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  • 23/06/2025
Retrouvez en replay notre échange sur les Indications Neurologiques de la Toxine Botulique à visée thérapeutique.

Présenté par le Dr Mickael-Alexandre OBADIA, Neurologue.

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Éducation
Transcription
00:00Bonjour à tous, merci pour ceux qui sont connectés et pour ceux qui sont dans la salle.
00:17Voilà, et du coup, j'espère que vous m'entendez, sinon vous nous faites un petit signe.
00:23Merci beaucoup pour être là et des retours sur nos staffs Flash,
00:28parce que c'est un petit moment qu'on n'avait pas eu.
00:30Et aujourd'hui, on a la chance d'avoir le docteur Michael-Alexandre Obadia qui va nous parler de l'utilisation de la toxine botulique en thérapie pour les céphalées, entre autres.
00:44Voilà, donc je vous laisse avec lui.
00:47Merci beaucoup. Bonjour à tous et à toutes et merci d'être là.
00:51Donc moi, j'ai rejoint l'équipe de One Clinique depuis deux mois et je suis très content d'être là.
00:55Donc je suis au pôle de santé bergère dans le 9e et donc je vous fais aujourd'hui un topo sur les indications neurologiques.
01:00Alors, à la base, on avait dit que c'était les migraines et les céphalées, mais en fait, il y a beaucoup d'indications neurologiques.
01:05Donc je me dis que c'était pas mal de vous faire un petit point de survolage de tout ce qu'on peut faire en neurologie avec la toxine botulique.
01:10Avant tout ça, un petit rappel sur ce que c'est.
01:16Donc en fait, vous savez que c'est une toxine qui est produite par une bactérie, Clostridium botulinum,
01:22qui est à la base libérée par le venin de serpent pour paralyser ses proies.
01:25Et donc, il a comme effet un blocage réversible de la libération d'un neurotransmetteur, l'acétylcholine.
01:29Il est utilisé en neurologie depuis les années 80.
01:32Et c'est d'ailleurs à partir de cette utilisation, notamment dans le visage,
01:34qu'on s'est rendu compte que ça faisait disparaître les rides et que depuis, ça a été utilisé en esthétique.
01:38Donc on l'utilise dans pas mal d'indications actuellement,
01:41notamment dans les troubles moteurs et dans les douleurs neurologiques secondaires à plusieurs pathologies.
01:47Bon, ça c'est un petit point sur la physiopathologie.
01:49Mais en gros, il faut savoir que l'injection de toxines, quand elle se diffuse dans le muscle,
01:53elle provoque donc le blocage de la libération d'acétylcholine qui va paralyser le muscle
01:57et en fait va entraîner un effet transitoire et local d'une durée de 3 à 6 mois.
02:04En neurologie, on a trois types de toxines.
02:05On a le botox, on a la dysporte et l'axéromine.
02:07C'est les noms commerciaux.
02:09Et la neurotoxine de type B, le neurobloc, est utilisée par d'autres spécialités.
02:13Nous, on n'utilise que celle de la toxine de type A et on peut utiliser soit un repérage clinique,
02:17on palpe le patient, on l'examine, on regarde les muscles où ça contracte et on injecte.
02:21Soit par repérage échographique avec une sonde d'écho, notamment pour le muscle profond des membres.
02:25Et on peut utiliser également l'électromyographie pour voir les muscles où ça contracte
02:28pour pouvoir injecter de façon ciblée.
02:32Donc l'indication principale en neurologie, c'est avant tout ce qui s'appelle la dystonie.
02:34Donc c'est une contraction musculaire cervicale anormale.
02:37La plus connue que vous connaissez, c'est le torticolis plasmodique.
02:40D'accord, donc ce n'est pas le petit torticolis quand on se coince la nuit,
02:42mais c'est quelque chose qui touche plutôt les patients après la quarantaine,
02:46qui donne un tremblement cervical, qui peut être très douloureux et gênant aussi socialement.
02:50Et donc en fait, on analyse un peu la cinétique de ces muscles et on injecte plusieurs muscles au niveau du cou.
02:56On peut aussi avoir une dystonie dans tous les membres.
02:58En fait, vous connaissez la crampe de l'écrivain, ceux qui écrivent et qui ont mal à la main,
03:01ce qui peut entraîner des difficultés.
03:02On a aussi régulièrement des joueurs de musique qui sont gênés dans leurs instruments à cause de cette dystonie.
03:07Donc il y a pas mal d'indications.
03:09On a une contraction musculaire anormale.
03:11Au milieu, vous voyez un autre exemple dont je vais parler juste après.
03:13C'est un blépharospasme.
03:14Donc c'est un spasme des paupières qui fait que les patients n'arrivent pas à ouvrir les paupières.
03:18Et ça, c'est notamment dans les maladies de Parkinson.
03:20Et donc l'injection de toxines permet d'ouvrir les yeux et donc aux patients de voir ce qui est quand même assez pratique.
03:26On utilise aussi dans la spasticité en général tout ce qui est après un AVC,
03:31dans des maladies neurodégénératives ou évolutives,
03:33comme la sclérose en plaques, la paralysie cérébrale, des tumeurs ou d'autres choses.
03:38Donc on peut améliorer à la fois la fonction.
03:41Là, par exemple, vous avez une dystonie en griffe des orteils.
03:43On va injecter le muscle pécheur des orteils.
03:45Et donc ça va relâcher la tension.
03:47Donc d'une part, on va jouer sur la douleur.
03:49Et d'autre part, en améliorant la fonction,
03:51puisque le patient va pouvoir reprendre une marche un peu plus satisfaisante
03:53et améliorer sa rééducation, par exemple, au décours d'un AVC.
03:58On l'utilise également dans le tremblement.
04:00Ça se fait dans le tremblement essentiel, mais surtout dans le tremblement parkinsonien.
04:03Ce n'est pas une injection qui est facile,
04:04parce qu'il faut vraiment analyser et décomposer le tremblement,
04:06qui est souvent mixte.
04:07Il est rarement purement positif ou négatif.
04:09On injecte des mixtes assez proximaux au niveau de l'épaule.
04:11Il ne faut pas perdre de fonction,
04:12parce que l'effet secondaire qu'on va éviter par la paralysie du muscle,
04:15c'est la perte de fonction.
04:16Et au niveau de la main, perdre la pince-pouce-index,
04:18ça peut être tréchant, par exemple.
04:20Donc c'est des choses qui sont vraiment assez spécialisées,
04:22qu'il faut savoir bien faire.
04:24Mais c'est quelque chose qui, vraiment, dans le tremblement,
04:25peut être utile chez certains patients.
04:28J'en reviens donc au céphalée et à la migraine, notamment.
04:31Alors il faut savoir que dans les migraines chroniques,
04:32ça a été une longue histoire d'amour, la toxine.
04:34Il y a eu pas mal d'études qui ont été faites,
04:36au début sur 10 points, puis 15 points.
04:37Ça a été augmenté progressivement.
04:38Il n'y a jamais eu d'efficacité qui a été ressortie dans les études,
04:41parce que c'est des études déjà compliquées à mettre en place.
04:43Il faut vraiment avoir les mêmes points d'injection.
04:46Et il faut avoir des grandes cohortes, du suivi suffisant.
04:49Et finalement, il y a une étude qui est sortie en 2023,
04:52qui s'appelle Préhant,
04:53et qui a été sortie par le laboratoire commercialiste Botox.
04:56Donc ça a l'air grand.
04:57Sur une cohorte de plus de 3000 patients,
04:59avec une étude sur 48 semaines,
05:01avec des patients qui avaient plus de 15 jours de céphalée migraineuse par mois,
05:05donc plus de 8 jours de migraine.
05:09C'est important parce que les migraines ont souvent des céphalées de tension surajoutées.
05:12Et donc pendant plus de 3 mois,
05:13c'est ce qui définit la chronicité de la migraine.
05:15Et donc ces patients-là étaient screenés.
05:17Il y avait une évaluation à la fois de la douleur,
05:19de la qualité de vie, de la dépression.
05:21Bref, il y a une étude assez complète.
05:22Et donc ce protocole qui a été là,
05:24je vous ai mis un peu en dessous,
05:25on ne voit pas très bien,
05:25mais en gros, il faut savoir qu'il y a 32 points d'injection.
05:28On injecte des toutes petites doses.
05:29Au final, ça ne fait même pas un flacon de 200 unités de Botox.
05:32Et en fait, on injecte en frontal,
05:34le muscle frontal ici.
05:35On injecte aussi au niveau des procérus, au-dessus des yeux,
05:39les muscles temporaux sur les côtés,
05:41derrière au niveau des splénus,
05:42et on descend derrière jusqu'au trapèze.
05:44Le but, c'est quoi ?
05:45En fait, c'est qu'en injectant dans ces muscles-là,
05:48l'hypothèse, ça serait qu'on désamorce un peu
05:50l'hyperréactivité musculaire
05:52face à la neuroinflammation chronique
05:54provoquée par la migraine.
05:55Donc en gros, il y a une espèce de communication
05:56entre le cerveau et les muscles
05:58qui fait qu'il y a une hyper-acceptabilité des muscles
06:01qui fait qu'ils sont contractés.
06:02Et en désamorçant ça,
06:03on diminue un peu le seuil d'activation
06:05au niveau du cerveau.
06:07C'est un processus qui est un peu compliqué
06:08et qu'on n'explique pas encore parfaitement aujourd'hui.
06:11Et donc, ce protocole-là, on le fait
06:12chez des patients vraiment qui ont ces critères-là
06:14de migraine tous les trois mois
06:16avec une évaluation qui est jugée à six mois
06:18après au moins deux cycles d'injection.
06:20Et donc, on évalue surtout la douleur,
06:21on évalue surtout la qualité de vie.
06:24En général, c'est souvent combiné
06:25à un traitement médicamenteux.
06:27C'est rare qu'on fasse ça seul,
06:28mais donc, c'est des traitements plutôt de deuxième
06:30voire de troisième ligne, la toxine.
06:32Mais c'est quelque chose qui marche bien,
06:33effectivement, qui nécessite de revenir
06:35tous les trois mois en consultation
06:36pour faire ces injections.
06:39Si vous avez des questions,
06:40n'hésitez pas à m'interrompre.
06:42Donc, je vous passe d'autres injections,
06:43d'autres indications, pardon,
06:45classiques pour nous,
06:47mais qui, parfois, vous ne savez pas.
06:48Donc, on fait la cialorée,
06:49notamment tout ce qui est hypersalivation
06:51chez les patients qui ont des maladies
06:53notamment dégénératives,
06:54tout ce qui est Parkinson, SLA,
06:55il y a un trouble de la propulsion linguale
06:57et donc, une hypersalivation
06:58qui peut être vraiment invalidante.
06:59Il y a des patients
06:59qui ont des mouchoirs toute la journée.
07:01Les traitements médicamenteux,
07:02souvent, c'est les anticholinergiques
07:03qui ont plein d'effets secondaires
07:04chez les patients âgés,
07:05donc on n'aime pas trop.
07:06Et donc, on fait quatre injections.
07:08Là, pour le coup, c'est Xéomine,
07:09c'est une autotoxine
07:10qui se conserve à température ambiante
07:11qui est à l'AMM.
07:12Et donc, on fait quatre injections,
07:14deux dans les parotides
07:14et deux dans les sous-maxillaires.
07:16Donc, vous voyez,
07:16c'est sous le guidage échographique
07:17parce que c'est des glandes
07:19qui sont un peu diffuses,
07:19elles ne sont pas clairement délimitées.
07:21Donc, on les repère sous échographie
07:22par rapport notamment
07:23aux artères et aux nerfs
07:24et on injecte sous le guidage écho
07:26tous les trois mois.
07:27Ça se fait en ORL,
07:28ça peut se faire en euros,
07:29ça peut se faire, voilà.
07:30Donc, c'est quelque chose
07:31qui marche bien.
07:32Il n'y a pas besoin
07:32d'autres traitements du coup
07:33pour la sialorée.
07:34Donc, ça, c'est quelque chose
07:35qui peut être utile aussi.
07:36Et donc, je vous ai passé
07:37deux indications
07:37mais qui sont larges
07:38et qui continuent d'évoluer.
07:39Mais on voit régulièrement
07:40en consultation des patients
07:41qui sont adressés,
07:42par exemple, pour des tics,
07:43des tics moteurs
07:43où ils cliquent tout le temps.
07:45Parfois même des tics
07:46au niveau de la voix,
07:47des MH,
07:48ça peut très bien s'injecter aussi
07:49quand ça pourrit
07:50la vie des patients.
07:51Les hémispasmes faciaux
07:52que les ORL connaissent bien
07:53qui vraiment provoquent
07:54des contractions anormales
07:56avec de la dystonie
07:57qui peut être vraiment invalidante.
07:58Ça s'injecte très bien,
07:59c'est très facile,
07:59ça se fait en repérage clinique.
08:01Parfois, les douleurs neuropathiques.
08:03La dysphonie spasmudique,
08:04c'est les ORL qui le font.
08:04Il n'y en a pas beaucoup
08:05qui le font en France.
08:06La dysphonie spasmudique,
08:07c'est des gens qui ont une voix
08:08qui tremblent un peu comme ça
08:09et qui sont très gênés
08:10ou au contraire
08:10qu'ils voient les cordes en adduction
08:12et qu'ils n'allent pas parler
08:13du truc,
08:13qu'ils n'avaient pas soufflé.
08:14Et donc cela,
08:14tu les enjectes au niveau
08:15des cordes vocales
08:15et ça les aide vraiment
08:16sur leur dysphonie.
08:18Donc vous voyez qu'il y a
08:19un grand panel
08:19d'indications neurologiques.
08:21Alors le bruxisme,
08:22c'est classique,
08:22ça c'est très facile,
08:23c'est les deux massétaires.
08:25Très simple.
08:25Ils grassent des dents
08:26pendant la nuit.
08:27Exactement.
08:28Donc ça,
08:28ça se fait très bien en toxines.
08:29Ah bon,
08:29t'injectes les deux massétaires,
08:30dis-donc t'es de chaque côté.
08:31Et au temps de combien de temps ?
08:32Trois mois.
08:32Entre trois et six mois.
08:34Au début,
08:34tu fais tous les trois mois,
08:35puis t'es passe pour les six mois
08:36tous les six mois.
08:37Mais il faut que l'indication,
08:38ça dure.
08:39Si c'est un bruxisme transitoire
08:40chez une petite nana de 20 ans
08:41qui bruxe parce qu'elle est
08:42censée pour ses examens,
08:44on ne doit pas lui faire ça.
08:44Mais c'est sur son bruxisme
08:45un peu chronique,
08:46invalidant,
08:47où ils ont déjà essayé
08:48la gouttière,
08:48ils ne supportent pas.
08:49Enfin voilà,
08:49c'est des indications aussi
08:50à poser.
08:51Ce n'est pas anodin
08:51de faire des injections
08:52tous les trois mois,
08:52mais il n'y a peu
08:53d'effets secondaires finalement
08:54en termes de...
08:55Ça dépend comment tu vises,
08:56mais tout ce qui est loin
08:57de ces hivers,
08:58je ne l'ai pas dit,
08:58mais évidemment,
08:58ce qu'on veut éviter,
08:59c'est les troubles de la déglutition.
09:00En fait,
09:01le risque quand tu réinjectes,
09:02c'est que ça diffuse localement
09:03à d'autres muscles
09:03que tu n'as pas ciblés.
09:04Et donc du coup,
09:05tu peux avoir des effets secondaires.
09:05La paupière,
09:06si tu injectes l'AVCR
09:07au lieu du releveur,
09:08tu peux avoir un ptosis.
09:09Les troubles de la déglutition,
09:20c'est l'injecte-là
09:22sur les parotides ?
09:24Alors les parotides,
09:24ici, effectivement,
09:25très très bien.
09:26Tu repères.
09:27Pour le bruxi,
09:28c'est les massétaires.
09:29Tu fais grancer les dents,
09:30tu le sens.
09:30D'accord.
09:31C'est un gros muscle,
09:32il est facile à injecter.
09:33D'accord, ok.
09:34Tu fais les deux massétaires
09:35et ça marche très bien,
09:35ça marche trois à six mois.
09:37Très bien.
09:37Voilà.
09:40Et voilà,
09:41les contre-indications,
09:42c'est ce que j'allais vous dire.
09:43Il n'y en a pas énormément,
09:44mais évidemment,
09:45s'il y a une infection
09:45au site d'injection,
09:46c'est contre-indiqué.
09:48Les réactions allergiques,
09:49elles sont exceptionnelles,
09:49mais elles ont été décrites.
09:50Il existe des allergies,
09:52donc on peut doser
09:52les anticorps antitoxines.
09:54Dans la myasthinie,
09:55c'est contre-indiqué aussi,
09:56forcément.
09:56C'est une maladie qui est liée
09:57au récepteur de la citicoline,
09:58donc on ne va pas injecter
10:00ces patients-là
10:00parce qu'il y a un risque
10:01d'aggravation dans la maladie.
10:03Et donc,
10:04dans les effets désirables,
10:04les effets locaux,
10:05ils sont classiques,
10:06mais comme c'est des piqûres,
10:07on peut avoir des anématomes.
10:08Ça, c'est classique.
10:09Anticoagulant,
10:09ce n'est pas une contre-indication
10:10en soi,
10:11ça dépend où on injecte.
10:13Mais comme on utilise
10:13des aigües assez fines,
10:14normalement,
10:14il n'y a pas de contre-indication.
10:17Ce que je dis,
10:17la faiblesse locale,
10:18ça dépend où on injecte,
10:19mais c'est vraiment
10:19l'effet secondaire
10:19qu'on cherche à éviter
10:20à tout prix.
10:21Malheureusement,
10:21ça arrive.
10:22Des fois,
10:22j'injecte des histoires
10:23cervicales un peu trop fortes,
10:24ils ont une tête tombante,
10:25donc c'est chiant,
10:26ils doivent faire des arrêtements.
10:27Voilà,
10:28c'est des effets secondaires
10:28qui peuvent être très emmerdants.
10:30Mais c'est des choses
10:30qui malheureusement arrivent.
10:39sur un ressenti,
10:40ce qu'il a manifesté,
10:41on n'injecte pas toujours
10:42les mêmes muscles,
10:43on change en fonction
10:43de ce qu'on voit.
10:45C'est assez clinique.
10:46Et les doses injectées,
10:47c'est toujours la même chose ?
10:48Oui,
10:48il y a des AMM en fait,
10:50et en fait,
10:50tu respectes les doses
10:51normalement à peu près au départ,
10:52et puis après,
10:52tu adaptes,
10:53tu peux augmenter.
10:54Après,
10:54il y a des seuils maximaux
10:55qu'il ne faut pas dépasser,
10:56mais il y en a qui le dépassent aussi.
10:58Parfois,
10:58ça dépend des patients,
10:59ça dépend des muscles qu'on injecte.
11:00Plus le muscle est gros,
11:01un splénus,
11:02tu peux mettre facilement
11:03qui a des grosses unités,
11:0460,
11:0560 sans problème.
11:06Et encore,
11:07les MPR,
11:07sur la spasticité,
11:08les médecins rééducateurs,
11:09c'est eux qui injectent
11:09le plus gros nombre de doses.
11:10Dans les gros muscles
11:11qui sont spastiques,
11:13ils peuvent te mettre facile
11:13des 400,
11:14500 unités sans problème.
11:15D'accord.
11:16Donc,
11:16vraiment,
11:17ça dépend de la taille du muscle,
11:18de l'indication
11:19et du risque concouru.
11:20C'est toujours une question
11:21de balance-bénéfice-risque.
11:22Bien sûr.
11:23Les intervalles,
11:24c'est en fonction
11:25de chaque patient ?
11:26Chaque patient,
11:27oui.
11:28Par exemple,
11:29c'est sûr que...
11:30Les migraines,
11:30typiquement,
11:31c'est tous les trois mois.
11:31Parce qu'en général,
11:32à deux mois et demi,
11:33ils commencent d'avoir à se dire
11:34que ça revient
11:34et ils reviennent
11:34de toute façon à trois mois.
11:36Et c'est ce que recommande
11:36le protocole.
11:37Sur les glandes salivaires,
11:38souvent,
11:39ça reste un peu plus longtemps,
11:39on peut le faire
11:40tous les six mois.
11:40Donc,
11:41ça dépend des indications.
11:42Mais c'est entre trois et six mois
11:42en tout cas l'effet.
11:44Ça,
11:44ça évalue individuellement
11:46avec chaque patient.
11:47Mais au début,
11:48on commence tous les trois mois
11:49et on essaie d'espacer
11:49après progressivement.
11:52Ok.
11:52Donc voilà,
11:53c'est ce que je voulais
11:53vous dire aujourd'hui.
11:54donc c'est quelque chose
11:55qui n'est pas forcément
11:55très bien connu,
11:56même au sein de la neurologie,
11:57mais qui est très utile,
11:58qui est utile à la symptomatologie
12:00pour la fonction des patients aussi.
12:02Et il y a pas mal d'indications
12:04qui évoluent encore
12:04au cours du temps.
12:05On m'a demandé
12:06à la hyper-sie à l'oreille.
12:07Je sais que les urologues
12:08utilisent des vessies hyperactives.
12:09Il y a plein d'indications
12:10dans lesquelles on peut utiliser
12:10la toxine.
12:11Ouais, ouais.
12:12Alors,
12:12c'est pas du tout mon domaine.
12:13En généco aussi,
12:14ça suffit.
12:15Je suis bien.
12:18Le problème que j'ai fait
12:19est de l'hébessie hyperactive,
12:20de l'intestabilité médicale.
12:22Et donc,
12:23effectivement,
12:24j'ai entendu dire
12:25que ça se traitait
12:26avec du Botox.
12:27Alors ça,
12:28je ne connais pas les indications,
12:28ça envoie les urologues vers ça.
12:30Ouais,
12:30tout à fait,
12:31je sais que ça se fait.
12:34En tout cas,
12:35l'intestabilité médicale,
12:36c'est sûr.
12:37Les vessies hyperactives,
12:38ouais.
12:40Ouais,
12:40non,
12:40il y a pas mal d'indications
12:41vraiment variées
12:42et ça continue d'évoluer,
12:43mais parce que
12:43c'est quelque chose
12:44qui est utile.
12:47Et bien,
12:47c'est pris en charge
12:47par la sécurité sociale.
12:48Il y a des indications
12:48dont il y a l'AMM.
12:49Alors,
12:50ça se fait majoritairement
12:51ou grande majorité
12:52à l'hôpital
12:52parce qu'il y a
12:53un forfait environnement.
12:54Alors,
12:54moi,
12:54j'ai vu avec Jérôme
12:55pour essayer de le mettre en place
12:56chez One Clinic.
12:57C'est un peu compliqué
12:57parce qu'il y a plusieurs choses
12:58à mettre en place.
12:59Déjà,
12:59c'est un forfait environnement.
13:01Donc,
13:01c'est très sécurisé.
13:02Il faut qu'il y ait un frigo contrôlé
13:04au niveau de la température,
13:05comme c'est des toxines.
13:06Alors,
13:06la Xeomy,
13:06elle ne se garde pas au frais,
13:07mais les deux autres
13:08se gardent au frigo.
13:09Donc,
13:09en fait,
13:09il faut vraiment
13:09une contrôle de température.
13:11Il faut qu'il y ait
13:11une pharmacie sécurisée
13:12interne
13:13pour donner les traitements.
13:16Donc,
13:17ici,
13:17tu ne voudrais pas le faire,
13:17en fait.
13:18vous voulez,
13:19c'est disant,
13:20si tu fais avec Ramsey,
13:20en partenariat avec Ramsey
13:21qui ont des structures comme ça,
13:23mais je crois que ça a bloqué.
13:24Il faudrait que je vois
13:24avec Jérôme exactement,
13:25mais je vais discuter avec lui
13:26de mettre en place
13:26au moins la Xeomy,
13:27qui est la toxine
13:28qui se conserve
13:28à température ambiante.
13:30Mais en pratique,
13:31c'est pris en charge
13:31par le patient,
13:32donc il y a un forfait
13:33vraiment qui est remboursé.
13:34Le flacon,
13:34en gros,
13:34est pris à rembourser.
13:35Il y a des cliniques,
13:36après,
13:36qui le font en ville
13:37et avec un dépassement
13:38qui n'est pas pris en charge.
13:39Oui,
13:40mais on s'intéresse,
13:41c'est à part si tu le faisais ici.
13:43Moi,
13:43je le fais pour l'instant
13:43à l'hôpital,
13:44mais mon but,
13:46effectivement,
13:47ce serait de le mettre
13:47en place ici.
13:48Je travaille avec Jérôme,
13:49on verra si ça a bouti ou pas.
13:52C'est en cours,
13:53on vous dira.
13:53D'accord,
13:54oui,
13:54c'est intéressant.
13:56Y a-t-il un risque
13:58d'inactivation de la toxine
14:00pour les anticorps,
14:01justement,
14:01avec l'utilisation de l'hôpital ?
14:03Tout à fait.
14:04C'est rare,
14:04je n'en ai jamais vu.
14:05Mais effectivement,
14:06il y a la théorie
14:06d'inactivation des anticorps.
14:07Tu peux changer,
14:08comme on en a plusieurs,
14:09tu peux changer.
14:10Tu peux switcher
14:10avec la dysporte,
14:11notamment,
14:11qui est un peu différente
14:12des deux autres.
14:13Donc,
14:13tu essaies une autre,
14:14en général,
14:14ça marche.
14:15Ça devrait être dépatouillé comme ça.
14:16Mais une fois qu'il a fait
14:16les anticorps...
14:17Ça reste rare,
14:18j'imagine.
14:18Oui,
14:19tu considères qu'elle est résistante,
14:21on ne le fait plus.
14:21D'accord.
14:23Exceptionnellement,
14:23j'en ai vu une fois dans ma vie,
14:24c'est un botulisme.
14:25Quand t'injectes dans le sang,
14:25ça peut passer dans le sang.
14:27Donc,
14:27tu peux avoir du botulisme.
14:28Donc,
14:28ça,
14:28ça peut être dangereux.
14:29Ah oui,
14:30c'est quoi ?
14:30Ça passe des muscles
14:31un peu généralisés
14:32qui peuvent vraiment aller
14:33jusqu'en réanimation.
14:34Oui,
14:34ça peut être tous les muscles,
14:35en fait,
14:35dans le diaphrat.
14:36Ça dépend où ça passe.
14:39Ça veut dire qu'il faut vraiment...
14:40Nous,
14:40déjà,
14:40on s'inspire systématiquement
14:41pour voir que t'injectes pas
14:42dans le sang.
14:43Si t'injectes dans le sang,
14:44dans une artère,
14:44dans un gros vaisseau,
14:45ben oui,
14:45ça passe.
14:46Mais de toute façon,
14:46ça passe toujours un peu
14:47dans le sang.
14:48Oui,
14:48mais localement.
14:49Oui,
14:49c'est ça.
14:50C'est défini localement,
14:51donc ça ne va pas
14:51dans la grande circulation.
14:52Oui,
14:53c'est ça.
14:53Ça dépend des autres
14:54que t'injectes aussi.
14:55D'accord.
14:56Oui,
14:57c'est vrai,
14:57c'est un problème.
14:59Quand on vit dur,
15:00il y a des questions.
15:03Oui,
15:03moi,
15:04j'ai une question.
15:04Bonjour,
15:05Mickaël.
15:06J'ai loupé
15:07les deux premières minutes,
15:08mais peut-être que tu l'as dit
15:09sur les indications spastiques,
15:11je comprends bien,
15:12mais sur la migraine,
15:13sur la physiopathologie de la migraine,
15:14comment marche la toxine botulique,
15:16en fait ?
15:17Oui,
15:17effectivement,
15:18je l'ai un peu expliqué.
15:20C'est compliqué,
15:20on ne l'explique pas parfaitement,
15:21mais en fait,
15:21il y a une,
15:22comment dire,
15:23la toxine,
15:24quand tu vas l'injecter,
15:25en fait,
15:25elle va provoquer une désaffirantation
15:27des muscles qui sont paralysés.
15:28Et après,
15:29il y a une repousse neuronale
15:29qui s'appelle un sprouting
15:30qui va faire qu'il y a
15:31de nouvelles connexions
15:32qui vont se faire
15:32qui seront moins sensibilisées
15:34au niveau de la stabilité neuronale
15:35par rapport à celle
15:36qui était là avant.
15:37En fait,
15:42il y a une communication centrale
15:45qui est déséquilibrée
15:47par rapport aux muscles
15:48qu'ils inervent.
15:49Et en gros,
15:50le but,
15:50c'est de couper un peu
15:51la communication
15:51entre le système nerveux central
15:52et périphérique
15:53par désaffirantation des muscles
15:54pour les désensibiliser,
15:56si tu veux.
15:57Donc,
15:57toujours sur la composante
15:58périphérique
15:59au niveau des muscles,
16:01la migraine,
16:03c'est vraiment
16:03une composante centrale
16:04d'une neuroinflammation
16:05qui passe par mal
16:05de neurotransmetteurs,
16:06dont le CGRP,
16:07et qui joue sur cette inflammation
16:09à hypersensibiliser les muscles.
16:11C'est à peu près
16:11ce que j'en sais,
16:12je ne sais pas
16:12si c'est clair pour toi.
16:15En fait,
16:15c'est uniquement
16:16sur la composante musculaire,
16:18finalement.
16:18Tout à fait.
16:19Ça joue uniquement
16:20sur la composante musculaire,
16:20mais en désaffirant,
16:22en fait,
16:22on a vraiment l'impression,
16:23alors il faudrait vraiment
16:24l'étudier finalement,
16:24je ne sais pas
16:25si il y a des études
16:25vraiment physiopathologiques
16:26qui ont été faites,
16:27mais on a l'impression
16:28vraiment que ça joue
16:29vraiment sur
16:29l'hypersensibilité
16:32neuronale centrale.
16:33D'accord.
16:34Et tu disais
16:35que tu couplais quand même
16:36aux antimigraineux classiques.
16:39Oui.
16:40Le tout souvent,
16:40je ne sais pas si tu as vu,
16:41je peux revenir
16:42sur la slide de l'indication,
16:43mais en fait,
16:43c'est des patients
16:44qui sont quand même
16:44migraineux sévères.
16:45Alors,
16:46on n'est pas obligé
16:46de le respecter,
16:47mais l'AMM,
16:47c'est ça,
16:48c'est plus de 15 jours
16:49de céphalée par mois,
16:49donc plus de 8 jours
16:50de migraine par mois
16:51pendant plus de 3 mois.
16:52Donc,
16:52c'est des patients
16:52qui sont quand même
16:53assez gênés,
16:54assez sévères,
16:54qui en général
16:55ont essayé au moins
16:56deux lignes de traitement
16:57de fond,
16:57donc en général,
16:58tu en perds au moins
16:58un quand tu leur fais
16:59de la toxine.
17:00Oui,
17:00c'est tous les échecs
17:01classiques.
17:02Après,
17:03ça arrive que les patients
17:03répondent hyper bien,
17:05qu'ils sont hyper contents
17:05et que tu arrives
17:06à diminuer,
17:06voire à arrêter
17:07des traitements de fond après,
17:08mais ça se fait toujours
17:09à un second temps,
17:10tu n'as pas d'emblée
17:11arrêté.
17:12D'accord,
17:13ok.
17:15Merci.
17:16J'en prie.
17:18Est-ce qu'il y a
17:18d'autres questions ?
17:23Eh bien,
17:24merci pour votre attention.
17:27Merci beaucoup.
17:28Merci à toi.
17:29Merci.
17:30Bon après-midi.
17:31Bon après-midi.
17:33Merci.

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