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  • 19/05/2025
Retrouvez en replay notre échange sur l'obésité.

L’obésité : une maladie et non une faute.
Quelles prises en charge en 2025 ? 💡

Alors que les connaissances évoluent, il est temps de déconstruire les idées reçues : l’obésité est une pathologie chronique, multifactorielle et complexe.

Ce webinaire propose un éclairage médical, scientifique et humain sur les prises en charge actualisées de l’obésité en 2025.

🧠 Au programme :
🔹 Comprendre les mécanismes biologiques et psychologiques de l’obésité
🔹 Échanges sur les nouvelles approches : traitements médicamenteux, chirurgie, accompagnement nutritionnel, activité physique adaptée et soutien psychologique

🎙 Présenté par le Dr Guillaume Pourcher, Chirurgien viscéral et digestif auteur du livre : L'obésité, maladie du siècle. Ni une faute, ni une fatalité.


Pour plus d'informations retrouvez nous sur : oneclinic.fr

Ou dans l'un de nos établissement :
Paris 15e - Dr Roux et Villa M, Paris 9e - Bergère, La Défense, Montigny-le-Bretonneux, Plaisir, Fontenay-sous-Bois, Montmorency, Massy et Dourdan

Nos spécialités médicales :
Gynécologie, médecine générale, pédiatrie, médecine vasculaire, cardiologie, pneumologie, neurologie, dermatologie, endocrinologie...

Nos spécialités paramédicales :
Diététique, psychologie, ostéopathie, sophrologie...

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relationsmedicales@one.fr

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, bonsoir à tous, merci beaucoup de vous avoir connectés.
00:00:10Ce soir, on a le plaisir d'avoir docteur Guillaume Pouchet, c'est un expert de l'obésité
00:00:16et du coup, je me sens plus tardée parce qu'on a déjà pris un peu de temps.
00:00:20Docteur Pouchet, c'est à vous.
00:00:22Voilà, bonjour à tous, bonsoir, merci à OneClinic de m'avoir sollicité
00:00:28et je suis très heureux de pouvoir parler d'un sujet qui me passionne depuis maintenant presque 20 ans.
00:00:34Et donc, tout l'enjeu, c'est de vous faire une présentation qui va essayer de marteler
00:00:44que l'obésité est une vraie maladie et non une faute.
00:00:48Et malheureusement, soignants, grand public bien sûr,
00:00:52nous passons à côté souvent de ce principe-là qu'il faut absolument avoir.
00:00:59On essaiera aussi de faire un petit tour de la prise en charge aujourd'hui.
00:01:02Quelles sont les nouveautés, les enjeux avec notamment les nouveaux médicaments
00:01:07qui est un peu un des points forts, mais il y a beaucoup de choses qui bougent
00:01:10dans la spécialité, dans la prise en charge thérapeutique de cette maladie.
00:01:14Diapo suivante.
00:01:16Donc, moi, je suis chirurgien, je ne me suis pas présenté.
00:01:19Et alors, par contre, il ne faut pas tout de suite, il faut revenir en arrière.
00:01:23Revenir en arrière, les liens d'intérêt, oui.
00:01:26Donc, moi, je suis chirurgien à l'hôpital Geoffroy Saint-Hilaire.
00:01:32Et donc, voilà, spécialiste chirurgien digestif.
00:01:36Je vous laisse avancer.
00:01:38Ce sont mes liens d'intérêt qui sont plus par rapport à des interventions que j'ai pu faire.
00:01:44Suivante.
00:01:46Là, vous n'avez pas l'animation, ça ne s'affiche que comme ça ?
00:01:51Oui.
00:01:54Oui, parce qu'en fait, c'est en lecture.
00:01:56Il faut mettre en lecture, sinon, ça va être horrible.
00:01:58On n'aura pas les animations.
00:02:02Je suis vraiment navré pour ce contre-temps.
00:02:11C'est bizarre que ça arrive.
00:02:14C'est comme s'il ne voulait pas lire quand il y a les animations.
00:02:18J'ai l'impression qu'en fait, il ne prend que les choses qui sont online, en fait.
00:02:24Pas sur l'écran.
00:02:25Il n'a pas accès à l'écran directement, à l'ordinateur.
00:02:33La limite de décaler, c'est possible de décaler l'encadré au milieu ?
00:02:39Oui.
00:02:40Alors, attendez, je regarde.
00:02:42Je suis vraiment navré.
00:02:43On aurait dû tester.
00:02:44Je regrette.
00:02:45Il faut toujours tester avant.
00:02:47Celui-là ?
00:02:49Oui, on peut le mettre là.
00:02:51Je me souviens plus.
00:02:53Bon, c'est vraiment parce que c'est une diapositive qui est très importante.
00:02:58C'est-à-dire que l'essentiel de cette présentation,
00:03:01alors je suis sûr que vous avez toutes et toutes ces notions,
00:03:04mais il faut considérer l'obésité non pas comme une faute,
00:03:09non pas comme un manque de volonté, non pas comme un manque d'activité physique,
00:03:13mais bien comme une maladie.
00:03:15Alors, l'obésité, il y a les obésités.
00:03:18On le sait, en tant que spécialiste, c'est très complexe.
00:03:22Mais sachez qu'une personne qui est en situation d'obésité sévère,
00:03:27d'obésité morbide, donc plus de 35 nanites de masse corporelle,
00:03:31est en situation clairement de maladie.
00:03:34C'est reconnu par l'Organisation mondiale de la santé depuis 1997.
00:03:38Donc, ça commence à faire.
00:03:40C'est évidemment une maladie selon la définition de l'Académie nationale de médecine.
00:03:46Et malheureusement, en France, encore aujourd'hui,
00:03:50au niveau notamment administratif, ce n'est pas reconnu comme tel.
00:03:53Par exemple, nous n'avons pas l'ALD, comme toutes les affections longues durées,
00:03:59les maladies chroniques qui ont des prises en charge administratives spécifiques.
00:04:03Et l'obésité ne l'a pas encore.
00:04:04Donc, il y a un combat qui est en cours avec les associations de patients,
00:04:07notamment, mais qu'il faudra mener tous de front.
00:04:12Pourquoi on a l'impression que l'obésité, c'est un problème juste de comportement
00:04:18parce qu'en fait, on mélange les causes et les facteurs aggravants.
00:04:22Et ça, c'est vraiment un point essentiel à mon sens.
00:04:25On ne peut pas être juste si on n'a pas une vision classique de la maladie.
00:04:33C'est à dire, comme toutes les maladies, on a des causes et on a des facteurs aggravants.
00:04:37C'est très différent, par exemple, pour le diabète de type 2.
00:04:40On sait tous que le sucre n'est pas la cause du diabète de type 2.
00:04:45Ce n'est pas parce qu'on mange du sucre quand on est petit qu'on a du diabète quand on est grand.
00:04:50Par contre, le sucre est un facteur aggravant de cette maladie
00:04:54qui est assez semblable à la maladie d'obésité, mais en moins complexe encore.
00:04:58Donc, l'obésité, c'est une maladie.
00:05:00C'est un dérèglement global avec des causes, les causes pour passer vite.
00:05:04Mais c'est important de les rappeler.
00:05:06Il y a quatre grands types de causes, des causes d'ordre génétique.
00:05:10Et c'est essentiellement les causes d'ordre épigénétique
00:05:13qui sont présentes dans cette pathologie,
00:05:16avec cette transmission de l'acquis par ces mécanismes génétiques
00:05:20de marquage, de méthylation des gènes,
00:05:24qui est tout à fait remarquable et qui a été mise en évidence dans l'obésité, bien sûr.
00:05:28On a également, comme deuxième grande cause, le microbiote.
00:05:34On sait qu'en fonction du type de microbiote, l'individu, la souris,
00:05:40puisque ça a été prouvé, c'est la souris,
00:05:42c'est l'intervention directe du microbiote sur l'apparition de la maladie,
00:05:45du dérèglement, des expériences assez connues.
00:05:48C'est des souris syngéniques, donc avec les mêmes gènes.
00:05:52Il y avait une souris qui était obèse, une souris mince.
00:05:55On a fait une grève de microbiote.
00:05:57Et la bactérie mince, avec le microbiote de la souris obèse,
00:06:01est devenue obèse en trois semaines, sans changer son alimentation
00:06:05et sans changer son activité physique.
00:06:08Donc, il y a une intervention très directe des bactéries.
00:06:11Malheureusement, l'inverse n'a pas permis de faire maigrir la grosse souris.
00:06:14Donc, c'est beaucoup plus compliqué que cela.
00:06:17Ce n'est pas simplement des grèves de microbiote
00:06:19qui vont régler notre problème d'obésité.
00:06:22Troisième grande cause, c'est les causes d'ordres endocrinologiques.
00:06:25C'est aussi immense.
00:06:27On en parlerait des heures.
00:06:28Peut-être que c'est intéressant, notamment, de rappeler que c'est par ce type de cause
00:06:34que des passerelles existent entre les facteurs aggravants et les causes,
00:06:38avec les perturbateurs endocriniens notamment.
00:06:41Mais le microbiote est aussi un élément très sous l'influence
00:06:45du comportement et de l'alimentation.
00:06:48On a des facteurs éthiologiques aussi qui sont souvent oubliés.
00:06:55Le trauma psychique, une grande dépression, un viol, une guerre,
00:07:01des éléments traumatiques, des attentats,
00:07:04va être directement relié à l'apparition de la maladie.
00:07:07Et on peut parler véritablement de cause.
00:07:10Malheureusement, nos patients, les personnes qui souffrent de cette maladie,
00:07:14sont très souvent touchées par ces problématiques-là.
00:07:17Il faut pouvoir les dépister, les évaluer et les prendre en charge également.
00:07:23Maintenant qu'on a évoqué rapidement les causes,
00:07:26les facteurs aggravants sont de deux ordres.
00:07:30Ce ne sont pas véritablement des causes,
00:07:32mais ces facteurs aggravants, souvent on les confond, je l'ai dit,
00:07:36sont de deux ordres.
00:07:37Il y a un ordre individuel.
00:07:39C'est-à-dire que c'est le niveau du patient.
00:07:43Et là, c'est le comportement avant tout qui intervient,
00:07:46avec quatre grands axes.
00:07:49L'alimentation, bien sûr, dans son entièreté, la qualité, la fréquence,
00:07:54la vitesse, le temps, les horaires de l'alimentation, etc.
00:08:00Beaucoup de choses interviennent dans l'aggravation de la maladie.
00:08:03La sédentarité également, le sommeil.
00:08:06On ne le rappelle pas assez souvent,
00:08:07les troubles du sommeil sont directement reliés à de l'obésité,
00:08:11avec une aggravation de la maladie par le manque de sommeil.
00:08:15La gestion des émotions est le dernier élément.
00:08:18Et là, on rejoint plutôt la gestion du stress.
00:08:20On sait qu'une même personne avec une alimentation stable,
00:08:25une activité physique, soumise à des stress,
00:08:28va avoir une prise de poids plus élevée qu'une situation sans éléments de stress.
00:08:34Et bien sûr, si on a des comportements de gestion du stress
00:08:39avec une alimentation sucrée ou autre,
00:08:42les choses sont encore plus rapidement aggravées.
00:08:46Le niveau communautaire, je tiens aussi à le rappeler
00:08:49parce qu'il est primordial,
00:08:50et je pense que c'est un des axes de prévention communautaire.
00:08:53Et le premier facteur aggravant, à mon sens,
00:08:58c'est la discrimination de cette population, de la maladie.
00:09:02Et même des traitements, on le voit pour la chirurgie,
00:09:05il y a une discrimination de la prise en charge, malheureusement.
00:09:09Et ça, c'est tout à fait aggravant de la maladie.
00:09:13Ça fait prendre du retard de prise en charge.
00:09:16Mais on a aussi des éléments comme le marketing,
00:09:19la stimulation d'achat sur des produits de mauvaise qualité,
00:09:22en trop grande quantité, trop sucrés, trop salés,
00:09:25tous les produits transformés, les édulcorants.
00:09:27Ça aussi, il faut vraiment le marteler.
00:09:29Le vrai sucre est mieux que le faux sucre.
00:09:32On a énormément d'études aujourd'hui,
00:09:35et on nous a vendu le zéro sucre comme un élément protecteur,
00:09:39alors que c'est plus dangereux de prendre des édulcorants.
00:09:43Voilà, et puis beaucoup de choses.
00:09:44Donc, c'est une maladie, c'est une maladie et non une faute.
00:09:47Là, c'est notre encadré jaune,
00:09:50et qui va durer toute la vie parce que c'est une maladie chronique,
00:09:53avec trois axes que je vais essayer de vous décliner.
00:09:56Le premier, qui est l'urgence,
00:09:59et ça, c'est notre rôle de soignant,
00:10:01de dépister ces personnes en situation de maladie.
00:10:04Donc, calculer à chaque consultation l'indice de masse corporelle,
00:10:08peser les patients, c'est essentiel,
00:10:11parce qu'on peut dépister et sauver la vie de personnes
00:10:14en situation de maladie et d'obésité.
00:10:16Déculpabiliser, bien sûr, et avoir une approche,
00:10:19et puis mieux soigner.
00:10:20Suivante, s'il vous plaît.
00:10:22Donc, on peut passer à la diapo suivante.
00:10:25Donc, je vous disais, c'est une maladie chronique,
00:10:27c'est-à-dire, c'est une maladie qui détruit à petit feu,
00:10:30et qui va s'aggraver avec le temps.
00:10:32Donc, on voit, plus on vieillit, plus on grossit.
00:10:35On peut passer à la diapo suivante, plus on se détruit.
00:10:38C'est aussi une maladie qui va tuer,
00:10:41et ça, c'est un travail qui est déjà ancien dans le New England,
00:10:44qui a véritablement prouvé scientifiquement,
00:10:46avec une étude randomisée, une étude prospective,
00:10:49qui a évalué de façon indépendante
00:10:54la mortalité en fonction de différents facteurs,
00:10:57et notamment le poids, l'IMC.
00:11:00Et on voit que, indépendamment de tous les facteurs
00:11:04classiques de mortalité, cardiovasculaires,
00:11:08cancers et autres,
00:11:10le poids intervient de façon directe.
00:11:13Avec, pour les IMC supérieurs à 40,
00:11:15près de quatre fois plus de risques de mourir en dix ans.
00:11:19Diapo suivante.
00:11:21Je devrais, pour la lenteur de tout ça,
00:11:25vous donner des chiffres sur la mortalité,
00:11:28c'est quand même important, parce que l'enjeu,
00:11:31il est mondial.
00:11:33Aujourd'hui, on tue, les personnes meurent,
00:11:36trois fois plus que la famine.
00:11:39Il y a un vrai changement de paradigme, et tant mieux,
00:11:42parce qu'il n'y a rien de pire que de mourir de la famine,
00:11:44mais l'enjeu est vraiment là.
00:11:47En France, nous sommes plutôt protégés
00:11:49avec environ 18% de la population touchée par l'obésité,
00:11:52mais ça augmente très fortement chez les enfants.
00:11:55On est déjà à presque 6% sur les derniers chiffres.
00:11:59C'est tout à fait alarmant.
00:12:01Et puis, un petit point économique,
00:12:04très rapidement,
00:12:06l'obésité a été évaluée,
00:12:08les coûts pour la société en France,
00:12:10c'est entre 10 et 20 milliards d'euros par an.
00:12:13Donc, il y a un enjeu économique majeur,
00:12:15et malheureusement, à mon sens,
00:12:17on n'est pas au niveau aujourd'hui,
00:12:20avec des traitements comme la chirurgie,
00:12:22qui ne sont pas très chers.
00:12:24600 millions d'euros en 2016,
00:12:27c'était la période où on faisait le plus de chirurgie.
00:12:29Vous verrez, il y a une petite coupe,
00:12:31que je vous montrerai après.
00:12:32Aujourd'hui, on a baissé le nombre de chirurgies,
00:12:34ce qui est très mal,
00:12:36ce qui est moins cher par contre.
00:12:38Mais l'apnée du sommeil, par exemple,
00:12:40coûte 800 millions d'euros par an.
00:12:42Les bancs de transport,
00:12:44c'est plus de 4 milliards par an.
00:12:46Vraiment, on a quelque chose qui sauve la vie,
00:12:49et qui ne coûte pas très cher.
00:12:51Suivante.
00:12:52Alors, là encore,
00:12:54je suis navré pour la présentation.
00:12:56Vous pouvez distinguer sous le cadran supérieur,
00:13:00la petite carte de France,
00:13:02celle-là surtout, je voulais vous montrer.
00:13:04Pour remarteler ce principe,
00:13:06ce n'est pas parce qu'on n'a pas de volonté,
00:13:09et qu'on est mal élevé, qu'on est obèse.
00:13:12Le gradient nord-sud de l'incidence de l'obésité,
00:13:15eh bien, clairement,
00:13:17il est relié à des choses beaucoup plus complexes.
00:13:19Les gens du nord ne sont pas plus bêtes
00:13:21et moins bien élevés que les gens du sud.
00:13:23Donc, il y a un impact qui est avant tout,
00:13:26à mon sens, épigénétique,
00:13:28avec une sensibilité d'une population
00:13:31qui a souffert d'un travail industriel,
00:13:34des guerres depuis 200 ans
00:13:36qui se sont déroulées dans le nord de la France,
00:13:39avec des souffrances et des famines
00:13:41qui ont été probablement plus fortes
00:13:43dans ces régions-là,
00:13:44et qui marquent cette population,
00:13:46à mon sens, plus que des éléments comportementaux
00:13:49ou économiques purs.
00:13:51Alors, les chiffres de l'obésité,
00:13:54on l'a vu, c'est un problème mondial.
00:13:56Plus d'un milliard de personnes
00:13:59sont en situation d'obésité dans le monde,
00:14:03et c'est des chiffres qui augmentent.
00:14:05Presque 50 % de la population aux États-Unis
00:14:07est en situation d'obésité.
00:14:08En France, c'est assez alarmant.
00:14:1130 % probablement dans les années 2035,
00:14:14alors que je vous ai dit,
00:14:15on est à 18 % actuellement.
00:14:17Donc, il faut stopper cette hémorragie,
00:14:20cette pandémie d'obésité.
00:14:22Malheureusement,
00:14:24tous les moyens aujourd'hui utilisés,
00:14:27classiques comme l'éducation thérapeutique,
00:14:30les éléments de communication,
00:14:33n'arrivent pas à faire les choses,
00:14:35parce que je pense que l'enjeu,
00:14:37il est sur le traitement de la population.
00:14:40On peut mettre les encadrés qui sont juste dessous,
00:14:43sur le traitement de cette population.
00:14:46Parce qu'il y a un phénomène épidémique
00:14:49avec une transmission qui passe
00:14:51par probablement le microbiote,
00:14:54mais aussi l'épigénétique.
00:14:56Probablement que des comportements
00:14:58sont transmis aussi,
00:15:00mais ils sont surtout d'un niveau de facteur aggravant,
00:15:02donc c'est moins grave.
00:15:04Et plus on va avoir une population obèse importante,
00:15:08plus elle va transmettre à sa descendance,
00:15:11et semble-t-il, plus la maladie est grave.
00:15:14Donc, il est essentiel de pouvoir mieux traiter,
00:15:17plus traiter les populations en danger,
00:15:20parce qu'on l'a vu,
00:15:22elles risquent de mourir,
00:15:24donc il y a un enjeu individuel direct.
00:15:26Et puis, c'est un enjeu communautaire,
00:15:29puisque ça permet d'éviter une transmission
00:15:32et une inflation de cette pathologie.
00:15:34Et malheureusement, aujourd'hui,
00:15:36il y a 4% des personnes
00:15:38qui sont en situation d'obésité morbide en France,
00:15:41alors qu'on a les outils,
00:15:43on a toute l'organisation HHS.
00:15:45On peut passer à la situation de suivante.
00:15:48Je vous ai mis, d'ailleurs, des chiffres.
00:15:50On a vu que la chirurgie,
00:15:52probablement liée à la venue
00:15:54et à la mise en place des ententes préalables,
00:15:57qui correspondent à des éléments intéressants
00:15:59que la Société sociale a mis en place
00:16:01pour augmenter la qualité de la prise en charge,
00:16:03et c'est une bonne chose,
00:16:05mais malheureusement,
00:16:07des principes chirurgiforbes
00:16:09ou des craintes vis-à-vis
00:16:11de cette prise en charge thérapeutique
00:16:13fait qu'on a tout fait pour ralentir.
00:16:15Et ça, c'est dommage.
00:16:17Alors, je vous disais, en France,
00:16:19on est bien lotis,
00:16:21on a beaucoup de recommandations,
00:16:23il faut absolument les suivre,
00:16:25elles sont très complètes
00:16:27et de très bonne qualité,
00:16:29mais malheureusement,
00:16:31on n'a pas vraiment reconnu la maladie,
00:16:33la stigmatisation ici
00:16:35est bien mise en place,
00:16:37mais tout reste à faire.
00:16:39Le dépistage également
00:16:41est parfaitement ciblé dans la recommandation,
00:16:43mais aucune campagne de dépistage
00:16:45n'a été faite à ce jour en France.
00:16:47Moi, j'ai la chance
00:16:49de pouvoir en organiser en 2018
00:16:51mais de façon très locale sur Paris,
00:16:53et c'est vraiment
00:16:55un enjeu majeur à mon sens
00:16:57de pouvoir organiser des campagnes de dépistage.
00:16:59Je suis très content de partager tout ça avec vous
00:17:01parce que ça fait partie
00:17:03de notre mission suivante.
00:17:05Alors, comment dépister ?
00:17:07Il n'y a pas plus simple,
00:17:09il n'y a pas meilleur outil de dépistage
00:17:11que l'indice de masse corporelle.
00:17:13L'indice de masse corporelle
00:17:15c'est hyper simple,
00:17:17hyper facile,
00:17:19ce n'est pas invasif
00:17:21et on a tout de suite une réponse
00:17:23qui n'est pas parfaite mais qui permet
00:17:25de trier la population
00:17:27et de dépister une pathologie grave
00:17:29qui fait mourir.
00:17:31Donc, dès qu'on est au-dessus de 35,
00:17:33très clairement, c'est un stade 2
00:17:35de l'obésité, des obésités sévères.
00:17:37Il faut adresser la personne
00:17:39vers une structure adaptée
00:17:41ou une consultation
00:17:43ou son médecin traitant
00:17:45qui peut le réorienter si possible.
00:17:47C'est vrai que c'est difficile
00:17:49de parler aux patients
00:17:51de dire, vous avez un problème de poids,
00:17:53il y a des mots qui sont complexes,
00:17:55on a aussi souvent
00:17:57un déni
00:17:59qui nous est affiché
00:18:01et même des retours violents
00:18:03disant, mais voilà, ce n'est pas mon problème.
00:18:05Mais c'est très important
00:18:07de pouvoir donner
00:18:09cette information au patient
00:18:11et il en fera ce qu'il a à faire.
00:18:13Souvent, je raconte l'histoire d'une infirmière
00:18:15du service qui était
00:18:17en situation de grande obésité
00:18:19et qui lui proposait
00:18:21de l'aide en disant
00:18:23n'hésite pas si tu souhaites
00:18:25et qui m'a renvoyé
00:18:27une gifle verbale bien placée
00:18:29mais ce n'est pas grave
00:18:31six mois après, ça lui a permis
00:18:33de réfléchir et elle est venue
00:18:35on a travaillé ensemble
00:18:37elle s'est faite opérer
00:18:39sa vie a changé, deux enfants
00:18:41c'est très important
00:18:43de pouvoir annoncer
00:18:45les choses et d'aider les patients
00:18:47et pour moi, ne pas alerter
00:18:49c'est une forme de non-assistance
00:18:51à personne d'entendre.
00:18:53L'obésité, comment la définir ?
00:18:55L'IMC, on le sait tous
00:18:57c'est très mauvais en titre individuel
00:18:59on a des publications toutes récentes
00:19:01avec tous les experts
00:19:03même au niveau mondial
00:19:05qui ont raison
00:19:07de dire que l'obésité est beaucoup plus complexe
00:19:09il faut définir des critères
00:19:11plus fins, mieux adaptés
00:19:13évidemment, une personne qui est
00:19:15en situation, un bodybuilder
00:19:17avec une masse musculaire
00:19:19très développée et un IMC super à 35
00:19:21n'est pas en situation de maladie
00:19:23très certainement
00:19:25donc ça reste heureusement des cas rares
00:19:27mais
00:19:29il faut avoir une vision plus globale
00:19:31et c'est tout un travail
00:19:33qui est en cours.
00:19:35Je me suis permis quand même
00:19:37de vous donner
00:19:39un peu de résumé
00:19:41quand commence la maladie, quel traitement
00:19:43un petit élément pratique
00:19:45c'est à dire que
00:19:47aujourd'hui, tout est basé
00:19:49sur l'indice de masse corporelle
00:19:51et ce n'est pas parfait
00:19:53mais ça reste très efficace
00:19:55et quand on a une personne en consultation
00:19:57qui a un IMC entre 25 et 30
00:19:59on n'a pas d'obésité
00:20:01s'il y a un surpoids
00:20:03il ne faut pas hésiter à évoquer
00:20:05la lutte contre les facteurs aggravants
00:20:07qu'on a bien détaillé tout à l'heure
00:20:09et puis
00:20:11pour les formes de surpoids au dessus de 27, 28
00:20:13les nouveaux médicaments
00:20:15ont l'autorisation de mise
00:20:17dans le marché aujourd'hui
00:20:19donc les analogues du GLP1
00:20:21qu'on va détailler après en fin de présentation
00:20:23pourquoi pas, malheureusement
00:20:25ce n'est pas remboursé
00:20:27c'est des prises en charge qui nécessitent un suivi médical
00:20:29bien sûr on va le voir dans le détail
00:20:31mais c'est un outil thérapeutique
00:20:33auquel on peut penser
00:20:35deuxième situation
00:20:37l'obésité de stade 1
00:20:39là, très clairement
00:20:41la prise en charge
00:20:43des facteurs aggravants
00:20:45est évidente
00:20:47une prise en charge diététique
00:20:49médicalisée peut être intéressante
00:20:51pour améliorer le global
00:20:53peut-être les nouveaux médicaments
00:20:55comme tout à l'heure
00:20:57qui ont l'autorisation de mise
00:20:59sur le marché mais pas le remboursement
00:21:01la chirurgie c'est a priori
00:21:03non mais
00:21:05on va le voir tout à l'heure
00:21:07des nouvelles indications sont actuelles
00:21:09et ont été validées par une recommandation
00:21:11de la Haute Autorité de Santé
00:21:13en 2022
00:21:15avec une prise en charge
00:21:17du diabète résistant
00:21:19au traitement médical
00:21:21D30 d'indice de masse corporelle
00:21:23qui pose l'indication dans un certain cadre
00:21:25bien sûr
00:21:27de la prise en charge chirurgicale
00:21:29potentielle et puis au dessus de 35
00:21:31je vous l'ai dit clairement
00:21:33là il faut rentrer dans un parcours
00:21:35pas forcément chirurgical mais avec
00:21:37une option chirurgicale
00:21:39parce que ce sont les
00:21:41recommandations de la Haute Autorité de Santé
00:21:4335 plus comorbidité
00:21:45ou 40 sans comorbidité
00:21:47il y a une potentielle
00:21:49prise en charge avec un bilan
00:21:51médical et un parcours spécifique
00:21:53à mettre en place
00:21:55je tiens aussi
00:21:57à rappeler même si on a des données
00:21:59récentes sur
00:22:01les atteintes cardiaques
00:22:03avec les médicaments type GLP1
00:22:05qui sont très intéressants mais
00:22:07la chirurgie est le seul
00:22:10traitement qui a fait la preuve
00:22:12d'une réduction directe de la mortalité
00:22:14dans cette pathologie
00:22:16suivante
00:22:18alors je viens de vous le dire
00:22:20c'est à dire qu'on a une maladie qui tue
00:22:22ça c'est un travail suédois
00:22:24remarquable que certains d'entre vous connaissent peut-être
00:22:26qui est assez récent
00:22:28dans le New England et qui analyse
00:22:30deux populations
00:22:32je ne sais pas si vous voyez avec ma flèche
00:22:34non c'est moi seulement
00:22:36il y a une population avec une courbe violette
00:22:38c'est une analyse de la survie
00:22:40en fonction des années
00:22:42bien sûr nous allons tous mourir
00:22:44profitez des gens qui vous aiment
00:22:46et de la beauté toujours
00:22:48parce que ça va se terminer
00:22:50donc ça c'est pour tous
00:22:52mais quand on a un poids normal
00:22:54bien sûr la courbe baisse
00:22:56c'est la courbe violette
00:22:58mais elle reste bien au dessus
00:23:00des deux autres courbes
00:23:02qui sont des populations en situation
00:23:04d'obésité sévère et morbide
00:23:06c'est la prise en charge thérapeutique
00:23:08la courbe bleue est une prise en charge
00:23:10médicale seule donc c'est pas
00:23:12des personnes abandonnées mais c'est des personnes
00:23:14qui ont été suivies avec un coaching
00:23:16sportif, nutritionnel
00:23:18diététique
00:23:20et avec un traitement classique
00:23:22de l'obésité et bien on voit
00:23:24la mortalité
00:23:26est beaucoup plus élevée que la prise en charge
00:23:28chirurgicale qui est en orange
00:23:30ce qui est très important aussi de noter
00:23:32c'est que même avec des reprises de poids
00:23:34lorsqu'il arrive dans la population en orange
00:23:36après chirurgie
00:23:38les années gagnées
00:23:40en termes de survie
00:23:42elles restent gagnées
00:23:44c'est très important
00:23:46de le savoir et de le rappeler aux patients
00:23:48suivante
00:23:50donc c'est toujours cette même étude
00:23:52on voit la différence entre le traitement
00:23:54médical et le traitement chirurgical
00:23:56un petit point qui est intéressant
00:23:58c'est qu'on voit
00:24:00autour de deux ans
00:24:02il y a un certain nombre de personnes
00:24:04après la chirurgie qui reprennent du poids
00:24:06la raison
00:24:08principale c'est la perte de vue
00:24:10le manque de suivi
00:24:12et ça il y a un enjeu aussi
00:24:14majeur sur ce point
00:24:16suivant
00:24:18alors
00:24:20je voulais partager avec vous des données françaises
00:24:22sur l'efficacité des opérations
00:24:24dans les grandes obésités
00:24:26ça c'est une étude
00:24:28qui est rétrospective, qui est moins performante
00:24:30mais tout de même
00:24:32on a avec la sleeve notamment
00:24:34une réduction de 62% de la mortalité
00:24:36moi je connais très peu de traitements
00:24:38même en cancérologie
00:24:40qui permettent des gains de survie aussi efficaces
00:24:42suivant
00:24:44alors quelle technique utiliser
00:24:46alors ça saute plein de choses
00:24:48mais c'est pas grave
00:24:50si vous pouvez enlever, faire l'effet de buzz
00:24:52l'horreur, non c'est bien
00:24:54alors oui on peut en parler
00:24:56il y a des nouvelles recommandations
00:24:58depuis 2024 de la Haute Autorité
00:25:00pour la prise en charge chirurgicale
00:25:02parce que vous l'avez vu
00:25:04je vous parle du traitement chirurgical
00:25:06pour les situations d'obésité
00:25:08au dessus de 35 avec comorbidité
00:25:10et donc ces recommandations sont bien cadrées
00:25:12aujourd'hui
00:25:14il y a eu une petite évolution par rapport aux recommandations de 2009
00:25:16mais sans très grand changement
00:25:18notamment la limite d'âge
00:25:20la limite d'âge est à 70 ans
00:25:22maintenant
00:25:24alors qu'elle était plutôt autour de 60 ans
00:25:26les comorbidités comme le cancer
00:25:28comme l'insuffisance rénale
00:25:30les incantations urinaires
00:25:32les hypertensions intracrâniennes
00:25:34ou des lombologies
00:25:36suivies par un rhumatologue
00:25:38font partie de nouvelles comorbidités
00:25:40bien mises en place
00:25:42alors quelle est la technique chirurgicale
00:25:44qu'il faut proposer chez ces personnes là
00:25:46je passerai rapidement
00:25:48mais on peut remettre la photo
00:25:50ça c'est une photo qui vient
00:25:52de Montpellier 1994
00:25:54et bien les chirurgiens
00:25:56ne sont pas plus malins que les autres
00:25:58ils ont tous cru aussi que
00:26:00une personne obèse
00:26:02c'est quelqu'un qui n'a pas de volonté
00:26:04qu'en lui fixant la mâchoire
00:26:06on allait lui résoudre son problème
00:26:08je vous laisse imaginer l'horreur
00:26:10et les éléments de torture que c'est
00:26:12et deuxièmement ça ne marche pas
00:26:14donc il ne faut surtout pas faire ça
00:26:16et c'est encore une fois la preuve
00:26:18que c'est une maladie
00:26:20c'est pas juste un problème
00:26:22la chirurgie de l'obésité
00:26:24elle a un peu tout essayé
00:26:26couper l'estomac, raccorder
00:26:28même l'intestin sur le côlon
00:26:30avec des montages très dangereux
00:26:32depuis les années 50
00:26:34aujourd'hui on a trois grandes techniques
00:26:36que je vais vous présenter tout à l'heure
00:26:38mais je voulais insister sur
00:26:40notamment une révolution
00:26:42qui est la celluloscopie
00:26:44la laparoscopie
00:26:46c'est inventé par un français
00:26:48Philippe Mouret
00:26:50qui a été diffusé au niveau mondial
00:26:52dans les années 90
00:26:54par notamment les gynécologues
00:26:56qui ont beaucoup travaillé dessus
00:26:58et donc la celluloscopie
00:27:00a permis de réduire la mortalité
00:27:02des procédures chirurgicales
00:27:04pour l'obésité
00:27:06on a divisé par cinq
00:27:08le risque de mourir
00:27:10chez les obèses
00:27:12grâce à la celluloscopie
00:27:14ce qui est tout à fait remarquable
00:27:16tous les patients qui y sont pris en charge
00:27:18quand tu ne vas pas te faire opérer
00:27:20tu risques de mourir quand même
00:27:22ça c'est complètement faux
00:27:24le risque de mourir
00:27:26il était 2% dans les années 90
00:27:28qui était acceptable
00:27:30mais beaucoup plus risqué que maintenant
00:27:32là on est autour de 1 pour 10 000
00:27:34ça a même encore baissé
00:27:36donc c'est faux
00:27:38on ne risque pas vraiment de mourir
00:27:40même si le risque n'est jamais de zéro
00:27:42mais il est très très faible
00:27:44grâce à la laparoscopie
00:27:46et à l'amélioration des techniques suivantes
00:27:50et ce risque de mourir
00:27:52de la chirurgie de l'obésité
00:27:54il est tout à fait comparable aux autres chirurgies
00:27:56il est même inférieur à la chirurgie du côlon
00:27:58personne ne dit à quelqu'un
00:28:00qui se fait opérer du côlon
00:28:02attention tu risques de mourir
00:28:04ne te fais pas opérer du côlon
00:28:06donc on voit la stigmatisation
00:28:08de la chirurgie
00:28:10et de la pathologie
00:28:12alors là malheureusement
00:28:14je vais arrêter le graphique
00:28:16je suis vraiment navré pour ce contre-temps
00:28:18ça gâche un peu
00:28:20ça alourdit
00:28:22je vais parler plus longtemps que prévu
00:28:24donc il faudra enlever la courbe qui est devant nous
00:28:26la décaler
00:28:28un petit peu
00:28:30merci beaucoup
00:28:32donc la chirurgie
00:28:34ça c'est une photographie mondiale
00:28:36du nombre de procédures
00:28:38en fonction du type de procédure
00:28:40donc aujourd'hui
00:28:42c'est la courbe verte
00:28:44et bien la sleeve gastrectomie
00:28:46est la première procédure réalisée dans le monde
00:28:48et largement au dessus
00:28:50de toutes les autres
00:28:52et cette procédure
00:28:54est assez nouvelle, elle a débuté en 2000
00:28:56en France on est pionnier
00:28:58parce que dès 2010
00:29:00c'était la première procédure en France
00:29:02donc la France a une très grande expertise
00:29:04dans cette technique
00:29:06alors qu'aux Etats-Unis c'était en 2014 seulement
00:29:08le bypass qui est la courbe rouge
00:29:10qui est une bonne opération
00:29:12et un petit peu moins réalisée
00:29:14maintenant mais reste
00:29:16vraiment une référence importante
00:29:18avec de très bons résultats
00:29:20il faut rappeler que sleeve et bypass
00:29:22ont des résultats semblables
00:29:24à quelques kilos près
00:29:26à 5 ans en termes de perte de poids
00:29:28et donc sont tout à fait comparables
00:29:30on voit la chute
00:29:32vertigineuse de l'anneau
00:29:34qui n'est quasiment plus réalisée
00:29:36en France il y a à peine 300 anneaux par an
00:29:38il y avait plus de 10 000 anneaux en 2010
00:29:40donc c'est vraiment
00:29:42une technique qui n'est pas adaptée
00:29:44parce qu'au final
00:29:46l'anneau c'est très semblable à la fixation
00:29:48de la mâchoire que je vous ai présenté
00:29:50sauf que c'est plus chic
00:29:52on se retrouve avec un élément
00:29:54qui vous empêche de manger mais qui se voit pas
00:29:56et l'efficacité
00:29:58elle est meilleure que la fixation de la mâchoire
00:30:00bien sûr moins traumatisante
00:30:02avec des mécanismes qui sont un peu différents
00:30:04quand même mais c'est
00:30:07une technique qui n'est à mon sens
00:30:09pas adaptée à la maladie
00:30:11puisqu'elle ne joue que sur
00:30:13les éléments comportementaux
00:30:15et la maladie est beaucoup plus compliquée que cela
00:30:17donc ça explique sa chute
00:30:19par contre l'anneau a eu le mérite de démocratiser
00:30:21la chirurgie de l'obésité
00:30:23et ça c'était quand même un événement essentiel
00:30:25dans son histoire suivante
00:30:27donc je voulais partager aussi
00:30:29avec vous mon alerte
00:30:31en tant que chirurgien
00:30:33et puis soignant de la maladie d'obésité
00:30:35c'est que aujourd'hui
00:30:37vous voyez ce sont les chiffres français
00:30:39du nombre de chirurgies
00:30:41et bien depuis la mise en place des ententes préalables
00:30:43en 2018
00:30:45on a eu une chute de cette activité
00:30:47liée à mon sens clairement
00:30:49aux contraintes administratives
00:30:51et au contrôle
00:30:53et ça c'est pas bien
00:30:55parce qu'on diminue l'offre de soins
00:30:57après la qualité doit être un objectif
00:30:59premier bien sûr
00:31:01mais il y a
00:31:03il y a une approche quand même
00:31:05qu'il faut moduler à mon sens aujourd'hui
00:31:07parce qu'on ne soigne qu'à peine 4%
00:31:09de cette population suivante
00:31:11alors petit aparté
00:31:13rapide sur les adolescents
00:31:15vous l'avez vu effectivement
00:31:17je parlais surtout des adultes
00:31:19les adolescents sont une cible
00:31:21puisqu'on l'a évoqué
00:31:23il y a de plus en plus de jeunes
00:31:25qui sont touchés par la maladie
00:31:27de façon même plus rapide que chez l'adulte
00:31:29l'incidence de l'obésité augmente plus vite
00:31:31avec des formes encore plus graves
00:31:33et c'est à mon sens
00:31:35un moment crucial
00:31:37crucial parce que
00:31:39avoir la maladie d'obésité quand on est ado
00:31:41eh bien bien sûr
00:31:43ça détruit plus vite
00:31:45ça fait mourir
00:31:47mais ça gâche la vie toute entière
00:31:49il y a des conséquences affectives
00:31:51sociales
00:31:53sociétales sur son travail
00:31:55c'est un impact majeur
00:31:57et plus tôt on prend en charge la maladie
00:31:59moins il y a de dégâts
00:32:01il y a aussi l'élément de transmission
00:32:03intergénérationnelle
00:32:05c'est à dire que je vous l'ai évoqué
00:32:07on peut transmettre par des mécanismes
00:32:09épigénétiques
00:32:11en tous les cas c'est bien prouvé mais sûrement microbiotiques
00:32:13la maladie à ses enfants
00:32:15et une étude que je vous ai partagée
00:32:17par l'équipe canadienne
00:32:19du professeur Marceau
00:32:21déjà ancienne 2009
00:32:23a prouvé que sur un panel
00:32:25d'une cinquantaine de mamans
00:32:27qui étaient en situation d'obésité
00:32:29qui ont eu des enfants
00:32:31donc on a pris des marqueurs épigénétiques
00:32:33chez ces mamans qui étaient présents
00:32:35qu'elles transmettaient aux enfants
00:32:37quand elles avaient des enfants
00:32:39en situation d'obésité à 100%
00:32:41des marqueurs épigénétiques
00:32:43du diabète notamment et de l'insulino résistance
00:32:45et bien quand elles étaient
00:32:47opérées et qu'elles perdaient du poids
00:32:49chez la maman on avait
00:32:51une disparition de presque
00:32:5370% des marqueurs épigénétiques
00:32:55donc déjà pour elle même
00:32:57c'était une révolution
00:32:59et quand elle avait un enfant en étant
00:33:01en situation contrôlée de son poids
00:33:03avec une perte de poids
00:33:05et bien elle ne transmettait que 30%
00:33:07des marqueurs qui lui restaient
00:33:09donc c'est tout à fait incroyable
00:33:11c'est à dire qu'on peut en soignant
00:33:13et en traitant la maladie
00:33:15ralentir
00:33:17sa transmission de façon
00:33:19très importante et je crois que c'est
00:33:21pour moi un des enjeux majeurs
00:33:23de la prise en charge suivante
00:33:25alors chez l'enfant
00:33:27plutôt on agit bien sûr mieux c'est
00:33:29il y a des recommandations de la haute autorité
00:33:31les chirurgies
00:33:33pour ma part je travaille avec des équipes notamment
00:33:35à l'hôpital Trousseau
00:33:37et Robert Debray
00:33:39pédiatriques sont absolument nécessaires
00:33:41avec des prises en charge de plus d'un an
00:33:43deux RCP c'est très contraint
00:33:45mais tant mieux
00:33:47mais ça vaut le coup de les faire prendre en charge
00:33:49avec des chirurgies pour les formes les plus graves
00:33:51et c'est très important
00:33:53avec une transformation de ces enfants
00:33:55qui se transforment même psychiquement
00:33:57affectivement
00:33:59c'est tout à fait incroyable
00:34:01suivant
00:34:03alors je voulais aussi
00:34:05pour en finir un peu
00:34:07avec la chirurgie
00:34:09on va parler un peu du reste après
00:34:11et bien la chirurgie
00:34:13on croyait que c'était juste d'empêcher de manger
00:34:15ou d'empêcher de digérer
00:34:17en fait c'est beaucoup plus compliqué que ça
00:34:19il y a une efficacité pour le bypass
00:34:21c'est-à-dire grâce à des opérations
00:34:23on va finalement
00:34:25faire une remise à zéro
00:34:27de plein de mécanismes
00:34:29complexes d'ailleurs qu'on ne connait pas
00:34:31complètement encore aujourd'hui
00:34:33la mécanistique de la chirurgie
00:34:35elle est très très floue
00:34:37et il y a beaucoup de travaux à faire
00:34:39dessus mais c'est sûr qu'il y a une intervention
00:34:41notamment de la ghrelin
00:34:43du PH, des celles biliaires
00:34:45du microbiote
00:34:47comme je l'ai dit il y a des éléments qui sont
00:34:49en cours d'évaluation
00:34:51donc la chirurgie bien sûr
00:34:53mais toujours avec une prise en charge multidisciplinaire
00:34:55diapo suivante
00:34:57et un suivi bien sûr
00:34:59pré-opératoire et post-opératoire
00:35:03alors je me suis permis de vous mettre un petit peu
00:35:05les principaux acteurs de mon équipe
00:35:07à Geoffroy Saint-Hilaire
00:35:09on a une diététicienne coordinatrice
00:35:11trois diététiciennes en haut à droite
00:35:13deux médecins nutritionnistes
00:35:15un psychiatre
00:35:17une psychologue
00:35:19et puis un point très important
00:35:21ce sont les deux dames en bas à droite
00:35:23ce sont des patients experts
00:35:25qui nous aident au quotidien
00:35:27et qui permettent vraiment d'accompagner
00:35:29et ça c'est un point majeur
00:35:31qui est bien connu dans les maladies chroniques
00:35:33et dans l'obésité c'est tout à fait
00:35:35essentiel
00:35:37d'avoir ce partenariat
00:35:39pour pouvoir optimiser la prise en charge
00:35:41je voulais aussi partager avec vous
00:35:43un point qui me tient à coeur
00:35:45c'est la prise en charge ambulatoire
00:35:47de ces malades là
00:35:49souvent l'ambulatoire
00:35:51n'est pas réalisé
00:35:53c'est les parcours
00:35:55mais ça va venir après
00:35:57on peut revenir
00:35:59et ça c'est un point tout à fait crucial
00:36:01et j'ai la chance de pouvoir mettre ça en place
00:36:03assez largement
00:36:05je vous ai mis aussi une photo
00:36:07du parcours pré-opératoire
00:36:09de la prise en charge de ces malades
00:36:11et post-opératoire
00:36:13qui est essentiel
00:36:15il est très important quand on a été opéré
00:36:17d'être suivi toute sa vie
00:36:19et bien sûr
00:36:21nous dans l'équipe
00:36:23je tiens à ce que mes patients soient suivis
00:36:25pendant les 5 premières années
00:36:27au minimum
00:36:29et puis après
00:36:31ils peuvent être gérés par leur médecin traitant
00:36:33donc le minimum vital
00:36:35c'est d'être vu une fois par an
00:36:37par un médecin avec une prise de sang complète
00:36:39pour dépister des carences
00:36:41qui peuvent survenir à tout moment
00:36:43même 10 ans après la chirurgie
00:36:45et d'être suivi une fois par an
00:36:47au minimum par une diététicienne
00:36:49donc ça c'est pas très lourd
00:36:51mais il faut le faire
00:36:53suivant
00:36:55alors les résultats de cette chirurgie
00:36:57vous l'avez vu tout à l'heure sur la mortalité
00:36:59mais en fait c'est incroyable
00:37:01c'est les photos des dames
00:37:03que je vous mets un petit peu en haut
00:37:05c'est une transformation physique
00:37:07alors elles sont décalées
00:37:09d'ailleurs
00:37:11elles deviennent l'une et l'autre
00:37:13elles se transforment à droite
00:37:15c'est des transformations physiques
00:37:17mais aussi biologiques
00:37:19non mais c'est gentil
00:37:21des transformations biologiques
00:37:23le diabète disparaît dans 77% des cas
00:37:25avec la sleeve et le bypass
00:37:27à 5 ans
00:37:29l'hypertension, l'apnée du sommeil disparaît
00:37:3186% des cas
00:37:33c'est tout à fait incroyable
00:37:36à la fois physiquement
00:37:38et physiologiquement
00:37:40suivante
00:37:42alors je voulais vous parler aussi
00:37:44des innovations qu'est le prise en charge
00:37:46dans cette partie qui touche
00:37:48les grandes obésités au dessus de 35
00:37:50avec comorbidité
00:37:52il y a beaucoup d'innovations techniques
00:37:54je ne veux pas vous embêter avec tout ça
00:37:56l'AHS a même répertorié 17 nouvelles techniques
00:37:58il y a plein de choses qui bougent
00:38:00qui sont en cours d'évaluation
00:38:02et je vais vous citer
00:38:04à mon sens, celles qui sont les plus directes
00:38:06aujourd'hui
00:38:08suivant
00:38:10la première
00:38:12c'est le parcours
00:38:14l'ambulatoire
00:38:16c'est un enjeu essentiel
00:38:18on le sait
00:38:20les parcours ambulatoires
00:38:22la RAC
00:38:24ça permet de réduire la mortalité
00:38:26réduire les complications
00:38:28et c'est tout à fait
00:38:30et même le résultat
00:38:32c'est tout à fait incroyable
00:38:34et malheureusement
00:38:36dans l'AHS
00:38:38contrairement à plein d'autres spécialités chirurgicales
00:38:40ça n'a pas bougé depuis 10 ans
00:38:42c'est seulement 3%
00:38:44des patients opérés
00:38:46qui sont pris en charge
00:38:48dans ces patients opérés
00:38:50c'est 95% d'anneaux
00:38:52quelque chose qui n'est pas justifié
00:38:54il y a tout à faire là-dedans
00:38:56et ça c'est un point qui est
00:38:58à mon sens essentiel
00:39:00deuxième grande innovation
00:39:02c'est de diminuer
00:39:04le nombre de cicatrices
00:39:06et l'invasion de ces chirurgies
00:39:08et aujourd'hui
00:39:10je vous l'ai dit
00:39:12tout le monde le fait par celluloscopie
00:39:14parce que ça a moins de mortalité
00:39:16mais en moyenne c'est entre 4 et 7
00:39:18trois quarts
00:39:20pour faire ce type de procédure
00:39:22et bien on peut
00:39:24diminuer
00:39:26ça c'est
00:39:28mon travail depuis une quinzaine d'années
00:39:30où on a
00:39:32beaucoup développé et standardisé
00:39:34des prises en charge monotrocars
00:39:36c'est à dire qu'on fait de la celluloscopie
00:39:38mais par une seule petite cicatrice
00:39:40dans le nombril
00:39:42en utilisant du matériel spécifique
00:39:44et c'est vraiment possible
00:39:46de façon standardisée
00:39:48parfaitement sécurisée
00:39:50de le faire comme ça
00:39:52je coordonne un PHRC
00:39:54national
00:39:56ça c'est un monsieur
00:39:58qui a eu une laparotomie
00:40:00on voit la taille de la cicatrice
00:40:02mais c'est un peu pour impressionner
00:40:04heureusement
00:40:06il ne faut plus faire de laparotomie
00:40:08pour les slives gastrectomies
00:40:10mais il y en a encore 500 par an en France
00:40:12c'est pas nul
00:40:14et une dame qui a été opérée
00:40:16par un monotrocar
00:40:18avec une toute petite cicatrice dans le nombril
00:40:20et donc ce travail de recherche
00:40:22national va sortir
00:40:24d'ici quelques mois
00:40:26avec des résultats
00:40:28qui sont tout à fait comparables
00:40:30à la technique de celluloscopie
00:40:32et même un peu moins de douleurs
00:40:34et d'éventrations post-opératoires
00:40:36suivant
00:40:40alors ces supports monotrocars
00:40:42ils ont beaucoup évolué
00:40:44ces 10 dernières années
00:40:46et on a des outils vraiment pas chers
00:40:48très bien conçus
00:40:50qui permettent de faire
00:40:52des opérations à 70%
00:40:54en ambulatoire
00:40:56avec des patients qui quand ils sont hospitalisés
00:40:58restent même pas 24h
00:41:00ils passent la nuit et ressortent le lendemain matin
00:41:02au suivant
00:41:06l'avenir dans cette approche
00:41:08par une cicatrice
00:41:10c'est la robotisation
00:41:12on n'a pas encore les outils
00:41:14mais c'est une évidence
00:41:16la chirurgie
00:41:18du futur et des années qui viennent
00:41:20va passer par ce type d'approche
00:41:22puisque le robot donne
00:41:24un très bon confort au chirurgien
00:41:26d'un point de vue postural
00:41:28et avec une qualité gestuelle
00:41:30qui est tout à fait remarquable
00:41:32maintenant je voulais vous parler
00:41:34des nouveautés en 2025
00:41:36de la prise en charge non pas des grandes obésités
00:41:38plus de 35
00:41:40mais de ceux qui sont en dessous
00:41:42qui n'ont a priori pas accès
00:41:44à la chirurgie
00:41:46même si vous le verrez
00:41:48particulièrement avec le diabète
00:41:50et bien
00:41:52bien sûr
00:41:54il faut faire une meilleure gestion des facteurs aggravant
00:41:56dans tous les cas
00:41:58l'alimentation, le sommeil, la gestion des émotions
00:42:00et je voulais parler de l'activité physique
00:42:02l'activité physique
00:42:04on le sait en cancérologie
00:42:06et en général
00:42:08c'est un outil fantastique suivant
00:42:12je voulais partager notamment
00:42:14cette étude
00:42:16australienne
00:42:18qui a été une révélation pour moi
00:42:20vous avez
00:42:22une évaluation de l'impact
00:42:24de la sédentarité
00:42:26donc la courbe rouge
00:42:28chez un individu qui travaille
00:42:308h assis dans la journée
00:42:32et qui va dormir
00:42:34la première partie de la courbe
00:42:36c'est la partie avec sédentarité
00:42:38et travaille
00:42:40dans la journée
00:42:42et puis la deuxième partie
00:42:44la courbe rouge c'est la nuit
00:42:46les horaires qui sont en dessous
00:42:48et vous voyez que la courbe rouge correspond
00:42:50à un taux de glycémie
00:42:52qui est très élevé
00:42:54au dessus de la norme
00:42:56puisque la norme est matérialisée
00:42:58par la barre à 1 g par litre
00:43:00et bien
00:43:02quand on est sédentaire
00:43:04on est vraiment en danger
00:43:06avec des taux de glycémie anormaux
00:43:08et dangereux
00:43:10la journée et la nuit
00:43:12si vous réalisez des petits exercices
00:43:14pendant 2 minutes
00:43:16toutes les 30 minutes de sa sédentarité
00:43:18c'est à dire de se lever
00:43:20de faire des petits mouvements de bras
00:43:22de flexion
00:43:24et qui se rassiez
00:43:26et bien il va normaliser
00:43:28quasiment sa courbe pendant la journée
00:43:30la courbe bleue de sa glycémie
00:43:32et surtout la normaliser la nuit
00:43:34c'est à dire qu'il y a une mémoire
00:43:36de l'activité physique que vous avez réalisé
00:43:38dans la journée
00:43:40puisque un des carrefours majeurs
00:43:42c'est la glycémie de la physiologie
00:43:44du corps humain
00:43:46et bien c'est tout à fait incroyable
00:43:48donc l'activité physique sans modération
00:43:50la lutte contre la sédentarité
00:43:52c'est vital
00:43:54au suivant
00:43:56on a même des recommandations aujourd'hui
00:43:58et ça c'est un point aussi qui est terrible
00:44:00c'est à dire qu'on a des recommandations HHS
00:44:02de prescription de l'activité physique
00:44:04mais presque aucun médecin ne le prescrit
00:44:06alors c'est vrai que ce n'est pas remboursé
00:44:08vraiment j'incite à utiliser
00:44:10ces outils simples
00:44:12non médicamenteux
00:44:14qui sont tout à fait remarquables
00:44:16et à lire ces recommandations
00:44:18au suivant
00:44:30je voulais aussi partager très vite
00:44:32une start-up française qui a développé
00:44:34une application pour les personnes obèses
00:44:36de stimulation
00:44:38des exercices
00:44:40sur son téléphone
00:44:42et c'est vraiment un outil remarquable
00:44:44qui est très bien conçu
00:44:46et que j'utilise au quotidien
00:44:48et qui permet beaucoup d'aider les patients
00:44:50à sortir
00:44:52de l'activité physique
00:44:54c'est pas pour moi
00:44:56je ne peux pas bouger
00:44:58je ne peux pas faire du sport
00:45:00c'est pas vrai
00:45:02on peut faire des petits mouvements
00:45:04autre innovation
00:45:06pour ces critères
00:45:0830-35
00:45:10il y a deux grandes innovations
00:45:12même si
00:45:14malheureusement
00:45:16elles ne sont pas fantastiques
00:45:18en termes de résultats
00:45:20c'est le ballon intra-gastrique et l'endoscopie
00:45:22bariatrique
00:45:24qui va cliquaturer l'estomac
00:45:26alors
00:45:28ces techniques là
00:45:30elles sont très séduisantes
00:45:33pour ceux qui connaissent
00:45:35c'est comme une grosse gélule
00:45:37que le patient peut avaler
00:45:39et qu'on va gonfler avec un petit cathéter
00:45:41cathéter qu'on enlève
00:45:43tout de suite après la pause
00:45:45et qui permet d'avoir un gros ballon gonflé dans l'estomac
00:45:47qui va durer environ
00:45:494 à 6 mois
00:45:51il y a des projets
00:45:53d'avoir des ballons qui soient plus durables
00:45:55et qui se résorbent de lui même
00:45:57alors les résultats
00:45:59c'est mieux que rien bien sûr
00:46:01mais ça reste temporaire
00:46:03et ça implique
00:46:05une prise en charge
00:46:07d'éducation thérapeutique
00:46:09très globale
00:46:11avec aussi un élément embêtant
00:46:13c'est qu'il n'y a pas de prise en charge financière
00:46:15de ces thérapeutiques là pour le moment
00:46:17c'est un outil qui fait partie de l'arsenal
00:46:19aujourd'hui
00:46:21mais qui doit être réservé
00:46:23à des personnes qui n'ont pas des obésités chirurgicales
00:46:25et qui le souhaitent
00:46:27et qui sont bien suivis
00:46:29l'autre innovation
00:46:31c'était l'endoscopie
00:46:33vous avez vu le petit schéma sur le côté
00:46:35l'endoscopiste
00:46:37soit le chirurgien soit le gastroentérologue
00:46:39va plicaturer l'estomac
00:46:41c'est très à la mode en ce moment
00:46:43mais les résultats un peu comme le ballon
00:46:45ne sont pas durables
00:46:47dans le temps
00:46:49ça marche assez bien les deux premières années
00:46:51et puis avec le temps
00:46:53l'estomac se redéploie
00:46:55et il y a tout un enjeu
00:46:57de capital chirurgical
00:46:59c'est à dire que
00:47:01toutes ces techniques là
00:47:03elles sont pas inintéressantes
00:47:05elles ont des bénéfices
00:47:07des risques aussi
00:47:09mais elles vont impacter
00:47:11le capital chirurgical
00:47:13un patient qui va se retrouver à 40
00:47:15et chez qui on devra faire un bypass
00:47:17ou une sleeve
00:47:19son estomac sera abîmé
00:47:21par ces techniques là
00:47:23il y a un enjeu stratégique
00:47:25avec des taux de complications
00:47:27qui sont plus élevés malheureusement
00:47:29autre grande innovation
00:47:31dans ces populations
00:47:33c'est les nouveaux médicaments
00:47:35les analogues du GLP1
00:47:39c'est très important
00:47:41aujourd'hui ils sont présentés
00:47:43comme des médicaments miracles
00:47:45les sémaglutides et l'iraglutide
00:47:47notamment
00:47:49on voit cette étude comparative
00:47:51qui compare la perte de poids
00:47:53avec ces médicaments
00:47:55et les techniques classiques
00:47:57dans une population en situation
00:47:59d'obésité sévère et morbide
00:48:01il n'y a pas de comparaison
00:48:03ça il faut bien le rappeler
00:48:05il ne faut pas mettre d'opposition
00:48:07entre le traitement chirurgical
00:48:09et le traitement médicamenteux
00:48:11c'est deux éléments complémentaires
00:48:13comme on a la chimiothérapie en cancérologie
00:48:15et on a la chirurgie pour enlever la tumeur
00:48:17c'est à dire que
00:48:19ça c'est très important
00:48:21les médicaments c'est une révolution
00:48:23parce qu'on n'en avait pas
00:48:25avec des bonnes efficacités
00:48:27par rapport à tout ce qu'on avait jusqu'à présent
00:48:29mais ils ne doivent pas rentrer
00:48:31en compétition avec la chirurgie
00:48:33ils doivent se positionner
00:48:35plutôt pour les populations
00:48:37qui n'ont pas accès à la chirurgie
00:48:39et des populations peut-être
00:48:41qui ont déjà fait une chirurgie
00:48:43qui reprennent du poids
00:48:45là on a une place thérapeutique
00:48:47pour ces nouveaux médicaments
00:48:49mais ce n'est pas encore très bien
00:48:51statué la place de chacun
00:48:53mais c'est très certainement
00:48:55l'évolution
00:48:57suivant
00:48:59ces médicaments là
00:49:01ils sont clairement
00:49:03efficaces, la perte de poids
00:49:05se fait très bien comme on le voit sur la courbe
00:49:07mais dès qu'on arrête le médicament
00:49:09c'est le placebo, c'est la courbe claire
00:49:11et bien tout de suite le poids repart
00:49:13donc c'est des médicaments qu'il faut prendre toute la vie
00:49:15et qui coûtent cher à la société
00:49:17beaucoup plus cher que de la chirurgie
00:49:19suivant
00:49:23autre élément à savoir
00:49:25c'est que l'activité physique
00:49:27va améliorer le résultat du médicament
00:49:29indépendamment de l'efficacité du médicament
00:49:31on le voit, c'est la différence entre la courbe bleue
00:49:33et la courbe rouge
00:49:35la courbe rouge est un patient
00:49:37qui a fait de l'activité physique régulièrement
00:49:39et qui a un bien meilleur résultat pondéral
00:49:41donc l'activité physique va encore
00:49:43augmenter l'efficacité
00:49:45de toutes les thérapeutiques de la chirurgie
00:49:47comme des médicaments suivants
00:49:49les effets indésirables
00:49:51donc c'est des médicaments qui doivent être
00:49:53initiés par des médecins
00:49:55donc aujourd'hui ce sont les endocrinologues
00:49:57les chirurgiens
00:49:59de l'obésité ont l'autorisation
00:50:01là c'est tout chaud
00:50:03et également
00:50:05les pédiatres
00:50:07qui vont avoir l'autorisation
00:50:09donc ça ne se fait pas
00:50:11par tout le monde
00:50:13c'est pas encore remboursé
00:50:15et c'est des médicaments qui ont des effets secondaires
00:50:17qui peuvent être invalidants
00:50:19c'est surtout des troubles digestifs, nausées, diarrhées
00:50:21mais il peut y avoir, suivante
00:50:23des problèmes de calcul
00:50:25avec des augmentations
00:50:27des cholecystectomies
00:50:29et des pancréatiques
00:50:31donc des complications parfois très graves
00:50:33suivante
00:50:35c'est discutable
00:50:37il y a eu une alerte de l'agence européenne
00:50:39sur un sur-risque de ces médicaments
00:50:41en 2023
00:50:43par rapport au suicide
00:50:45en vrai bien sûr le taux de suicide
00:50:47c'est beaucoup plus compliqué que juste un médicament
00:50:49il y a des profils suicidaires
00:50:51mais ce qui est vrai c'est qu'il peut y avoir
00:50:53un effet dépressiogène
00:50:55lié à ces médicaments
00:50:57qu'il faut bien dépister
00:50:59et arrêter rapidement le médicament
00:51:01autre
00:51:03effet secondaire rare
00:51:05c'est un sur-risque de cancer laturé
00:51:07dans les familles à risque de cancer laturé
00:51:09suivant
00:51:11alors ce sont les médicaments
00:51:13on ne va pas s'attarder mais ils ont eu leur autorisation
00:51:15donc c'est SACSENDA suivant
00:51:17par la NSM
00:51:19vous voyez donc
00:51:21dès qu'on est à plus de 30 d'indice de masse corporelle
00:51:23ou plus de 27 avec comorbidité
00:51:25SAMUNJARO c'est le dernier sorti
00:51:27qui est le plus puissant en termes d'efficacité
00:51:29suivant
00:51:31la haute autorité de santé
00:51:33OUIGOVI
00:51:35ou alors effectivement
00:51:37celui qui est vraiment ciblé
00:51:39pour l'obésité
00:51:43le point que je voulais rappeler
00:51:45c'est que la HAS
00:51:47en décembre a donné un avis favorable
00:51:49on peut mettre le carré jaune
00:51:51un avis favorable au remboursement
00:51:53mais ce n'est pas encore remboursé
00:51:55pour les IMC
00:51:57super à 35
00:51:59ça va un petit peu à l'encontre
00:52:01de ce qu'il faudrait faire
00:52:03ça met en compétition médicaments et chirurgie
00:52:05c'est pas du tout la bonne stratégie
00:52:07à mon sens
00:52:09le médicament marche tellement moins bien
00:52:11que la chirurgie
00:52:13que c'est dommage de faire perdre du temps
00:52:15aux patients qui peuvent bénéficier
00:52:17d'une chirurgie
00:52:19d'autant plus que le médicament
00:52:21n'a pas fait la preuve
00:52:23de la réduction de la mortalité
00:52:25à ce jour
00:52:27ce qui je pense
00:52:29va être long à obtenir
00:52:31si il y a une perte
00:52:33mais qu'il ne faut pas mettre
00:52:35en compétition avec la chirurgie
00:52:37c'est plutôt une collaboration
00:52:39de type adjuvant, néoadjuvant
00:52:41ou des indications cliniques différentes
00:52:43c'est ça l'avenir
00:52:45et puis ça nécessite un suivi médical
00:52:47diététique comme pour la chirurgie
00:52:49il peut y avoir des carences
00:52:51nutritionnelles comme il y a des pertes de poids
00:52:53conséquentes
00:52:55il faut surveiller les vitamines
00:52:57traitées chez ces patients
00:52:59sous traitement médical
00:53:01Pour terminer
00:53:03mon propos
00:53:05je voulais vous parler de la chirurgie métabolique
00:53:07qui est une des grandes innovations
00:53:09suivantes
00:53:11c'est à dire des personnes qui ont
00:53:13un indice de masse corporelle inférieur à 35
00:53:15plus de 30
00:53:17et qui ont du diabète
00:53:19on voit qu'un certain nombre
00:53:21d'études sont présentes
00:53:23et qui ont prouvé que le traitement
00:53:25chirurgical dans ces situations
00:53:27fait bien mieux et sauve la vie
00:53:30des personnes plus que le traitement médical
00:53:32des personnes en situation
00:53:34d'obésité simple
00:53:36avec diabète de type suivant
00:53:38et la haute autorité de santé
00:53:40en 2022 a validé
00:53:42cette prise en charge et son remboursement
00:53:44donc ça s'est remboursé
00:53:46dans un certain cadre
00:53:48d'une chirurgie si il y a des patients
00:53:50à plus de 30 avec du diabète
00:53:52mal contrôlé
00:53:54et ça c'est très important d'avoir ce réflexe
00:53:56parce que ce type de chirurgie
00:53:58elle est aujourd'hui
00:54:00encore très rare
00:54:02il y a très peu de malades
00:54:04qui sont opérés dans ce cadre là
00:54:06et c'est vraiment dommage
00:54:08pour les patients qui sont dans le cadre
00:54:10il y en a beaucoup plus
00:54:12qui ne sont pas pris en charge
00:54:14que ceux qui sont pris en charge
00:54:16c'est très important de pouvoir les dépister
00:54:18et les adresser
00:54:20pour conclure
00:54:22ce topo
00:54:24ce staff
00:54:26je voulais
00:54:28on peut décaler un peu les cases
00:54:30je suis désolé
00:54:32il y a un trou
00:54:34le orange il est bien
00:54:36il n'y avait rien de plus
00:54:38l'obésité je vous l'ai dit
00:54:40c'est une maladie
00:54:42et ne culpabilisons plus les patients
00:54:44arrêtons de les juger
00:54:46de leur envoyer le régime
00:54:48qui on le sait aujourd'hui
00:54:50le fait de sauter des repas
00:54:52le jeûne même
00:54:54bien sûr on maigrait
00:54:56au début mais sur une période de quelques mois
00:54:58avec un régime ou un jeûne
00:55:00la personne
00:55:02sous forme de maladie obésité
00:55:04va grossir plus qu'avant
00:55:06l'attitude thérapeutique
00:55:08le régime il faut le bannir
00:55:10il faut vraiment voir la maladie de façon
00:55:12globale avec une prise en charge
00:55:14multidisciplinaire
00:55:16et puis le combat de l'ALD
00:55:18calculons l'IMC
00:55:20tout le temps pour dépister les patients
00:55:22la chirurgie
00:55:24ça sauve la vie
00:55:26il ne faut pas en avoir peur
00:55:28elle doit être bien faite, bien suivie
00:55:30dans des équipes entraînées
00:55:32sérieuses
00:55:34mais ça sauve la vie et c'est très important
00:55:36de pouvoir y penser
00:55:38pour moi les trois urgences
00:55:40c'est le dépistage
00:55:42c'est la déculpabilisation
00:55:44et le soin d'une pathologie
00:55:46qui est en train de tuer le monde
00:55:48vraiment
00:55:50c'est que le début
00:55:52par exemple aux Etats-Unis
00:55:54l'espérance de vie a augmenté
00:55:56jusqu'à ces 4 dernières années
00:55:584-5 ans
00:56:00et à cause de l'obésité
00:56:02elle est reliée à l'incidence de l'obésité
00:56:04l'espérance de vie depuis 4-5 ans
00:56:06baisse aux Etats-Unis
00:56:08on revient en arrière
00:56:10en termes d'espérance de vie
00:56:12à cause de cette pathologie
00:56:14et ce n'est pas fini malheureusement
00:56:20Merci à vous
00:56:22et si vous avez des questions
00:56:24et encore mille excuses pour
00:56:26cette gymnastique de présentation
00:56:28qui n'est pas comme prévu
00:56:33Merci beaucoup
00:56:35pour cette présentation
00:56:39c'était super clair
00:56:41en tout cas pour moi
00:56:43avant de laisser le temps
00:56:45aux questions
00:56:47je voulais juste signaler
00:56:49qu'on a mis en place
00:56:51un parcours sport santé
00:56:53parce qu'on se rend compte
00:56:55de l'importance
00:56:57de l'activité physique adaptée
00:56:59et c'est vrai qu'aujourd'hui
00:57:01c'est un parcours
00:57:03qu'on a un peu du mal
00:57:05à mettre en place
00:57:07on ne sait pas si c'est
00:57:09à cause des médecins
00:57:11qui ne pensent pas
00:57:13ou qui ne savent pas
00:57:15à quel moment
00:57:17ils ont dit
00:57:19non je ne peux pas
00:57:21donc j'étais étonnée
00:57:23parce que je me dis
00:57:25que tout le monde a envie
00:57:27de faire du sport
00:57:29mais c'est un projet
00:57:31qui prend un peu de temps
00:57:33de mettre en place
00:57:35on a essayé de le mettre en place
00:57:37à la défense
00:57:39maintenant on a changé
00:57:41on a dit on va le faire
00:57:43d'un quatrième
00:57:45on dirait que c'est
00:57:47normal
00:57:49de faire du sport
00:57:51pour aller mieux
00:57:53et du point de vue pratique
00:57:55on a du mal à le faire démarrer
00:57:57c'est les éléments
00:57:59bloquants qui sont reliés
00:58:01au dogme et aux fausses croyances
00:58:03aux habitudes
00:58:05changer de comportement
00:58:07c'est très difficile
00:58:09les médecins n'y pensent pas
00:58:11on est très médicament
00:58:13les patients demandent des médicaments
00:58:15par réflexe aussi
00:58:17c'est un travail qui va prendre beaucoup de temps
00:58:19mais qui est très important
00:58:21et qui est fantastique
00:58:23vous l'avez vu sur cette étude
00:58:25c'est incroyable
00:58:27avec une mémoire
00:58:29c'est pas du sport
00:58:31c'est juste la lutte contre la sédentarité
00:58:33le fait de faire des mouvements
00:58:35de remobiliser son sang
00:58:37on sait quand on est assis
00:58:39en sédentarité
00:58:41le sang est dans la partie inférieure du corps
00:58:43et dans les jambes
00:58:45et le bassin
00:58:47le fait de le remobiliser
00:58:49il y a une dimension mécanique
00:58:51du flux sanguin
00:58:53mais aussi de plein d'autres mécanismes
00:58:55qui sont très importants
00:58:57dans la présentation
00:58:59j'ai beaucoup parlé de chirurgie
00:59:01c'est vrai
00:59:03malheureusement le traitement
00:59:05des formes dangereuses
00:59:07est grave
00:59:09contrairement à ce que
00:59:11plein de gens me disent
00:59:13il y a trop de chirurgie
00:59:15il n'y en a vraiment pas assez
00:59:17c'est 4% pour seulement traiter
00:59:19dans le cadre des indications
00:59:21il y a une marge de progression de 96%
00:59:23c'est immense
00:59:25mais il y a des complications
00:59:27c'est pas rien de faire opérer
00:59:29je ne vais pas détailler tous ces éléments
00:59:31mais sachez que le taux de complication
00:59:33il est quand même très contrôlé
00:59:35pour ces techniques
00:59:37c'est à peine 2%
00:59:39dans les équipes entraînées
00:59:41c'est même moins de 1%
00:59:43le bénéfice risque
00:59:45il est indiscutable
00:59:47en faveur de la chirurgie
00:59:49Est-ce qu'il y a des questions ?
00:59:51Oui moi du coup
00:59:53j'ai une question
00:59:55je suis deséticienne nutritionniste
00:59:57quand vous vous parlez
00:59:59d'adresser les patients
01:00:01en stade sévère d'obésité
01:00:03c'est à dire les adresser à qui ?
01:00:05A mon sens
01:00:07il faut qu'ils rentrent
01:00:09dans un parcours multidisciplinaire
01:00:11qui peut aboutir
01:00:13à une prise en charge chirurgicale
01:00:15à qui il y a plein de centres
01:00:17autorisés
01:00:19avec des parcours
01:00:21aussi bien public que privé
01:00:23je ne vais pas faire de la pub
01:00:25nous on a toute une équipe
01:00:27mais vous avez
01:00:29il y a d'autres centres
01:00:31qui sont autorisés
01:00:33il y a d'autres endroits
01:00:35à la Pitié
01:00:37à l'hôpital Becler
01:00:39à l'HEGP
01:00:41il y a pas mal
01:00:43d'endroits sur Paris
01:00:45qui fonctionnent bien
01:00:47il y a les CSO
01:00:49les centres spécialisés obésité
01:00:51qui coordonnent l'offre territoriale
01:00:53on peut se renseigner
01:00:55sur ces éléments
01:00:57le plus dur
01:00:59comme il y a des croyances
01:01:01les patients
01:01:03ils n'ont pas toujours conscience
01:01:05du danger
01:01:07il faut qu'il y ait du bouche à oreille
01:01:09autour d'eux
01:01:11pour pouvoir avancer
01:01:13mais ça vaut le coup d'en parler
01:01:15il faut mettre la petite graine
01:01:17pour que ça pousse
01:01:19merci beaucoup
01:01:21j'ai une dernière question
01:01:23par rapport aux microbiotes
01:01:25j'entends beaucoup parler
01:01:27de la souche de probiotiques gacéries
01:01:29est-ce qu'il y a du recul sur ça ?
01:01:31voyez-vous des différences significatives ?
01:01:37pas vraiment
01:01:39malheureusement le microbiote
01:01:41ça fait rêver depuis 15 ans
01:01:43mais les résultats
01:01:45ne sont pas très objectifs
01:01:47et pas forcément fiables
01:01:49le problème du microbiote
01:01:51c'est que
01:01:53déjà on le connait mal
01:01:55puisqu'on va prendre les sels
01:01:57c'est pas vraiment le microbiote
01:01:59pour avoir une bonne analyse
01:02:01il y a plusieurs niveaux
01:02:03le microbiote buccal, intestinal
01:02:05et de pouvoir l'évaluer
01:02:07c'est très difficile
01:02:09le microbiote c'est un peu
01:02:11comme les gènes
01:02:13on est tous uniques
01:02:15d'un point de vue microbiotique
01:02:17ça correspond à une accumulation
01:02:19de tout ce qu'on a vécu
01:02:21des gens qu'on a rencontrés
01:02:23de ce qu'on a mangé
01:02:25donc aujourd'hui
01:02:27on n'a pas d'éléments thérapeutiques
01:02:29avec le microbiote
01:02:31et je pense que
01:02:33peut-être qu'on peut arriver
01:02:35à avoir des éléments
01:02:37mais on n'en est pas là aujourd'hui
01:02:39par contre d'améliorer des symptômes
01:02:41c'est vrai, il y a des résultats
01:02:43notamment pour les bypass
01:02:45ou il y a des probiotiques
01:02:47qui sont intéressants
01:02:49sur des diarrhées
01:02:51des douleurs digestives
01:02:53cas par cas
01:02:55donc vous ne supplémenteriez pas
01:02:57systématiquement un patient en obésité
01:02:59en probiotique par exemple ?
01:03:01non, aujourd'hui
01:03:03je n'ai pas d'éléments
01:03:05pour le faire et je ne le fais pas
01:03:07une obésité simple
01:03:09
01:03:11il y a beaucoup de choses
01:03:13qu'on peut essayer
01:03:15c'est un cocktail thérapeutique
01:03:17si il souffre de son obésité
01:03:19je pense que des traitements
01:03:21comme les analges du GLP1
01:03:23sont beaucoup plus pertinents
01:03:25que des probiotiques
01:03:27il n'y a pas à discuter
01:03:29merci beaucoup
01:03:35je ne suis pas contre les probiotiques
01:03:37si le patient
01:03:39trouve quelque chose
01:03:41tant mieux, après ce n'est pas remboursé
01:03:43ce sont des prises en charge
01:03:45je ne vais probablement pas rembourser
01:03:47très longtemps
01:03:49ce n'est pas un élément de preuve
01:03:51ok merci
01:03:53c'est comme l'homéopathie
01:03:55c'est pareil
01:03:57il y a d'autres questions ?
01:04:01moi j'aurais une question
01:04:03avant qu'il y ait
01:04:05la réglementation par la HHS
01:04:07il y avait plus de chirurgie bariatrique
01:04:09est-ce qu'il y avait
01:04:11plus de prise en charge
01:04:13est-ce que vous pensez
01:04:15qu'il y avait des abus
01:04:17dans la prise en charge
01:04:19est-ce qu'il y a le pour total
01:04:21pour la HHS
01:04:23ou est-ce que c'est pour et contre
01:04:25malheureusement
01:04:27des abus
01:04:29ça fait partie de l'être humain
01:04:31je pense qu'il y en a
01:04:33toujours
01:04:35c'est vrai que
01:04:37les recommandations HHS
01:04:39c'est très positif
01:04:41on a augmenté la qualité
01:04:43c'est primordial
01:04:45la qualité c'est essentiel
01:04:47mais même avec les abus
01:04:49on sous-traite
01:04:51la population
01:04:53et même si
01:04:57la chirurgie est faite
01:04:59de façon abusive
01:05:01en dehors des indications
01:05:03de la haute autorité
01:05:05c'était assez rare
01:05:07aujourd'hui il n'y en a quasiment pas
01:05:09des abus en termes
01:05:11de prise en charge pas complète
01:05:13des préparations rapides
01:05:15ça c'est vrai
01:05:17ça s'est beaucoup fait autrefois
01:05:19je pense que c'était pas la peine
01:05:21de diminuer le nombre
01:05:23de chirurgies
01:05:25et de faire des blocages au maximum
01:05:27parce que par exemple aujourd'hui
01:05:29une personne qui veut se faire prendre en charge
01:05:31s'il veut aller à l'hôpital
01:05:33il a des délais d'attente
01:05:35qui sont très importants
01:05:37et forcément
01:05:39sa maladie continue d'évoluer
01:05:41et la prise en charge globale
01:05:43je vous l'ai dit
01:05:45quand on était en 2016
01:05:47où c'était le pic
01:05:49du nombre de chirurgies
01:05:51on soignait à peine 5%
01:05:53de la population
01:05:55et là on est à moins de 4%
01:05:57donc quoi qu'il arrive
01:05:59il faut faire plus
01:06:01mais il y a beaucoup de gens
01:06:03qui pensent que non
01:06:05c'est dangereux de faire plus
01:06:07mais non, ça sauve la vie
01:06:09donc c'est pas dangereux
01:06:11de sauver la vie des gens
01:06:13mais par contre il faut le faire bien
01:06:15c'est sûr
01:06:17dans le cadre de l'HS
01:06:19donc non je pense que c'était pas négatif
01:06:21même si
01:06:23des patients opérés
01:06:25et pas suivis
01:06:27c'est dangereux
01:06:29c'est pas bien
01:06:31mais même dans des grandes équipes
01:06:33j'ai monté le Parcours Institut Montsouris
01:06:35et je me suis installé
01:06:37à l'Hôpital Geoffroy Saint-Hilaire
01:06:39où on a toute une prise en charge adaptée
01:06:41très sérieuse et très bien suivie
01:06:43avec les autorisations
01:06:45et bien on a des taux de perdue de vue
01:06:47qui sont très importants
01:06:49malgré nos efforts, malgré l'infrastructure
01:06:51malgré les outils
01:06:53c'est le cas d'ailleurs dans toutes les maladies chroniques
01:06:55pour le diabète
01:06:57pour toutes les maladies chroniques
01:06:59les taux de perdue de vue sont très élevés
01:07:02probablement qu'une personne
01:07:04qui est malade
01:07:06il veut avoir des moments
01:07:08où il veut oublier sa maladie
01:07:10et ça c'est un point de réflexe
01:07:12surtout quand on a maigri
01:07:14et qu'on va bien
01:07:20là aujourd'hui
01:07:22il y a eu un rapport de la DGOS
01:07:24qui évoquait
01:07:26à 2 ans, il y avait moins de 50%
01:07:28des patients qui étaient suivis
01:07:30donc il y a beaucoup
01:07:32à faire aussi là-dessus
01:07:36Très bien, écoutez
01:07:38est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre qui a des questions ?
01:07:42Peut-être une dernière question
01:07:44vous avez cité Becler
01:07:46et en effet je bosse à Becler
01:07:48donc je travaille avec les chirurgiens bariatriques
01:07:50et ils m'envoient
01:07:52moi je suis addicte au tabac
01:07:54et ils m'envoient les patients
01:07:56en pré-opératoire pour qu'ils aient une prise en charge
01:07:58est-ce que vous avez
01:08:00dans votre parcours un tabacologue qui s'occupe de ça aussi ?
01:08:02Ah oui c'est très important
01:08:04effectivement de pouvoir
01:08:06contrôler
01:08:08ce facteur
01:08:10qui augmente le taux de complication
01:08:12à l'état vague directement
01:08:14donc ça fait partie des éléments qu'on fait
01:08:16on a un addictologue
01:08:18et puis même moi dans mon parcours
01:08:20j'ai un psychiatre systématiquement qui voit tous les malades
01:08:22qui est également addictologue
01:08:24et avec des prises en charge
01:08:26donc c'est très important
01:08:28on a des parcours semblables
01:08:30moi je connais bien
01:08:32parce que j'ai été PH pendant 8 ans à Becler
01:08:34puis j'ai monté le parcours là-bas
01:08:36donc je connais très bien
01:08:38mais voilà
01:08:40donc ça fait partie des hôpitaux publics
01:08:42qui font de la chirurgie de l'obésité
01:08:44il y a aussi des structures privées
01:08:46qui sont très sérieuses
01:08:48Merci
01:08:50Après
01:08:52Jean-Marc toi en question
01:08:54je vois que tu as débloqué ton micro
01:08:56Non non
01:08:58je n'ai pas de question
01:09:00merci beaucoup
01:09:02c'était très clair
01:09:04j'étais un peu surpris
01:09:06par le 1 sur 10 000
01:09:08de mortalité
01:09:10mais bon
01:09:12Si si ça a beaucoup baissé
01:09:14et
01:09:16il y a vraiment des
01:09:18après malheureusement
01:09:20il peut y avoir des événements
01:09:22mais c'est tout à fait
01:09:24tout à fait
01:09:26faible
01:09:28c'est des chirurgies à tel point
01:09:30que moi je fais 70% d'ambulatoire
01:09:32donc c'est vraiment
01:09:34c'est très très rodé
01:09:36Merci
01:09:38Très bien
01:09:40bon on va écouter
01:09:42merci beaucoup pour votre temps
01:09:44merci d'avoir resté ici
01:09:46ce soir
01:09:48avec plaisir si jamais vous voulez
01:09:50revenir à notre sujet
01:09:52toujours si vous voulez
01:09:54on se voit souvent
01:09:56avec Jérôme Boisize
01:09:58beaucoup de choses
01:10:00avec grand plaisir
01:10:02merci beaucoup
01:10:04à très bientôt
01:10:06bonne soirée

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