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00:0020h, 21h, les informés, Paul Barcelone, Jean-Rémi Baudot.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de débat, rendez-vous de décryptage, c'est tous les soirs à partir de 20h sur la radio France Info et le canal 16 de la TNT.
00:19Bonsoir Paul.
00:20Bonsoir Jean-Rémi.
00:21Au programme des informés ce soir.
00:23Le fragile, le très fragile cessez-le-feu entre l'Iran et Israël, ce soir l'Iran annonce la fin de cette guerre de 12 jours, quand l'armée israélienne de son côté préfère se concentrer sur Gaza.
00:34Vous entendrez dès le début de ces informés les mots crus de Donald Trump aujourd'hui, la colère même du président américain, c'est l'une des images du jour sur la scène internationale.
00:43Nous serons également à Washington dans un instant en plateau ici avec Maxime Pérez, spécialiste des questions de défense pour tout, vous expliquer ce cessez-le-feu peut-il tenir ?
00:52Donald Trump est-il vraiment le faiseur de paix ?
00:55Et puis le deuxième grand titre évidemment des informés les plus politiques, François Bayrou joue encore sa survie avec la réforme des retraites après l'échec la nuit dernière du conclave.
01:05Le parti socialiste veut le sanctionner, a annoncé aujourd'hui déposer une motion de censure, mais n'est-ce pas qu'un simple coup d'épée dans l'eau ?
01:11Débat ouvert évidemment ce soir Jean-Rémi dans les informés.
01:14À 20h45 ce sera évidemment l'heure des cartes blanches de nos informés.
01:17Et autour de la table ce soir, Valérie Gasse, chef du service politique de RFI, à vos côtés Serré Clérin, rédacteur en chef du journal L'Humanité.
01:25Et Stéphane Zumsteg est aussi avec nous, directeur du département Opinion de l'Institut Ipsos.
01:30Bonsoir à tous les trois, bonsoir à tous les quatre, puisque je vous intègre Maxime évidemment.
01:34Les informés c'est parti !
01:35Allez la question du soir, évidemment elle a une des informés, le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran va-t-il tenir Paul ?
01:45Oui je disais cessez-le-feu, très fragile en titre à l'instant.
01:48Preuve encore donc ce soir avec des déclarations floues.
01:50Le président iranien Massoud Pézechian qui annonce la fin d'une guerre de 12 jours imposée à son pays, évoquant une résistance historique, prêt désormais à revenir à la table des négociations.
02:02La campagne n'est pas terminée, nous entamons simplement un nouveau chapitre.
02:06Voilà ce que répond de son côté le chef de l'armée israélienne qui dit aussi vouloir se concentrer sur Gaza.
02:12Alors toute la journée pour bien comprendre, Israël et l'Iran se sont accusés mutuellement de violer ce cessez-le-feu annoncé la nuit dernière par Donald Trump, le président américain.
02:22De quoi forcément susciter, lire, la colère, l'agacement de ce même Donald Trump qui préfère se voir en père de la paix.
02:31Il était interrogé, écoutez, juste avant de monter dans son avion, c'est probablement l'une des images du jour dans son avion pour rejoindre le sommet de l'OTAN où il vient d'arriver ce soir aux Pays-Bas.
02:40Israël a violé le cessez-le-feu. Ils ont tous les deux violé le cessez-le-feu.
02:47Israël, on avait à peine conclu le cessez-le-feu, qu'ils ont largué un tas de bombes, des frappes comme je n'en avais jamais vu auparavant.
02:54Je ne suis pas content d'Israël.
02:57Vous savez, quand je dis maintenant vous avez 12 heures, vous ne bombardez pas dès les premières heures et vous ne larguez pas toutes les bombes que vous avez.
03:03Je ne suis pas content, je ne suis pas content de l'Iran aussi, mais je ne suis vraiment pas content d'Israël avec ce qui s'est passé ce matin.
03:09Il y a peut-être un missile qui a été largué par erreur, mais je ne suis pas content.
03:16Vous savez, il y a deux pays qui se battent si violemment depuis tellement longtemps qu'ils ne savent même pas ce qu'ils sont en train de foutre.
03:23C'est bon, vous m'avez compris ?
03:24Alors voilà pour les mots crus, la méthode assez traditionnelle de Donald Trump qui se voit en faiseur de paix, en chef d'orchestre aussi de ce cessez-le-feu, je le disais, annoncé la nuit dernière.
03:35Et c'est donc au réolé de ce qu'il prétend être un succès qu'il vient d'arriver ce soir aux Pays-Bas.
03:41Bonsoir Sébastien Paour.
03:43Bonsoir à tous.
03:44Correspondant de France Info aux Etats-Unis, ce soir Sébastien, Donald Trump a son arrivée aux Pays-Bas, mais on l'a entendu plus tôt dans la journée.
03:52Ce soir, Donald Trump continue de bomber le torse et de réclamer ce cessez-le-feu.
03:55Oui, il est passé de plusieurs humeurs en une nuit ici, entré hier soir, où il annonce avec jubilation, comme s'il pouvait parader, que le cessez-le-feu était signé, etc.
04:09Et puis, on sait qu'il a suivi ça toute la nuit à la télévision américaine.
04:13Et puis, on vient de l'entendre au réveil, tôt ce matin, avant de monter dans son hélicoptère qui allait le conduire à la base Androusse pour venir ensuite en Europe au sommet de la haie.
04:22Il est nettement plus en colère.
04:25Il dit même des gros mots.
04:26On est obligé d'entendre des bips à la télévision américaine quand il dit « I don't know what the fuck they're going to do, what they're doing » ou je ne sais plus quoi.
04:32Enfin bref, on vient de l'entendre dans la traduction que vous avez faite.
04:36Il n'est pas du tout content.
04:37Et puis après, ça s'est un peu calmé.
04:38On sait que dans l'intervalle, il a eu Netanyahou au téléphone, etc.
04:42Et puis concrètement, sur le terrain, ce cessez-le-feu, aussi fragile qu'il puisse être, a l'air de tenir.
04:48Donc, il s'est calmé.
04:49Et puis, il a rebalancé des messages et redonné une petite conférence de presse dans Air Force One, son avion présidentiel, tout à l'heure.
04:56Où là, les messages sont…
04:58On a l'impression qu'il est revenu à l'enthousiasme, à l'assurance qu'il avait hier soir.
05:03Il assure qu'Israël ne va pas attaquer l'Iran, que les avions vont tous faire demi-tour, qu'il n'y aura pas de blessés.
05:07Et bref, que maintenant, le cessez-le-feu est en vigueur.
05:10Et on en est là. Il aime bien arriver. Il vient de descendre de son avion, vous l'avez dit, à la haie.
05:15Là, il est en route à Amsterdam. Il est en route vers la haie.
05:17Il aime bien arriver en bombant le torse, effectivement, au réolé de succès.
05:22Pour l'instant, on ne peut pas dire qu'il en a eu beaucoup sur la scène internationale.
05:25Il est certes le premier président américain à avoir bombardé des installations nucléaires iraniennes dans l'histoire.
05:32Il est toujours le seul à ce stade.
05:34Mais le cessez-le-feu, s'il tient, ce n'est pas encore garanti.
05:38Mais il avait envie d'arriver à la haie, à ce sommet de l'OTAN, en pouvant dire, au moins, une fois, sur un des conflits sur la scène internationale,
05:47j'arrive et j'ai un petit début de résultat, disons les choses comme ça.
05:52Sébastien, c'est aussi, malgré tout, un nouvel exemple de cette méthode Trump, les mots crus qu'on lui connaît.
05:57Oui, mais c'est aussi une manière de toujours prendre tout le monde de court.
06:02Oui, à qui le dites-vous ?
06:05Oui, oui, ça, il prend les gens de court.
06:09On l'a même constaté hier au sein de son équipe.
06:11Ça a été raconté sur l'antenne de France Info.
06:13Mais quand J.D. Vence, son vice-président, quand même, arrive sur le plateau de Fox News,
06:19deux minutes après le premier message où Trump annonce ce cessez-le-feu entre Israël et l'Iran,
06:24on a l'impression que Vence, il débarque, qu'il n'est pas au courant que ce cessez-le-feu vient d'être annoncé.
06:32Manifestement, à en croire la presse américaine, il a été impliqué dans les négociations,
06:36tout comme Steve Whitcoff, l'émissaire pour le Moyen-Orient de Trump,
06:41qui a servi, ils ont servi tous les deux, Vence et Whitcoff, de go-between, d'intermédiaire avec l'émir du Qatar,
06:48qui a participé évidemment à ces discussions.
06:50Les Iraniens ne sont pas faciles à joindre en direct, beaucoup moins en tout cas que Netanyahou,
06:54que Trump a l'habitude d'avoir au téléphone.
06:57Donc voilà, ça surprend tout le monde jusqu'au plus haut sommet de l'administration américaine.
07:01Et néanmoins, à l'heure où l'on parle, les armes se sont eues.
07:05On peut le dire comme ça, je crois, à l'heure où l'on parle, entre Israël et l'Iran.
07:08Pour l'instant, en tout cas.
07:09Pour l'instant, c'est la réalité.
07:10Lui arrive à ce sommet de l'OTAN, vous allez sans doute en reparler avec vos invités,
07:15où manifestement il va obtenir le fameux 5% du PIB pour les dépenses de défense des membres de l'OTAN.
07:28Donc voilà, il descend de son avion avec sa casquette blanche immaculée, avec marqué USA en bleu.
07:33Pour l'instant, il peut bomber le torse.
07:36Et il nous a fait passer par tous les stades.
07:41On a cru que c'était la guerre le week-end dernier,
07:42quand il a envoyé les fameux B2 qui ont pour la première fois largué cette bombe.
07:47La GBU 57, on en a parlé moult fois.
07:49Cette énorme bombe seule capable de détruire les installations de Fordo.
07:52C'était la première fois qu'elle partait.
07:53On s'est dit, bon, c'est la guerre.
07:55Et puis 48 heures après, ça a plutôt l'air d'être la paix.
07:58Donc on verra ce que ce sera dans 48 heures.
08:01– Bon, Sébastien Paour, vous êtes en direct de Washington pour France Info.
08:04Vous restez avec nous dans ces informés.
08:06On va accueillir à nouveau Maxime Pérez.
08:08Bonsoir Maxime.
08:08– Bonsoir.
08:09– Vous êtes ancien, correspondant au Proche-Orient,
08:11un spécialiste des questions de défense.
08:14Il y a quelques minutes, le président iranien a annoncé la fin de la guerre de ces 12 jours.
08:18Gare, dit-il, imposée à son pays.
08:23C'est comme si on disait, on ferme cette parenthèse et puis on passe à autre chose.
08:27C'est votre lecture des événements ?
08:29– En tout cas, les Iraniens étaient acculés et ils avaient besoin de se cesser le feu
08:33parce qu'il est évident qu'à partir du moment où ils avaient engagé une riposte limitée
08:37contre les Américains au Qatar hier soir, le signal était clairement envoyé
08:42qu'ils ne souhaitaient pas une confrontation qui allait leur coûter plus cher
08:45que ce qu'ils avaient déjà encaissé comme coup pendant 12 jours de bombardements israéliens.
08:50C'est justement ce moment de bascule où on a cru à une escalade régionale
08:55que la diplomatie s'est mise en branle avec le Qatar évidemment en coulisses
09:00qui a beaucoup agi pour raisonner les Iraniens et les convaincre justement
09:03de passer à un phénomène de désescalade, un mécanisme plutôt de désescalade
09:07en acceptant cette trêve qu'on a d'abord annoncée comme temporaire d'une durée de 12 jours.
09:14Le problème c'est que Donald Trump qui l'a annoncé à minuit hier soir
09:18l'a pris vraiment au pied de la lettre, il s'attendait tout de suite à ce que les armes se taisent.
09:22– Alors qu'il y a eu effectivement des tirs ?
09:24– Alors qu'elle ne devait s'engager à entrer en vigueur que 6 heures plus tard
09:28et dans ce laps de temps, Iraniens comme Israéliens ont tenté de maximiser leurs gains.
09:32Les Iraniens en portant des coups à l'arrière-front israélien
09:34et les Israéliens en tapant dans la profondeur du territoire israélien.
09:37Je crois près de 70 cibles du régime, notamment les gardiens de la révolution
09:41qui ont été particulièrement pris pour cible par les Israéliens.
09:45– On va faire un petit tour de plateau.
09:48Valérie Gass, journaliste politique à RFI, la compréhension notamment de la manière
09:54dont Emmanuel Macron aujourd'hui a appelé tout le monde finalement un peu au calme.
10:00Vous la lecture de la France dans cette sortie de guerre, dans ce cessez-le-feu.
10:07– Ça ne peut qu'aller dans le sens d'Emmanuel Macron.
10:09Depuis le début de l'offensive israélienne contre l'Iran,
10:13il a rapidement tout en reconnaissant qu'en effet il ne fallait pas que l'Iran
10:17puisse avoir l'arme nucléaire, appelé au retour à la désescalade
10:21et au retour à la négociation.
10:23Finalement, si ce cessez-le-feu pouvait durer, ça pourrait ouvrir l'opportunité
10:28pour les Européens qui avaient déjà pris une langue avec les Iraniens
10:31de revenir peut-être et de rejouer une carte pour arriver à négocier le contrôle
10:38en effet des sites nucléaires, qu'on sache à quoi s'en tenir
10:42sur déjà les dégâts qui ont été provoqués par les attaques.
10:46Oui, ça ne peut être qu'une bonne nouvelle.
10:49Maintenant, est-ce que ça va durer ?
10:51Et est-ce que les Européens vont savoir se saisir de cette opportunité ?
10:54Cédric Clérin, il y a la question de savoir si, tout à l'heure,
10:57Maxime Pérez nous disait que les Iraniens avaient besoin aussi de se cesser le feu.
11:01Ils n'avaient pas vraiment le choix d'un point de vue tactique,
11:03d'un point de vue militaire aussi ?
11:05Les Iraniens ? Oui.
11:06Les Iraniens, ils n'ont d'abord rien demandé depuis le départ, il faut le rappeler.
11:12Totalement blancs ?
11:14Ils travaillent sur un programme nucléaire en dehors des cordes de l'accord de 2015 ?
11:19En dehors d'un accord de 2015 qui a été dénoncé par les Etats-Unis.
11:21L'accord de 2015, là, il n'était plus en vigueur parce que les Etats-Unis l'ont quitté.
11:24Donc les Iraniens étaient en arrière-plan des conflits qu'il y a depuis quelques temps.
11:32Mais en tout cas, il n'y a eu aucune offensive de la part de l'Iran envers Israël.
11:38Israël a décidé du jour au lendemain d'attaquer l'Iran sans même aller à l'ONU avec une fausse fiole,
11:45sans réunir le Conseil de sécurité en disant
11:47« Nous avons des raisons de croire qu'il y a des bombes nucléaires et donc il faut agir.
11:52Et si l'ONU ne le fait pas, on le fera. » Mais ils n'ont même pas pris ces précautions-là.
11:54Ils y sont allés. On peut penser qu'il y avait des intérêts politiques derrière
11:58puisqu'on était aussi à la veille, il faut le rappeler, de la conférence de l'ONU
12:01pour reprendre ce que vous disiez sur le président Macron,
12:05qui était effectivement la France, qui est quand même un membre permanent du Conseil de sécurité
12:09avec l'Arabie saoudite et d'autres, qui était sur le point de reconnaître l'État de Palestine.
12:14Et c'est à ce moment-là qu'a choisi Netanyahou pour attaquer.
12:17Donc les Iraniens, effectivement, se sont retrouvés dans une position de faiblesse.
12:19On voit bien qu'à chaque fois qu'il y a des anicroches ou des guerres avec les Iraniens
12:25qui ne sont pas dans une puissance aussi forte, soit qu'on a pu le croire,
12:29soit qu'ils ont pu l'être ces dernières années.
12:32Donc effectivement, ils n'avaient aucun intérêt à ce qu'il y a eu de l'escalade.
12:36Et les tirs de riposte étaient des tirs symboliques pour dire
12:40« on ne se laisse pas se faire quand on se fait attaquer notre territoire »
12:42mais ils n'étaient pas en capacité de faire plus.
12:44– Bon, les informés, on va revenir dans un instant sur toutes ces questions.
12:47Il est 20h16, l'heure d'un fil info, Emmanuel Langlois.
12:50– Faut-il y voir un signe d'apaisement ?
12:54Dans un message écrit adressé à la nation, le président iranien Massoud Pézeskihan
12:58annonce en tout cas la fin de la guerre de 12 jours imposée par Israël selon Téhéran.
13:03L'armée d'État hébreu affirme de son côté que les frappes sur l'Iran
13:05ont permis de retarder le programme nucléaire iranien de plusieurs années.
13:09Israël avertit de son côté que la campagne contre Téhéran n'est pas terminée.
13:13Mais Donald Trump, dans ce contexte, lui accuse l'Iran et Israël d'avoir violé le cessez-le-feu
13:19qu'il avait annoncé la veille, visiblement agacé.
13:22Le président américain s'en est particulièrement pris à son allié israélien
13:25se disant vraiment pas content d'Israël.
13:28Dans un message posté sur X, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
13:32appelle lui l'Iran et Israël à respecter pleinement ce cessez-le-feu
13:36annoncé par le locataire de la Maison Blanche hier.
13:39En France, la proposition de loi de programmation énergétique massivement rejetée par les députés.
13:45Le texte comportait notamment un moratoire sur le développement de projets éoliens et photovoltaïques
13:50ou encore la relance de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace.
13:55Et puis c'est le joueur en activité ayant le plus de sélection 94 avec le 15 de France.
14:00Gaël Ficou, le centre du Racine 92, sera le capitaine des Bleus lors de la tournée en Nouvelle-Zélande.
14:07La liste publiée par la Fédération de Rugby ne comprend pas, en revanche, de nombreux cadres comme Grégory Aldrich.
14:15France Info
14:1620h-21h, les informés, Paul Barcelone, Jean-Rémi Baudot.
14:23Retour sur le plateau des informés avec Stéphane Zumstek d'Ipsos, avec Valéry Gass de RFI, Cédric Lérin de l'Humanité,
14:31Maxime Pérez aussi est avec nous, ancien correspondant au Proche-Orient.
14:33On est aussi en ligne avec notre correspondant à Washington, Sébastien Paour.
14:37Maxime Pérez, pour bien comprendre ce qui se joue, est-ce qu'on peut dire ce soir que Benyamin Netanyahou, malgré tout,
14:45est le vainqueur de cette séquence, de cette guerre de 12 jours entre l'Iran et son pays Israël ?
14:51Le Premier ministre israélien est-il le vainqueur, après avoir mené différents fronts, ouvert autant de fronts,
14:56à Gaza évidemment, suscitant cette catastrophe et ce drape humanitaire qui est en cours,
15:00mais aussi en obtenant un certain nombre de victoires, pardonnez-moi l'expression,
15:04mais décapitant le Hezbollah au Liban, sapant le moral à minima du Hamas dans la bande de Gaza.
15:10Est-ce que tout cela en fait un vainqueur de la séquence ?
15:12Il est arrivé au bout de sa logique, et il l'a fait de manière méthodique.
15:16A ceci près qu'il voulait renverser le régime d'Emola et qu'il ne l'a pas fait ?
15:18Il a été tenté de le faire, peut-être l'ivresse de la victoire,
15:21parce que c'est vrai que quand vous contrôlez l'espace aérien iranien en 48 heures,
15:25qui est grand comme trois fois l'Ukraine, alors que les Russes, ça fait deux ans qu'ils essaient de le faire,
15:29ils n'y parviennent pas, vous comprenez que derrière, il y a forcément des velléités
15:33qui dépassent les plans qui sont envisagés par l'armée,
15:37et ce piège d'ailleurs, l'armée israélienne y était déjà tombée une première fois
15:40pendant la première guerre du Liban en 82,
15:43quand l'objectif était simplement de repousser l'OLP du sud du Liban,
15:47et finalement les Israéliens sont arrivés jusqu'à Beyrouth.
15:49Et ça a été plus compliqué par la suite.
15:51Ce qui est clair, c'est qu'il est resté droit dans sa ligne,
15:55il est allé au bout de sa logique qui était celle de décapiter les tentacules de l'Iran.
15:59C'est trois proxys en particulier qui ont attaqué Israël dès le 7 octobre,
16:04le Hamas d'abord, ensuite le Hezbollah le 8 octobre,
16:07et puis derrière les Houthis au Yémen.
16:10Et au bout de cette séquence, il a décidé, et puis il l'a annoncé depuis longtemps,
16:14qu'il s'attaquerait à la tête de la pieuvre que constitue pour lui l'Iran,
16:20pour de nombreux Israéliens.
16:22Alors ça n'est pas dû qu'à l'utilisation des proxys par l'Iran,
16:25c'est aussi dû évidemment à la dimension militaire du programme nucléaire iranien.
16:29Et puis sans doute que si les Iraniens avaient un peu moins fanfaronné
16:34sur leurs intentions d'éradiquer Israël,
16:36alors peut-être qu'ils auraient enlevé à Netanyahou cet argument de vouloir s'en prendre à eux.
16:40Il faut aussi, je pense, analyser les faits sous cet angle-là.
16:45Netanyahou, Benyamin Netanyahou, qui a été notamment en partie recadré aujourd'hui par Donald Trump
16:50à travers, si on prend le florilège d'une partie de ses déclarations du jour.
16:54On est toujours en direct avec vous, Sébastien Power, depuis Washington.
16:58Toussaint nous fait nous interroger sur la stratégie de Donald Trump dans les prochaines heures.
17:03Il arrive donc à ce sommet de l'OTAN.
17:06On se souvient qu'il y a quelques jours, au G7 au Canada, il avait humilié tout le monde
17:10en partant avant la fin de la réunion.
17:11Est-ce qu'on sait quelle attitude il va avoir ce soir et dans les prochaines heures ?
17:15Je suis bien incapable de répondre à cette question.
17:19On ne s'attendait pas à ce qu'il rentre du G7 au Canada
17:23parce qu'on ne soupçonnait peut-être pas que les frappes de ces bombardiers
17:27sur les installations nucléaires iraniennes étaient en cours,
17:30qu'il y avait aussi des négociations en sous-main entre ces émissaires
17:34et les autorités iraniennes indirectement et israéliennes directement.
17:39Donc, qu'est-il en train de faire ?
17:41Le tempo semble un peu plus calme.
17:44Qu'est-ce que sera la suite ?
17:46C'est très difficile de vous le dire.
17:48A priori, il est là pour 24 heures.
17:50Son planning, il arrive ce soir et il repart demain soir de l'AE.
17:53Donc, le sommet, ça va être très court.
17:56Je pense qu'il vient peut-être essayer de parler du dossier ukrainien.
18:01La rencontre qui avait surtout été envisagée côté ukrainien
18:05avec Volodymyr Zelensky qui sera présent au sommet manifestement
18:09ou en tout cas officiellement n'est pas confirmée,
18:12n'est pas annoncée par la Maison-Blanche à l'heure où l'on se parle.
18:15Peut-être qu'elle aura lieu dans la journée de demain.
18:18Mais pour l'instant, elle n'est pas prévue.
18:20Peut-être que c'est ce dossier aussi de ce dossier-là
18:22dont il vient parler à ce sommet de l'OTAN, évidemment,
18:25et avec ces questions d'investissement, d'engagement financier
18:30des membres de l'Alliance Atlantique dans leur budget de défense.
18:34Merci beaucoup Sébastien Paour, en direct de Washington,
18:37correspondant de France Info aux États-Unis.
18:39Stéphane Zubstek, directeur du département d'Opinion d'Ipsos.
18:42L'attitude de Donald Trump, c'est tout de même quelque chose.
18:46Est-ce qu'on sait un petit peu comment c'est perçu dans l'opinion américaine ?
18:51On a des éléments là-dessus ?
18:52Oui, bien sûr, il y a des éléments.
18:53D'abord, on voit à quel point il savoure son triomphe,
18:55parce que recadré, comme il l'a fait l'Iran,
18:56et surtout son ami Benjamin Netanyahou,
18:58c'est vraiment le donneur de leçons.
18:59Il arrive tout en majesté à la haie.
19:02Il profite du moment, je pense.
19:03Je ne suis pas dans sa tête.
19:04C'est un petit kiff.
19:05Ce n'est sans doute pas la première fois de sa vie,
19:06mais je crois qu'il est très très content de lui.
19:08Après, ce qu'on a constaté,
19:09et c'est ça qui est quand même toujours frappant
19:10quand on analyse les mouvements d'opinion...
19:11Juste pour ceux qui nous écoutent à la radio,
19:13à la télévision, il y a des images de Donald Trump dans l'avion,
19:16et au moment où vous étiez en train de dire qu'il savourait le moment,
19:19on le voit très clairement, tout sourire,
19:21de répondre aux journalistes,
19:23et son body language, comme on dit en bon français,
19:26dit quelque chose.
19:26Il a l'air content.
19:28Mais là, c'est frappant ce qui s'est passé en termes d'opinion.
19:30Rappelez-vous, la base électorale
19:32qui a permis à Donald Trump d'être élu
19:35pour une seconde fois président des États-Unis,
19:37ce sont des gens fondamentalement isolationnistes,
19:39qui ne veulent pas de la guerre,
19:40mais au-delà de la guerre,
19:41qui ne veulent pas d'intervention militaire extérieure de leur pays,
19:44qui gardent un souvenir cuisant de ce qui s'est passé
19:46en Irak et en Afghanistan.
19:48Alors, ils ne pensent pas aux destructions
19:50et aux souffrances qu'ont subi les peuples là-bas,
19:52ils pensent aux milliers de soldats américains qui sont morts.
19:54Et ce qui est intéressant, c'est que quelques jours avant,
19:56alors que la campagne aérienne israélienne avait débuté,
19:59ces gens-là, cet électorat,
20:00étaient viscéralement contre la possibilité,
20:02l'éventualité d'une intervention militaire,
20:04d'une intervention aérienne, évidemment, des États-Unis.
20:07Le lendemain de l'intervention américaine,
20:09cette base-là, c'est totalement renversé
20:11et acclame son super-héros et approuve totalement.
20:14Et ce qui va totalement dans le sens de ce que veut cette opinion,
20:16cette partie de l'opinion,
20:18c'est qu'on a beaucoup raillé en Europe Donald Trump
20:20qui allait régler le problème de l'Ukraine et de la Russie en 24 heures.
20:23Très bien, il ne l'a pas fait.
20:23Mais là, qu'est-ce qu'il a fait ?
20:25Auprès de sa clientèle électorale,
20:27c'est qu'en 48 heures, finalement, il a mis fin.
20:29Il a mis fin à un conflit sans aucune perte
20:31et sans beaucoup d'argent, ça, ça compte pour sa base électorale,
20:34sans beaucoup d'argent.
20:35C'est un véritable triomphe, c'est un triomphe international.
20:37On verra comment il traitera ses alliés,
20:39si on peut encore les appeler comme ça, de l'OTAN.
20:42Mais il est rasséréné auprès d'une partie de l'opinion,
20:45des gens qui ont voté pour lui lors de l'élection présidentielle,
20:47mais qui étaient profondément échaudés par sa politique économique.
20:49Et là, d'un coup, d'un coup de poker, d'un coup de dé,
20:52il récupère toute la mise.
20:53C'est vrai que, il a montré la puissance des États-Unis.
20:56Oui, mais enfin, il y a quand même une partie de théâtre formidable.
21:00D'ailleurs, quand c'est l'Ukraine et la Russie,
21:01que c'est un vrai conflit compliqué sur lequel il n'a pas prise directe,
21:05ça ne se règle pas en 24 heures.
21:08Dans le conflit israélo-iranien, il faut quand même rappeler
21:10qu'Israël, si les États-Unis couplaient vivre à Israël,
21:14Israël, c'est trois jours d'autonomie militaire.
21:16Donc, c'est un peu plus facile de résoudre le problème israélo-iranien
21:20que Russie-Ukraine.
21:22Donc, c'est un succès politique,
21:26au sens où il sait mettre les choses en scène
21:28et que, voilà,
21:31et que pour sa base, ça marche.
21:35Mais la réalité des choses,
21:37c'est quand même qu'il avait tous les moyens d'arrêter cette guerre-là.
21:42Il a tous les moyens d'arrêter la guerre à Gaza aussi, d'ailleurs.
21:45Donc, ce n'est pas très compliqué.
21:47Après, il a bien mis en scène le « j'attaque »,
21:51l'Iran répond « on arrête tout »
21:53et « c'est moi le patron, quand je dis stop, tout s'arrête ».
21:56Maxime Perret, si on fait la synthèse de tout ce qu'on se dit,
21:59je vous ai interrogé tout à l'heure pour savoir
22:00si Benjamin Netanyahou n'était pas le nouvel homme fort de la région
22:03et finalement le vainqueur de cette séquence,
22:05de cette guerre de 12 jours.
22:07Désormais, on s'interroge,
22:08et Cédric Lérin vient d'en partie répondre à la question,
22:10de savoir si Donald Trump, en position d'arbitre,
22:12pour faire briller la puissance des États-Unis,
22:14n'est pas lui aussi le vainqueur.
22:16Il reste une troisième inconnue dans l'équation,
22:19c'est l'Iran.
22:20La question est valable aussi pour le régime des Mola,
22:22qui est toujours en place.
22:24Sauvé pour de bon, jusqu'à quand ?
22:26Est-ce qu'on a la réponse à cette question ?
22:28Ce qui est clair, c'est que les Israéliens ont essayé
22:29d'ouvrir des brèches à défaut de renverser le régime.
22:32Et très symboliquement, quand ils ont frappé
22:33le mur d'enceinte principal de la prison d'Evin
22:37avant-hier, je crois,
22:38c'était un signal assez fort dans ce sens-là.
22:40Et puis il y a eu des frappes contre la police politique,
22:44le QG des Gardiens de la Révolution.
22:45En fait, tout l'appareil répressif iranien.
22:48Je crois que la nuit dernière, c'est le chef du renseignement
22:50des Basidji qui a été tué dans une frappe ciblée.
22:54Donc il y a de volonté...
22:55Le QG aujourd'hui a dit, on retourne à la table des négociations
22:57et on a commencé à faire les détails des dégâts.
23:00On est prêt à revenir et à reconstruire.
23:04Moi, je ne sais pas ce qu'il reste à négocier.
23:06Aujourd'hui, la seule certitude qu'on a,
23:07c'est qu'il y a 400 kilos d'uranium enrichi
23:09qui ont été soit détruits par les frappes américaines,
23:12soit qui se baladent dans la nature,
23:14qui ont été stockés par les Iraniens
23:16dans un endroit qui est probablement inaccessible.
23:19C'est un enjeu de négociation.
23:21Mais en réalité, la plupart des sites nucléaires iraniens
23:24ont été détruits.
23:25On s'est focalisé sur les trois centrales
23:29visées par les bombardiers américains.
23:32Mais il y en a une dizaine d'autres
23:33qui ont été visées également par les bombardements israéliens.
23:36Et aujourd'hui, il ne reste que celle de Boucher,
23:38le réacteur civil de Boucher, qui produit de l'électricité.
23:41C'est le seul site aujourd'hui qui fonctionne
23:43et qui permet de dire aux Iraniens
23:45qu'ils ont encore un programme nucléaire.
23:47Mais il est à usage civil.
23:49Dans ces conditions, il faudra aussi s'interroger
23:52sur une autre question,
23:54c'est celui des sanctions internationales.
23:56L'Iran est sous sanctions internationales
23:58depuis 2006 à cause de son programme nucléaire
24:00et notamment de sa dimension militaire.
24:02Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il va advenir de ces sanctions ?
24:05Ce sont des sujets brûlants
24:07sur lesquels certainement
24:08la communauté internationale
24:10essaiera d'apporter des solutions
24:12et probablement aussi de renouer
24:14d'une certaine manière le contact
24:16avec le régime iranien.
24:17Je voudrais qu'on reprenne la direction des Etats-Unis
24:20puisque Sébastien Power, notre correspondant,
24:22nous interpelle.
24:22Il y a quelques instants,
24:23on parlait de la puissance de Trump.
24:24Sébastien, la Maison-Blanche,
24:26l'administration américaine
24:27est aussi en train de réagir.
24:29Oui, c'est marrant ce hasard du calendrier.
24:32D'ailleurs, au moment où Trump arrive
24:33triomphant, comme vous venez de le dire,
24:36au sommet de l'OTAN,
24:37la porte-parole du département d'État,
24:38donc c'est la diplomatie américaine,
24:40est en train de s'exprimer devant la presse
24:42sur le cessez-le-feu Israël-Iran
24:45qui a donc été négocié
24:46et qui est en vigueur
24:47et qui est l'heure de tenir pour l'instant.
24:48Et qu'est-ce qu'elle dit,
24:49Amy Bruce, en ce moment précisément ?
24:51Qu'avec ce cessez-le-feu
24:52obtenu par l'administration Trump,
24:55les Etats-Unis et le président Trump
24:57s'imposent de nouveau
24:59comme les leaders,
25:00le leader du monde libre.
25:02Donc on est exactement dans ce que vous disiez.
25:04Il arrive avec ce succès sur les épaules.
25:06Il va pouvoir,
25:07on verra ce qu'il dira à ses alliés.
25:09Personne n'est incapable de dire
25:10ce qui va se passer
25:12dans les prochaines heures avec Trump.
25:13Mais voilà, on est en tout cas...
25:14Sébastien, il avait fait campagne là-dessus
25:16au moment de la présidentielle américaine
25:17sur la paix dans le monde.
25:19C'était son leitmotiv de campagne.
25:21Mais bien sûr !
25:21Le 20 janvier,
25:22son discours d'investiture,
25:24une des phrases clés,
25:25c'est je veux qu'on retienne de moi
25:27que je suis un pacificateur,
25:29un faiseur de paix
25:30et je veux qu'on retienne de moi
25:31que j'aurais été capable
25:33de terminer des guerres
25:34et même mieux que ça,
25:35de ne pas m'engager
25:36dans de nouvelles guerres.
25:38Ça, c'est vraiment son crédo.
25:39Trump, c'est quelqu'un
25:39qui n'aime pas le conflit armé.
25:41Il n'aime pas les morts.
25:42À chaque fois qu'il parle
25:43de la guerre en Ukraine,
25:43de la guerre à Gaza,
25:45il parle des tas d'images
25:46que lui voit,
25:46que nous ne voyons pas,
25:47qui ne sont pas dans les médias,
25:48des cadavres, des bombes,
25:50qu'il y a bien plus de morts
25:51que ce qu'on nous dit
25:51à droite et à gauche.
25:52Il n'aime pas les conflits.
25:53Il veut y mettre un terme.
25:55Il ne veut pas engager son pays
25:56dans de nouveaux conflits.
25:57Ça, c'est aussi pour sa base,
25:58comme le rappelait tout à l'heure Stéphane.
26:00Donc voilà, c'est son crédo.
26:01Et il arrive là à l'OTAN
26:02en majesté de ce point de vue-là
26:04avec ce timide,
26:05mais néanmoins,
26:06cessez-le-feu qui tient
26:07entre Israël et l'Iran.
26:08Merci beaucoup Sébastien Pahour
26:09d'être intervenu à nouveau
26:11dans ces informés
26:12correspondants de Radio France
26:13aux Etats-Unis.
26:14On va vous remercier aussi.
26:15Un grand merci Maxime Pérez
26:16d'avoir été avec nous ce soir,
26:17ancien correspondant au Proche-Orient,
26:18spécialiste des questions de défense,
26:21de nous avoir éclairé.
26:23C'est encore beaucoup de questions
26:24en réalité après ce cessez-le-feu
26:26entre Israël et l'Iran.
26:28Un cessez-le-feu
26:28qui semble tenir.
26:29Les informés,
26:30on se retrouve dans un instant.
26:31On parlera de réforme des retraites,
26:34d'un conclave qui n'a pas abouti,
26:36mais semble-t-il,
26:38François Bayrou n'a pas dit
26:38son dernier mot.
26:39Il est 20h30,
26:40l'heure d'un journal.
26:48Bonsoir Mathilde Romagne.
26:49Bonsoir à tous.
26:50Le président iranien annonce
26:52la fin de la guerre de 12 jours
26:53imposée à son pays
26:55selon ses termes.
26:56Un cessez-le-feu est entré en vigueur
26:57entre l'Iran et Israël,
26:58annonce du président américain
27:00Donald Trump.
27:01L'armée israélienne annonce
27:02la réouverture de son espace aérien
27:04et dit se concentrer de nouveau
27:06sur Gaza.
27:08Le MEDEF assure avoir fait
27:09des avancées considérables
27:11sur la réforme des retraites
27:12après sa réunion à Matignon.
27:14Patronat et syndicat
27:15étaient reçus aujourd'hui
27:16par le Premier ministre.
27:18Après l'échec des négociations
27:19du conclave,
27:21les députés socialistes
27:22vont déposer une motion de censure
27:24contre le gouvernement
27:24demain au plus tôt.
27:26Emmanuel Macron organise
27:27la semaine prochaine
27:28un sommet sur la Nouvelle-Calédonie.
27:30Plus d'un an après les émeutes
27:31qui ont secoué l'archipel,
27:33le chef de l'État invite
27:34l'ensemble des acteurs
27:35du territoire à y participer,
27:37élu calédonien comme représentant
27:38des forces économiques et sociales.
27:41Sommet prévu le 2 juillet prochain,
27:43le lieu n'a pas encore été précisé.
27:45Face aux fortes chaleurs annoncées
27:47ces prochains jours,
27:48EDF alerte sur de possibles
27:50restrictions de production
27:51dans son parc nucléaire
27:52dès la semaine prochaine.
27:54La centrale de Golfech
27:55en Tarnay-Garonne
27:56est particulièrement concernée
27:57à cause de la hausse
27:58de la température des eaux
27:59de la Garonne.
28:00Les départements du Rhône
28:01et de l'Isère
28:02sont toujours en vigilance
28:03orange canicule aujourd'hui
28:04et ils le resteront
28:05jusqu'à demain.
28:07L'équipe de France féminine
28:08de basket s'est qualifiée
28:09pour les demi-finales
28:10de l'Euro aujourd'hui
28:11après sa victoire
28:12contre la Lituanie,
28:1383 à 61.
28:14Les vice-championnes olympiques
28:16affronteront soit l'Espagne,
28:17soit la République tchèque
28:18qui s'affrontent,
28:19elle, demain.
28:22France Info
28:2320h, 21h
28:25Les informés
28:27Paul Barcelone
28:28Jean-Rémi Baudot
28:29Deuxième grande partie
28:30de ces informés
28:31avec ce soir
28:32Cédric Cléard
28:32rédacteur en chef
28:33de l'Humanité Magazine
28:34Valérie Gasse
28:35chef du service politique
28:36de RFI
28:37et Stéphane Zumstek
28:38directeur du département
28:39d'Opinion
28:40d'Ipsos.
28:41Deuxième thème
28:42à la une de ces informés
28:43ce soir, Paul.
28:44C'est François Bayrou
28:45qui joue sa survie
28:46sur les retraites.
28:47Il faut nous expliquer.
28:47Et sans se résoudre
28:48à l'échec Jean-Rémi
28:50mais quand même
28:50avec depuis cet après-midi
28:52une épée de Damoclès
28:53au-dessus de la tête
28:53une motion de censure
28:55encore une du Parti Socialiste
28:56après donc l'échec
28:57du conclave
28:58sur les retraites
28:58la nuit dernière
28:59et tant pis finalement
29:00si François Bayrou
29:02a estimé cet après-midi
29:03qu'il existait encore
29:04un chemin
29:05pour parvenir à un accord
29:06le Premier ministre
29:07a reçu aujourd'hui
29:08tour à tour
29:09les partenaires sociaux
29:10à Matignon
29:10en tout cas
29:11ceux qui avaient accepté
29:12de participer
29:14à ce conclave
29:14sauf que sans les règles
29:16sans les voix
29:17du Rassemblement National
29:18les règles sont assez simples
29:19impossibles pour le PS
29:20et cette motion de censure
29:21de renverser le gouvernement
29:23écoutez Jérôme Gage
29:25le député socialiste
29:26de l'Essonne
29:27il se défend de mener
29:29un simple baroude d'honneur
29:30il était mon invité
29:30tout à l'heure
29:31à 18h30
29:32sur France Info
29:32c'est jamais un baroude d'honneur
29:34quand on est cohérent
29:36et qu'on essaye
29:37d'être constant
29:37par rapport
29:38à la démarche
29:39qu'on a engagée
29:40qui était audacieuse
29:41risquée
29:42au mois de janvier
29:43moi j'ai pas eu
29:44la négociation honteuse
29:45c'est une cohérence
29:47et une conséquence
29:48directe
29:49d'un républicain sincère
29:51qui a joué le jeu
29:51d'une négociation
29:52il y a une parole donnée
29:53qui a été trahie
29:54et pardonnez-moi l'expression
29:56moi j'aime pas être fait cocu
29:57alors dans cet après-midi
29:59très politique
30:00à l'Assemblée Nationale
30:01Jean-Luc Mélenchon
30:02s'est lui exprimé
30:03sur les réseaux sociaux
30:04estimant qu'enfin
30:05le parti socialiste
30:07revenait à la raison
30:08avec cette motion de censure
30:09en attendant
30:10et je parlais des règles du jeu
30:11à l'instant
30:12les regards se tournent donc
30:13vers le Rassemblement National
30:14une fois de plus
30:15dans la position d'arbitre
30:16on va en débattre
30:17le RN qui ne compte pas
30:18voter sur le papier
30:19cette motion de censure
30:21dans l'immédiat
30:22même si le président du parti
30:24Jordan Bardella
30:25tout à l'heure
30:25sur le salon Impact PME
30:27se faisait écouter
30:28un tout petit peu plus mesuré
30:29on ne s'interdit rien
30:31et on ne s'interdira rien
30:32maintenant j'ai eu l'occasion
30:34de dire à plusieurs reprises
30:35que le moment de vérité
30:37de ce gouvernement
30:38va arriver
30:39entre la rentrée
30:40et la fin de l'année
30:41à l'occasion du vote du budget
30:42je ne voudrais pas
30:44que l'action du
30:45enfin en tout cas
30:46la non-action du gouvernement
30:47se résume
30:48à son immobilisme
30:50sur la question des retraites
30:51le PS
30:52Jordan Bardella
30:53à l'instant
30:54et pendant ce temps-là
30:55pour tenter de sauver les meubles
30:56sauver l'essentiel
30:57ou ce qui peut l'être
30:58François Bayrou
30:59continue son tour de piste
31:00et il reçoit depuis 20h
31:01dans son bureau
31:02à Matignon
31:02Jean-Rémi
31:03le patron de la CPME
31:05Amir Reza Tofighi
31:06alors on va juste rappeler
31:07les éventuels points
31:09ce ne sera pas sur l'âge
31:10ce sera peut-être
31:10sur la pénibilité
31:12peut-être sur les carrières longues
31:14peut-être sur les carrières des femmes
31:15Valérie Gass
31:16est-ce que François Bayrou
31:18qui pense pouvoir trouver un chemin
31:19est-ce que ce chemin existe ?
31:22question piège
31:23jusqu'à ce qu'il n'ait pas été
31:25complètement bloqué
31:26on peut lui laisser une chance
31:28en tout cas
31:29il tente
31:29il ne
31:30dès ce matin
31:31on l'a vu
31:31c'est quand même assez rare
31:32un Premier ministre
31:33qui prend la parole
31:34à 7h du matin
31:35il ne faut pas raconter ça
31:36c'était pas prévu
31:37dans la nuit
31:39le dernier round
31:41des négociations
31:42du conclave
31:42a finalement capoté
31:43et puis le Premier ministre
31:45n'a pas voulu laisser le temps
31:46à tout le monde
31:47de s'exprimer
31:48de donner son avis
31:49sur cet échec
31:49il a pris la parole lui-même
31:51dès le matin
31:52assez tôt quand même
31:53pour dire qu'il reprenait
31:55les choses en main
31:55qu'il invitait tout le monde
31:58à venir une nouvelle fois
31:59voir si le chemin
32:00pouvait être poursuivi
32:01qu'on était
32:02tout près
32:02tout près
32:03tout près
32:03d'un accord
32:03et que c'était dommage
32:04de laisser tout le bénéfice
32:06de ces négociations
32:07partir en fumée
32:09alors qu'il y avait
32:11une possibilité
32:12François Bayrou
32:13il veut y croire
32:13à tout prix
32:14c'est vrai qu'une partie
32:15de son avenir politique
32:16est en jeu
32:18dans cette négociation
32:20c'est son idée
32:21le conclave
32:22c'est ce qu'il avait
32:22c'était son assurance vie
32:23et son assurance anti-censure
32:25au début
32:26de sa nomination
32:27quand il a été question
32:28du budget
32:29et qu'il avait réussi
32:30à négocier
32:31avec les socialistes
32:31de reprendre
32:33une discussion
32:34avec les partenaires sociaux
32:35sur les retraites
32:37et si un accord
32:38était possible
32:39de le présenter
32:40devant le Parlement
32:41pour l'instant
32:42le chemin
32:44n'est pas encore
32:45terminé
32:46est-ce que d'ici demain
32:47ce sera fini
32:47est-ce que finalement
32:49les partenaires sociaux
32:50qui sont encore
32:51dans le conclave
32:52ou ce qu'il a été
32:53vont accepter
32:55de reprendre
32:55l'angle
32:56sur un point
32:57ou deux
32:57et de poursuivre
32:59ça couperait peut-être
33:00un peu l'herbe
33:00sous le pied
33:00de la motion de censure
33:01des socialistes
33:02mais de toute manière
33:02les socialistes
33:03ont décidé eux
33:03que de leur côté
33:04c'était la fin
33:05de la récré
33:05et que
33:06et bien maintenant
33:07ils allaient déposer
33:08eux-mêmes
33:09une motion de censure
33:09pas simplement rejoindre
33:10celle qui pourrait
33:12être déposée
33:12par la France insoumise
33:14qui avait dit
33:14de toute manière
33:15depuis le départ
33:15que ce conclave
33:17ne servait à rien
33:18Oui, on a entendu
33:19Jérôme Gœuf dire
33:19qu'il n'aimait pas
33:20être...
33:20Il n'est pas en haut
33:21du sommet
33:22François Bayrou
33:23mais il n'est pas encore
33:24tombé totalement
33:25il est encore en rappel
33:26et il espère
33:27que ça peut passer
33:28C'est vrai clair
33:29et c'est pas quand même
33:30si on prend un peu
33:31de recul
33:32aussi une forme d'échec
33:33du dialogue social
33:35des partenaires sociaux
33:37qui n'ont pas réussi
33:37au bout de 4 mois et demi
33:38à se mettre d'accord
33:39Oui, mais enfin
33:40les dés étaient pipés
33:42dès le départ
33:43puisque très rapidement
33:44François Bayrou
33:46qui avait dit
33:48aux socialistes
33:49donc comme gage
33:50que ce seraient
33:51les syndicats
33:52qui négocieraient
33:53et au bout
33:54de quelques semaines
33:54il dit
33:55on ne reviendra pas
33:55sur les mesures d'âge
33:56donc déjà
33:59il fixait
34:00des bornes
34:02qui étaient interprétées
34:03par les syndicats
34:04sans doute à juste raison
34:06comme un veto
34:06pour le MEDEF
34:07sur cette question-là
34:08appuyé par le gouvernement
34:09donc là
34:10CGT, FO
34:11et d'autres
34:13ont quitté la table
34:14donc ça réduit
34:15déjà le champ
34:16des partenaires sociaux
34:17ce qui ne sera pas
34:17le moindre des problèmes
34:18c'est à la fois
34:19un avantage
34:19que c'est plus facile
34:20de trouver un accord
34:21entre la CFDT
34:21et le MEDEF
34:22quand la CGT et FO
34:23ne sont pas là
34:23mais à la fois
34:24ça pose un problème
34:25de légitimité
34:25sur l'accord
34:26et déjà que cette réforme
34:28souffre à la base
34:29d'illégitimité
34:31donc oui
34:33il y aura une forme
34:33d'échec
34:34de discussion
34:35enfin
34:36le MEDEF
34:37a une idée de débarque
34:37c'était à peu près
34:38le seul acteur
34:39qui était pour
34:41le seul acteur
34:42social
34:43qui était pour
34:44cette réforme
34:44qui à l'époque
34:46souvenez-vous
34:46avait été particulièrement discret
34:48pendant que
34:49des millions de gens
34:50défilaient dans la rue
34:51on avait plutôt l'habitude
34:52de voir un MEDEF
34:53très offensif
34:53là il avait été très discret
34:54parce que c'était
34:55très impopulaire
34:56donc
34:57on peut regretter
34:58que ça n'aboutisse pas
34:59mais ce n'est pas
35:00très très étonnant
35:02Paul est-ce que
35:03aujourd'hui c'est Jean-Luc Mélenchon
35:04je crois qu'il l'a dit
35:05dans un tweet
35:05il dit que le PS
35:06revient à la maison
35:07non à la raison
35:08à la raison
35:09oui parce que
35:10pas vraiment à la maison encore
35:11ce ne serait pas pareil
35:12ce ne serait pas pareil
35:12Jean-Luc Mélenchon
35:14il semblait cet après-midi
35:15mais il a peut-être
35:16parlé un peu vite
35:16se féliciter d'une forme
35:17de motion de censure
35:18commune à toute la gauche
35:20les socialistes
35:21et Jérôme Gage
35:21le disait ce soir
35:22sur France Info
35:23ont plutôt tendance
35:24à vouloir faire cavalier seul
35:25mais pourquoi
35:25Jean-Luc Mélenchon
35:26dit ça
35:26parce qu'au mois de janvier
35:29on se souvient que les socialistes
35:31le PS avait accepté
35:31de ne pas censurer
35:33le gouvernement
35:33de François Bayrou
35:34au prix de négociations
35:35mais surtout
35:36et c'est vrai que le rappelait
35:37au prix de ce conclave
35:39et ça avait pesé lourd
35:40évidemment dans la balance
35:42aujourd'hui
35:42force est de constater
35:43que ce conclave a échoué
35:45et que François Bayrou
35:46tente de se démener
35:47pour tenter de le faire aboutir
35:49et lui estime
35:50qu'il y a un chemin
35:50il faudra voir maintenant
35:51dans les prochains jours
35:52s'il va proposer un texte
35:54aux socialistes
35:55et que ce sera suffisant
35:55pour ne pas être renversé
35:57même si dans l'équation
35:58il faut quand même avoir en tête
35:59parce que sans les voix
36:00du Rassemblement National
36:00cette motion de censure
36:02ne peut pas aboutir
36:02alors justement
36:03Stéphane Zumstack
36:04ça veut dire que le Rassemblement National
36:05encore une fois
36:06est en position d'arbitre
36:07et à chaque fois
36:08qu'on essaye d'exclure le RN
36:10non pas du jeu politique
36:11mais du jeu parlementaire
36:12c'est quand même l'objectif
36:12d'une grande partie
36:13de la classe politique
36:14de la gauche
36:14et du bloc central
36:15depuis les législatives
36:17de 2022
36:17puis celle de 2024
36:19le RN n'a de sens
36:20que de cultiver
36:21une certaine imprévisibilité
36:23rappelez-vous de Michel Barnier
36:24quelques jours avant
36:24la chute du gouvernement Barnier
36:25on se disait
36:26le RN ne censurera pas
36:27c'est à se demander
36:29le RN a censuré
36:30Michel Barnier
36:31a dû quitter Matignon
36:32on se demande
36:32si tout ça n'était pas
36:33aussi fait exprès
36:33de la part du RN
36:34motivé en tout cas
36:35pas fait exprès
36:36motivé par le fait
36:36de bien rappeler
36:37qu'eux aussi étaient
36:38au cœur du jeu politique
36:40là le RN a donné
36:41un certain nombre de signaux
36:42a émis un certain nombre
36:43de signaux
36:44expliquant qu'il a priori
36:45ne censurerait pas
36:47François Bayrou
36:49au sujet du conclave
36:50en se réservant
36:51on verra bien
36:52ce que ça donnera
36:52les discussions
36:53sur le budget
36:55à l'automne
36:55évidemment
36:56mais le RN
36:57reste plus que jamais
36:58au cœur du jeu
37:00et c'est une erreur
37:01quelque part
37:01je ne parle pas
37:02d'un point de vue démocratique
37:03mais c'est une erreur
37:03même tactique
37:04que d'essayer de faire en sorte
37:05que de faire
37:07comme si finalement
37:09on cherchait des majorités
37:10ou d'absence de majorité
37:11de censure
37:11sans le Rassemblement National
37:12ça ne fait qu'énerver
37:14un parti
37:14et quelque part
37:15vous pâtissez
37:17encore plus
37:18finalement
37:18de son manque
37:19de bienveillance
37:20à l'égard
37:20de ces différents
37:21gouvernements
37:23qui se succèdent
37:23il y en a eu deux
37:24pour l'instant
37:24mais il y en aura
37:24probablement d'autres
37:25dans l'année qui vient
37:27cette idée
37:29de les censurer
37:30ça veut dire quoi ?
37:30ça veut dire que finalement
37:31on est dans
37:33enfin
37:33d'un pur point de vue parlementaire
37:34d'un pur point de vue
37:35quasiment technique
37:36oui
37:37le Rassemblement National
37:39pèse
37:40et donc
37:40il est en forme d'arbitre
37:42qu'on le veuille ou non
37:43enfin
37:43qu'on le veuille ou non
37:44et de mon point de vue
37:45là encore
37:45ce n'est pas sur des questions
37:46d'ordre idéologique
37:48pas du tout
37:48mais c'est une erreur
37:49c'est une erreur
37:49d'essayer d'être sur
37:51une force qui pèse
37:52avec ses alliés
37:53sociotistes
37:54plus de 140 députés
37:56juste un mot sur la motion
37:57de censure PS
37:57c'est quand même
37:58quelque chose
37:58d'extrêmement cosmétique
37:59on a compris le message
38:00le PS s'est fait rouler
38:02dans la farine
38:03il l'a compris
38:03maintenant il y a
38:04de nombreux mois
38:04vous l'avez rappelé
38:06quand François Bayrou
38:07explique qu'on ne reviendra
38:08jamais aux 62 ans
38:09se pose donc
38:09la question
38:11de la légitimité
38:12tout simplement
38:12de l'utilité
38:13de ce conclave
38:13à partir de ce moment là
38:14évidemment
38:15le PS a compris
38:16que quelque part
38:17il avait été
38:17un peu trahi
38:18ou à minima piégé
38:19par François Bayrou
38:20le PS est un petit peu
38:21obligé
38:21je ne pense pas
38:22que ça signifie
38:22un retour au bercail
38:24du parti socialiste
38:24parce que les liens
38:25sont tellement abîmés
38:26tellement dégradés
38:27avec la France insoumise
38:28mais en tout cas
38:29c'est le moyen
38:30d'envoyer un message
38:31à son électorat
38:32cet électorat de centre-gauche
38:33qui même s'il a compris
38:35le bouger
38:36en faveur
38:37du sauvetage
38:38de François Bayrou
38:39au début de l'année
38:40reste quand même
38:41au fond de même
38:41des gens de gauche
38:42quand vous êtes
38:42social-démocrate
38:43quand vous êtes
38:43de centre-gauche
38:44vous estimez de gauche
38:45et ce que vous voulez
38:45c'est que la gauche
38:46soit au pouvoir
38:46et pas François Bayrou
38:48Valérie Gasse
38:49Oui
38:50le parti socialiste
38:52alors est-ce qu'il s'est fait
38:53rouler dans la farine
38:54je pense qu'il savait
38:54où il mettait les pieds
38:55quand même
38:55quand ils ont
38:56Gage dit qu'ils sont cocus
38:57donc
38:58Oui
38:58oui mais c'est Jérôme Gage
39:00bon voilà
39:01c'est son analyse
39:04a posteriori
39:05maintenant
39:05que le parti socialiste
39:07veut réaffirmer
39:08c'est un texte emblématique
39:09sur le texte
39:10des retraites
39:11et il y a toujours eu
39:12un problème
39:13avec ce texte
39:14François Bayrou
39:15a ouvert une porte
39:16en semblant donner
39:18une possibilité
39:19alors on y croit
39:19on n'y croit pas
39:20à une négociation
39:21en tout cas
39:21il a très bien géré
39:22cet instant-là
39:23le PS est entré aussi
39:25dans ce récit
39:27qu'était en train
39:28de faire François Bayrou
39:29et maintenant
39:30ils ont réglé
39:31leurs problèmes internes
39:31ils ont passé leur congrès
39:33c'est le moment
39:34pour les socialistes
39:35de réexister politiquement
39:36de redonner
39:38des messages
39:39et en effet
39:40c'est le texte
39:41des retraites
39:41c'est parfaitement
39:43là où ils peuvent dire
39:44mais on est quand même
39:45de gauche
39:46en vrai
39:46donc voilà
39:48ça fait sourire
39:49votre voisin
39:49certainement
39:51mais en l'occurrence
39:52il y a une volonté
39:54de se repositionner
39:55sur ce texte
39:56est-ce que le fait
39:57de déposer une motion
39:58de censure
39:59n'a pas une petite part
40:01peut-être pas d'hypocrisie
40:02mais en tout cas
40:03en se disant
40:04qu'il y a des chances
40:05que ça ne passe pas
40:06quand même
40:06et c'est là-dessus
40:08que peut-être
40:08le RN peut avoir
40:10une utilité
40:11c'est-à-dire
40:12qu'on peut afficher
40:13des positions
40:13et en même temps
40:14il n'est pas sûr
40:15que le gouvernement tombe
40:16c'est vrai clair
40:17puisque c'est vous
40:17qui êtes en train
40:18de sourire
40:19c'est vous le voisin
40:20qui sourit
40:20je l'ai dit
40:21la pilule
40:22est particulièrement amère
40:23parce que
40:24François Bayrou
40:25a lancé
40:26cette idée de conclave
40:27qui a duré
40:274 mois
40:284 mois
40:29et on savait
40:30que chaque minute
40:31ce que durait
40:31le conclave en plus
40:32c'était une minute
40:32il faut juste pour dire
40:33à nos auditeurs
40:34c'était pas 4 mois
40:35plein temps
40:35c'était des rendez-vous
40:37réguliers
40:37si on met bout à bout
40:41les réunions du conclave
40:42ça pouvait être fait
40:43en 15 jours
40:44tout ça ne servait
40:44à François Bayrou
40:46que de durer
40:46le plus longtemps possible
40:47gagner du temps
40:47et d'ailleurs
40:48il n'a jamais dit
40:48que ça durait 4 mois
40:49ça devait être
40:50quelques semaines
40:50etc
40:50donc évidemment
40:51tant qu'il n'y avait pas
40:53une fin de conclave
40:53tant que ça n'avait pas échoué
40:56les socialistes
40:57n'avaient pas l'argument
40:57pour dire
40:58ah bah finalement
40:58vous ne faites pas
40:59ce que vous avez dit
40:59etc
41:00donc ils l'ont fait prolonger
41:02il y en a qui se
41:03malheureusement
41:04les syndicats
41:04sont restés complaisamment
41:06pendant longtemps là-dedans
41:07mais ça a fait
41:08non seulement
41:08ça a duré longtemps
41:09mais pendant ce temps-là
41:10François Bayrou
41:10a envoyé à peu près
41:11zéro signe
41:12au parti socialiste
41:13ou à la gauche
41:14sur quelque politique
41:17que ce soit
41:17sur la politique fiscale
41:19sur la politique économique
41:20sur la politique sociale
41:21on a vu un Bruno Retailleau
41:22qui avait les coups des franches
41:24pour faire tout ce qu'il voulait
41:25et qui hérissait la gauche
41:27donc on comprend
41:28qu'au bout de 4 mois
41:29de conclave
41:30qui ne mène à rien
41:30et de politique
41:31très à droite du gouvernement
41:33les socialistes
41:33se sentent cocus
41:35pour reprendre
41:36l'expression de Jérôme Gage
41:38Deux observations
41:39sur le rôle du RN
41:41tout à l'heure
41:41on parlait avec Stéphane
41:42de la nécessité
41:43de ne pas les oublier
41:44puisqu'ils sont en position
41:45d'arbitre dans le jeu parlementaire
41:46c'est quasiment
41:47de l'imprévisibilité
41:48mais de l'ambiguïté stratégique
41:49aussi
41:49quand vous avez
41:50Laure Lavalette
41:51qui sur France Info
41:51aujourd'hui
41:52dit non vous inquiétez pas
41:53le RN
41:53a d'autres combats
41:54et ne votera pas
41:55cette motion de censure
41:55on entend bien ce soir
41:56que Jordan Bardella
41:57dit autre chose
41:58on ne s'interdit rien
41:59même s'il replace quand même
42:00et c'est important de le rappeler
42:01ce débat là
42:02dans le contexte aussi
42:03de la rentrée
42:04de l'automne
42:05et de l'épisode budgétaire
42:06qu'il aura à franchir
42:08François Bayrou
42:08de cette Himalaya budgétaire
42:10et puis la deuxième observation
42:12elle est sur François Bayrou
42:13le Premier ministre
42:14comment se sortir
42:15de ce débat
42:16sur les retraites
42:17bon
42:17peut-être manifestement
42:18par un soutien bienveillant
42:20en tout cas
42:20la bienveillance
42:21du Rassemblement National
42:23sur cette affaire
42:24mais ensuite
42:25le budget
42:25ce sera extrêmement compliqué
42:27pour lui
42:28et il y a déjà presque
42:30selon certains échos
42:31dans son entourage
42:33à Matignon
42:33l'idée qu'il laisserait
42:35sur le départ
42:36quasiment
42:36en martyr
42:37avec la volonté
42:38de dire
42:38écoutez
42:38moi j'ai tout tenté
42:40j'ai fait ce que j'ai pu
42:41et maintenant
42:41débrouillez-vous
42:42Stéphane Zouzseg
42:44est-ce qu'on sait
42:44ce que les Français en pensent
42:46mot un peu valise
42:47il y a eu des études
42:49qui ont été faites
42:50sur cette question du conclave
42:51sur cette question des négociations
42:52quel est l'état d'esprit
42:54des Français
42:55oui ça a été fait
42:56évidemment ce qui marquait
42:57c'était le scepticisme
42:58dès le début
42:58à partir du moment
42:59où vous avez la CGT
43:00ou FO qui quittent
43:01enfin des partenaires sociaux
43:03majeurs
43:04qui quittent dès le début
43:04ce conclave
43:06et que ensuite
43:07oui bien sûr
43:08vous avez raison
43:08et qu'en plus
43:09il y a l'élément
43:11que nous soulignons
43:11tous ensemble
43:13de François Bayrou
43:14qui parle du fait
43:15qu'on ne touchera pas
43:15aux 62 ans
43:16et bien ça dévitalise
43:17en fait ce conclave
43:18aux yeux des Français
43:19mais il y a une chose
43:20que les Français veulent
43:21et c'est en cela
43:22que François Bayrou
43:22s'est aussi retrouvé piégé
43:23c'est que bien sûr
43:24que les sujets
43:25tels que la pénibilité
43:26que les carrières hachées
43:27sont des paramètres fondamentaux
43:30pour mieux organiser
43:32la vie au travail
43:33et le monde du travail
43:33en France
43:34mais en fait
43:35les Français
43:35une grande majorité d'entre eux
43:37en tout cas
43:37n'ont qu'une obsession
43:39quelque part
43:40dans son acception
43:41non négative
43:41évidemment quand on leur parle
43:42de réforme des retraites
43:43c'est abroger
43:44la réforme
43:46et le passage à 64 ans
43:47à partir du moment
43:47où personne n'y touchera
43:50que ce n'est pas possible
43:51en tout cas
43:51que l'exécutif
43:52le refuse
43:53derrière
43:54tout ça
43:54pour ça
43:55tout ça n'a servi à rien
43:56et d'ailleurs tout ça n'a pas été très suivi
43:57il n'y avait absolument aucun espoir
43:59aucune attente particulière
44:00même si
44:01ça anesthésie un peu tout le monde
44:02mais bien sûr
44:03ça anesthésiait
44:03et ça n'a pas arrangé
44:05les affaires de François Bayrou
44:05son impopularité
44:07il est très vite impopulaire
44:08François Bayrou
44:09mais je reviens là-dessus
44:10quand il explique un jour
44:11qu'il n'y aura ni totem ni tabou
44:12et que quelques semaines après
44:13il explique qu'on ne reviendra pas
44:15sur les 62 ans
44:16il perd toute crédibilité
44:17il l'a fait Stéphane
44:17pour une question économique
44:19surtout
44:19pour l'équipe du système
44:20en se penchant derrière cet argument
44:22mais
44:22il ne fallait pas dire
44:23qu'il allait créer un conclave
44:24sans tantam ni tabou
44:25c'est aussi une maladresse
44:26quelque part
44:27il a quand même mis le cadre financier
44:29dans la balance
44:30dès le départ
44:31il faut quand même lui reconnaître ça
44:33après il a dit les choses
44:34en disant que
44:35voilà
44:35revenir sur les 64 ans
44:37c'est pas possible
44:37peut-être que son intervention
44:38en plein milieu du conclave
44:40n'était pas la plus pertinente
44:42et la plus
44:42c'était pas forcément la meilleure idée
44:43je pense qu'on pourrait être
44:46il faut être assez clair
44:48sur le fait que
44:49François Bayrou
44:49n'a jamais eu l'intention
44:50de toucher à la réforme des retraites
44:52c'était un argument politique
44:53pour garder le parti socialiste
44:55et pour ne pas être censuré
44:56pour durer
44:56plus longtemps que Michel Barnier
44:58mais il n'a jamais été convaincu
44:59par le fait
45:00qu'il fallait abroger
45:01cette réforme
45:01ou bouger l'âge
45:05à la marge
45:05à la limite
45:06c'est ce qu'il est en train de faire
45:06mais il n'a évidemment
45:08jamais voulu le bouger
45:10et il comptait sur la concurrence du Rennes
45:11et il n'y arrive
45:11il fait du judo politique
45:12François Bayrou
45:13ah ben c'est pas
45:14c'est là il a gagné du temps
45:16c'est pas un perdre de l'année
45:17c'est acheté 6 mois
45:18et il s'est acheté 6 mois
45:19et il comptait sur la complaisance du Rennes
45:22au final
45:23et ça a l'air de marcher
45:25bon les informés
45:26on se retrouve dans un instant
45:27ce seront les cartes blanches
45:29juste après le fil info
45:31d'Emmanuel Langlois
45:32à 20h49
45:33le scandale
45:35tac à tac
45:36qui n'en finit pas
45:37de rebondir
45:37à l'approche des vacances d'été
45:39le gouvernement
45:39ordonne aux constructeurs automobiles
45:42toutes marques confondues
45:43d'immobiliser
45:44800 000 véhicules supplémentaires
45:46en France
45:47équipés d'airbag
45:47produits par le fabricant japonais
45:49mis en cause
45:50dans plusieurs accidents
45:51cette décision
45:52porte donc à 1,7 million
45:53le nombre de véhicules
45:55visés par une interdiction
45:56de circuler
45:57pour cette raison
45:58la justice
45:59pour la première fois
46:00fait le lien
46:00entre les algues vertes
46:01c'est le décès d'un joggeur
46:02la cour administrative
46:03d'appel de Nantes
46:04condamne en effet
46:05l'état à indemniser
46:06la famille d'un coureur
46:07décédé en 2016
46:08dans un marais
46:09envahi d'algues vertes
46:11causées par l'élevage
46:12industriel intensif
46:13dans les côtes d'Armor
46:14l'étranger et l'Algérie
46:16le parquet requiert
46:1710 ans de prison
46:18à l'encontre
46:19de Boilem Sansal
46:20devant la cour d'appel d'Alger
46:21l'écrivain franco-algérien
46:22âgé de 80 ans
46:23avait été condamné
46:25en première instance
46:26à 5 ans de prison
46:27notamment pour atteinte
46:28à l'intégrité
46:28du territoire algérien
46:30le verdict de ce nouveau procès
46:32est attendu dans une semaine
46:33l'équipe de France féminine
46:34de basket
46:35qualifiée
46:36pour les demi-finales
46:36de l'Euro
46:37après une prestation
46:38en quart
46:39contre la Lituanie
46:40une victoire
46:4083 à 61
46:42les vice-championnes olympiques
46:43rejoignent pour la 9ème fois
46:45consécutive
46:46le dernier carré
46:46de la compétition
46:48elles affronteront
46:48l'Espagne
46:49ou la République tchèque
46:50en fonction de leurs résultats
46:51demain
46:52et puis cette dernière minute
46:53en football
46:53Lyon est reléguée
46:55en Ligue 2
46:55par la direction nationale
46:56de contrôle et de gestion
46:58lors de son audition
46:59tout à l'heure
47:00le club n'a pas convaincu
47:01le gendarme financier
47:02du pouft français
47:03de lever les mesures
47:04contraignantes
47:05qui lui avaient été imposées
47:07en novembre
47:08dont cette rétrogradation
47:10administrative
47:11France Info
47:1420h21h
47:17les informés
47:19Paul Barcelone
47:20Jean-Rémy Baudot
47:2120h50
47:23sur France Info
47:24on est ce soir
47:25avec Cédric Lérin
47:26de l'Humanité Magazine
47:27on est avec
47:27Stéphane Zubstek
47:29d'Ipso
47:29c'est Valérie Gass
47:30de RFI
47:31c'est l'heure
47:31des cartes blanches
47:32vous connaissez le principe
47:33où il y a un thème
47:34qui vous a interpellé
47:35une image
47:35une information
47:36on va en parler
47:37tous ensemble
47:37Valérie
47:38ce soir vous nous parlez
47:39du casse-tête
47:40de la loi PLM
47:42déjà il faut nous raconter
47:42bah oui
47:43PLM
47:44Paris
47:45Lyon
47:45Marseille
47:46et qu'est-ce que c'est
47:47que la loi PLM
47:48c'est celle
47:49qui
47:49c'est celle qui a mis en place
47:51le mode de scrutin
47:53spécifique à ces trois
47:54grandes villes françaises
47:55et dont on veut
47:56changer
47:57le fonctionnement
47:58et donc il y a eu
47:59une proposition de loi
48:01des macronistes
48:01pour faire une réforme
48:03de ce scrutin
48:03alors pourquoi ?
48:04parce qu'actuellement
48:05les citoyens parisiens
48:08lyonnais et marseillais
48:09votent par arrondissement
48:11ils élisent
48:11des conseils d'arrondissement
48:12et ensuite ce sont
48:13les représentants
48:14de ces conseils
48:15qui siègent au conseil de Paris
48:16et élisent le ou la maire
48:18et en fait finalement
48:20un parisien ne vote pas
48:21directement pour son maire
48:22alors il y avait une volonté
48:23de réformer
48:24c'est-à-dire de faire
48:25deux scrutins
48:26un pour les arrondissements
48:27un pour le conseil municipal
48:28ce qui permettrait
48:29à chacun d'élire
48:30directement le maire
48:32donc avoir un lien direct
48:33avec le ou la maire
48:34cette proposition de loi
48:35elle divise beaucoup
48:37d'un côté
48:38les députés sont plutôt favorables
48:39les sénateurs surtout
48:40donc majorité de droite
48:42au Sénat
48:42ils sont totalement opposés
48:44et ce matin
48:44il y a eu ce qu'on appelle
48:45une CMP
48:47commission mixte paritaire
48:48c'est la
48:49oui mais je traduis
48:52à chaque fois
48:52c'est donc
48:53Radio France Internationale
48:56et donc
48:57il y a eu
48:57une commission mixte paritaire
48:59où on a réuni
48:59un groupe de sénateurs
49:00et de députés
49:01pour essayer de se mettre
49:02d'accord sur ce texte
49:03et bien
49:03elle a battu des records
49:05de vitesse
49:05une demi-heure
49:06c'était plié
49:06ils n'étaient pas d'accord
49:07et ça c'est encore
49:08alors
49:09à l'aune de tous les ennuis
49:11de François Bayrou
49:12ça paraît peut-être
49:13un peu anecdotique
49:14mais c'est quand même
49:15quelque chose
49:15une chose à laquelle
49:17il tient
49:17il veut absolument faire
49:18repasser la réforme
49:19du scrutin parisien
49:21et donc il va se trouver
49:23dans une situation
49:24encore problématique
49:25s'il continue
49:27à poursuivre
49:28la navette parlementaire
49:29et bien il faudra
49:30qu'il se mette à dos
49:30les sénateurs
49:31la droite parisienne
49:32qui est antidati
49:33qui pourtant
49:34sera certainement
49:35la candidate
49:36de droite
49:37mais pas soutenue
49:38par la droite
49:38à Paris
49:39on voit que c'est très compliqué
49:41la vie de François Bayrou
49:41est un enfer
49:42et la loi PLM
49:44est un exemple
49:44de l'enfer de Matignon
49:46le Premier ministre
49:47en PLS
49:47Stéphane Zoufstek
49:48juste
49:50c'est compliqué
49:51en fait
49:51ces histoires
49:52de
49:52on a l'impression
49:53qu'il y a un coup
49:54c'est évidemment
49:54un coup politique
49:55en fait
49:55derrière ce changement
49:56d'organisation
49:56alors c'est forcément
49:57un coup politique
49:57mais moi je ne vois pas lequel
49:58parce que très honnêtement
50:00tous les partis politiques
50:00ont pris leur calculatrice
50:01et sur la base
50:03des élections antérieures
50:04se sont dit
50:04et si le scrutin a changé
50:05tel que vous venez
50:06de l'expliquer
50:08qu'est-ce que ça j'aurais
50:09et en fait
50:09personne ne s'est demandé
50:10à un élu de droite
50:11à Paris
50:11un élu de gauche
50:12à Marseille
50:12un élu écologiste
50:14à Lyon
50:15s'il sait très bien
50:16s'il sait
50:17alors qu'il connaisse
50:18leur terrain
50:18et qu'il connaisse
50:18leur électorat
50:19s'ils imaginent
50:20quelles seraient les conséquences
50:21et bien en fait
50:22tout le monde nous répond
50:22dans l'expectative
50:23donc on ne sait pas
50:23véritablement
50:24à qui ça profiterait
50:25et il y a aussi
50:26alors est-ce la priorité
50:27du moment
50:27les signateurs de droite
50:28pensent que ça ne profite
50:29oui mais ce n'est pas
50:30forcément ce que disent
50:30d'autres personnes de droite
50:31et ce qui est
50:32je trouve là où
50:33il y a une certaine
50:34mauvaise foi
50:34de la part des rédacteurs
50:36de ce projet de loi
50:37ils ont bien le droit
50:37de le présenter
50:38c'est de dire
50:39que ça donnerait
50:39une vraie légitimité
50:40au maire élu
50:41cette réforme
50:42mais est-ce que
50:42Jean-Claude Godin
50:43est-ce que Gaston Defer
50:45est-ce que Jacques Chirac
50:46est-ce que Bertrand Delaneux
50:47avait des problèmes
50:48de légitimité
50:49ou non des problèmes
50:49pour Andy Dalgour
50:50non on les aime
50:51on les aime pas
50:51est-ce que leur pouvoir
50:52était réduit
50:53parce qu'ils étaient élus
50:54par des conseillers de Paris
50:55je trouve l'argument
50:56moi un petit peu étrange
50:57le calendrier pose aussi problème
50:58parce que ça arrive
50:59vraiment très peu de temps
51:00avant l'élection municipale
51:01justement les municipales
51:02Stéphane Zumsteg
51:04votre carte blanche
51:05ce soir dans les informés
51:06ce sont ces élections
51:07que vous jugez
51:08être un laboratoire
51:10laboratoire
51:10de recomposition politique
51:12avec probablement
51:14ces alliances
51:14qui vont se dessiner
51:15localement
51:16dès le premier tour
51:17entre la Macronie
51:18l'ex-Macronie
51:19et puis la droite
51:20les républicains
51:21de Bruno Retaille
51:21laboratoire
51:22ou tout simplement
51:22accélérateur de la recomposition
51:24parce que quand on regarde
51:25ce qui s'est passé
51:25très bien
51:26il y a 6 ans
51:275 ans et demi
51:27les précédentes élections municipales
51:29ont été une déroute absolue
51:30pour le Macronie
51:31une déroute absolue
51:32au-delà de ce que
51:33les stratèges
51:34imaginaient de pire
51:36et quand on voit
51:36aujourd'hui ce qui se passe
51:37dans un certain nombre de villes
51:38Paris est le principal exemple
51:40mais ce n'est vraiment pas le seul
51:42on voit petit à petit
51:43des alliances
51:43des stratégies
51:45d'alliances
51:45entre le centre
51:46et la droite
51:47dès le premier tour
51:47qu'est-ce que ça signifie
51:48et bien on va assister
51:49finalement
51:50au retour
51:52du clivage gauche-droite
51:52ce sera concomitant
51:53avec la fin
51:54du second mandat
51:56d'Emmanuel Macron
51:56un retour à ce clivage
51:58ce qu'attendait la droite
51:59depuis très très longtemps
52:00et c'est à signe aussi
52:01l'acte finalement
52:02l'acte final
52:03pour ceux qui en doutaient
52:04encore
52:04du glissement
52:05de ce qu'a été
52:05en même temps
52:06et de ce qu'a été
52:07ce bloc central
52:08ce bloc macroniste
52:09maintenant aujourd'hui
52:09ex-macroniste
52:10puisque personne
52:11ne le soutient
52:12véritablement
52:13parmi ses principaux
52:14alliés du début
52:15vers la droite
52:16voilà
52:16on aura une gauche
52:18une droite
52:18un rassemblement national
52:19et tout ça va encore plus
52:21accélérer
52:21et sceller dans le béton
52:23la tripartition
52:24que tout le monde regrette
52:25la tripartition de la vie politique
52:26qui empêche
52:27de trouver des majorités
52:28à l'Assemblée nationale
52:29mais en même temps
52:30ce sera la fin
52:31cette spécificité
52:32cette exception
52:33aura duré presque 10 ans
52:34le retour des clivages
52:36à travers les municipales
52:37merci beaucoup Stéphane Zoumsteig
52:38j'aimerais qu'on ait le temps
52:39de vous entendre
52:40Cédric Clérin
52:42j'allais dire Stérin
52:43mais pas du tout
52:43Clérin
52:44vous parlez ce soir
52:47du sommet des libertés
52:48c'est assez important
52:48ça se passe à Paris
52:49je crois
52:50et c'est deux hommes
52:50qui sont à la manœuvre
52:52oui
52:52c'est deux hommes derrière
52:53c'est le sommet des libertés
52:54qui aura lieu
52:55dans une grande salle parisienne
52:56ce soir
52:57les deux hommes à la manœuvre
52:58c'est Vincent Bolloré d'une part
52:59et Pierre-Édouard Stérin de l'autre
53:01à travers le JDD pour l'un
53:03et Périclès pour l'autre
53:04alors JDD tout le monde connaît
53:05le journal du dimanche
53:06voilà
53:07racheté par Bolloré il y a deux ans
53:08Périclès
53:09tout le monde ne connaît pas encore
53:10parce que malheureusement
53:11tout le monde ne lit pas l'humanité
53:13puisque nous avons révélé
53:13il y a un an déjà
53:15ce qu'était ce projet
53:16c'est un projet financé
53:17par Pierre-Édouard Stérin
53:17qui est un millionnaire français
53:19milliardaire français
53:20alors milliardaire
53:21il a juste
53:22c'est vrai qu'il a un milliard
53:22depuis il a un milliard
53:23ça va très vite d'ailleurs
53:24depuis l'année dernière
53:25il est milliardaire
53:25avant il était milliardaire
53:26maintenant il est milliardaire
53:27exilé fiscal en Belgique
53:28et donc il y a pour projet politique
53:30de financer
53:31la droite conservatrice
53:33et l'extrême droite
53:34pour faire avancer
53:36des idées conservatrices
53:38très conservatrices
53:39en France
53:39et du point de vue politique
53:41de faire émerger
53:42l'union des droites
53:43et donc ce soir
53:45il y aura sur la même scène
53:47Jordan Bardella
53:48Eric Ciotti
53:48Sarah Knafow
53:51Marion Maréchal
53:53Patrick Juvin
53:54pour LR
53:54Philippe Juvin
53:57pardon
53:57pour LR
53:58et certaines rumeurs
54:00disaient même
54:00que Bruno Retailleau
54:01pourra venir
54:02mais ça nous dit quoi
54:03tout ça ?
54:03alors ça nous dit
54:04deux choses
54:05ça nous dit
54:05d'abord
54:06qu'il y a
54:07un projet
54:08d'union des droites
54:09et d'extrême droite
54:10qui est
54:10en cours
54:12et ça nous dit
54:13qu'il y a aussi
54:14une tentative d'OPA
54:16des conservateurs
54:17sur les libéraux
54:18ça a toujours été
54:18une bataille
54:19dans la droite française
54:21entre les deux
54:22là c'est le sommet
54:22des libertés
54:23pour des gens
54:24qui viennent de l'extrême droite
54:25c'est assez orwellien
54:26de se réclamer de la liberté
54:27en tout cas
54:29donc il y a une tentative
54:30et des milieux d'affaires
54:31ce sont des gens très riches
54:32de prendre les thèmes libéraux
54:35certains libéraux
54:36s'en émeuvent
54:36pour les mettre au service
54:37du conservatisme
54:38et de faire émerger en France
54:39une extrême droite
54:41qui pourrait remporter
54:42le pouvoir dans deux ans
54:43sachant que
54:44et on en reparlera
54:44certainement dans les informés
54:45à une autre occasion
54:47les thèses économiques
54:49notamment de ce terrain
54:51ne font pas l'unanimité
54:52notamment au sein
54:53du rassemblement national
54:54ce qui fait dire à certains
54:55que ce terrain
54:55aurait plutôt
54:56un candidat en tête
54:59qui serait
54:59peut-être
55:01Jordan Bardala
55:01plutôt que Marine Le Pen
55:03Cédric Clérin
55:04à la lune de l'humanité demain
55:05demain à la lune de l'humanité
55:07Gaza
55:07on ne t'oublie pas
55:08puisque plus personne
55:10ne parle de Gaza
55:11n'a parlé de Gaza
55:12pendant la guerre des 12 jours
55:1312 jours de bruit médiatique
55:17légitime sur l'Iran
55:18mais de silence
55:18pour Gaza
55:20où les choses continuent
55:21merci Cédric Clérin
55:22Valérie Gassin
55:22grand merci
55:23chef du service politique
55:24de RFI
55:25et Stéphane Zubsteg
55:25merci de nous avoir accompagné
55:26directeur du département
55:27Opinion d'Ipsos
55:28Paul on se retrouve demain
55:30à demain bien sûr
55:3018h20 à la radio
55:3218h30
55:33ce sera votre invité politique
55:34les informés
55:36qui reviennent demain matin
55:36avec Renaud Delis
55:37et Gatch Lambret
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