononcerai pas, c'est un acronyme,
13:24essayait, par la négociation, en réalité libre, volontaire,
13:28de l'Iran, de maîtriser justement sa production,
13:32notamment de matières enrichies.
13:34Et c'est l'Agence internationale de l'énergie atomique
13:36qui a dénoncé, quelques jours avant
13:39qu'Israël, notamment, fasse ses raids aériens
13:42sur le sol iranien, qui a dénoncé
13:44cette idée que l'Iran ne tenait pas ses engagements.
13:46Donc vous dites que Donald Trump a eu raison,
13:48même s'il a violé le droit international.
13:50Il répondait à une violation du droit international,
13:53et je pense qu'il vaut mieux
13:54ne pas avoir un Iran
13:56nucléarisé qu'un Iran,
13:58enfin, dénucléarisé qu'un Iran
14:00qui ait la bombe atomique, évidemment.
14:02Vous imaginez l'Iran avec la bombe atomique ?
14:05Simplement, ce que j'ai dit depuis le départ,
14:07c'est que, un, on ne construit pas
14:10la démocratie littérale, libérale,
14:12on ne, comment dirais-je,
14:14on ne l'importe pas,
14:14on ne l'exporte pas à coups de missiles.
14:16Ça, ça n'est pas possible.
14:18Ça a toujours été notre position,
14:19c'était la présidence de la France.
14:20Vous dites quand même,
14:21bravo Donald Trump,
14:22c'est un modèle sur ce point-là, pour vous.
14:24Ça n'est pas un modèle de l'apprendre pour moi.
14:27Une question sérieuse qui se pose...
14:29Simplement, ce que je vous dis,
14:30c'est qu'il a réussi
14:32à faire des frappes chirurgicales.
14:33Aujourd'hui,
14:35on n'a absolument pas l'évaluation.
14:37Que sont devenus les 400 kilos
14:39de matière uranium enrichie à 60 %,
14:42nul ne le sait.
14:43Donc, c'est trop tôt
14:44pour qu'on puisse dire
14:46si l'opération est totalement réussie.
14:48Vous, président,
14:49la France se serait associée à ces frappes ?
14:51Non, je pense que le président de la République
14:53a eu raison de se tenir
14:54à l'écart de ces frappes.
14:56Amandine.
14:56Pour poursuivre sur Donald Trump,
14:57la question est sérieuse.
14:59Il revendique,
15:00enfin, il espère avoir
15:01le prix Nobel de la paix
15:02pour l'obtention de ce cessez-le-feu
15:04et peut-être d'autres.
15:05C'est justifié, d'après vous ?
15:07C'est un président faiseur de paix ?
15:10Barack Obama l'avait eu,
15:12ce prix Nobel de la paix.
15:13Oui, je sais, je sais.
15:14Il faut se méfier de ces prix
15:15qui sont distribués,
15:16on l'a vu dans le passé,
15:18de façon plus ou moins pertinente.
15:21Simplement, ce que je veux dire,
15:22c'est qu'on avait une situation
15:24où l'Iran était proche
15:26d'obtenir la bombe atomique.
15:28Les Mollahs, les Ayatollahs
15:30ne se sont jamais cachés
15:31qu'ils l'emploieraient contre Israël.
15:33C'était donc une menace
15:34qui est une menace
15:34que j'estime mondiale.
15:37Et en revanche,
15:38j'ai toujours estimé,
15:39je le répète,
15:39qu'on ne détruit pas un régime
15:41pour le remplacer
15:42par une démocratie libérale
15:44uniquement à coups de missiles.
15:46Et je pense que de ce point de vue-là,
15:47la France a tenu une ligne de crête
15:50et elle a eu raison de le tenir.
15:52Donald Trump estime que
15:53Benjamin Netanyahou
15:53est un héros de guerre.
15:55Est-ce que vous partagez ces mots ?
15:56Non, non, non,
15:57je ne partage pas ces mots du tout.
15:58Pourquoi ?
15:59Parce que je pense que,
16:00notamment sur Gaza,
16:03la proportionnalité de la riposte
16:06n'est pas avérée.
16:09Est-ce que vous jugez,
16:10comme Emmanuel Macron,
16:11les frappes inacceptables d'Israël
16:14sur la prison des Vines,
16:16en Iran,
16:16où l'on apprend aujourd'hui
16:17qu'il y a eu 71 morts ?
16:20Et où sont retenus
16:22deux otages français,
16:24Cécile Collère et Jacques Paris ?
16:25C'est pour ça que les frappes
16:26doivent être toujours
16:27très, très proportionnées.
16:28Mais dès lors que vous frappez,
16:30vous avez ce genre de risques collatéraux.
16:32Évidemment.
16:33Et je me félicite,
16:34évidemment,
16:35que M. Trump ait obtenu
16:36ce cessez-le-feu.
16:38Le cessez-le-feu,
16:39pour l'instant...
16:39qui visait précisément
16:41l'entrée de la prison.
16:42Il visait précisément
16:42parce que c'était
16:43un symbole du pouvoir,
16:45parce que dans cette prison,
16:46rappelons-le,
16:47il y a des détenus
16:48qui sont détenus du régime
16:49pour de mauvaises raisons,
16:51qui sont des détenus politiques.
16:52Et vous dites,
16:53il faut ce qu'il faut.
16:54Bruno Rotaillot,
16:55quand on voit,
16:55on disait les frappes,
16:56quand on voit la politique
16:57migratoire aussi de Donald Trump,
16:58est-ce que sur ce plan-là,
16:59vous vous dites,
17:00c'est peut-être pas un modèle,
17:00mais il n'y a pas
17:02que du mauvais dans ce qu'il fait ?
17:03J'ai toujours...
17:04J'ai une expression
17:05pour qualifier
17:06Donald Trump
17:08et son action.
17:09J'ai toujours indiqué
17:10que c'était
17:11la mauvaise réponse
17:12à de bonnes questions.
17:14La question fondamentale
17:15qu'il a posée,
17:17il a eu une élection
17:18très populaire.
17:19Il a eu une victoire
17:20très populaire.
17:21Le peuple américain
17:22avait le sentiment
17:23qu'il y avait
17:24une impuissance publique
17:25et que le pouvoir
17:26avait été capté
17:27par des petits groupes.
17:30Des groupes qui,
17:32sous le plan idéologique,
17:33du wokisme et autres,
17:34ne permettaient pas
17:35à la souveraineté
17:36populaire
17:36d'exercer pleinement
17:38son pouvoir.
17:38La question
17:39qui va nous être posée
17:40aujourd'hui,
17:41et qui nous l'est aussi,
17:42c'est cette articulation
17:44entre ce qu'on appelle
17:45un état de droit
17:46qu'il faut respecter
17:48mais qui ne doit pas
17:50devenir un cadre
17:51idéologique,
17:52simplement un cadre juridique
17:54et la démocratie.
17:55C'est-à-dire que les États-Unis
17:56sont devenus
17:56un régime fasciste ?
17:57Est-ce que vous pensez
17:58vous aussi
17:59que les États-Unis
17:59sont un régime fasciste ?
18:00N'abusons pas
18:01de ces mots-là,
18:02évidemment.
18:02N'abusons pas
18:03de ces mots-là.
18:04Le fascisme,
18:04on l'a connu en Europe.
18:05On l'a connu en Italie
18:07notamment.
18:07Le nazisme
18:08est un dérivé
18:09du fascisme.
18:11Mais on ne peut pas
18:11le qualifier de fasciste.
18:13Simplement,
18:14il a posé
18:14des bonnes questions.
18:15La question,
18:16c'est la protection,
18:17la protection
18:18en matière de frontières,
18:20la protection
18:20vis-à-vis
18:21notamment
18:22d'une concurrence
18:23déloyale,
18:24parfois,
18:25la concurrence
18:26notamment de la Chine
18:27et la protection
18:29des frontières
18:29vis-à-vis
18:30du phénomène
18:31de l'immigration
18:32de masse.
18:33Est-ce qu'il y a certaines choses
18:33qui peuvent vous inspirer,
18:34Bruno Rotaillot ?
18:35Non, mais moi,
18:36je ne suis pas,
18:37je suis français,
18:38je ne suis pas américain,
18:39je ne suis pas galoricain,
18:41comme avait dit
18:41Régis Debré.
18:42Mais pour autant,
18:42Daniel Trump,
18:43ce n'est pas le diable.
18:44Non, non,
18:45ce n'est pas le diable.
18:46Ce n'est pas le diable,
18:47mais pour nous
18:48qui sommes français,
18:49on a du mal,
18:50parfois,
18:51à décrypter
18:52ces déclarations
18:53qui peuvent parfois
18:54se contredire.
18:55Bruno Rotaillot,
18:56l'un de vos autres combats,
18:57il concerne l'écrivain
18:58franco-algérien
18:58Boilem Sansal,
19:00qui est aussi
19:00l'un de vos amis.
19:01Dix ans de prison
19:02ont été requis
19:02en appel contre
19:03Boilem Sansal.
19:04Il avait été condamné
19:04à cinq ans de prison
19:05en première instance,
19:07il y a 80 ans,
19:08et il est incarcéré
19:08depuis novembre dernier.
19:11Est-ce que vous le vivez
19:12comme un échec personnel
19:13et qu'est-ce que vous dites
19:13aux autorités algériennes ?
19:16Ce que je devais dire,
19:17je l'ai dit.
19:18Ce que je devais faire,
19:19je l'ai fait.
19:21Maintenant,
19:21je ne gâcherai pas
19:22la moindre chance
19:24pour la libération
19:25de Boilem Sansal.
19:27J'espère qu'on approche
19:28du dénouement.
19:29Je ne le croirai
19:30que lorsque je le verrai
19:32libre, évidemment.
19:33Il y a eu,
19:34et le 1er juillet,
19:35le tribunal doit donc
19:37donner sa sentence,
19:39mais je ne ferai
19:40aucune déclaration
19:41qui puisse perturber
19:43le déroulement
19:43justement de ces opérations.
19:45Cela fait des mois
19:45que la France et l'Algérie
19:46sont engagés
19:47dans un bras de fer
19:47diplomatique.
19:48Comment aujourd'hui
19:49peut-on qualifier
19:50les relations
19:51entre la France
19:51et l'Algérie ?
19:52Ces relations,
19:54elles sont polaires.
19:56Évidemment,
19:56elles sont polaires.
19:57Pourquoi ?
19:58Parce qu'il y a eu
19:59un certain nombre
20:00d'actes.
20:02La France a reconnu
20:03à juste titre
20:04la souveraineté marocaine
20:05sur le Sahara occidental.
20:07Ça a été
20:07le pic de la crise.
20:09Et ensuite,
20:10cette crise a dégénéré
20:11et notamment,
20:12pour ce qui me concerne,
20:14sur la volonté
20:14de l'Algérie
20:15de ne pas respecter
20:16l'accord de 94.
20:17Cet accord de 94,
20:18je le rappelle,
20:19quand on a un ressortissant
20:21algérien
20:21qui n'a rien à faire
20:22sur notre sol,
20:23l'Algérie doit
20:24l'accueillir.
20:24Voilà.
20:25Et regardez Mulhouse,
20:27à 14 reprises,
20:28le beurtrier,
20:29le terroriste islamiste
20:30qui a tué
20:31un ressortissant,
20:32un retraité portugais,
20:34malheureusement,
20:34nous l'avions présenté
20:35aux autorités algériennes
20:36à 14 reprises.
20:37Mon prédécesseur
20:38avait saisi l'ambassadeur
20:39ici à Paris
20:40de l'Algérie
20:41à deux reprises.
20:43Donc ça,
20:43ça n'est pas possible.
20:44Voilà.
20:44Maintenant,
20:45encore une fois,
20:46je ne ferai pas
20:47de déclaration
20:48au-delà de ce que
20:49je viens de vous dire.
20:49Vous restez avec nous
20:50pour BFM Politique
20:51dans un instant,
20:51monsieur le ministre.
20:52Vous nous direz
20:52si vous êtes favorable
20:53à l'élection des juges.
20:55C'est quelqu'un de votre parti
20:56notamment qui fait
20:56cette proposition.
20:57Puis vous répondrez
20:58aux critiques finalement
20:59à droite ou à gauche.
21:00Non, vous êtes la cible
21:01à tout de suite
21:01sur BFM Politique.
21:07Vous êtes bien sûr
21:08BFM Politique
21:09avec nous ce matin.
21:10Invité exceptionnel,
21:11le ministre de l'Intérieur,
21:12président des Républicains,
21:13Bruno Rotaillot,
21:14dans un instant.
21:15On va vous demander
21:15si vous êtes pour l'élection
21:17des juges.
21:17C'est ce que propose
21:18justement quelqu'un
21:19de votre parti.
21:19Mais avant tout,
21:20je vous propose
21:21de découvrir
21:22un témoignage
21:22absolument exceptionnel.
21:23C'est la première fois
21:24en exclusivité
21:26à la télévision française
21:27que la maman
21:28de Federico Martin Aramburu
21:30qui est un rugbyman argentin
21:32qui avait été tué
21:32en mars 2022
21:34par deux anciens membres
21:35du GUD,
21:36ce syndicat étudiant
21:37d'extrême droite
21:38à Paris.
21:39C'est la première fois
21:39qu'elle s'exprime.
21:40Elle s'appelle
21:41Cecilia Aramburu.
21:42Elle a souhaité
21:43vous interpeller.
21:44C'est la toute première fois
21:45qu'elle s'exprime.
21:46Elle a une question
21:47à vous poser.
21:48Je vous propose
21:48de l'écouter.
21:49Bonjour à tous.
21:54Bonjour,
21:54monsieur le ministre
21:55de l'Intérieur.
21:56Merci de l'opportunité
21:57que vous me donnez
21:58de poser une question.
22:00Je veux dire
22:00que c'est la première fois
22:01que j'accepte de parler
22:02à la télé
22:02parce que nous avons
22:03toujours privilégié
22:04l'intimité
22:05et la vie privée
22:06de notre famille.
22:10Je voudrais rappeler
22:11que quand le crime
22:12de notre fils Federico
22:13a eu lieu,
22:14c'était une période électorale
22:15et il n'y a pas eu
22:16de condamnation
22:17du gouvernement,
22:18personne ne s'est manifesté.
22:23Nous avons appris
22:24que les auteurs
22:24étaient des personnes
22:25très dangereuses
22:26qui ne pouvaient pas
22:27être ensemble,
22:29qui étaient armés,
22:30qui avaient des arsenals
22:30chez eux
22:31et des armes
22:31à la ceinture.
22:34Il y a clairement
22:35eu des manquements
22:36dans toutes les procédures.
22:37Le silence officiel
22:39a été terrible.
22:40C'est un très fort
22:43désaveu pour le gouvernement
22:45de la même manière
22:46que l'assassinat
22:46d'Ishem Mirawi
22:47le 31 mai dernier.
22:52À ce moment-là,
22:55le gouvernement
22:55et même Marine Le Pen
22:56ont dit qu'on ne pouvait
22:58pas tolérer ça en France.
23:02Je voulais demander
23:03si la responsabilité
23:04des politiques
23:04est bien de condamner
23:05ce type d'actes
23:06ou alors de continuer
23:07à garder le silence
23:08comme ça a été le cas
23:09avec mon fils.
23:10Monsieur le ministre,
23:14derrière le témoignage
23:15de cette maman,
23:16il y a une question
23:16qui s'est posée
23:17ces derniers jours.
23:18Est-ce que, oui ou non,
23:19il y a des crimes racistes
23:20et des crimes
23:21d'extrême droite
23:22en France ?
23:23Absolument.
23:23Je voudrais la remercier
23:26pour son témoignage.
23:27Je n'étais pas
23:28au gouvernement
23:28en 2022,
23:30mais je suis sûr
23:30que le gouvernement
23:32d'époque
23:32réprouvait évidemment
23:33tous les actes racistes.
23:35Elle a cité,
23:36d'ailleurs...
23:37Ça n'avait pas été fait
23:37à l'époque.
23:38Écoutez, je n'étais pas
23:39au gouvernement
23:40à l'époque,
23:41mais très franchement,
23:43je me suis élevé
23:44de façon très forte,
23:45très puissante.
23:46Elle a cité
23:47le crime du phare,
23:48Hichem.
23:49Le PNAT s'en est saisi.
23:51J'ai même indiqué
23:51que, pour moi,
23:54c'était peut-être
23:54le premier crime terroriste
23:56commis sur le sol français
23:57que l'on devait
23:58à la mouvance
23:59d'ultra-droite.
24:00Je l'ai fait
24:01dans des termes
24:02qui ne supportent
24:03précisément
24:04aucune hésitation.
24:06Donc, il n'y a
24:06une menace terroriste
24:07d'ultra-droite en France ?
24:08Bien sûr.
24:09Bien sûr.
24:10C'est la raison
24:10pour laquelle,
24:11il y a quelques semaines,
24:12en Conseil des ministres,
24:13j'ai proposé
24:14la dissolution
24:15d'un groupe,
24:16un groupement de faits,
24:17qui n'est pas une association
24:18constituée juridiquement,
24:20mais qui est un groupement
24:21de faits,
24:21justement,
24:22de cette ultra-droite
24:23qui est à Lyon,
24:24Lyon populaire,
24:25et nous l'avons dissoute.
24:27Là encore,
24:27le 9 mai,
24:28vous aviez des manifestations
24:29avec des groupes
24:30d'extrême-droite
24:31qui souhaitaient manifester.
24:32Nous avions vu cela
24:33avec le préfet de police
24:34et il avait pris un arrêté
24:36pour interdire
24:37cette manifestation.
24:38Malheureusement,
24:39le tribunal administratif
24:40ne nous a pas donné raison.
24:42Mais à chaque fois
24:44qu'on peut entraver
24:45ces individus,
24:45nous le faisons.
24:46Perdre un enfant,
24:47c'est déjà une tragédie.
24:49Perdre un enfant
24:49parce qu'il y a eu
24:51un acte de racisme,
24:52c'est une abomination.
24:53Ce que je voudrais dire
24:54de façon la plus claire,
24:55c'est que le racisme
24:57s'est abject
24:58parce que ça consiste
24:59à dénier le caractère humain
25:00à un homme
25:01qui ne présente pas
25:02les mêmes caractéristiques
25:03ou une femme
25:03qui ne présente pas
25:04les mêmes caractéristiques
25:05que vos couleurs de peau
25:06ou autres.
25:07Donc, c'est quelque chose
25:08qu'on ne peut pas supporter
25:09et quand on est républicain,
25:11quand on est français,
25:13encore plus.
25:13Parce que la République,
25:14pour moi,
25:14et la France,
25:15ça n'est pas une question
25:15de couleur de peau,
25:16ça n'est pas une question
25:17de religion,
25:18c'est une nation civique
25:19comme je le disais,
25:20ce n'est pas une nation ethnique.
25:21Vous voyez,
25:21elle se définit
25:22par cette adhésion,
25:23parce qu'on aime la France.
25:24Monsieur le ministre,
25:25justement en matière
25:26de sécurité et de justice,
25:28il y a quelqu'un
25:28qui est député de votre parti,
25:30il s'appelle Vincent Jambres.
25:31Nos téléspectateurs
25:31l'ont découvert il y a deux ans
25:33au moment des émeutes
25:34parce que lui-même,
25:36sa femme, sa maison
25:36ont été directement
25:38ciblés par les émeutiers.
25:39Il était maire
25:39de l'Aïlérose à l'époque
25:41et justement,
25:42à l'occasion des deux ans
25:43de ces émeutes,
25:43il fait des propositions
25:44très concrètes
25:45qui concernent
25:46chacun d'entre nous
25:47au quotidien
25:48qu'il met sur la table
25:49ce matin.
25:50Parmi elles,
25:51il y a le fait,
25:52dit-il,
25:52pourquoi pas de demain
25:53élire les juges ?
25:55Plus précisément,
25:55dit-il,
25:56via des intermédiaires,
25:57des élus locaux,
25:58des commissaires,
25:58des avocats,
25:59des associations de victimes
26:00qui pourraient voter
26:01pour centaines fonctions
26:02dans les tribunaux.
26:04Oui ou non
26:05à l'élection
26:06des juges en France ?
26:07Moi,
26:07je n'y suis pas favorable,
26:08je le lui ai dit
26:09puisque Vincent est venu
26:10dans mon bureau
26:11il y a quelques jours
26:12présenter ses propositions.
26:13Il n'y a pas
26:14que cette proposition.
26:15Il fait des propositions
26:16sur le logement
26:17pour éviter d'avoir
26:18des ghettos,
26:18il a raison,
26:19il fait des propositions
26:20sur la police municipale
26:21et avec le ministre
26:23François-Noël Buffet
26:24nous porterons ensemble
26:25dans quelques semaines
26:26d'ailleurs un texte
26:27pour renforcer
26:28les prérogatives
26:28des polices municipales.
26:30Mais pas d'élection
26:30des juges ?
26:31Non,
26:31je n'y suis pas favorable,
26:32je craindrais
26:33qu'il y ait une politisation.
26:34Au contraire,
26:35moi je trouve que parfois
26:36et je l'ai dénoncé
26:37sur un syndicat
26:38notamment des juges,
26:40je pense qu'un juge
26:41doit être non seulement
26:42indépendant
26:43mais aussi impartial.
26:45Et je pense
26:46qu'une élection
26:47atteindrait
26:49cette impartialité.
26:50Je lui ai dit
26:51à Vincent Jambras
26:52donc c'est normal
26:53qu'il puisse y avoir
26:54différents points de vue
26:54dans un même...
26:56Exclure les familles
26:56de délinquants
26:57des HLM,
26:57c'est autre chose
26:58qu'il met sur la table ?
26:59Oui ou non ?
26:59Moi j'y suis favorable,
27:01là encore on vient
27:01notamment de voter
27:03la loi sur le narcotrafic
27:04et le préfet pourra
27:05se substituer
27:06au bailleur social
27:08pour un logement social
27:09pour exclure,
27:10pour la procédure
27:10d'exclusion justement
27:11d'un narcotrafiquant.
27:13Voilà.
27:13Alors je le disais,
27:14vous êtes aussi président
27:15de République
27:15et des Républicains
27:16depuis désormais quelques semaines
27:16et vous avez tenu hier
27:18un conseil national
27:19du parti.
27:20Vous avez dit notamment
27:20au sujet de la présence
27:22des ministres LR
27:23dans le gouvernement,
27:24je cite,
27:24que si demain il y avait
27:25soit par des actes
27:26soit parce que les uns
27:27ou les autres
27:27voudraient nous engager
27:28sur un chemin contraire
27:30à nos convictions
27:30ou aux intérêts
27:31de la nation,
27:32nous pourrons,
27:33je cite,
27:33en tirer les conséquences,
27:35c'est-à-dire quitter
27:35le gouvernement.
27:36On sait que le gros dossier
27:37des mois à venir,
27:38ça va être le budget,
27:3940 milliards d'euros
27:40d'économie à trouver.
27:41Il y a quelques instants,
27:42François Bayroud a dit
27:43tout le monde devra
27:44y participer.
27:45Est-ce que vous,
27:45au ministère de l'Intérieur,
27:46vous y participerez ?
27:47Est-ce que par exemple,
27:48il y aura des suppressions
27:49de postes
27:49parmi les policiers
27:50ou les fonctionnaires
27:51du ministère de l'Intérieur ?
27:52D'abord,
27:53je voudrais rappeler
27:54les conditions
27:54dans lesquelles
27:55nous sommes rentrés
27:55au gouvernement.
27:56Nous sommes rentrés
27:56au gouvernement
27:57dans des conditions
27:58très difficiles
27:59puisque nous savions
28:00parfaitement que politiquement
28:01il n'y a pas de majorité
28:02à l'Assemblée nationale
28:03pour faire des textes puissants
28:05si ce n'est quand même
28:05que le texte narcotrafic
28:06que je porte
28:07depuis que je suis sénateur
28:08a pu être voté.
28:10Je pense que ça,
28:10c'est important.
28:11Évidemment,
28:12les Insoumis
28:12ne l'ont pas voté.
28:13Les narcotraficants,
28:14c'est un texte pourtant
28:15qui vise les narcotrafiquants.
28:17On y est rentrés
28:17dans le gouvernement
28:18parce qu'on voulait
28:19éviter le pire,
28:20le pire,
28:21le chaos
28:21et les pires aussi,
28:22la gauche mélanchonisée.
28:24C'est pour ça.
28:24Et jusqu'à quand
28:24et à quelles conditions ?
28:26On disait par exemple
28:26le budget demain,
28:27est-ce que le ministère
28:28de l'Intérieur,
28:28le budget sera touché
28:29l'an prochain ?
28:29Oui ou non ?
28:30J'ai une discussion
28:31aujourd'hui
28:31mais je le dis,
28:33bien sûr qu'il faut
28:34que l'État
28:35se serre la ceinture
28:36mais il faut que
28:37l'État régalien
28:38puisse accomplir sa mission.
28:40Le problème aujourd'hui,
28:41ce n'est pas
28:42l'État régalien,
28:43le budget du ministère
28:44de l'Intérieur
28:44c'est moins de 4%.
28:46Est-ce qu'il va baisser ?
28:46C'est moins de 4%.
28:47Il ne baissera pas.
28:48Il ne baissera pas
28:48parce que c'est impossible
28:50compte tenu
28:50des dérèglements
28:51de l'ensauvagement.
28:53C'est impossible.
28:53Et si on vous demande
28:54de le baisser ?
28:55C'est impossible.
28:56Vous savez,
28:56les deux tiers du budget
28:57c'est de la masse salariale.
28:59C'est de la masse salariale.
29:00Et le reste
29:00c'est équiper les policiers,
29:02les gendarmes.
29:03Donc là encore...
29:04Ça c'est une ligne rouge pour vous ?
29:05C'est une ligne rouge
29:06mais attendez,
29:07je m'explique très rapidement.
29:08Moi je pense que
29:09le problème français
29:10c'est que l'État providence,
29:12le social étatisme,
29:13l'État providence,
29:14l'État nounou
29:15s'est dilaté
29:17à mesure que
29:18l'État régalien
29:19s'est contracté.
29:20Un bon budget
29:21ce sont des choix politiques.
29:23Vous avez face à vous
29:24le choix politique.
29:25Absolument.
29:26Et j'aime l'économie.
29:27Allez Lucie.
29:28Les partis politiques
29:29cette semaine
29:30sont invités à Bercy
29:31pour faire des propositions.
29:32On sait que le gouvernement
29:33recherche 40 milliards d'économies.
29:35Qu'allez-vous concrètement
29:36proposer
29:36pour la droite ?
29:37Nous allons proposer
29:39à la fois
29:39des économies
29:40sur l'État
29:42et des économies
29:43aussi sur
29:44le système social.
29:44Combien de baisse
29:45des fonctionnaires ?
29:46Combien d'emplois en moins ?
29:47Eh bien moi je pense
29:48qu'on ne devrait pas
29:49remplacer tous les fonctionnaires
29:50qui partent à la retraite.
29:52Il faut le voir
29:52ministère par ministère.
29:54Je pense que là encore
29:55il faut supprimer
29:56des agences.
29:56Il y a plein d'agences.
29:58Au ministère de l'Intérieur
29:59quelles agences ?
29:59Les agences
30:01il y a
30:01c'est 78 milliards.
30:04En l'espace de 6 ans
30:05c'est 38 milliards
30:06de plus.
30:07C'est une augmentation
30:08du personnel
30:09là encore
30:09de 15%.
30:11C'est insupportable.
30:12Ce n'est pas à moi
30:13de le dire aujourd'hui
30:14mais croyez-moi
30:15là encore
30:16il y a beaucoup
30:17beaucoup de choses
30:17à faire.
30:19Il y a trop de doublons.
30:20Il y a trop de doublons.
30:21Je pense qu'on pourrait aussi
30:22regarder la question
30:23du périmètre de l'État.
30:24La question des statuts.
30:25Moi je pense que
30:26pour le régalien
30:26le statut se justifie
30:28pour les magistrats,
30:30les policiers,
30:30les gendarmes.
30:31ça ce sont des fonctions
30:32régaliennes.
30:33Mais on peut parfaitement
30:34avoir des positions
30:35contractuelles
30:36pour beaucoup d'autres.
30:37Pour qui par exemple ?
30:38Beaucoup, beaucoup d'autres.
30:40Vous savez
30:40tous les fonctionnaires
30:42il y en a plus de 5 millions
30:43en France
30:45quand on ajoute
30:45évidemment
30:46la fonction hospitalière
30:47et la fonction territoriale.
30:49Et les policiers,
30:50les gendarmes
30:51ne sont qu'une petite partie.
30:53Mais je pense que là encore
30:54il y a de la souplesse.
30:55En revanche
30:55par contre
30:56sur le système
30:57notamment de la santé,
30:58le système social...
30:59Je vous coupe une seconde
31:01parce que le système social
31:02j'ai une très bonne question.
31:03Sur un point spécifique
31:04celui de l'aide médicale d'État.
31:06Vous aviez dit
31:06Bruno Retailleau
31:07on y touchera.
31:08Le gouvernement y touchera.
31:10C'est un budget
31:10d'un peu plus
31:11d'un milliard d'euros.
31:12Est-ce que ça veut dire
31:12une nouvelle baisse
31:13de ce budget
31:14ou bien une réduction
31:15des soins
31:16qui sont compris
31:17dans l'aide médicale d'État ?
31:18Malheureusement
31:19l'aide médicale d'État
31:21dépend de la santé
31:23et ne dépend pas
31:23de l'intérieur.
31:24Mais ce que je veux vous dire
31:25parce que c'est un principe
31:26je ne comprendrai pas
31:28que les seuls
31:30si j'ose dire
31:30qui ne soient pas appelés
31:31à faire des efforts
31:33ce soient les clandestins.
31:34Ceux qui ont franchi
31:35nos frontières
31:36de façon illégale.
31:38Parce que l'aide médicale d'État
31:39il faut que les téléspectateurs
31:41le sachent
31:42c'est une sécurité sociale
31:43pour ceux qui sont
31:44en situation irrégulière.
31:46Nous sommes les seuls
31:47pays d'Europe
31:47à pratiquer ce régime-là
31:49avec en plus
31:50les titres pour les étrangers
31:53titres pour soins.
31:54Et l'aide médicale d'État
31:55a quasiment triplé
31:57entre une vingtaine d'années
31:59donc il faut
32:00faire ce que les Européens font
32:02et faire non pas
32:03une aide médicale d'État
32:04mais une aide médicale d'urgence
32:05c'est-à-dire qu'on ne laisse
32:06mourir évidemment personne.
32:08Une femme va accoucher
32:09elle accouche évidemment
32:09à l'hôpital
32:10mais on s'aligne
32:11sur la moyenne
32:13des pays européens.
32:13On vous sent toujours
32:14très critique
32:14vous n'êtes pas devenu
32:15macroniste pour autant
32:16en entrant au gouvernement.
32:16Non, non, non.
32:17Est-ce que la France
32:18vous considérez
32:18va mieux aujourd'hui
32:20après Emmanuel Macron
32:21ou moins bien ?
32:23Je pense qu'aujourd'hui
32:24la France a un décrochage
32:26un déclassement
32:27on voit bien
32:28qu'il y a un ensauvagement
32:29il y a
32:30je pense qu'Emmanuel Macron
32:31a connu des réussites
32:32en matière
32:33notamment de compétitivité
32:34mais je pense que
32:35et ça sera tout l'objet
32:37de 2027
32:38je pense qu'il faudra
32:39je pense sortir
32:41de ce que j'appelle
32:41le modèle
32:42le modèle social
32:43étatiste.
32:43Donc vous diriez
32:44que la France va moins bien
32:45après Emmanuel Macron ?
32:46En tout cas
32:46la France aujourd'hui
32:47ne va pas bien
32:48et tous les Français
32:49tous les Français
32:50peuvent le dire.
32:51Je disais nombreuses critiques
32:52contre vous
32:53notamment le Rassemblement National
32:54c'est les derniers en date
32:55si j'ose dire
32:55on va voir une image
32:56Marine Le Pen
32:56Jordan Bardella
32:57qui s'en prenne directement
32:59à votre bilan
32:59en matière d'immigration
33:01343 000 titres de séjour
33:03accordés en 2024
33:05disent-ils
33:05c'est même pire
33:07que les mandats précédents
33:08regardez
33:08ils ont fait cette affiche
33:10avec Gérald Darmanin
33:10qu'est-ce que vous leur répondez ?
33:12Deux choses
33:12la première
33:13c'est que je suis arrivé
33:14en fin d'année
33:14donc les décisions que j'ai prises
33:16les circulaires que j'ai prises
33:17je les ai prises
33:18les mois suivants
33:19et je leur disais que
33:21d'ailleurs
33:22et c'est pour ça
33:22que ça les affole
33:23parce qu'une partie
33:25de leurs électeurs
33:26qui sont nos anciens électeurs
33:27me font confiance
33:29et ils me créditent
33:31justement
33:31en me critiquant
33:32ils me créditent
33:33justement pour eux
33:33d'une sorte de menace
33:35simplement le bilan
33:36il est très clair aujourd'hui
33:37en matière
33:38d'éloignement forcé
33:39plus 14%
33:40en matière de naturalisation
33:42moins 14%
33:43en matière de régularisation
33:45moins 24%
33:46Non ce n'est pas suffisant
33:49mais j'ai des contraintes
33:50je n'ai pas les mains libres
33:51puisque je ne peux pas
33:53à l'Assemblée nationale
33:54faire voter
33:55des textes
33:55que j'aimerais tant
33:56pouvoir faire voter
33:57ce sera
33:57la question
33:59et le débat
34:00de 2027
34:00Vous me voyez venir
34:02pour avoir les mains libres
34:03il faut être à l'Elysée ?
34:05En tout cas
34:05l'élection présidentielle
34:06c'est l'élection présidentielle
34:07évidemment
34:08qui donne les mains libres
34:09Est-ce que vous avez pris
34:09votre décision ?
34:10Non je n'ai pas pris
34:11la décision
34:11j'avais dit collier
34:12Il faudra la prendre
34:16avant l'été 2026
34:18Il y a d'abord
34:20les municipales
34:20Ce que je veux dire
34:21pour compléter
34:22mon propos
34:23c'est que
34:24je suis en train
34:26d'obtenir
34:27sauf qu'aucun ministre
34:28n'avait obtenu
34:28avant moi
34:29la modification
34:30de la directive retour
34:31qui était une directive
34:32anti-retour européenne
34:33La commission
34:34a enfin mis sur la table
34:35il y a quelques semaines
34:36un règlement
34:37qui va tout changer
34:38pour qu'on puisse
34:39mieux garder nos frontières
34:40Bruno Retailleau
34:41vous dites que
34:41certains électeurs
34:42du rassemblement national
34:43peuvent être séduits
34:44par les résultats
34:45que vous présentez
34:46Dominique de Villepin
34:47qui revient sur le devant
34:48de la semaine
34:49justement juge
34:50que vous êtes en train
34:51d'entraîner les républicains
34:52je cite
34:52dans une dérive identitaire
34:54dans une course
34:55derrière le rassemblement national
34:57Bruno Retailleau
34:58dit-il
34:58devrait plutôt s'atteler
35:00à la responsabilité
35:01qui est la sienne
35:02nous avons besoin
35:03de plus de professionnalisme
35:05moins de surenchère
35:06qu'est-ce que vous répondez
35:07à l'ancien premier ministre ?
35:09Il parle bien
35:09il parle sur les plateaux
35:10de télévision
35:11c'est quelqu'un
35:11qui n'a jamais été élu
35:12au suffrage universel
35:13jamais
35:14jamais
35:14j'ai affronté
35:15de nombreuses élections
35:17il parle bien
35:18mais il parle comme
35:19l'extrême gauche
35:20comme l'extrême gauche
35:21absolument
35:22qu'il a soutenu d'ailleurs
35:23aux dernières législatives
35:25juste après la dissolution
35:27et moi voyez
35:28cette pseudo droite
35:29qui pense
35:31qui parle
35:31comme l'extrême gauche
35:33c'est celle que je combats
35:34c'est celle qui nous a fait
35:35beaucoup de mal
35:35et c'est celle en réalité
35:37qui a été l'allié
35:38mais constante
35:40du rassemblement national
35:42si depuis 15 ans
35:4310 millions d'électeurs
35:45nous ont quittés
35:45c'est parce que la droite
35:47a été tétanisée
35:48par ce genre de discours
35:49et qu'on n'a pas voulu
35:50régler les problèmes
35:51des français
35:51parce que ces gens-là
35:53que représente
35:53monsieur
35:54de Villepin
35:55il n'y a pas de problème
35:56ils ont
35:57des airs
35:58de cette fausse générosité
35:59ils habitent
36:00les beaux quartiers
36:01ils mettent leurs enfants
36:02dans les bonnes écoles
36:03les français modestes
36:04eux
36:05ils sont au contact
36:06de tous les désordres
36:07des désordres sécuritaires
36:08des désordres migratoires
36:09qui sont bien souvent liés
36:11aussi
36:11donc voilà ce que je peux dire
36:13sur monsieur
36:13de Villepin
36:14un point supplémentaire
36:14Dominique de Villepin
36:15dénonce aussi
36:16des contrôles au faciès
36:17à la gare du nord
36:18c'est-à-dire que je le cite
36:19il dit
36:19on divise les français
36:20en stigmatisme
36:21et cela ne rend pas
36:21la France plus forte
36:22cela ne l'arme pas
36:24pour faire face
36:24aux difficultés du monde
36:26mais que propose-t-il
36:27il dit la vérité
36:29ou il raconte
36:29des bêtises
36:30bien sûr
36:31que propose-t-il
36:33que propose-t-il
36:34moi je fais respecter
36:35la loi républicaine
36:37veut-on oui ou non
36:39que la France
36:40soit le réceptacle
36:42de toute la misère du monde
36:43j'étais au sommet européen
36:45il y a quelques jours
36:46j'ai vu les ministres
36:47de l'intérieur
36:48il y en a qui sont de gauche
36:49qui sont de droite
36:49croyez-moi
36:50tous veulent la même chose
36:52parce que nos peuples
36:53mais sur les contrôles au faciès
36:54Bruno Retailleau
36:55c'est une réalité aujourd'hui
36:56ou pas ?
36:56mais bien sûr que non
36:57il y a eu d'ailleurs
36:57une décision
37:00de la Cour des droits
37:01de l'homme
37:02très intéressante
37:03qui a reconnu
37:04un problème pour un cas
37:05mais qui pour les autres cas
37:06a justifié
37:08le cadre de nos contrôles
37:09d'ailleurs nos contrôles
37:10ils sont très encadrés
37:12soit il y a une réquisition
37:13de l'autorité judiciaire
37:14soit c'est pour prévenir
37:16la commission
37:16d'une infraction
37:17mais notamment
37:19sur les étrangers
37:21en situation irrégulière
37:22moi je souhaite
37:23qu'on tienne les frontières
37:24je souhaite qu'on ne puisse pas
37:26par infraction
37:27pénétrer sur le sol de France
37:28impunément
37:29parce que si demain
37:31il n'y a plus de contrôle
37:32alors on enverra
37:34aux filières
37:35les filières de trafiquants
37:37d'êtres humains
37:37vous imaginez que
37:38ces gens-là
37:39viennent de très loin
37:41déracinés
37:42de leur petit village
37:43et qu'ils se retrouvent
37:44à la gare du Nord
37:45comme ça
37:45par hasard
37:46non
37:46ils sont en réalité
37:48encadrés
37:49par des filières
37:50qui les exploitent
37:51qui les exploitent
37:52et toutes celles et ceux
37:53qui par faiblesse
37:55ou par idéologie
37:56veulent encourager
37:58justement
37:58la disparition
37:59l'effacement des frontières
38:00où ces mouvements humains
38:01ils sont aussi
38:03des sortes de complices
38:05de ces filières
38:06Bruno Rottag
38:06il y en a un autre
38:07qui vous a ciblé
38:08ces derniers jours
38:08c'est un ancien Premier ministre
38:10Gabriel Attal
38:10oui on s'interroge aussi
38:11bien sûr
38:12sur le potentiel rapprochement
38:13entre LR et Renaissance
38:15Gabriel Attal
38:16a dit que la droite
38:18prend de plus en plus
38:19le chemin
38:20de la connivence intellectuelle
38:21avec le Rassemblement National
38:23ça va être difficile
38:24le rapprochement
38:24écoutez
38:26cet argument-là
38:28a été utilisé
38:30par la gauche
38:30depuis 30 ans
38:31c'est un gaz
38:32incapacitant
38:33la gauche
38:34vis-à-vis de la droite
38:35a tenté de la soumettre
38:37à une hégémonie idéologique
38:38en l'accusant
38:40par exemple
38:41dès qu'on voulait
38:41restaurer l'autorité
38:42la fermeté
38:43on était des fascistes
38:45dès qu'on voulait
38:46lutter contre
38:47l'immigration illégale
38:48on était des racistes
38:49moi ça ne marche pas
38:50avec ça
38:50Gabriel Attal
38:51vient de la gauche
38:52c'est sans doute
38:53pour ça qu'il utilise
38:54ses arguments
38:55il dit qu'il n'y a pas
38:55de projet de société
38:56commun aujourd'hui
38:57entre LR et Renaissance
38:58vous partagez son avis ?
38:59je ne sais pas
39:00en tout cas
39:00je ne veux pas passer mon temps
39:01il n'y a pas de projet
39:02commun entre vous
39:02et Renaissance ?
39:03écoutez
39:03on est en tout cas
39:05le socle commun c'est quoi ?
39:06c'est une rencontre
39:07c'est une rencontre de circonstances
39:09ce sont des mouvements
39:10qui ont pris
39:11leur responsabilité
39:12parce qu'ils voulaient
39:13éviter à la fois
39:14le chaos à la France
39:15et qu'ils voulaient éviter
39:17que la France
39:18ne soit gouvernée
39:18par la gauche
39:19mélanchonisée
39:20ça ne veut
39:20on n'est pas les mêmes
39:21évidemment
39:22simplement ce que j'observe
39:23il vous attaque directement
39:24je prends un autre exemple
39:25il dit
39:26le nouveau président des républicains
39:28s'est opposé
39:29à l'inscription de l'IVG
39:30dans la constitution
39:31à refuser d'interdire
39:32les thérapies de conversion
39:33pour les homosexuels
39:33vous n'avez aucun point commun
39:34jamais refusé
39:36d'interdire
39:36des thérapies de conversion
39:38c'était un texte
39:39où on a porté
39:40un amendement
39:41qui était important pour moi
39:42un amendement
39:43qui devait s'opposer
39:44à ce que pour des mineurs
39:45on leur donne
39:46notamment des bloqueurs
39:47de puberté
39:48ou qu'ils puissent recourir
39:49notamment pour se transformer
39:51dans le transgenrisme
39:53finalement
39:53à des opérations
39:55qui peuvent obérer
39:56leur avenir
39:56il s'agissait simplement
39:57de dire stop
39:58on ne peut pas
39:59quand on n'est pas encore
40:00complètement mûr
40:01il faut réserver
40:03un temps de réflexion
40:04et ça soit
40:05il faut réserver
40:05la majorité
40:06pour qu'on puisse prendre
40:07ce genre de choses
40:07et rien d'autre
40:09et rien d'autre
40:10il est hors de question
40:11que des uns
40:13ou des autres
40:13donnent
40:14et notamment
40:14obligent des jeunes
40:16parce qu'ils ont
40:17une orientation sexuelle
40:18qui ne leur convient pas
40:18à prendre
40:19notamment des thérapies
40:20de conversion
40:20il n'y a pas ça
40:21du tout
40:22et je regrette
40:23vous voyez
40:23qu'on en vienne là
40:24il y a une ligne rouge
40:25que vous aviez
40:25monsieur le ministre
40:26posée il y a quelques jours
40:27qu'il va peut-être
40:28falloir la rappeler
40:29à l'instant
40:29François Bayrou
40:31estime qu'il y a
40:32une majorité
40:33pense qu'il y a
40:33une majorité
40:34sur la question
40:34de la proportionnelle
40:36et annonce
40:37qu'il présentera
40:38un texte
40:38à la fin de l'année
40:39ou début 2026
40:41qu'est-ce que vous lui répondez ?
40:43je ne lui réponds pas
40:44je l'ai vu
40:44François Bayrou
40:45je l'ai vu
40:45accompagné
40:46des deux présidents
40:47de groupe
40:47LR
40:48au Sénat
40:49et à l'Assemblée Nationale
40:50je lui ai dit
40:50que nous allons
40:51nous y opposer
40:52pour de bonnes raisons
40:53parce qu'on le voit bien
40:54aujourd'hui
40:55c'est le bazar
40:56à l'Assemblée Nationale
40:57et bien la proportionnelle
40:58elle rendrait structurelle
41:00elle rendrait permanent
41:01ce bazar
41:01il n'y aurait plus de majorité
41:02alors que la Ve République
41:04est faite
41:04pour le fait majoritaire
41:06je lui ai dit
41:07aussi que ce sera grave
41:08parce qu'il faudra
41:09là encore
41:10pour des questions démographiques
41:11et bien
41:12réaffecter des députés
41:13en zone urbaine
41:14et en enlever
41:15en zone rurale
41:16donc ça va être
41:17une occasion
41:17de diviser à nouveau
41:19la France
41:19et ce sera le régime
41:20des partis
41:21Georges Mandel
41:22qui était le secrétaire
41:23de Clémenceau
41:23qui était non seulement
41:25vendéen mais français
41:25qui était ministre de l'Intérieur
41:27Georges Mandel
41:27qui a été tué par les nazis
41:28d'ailleurs
41:29dans la Deuxième Guerre mondiale
41:30disait d'ailleurs
41:31de cette proportionnelle
41:33que c'était
41:34le seul moyen
41:36pour un battu
41:37d'être élu
41:38donc hors de question
41:39d'autant plus
41:40que j'ajoute
41:40d'autant plus que j'ajoute
41:41je me regarde
41:42le Premier ministre
41:42je me regarde
41:43c'est que cette proportionnelle
41:45ne pourrait passer
41:46qu'avec les voix
41:47du Rassemblement National
41:48et de la gauche
41:49et de l'extrême gauche
41:50son socle commun
41:51le socle commun
41:53là du coup
41:53on se rapproche
41:54vous voyez
41:54on est très majoritairement
41:55opposé
41:56à la proportionnelle
41:57merci beaucoup
41:58monsieur le ministre
41:58d'avoir été notre invité ce matin
41:59merci à Marie-Baptiste Duart
42:01Léa Cardin
42:01de m'avoir accompagné
42:02et Sylvain Poulet
42:03merci à Marie-Baptiste du Rassemblement National
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