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Transcription
00:00Ce drame est épouvantable parce qu'on s'est attaqué à un membre de la communauté éducative et c'est malheureusement pas la première fois et cela depuis de nombreuses années, depuis trop de nombreuses années.
00:10Donc nous avons des jeunes qui sont aujourd'hui en perte totale de repères. J'ai entendu les mesures prononcées, interdiction de la vente d'armes à des mineurs, notamment de moins de 15 ans, d'armes blanches en l'occurrence, interdiction des réseaux sociaux.
00:24La prohibition n'a jamais vraiment fonctionné. Donc la vraie question qui se pose pour nous, c'est comment un gamin de 14 ans peut être amené à sortir une arme et à tuer de 4 coups de couteau une surveillante dans son collège.
00:37Donc moi je dis que très bien, les mesures de répression, pourquoi pas, mais il faut s'attaquer aux causes. Et les causes, c'est un dramatique manque de moyens dans la pédopsychiatrie, on le sait aujourd'hui dans notre pays,
00:49dramatique manque de moyens en matière de médecine scolaire. Il faut que des enseignants qui repèrent des gamins qui ont des comportements, je dirais borderline, puissent avoir un soutien, un secours et prévenir.
01:00Donc par rapport aux 800 000 élèves aujourd'hui en France, à minima, eh bien oui, il faudra trouver d'autres solutions que les solutions répressives, même si j'entends que dans l'émotion, ces solutions peuvent être mises en avant.
01:14Et pour prendre soin de la santé mentale de nos jeunes, est-ce qu'il faut interdire les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, comme le souhaite Emmanuel Macron ?
01:21Vous savez, les réseaux sociaux, c'est vraiment aujourd'hui un nouveau mode de vie pour les jeunes. Pourquoi 15 ans ? Pourquoi pas 14 ? Pourquoi pas 16 ?
01:28La prohibition, je n'y crois pas. Je crois à l'éducation, je crois à l'acculturation, au danger des réseaux sociaux. Et là, nous avons un travail immense à faire.
01:38Après, si la loi décide d'interdire, après la question, c'est comment elle sera mise en œuvre et comment réellement on pourra s'assurer que des dizaines, des centaines de milliers de jeunes
01:47n'iraient pas accéder aux réseaux sociaux aujourd'hui. Donc je suis perplexe sur, finalement, la faiblesse des réponses du gouvernement en la matière.
01:55En tout cas, il y a beaucoup de propositions qui sont faites, notamment par le Premier ministre François Bayrou, qui veut expérimenter les portiques à l'entrée de l'établissement, des établissements scolaires.
02:02Alors cette mesure, elle est beaucoup critiquée. Est-ce que c'est la fausse bonne idée ?
02:05C'est déjà le cas. Il y a des régions ou des départements qui ont installé des portiques. Tout ce qui peut concourir à la prévention, il faut le faire.
02:13Il faut le faire. Simplement, moi, je reste attentif au repérage de ces jeunes en difficulté qui sont capables du pire aujourd'hui.
02:23Et ça, il faut y aller avec beaucoup d'humilité. Moi, je ne critique pas un tel ou un tel.
02:27J'ai vu l'exploitation politicienne qui a été faite de ce drame affreux de nos gens.
02:32Je dis simplement que nous devons tous nous mobiliser et surtout sur les moyens de prévention.

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