Le président américain Donald Trump a affirmé mardi que la Chine pouvait "désormais continuer à acheter du pétrole à l'Iran", dans une apparente inflexion de la politique des Etats-Unis qui luttent d'ordinaire contre l'achat d'or noir en provenance de la République islamique.
00:00On a cette dernière information qui nous provient, c'est Donald Trump qui vient de dire que la Chine était autorisée, pouvait continuer à acheter du pétrole à l'Iran, en espérant, dit-il, qu'ils achèteront aussi plein de pétrole américain.
00:13Ulysse Gosset, comment on analyse ces déclarations ? On sait que les Etats-Unis, d'ordinaire, évidemment, ils luttent contre l'achat d'or noir en provenance de l'Iran.
00:20C'est évidemment très important parce que, si on analyse bien ce qu'il est en train de dire, c'est une levée informelle des sanctions qui frappent l'Iran sur l'UPR.
00:28Je vous interromps parce qu'on vient d'avoir une nouvelle alerte qui nous dit que le prix du pétrole plonge, vient de plonger après cette déclaration de Donald Trump qui affirme que la Chine peut continuer à acheter du pétrole iranien.
00:40Oui, clairement, ça va détendre, si vous voulez, les marchés pétroliers. Mais encore une fois, l'Iran est sous sanction parce que l'Iran continuait à enrichir son uranium et potentiellement à fabriquer des bombes nucléaires.
00:50Le fait que Trump autorise, l'empereur décide d'autoriser la Chine à acheter du pétrole, ça calme le jeu avec la Chine et avec l'Iran.
01:00Et d'une façon générale, c'est effectivement une levée concrète des sanctions sans avoir même discuté de cela avec ses alliés et en particulier avec les Européens.
01:08Donc pour l'Iran, c'est un geste de bonne volonté destiné à montrer qu'effectivement, si l'Iran joue le jeu et accepte de ne plus enrichir l'uranium pour fabriquer une bombe,
01:20eh bien, à terme, les sanctions sont élevées.
01:22C'est un point essentiel parce que lorsque l'Iran était confronté à ce fameux accord que lui-même Trump avait rompu sur le nucléaire,
01:29et qu'après, les Européens ont voulu le poursuivre, les Iraniens disaient toujours « mais vous nous demandez des gestes et les sanctions continuent ».
01:37Et donc, notre pays est asphyxié.
01:40Donc, ce serait une forme de geste de la part des États-Unis ?
01:42Mais c'est un geste extrêmement important parce que, d'abord, pour l'instant, c'est, je dirais, non officiel.
01:47C'est une décision de Trump qui peut changer d'avis encore 20 fois.
01:51Mais ça donne la direction et, si vous voulez, c'est un encouragement pour aller dans le bon sens.
01:55Et d'ailleurs, le président iranien, tout à l'heure, en geste de bonne volonté, a répondu lui aussi en disant « l'Iran ne bombardera pas Israël ».
02:02Donc, on voit que c'est difficile, mais les pièces du puzzle s'assemblent petit à petit,
02:08avec certainement des embûches, des bombardements qui vont reprendre.
02:12Et on ne peut pas exclure que les Israéliens poursuivent leur campagne d'assassinat ciblée.
02:17Mais néanmoins, Trump a une volonté très ferme d'imposer ce cessez-le-feu
02:21et, au fond, d'arriver à une nouvelle négociation sur le nucléaire avec les Iraniens.
02:26Est-ce qu'il va réintroduire les Européens dans la boucle, comme le souhaiterait évidemment le président français ?
02:31Ce n'est pas certain, car, souvenez-vous, Trump a dit « les Européens sont inutiles dans cette affaire ».
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