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  • 27/06/2025

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30, la mère d'Elias hier au micro de Laurence Ferrari, l'épouse d'Alban Gervaise cette semaine au Figaro et ce matin sur CNews Europe 1, l'épouse encore d'Eric Comine lors d'une cérémonie d'hommage,
00:21trois femmes, porte-parole de trois familles endeuillées, trois femmes qui ont brisé ou brisent le silence et aussi un tabou, pointer la responsabilité de l'État et donc celle des dirigeants dans le drame qu'elles vivent.
00:37La France a tué mon mari, avait dit Harmonie Comine. Trois femmes, Stéphanie, Christelle, Harmonie, trois femmes que les médias écoutent en sourdine,
00:46elles ne disent pas le refrain qu'impose la doxa, vous n'aurez pas ma haine, elles disent ça suffit.
00:53Et si chacune prend la parole, c'est au nom d'Elias, au nom d'Alban, au nom d'Eric, comme s'il fallait donner un sens à ces morts,
01:01comme si ces meurtres devaient être les derniers, comme si le sacrifice de leur vie portait un message, plus jamais ça.
01:08Oui, Stéphanie, Christelle, Harmonie prolonge l'existence de ceux qu'elles ont tant aimés.
01:13Ces femmes d'exception refusent la fatalité, leur dignité, leur courage marquent un tournant, puisqu'elles parlent quand jadis les victimes se taisaient.
01:24Hélas, toutes les victimes n'ont pas le même droit à la parole, l'espace médiatique choisit ses martyrs, la compassion est à géométrie variable.
01:33Qu'importe, elles parlent et aujourd'hui, elles sont entendues.
01:38Il est 9h01, Shana Lousteau.
01:409h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
01:52Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:54Les chiffres définitifs de l'immigration en 2024 viennent d'être publiés.
01:59Bilan, le nombre d'étrangers en situation régulière a augmenté de 4% en un an.
02:04Parmi eux, une grande partie viennent d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie.
02:08Autre constat, le nombre de premiers titres de séjour délivrés à des étrangers est en hausse, à l'exception des ressortissants sénégalais et algériens.
02:17Deux hommes ont passé la nuit en prison, 4 jours après la mort d'une jeune mariée dans le Lubéron.
02:22Ils ont été mis en examen hier, après 96 heures de garde à vue.
02:26Ils sont suspectés d'avoir ouvert le feu sur une voiture avec à l'intérieur un couple tout juste marié.
02:31L'un des assaillants est mort, un autre est toujours recherché.
02:35On ne connaît pas encore les motifs de cette fusillade.
02:37En revanche, on sait que le marié est bien connu de la justice avec 26 mentions dans son casier judiciaire.
02:44Et puis des restrictions sur l'usage de l'eau entrent en vigueur.
02:47Aujourd'hui dans le Nord, l'ensemble du département est placé en vigilance sécheresse renforcée.
02:52Le niveau des cours d'eau est en baisse et les risques de tension sur l'alimentation en eau potable sont élevés.
02:58Conséquence, entre 11h et 16h, il est interdit d'arroser sa pelouse ou bien son potager.
03:03Et vous ne pouvez pas non plus remplir votre piscine.
03:05Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:07C'est à vous Pascal.
03:08Merci beaucoup.
03:09Chana Lousteau et bon week-end à vous.
03:11Eugénie Bastier est avec nous.
03:12Maître Pascal-Pierre Garbarini, que vous connaissez.
03:15Georges Fenech, un magistrat, un avocat.
03:18Alexandre Jardin qui est là avec Jean-Vincent Chantreau.
03:20Vous êtes secrétaire général Union Française des Pêcheurs Artisans.
03:24Parce qu'une révolte gronde, me dit-on.
03:28Oui, tout à fait.
03:29Bonjour, monsieur Proulx.
03:30En effet, nous nous mobilisons demain, aux côtés et sous la bannière des gueux.
03:35Pour pouvoir exprimer la révolte qui vient de la mer.
03:40Mais aussi, main dans la main, avec nos amis agriculteurs.
03:43Bon, les gueux.
03:44Alors, les gueux, Alexandre Jardin.
03:45J'entends les députés du Rassemblement National qui viennent régulièrement vers moi.
03:51Ils me disent, il est très sympathique, Alexandre Jardin.
03:53Mais c'est comme nous qui faisons le boulot à l'Assemblée Nationale.
03:56Et c'est grâce à nous que, sur l'électricité, sur les ZFE,
04:00nous avons obtenu les résultats que nous avons obtenus.
04:03Mais c'est vrai que, par votre personnalité, comme vous êtes médiatique,
04:06comme effectivement on vous invite aussi régulièrement,
04:08il y a une sorte de petite concurrence sur ce point.
04:13On s'en fout.
04:15Ah, on s'en fout, oui.
04:15Non, on ne s'en fout pas.
04:17Parce qu'ils se disent, c'est quand même nous qui faisons le boulot à l'Assemblée.
04:20Non, mais d'abord, ça a été transpartisan, les votes.
04:24C'est la vérité.
04:28Quand je dis on s'en fout, ce qui nous intéresse, c'est les gens qui nous écoutent.
04:32Est-ce que leur facture d'électricité va doubler ou pas ?
04:34Et les derniers votes à l'Assemblée sont terrifiants
04:38parce qu'ils ouvrent la possibilité pour le gouvernement
04:40de passer en force, par décret, un plan de 300 milliards
04:43que vous allez tous payer si on n'arrête pas ce truc.
04:47Donc demain, à Rd20, nous on sera en Bretagne,
04:51dans le goût du Morbihan, à Cherbourg, à Dieppe,
04:57au Gros du Roi, dans le sud,
05:00démarre un processus de révolte commune
05:02entre le monde de la pêche, des pêcheurs artisans,
05:06le monde des paysans, avec la coordination rurale,
05:10ils vont débarquer avec les tanks, les tracteurs,
05:15le tout sous bannière gueux.
05:16Et depuis hier, ça devient un mouvement européen,
05:19les mendigos, c'est-à-dire les gueux espagnols.
05:21Les mendigos ?
05:22Mendigos.
05:23Mendigos.
05:24Hashtag Mendigos.
05:25Ils sont en train de naître.
05:27L'Italie nous rejoint, le Portugal nous rejoint,
05:30ils ont les mêmes problèmes d'une transition énergétique
05:32qui n'est pas gérée socialement.
05:34Bon, on va parler évidemment dans une seconde
05:36de la prise de parole des victimes,
05:38mais je vous regardais, Jean-Vincent Chantereau,
05:40vous êtes donc secrétaire général de l'Union française
05:42des pêcheurs artisans, ça a changé la pêche,
05:44moi c'est chic maintenant.
05:46Oh ben écoutez, même les gueux sont civilisés.
05:49Oui, j'entends bien, mais que se passe-t-il ?
05:53Marine Lançon est en train de me parler.
05:55Que se passe-t-il Marine Lançon ?
05:57Merci.
05:58Donc on va écouter la prise de parole,
06:01parce que c'est vraiment intéressant le tournant
06:03qui existe entre la mère d'Elias, je l'ai dit,
06:07l'épouse d'Alban Gervaise,
06:10l'épouse d'Éric Comine.
06:12Donc je vous propose de réécouter,
06:13c'était un moment très fort hier avec Laurence Ferrari,
06:16d'écouter la mère d'Elias,
06:17et puis la question lui a été posée,
06:19comment va, si j'ose dire, votre famille ?
06:23On ne va pas bien.
06:25Néanmoins, on est une grande famille,
06:28une famille très forte et unie.
06:32Donc on a repris rapidement le travail,
06:34les enfants vont à l'école,
06:35les plus grands continuent à étudier.
06:39Et en fait, on fait semblant.
06:43On fait semblant de sourire,
06:46parce qu'on est triste,
06:48et parce qu'on a toujours Elias dans notre tête.
06:50Mais on doit tenir.
06:54On se soutient les uns les autres.
06:57Et on s'adapte à cette vie sans Elias
07:00et pour Elias.
07:02Et vous-même, vous avez repris le travail ?
07:04Vous êtes médecin ?
07:05Je suis médecin, j'ai repris le travail à mi-temps,
07:08parce que soigner des patients,
07:10ça demande beaucoup d'énergie et de concentration.
07:12Et j'ai besoin de temps aussi
07:14pour m'occuper d'Elias
07:17et de mes grands-enfants
07:18et simplement pour repenser.
07:23Et puis il y a quelque chose dont on parle souvent,
07:25Génie Bastier,
07:26c'est le traitement médiatique.
07:28Je disais que la compassion est à géométrie variable,
07:31que l'espace médiatique choisi,
07:33c'est martyr.
07:34L'espace médiatique est pluraliste aujourd'hui.
07:38Effectivement, il y a certains médias
07:39qui vont parler de certaines victimes
07:40et d'autres qui vont parler d'autres victimes.
07:41Il y a un éclatement du paysage médiatique.
07:45Moi, ce que je trouve intéressant,
07:46c'est que vous savez, en 2014,
07:47vous avez eu le mouvement MeToo
07:48de libération de la parole des victimes
07:50des violences sexuelles.
07:52Et vous avez aujourd'hui ce mouvement MeToo
07:53un peu dans le domaine de la sécurité
07:56et de ces victimes de l'insécurité
07:58qui prennent la parole,
08:00qui interpellent l'État.
08:02Et on a un peu une libération de la parole
08:03de ce côté-là qui n'existait pas.
08:04Et effectivement, il y a dix ans,
08:05quand on se souvient de la tonalité
08:08qu'il y avait après les attentats,
08:09du Bataclan, etc.,
08:10qui était une tonalité beaucoup plus
08:11« oui, vous n'aurez pas ma haine »,
08:13« bougie », etc.
08:14Là, on a vraiment une interpellation de l'État.
08:16Je pense que c'est un vrai phénomène
08:17de société très profond.
08:18Oui, parce qu'en fait,
08:19il y avait une chanson d'ailleurs
08:20de Didier Barbelivien
08:21qui soulignait ça,
08:23qui disait « après les attentats,
08:25on met des nounours,
08:26des petites fleurs, etc. »
08:27Et en fait, ça suffit.
08:32C'est-à-dire qu'il se passe des choses
08:35dans le pays, mais il ne faut rien dire.
08:37Ben non, la parole, effectivement,
08:39il faut mettre en cause peut-être
08:41la société, pourquoi pas,
08:42mais aussi ses dirigeants.
08:43Et après la parole,
08:44effectivement, je pense que c'est très important.
08:46Alors, le traitement médiatique,
08:48écoutez la mère d'Elias.
08:51Je suis très surprise
08:52par des propos que j'entends
08:55dans les médias
08:58qui modifient
09:00l'adolescent
09:02qu'était Elias
09:03et l'adolescent de 14 ans
09:05qu'il restera
09:05pour toute la vie.
09:08Il y a une manipulation
09:09de l'information
09:10et
09:10du meurtre d'Elias.
09:13La semaine dernière,
09:16Patrick Cohen,
09:17dans son édito politique
09:18sur France Inter,
09:20en parlant
09:22de la décision
09:23du Conseil constitutionnel,
09:24alors je vais lire ses mots,
09:26a dit
09:26« après la mort tragique
09:28du jeune Elias
09:29tué à coups de machette
09:30pour avoir refusé
09:32de donner son portable. »
09:35En fait,
09:35ce que fait Patrick Cohen,
09:37c'est qu'il prend partie
09:38et qu'il manipule
09:41l'information
09:42et le meurtre d'Elias
09:43en décidant
09:45lui-même,
09:47alors qu'on ne connaît pas
09:48encore la vérité,
09:49qu'Elias a refusé
09:50de donner son téléphone.
09:53Il réalise
09:53un biais cognitif,
09:54c'est-à-dire
09:56qu'il sous-entend
09:57que si Elias
09:58avait donné son téléphone,
10:00il ne serait pas mort
10:02cinq mois
10:03après la mort
10:04de notre enfant.
10:06Entendre
10:06Patrick Cohen,
10:08qui est censé
10:08être un journaliste
10:10rigoureux,
10:10on voit là
10:11qu'il ne l'est pas,
10:12qu'il est médiocre,
10:13tenir de tels propos,
10:16pour nous,
10:16c'est indécent.
10:17J'ai appelé
10:18un de ses collaborateurs
10:20qui travaille avec lui
10:22et j'ai demandé
10:24à ce que Patrick Cohen
10:25présente des excuses,
10:26enfin m'appelle,
10:27m'explique d'ailleurs
10:28pourquoi il pensait
10:30qu'Elias avait refusé
10:32de donner son téléphone
10:33et j'ai demandé
10:36à ce qu'il m'appelle
10:37et qu'il présente
10:37des excuses
10:38à l'ensemble
10:39de ma famille
10:39parce que ses propos
10:42sont indécents
10:43pour nous
10:43et jusqu'à ce jour,
10:46je n'ai pas eu
10:47d'appel de Patrick Cohen
10:48alors qu'il a
10:49mon téléphone portable.
10:50Bon,
10:51il faut espérer évidemment
10:52qu'il puisse l'appeler
10:54mais l'avocat que vous êtes,
10:56Pascal-Pierre Garbarini,
10:57est confronté sans doute
10:58à ce traitement médiatique
10:59et sans doute
11:00vous-même
11:01avez des difficultés
11:02parfois en fonction
11:02de la victime
11:03ou de l'accusé
11:05que vous défendez
11:06et un traitement
11:07qui est parfois différent.
11:09Absolument,
11:09à partir du moment
11:11où il y a
11:11un pli
11:12qui a été choisi
11:13et qu'on a considéré
11:15que dans cette affaire
11:16pour telle ou telle raison
11:18que ce soit
11:19le profil
11:20de la personne
11:21la gravité des faits
11:23et qu'on a décidé
11:25que l'on aille
11:26dans un sens
11:27ou dans l'autre
11:27c'est-à-dire
11:28ou d'une culpabilité
11:29d'ores et déjà
11:29établie,
11:30avérée
11:31ou alors en fait
11:32une innocence
11:34eh bien
11:35c'est très difficile
11:36pour l'avocat
11:37qu'il soit
11:37d'un côté
11:38ou de l'autre
11:39c'est-à-dire
11:39côté victime
11:40ou côté accusé
11:43eh bien
11:44de se faire entendre.
11:45C'est-à-dire
11:45à partir du moment
11:45où il y a une doxa
11:46qui a été choisie
11:47alors on va
11:48vous interviewer
11:49parce que
11:50en quelque sorte
11:51vous êtes
11:51moi ce que je dis souvent
11:52on est l'alibi
11:53de l'information
11:54c'est-à-dire
11:55maître
11:56on vous a entendu
11:57on vous a écouté
11:58mais ce que vous dites
12:00ou rien
12:01est la même chose
12:02c'est-à-dire que
12:03vous n'avez
12:03aucune force
12:05et vous n'aurez jamais
12:06un retour en disant
12:07ah c'est vrai
12:08cette discussion
12:09cette manière
12:10de présenter les choses
12:11comme le dit l'avocat
12:12c'est vrai
12:12donc on va nuancer
12:13notre propos
12:14ça n'existe pas.
12:14Il se passe quelque chose
12:17dans notre société
12:18aujourd'hui
12:18quand on voit maintenant
12:19effectivement
12:20les victimes
12:20s'exprimer
12:21vous savez
12:22notre société
12:23elle starifie
12:24le criminel
12:25voilà
12:26c'est le criminel
12:27moi je peux vous mettre
12:28au défi
12:28par exemple
12:29de me citer
12:30une seule victime
12:30de Guy Georges
12:32de Michel Fourniret
12:33de Salah Abdeslam
12:34on les oublie
12:35elles sont victimes
12:36voilà
12:37le petit Grégory
12:38on ne l'oublie pas
12:38je vous le dis
12:39et quand vous avez
12:40des victimes
12:40et quand vous avez
12:41des victimes
12:42on ne l'oublie pas
12:42parce qu'on ne connait pas
12:43le criminel
12:44et quand vous trouvez
12:45et les jeunes femmes
12:46on ne les oublie pas
12:47les jeunes femmes
12:47quand vous trouvez
12:48Pascal
12:48des victimes
12:49qui s'associent
12:50qui veulent faire bouger
12:51les choses
12:52elles se retrouvent
12:53sur un mur des cons
12:53dans un cas de magistrat
12:55mais oui
12:55mais c'est comme ça
12:56mais Lola
12:56on ne les oublie pas
12:57les jeunes femmes
12:58excusez-moi
12:59mais la place
13:00elle est au criminel
13:02malheureusement
13:02Elias
13:03c'est un nom
13:06un prénom
13:07qui va rester
13:07dans le sujet
13:08est-ce qu'il y a
13:08beaucoup de chaînes
13:09de télévision
13:10ou de presse écrite
13:11qui en parlent
13:11comme vous faites ici
13:12écoutez parce que
13:13c'était déchirant hier
13:14d'écouter Stéphanie
13:16donc la mère d'Elias
13:17lorsqu'elle a parlé
13:18des derniers instants
13:19de son fils
13:19qu'elle a fait un parallèle
13:20entre sa naissance
13:21et sa mort
13:22et qu'à chaque fois
13:22elle était présente
13:23et qu'elle l'a accompagnée
13:25il y a eu toute la nuit
13:27ensuite à l'hôpital Necker
13:28où les chirurgiens
13:29et les réanimateurs
13:30ont essayé
13:31malgré la gravité
13:33de la plaie aortique
13:36de sauver Elias
13:37ils ont tout donné
13:39et le fait d'avoir eu
13:41cette place
13:42que notre famille
13:43ait eu cette place
13:43toute cette nuit
13:45à côté de notre enfant
13:46c'est un sentiment
13:48un peu bizarre
13:49parce que
13:50quand vous accouchez
13:52vous êtes avec votre mari
13:54et vous accueillez
13:55votre enfant dans les bras
13:56et c'est le plus beau jour
13:58de votre vie
13:59pour vos enfants
14:00et là on a eu
14:03la possibilité
14:04d'accompagner
14:05notre enfant
14:06et cette sensation
14:10étrange
14:11en fait
14:11c'est d'accompagner
14:12son enfant
14:13et de le tenir
14:13dans ses bras
14:14lorsqu'il meurt
14:16alors c'est
14:18c'est très triste
14:20néanmoins
14:22ça reste humain
14:23c'est à dire
14:24qu'on avait
14:24notre enfant
14:25dans nos bras
14:26pour l'accompagner
14:28dans son passage
14:30dans la mort
14:30et pour nous
14:32c'est
14:32c'est ce que la médecine
14:35nous a permis
14:36et c'est
14:37toute la chaîne
14:38de prise en charge
14:39d'Elias
14:41et des secours
14:42et des policiers
14:42a permis
14:43qu'on puisse avoir
14:44toute sa famille
14:45cette nuit
14:47avec notre enfant
14:47ménage évidemment
14:50des déchirants
14:51pardon
14:52je rebondis
14:54sur ce point
14:55parce que
14:56le quiproquo
14:58judiciaire
14:59il vient de là
15:00parce que
15:01ensuite
15:01les parents
15:02des victimes
15:03quand la procédure
15:04judiciaire
15:05se met en marche
15:06avec notamment
15:07toutes les expertises
15:08qui vont avoir lieu
15:09sur
15:10donc
15:10l'abolition
15:11ou l'altération
15:13du discernement
15:14du présumé
15:17auteur
15:18en fait
15:19il y a une dépossession
15:20c'est à dire
15:21que les familles
15:22elles sont dépossédées
15:24du dossier
15:25puisqu'elles n'ont plus
15:26de lien
15:27avec la procédure
15:28et ce qui est fou
15:29c'est que la procédure
15:30s'en va
15:30elle est plus loin
15:31et elle est gérée
15:32par d'autres personnes
15:33alors eux
15:34la famille va avoir
15:35son avocat
15:35mais en revanche
15:36si vous voulez
15:37on va vous dire
15:38le dossier est à l'instruction
15:39le dossier est parti
15:40à l'expertise
15:41nous attendons le rapport
15:42ils ne sont pas conviés
15:43à l'expertise
15:43la famille
15:44par exemple
15:45vous voyez
15:46le contradictoire
15:47n'existe pas
15:47lorsque vous avez
15:48l'auteur
15:49qui va faire l'objet
15:50de ses expertises
15:51pour savoir
15:52si psychologiquement
15:53donc
15:53il était
15:54responsable
15:56ou non
15:57pour parler
15:58brièvement
15:58et bien
15:58l'avocat
16:00de la famille
16:02de la victime
16:02n'est pas présente
16:03ni son médecin
16:04d'ailleurs
16:04Allemand Gervais
16:06donc elle a pris
16:06la parole
16:07l'épouse
16:08d'Allemand Gervais
16:09Christelle Gervais
16:10et c'est intéressant
16:11parce que là
16:12elle ne sait pas
16:13ou à dire
16:14à ses enfants
16:16puisque
16:16pas de procès
16:18donc pas de justice
16:19pas de procès
16:20pas de justice
16:21écoutez
16:22ce qu'elle a dit hier
16:23ce qu'elle a dit ce matin
16:24pardonnez-moi
16:25sur CNews
16:26et elle avait pris la parole
16:27déjà dans le Figaro
16:28pour eux
16:30c'est quand même difficile
16:31j'aurais dit
16:32que les juges
16:34et les médecins
16:34considéraient
16:35qu'il était trop malade
16:36pour aller en prison
16:37et qu'il irait
16:37en psychiatrie
16:39par contre
16:40forcément
16:41je leur ai dit
16:42qu'il allait rester
16:42très très longtemps
16:43en psychiatrie
16:43j'ai des doutes
16:45et je leur ai menti
16:46aussi sur un point
16:47je leur ai dit
16:49qu'il n'avait pas le droit
16:49de venir dans le département
16:51des Bouches-du-Rhône
16:51ou au moins à Marseille
16:52comme on avait demandé
16:53on en avait fait la demande
16:55devant la chambre
16:56de l'instruction
16:56mais ça nous a été refusé
16:58donc effectivement
16:59le meurtrier de mon mari
17:00nous on habite toujours
17:01Marseille
17:01et le meurtrier de mon mari
17:02pourra venir dans Marseille
17:03parce que la chambre
17:05de l'instruction
17:05nous répond
17:05qu'il doit pouvoir
17:06bénéficier de soins
17:07dans cette ville
17:08bon ça c'est aussi
17:10une décision
17:10qui est difficile à entendre
17:12et pour laquelle
17:12il va falloir que je
17:13je ne suis pas certain
17:14même de le dire
17:15aussi franchement
17:16à mes enfants
17:16je pense qu'il faut
17:17que je les protège
17:18et c'est déjà difficile
17:19pour eux de voir
17:21qu'ils vont aller à l'hôpital
17:22c'est déjà difficile
17:23donc je ne parle pas
17:24de durée d'hospitalisation
17:25ni de mesure d'éveillement
17:26pour le moment
17:26donc il va aller à l'hôpital
17:28la chambre d'appel
17:29d'Aix
17:30n'a pas fixé
17:31une durée
17:32de l'hospitalisation
17:33donc il peut sortir
17:33dans un an
17:34et dans deux ans
17:35et c'est là que
17:35madame Gervaise
17:36reprend la parole
17:37parce que s'il restait
17:3840 ans
17:39à l'ombre de la société
17:40on pourrait se dire
17:41pourquoi pas
17:42mais tout le monde sait
17:42qu'il va sortir
17:43dans deux ans
17:44ou dans trois ans
17:44et qu'il va être
17:45dans la ville
17:46deux certificats de psychiatre
17:47deux certificats médicaux
17:48de psychiatre
17:50à n'importe quel moment
17:51et le préfet
17:52relâche
17:53on peut espérer
17:55quand même
17:55ça peut arriver dans un an
17:56ça peut arriver dans cinq ans
17:57il suffit que deux psychiatres
17:59vous disent
17:59il a retrouvé ses facultés
18:02il peut retourner à la société
18:03il est
18:04il sort de l'hôpital
18:05d'accord Jean-Claire
18:06mais il y a quand même
18:06enfin moi je comprends
18:07absolument la douleur de cette mère
18:08et je serais pareil
18:09qu'elle je pense
18:10dans cette situation
18:11mais c'est quand même
18:12un principe de notre droit
18:13selon lequel on ne juge pas
18:14les fous
18:14vous êtes d'accord
18:15mais pourquoi pas
18:16parce que c'est le principe
18:17c'est un principe de droit
18:18on considère qu'il y a une abolition
18:19du dissident
18:20oui mais pourquoi pas
18:21pardonnez-moi
18:21parce qu'on est fou
18:22on n'est pas responsable
18:22de ses actes
18:22mais oui
18:23celui qui
18:24à partir de
18:26c'est un principe de droit
18:26en fait
18:27qui décide
18:27qui décide
18:28qui est fou
18:29la psychiatrie
18:30des anesthes
18:30et la psychiatrie
18:31c'est une science
18:31exact
18:32ben non je suis désolé
18:34ça existe la folie Pascal
18:36mais je vous répète
18:38je ne dis pas que c'est une excuse
18:39je suis désolé Pascal
18:40mais il y a quand même
18:40des principes de droit
18:41il y a quand même une dérive
18:42je ne dis pas
18:44je ne dis pas de dérive
18:44mais je dis
18:45est-ce qu'il faut renoncer
18:46au principe
18:46des responsabilités pénales
18:47non
18:48Eugénie
18:48qui décide
18:50qui est fou
18:51et avec quels critères
18:52des psychiatres
18:53des médecins
18:53et la psychiatrie
18:55est une science exact
18:56la psychiatrie est une science
18:58parce que
18:58les psychiatres
18:59ont fait 10 ans d'études
19:00de médecine
19:01je ne parle pas
19:02de la psychanalyse
19:02je parle des psychiatres
19:03Pascal
19:03d'abord ce n'est pas
19:04une science exact
19:05pardonnez-moi
19:06des médecins
19:06qui font des études
19:07ils ont fait 10 ans d'études
19:08pardonnez-moi
19:09ce n'est pas une science
19:10est-ce qu'il y a des gens
19:13qui sont fous
19:14mais
19:15d'abord ils peuvent être fous
19:17et être quand même
19:18pas condamnés
19:19me semble-t-il
19:20moi ce qui m'importe
19:21c'est un principe
19:22c'est un principe
19:23ce qui m'importe
19:24c'est toujours la même chose
19:25de protéger la société
19:26oui
19:27la protéger la société
19:29bien sûr
19:29il faut sans doute
19:30pardonnez-moi
19:31mais tous ceux
19:32qui passent à l'acte
19:34dans ce type
19:35d'événement
19:36celui qui est kamikaze
19:37ou celui qui fait
19:38une fusillade
19:39comme ça existe
19:40aux Etats-Unis
19:40je pense qu'il y a
19:41quelque chose
19:42de déréglé
19:43quoi qu'il arrive
19:44il y a quand même des gens
19:44qui sont responsables
19:45de leurs actes
19:45c'est un principe
19:47quand même de droit
19:47très fort
19:48qui a été mis en place
19:48il y a des principes
19:50de droit
19:51sur lesquels
19:51il faut peut-être
19:52revenir
19:52oui bien sûr
19:53mais je dis juste
19:54que
19:54on ne juge pas les fous
19:56c'est un principe
19:57il y a trois psychiatres
19:59il y en a déjà deux
20:00qui n'étaient pas d'accord
20:00les uns et les autres
20:01mais ça c'est un débat
20:02je dis juste
20:02est-ce qu'il faut
20:02est-ce qu'il faut
20:05renoncer au principe
20:06d'irresponsabilité pénale
20:07c'est la question
20:07que je vous pose ce matin
20:08non
20:08Georges Fénèque
20:10est d'accord avec moi
20:10bien sûr que non
20:11depuis le Moyen-Âge
20:12on jugeait les fous
20:14et les animaux
20:15on ne va pas juger
20:16des fous
20:16par contre
20:17il faut les mettre
20:18hors d'état de nuire
20:19il faut les mettre
20:20hors d'état de nuire
20:21qui décide
20:21qui est fou
20:22c'est ce que j'ai entendu
20:23ce matin
20:23sur notre antenne
20:24de Charles Rodouel
20:25qui propose
20:26d'améliorer
20:27la loi de 2008
20:28mais simplement
20:29il y a un conseil constitutionnel
20:30je pense que
20:31
20:32dans l'affaire
20:34de madame Gervais
20:36et sa souffrance
20:37elle est horrible
20:38en plus
20:38elle ne peut même pas
20:40elle n'ose même pas
20:41expliquer à ses enfants
20:42pour vous dire
20:42c'est que
20:43il n'y a pas de procès
20:44en fait
20:45la difficulté
20:46elle vient de là
20:46c'est qu'en fait
20:47il faut
20:48pas de justice
20:48il y a un procès
20:49sur la culpabilité
20:50maintenant
20:51c'est la loi que j'avais portée
20:52on déclare coupable
20:54mais irresponsable
20:56mais si je peux terminer
20:57là en l'état
21:00il n'y en a pas
21:01là pour madame Gervais
21:02il faut
21:03qu'il y ait le procès
21:04d'accord
21:05sur la culpabilité
21:07vous avez raison
21:08c'est la loi de 2008
21:09et ensuite
21:09les experts
21:11viennent à la barre
21:12et s'expliquent
21:13sur
21:14l'existence
21:15d'une altération
21:16ou d'une abolition
21:17du discernement
21:18et ensuite
21:19la cour d'assises
21:20prend la décision
21:22en fonction
21:22des explications
21:24qu'elle a reçues
21:25des experts
21:25c'est la chambre d'instruction
21:26en l'état actuel
21:27oui
21:27en l'état actuel
21:28c'est la chambre d'instruction
21:29mais ça ne fonctionne pas
21:30vous le voyez
21:30parce que
21:31la chambre d'instruction
21:32les victimes
21:34les familles des victimes
21:35ne sont pas présentes
21:36écoutez Christelle Gervais
21:37qui a peur
21:39de recroiser
21:40ces hommes
21:40dans deux ans
21:41s'il vous plaît
21:42dans deux ans
21:42ou dans trois ans
21:43dans la ville
21:43les avocats
21:46ont posé la question
21:46aux experts psychiatres
21:48si
21:48une fois sa sortie
21:50en ville actée
21:50il ne vient pas
21:51suivre son traitement
21:53au CMP
21:54de son secteur
21:56que va-t-il se passer
21:57on nous répond
21:57on va le réhospitaliser
21:59et comme mon avocat
22:00demande
22:00mais comment allez-vous
22:01le retrouver
22:02et là c'est
22:02point de suspension
22:03on n'a pas de réponse
22:04donc effectivement
22:05ça c'est un point
22:06sur lequel
22:06il est essentiel
22:07de travailler
22:08et c'est une question
22:08que je soulève
22:09comment on fait
22:10pour le retrouver
22:10s'il y a une rupture
22:11de traitement
22:12on sait qu'elle est possible
22:13en cas de troubles
22:14psychiatriques sévères
22:15et comment on fait
22:16pour le retrouver
22:17et l'amener de nouveau
22:20dans une démarche
22:21de soins
22:21de qualité
22:22dans ses prises de parole
22:23souvenez-vous
22:24ce qu'avait dit
22:24Harmonie Comine
22:25vous ne l'avez vu nulle part
22:28Harmonie Comine
22:29personne
22:29c'est ça qui est extraordinaire
22:31dans l'espace médiatique
22:32elle a pris la parole
22:33dans une cérémonie d'hommage
22:35donc là
22:36les médias étaient obligés
22:37si j'ose dire
22:38de l'écouter
22:38vous l'avez entendu
22:39sur un média
22:41quelconque
22:42non
22:42mais si c'était une parole
22:44qui convenait
22:45à l'espace médiatique
22:46elle eût été invitée partout
22:48donc écoutez
22:49ce qu'elle avait dit
22:49ce jour-là
22:51ah vous n'avez pas Harmonie Comine
22:53bon
22:54par contre
22:55si je peux vraiment dire
22:56c'est vrai qu'il y a une tension
22:57je suis d'accord
22:58que le droit doit évoluer
22:59et moi ce qui me frappe
23:00c'est quand même
23:00dans l'affaire d'Elias
23:01la décision du conseil constitutionnel
23:03Gabriel Attal
23:04a proposé une proposition
23:05de loi sur les mineurs
23:06suite au meurtre d'Elias
23:07en février
23:07et le conseil constitutionnel
23:09a retoqué cette loi
23:10sur les mineurs
23:10donc oui je suis d'accord
23:11que le droit doit évoluer
23:12il faut l'envoyer
23:12le conseil constitutionnel
23:13mais vraiment
23:15de fond en comble
23:16et on passe notre temps
23:17à dire ce qu'il faut faire
23:18et personne ne le fait
23:21il est 9h23
23:21j'espère qu'on pourra
23:23écouter Harmonie Comine
23:24bon
23:25d'abord
23:25et je vous ai présenté
23:27Jean-Vincent Chantrou
23:28en début de cette émission
23:29qui est secrétaire général
23:30de l'Union française
23:30des pêcheurs artisans
23:31je précise que
23:33moi je vous reçois
23:34pour que vous portiez
23:36effectivement une parole
23:37mais vous ne pouvez pas
23:38annoncer
23:38des rassemblements
23:40parce qu'en fait
23:40on n'est pas une
23:41porte-parole
23:43de manifestation
23:44parce qu'autrement
23:45tout le monde va venir
23:45sur le plateau
23:46et puis l'art comme nous écoute
23:47et on est très encadré
23:48sur ces choses là
23:49donc je le précise
23:49à chaque fois
23:50donc vous allez rester
23:51avec nous
23:52vous avez entendu
23:52le carillon
23:53qui marque la fin
23:54de notre première partie
23:55mais le débat
23:56va se poursuivre
23:57et puis surtout
23:58ce que vous portez
23:59avec Alexandre
24:00les ZFE
24:01l'électricité
24:01tout ça
24:02le mouvement des gueux
24:02c'est important
24:03de l'entendre
24:04je salue
24:06monsieur Hill
24:07je salue
24:08votre costume
24:10framboise écrasée
24:11bien sûr
24:11bonjour Pascal
24:13comment allez-vous
24:14cette élégance
24:15vraiment
24:16c'est vraiment
24:17et chemise ouverte
24:18je note
24:19ça c'est une première
24:20ça
24:20là il y a
24:21il y a lâché prise
24:24on sent les vacances approchées
24:26les vacances approchent
24:28bien évidemment
24:29est-ce que vous pouvez nous donner
24:30vous la chemise
24:30elle est plus couverte
24:31puisque vous êtes débraillé
24:32comme on dit
24:33toujours comme dit ma mère
24:35ma mère disait ça
24:36vous êtes débraillé
24:37la mienne aussi
24:38je serai avec Denis Brognard
24:40dans un instant
24:40vous connaissez Denis Brognard
24:42bien sûr
24:42vous savez que Denis Brognard
24:43a commencé à Europe 1
24:45et oui
24:46vous avez dû travailler ensemble
24:47j'imagine aussi
24:48travailler
24:49c'était un bien grand mot
24:50à TF1
24:50mais en tout cas
24:51on y était ensemble
24:52dans le service des sports
24:53effectivement
24:54c'est ça
24:54il y a l'Euroféminin de foot
24:56qui démarre
24:56non pas encore
24:57il va arriver là
24:58je crois qu'il a commencé
25:00vous vérifierez
25:00à Europe 1
25:01où il était journaliste
25:02c'est vrai
25:03vous avez raison
25:03avec l'ami Eugène Saccomano
25:05absolument
25:06et lui
25:07il était un spécialiste
25:08d'athlétisme
25:08notamment Denis
25:09et c'est toujours un athlète
25:12pour la 62ème saison
25:13la 27ème
25:15oui
25:15exact
25:15bon
25:16écoutez
25:16merci
25:17à tout à l'heure Pascal
25:199h30
25:20bonjour

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