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00:00:00Dans le département de la Haute-Marne, vous le savez désormais, un collégien a blessé gravement avec un couteau, une surveillante lors d'un contrôle des sacs par les gendarmes devant un collège.
00:00:11On rappelle que ces contrôles ont été mis en place après le drame de Nantes.
00:00:16La victime âgée de 31 ans est en urgence absolue.
00:00:20L'élève a été arrêté ce matin, le collégien a été placé en garde à vue.
00:00:23Des contrôles aléatoires de sacs devant les établissements scolaires ont été mis en place après la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne en mars dernier.
00:00:32Et puis également après ce qui s'était passé bien sûr à Nantes.
00:00:36Donc nous sommes avec William Molinier.
00:00:38Bonjour cher William Molinier.
00:00:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:00:41Vous allez peut-être nous donner des informations.
00:00:44Vous êtes journaliste service police-justice d'Europe 1.
00:00:46Qu'est-ce que nous savons à cette heure-ci ?
00:00:47Cela s'est passé aux alentours de 8h15, donc juste avant l'entrée en classe des cours.
00:00:54C'est un jeune scolarisé en 3ème, âgé de 15 ans, qui a porté plusieurs coups de couteau à une surveillante au niveau de la base du cou de la victime et au dos.
00:01:08Plusieurs coups de couteau donc.
00:01:10Alors que les gendarmes procédaient aux fouilles de sac à l'entrée de l'établissement, donc à Nogent, en Haute-Marne, le collège Françoise Dolto.
00:01:23La victime, donc une surveillante de cet établissement, est âgée d'une trentaine d'années, 31 ans exactement.
00:01:29Elle est gravement blessée.
00:01:31Elle a été transportée en urgence absolue à l'hôpital.
00:01:35Donc les gendarmes sont intervenus, ils ont interpellé ce jeune âgé de 15 ans, scolarisé en 3ème.
00:01:44Un gendarme a été légèrement blessé, on parle de coupure.
00:01:51Voilà sur les faits.
00:01:52Elisabeth Borne, donc la ministre de l'éducation nationale, se rend sur place.
00:01:56Elle dit apporter son soutien à la communauté scolaire et aux forces de l'ordre.
00:02:01Voilà ce qu'on sait à cette heure.
00:02:06Concernant le mobile, en tout cas, pour l'instant, aucun élément nous permet d'envisager, de savoir quel est précisément le mobile qui a conduit à ce passage à l'aide.
00:02:18Et si tant est qu'il existe un mobile, sinon, évidemment, une forme peut-être d'agacement, d'énervement de ce jeune homme.
00:02:28Et c'est ça qui est terrible.
00:02:29C'est-à-dire que pour un oui, pour un non, c'est ce qu'on dit souvent, chacun aujourd'hui risque sa vie pour rien.
00:02:36C'est-à-dire que dans les derniers meurtres ou agressions de ce type, lorsqu'on examine de près les mobiles, ils sont souvent insignifiants.
00:02:52C'est-à-dire que vous avez une femme de 30 ans qui est partie ce matin de chez elle, qui a sans doute une famille, et qui est en urgence absolue, à l'heure à laquelle je vous parle, pour rien.
00:03:05C'est-à-dire pour un contrôle d'un sac dans un établissement.
00:03:10Elle est surveillante.
00:03:11Donc cette société devient folle.
00:03:13Et parallèlement, vous avez un président de la République qui explique qu'il ne faut pas brainwacher sur ces faits divers qui deviennent en fait des faits de société.
00:03:23On va être avec Bruno Bartosetti.
00:03:25William, vous restez bien sûr avec nous.
00:03:27Je vais lire ce que dit le ministre, ou ce qu'a dit la ministre de l'Éducation nationale, Mme Borne.
00:03:32Elle est sur place, Mme Borne.
00:03:34Et elle a écrit sur les réseaux sociaux un drame terrible.
00:03:36A frappé ce matin un collège de nos gens.
00:03:41Une assistante d'éducation a été victime d'une attaque au couteau par un élève de l'établissement.
00:03:46J'exprime tout mon soutien à la victime et à ses proches.
00:03:50Je salue le sang-froid et l'engagement de celles et ceux qui ont agi pour maîtriser l'agresseur et protéger les élèves et le personnel.
00:03:57Je me rends sur place en soutien à l'ensemble de la communauté scolaire et les forces de l'ordre.
00:04:02De la même manière, la semaine dernière, où il y a quelques jours, Bruno Retailleau était parti pour Nantes.
00:04:07Avec cette jeune lycéenne, collégienne, qui avait été tuée.
00:04:12Bruno Bartosetti, secrétaire national du syndicat de police unité.
00:04:17Bonjour M. Bartosetti et merci d'être avec nous.
00:04:21Bonjour, merci de m'avoir invité.
00:04:23On est tous effondrés.
00:04:24On est tous effondrés parce qu'on a l'impression d'être un jour sans fin.
00:04:29Ça ne s'arrête pas.
00:04:30En effet, ça ne s'arrête pas.
00:04:33Je peux vous le confirmer parce qu'on pourrait penser qu'on met en exergue des faits isolés
00:04:40et que finalement on installe la peur.
00:04:43Mais la peur, elle est réelle dans notre société.
00:04:45Des agressions au couteau, on en a régulièrement.
00:04:49Je pourrais y passer la journée, rien que pour vous parler de la zone sud que je connais bien.
00:04:54Pas un jour, pas une nuit sans des agressions au couteau.
00:04:57Et lorsqu'on a un jeune de 15 ans qui agresse gratuitement une surveillante, ça devient...
00:05:05Enfin, ce n'est pas que ça devienne parce que ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:05:07Et quand Elisabeth Mort s'exprime, c'est très bien.
00:05:11Mais c'est l'ensemble de la classe politique qui doit s'exprimer.
00:05:14Ça devient très très grave dans notre société.
00:05:17Et aujourd'hui, quand on parle de ces jeunes, on pense aux familles, à l'entourage,
00:05:23à l'encadrement qu'il pourrait y avoir autour de ces jeunes qui doivent être sanctionnés très très vite.
00:05:28Et puis de toute façon, lorsqu'ils ont un couteau sur eux, c'est pour un jour ou l'autre passer à l'acte.
00:05:33Et ils doivent répondre, ils prennent leur responsabilité en prenant une arme dans la poche.
00:05:39Ils doivent répondre pénalement, de manière très sévère.
00:05:42Lorsqu'on dit que la peur doit changer de camp, c'est quand qu'on réellement va leur faire peur parce qu'ils n'ont peur de rien.
00:05:49Ils n'ont peur de rien puisque nous avons des contrôles régulièrement.
00:05:53Que faire ? Que faire ? Que faire ? Quel âge ? On sait l'âge de cet élève ?
00:05:59On sait l'âge, William Molinier, on sait l'âge ?
00:06:02Il a 15 ans.
00:06:03Il a 15 ans, donc il est au lycée ?
00:06:06Il est au collège, en troisième.
00:06:07Il est au collège.
00:06:07Il est en troisième.
00:06:09Et je viens de l'apprendre, Pascal, la surveillante qui était en urgence absolue est décédée.
00:06:16Plusieurs sources me le confirment.
00:06:18Décédée des suites de ses blessures.
00:06:21Ce que vous dites est terrible, depuis quelques minutes Laurent Tessier était en relation directe avec Christophe Carré et on voyait que les chaînes info avaient annoncé la mort de cette surveillante et nous ne l'annoncions pas parce que nous n'avions pas la confirmation.
00:06:37Et à l'instant, William Molinier vient donc d'annoncer la mort de cette surveillante.
00:06:46Alors c'est une nouvelle fois une personne de l'éducation nationale qui aujourd'hui est morte.
00:06:54après Samuel Paty, après le professeur dans le nord de la France, le professeur Bernard.
00:07:05C'est une nouvelle fois cette communauté qui est dans le deuil depuis quelques minutes.
00:07:13Et Bruno Bartosetti qui est secrétaire national du syndicat de police unité.
00:07:17On est démuni, moi j'ai l'impression d'avoir mené cette émission, d'avoir fait cette émission à de nombreuses reprises.
00:07:28Et je ne sais même pas ce qu'il faut faire, monsieur Bartosetti.
00:07:32Je ne sais même plus ce qu'il faut faire avec ses couteaux.
00:07:35Je ne sais même plus ce qu'il faut faire.
00:07:37Qu'un gosse de 15 ans ait des couteaux, un couteau sur lui, que ses parents le sachent ou pas, il est parti ce matin cet enfant,
00:07:47avec des couteaux dans son sac, que les parents ne vérifient pas les sacs, que ce couteau puisse exister.
00:07:55Je ne sais pas d'ailleurs si c'est un couteau, le type de couteau qui est utilisé dans ces cas-là, William Molinier.
00:08:01Donc on est dans une société qui devient folle, qui devient folle et régulièrement avec des drames de ce type.
00:08:09Et cette dame, cette assistante d'éducation, victime d'une attaque au couteau et qui est morte.
00:08:17Et c'est ce qu'on apprend aujourd'hui.
00:08:18Qu'est-ce que nous allons faire, Bruno Bartosetti ? Qu'est-ce que nous allons faire ?
00:08:23Eh bien, écoutez, la question, j'aimerais bien y répondre.
00:08:26J'ai quelques pistes de réflexion, mais je crois qu'il faut la poser à la classe politique aujourd'hui.
00:08:32C'est-à-dire qu'on se réfugie derrière des textes de loi, mais on ne donne pas les moyens, finalement, à la justice de les appliquer.
00:08:37Ou en tout cas, c'est fait d'une manière trop banale.
00:08:42On parle de rappel à la loi, on ne sanctionne pas assez.
00:08:45Lorsqu'on a un couteau sur soi, c'est pour l'utiliser.
00:08:49Et malheureusement, là, on voit qu'on a la mort en face de cette lame, au bout de cette lame.
00:08:54Donc, ça veut dire qu'au bout d'un moment, le sujet de la sanction sévère à l'endroit des mineurs ne doit pas être un sujet tabou.
00:09:02Elle doit être immédiate.
00:09:03On doit aujourd'hui, à tout prix, leur faire comprendre, et pas seulement avec le travail de la police et de la justice,
00:09:09mais régulièrement, d'une manière répétitive, on doit, à un moment donné, mettre la pression à l'endroit de ces jeunes et moins jeunes
00:09:16qui se baladent avec des couteaux et qui les utilisent pour un oui ou pour un non.
00:09:21On n'a pas affaire, là, à des agriculteurs qui ont leur opinié dans la poche.
00:09:24On a affaire, vraiment, à des inconscients qui sont prêts à tout.
00:09:28Et c'est vrai que la sanction doit être, en tout cas, très, très sévère.
00:09:32Moi, je suis policier, je vous parle de sanctions, bien évidemment.
00:09:34Mais il y a tout le travail éducatif qui doit être fait.
00:09:37Il y a tout ce travail qui doit être un lien à travers tous les ministères.
00:09:41Et ça doit être une priorité, mais surtout pas se retrancher avec des lois.
00:09:44On a des lois aujourd'hui pour s'exprimer.
00:09:47Bon, il est 11h14. Je pense que nous allons consacrer l'essentiel de ces deux heures à cette actualité.
00:09:55C'est effrayant. Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:09:58C'est effrayant ce qui se passe aujourd'hui en France.
00:10:00Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui nous écoutent et qui ont peut-être mon âge
00:10:04et qui sont des sexagénaires et qui se disent que cette France, qu'ils n'ont jamais connue,
00:10:12parce que ce type d'événement n'est jamais arrivé, la répétition n'est jamais arrivée,
00:10:18qui sont démunis, qui ne savent pas les solutions à mettre en place, les solutions politiques,
00:10:24et qui sont effondrées.
00:10:25Donc on peut avoir une pensée pour cette femme, une pensée pour sa famille,
00:10:32une pensée pour ce malheur et pour ce drame.
00:10:35Il est 11h14, à tout de suite.
00:10:38Europe 1. Pascal Praud et vous.
00:10:3911h à 13h sur Europe 1.
00:10:41Et si vous nous rejoignez à l'instant, vous le savez, dans le département de la Haute-Marne,
00:10:45un collégien a donc tué une surveillante avec un couteau, une assistante d'éducation.
00:10:53L'élève a été arrêté ce matin, le collégien a évidemment été placé en garde à bus.
00:10:57C'est un collégien de 15 ans, madame, messieurs.
00:11:00Collégien de 15 ans qui a tué une assistante d'éducation.
00:11:06Et William Molinier qui était avec nous va nous rappeler comment ça s'est passé.
00:11:10C'est lors d'une fouille de ça qui a été mise en place ces derniers mois un peu partout en France.
00:11:17Oui, aux alentours de 8h15 au collège Françoise Dolto à Nogent dans la Haute-Marne.
00:11:25Un jeune scolarisé en 3ème de ce collège, 15 ans,
00:11:30qui a porté plusieurs coups de couteau à une surveillante au niveau du cou et du dos.
00:11:36Cette surveillante est âgée de 31 ans.
00:11:38Elle a été transportée en urgence absolue.
00:11:42On l'a appris il y a quelques minutes.
00:11:44Elle est décédée des suites de ses blessures.
00:11:47Cela s'est passé effectivement dans la file d'entrée du collège
00:11:53où les gendarmes procédaient à un contrôle de sacs,
00:11:57comme il y en a plusieurs depuis le début de l'année,
00:12:00après ces terribles drames survenus dans les établissements scolaires,
00:12:05aux abords des établissements scolaires.
00:12:06des fouilles aléatoires faits réalisées par les policiers et les gendarmes
00:12:11à l'entrée des établissements scolaires.
00:12:16Ce jeune homme, cet adolescent de 15 ans, est sorti de la file
00:12:20et a poignardé une surveillante.
00:12:25Le mobile, pour l'instant, n'est pas précisé ni par la préfecture,
00:12:29ni par les gendarmes, il a été placé en garde.
00:12:31Parce que l'assistante, elle n'était pas en train de fouiller précisément ces sacs.
00:12:34Non, ce sont les gendarmes qui fouillent les sacs.
00:12:37C'est une prérogative des gendarmes.
00:12:38Pourquoi ce jeune homme est-il sorti de la file ?
00:12:41Et pourquoi a-t-il tenu peut-être pour responsable cette assistante qui était là,
00:12:46qui représentait le collège ?
00:12:48On le saura peut-être ces prochaines heures, lorsque l'enquête se mettra en place.
00:12:53Mais ce qui est absolument incroyable, c'est le mobile,
00:12:59la différence qui peut exister entre le mobile et puis cette intervention,
00:13:05ces sacs qui sont fouillés, et puis les conséquences.
00:13:09C'est ça qui est absolument incroyable dans notre société aujourd'hui.
00:13:12C'est-à-dire qu'une femme est morte, et une femme est morte,
00:13:16une femme qui avait 30 ans est morte parce qu'un gosse de 15 ans
00:13:20est sorti d'une file à un moment où on fouillait les sacs.
00:13:24Je vais vous dire, j'ai regardé les chiffres...
00:13:26Quand on parle de gratuité parfois, de choses de mort, c'est invraisemblable.
00:13:32J'ai regardé les chiffres des agressions au couteau en France,
00:13:36c'est absolument lunaire, c'est un véritable fléau.
00:13:3910 000 agressions, donc en population générale, 10 000 agressions par an, on est à...
00:13:43300 par jour ?
00:13:45Voilà. Non, 27...
00:13:47Oui, 10 000, oui, oui, bien sûr, oui, oui, 300 par jour.
00:13:50300 par jour, à peu près, à l'huile de née, on est à 300 par jour.
00:13:53300 par jour, et si on regarde plus précisément les établissements scolaires,
00:13:56à Paris, intra-muros, on est sur l'année 2023-2024 à 130 agressions au couteau,
00:14:04et tenez-vous bien, 74 dans les lycées, dans les collèges, pardon, c'est là où il y en a le plus,
00:14:0838 dans les lycées, et 18 dans les écoles primaires.
00:14:13Donc des enfants qui ont moins de 12 ans.
00:14:16Mais parce que, là encore, moi, j'ai dit plusieurs fois à l'antenne des choses radicales.
00:14:22En fait, aujourd'hui, tout ce que nous faisons, on s'aperçoit dans plein de domaines,
00:14:27si nous ne prenons pas des solutions radicales, nous n'y arriverons pas.
00:14:31Alors, en l'espèce, c'est quoi une solution radicale ?
00:14:33Ben, c'est régulièrement, une fois par semaine, la police débarque, mais pas trois policiers,
00:14:40débarque dans un collège de France, met tout le monde en récréation, si j'ose dire, dans la cour,
00:14:46et tout le monde est fouillé, avec une fouille au corps, et fouille également des classes, et fouille des sacs.
00:14:52Et les gosses n'ont pas le droit de bouger, bien évidemment.
00:14:55Mais de mettre ces solutions-là en place, j'ai bien conscience qu'en le disant, ce n'est même pas possible.
00:15:00Ce n'est même pas possible parce que vous aurez les parents, vous aurez des partis politiques...
00:15:03Oui, sauf que ces parents et certains partis politiques vous expliquent que l'école est un sanctuaire.
00:15:08Mais bien sûr, vous n'y arriverez pas.
00:15:10C'est un sanctuaire de sécurité.
00:15:11Vous n'y arriverez pas, et vous mettez effectivement tout le monde, vous fouillez tout le monde,
00:15:14et puis vous récupérez les couteaux, et après vous communiquez.
00:15:17C'est-à-dire, vous communiquez, le procureur fait, en disant, voilà, on était dans tel collège,
00:15:21parce que si on ne prend pas la bataille de l'opinion, si on ne donne pas ces informations à l'opinion,
00:15:27je pense que ça ne bougera pas.
00:15:29Donc après, vous faites une campagne de ce type, chaque jour, vous avez un procureur qui parle le soir,
00:15:34et qui dit, voilà, on a récupéré tant de couteaux, voilà ce qui va se passer pour ces jeunes gens, les parents, etc.
00:15:39Mais j'ai bien conscience que cette solution pourrait être efficace, mais elle ne sera pas mise en place,
00:15:45parce qu'elle demande, c'est un tel changement de logiciel,
00:15:51que je ne vois pas autrement comment on peut faire.
00:15:54Donc ça continuera, ça continuera.
00:15:56Alors je voudrais quand même citer, parce que vous vous souvenez,
00:16:00Agnès Lassalle a été professeure d'Espagnol.
00:16:03Elle a été tuée dans sa classe.
00:16:05Dominique Bernard, il était professeur de français,
00:16:08il y a un prix Dominique Bernard qui a été créé,
00:16:11le Président de la République était évidemment présent à son enterrement.
00:16:15Samuel Paty, bien sûr, que tout le monde connaît.
00:16:18Donc vous avez, comment dire, vous avez ces morts à répétition.
00:16:24Alors les affaires sont différentes, affaires terrorisme,
00:16:28là on n'est pas dans une affaire de terrorisme.
00:16:30Pour l'instant non.
00:16:31Sans doute pas, d'ailleurs c'est un gosse de 15 ans,
00:16:33on peut imaginer que ce ne soit pas une affaire de terrorisme,
00:16:36mais qui nous inquiète sur l'ensauvagement de la société.
00:16:40Et parallèlement à ça, vous avez des politiques,
00:16:43et notamment le Président de la République,
00:16:44qui il y a 48 heures, disait Bray-Nouachet.
00:16:48Donc si le Président de la République, il nous écoutait,
00:16:51on va parler pendant deux heures sans doute de cela.
00:16:54Vous croyez qu'on n'aimerait pas parler d'autre chose ?
00:16:56Ceux qui nous écoutent régulièrement,
00:16:58ils savent qu'on a envie de parler d'autre chose,
00:17:00qu'on a envie d'être dans la légèreté,
00:17:02les vacances arrivent bientôt, d'avoir d'autres sujets,
00:17:05ce qui était prévu aujourd'hui.
00:17:06Mais l'actualité, elle s'impose à nous.
00:17:08Vous nous voyez ou vous imaginez qu'on puisse parler d'autre chose
00:17:13pendant ces deux heures ?
00:17:14On est avec Nathalie.
00:17:15Bonjour Nathalie, qui est enseignante, je crois, en Seine-Saint-Denis.
00:17:18Bonjour Nathalie.
00:17:19Bonjour, c'est l'escalade, j'en peux plus.
00:17:21C'est une nouvelle.
00:17:22On se lève, on se demande qu'est-ce qui va se passer encore aujourd'hui ?
00:17:26Non mais, on hallucine.
00:17:28Que fait le gouvernement ?
00:17:30La girouette, là, elle fait quoi ?
00:17:31À part se prendre des baves dans le nez.
00:17:33Moi, je suis outrée.
00:17:35Je suis outrée.
00:17:36J'en peux plus.
00:17:37Je n'en peux plus.
00:17:38Il y a cinq ans, moi, je me suis pris un coup de ciseau dans le ventre.
00:17:42J'ai esquivé un coup de ciseau.
00:17:44Ah bah oui, mais le gamut, il n'est pas à l'aise.
00:17:46Il a des problèmes dans la famille.
00:17:48Et il a des problèmes dans la famille.
00:17:49Donc moi, je me prends un coup de ciseau, en fait.
00:17:51Et à part ça ?
00:17:54Et à part ça, quoi ?
00:17:56On a déposé plainte.
00:17:57Et qu'est-ce que ça fait ?
00:17:58Ça ne change rien.
00:18:00Ça fait cinq ans que la plante, elle est au commissariat.
00:18:04Et voilà.
00:18:05On va nous dire quoi ?
00:18:06Que c'était aussi un déséquilibré ?
00:18:08Comme tous les déséquilibrés ?
00:18:09Là, on n'est même pas...
00:18:10Il a 15 ans.
00:18:11C'est simplement...
00:18:12Mais non, bien, il avait eu 9 ans !
00:18:14Non, mais il a 15 ans.
00:18:15C'est-à-dire que là, on est dans un gosse, sans doute, qui n'est pas élevé, à qui on n'apprend pas la frustration.
00:18:21C'est toujours le même problème.
00:18:22C'est toujours le même problème.
00:18:23Mais voilà, c'est-à-dire que ce sont des...
00:18:25Il n'y a pas de cadre.
00:18:25Il n'y a pas de cadre.
00:18:26Voilà, donc je n'ai pas besoin d'être grand devin pour savoir que ce gosse, il n'est pas accompagné, qu'il n'est pas sans doute cadré, que les parents ne sont pas vigilants.
00:18:38Parce que le grand paradoxe de toutes nos discussions, c'est que, évidemment, ce gosse, cet enfant, s'il était dans une autre famille,
00:18:47s'il avait des parents qui étaient, évidemment, avaient posé un cadre,
00:18:53ben je pense, je pense, il faut toujours le dire avec... prendre des précautions oratoires, je pense que ça n'arrive pas.
00:19:01Bien sûr que ça n'arrive pas.
00:19:02Et c'est ça le grand paradoxe de ces sujets lorsqu'on en parle.
00:19:05Ça ne veut pas exclure du tout sa responsabilité, bien sûr.
00:19:08Ce n'est pas ce que je dis, puisque tous ces gosses-là ne passent pas à l'acte comme cela.
00:19:12Mais en revanche, ce dont je suis sûr, c'est que quand les enfants sont cadrés,
00:19:15il y a sans doute moins d'enfants qui font ce genre de drame, qui produisent ce genre de drame.
00:19:22Il est 11h27, vous entendez la musique qui est du générique, qui nous indique que nous marquons une pause à tout de suite.
00:19:29Et comme Nathalie, vous pouvez réagir au 0, 1, 80, 20, 39, 21.
00:19:34A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
00:19:3611h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:19:39Avec beaucoup de réactions qui sont en train de tomber.
00:19:41Laurent Wauquiez, terrible drame une fois de plus, voilà où mènent le laxisme et l'absence de fermeté, dit-il.
00:19:47Marion Maréchal, nous apprenons avec effarement le meurtre du couteau,
00:19:51au couteau d'une surveillante du collège Dolto de Nogent.
00:19:55Au même moment, ce matin, la mère d'Elias, adolescentue à la machette par un délinquant multirecidiviste,
00:20:01suppliait Mme Elisabeth Borne d'agir sans attendre.
00:20:04« Quand nos dirigeants, Bren Wachet, écrit-elle, entendront-ils enfin le cri des familles des victimes ? »
00:20:11Jordan Bardella, la surveillante d'un collège de Haute-Marne,
00:20:14poignardé par un élève à succomber à ses blessures, j'adresse mes condoléances à ses proches.
00:20:18Chaque jour, la France subit une sauvagerie sans précédent,
00:20:21qui n'épargne aucun lieu et aucun territoire.
00:20:24L'heure n'est plus au constat, il faut agir de manière implacable.
00:20:28Mais quoi faire ? Quoi faire ?
00:20:30Ça va être évidemment une question que je poserai tout à l'heure à Gilbert Collard,
00:20:33à Jean-Rémi Girard, qui est avec nous et que vous connaissez,
00:20:37qui intervient au nom du SNALC.
00:20:40Je vous propose d'écouter les propos d'Elisabeth Borne,
00:20:43qui sont choquants selon la mère d'Elias,
00:20:45la mère d'Elias qui était ce matin sur l'antenne de BFM,
00:20:49et Marion Maréchal le rappelait dans son tweet. Écoutons-la.
00:20:52Elisabeth Borne, qui est ministre de l'Éducation nationale,
00:20:55nous a terriblement choqués, le père d'Elias et moi.
00:21:00Elle a tenu ses propos.
00:21:01Je la cite,
00:21:02« Le rapport sur le frérisme, la mort d'Elias ou les violences en marge du match du PSG
00:21:10choquent à juste titre les Français.
00:21:12Mais on ne doit ni légiférer à chaud, ni dans l'émotion.
00:21:16Ce serait bien d'éviter la surenchère de mesures éculées
00:21:20qu'on trouve sur l'étagère à chaque actualité dramatique. »
00:21:23Qui se moque-t-on ?
00:21:25Elisabeth Borne est ministre de l'Éducation nationale.
00:21:29Elle est au gouvernement depuis 2017.
00:21:31Elle a occupé plusieurs postes de ministre.
00:21:34Elle a été premier ministre.
00:21:36Madame Elisabeth Borne veut réfléchir,
00:21:39veut prendre le temps de réfléchir,
00:21:41mais on n'a plus le temps de réfléchir.
00:21:44Le meurtre d'Elias, ce n'est pas un fait divers,
00:21:46c'est un fait de société.
00:21:48C'est les meurtres par arme blanche.
00:21:50Ce n'est pas moi qui le dis.
00:21:51Ce n'est pas moi la mère d'Elias.
00:21:53C'est le préfet de police de Paris.
00:21:56Laurent Nunez.
00:21:56Laurent Nunez.
00:21:57Ce n'est pas qu'à Paris,
00:22:00c'est dans toutes les villes.
00:22:01On le voit, on l'a vu à Crépaule,
00:22:04on l'a vu à Dax,
00:22:06on l'a vu à Nantes,
00:22:07on le voit.
00:22:08C'est une réalité.
00:22:09On ne comprend pas comment cette femme,
00:22:12qui est ministre de l'Éducation nationale,
00:22:14qui s'occupe de notre jeunesse,
00:22:16est capable de prendre la parole
00:22:18en parlant du meurtre d'Elias
00:22:20et en disant tout simplement
00:22:22on va réfléchir,
00:22:24on va prendre le temps.
00:22:26Notre fils, il est mort,
00:22:28on le sait,
00:22:29mais il y a plein d'autres enfants,
00:22:30il y a plein d'autres adolescents,
00:22:32il faut agir,
00:22:33il faut arrêter de réfléchir.
00:22:35C'est terrible.
00:22:36C'est terrible parce que c'est la mère d'Elias qui parle
00:22:39et on va être avec Gilbert Collard dans une seconde.
00:22:42La difficulté,
00:22:44et je salue également Jean-Rémy Girard,
00:22:47la difficulté,
00:22:48Jean-Rémy Girard,
00:22:50bonjour,
00:22:51c'est...
00:22:51Bonjour.
00:22:52Comment dire ?
00:22:53Lorsque...
00:22:55La difficulté pour l'animateur que je suis,
00:22:57c'est de vouloir utiliser la parole
00:23:00de Mme Elias
00:23:02pour dire ce qu'en permanence nous disons à ce micro.
00:23:07Et je n'ai pas envie précisément d'utiliser sa parole,
00:23:10de l'instrumentaliser comme on dit.
00:23:12J'ai envie d'une chose, c'est que ça change.
00:23:15Voilà, j'ai envie simplement que ça change.
00:23:17Et tous ceux qui nous écoutent doivent penser la même chose.
00:23:20Il faut que ça change.
00:23:22Mais effectivement,
00:23:23la parole de cette mère
00:23:25qui en parle avec dignité,
00:23:27avec intelligence,
00:23:28avec courage,
00:23:28elle est médecin.
00:23:29Elle est médecin,
00:23:30Madame...
00:23:31La mère d'Elias,
00:23:33elle a vu son fils mourir dans ses bras.
00:23:35Et elle en a parlé tout à l'heure à l'antenne.
00:23:39Que faire, Jean-Henri Michirard ?
00:23:41Que faire sans entrer
00:23:42ni dans la polémique,
00:23:44ni dans la politique ?
00:23:45Que faire ?
00:23:47Il va falloir rentrer dans la politique au sens plein...
00:23:50Mais vous avez raison d'ailleurs.
00:23:51Mais que faire sans rentrer dans la polémique ?
00:23:53Que faire ?
00:23:54Alors, que faire ?
00:23:56Malheureusement,
00:23:57je n'ai pas la solution toute faite.
00:23:59On est sur des problématiques de société
00:24:01qui sont des problèmes
00:24:02dont j'ai envie de dire
00:24:03l'école arrive en bout de chaîne
00:24:05dans cette histoire-là.
00:24:06C'est-à-dire que nous,
00:24:07nous recevons souvent les problèmes,
00:24:10nous essayons de les gérer
00:24:11et nous avons parfois
00:24:12de plus en plus de mal.
00:24:13On va quand même rappeler
00:24:14qu'en finalement assez peu de temps,
00:24:17on a une collègue
00:24:18qui a été tuée à coups de couteau.
00:24:20On a une élève
00:24:21qui a été tuée à coups de couteau.
00:24:23Les deux en place.
00:24:24Et là, ce matin,
00:24:25une surveillante
00:24:26qui a été tuée à coups de couteau
00:24:27juste devant
00:24:28le collège.
00:24:30Ça fait quand même beaucoup
00:24:32en pas très longtemps
00:24:33et ça, ce n'est pas des choses
00:24:34qui se produisaient par le passé.
00:24:36Des personnels de l'éducation nationale
00:24:37qui sont tués
00:24:39par des élèves
00:24:42devant ou dans l'établissement scolaire,
00:24:45ça n'arrivait pas.
00:24:46Donc oui,
00:24:46on a un phénomène de société
00:24:48qu'il ne faut pas exagérer,
00:24:50qu'il ne faut pas...
00:24:51Voilà.
00:24:51Mais qui est quand même présent.
00:24:54Et on voit bien
00:24:55qu'il y a de toute façon
00:24:57des solutions qui doivent être
00:24:58du côté du préventif
00:24:59et de l'éducatif
00:25:00et du côté de la santé mentale.
00:25:02On va voir au niveau
00:25:02de cette enquête
00:25:03si l'élève avait
00:25:04toute sa raison,
00:25:07s'il n'avait pas quand même
00:25:08des choses
00:25:08qui se passaient aussi
00:25:09dans sa tête
00:25:10pour en arriver à faire ça.
00:25:11Ce n'est pas un acte
00:25:12du tout anodin.
00:25:14Donc, il va falloir
00:25:14effectivement
00:25:15prêter aussi
00:25:16la question
00:25:17de la santé mentale
00:25:17de nos enfants
00:25:18qui ne va pas bien
00:25:19alors qu'on a
00:25:20un secteur médical
00:25:21et médico-éducatif
00:25:22qui est complètement
00:25:23en ruine.
00:25:25Après, les mesures
00:25:25de sécurité pure,
00:25:28on peut en prendre
00:25:28et il faut en prendre
00:25:29dans les établissements scolaires
00:25:31mais il faut aussi voir
00:25:32si elles auraient marché
00:25:33là dans ce qui s'est passé
00:25:34ce matin.
00:25:34Les caméras surveillants,
00:25:36ça n'aurait rien empêché.
00:25:37Les portiques de sécurité,
00:25:39ça aurait peut-être été pire.
00:25:40C'est-à-dire qu'on serait
00:25:41peut-être trouvé
00:25:41dans la même situation
00:25:42où on demande à l'élève
00:25:43d'ouvrir son sac
00:25:44sauf que là,
00:25:45il n'y aurait pas eu
00:25:45la gendarmerie
00:25:46pour maîtriser l'élève.
00:25:48Donc, c'est très, très compliqué
00:25:50parce qu'une fois encore,
00:25:51nous, notre job,
00:25:52c'est de transmettre
00:25:53des savoirs
00:25:54et de développer
00:25:54l'esprit critique des élèves.
00:25:56L'éducation nationale,
00:25:57au départ,
00:25:57ce n'est pas
00:25:58la santé mentale
00:26:00des élèves,
00:26:01ce n'est pas
00:26:02la gestion de la violence.
00:26:04Nous, on n'est pas
00:26:04des spécialistes de ça.
00:26:06On le fait au quotidien
00:26:07parce qu'on est bien
00:26:07obligés de le faire.
00:26:08On a des personnels,
00:26:09on a des personnels infirmiers
00:26:10qui peuvent travailler là-dessus.
00:26:12On a des psychologues,
00:26:13on en a très, très peu.
00:26:16Donc, voilà.
00:26:16Moi, je veux vraiment penser
00:26:17à la famille de ma collègue,
00:26:20présenter toutes mes condoléances
00:26:21à tous les collègues
00:26:22et à tous les élèves
00:26:23du collège d'Olto
00:26:25parce qu'on est tous
00:26:26en deuil aujourd'hui
00:26:27à l'éducation nationale.
00:26:29Est-ce que vous-même,
00:26:30aujourd'hui,
00:26:32dans votre classe,
00:26:35vous avez senti,
00:26:37parfois,
00:26:37des moments,
00:26:38possiblement,
00:26:39de rupture
00:26:40qui puissent
00:26:42amener
00:26:44ce type de drame ?
00:26:46Alors,
00:26:48ça m'est arrivé
00:26:49quand j'étais en collège
00:26:50où,
00:26:51mais pareil,
00:26:52je pense que j'étais
00:26:53sur des questions
00:26:53de santé mentale
00:26:54d'un élève,
00:26:55de certains élèves
00:26:56où on se disait
00:26:57on ne sait pas très bien
00:26:58jusqu'où ça peut aller
00:26:58ou,
00:27:00on va dire,
00:27:02on considérait l'élève
00:27:03comme étant un peu
00:27:03imprévisible
00:27:05d'une certaine manière
00:27:06et ça,
00:27:08c'est des choses
00:27:09où, effectivement,
00:27:09on n'a pas vraiment
00:27:10de moyens d'action.
00:27:12On espère
00:27:12que ça se passera bien.
00:27:13On espère
00:27:13qu'on réagit correctement.
00:27:14Nous, au SNALC,
00:27:16on fait des congrès
00:27:16sur aussi
00:27:17les techniques
00:27:18de communication
00:27:19pour essayer
00:27:20de faire désescalader
00:27:21les choses
00:27:22avant d'en arriver
00:27:23à ce que ça puisse passer
00:27:26à des attaques physiques.
00:27:28Ça ne répond pas à tout,
00:27:29très clairement.
00:27:31Ça peut,
00:27:32néanmoins,
00:27:33sauver
00:27:34dans certaines situations.
00:27:35Mais on n'a pas
00:27:36la recette miracle
00:27:37d'un élève
00:27:39à un couteau
00:27:39et prêt à l'utiliser.
00:27:40Qu'est-ce qu'on fait ?
00:27:42On ne sait pas grand-chose.
00:27:44En fait,
00:27:45dans l'indication nationale,
00:27:46ça c'est ça.
00:27:47Jean-Rémy Girard
00:27:48est avec nous.
00:27:49Il est le président
00:27:50du SNALC.
00:27:51Je rappelle que
00:27:52le SNALC,
00:27:53c'est le syndicat national
00:27:54des lycées,
00:27:56collèges,
00:27:56écoles
00:27:57et du supérieur.
00:27:58Syndicat d'enseignants.
00:28:00Merci d'avoir été
00:28:01avec nous
00:28:02à 11h42.
00:28:02On va marquer une pause
00:28:03et on va être avec
00:28:04Gilbert Collard ensuite
00:28:05que je salue déjà.
00:28:06Bonjour Gilbert Collard.
00:28:08Oui, bonjour.
00:28:08Et vous pourrez nous donner...
00:28:10Alors, au-delà de votre analyse,
00:28:12évidemment,
00:28:13est-ce qu'il y a
00:28:14des solutions ?
00:28:15Par exemple,
00:28:16je ne sais pas
00:28:16ce qui se passe en Espagne,
00:28:18en Italie,
00:28:19en Allemagne.
00:28:20Je ne sais pas
00:28:20si les attaques au couteau
00:28:22existent de la même manière.
00:28:23Je ne sais pas
00:28:23si c'est une spécificité française.
00:28:26Et évidemment,
00:28:27j'ai envie d'apprendre
00:28:28dans ces cas-là
00:28:29ce qui se passe
00:28:30dans d'autres pays
00:28:30et ce qu'on peut faire
00:28:31en France
00:28:32et la solution politique,
00:28:33en tout cas,
00:28:34la possibilité
00:28:35d'une solution politique,
00:28:36on l'envisagera
00:28:37avec vous.
00:28:38Il est 11h42,
00:28:39nous sommes sur Europe 1.
00:28:40Actualité dramatique,
00:28:41à tout de suite.
00:28:42Et si vous voulez réagir,
00:28:43vous nous appelez dès maintenant
00:28:44au 01-80-20-39-21.
00:28:47Vous écoutez Pascal Praud
00:28:48sur Europe 1.
00:28:48Europe 1.
00:28:49Pascal Praud.
00:28:50Avec vous d'11h à 13h
00:28:51sur Europe 1.
00:28:52Pascal Praud.
00:28:52Il est 11h47,
00:28:53on va être avec Gilbert Collard.
00:28:55Avant cela,
00:28:55je vous donne la réaction
00:28:56d'Emmanuel Macron
00:28:57via Twitter
00:28:58alors qu'elle veillait
00:28:58sur nos enfants,
00:28:59à nos gens.
00:29:01Une assistante d'éducation
00:29:02a perdu la vie,
00:29:03victime d'un déferlement
00:29:04de violences insensées.
00:29:05Tous,
00:29:06nous sommes aux côtés
00:29:07de sa famille,
00:29:08de ses proches,
00:29:08de ses collègues
00:29:09et de l'ensemble
00:29:10de la communauté éducative.
00:29:11La nation est en deuil
00:29:12et le gouvernement mobilisé
00:29:14pour faire reculer le crime,
00:29:17dit le président de la République.
00:29:18Marine Le Pen
00:29:19a également tweeté
00:29:20Pas une semaine
00:29:21sans qu'un drame
00:29:23frappe l'école.
00:29:25Désacralisation de la vie,
00:29:26banalisation de l'ultra-violence.
00:29:28Encouragée par l'apathie
00:29:29des pouvoirs publics
00:29:30à y mettre fin,
00:29:31explosion du port d'armes blanches,
00:29:32les Français n'en peuvent plus
00:29:33et attendent une réponse politique
00:29:35ferme, implacable
00:29:37et déterminée
00:29:38face au fléau
00:29:39de la violence des mineurs.
00:29:41Nos pensées vont
00:29:42à la famille
00:29:42de cette surveillante
00:29:43et à la communauté enseignante
00:29:45une fois encore meurtrie
00:29:46par cette violence
00:29:47du quotidien.
00:29:49Gilbert Collard,
00:29:50bonjour
00:29:51et merci
00:29:52d'être avec nous.
00:29:54Que dire
00:29:54et plus encore
00:29:55que dire
00:29:56que faire ?
00:29:57Oui,
00:29:59je m'excuse
00:30:00d'être très direct
00:30:02mais on a
00:30:03un peu honte
00:30:04de commenter,
00:30:06de prendre
00:30:07la parole
00:30:08parce qu'on est
00:30:09tous
00:30:10des impuissants
00:30:10verbaux
00:30:11en dehors
00:30:12de commenter,
00:30:15j'écoute
00:30:16les déclarations
00:30:18de notre personnel
00:30:20politique,
00:30:22c'est tellement
00:30:22répétitif,
00:30:23c'est tellement
00:30:24récurrent
00:30:24que c'est désespérant.
00:30:26Ce qui est heureux
00:30:27c'est que Macron
00:30:28ne parle pas
00:30:28de faits divers
00:30:29il a évité
00:30:31de parler
00:30:31de faits divers
00:30:32mais on entre
00:30:33dans une nouvelle
00:30:35catégorie
00:30:36de victimes.
00:30:37Le XXIe siècle
00:30:39nous aura apporté
00:30:40la catégorie
00:30:42que j'aurais
00:30:42jamais imaginée
00:30:44dans ma carrière
00:30:45de criminaliste
00:30:46et de criminologue
00:30:47parce que j'ai quand même
00:30:48présidé le collège
00:30:49de criminologie clinique
00:30:50donc je me suis pensé
00:30:51sur ces questions
00:30:51je n'aurais
00:30:52jamais imaginé
00:30:54qu'un jour
00:30:55il y aurait
00:30:56la catégorie
00:30:57des victimes
00:30:58psychiatriques.
00:31:00Voilà
00:31:00on en est là
00:31:01maintenant.
00:31:02Macron
00:31:02du reste
00:31:02le président
00:31:03dans son communiqué
00:31:04parle de violence
00:31:05insensée.
00:31:07La folie
00:31:09est devenue
00:31:10le mobile
00:31:11actif
00:31:12du crime.
00:31:13Alors nous
00:31:14on sait
00:31:14en criminologie
00:31:15qu'il y a
00:31:17ce qu'on appelle
00:31:17pompeusement
00:31:18les prolégomènes
00:31:19c'est à dire
00:31:19pour parler
00:31:20un langage simple
00:31:20des signes
00:31:22toujours
00:31:22avant-coureurs.
00:31:23malheureusement
00:31:24on n'a plus
00:31:26aucun système
00:31:27de dépistage.
00:31:29Le système
00:31:29de dépistage
00:31:30classique
00:31:30c'était la discipline.
00:31:32L'individu
00:31:33qui n'arrivait pas
00:31:34à s'adapter
00:31:35à une discipline
00:31:36d'école
00:31:37de formation
00:31:38de politesse
00:31:39de comportement
00:31:40qui sortait du rang
00:31:42pour employer
00:31:42une formule classique
00:31:43il était tout de suite
00:31:45signalé
00:31:46et pris en charge
00:31:47autoritairement.
00:31:49depuis mai 68
00:31:52on peut reprendre
00:31:52toute la littérature
00:31:54là-dessus
00:31:54on a renoncé
00:31:56à l'intervention
00:31:57formatrice
00:31:58correctrice
00:32:00de l'autorité
00:32:00et à partir
00:32:02de là
00:32:02on a laissé
00:32:04aller
00:32:04toutes les dérives
00:32:06qu'on aurait pu
00:32:07peut-être
00:32:08corriger
00:32:08alors que faire
00:32:10que faire
00:32:11je vais être brutal
00:32:12d'abord
00:32:13d'abord
00:32:14se débarrasser
00:32:15du blabla
00:32:15le droit
00:32:18des mineurs
00:32:18on doit le réformer
00:32:19depuis 25 ans
00:32:21on ne le réforme pas
00:32:22on a eu un ministre
00:32:23de la justice
00:32:24qui prétendait
00:32:25que la violence
00:32:25était un fantasme
00:32:27on a un président
00:32:28de la république
00:32:28qui accuse
00:32:30ceux qui dénoncent
00:32:31la violence
00:32:32de faire du lavage
00:32:33de cerveau
00:32:33et qui appelle
00:32:34les crimes
00:32:36qui nous environnent
00:32:36comme des fantômes
00:32:37de faits divers
00:32:39on est dans une espèce
00:32:40d'abandon
00:32:41absolu
00:32:42alors
00:32:42que faire
00:32:44alors
00:32:46si on en revient
00:32:47à la criminologie
00:32:47classique
00:32:48on a
00:32:49deux théories
00:32:50vers lesquelles
00:32:51on devrait retourner
00:32:52c'est celle
00:32:52de Gabriel Tarde
00:32:53qui évoque
00:32:54le principe
00:32:54d'imitation
00:32:55ce qui est fait
00:32:57se refait
00:32:57et puis on a
00:32:58tous les travaux
00:33:00de Girard
00:33:01sur le mimétisme
00:33:02on est en plein
00:33:03mimétisme criminel
00:33:04alors
00:33:05ça réclamerait
00:33:06un courage politique
00:33:07monumental
00:33:08monumental
00:33:09mais personne
00:33:10n'est capable
00:33:11quand on entend
00:33:12madame Borne
00:33:13on est désespéré
00:33:15quoi
00:33:15d'entendre
00:33:16ça
00:33:16d'entendre
00:33:17sa déclaration
00:33:17je vous coupe
00:33:19mais vous dites
00:33:19courage monumental
00:33:20pour faire quoi
00:33:21parce que
00:33:21j'entends
00:33:22dans courage
00:33:24monumental
00:33:24que vous imaginez
00:33:26des solutions
00:33:26oui
00:33:28lesquelles
00:33:28rétablir
00:33:29rétablir
00:33:30d'abord
00:33:31prioritairement
00:33:32une autorité
00:33:34dans les écoles
00:33:36une autorité
00:33:37à l'ancienne
00:33:38tant pis
00:33:39si le mot déplait
00:33:39si je m'en fous
00:33:40moi personnellement
00:33:41le prix Nobel
00:33:41de la paix médiatique
00:33:42je le veux pas
00:33:43je les emmerde
00:33:43je m'en fous
00:33:44il faut rétablir
00:33:45une autorité
00:33:46classique
00:33:46dans les écoles
00:33:47quand le professeur
00:33:49entre dans l'école
00:33:49on se lève
00:33:50c'est comme ça
00:33:51qu'on apprend
00:33:52à ne pas faire
00:33:54des refus
00:33:55d'obéissance
00:33:56c'est comme ça
00:33:57qu'on apprend
00:33:57à respecter
00:33:58plus tard
00:33:58le policier
00:33:59qui fait un contrôle
00:34:00on se lève
00:34:01quand le maître arrive
00:34:02on apprend aux enseignants
00:34:04ça je pense que ça existe
00:34:05pour tout vous dire
00:34:06je pense qu'aujourd'hui
00:34:07ça ça a été rétabli
00:34:09non pas dans toutes les écoles
00:34:11ce qui est très difficile
00:34:12c'est
00:34:13comment dire
00:34:14ce qui est très difficile
00:34:16parfois
00:34:16c'est ce que nous disent
00:34:18en tout cas les profs
00:34:19c'est
00:34:20les parents
00:34:22qui viennent
00:34:23lorsqu'un élève
00:34:25par exemple
00:34:25est mal noté
00:34:26ça c'est quelque chose
00:34:27de fréquent
00:34:27c'est
00:34:29certains sujets
00:34:30qui ne veulent pas
00:34:31être abordés
00:34:32pour des raisons
00:34:33x ou y
00:34:34oui bien sûr
00:34:34pour des motifs
00:34:35communautaristes
00:34:36il faut le dire
00:34:37donc
00:34:38la difficulté
00:34:41c'est de trouver
00:34:42la bonne solution
00:34:44alors ce que vous dites
00:34:44oui
00:34:44mais je pense que ça se fait déjà
00:34:46alors ça ne se fait pas
00:34:48moi je suis d'une famille
00:34:48d'enseignants
00:34:49donc je connais bien
00:34:50ma belle-sœur
00:34:52est enseignante
00:34:52mon beau-frère
00:34:53est enseignante
00:34:54ma femme est issue
00:34:55d'une famille d'enseignants
00:34:56alors je peux vous dire
00:34:57que je connais le milieu
00:34:58et croyez-moi
00:34:59c'est pas toujours facile
00:34:59et quand on discute
00:35:02avec eux
00:35:02on se rend compte
00:35:04que
00:35:04même s'ils veulent
00:35:06leur établissement
00:35:07d'une autorité
00:35:08ils admettent
00:35:09que pendant des années
00:35:10et des années
00:35:10et des années
00:35:11ils ont accepté
00:35:12une pédagogie
00:35:13de la conciliation
00:35:14mais j'entends bien
00:35:15mais vous vous rendez compte
00:35:16le problème c'est que
00:35:17vous allez vous heurter
00:35:17à des profs
00:35:18qui sont sans doute
00:35:19pas sur votre ligne
00:35:19paradoxalement
00:35:20absolument
00:35:21même s'ils sont
00:35:21les premières victimes
00:35:22de ça
00:35:23vous allez vous heurter
00:35:24à une société médiatique
00:35:25les intellectuels
00:35:27les artistes
00:35:29il faut s'en foutre
00:35:31oui mais
00:35:31ils prennent la parole
00:35:33les profs
00:35:34il faut qu'ils adorent
00:35:36la difficulté
00:35:38du management
00:35:39c'est toujours la même
00:35:40c'est que
00:35:40si tu veux un management
00:35:41il faut que ceux
00:35:43à qui s'adresse
00:35:44le management
00:35:45adhèrent
00:35:47à ce que tu proposes
00:35:48s'ils n'adhèrent pas
00:35:50les profs
00:35:51c'est comme les juges
00:35:52s'ils n'adhèrent pas
00:35:53comment vous faites
00:35:55et vous allez vous heurter
00:35:57à un milieu
00:35:58aujourd'hui
00:35:59des profs
00:35:59que je devine
00:36:00ils sont pas tous
00:36:01comme ça
00:36:01mais c'est
00:36:03comment dire
00:36:04ce que vous réclamez
00:36:05d'autorité
00:36:06je suis pas sûr
00:36:07qu'eux-mêmes
00:36:07aient envie
00:36:08de l'exercer
00:36:09donc comment vous faites
00:36:10il est vrai
00:36:10il est vrai
00:36:12que lorsqu'un
00:36:13un surveillant général
00:36:15dans je ne sais plus
00:36:16quel lycée
00:36:17a été choisi
00:36:19parmi le personnel
00:36:20à la retraite
00:36:21de la police
00:36:22les enseignants
00:36:23se sont révoltés
00:36:24vous avez raison
00:36:25mais c'est ça
00:36:26il faut que les gens
00:36:27adhèrent
00:36:27on ne veut pas
00:36:28d'un flic
00:36:29dans l'école
00:36:30en fait la difficulté
00:36:32qu'on a en France
00:36:32c'est qu'il y a
00:36:33beaucoup de français
00:36:34qui adhèrent à ce que vous dites
00:36:35d'accord
00:36:36mais vous avez
00:36:37dans certains îlots
00:36:38de la société
00:36:39je pense
00:36:40dans la magistrature
00:36:41je pense
00:36:42chez les profs
00:36:43je pense évidemment
00:36:44chez les journalistes
00:36:46des gens qui n'adhèrent pas
00:36:47à cela
00:36:47mais ces gens
00:36:48ils ont
00:36:49alors les journalistes
00:36:49ont un pouvoir d'influence
00:36:50bien sûr
00:36:51à travers les médias
00:36:53quand je dis journaliste
00:36:54je pourrais dire
00:36:54artiste
00:36:55intellectuel
00:36:56tous ces gens
00:36:57qui diffusent
00:36:58une information
00:36:59en permanence
00:37:00qui diffuse
00:37:01des idées
00:37:01vous le savez bien
00:37:03Gilbert Collard
00:37:03si vous allez
00:37:04ce soir
00:37:05dans les médias
00:37:06qu'est-ce que vous allez entendre
00:37:07pas de récupération
00:37:08pas d'instrumentalisation
00:37:10ne prenons pas
00:37:11bon
00:37:12ça c'est l'espace médiatique
00:37:14et puis après
00:37:15vous avez des profs
00:37:16qui vont monter au créneau
00:37:17qui disent
00:37:17ben non
00:37:18il faut voir différemment
00:37:20donc moi
00:37:21la difficulté
00:37:21que j'ai dans la société
00:37:22française aujourd'hui
00:37:23c'est que en fait
00:37:24je ne vois pas de solution
00:37:24et c'est ce qui m'inquiète
00:37:25le plus
00:37:26Gilbert Collard
00:37:27oui mais
00:37:28malheureusement
00:37:30on est très nombreux
00:37:32pour être honnête
00:37:34à ne plus voir
00:37:35de solution
00:37:3650 ans
00:37:3650 ans
00:37:38vous entendez
00:37:3850 ans
00:37:39alors attention
00:37:40moi je suis un élève
00:37:41j'ai 10 ans
00:37:42en 74
00:37:42l'autorité
00:37:43elle existait encore
00:37:44tout ça est lent
00:37:45je peux vous dire
00:37:47que dans
00:37:48la classe
00:37:48du bois Saint-Louis
00:37:49que j'avais
00:37:50en CM2
00:37:51ça ne mouffetait pas
00:37:53ça ne mouffetait pas
00:37:54et il n'y a pas
00:37:55un parent
00:37:56en CM2
00:37:57qui se serait permis
00:37:58d'aller voir le prof
00:37:59ça n'existait pas
00:38:00parce qu'effectivement
00:38:01c'était une autre France
00:38:02mais c'était il y a
00:38:03pile 50 ans
00:38:04restez avec nous
00:38:04il est 11h56
00:38:05il y a de l'inquiétude
00:38:07il y a du drame
00:38:07il y a des réactions
00:38:09évidemment
00:38:10qui sont en train
00:38:13de pleuvoir
00:38:14si j'ose dire
00:38:15et on va être avec
00:38:17Gilbert Collard
00:38:18pour échanger
00:38:18sur ces sujets là
00:38:19tout de suite
00:38:19restez bien avec nous
00:38:20la suite de Pascal Prévo
00:38:21c'est dans un instant
00:38:22et c'est sur Europe 1
00:38:23Europe 1
00:38:24Europe 1
00:38:2711h
00:38:2813h
00:38:28Pascal Prô
00:38:30et vous
00:38:31une assistante d'éducation
00:38:32est décédée
00:38:33ce mardi
00:38:34après avoir reçu
00:38:34des coups de couteau
00:38:36lors d'un contrôle
00:38:36du sac devant
00:38:37un collège à Neugean
00:38:38et un élève de 15 ans
00:38:40immédiatement maîtrisé
00:38:41a été placé en garde à vue
00:38:42on est avec William Molinier
00:38:43qui peut-être
00:38:43va nous apporter
00:38:44de nouvelles informations
00:38:45William
00:38:45cela s'est passé
00:38:47effectivement
00:38:47aux alentours
00:38:48de 8h15
00:38:49dans la file
00:38:51datant de l'entrée
00:38:53du collège
00:38:54François Zolto
00:38:54à Neugean
00:38:55en Haute-Marne
00:38:56un jeune de 15 ans
00:38:58scolarisé
00:38:59dans cet établissement
00:39:00élève scolarisé
00:39:01en 3ème
00:39:02qui est sorti
00:39:03de la file
00:39:05et qui a poignardé
00:39:09à plusieurs reprises
00:39:10une surveillante
00:39:12coup de couteau
00:39:13au niveau du cou
00:39:14et du dos
00:39:15cette surveillante
00:39:16est âgée de 31 ans
00:39:17elle a été transportée
00:39:19en urgence absolue
00:39:20à l'hôpital
00:39:20où elle est décédée
00:39:23les gendarmes
00:39:24qui procédaient
00:39:25à la fouille
00:39:26l'ont immédiatement
00:39:28interpellé
00:39:30l'agresseur
00:39:31lui
00:39:32donc il a 15 ans
00:39:33je l'ai dit
00:39:34il est scolarisé
00:39:35en 3ème
00:39:36selon nos informations
00:39:39il n'est pas connu
00:39:40des services
00:39:41de police
00:39:41et de gendarmerie
00:39:42il n'a jamais eu
00:39:43affaire à la justice
00:39:45jusqu'à présent
00:39:46il a été interpellé
00:39:48placé en garde à vue
00:39:49enquête confiée
00:39:50à la section de recherche
00:39:51de Reims
00:39:52et à la brigade de recherche
00:39:53de Chaumont
00:39:54et j'ajoute
00:39:56évidemment
00:39:57et où je rappelle
00:39:57que fin avril
00:39:58au lendemain d'une attaque mortelle
00:39:59dans un lycée à Nantes
00:40:00le ministre de l'éducation nationale
00:40:02avait indiqué
00:40:03que 958 contrôles aléatoires
00:40:05de sacs
00:40:06dans les établissements scolaires
00:40:07avaient permis
00:40:08la saisie de 94 armes blanches
00:40:10depuis mars
00:40:11après cette attaque au couteau
00:40:13qui avait fait
00:40:13un mort et trois blessés
00:40:15le premier ministre
00:40:16François Bayrou
00:40:16avait annoncé
00:40:17une intensification
00:40:18des contrôles
00:40:19mis en place
00:40:19aux abords
00:40:20et au sein
00:40:21des établissements scolaires
00:40:22alors là
00:40:23Gilbert Collard
00:40:24le paradoxe
00:40:25ce qui est absolument
00:40:26incroyable d'ailleurs
00:40:27c'est que c'est parce
00:40:28qu'il y a eu contrôle
00:40:29qu'il y a un mort
00:40:30donc
00:40:32c'est effrayant
00:40:34ce que nous disons là
00:40:35c'est à dire que
00:40:35s'il n'y avait pas eu de contrôle
00:40:36vous verrez d'ailleurs
00:40:38que certains diront
00:40:38peut-être qu'il ne faut pas
00:40:39de contrôle
00:40:40oui mais de toute façon
00:40:41écoutez
00:40:42moi je crois
00:40:43qu'à un moment donné
00:40:44si on veut gouverner
00:40:46il faut se foutre
00:40:47pas mal
00:40:48de ce que les uns
00:40:48et les autres
00:40:49peuvent dire
00:40:50quand on veut
00:40:53servir son pays
00:40:55et bien
00:40:56on ne sert pas son égo
00:40:57je veux dire
00:40:57dites du mal de moi
00:40:58tant mieux quoi
00:40:59je fais ce que j'ai à faire
00:41:00et j'avance
00:41:01bon
00:41:01je viens d'entendre
00:41:04que ce meurtrier
00:41:05a 15 ans
00:41:07donc il va pouvoir
00:41:08bénéficier
00:41:09de l'excuse de minorité
00:41:10alors depuis qu'on en parle
00:41:12de cette excuse de minorité
00:41:13on n'y a jamais touché
00:41:15le droit des mineurs
00:41:16on ne l'a pas réformé
00:41:17moi je crois
00:41:18c'est horrible
00:41:18comment vois-je dire
00:41:20ça va forcément
00:41:21créer polémique
00:41:22dans les belles âmes
00:41:24ce que je vais dire
00:41:24mais il faut créer
00:41:26il faut voter
00:41:27un droit disciplinaire
00:41:29des collèges et lycées
00:41:30avec des sanctions
00:41:32applicables aux parents
00:41:33voire aux enseignants
00:41:35qui ne respecteraient pas
00:41:36les normes de sécurité
00:41:38on en est arrivé
00:41:39à un point maintenant
00:41:40où il faut apporter
00:41:42aux enseignants
00:41:43le secours
00:41:44de la loi
00:41:45qu'ils puissent s'appuyer
00:41:46sur un droit disciplinaire
00:41:48puisqu'il n'y a plus
00:41:49de comportement
00:41:51de discipline
00:41:52innée
00:41:53spontanée
00:41:54comme nous les avons connus
00:41:55nous
00:41:56malheureusement
00:41:57il faut en arriver
00:41:57à une législation
00:41:59du droit disciplinaire
00:42:00des écoles et lycées
00:42:01je ne pensais pas
00:42:02qu'un jour
00:42:02je dirais ça
00:42:03franchement
00:42:04je ne pensais pas
00:42:05qu'un jour
00:42:05j'en arriverais à dire ça
00:42:06mais aujourd'hui
00:42:07que faire d'autre
00:42:08que faire d'autre
00:42:09vous avez des parents
00:42:10qui viennent engueuler
00:42:11les profs
00:42:11quand les notes
00:42:12ne sont pas bonnes
00:42:13vous avez des élèves
00:42:14qui menacent les profs
00:42:15et vous avez en plus
00:42:16des gens qui font des commentaires
00:42:17qui devraient relever
00:42:19de la loi
00:42:20Jordan Bardella
00:42:22a répondu au tweet
00:42:23d'Emmanuel Macron
00:42:24je vous rappelle
00:42:25qu'Emmanuel Macron
00:42:26avait dit
00:42:27alors qu'elle veillait
00:42:27sur nos enfants
00:42:28à nos gens
00:42:29une assistante d'éducation
00:42:30a perdu la vie
00:42:30victime d'un déferlement
00:42:32de violences insensées
00:42:33et Jordan Bardella
00:42:35qui avait écrit
00:42:35une première réaction
00:42:37via Twitter
00:42:38cette fois-ci
00:42:38a répondu
00:42:39au président de la république
00:42:40hier vous dénonciez
00:42:42ce qui branouache
00:42:44sur les derniers
00:42:45faits divers
00:42:45les français subissent
00:42:47à la fois la violence
00:42:48d'en bas
00:42:48et le mépris d'en haut
00:42:49on ne peut plus tolérer
00:42:50cette alliance insupportable
00:42:52de la sauvagerie
00:42:53sur le terrain
00:42:53et du déni
00:42:54à la tête de l'état
00:42:55c'est vrai
00:42:56que les propos
00:42:57du président de la république
00:42:59qui a
00:43:00il y a 48 heures
00:43:01qui a parlé
00:43:02de branouacher
00:43:03et de lavage de cerveau
00:43:05en expliquant
00:43:06que certains
00:43:07parlaient trop
00:43:08des faits divers
00:43:08et je pense qu'il visait
00:43:09évidemment
00:43:10certaines chaînes
00:43:11d'informations
00:43:13j'imagine
00:43:13en tout cas
00:43:14c'est vrai que ses propos
00:43:16lui reviennent
00:43:16comme un boomerang
00:43:17ce matin
00:43:18après ce qui s'est passé
00:43:20ce qui s'est passé
00:43:22à Neugent
00:43:23mais vous savez
00:43:24il y a quelque chose
00:43:25bien sûr
00:43:26qui est un détail
00:43:28dans ce drame
00:43:29mais en même temps
00:43:30qui est un symbole
00:43:32Gilbert Collard
00:43:33le collège
00:43:34il s'appelle
00:43:34Françoise d'Alto
00:43:35et qui est
00:43:36Françoise d'Alto
00:43:37elle incarne
00:43:38cette éducation
00:43:39hyper permissive
00:43:40de poste 68
00:43:42poste 68
00:43:43alors évidemment
00:43:45il ne s'agit pas
00:43:46de dire que
00:43:46d'ailleurs
00:43:47elle ne l'est pas
00:43:47elle est morte
00:43:48la pauvre
00:43:49Madame D'Alto
00:43:51il y a de nombreuses années
00:43:53mais il y a aussi
00:43:54dans ce collège
00:43:56c'est très intéressant
00:43:57d'avoir
00:43:58nommé un collège
00:43:59Françoise D'Alto
00:44:00parce que ça fait sens
00:44:01sur toute la société française
00:44:03moi j'avais un prof
00:44:04de philo
00:44:04qui me disait
00:44:04tout fait sens
00:44:05en terminale
00:44:08et souvent
00:44:08j'utilise cette expression
00:44:09avec ceux qui travaillent
00:44:10tout fait sens
00:44:11c'est à dire
00:44:12qu'on est nommé
00:44:13en France
00:44:14un collège
00:44:14Françoise d'Alto
00:44:15c'est une manière
00:44:16de lui rendre hommage
00:44:17c'est une dame importante
00:44:18Françoise d'Alto
00:44:19dans les années 70
00:44:20mais c'est aussi
00:44:22le chantre
00:44:23de l'éducation
00:44:24permissive
00:44:25c'est
00:44:25faites faire aux enfants
00:44:26ce qu'ils veulent
00:44:27Gilbert Collard
00:44:29donc il y a là
00:44:32effectivement
00:44:33un raccourci
00:44:34d'une époque
00:44:35c'est pour ça
00:44:36que tout fait sens
00:44:37tout fait sens
00:44:39c'est une phrase
00:44:40de votre prof de philo
00:44:42il avait emprunté à Freud
00:44:43c'est Freud
00:44:44qui avait dit
00:44:44tout fait sens
00:44:45tout fait sens
00:44:46mais
00:44:46D'Alto
00:44:48elle était
00:44:49elle était du reste
00:44:50en opposition
00:44:51avec
00:44:52Lacan
00:44:53qui lui
00:44:54qui lui considérait
00:44:55qu'il fallait
00:44:55une discipline
00:44:57mais
00:44:58mais c'est vrai
00:44:58qu'elle a initié
00:45:00tout ce comportement
00:45:03de l'enfant roi
00:45:05de l'élève
00:45:06qui contrôle le maître
00:45:07en quelque sorte
00:45:08c'est l'époque
00:45:09où on disait
00:45:10il faut noter le maître
00:45:12voilà
00:45:12mais oui
00:45:13parce qu'il y a tellement
00:45:14de subjectivité
00:45:15dans ces domaines
00:45:15et souvent je rappelle
00:45:16vous savez
00:45:17le seul domaine
00:45:17où la hiérarchie
00:45:18n'est pas contestée
00:45:19où la discipline
00:45:20n'est pas contestée
00:45:21où le cadre
00:45:22n'est pas contesté
00:45:23c'est le sport de haut niveau
00:45:24Gilbert Collard
00:45:25parce que vous ne pouvez pas
00:45:26réussir
00:45:26voilà
00:45:27vous ne pouvez pas tricher
00:45:29il n'y a plus de subjectivité
00:45:30dans ce que fait Alcaraz
00:45:32Dimanche soir
00:45:33contre Sinner
00:45:34ils ont 22 ans
00:45:35il n'y a plus de subjectivité
00:45:37pour arriver à ce niveau-là
00:45:39il faut effectivement
00:45:40il y a le travail
00:45:41les efforts
00:45:42il y a le talent aussi
00:45:43bien sûr
00:45:43il faut avoir
00:45:44quelques dons
00:45:45mais c'est très intéressant
00:45:46également les dons
00:45:47parce que tout le monde
00:45:48ne les a pas
00:45:49c'est-à-dire que
00:45:50moi j'avais lu un livre
00:45:51formidable
00:45:52de Jacqueline Deromi
00:45:52qui expliquait
00:45:54que tout le monde
00:45:54hélas
00:45:55ne peut pas
00:45:55faire des études
00:45:57donc c'est
00:45:58à l'âge de 13-14 ans
00:45:59parfois certains
00:46:01doivent faire autre chose
00:46:01ça ne veut pas dire
00:46:02qu'ils ne sont pas du tout
00:46:03intelligents
00:46:03loin de là
00:46:04ça veut dire
00:46:05qu'ils ne peuvent pas
00:46:05faire des études
00:46:06et cette vérité-là
00:46:09c'est un livre formidable
00:46:10de Jacqueline Deromi
00:46:11qui est sorti d'ailleurs
00:46:13après sa mort
00:46:14et qu'elle avait écrit
00:46:15au lendemain
00:46:16mai de 1968
00:46:17ça s'appelle
00:46:18Ce que je crois
00:46:18Ce que je crois
00:46:19et elle explique justement
00:46:21cette société d'antan
00:46:23qui est en train de
00:46:24mourir sous ses yeux
00:46:25l'idée folle
00:46:27que tout le monde
00:46:28puisse avoir le bac
00:46:29n'est pas une bonne idée
00:46:30parce que c'est une idée
00:46:31précisément qui est folle
00:46:33alors tout le monde l'a
00:46:34bien sûr
00:46:35mais à quel prix
00:46:35c'est-à-dire que
00:46:36il ne veut plus rien dire
00:46:38donc tu as baissé le niveau
00:46:39tu as encombré
00:46:41Parcoursup
00:46:41Et à l'arrivée
00:46:43tu n'as plus aussi
00:46:43d'artisans
00:46:44ou de métiers manuels
00:46:45parce que tu les as
00:46:46tellement dévalorisés
00:46:47que les gens n'ont plus
00:46:48envie de le faire
00:46:49ce qui est une meilleure heure
00:46:50parce qu'aujourd'hui
00:46:51je pense que c'est même
00:46:52un avenir
00:46:53surtout avec l'intelligence
00:46:54artificielle
00:46:54Franchement celui
00:46:55qui a 17 ans aujourd'hui
00:46:56et qui va se mettre plombier
00:46:57il va gagner beaucoup plus
00:46:58que le professeur de français
00:47:00qui fera des études
00:47:02je vous le dis
00:47:02et il sera sans doute
00:47:03plus heureux
00:47:04et il sera sans doute
00:47:04plus heureux
00:47:05Gilbert Collard
00:47:05Donc c'est tout un changement
00:47:07effectivement de société
00:47:08que ça implique
00:47:09Mais combien de
00:47:10Combien de meurtres
00:47:13de drames
00:47:14de désolations
00:47:15faudra-t-il
00:47:16pour qu'on en arrive
00:47:17au moment climatérique
00:47:19où les choses
00:47:20vont être mises en place
00:47:21C'est la question
00:47:22que je vous pose
00:47:22depuis ce matin
00:47:23C'est la question
00:47:24que je vous pose
00:47:24mais je pense que
00:47:25rien ne changera
00:47:26Gilbert rien ne changera
00:47:28Ma conviction
00:47:30c'est que rien ne changera
00:47:31où il y aura
00:47:31où il y aura
00:47:33une révolution populaire
00:47:35les gens en auront
00:47:36tellement marre
00:47:36à un moment donné
00:47:37que faute d'avoir
00:47:39des solutions
00:47:39parlementaires
00:47:41ils auront des solutions
00:47:42excessives
00:47:43J'entends ce que vous dites
00:47:45mais il est aussi possible
00:47:46qu'une autre société
00:47:47se mette en place
00:47:48où ceux qui ont les moyens
00:47:50parce que c'est toujours
00:47:51ceux qui n'ont pas les moyens
00:47:52qui seront les premières victimes
00:47:53choisiront leur lycée
00:47:55ou leur collège
00:47:55pour leurs enfants
00:47:56parce qu'ils pourront payer
00:47:57choisiront évidemment
00:47:59le lieu où ils habitent
00:47:59C'est comme pour la médecine
00:48:01Exactement
00:48:01choisiront le lieu
00:48:03où ils habitent
00:48:03parce que s'il y a
00:48:04quelque chose
00:48:04qui est communautaire
00:48:05c'est le lieu
00:48:05où tu habites
00:48:06bien évidemment
00:48:07ceux qui ont les moyens
00:48:08ils seront protégés
00:48:09ils choisiront effectivement
00:48:11des hôpitaux
00:48:11ou des cliniques privées
00:48:13ils choisiront
00:48:14un lieu de vacances
00:48:15ils choisiront tout
00:48:16même le sport
00:48:17parfois leur sport
00:48:18il y a des sports
00:48:18qu'on fait
00:48:19il y a des sports
00:48:19qu'on ne fait plus
00:48:19et ça s'appelle
00:48:20une nouvelle société communautaire
00:48:21où plus personne
00:48:22ne se mélange
00:48:23Il est 12h13
00:48:24Gilbert Collard est avec nous
00:48:25à tout de suite
00:48:26Et vous pouvez réagir
00:48:27au 01-80-20-39-21
00:48:2912h13
00:48:30Vous écoutez Pascal Pro
00:48:31sur Europe 1
00:48:32Europe 1
00:48:33Pascal Pro et vous
00:48:34Gilbert Collard
00:48:35est avec nous
00:48:36Gilbert je vais vous faire écouter
00:48:37Gilbert Collard
00:48:38je vais vous faire écouter
00:48:39parfois à certaines archives
00:48:41des choses qui ont été dites
00:48:43ces derniers temps
00:48:44Alors comment voulez-vous
00:48:45qu'on y arrive ?
00:48:45Et bien en janvier dernier
00:48:46qu'avait lancé
00:48:49la mairie de Paris
00:48:50un plan couteau
00:48:51pour en finir
00:48:52avec des agressions
00:48:52entre jeunes
00:48:53un plan couteau
00:48:54une distribution
00:48:55de dépliants
00:48:56pour les élèves
00:48:57avec écrit en gros
00:48:58porter un couteau
00:48:59c'est se mettre en danger
00:49:00pas se protéger
00:49:00le hashtag
00:49:01stop couteau
00:49:02sur les réseaux sociaux
00:49:04avait été lancé
00:49:04la diffusion d'une vidéo
00:49:06dans les classes
00:49:06son titre
00:49:07ne met pas un couteau
00:49:07dans ta poche
00:49:08comment voulez-vous
00:49:09effectivement qu'on y arrive
00:49:10on a beau répéter
00:49:11les mêmes phrases
00:49:12les mêmes demandes
00:49:12comme le premier ministre
00:49:13François Bayrou
00:49:14c'était le 28 janvier
00:49:16à l'Assemblée nationale
00:49:17écoutez
00:49:17nous devrions
00:49:18nous saisir
00:49:19de cette question
00:49:20du port des armes blanches
00:49:22ben oui
00:49:22nous devrions
00:49:24effectivement
00:49:25le premier ministre
00:49:26avait appelé
00:49:27il y a plusieurs semaines
00:49:28à la multiplication
00:49:28des contrôles
00:49:29écoutez encore
00:49:30nous allons multiplier
00:49:32les contrôles
00:49:32auprès des établissements
00:49:34scolaires
00:49:35alors le paradoxe
00:49:37c'est que
00:49:37c'est ça qui est absolument
00:49:38terrible ce matin
00:49:39c'est que
00:49:39c'est parce qu'il y a eu
00:49:41un contrôle
00:49:41et évidemment
00:49:43le contrôle
00:49:43n'est pas en soi responsable
00:49:44c'est coïncident
00:49:46c'est concomitant
00:49:46plus exactement
00:49:47mais le contrôle
00:49:48a sans doute
00:49:50déchaîné
00:49:51une colère
00:49:52sur ce jeune homme
00:49:53qui est sorti
00:49:55de la file
00:49:56et qui a tué
00:49:56une assistante
00:49:58assistante
00:49:59d'éducation
00:50:01alors
00:50:02quelques chiffres
00:50:03que je vous donne
00:50:04plus 15%
00:50:05sur un an
00:50:06des signalements
00:50:07d'utilisation
00:50:07d'armes blanches
00:50:08dans les établissements
00:50:09scolaires
00:50:09ça c'est des signalements
00:50:11nous sommes d'accord
00:50:12durant l'année
00:50:132023-2024
00:50:1474 agressions
00:50:16avec un couteau
00:50:17ont eu lieu
00:50:17dans les collèges
00:50:18à Paris
00:50:1838 dans les lycées
00:50:19même 18 en primaire
00:50:21en primaire
00:50:22on ne s'en sort pas
00:50:23et ça ne date pas d'hier
00:50:24voilà ce que disait
00:50:25François Bayrou
00:50:26alors ministre de l'éducation nationale
00:50:27on est le 15 février
00:50:291996
00:50:30sur France 2
00:50:31l'école devait être
00:50:33un sanctuaire
00:50:35un sanctuaire
00:50:35c'est un lieu
00:50:36où la violence
00:50:37n'a pas le droit
00:50:37de rentrer
00:50:38je considère
00:50:38qu'en effet
00:50:39notre mission à tous
00:50:40c'est que l'école
00:50:41soit un lieu
00:50:42où la violence
00:50:42soit bannie
00:50:43donc c'était il y a 30 ans
00:50:45le 15 février
00:50:461996
00:50:47un sondage IPSO
00:50:48s'était montré
00:50:49à l'écran
00:50:49êtes-vous favorable
00:50:50à la présence
00:50:50de forces de l'ordre
00:50:51au sein des établissements
00:50:52scolaires
00:50:5263% des français
00:50:54avaient répondu oui
00:50:55en 1997
00:50:57Lionel Jospin
00:50:58dans sa déclaration
00:50:59de politique générale
00:51:00déclarait
00:51:01nous devons tout particulièrement
00:51:02la sécurité
00:51:03à nos enfants
00:51:04notamment dans les établissements
00:51:05scolaires
00:51:06où la situation s'est dégradée
00:51:07de manière inacceptable
00:51:09ces dernières années
00:51:10et on est en 97
00:51:11il y a 30 ans
00:51:12donc la parole
00:51:13politique
00:51:14et c'est ça
00:51:15la difficulté du moment
00:51:17Gilbert Collard
00:51:17la parole politique
00:51:18elle est dévaluée
00:51:19là je vais encore entendre
00:51:21nous serons implacables
00:51:22nous ne reculerons pas
00:51:24toutes ces choses
00:51:25que les uns et les autres
00:51:26entendent
00:51:27moi ma conviction
00:51:28mais c'est dans plein de domaines
00:51:30c'est que ça réclamerait
00:51:31de telles décisions
00:51:33que personne
00:51:34n'osera
00:51:36ou ne pourra
00:51:37ou ne les prendra
00:51:38ce qui fait
00:51:38que ça ne changera pas
00:51:39voilà en gros
00:51:40mon discours
00:51:41depuis des mois
00:51:42sur ces sujets là
00:51:43Gilbert Collard
00:51:44ils sont paumés
00:51:48ils sont tous perdus
00:51:50il y a un gouvernement
00:51:54sans gouvernail
00:51:54voilà
00:51:55donc ce sont
00:51:56les événements
00:51:57qui gouvernent
00:51:59et qui génèrent du mot
00:52:01mais pas d'action
00:52:03si on prend
00:52:04l'historicité
00:52:06des événements
00:52:07de fait
00:52:08il y a 30 ans
00:52:09que cette violence
00:52:10s'installe
00:52:11sans que les réactions
00:52:13fermes
00:52:15réellement fermes
00:52:16c'est à dire
00:52:17législatives
00:52:18policières
00:52:19éducatives
00:52:20réforme de la PJJ
00:52:22par exemple
00:52:22de l'organisme
00:52:24qui s'occupe
00:52:24de la jeunesse
00:52:25délinquante
00:52:25réforme du droit
00:52:26des mineurs
00:52:27rien n'est fait
00:52:28on a affaire
00:52:31à un pouvoir
00:52:32qui est un soleil mort
00:52:34voilà
00:52:34on est dans la nuit
00:52:36du pouvoir
00:52:36et ça c'est effrayant
00:52:38j'entends
00:52:39Gilbert Collard
00:52:41mais il n'y a pas
00:52:42que la nuit
00:52:43il n'y a pas
00:52:43que le politique
00:52:44je vous répète
00:52:45vous avez aussi
00:52:46des enseignants
00:52:48qui ne montent pas
00:52:49au créneau
00:52:49si les enseignants
00:52:50eux-mêmes
00:52:51réclamaient
00:52:53ce 100%
00:52:54d'autorité
00:52:55ce retour
00:52:56à ce qui pouvait
00:52:57se passer
00:52:58dans les classes
00:52:59il y a 50 ans
00:53:00si vous aviez
00:53:01des syndicats
00:53:02d'enseignants
00:53:02les choses
00:53:03seraient différentes
00:53:04et vous êtes obligés
00:53:06de compter
00:53:08dans le travail
00:53:10de la ministre
00:53:11de l'éducation nationale
00:53:12elle a affaire
00:53:14à des
00:53:14je le répète
00:53:15à des gens
00:53:15qui ne sont pas
00:53:16sur votre ligne
00:53:17donc comment
00:53:19vous faites
00:53:19comment vous faites
00:53:20avec eux
00:53:21je vais vous répondre
00:53:23très franchement
00:53:23si par malheur
00:53:25et miracle
00:53:26j'arrivais
00:53:26au pouvoir
00:53:28dans un cataclysme
00:53:29je ferais voter
00:53:30par l'assemblée
00:53:31un droit disciplinaire
00:53:32des lycées
00:53:33et des écoles
00:53:34et ils s'imposeraient
00:53:35aux enseignants
00:53:35les emmerdes
00:53:36qui ne sont pas contents
00:53:37est-ce que je vous dis
00:53:38à un moment donné
00:53:39à un moment donné
00:53:40il faut que le feu rouge
00:53:41soit le feu rouge
00:53:41ça serait mieux
00:53:44ça serait mieux
00:53:44si les gens adhéraient
00:53:46effectivement
00:53:47mais ils ne pourront pas
00:53:48à leur activer
00:53:49avant ils adhéraient
00:53:50en fait ce qui est intéressant
00:53:52c'est que les profs
00:53:53la sociologie des profs
00:53:54l'état d'esprit des profs
00:53:56le cerveau des profs
00:53:57n'étaient pas le même
00:53:58en 1965
00:53:59en 1970
00:54:00qu'aujourd'hui
00:54:02donc c'est
00:54:02non parce qu'ils ont
00:54:03ils ont été formés
00:54:05de manière différente
00:54:06il faut voir
00:54:07il faut voir
00:54:08la formation qu'ils reçoivent
00:54:09c'est comme dans les écoles
00:54:10de journalisme
00:54:11oui mais nous sommes d'accord
00:54:12mais moi je mets
00:54:14effectivement une passerelle
00:54:15parce que c'est la même sociologie
00:54:17je dis souvent
00:54:17que les magistrats
00:54:18les journalistes
00:54:19et les profs
00:54:19c'est les mêmes
00:54:20c'est trois professions
00:54:21déclassées d'abord
00:54:22ils reçoivent
00:54:23la même formation
00:54:24pédagogique
00:54:26sociologique
00:54:26idéologique
00:54:27ils ne sont pas méchants
00:54:29on leur a enseigné
00:54:30que notre point de vue
00:54:31est méchant
00:54:32oui
00:54:32ils ne sont pas méchants
00:54:34alors c'est aussi
00:54:35il y a un point
00:54:35important qui est le point financier
00:54:37c'est trois professions déclassées
00:54:39absolument
00:54:40donc ça c'est
00:54:41un magistrat
00:54:42dans les années 70
00:54:43c'était un notable
00:54:44un prof de français
00:54:46dans un lycée
00:54:47était un notable
00:54:48et un journaliste
00:54:50d'un quotidien régional
00:54:52en province
00:54:53en 75
00:54:54était un notable
00:54:55le journaliste
00:54:56de ouest France
00:54:57de presse océan
00:54:58que j'ai connu
00:54:58c'était des notables
00:54:59de la ville
00:55:00c'est quoi un notable
00:55:01c'est quelqu'un qui intervient
00:55:02régulièrement dans les écoles
00:55:03il est au Rotary
00:55:04ou au Lyon's Club
00:55:05pardonnez-moi de prendre
00:55:07ces exemples-là
00:55:07mais c'est la vérité
00:55:08c'est ça un notable
00:55:09c'est quelqu'un
00:55:10et qui gagne bien sa vie
00:55:12qui a une jolie maison
00:55:13etc
00:55:14bon aujourd'hui
00:55:15le prof
00:55:15il habite à 50 km
00:55:16d'où il enseigne
00:55:17il se lève à 5h du matin
00:55:19il est traité n'importe comment
00:55:20par les parents
00:55:22et effectivement
00:55:23il est pris
00:55:25pour n'importe qui
00:55:27dans la société
00:55:27alors là par exemple
00:55:29nous sommes avec
00:55:29Géraldine Amon
00:55:30qui a été prof d'anglais
00:55:31et bien Géraldine
00:55:32elle a quitté l'enseignement
00:55:33parce qu'elle préfère
00:55:34travailler en Europe
00:55:34je confirme
00:55:35j'ai beaucoup aimé
00:55:37mais c'est un métier de vocation
00:55:38l'enseignement
00:55:38mais bien sûr
00:55:38malheureusement
00:55:40le professeur
00:55:41ne l'enseigne plus
00:55:42mais éduque les enfants
00:55:44et les parents
00:55:45bon j'ai peur
00:55:46que nous ne disions
00:55:47que des banalités
00:55:48Gilbert Collard
00:55:48c'est ça
00:55:49ces discussions
00:55:50j'ai peur
00:55:50que nous ne disions
00:55:51déjà
00:55:52que ce que nous avons dit
00:55:5310 000 fois
00:55:55Pascal
00:55:56la répétition
00:55:57des banalités
00:55:58peut un jour
00:55:59ouvrir
00:56:00la porte
00:56:01des réalités
00:56:02continuons à dire
00:56:04des banalités
00:56:04courageuses
00:56:05oui mais il faut un choc
00:56:06et je ne sais pas
00:56:07qui sera
00:56:08il ne sera
00:56:10que populaire
00:56:10vous savez que
00:56:12je suis très ami
00:56:13avec Maffé Zoli
00:56:14on se voit souvent
00:56:16c'est un homme remarquable
00:56:17je crois que c'est
00:56:17un des grands penseurs
00:56:19du 21ème siècle
00:56:20il a écrit un livre
00:56:22qui s'appelle
00:56:22l'ère des soulèvements
00:56:24on va y entrer
00:56:26dans l'ère des soulèvements
00:56:27allez faire régner
00:56:31aujourd'hui
00:56:32la discipline
00:56:33c'est une auditrice
00:56:35qui m'envoie
00:56:35un petit sms
00:56:36qui me dit
00:56:37ce n'est pas
00:56:37qu'ils n'adhèrent pas
00:56:38maintenant
00:56:38ils ont la trouille
00:56:39aux ventes
00:56:40allez faire régner
00:56:41la discipline
00:56:42aujourd'hui
00:56:43dans une classe
00:56:44c'est intéressant
00:56:45et pas assez soutenu
00:56:46par le hiérarchie aussi
00:56:47oui mais allez
00:56:48allez faire régner
00:56:49la discipline
00:56:50c'est pas facile
00:56:51allez-y
00:56:51il est 12h26
00:56:52je remercie Gilbert Collard
00:56:53je le remercie beaucoup
00:56:55merci Gilbert
00:56:55d'avoir été avec nous
00:56:56c'est toujours
00:56:57très intéressant
00:56:58de nous écouter
00:56:58et continuer à dire
00:56:59des banalités
00:57:00elle nous éclaire
00:57:01merci cher Gilbert Collard
00:57:03merci à tout de suite
00:57:0511h-13h
00:57:06Pascal Praud
00:57:07sur Europe 1
00:57:08je salue Mathieu Valet
00:57:10que vous connaissez
00:57:11député européen
00:57:12du Rassemblement National
00:57:13bonjour
00:57:14bonjour Pascal Praud
00:57:15merci
00:57:15vous êtes dans ce studio
00:57:17je vous propose
00:57:18d'écouter ce que disait
00:57:19Elisabeth Borne
00:57:19sur BFM en février
00:57:20quand elle annonçait
00:57:21des fouilles
00:57:22des sacs
00:57:23des élèves
00:57:23j'en ai parlé
00:57:24aussi avec le ministre
00:57:26de l'Intérieur
00:57:26Bruno Retailleau
00:57:27moi je souhaite
00:57:28qu'on puisse
00:57:29avec le préfet
00:57:31le procureur
00:57:32le représentant
00:57:33de l'éducation nationale
00:57:34pouvoir organiser
00:57:36régulièrement
00:57:37des fouilles de sacs
00:57:38à l'entrée
00:57:39des établissements
00:57:40donc je pense
00:57:41qu'il faut vraiment
00:57:41qu'on se mobilise
00:57:42et qu'à partir du printemps
00:57:44des fouilles de sacs
00:57:45des fouilles de sacs
00:57:45dès le printemps
00:57:46oui avec les forces
00:57:47de l'ordre
00:57:47puisque ça ne rentre pas
00:57:48dans les prérogatives
00:57:49des personnels
00:57:50de l'éducation
00:57:51qu'on puisse fouiller
00:57:52des sacs
00:57:53régulièrement
00:57:54dans différents établissements
00:57:55ça veut dire
00:57:56qu'il peut y avoir
00:57:56des contrôles aléatoires
00:57:58inopinés
00:57:59inopinés
00:58:00pour aller vérifier
00:58:02le contenu des sacs
00:58:03voilà
00:58:04et qu'on le fasse
00:58:05de façon régulière
00:58:06à partir du printemps
00:58:08vous êtes sur Europe 1
00:58:09et je rappelle
00:58:10si vous arrivez
00:58:11à l'instant sur l'antenne
00:58:12qu'une assistante d'éducation
00:58:13est décédée
00:58:14mardi
00:58:14ce mardi
00:58:15après avoir reçu
00:58:16des coups de couteau
00:58:16lors d'un contrôle
00:58:18précisément des sacs
00:58:19devant un collège
00:58:19à nos genres
00:58:20c'est ça qui est absolument
00:58:21incroyable
00:58:21c'est à dire que
00:58:22la ministre annonçait
00:58:23des contrôles des sacs
00:58:24et c'est lors d'un contrôle
00:58:25des sacs
00:58:26que précisément
00:58:27une assistante d'éducation
00:58:28est décédée
00:58:29écoutez ce que disait encore
00:58:30madame Borne
00:58:31sur les sanctions possibles
00:58:33lorsqu'on trouvait un couteau
00:58:34moi je vais modifier
00:58:35le code de l'éducation
00:58:36pour que
00:58:38dès lors qu'un élève
00:58:39introduit une arme
00:58:41une arme blanche
00:58:42dans un établissement
00:58:44il soit systématiquement
00:58:45traduit en conseil
00:58:46de discipline
00:58:47et qui est systématiquement
00:58:49un signalement
00:58:50au procureur
00:58:51bon je ne veux pas
00:58:52câbler évidemment
00:58:53madame Borne
00:58:54parce que
00:58:54le moment est dramatique
00:58:56mais c'est vrai
00:58:58que je le rappelais
00:58:58également tout à l'heure
00:58:59il y a beaucoup
00:59:00de personnel
00:59:01de l'enseignement
00:59:02Agnès Lassalle
00:59:04le professeur Bernard
00:59:06le professeur
00:59:07Samuel Paty
00:59:08c'est une nouvelle fois
00:59:09l'éducation nationale
00:59:10qui est touchée
00:59:12ce matin
00:59:13vous êtes avec nous
00:59:14monsieur Vallée
00:59:15merci une nouvelle fois
00:59:17d'être là
00:59:17à tous mes interlocuteurs
00:59:19on a eu longuement
00:59:20tout à l'heure
00:59:20Gilbert Collard
00:59:21on est démuni
00:59:22parce qu'on dit
00:59:23qu'est-ce qu'il faut faire
00:59:24c'est des gosses de 15 ans
00:59:2615 ans
00:59:27qu'est-ce qu'il faut faire
00:59:28quelles solutions
00:59:29et ces solutions
00:59:32elles peuvent être radicales
00:59:33seront-elles radicales
00:59:35je vous laisse la parole
00:59:36pour ces premiers commentaires
00:59:38je pense à cette assistante
00:59:40d'éducation de 31 ans
00:59:41dans ce collège
00:59:42de Haute-Marne
00:59:42où on nous explique
00:59:43qu'il y a encore
00:59:43des territoires épargnés
00:59:44par l'ultra-violence
00:59:45aujourd'hui
00:59:45on a encore une fois
00:59:46malheureusement
00:59:47la démonstration inverse
00:59:48et cette jeune femme
00:59:49de 31 ans
00:59:50c'était un emploi jeune
00:59:51c'était les premiers pas
00:59:52dans l'éducation nationale
00:59:53qui débouche souvent
00:59:54sur des concours
00:59:55d'enseignants
00:59:55professeurs des écoles
00:59:56ou professeurs des collèges
00:59:57en l'occurrence
00:59:58et donc vous imaginez
00:59:59qu'elle ne regagnera pas
01:00:00sa famille
01:00:00ses proches
01:00:01ses amis
01:00:01parce qu'on a
01:00:03un primo délinquant
01:00:03de 15 ans
01:00:04qui a sorti un couteau
01:00:06et qui s'est acharné
01:00:07sur elle
01:00:07puisqu'elle est décédée
01:00:08rapidement
01:00:09et que malgré
01:00:09l'intervention rapide
01:00:10des gendarmes
01:00:11qui procédaient
01:00:11à ces contrôles
01:00:12aléatoires
01:00:13dont un a été
01:00:14déjà emblaissé à la main
01:00:14et bien on en est
01:00:15dans cette situation là
01:00:17et que moi je dis
01:00:17à Elisabeth Borne
01:00:18le mineur de 2025
01:00:20c'est plus le mineur
01:00:20de 1945
01:00:21et que dire
01:00:22parce qu'il y a un gamin
01:00:23qui va avoir un couteau
01:00:24ou une arme blanche
01:00:25ou une arme prohibée
01:00:26on va faire un conseil
01:00:26de discipline
01:00:27vous savez que jusqu'à 16 ans
01:00:28de l'âge à laquelle
01:00:29jusqu'à laquelle
01:00:30l'école est obligatoire
01:00:31on va refourguer le gamin
01:00:32d'un établissement à l'autre
01:00:33donc en fait
01:00:34on se balance la patate chaude
01:00:35d'un établissement à l'autre
01:00:36ce qu'il faut faire
01:00:36c'est les mettre
01:00:36dans des centres éducatifs fermés
01:00:38dans des établissements
01:00:39pénitentiaires pour mineurs
01:00:40je rappelle qu'il y en a
01:00:406 en France
01:00:41et donc il faut absolument
01:00:43qu'ils soient isolés
01:00:44qu'ils protègent en fait
01:00:45les établissements pénitentiaires
01:00:46pour mineurs
01:00:47ou ces centres éducatifs fermés
01:00:48la société de ces fous furieux
01:00:49qui soient primonés
01:00:50la cour aux mineurs
01:00:50multirécivistes
01:00:51et encore moins
01:00:51attendre qu'ils refassent
01:00:52plusieurs fois la même infraction
01:00:53donc il y a des solutions
01:00:54mais là c'est même pas le cas
01:00:55visiblement il était inconnu
01:00:56des services de police
01:00:57il a 15 ans
01:00:58là ce que M.Born disait
01:01:00c'était qu'il y a
01:01:00une norme découverte
01:01:01bon là évidemment
01:01:01elle a été utilisée
01:01:02il y a une enquête criminelle
01:01:03mais ce que je veux dire
01:01:04c'est que
01:01:05si on avait découvert ce couteau
01:01:06il serait qu'il y aurait eu
01:01:07un usage fait
01:01:07il y aurait eu un conseil de discipline
01:01:09et un signalement procureur
01:01:09vous savez qu'aujourd'hui
01:01:10moi je vous dis
01:01:11ce qui serait passé
01:01:12si ce mineur de 15 ans
01:01:14n'avait pas utilisé le couteau
01:01:16dans lequel il était en possession
01:01:17il aurait eu
01:01:18un rappel à la loi
01:01:22une convocation dans le délégué
01:01:23du procureur
01:01:24qui lui dit
01:01:24c'est pas bien
01:01:24et ensuite derrière
01:01:26on l'aurait mis dans un autre établissement scolaire
01:01:27puisqu'à 15 ans
01:01:28vous êtes encore obligatoirement
01:01:28de ce que ça a réalisé
01:01:29donc on aurait dit
01:01:29à notre établissement
01:01:30on n'en veut plus
01:01:31c'est une patate chaude
01:01:31il fout en fait
01:01:33le bronc chez nous
01:01:34où il représente le ménage chez nous
01:01:35et donc du coup
01:01:35on donne chez vous
01:01:36donc en fait le problème
01:01:37c'est qu'on attend le drame
01:01:38on attend qu'il réitère
01:01:39on attend qu'on ait un mort
01:01:41pour pouvoir finalement
01:01:41avoir des mesures fortes
01:01:42qu'on doit prendre
01:01:43dès le début de ce croix
01:01:43j'entends ce que vous dites
01:01:44mais au-delà d'ailleurs
01:01:46de ce qui peut se passer
01:01:48dans un lycée
01:01:50ou dans un collège
01:01:51on a eu ce week-end
01:01:52ou ces derniers jours
01:01:54Benoît
01:01:55le père de Benoît
01:01:56qui est mort
01:01:57à Dax
01:01:58parce que c'est un jeune
01:01:59de 16 ans
01:01:59arbre blanche
01:02:00qui l'a planté
01:02:02tué
01:02:03on a eu à Nantes
01:02:05un lycéen
01:02:06qui a poignardé
01:02:06plusieurs élèves
01:02:07dans un établissement scolaire
01:02:08récemment
01:02:10on a eu un adolescent
01:02:11de 17 ans
01:02:12qui a été placé
01:02:12en garde à vue
01:02:13mardi
01:02:14après avoir menacé
01:02:15une enseignante
01:02:15toujours avec un couteau
01:02:16l'arme blanche
01:02:18le couteau
01:02:19les jeunes
01:02:20et Gilbert Collard
01:02:21parlait tout à l'heure
01:02:22du mimétisme
01:02:24et ça on connait
01:02:25en criminologie
01:02:26le mimétisme
01:02:271 plus 1 plus 1
01:02:29qu'est-ce qu'on fait
01:02:30avec les armes blanches
01:02:32et les couteaux
01:02:32au point où
01:02:33dès que vous êtes dans la rue
01:02:34vous, moi
01:02:35imaginons
01:02:37aujourd'hui
01:02:37une forme de paranoïa
01:02:39que nous avons tous
01:02:40lorsqu'on est dans un endroit
01:02:42où il y a beaucoup de monde
01:02:43stade de football
01:02:44un cinéma
01:02:44les transports
01:02:45on a peur
01:02:47on regarde les uns
01:02:48et les autres
01:02:48avec défiance
01:02:49on n'a pas tous
01:02:49le même constat
01:02:50Pascal Pro
01:02:50parce que la CGT
01:02:51ou certains personnels
01:02:53d'enseignants
01:02:54ou d'assistants d'éducation
01:02:55étaient contre
01:02:55ces fouilles aléatoires
01:02:56ces contrôles aléatoires
01:02:57par les gendarmes
01:02:58et les policiers
01:02:58à l'entrée
01:02:58de sa puissance scolaire
01:02:59et quand monsieur Macron
01:03:00nous dit
01:03:01par un terme anglais
01:03:02parce que visiblement
01:03:02il n'aime pas la France
01:03:03brainwashing
01:03:04comme quoi
01:03:05les faits divers
01:03:05qui sont pour moi
01:03:06des photos de société
01:03:06lavent le cerveau des gens
01:03:08moi je peux en rajouter
01:03:10ce petit Hassan
01:03:11à nos gens sur Oise
01:03:11qui a été tué
01:03:12sur le parking
01:03:13d'Anidol
01:03:13ou à Crépol
01:03:14Thomas qui a été massacré
01:03:15à coups de couteau
01:03:15ou encore Elias
01:03:17ce jeune de 14 ans
01:03:18dans le 14e arrondissement
01:03:18parce qu'il a refusé
01:03:19de donner son téléphone portable
01:03:20et qu'il était sans histoire
01:03:21et qu'il rentrait
01:03:22d'un entraînement de sport
01:03:23qui s'est fait massacrer
01:03:25aussi à coups de machette
01:03:26sa mère l'a dit
01:03:26elle l'a encore dit ce matin
01:03:27sur une des antennes nationales
01:03:29et qu'elle se retrouve
01:03:29bien seule
01:03:30bien abandonnée
01:03:30et bien sans nouvelles
01:03:32de la justice
01:03:32et des politiques
01:03:33tant qu'on n'est pas
01:03:34sur le même constat
01:03:34on n'aura pas
01:03:35les mêmes solutions
01:03:35le couteau
01:03:37c'est pas simplement
01:03:38une arme par décennation
01:03:39une arme blanche
01:03:39c'est une arme pour laquelle
01:03:40on doit être poursuivi
01:03:41comme tel
01:03:41comme un délit
01:03:42devant un tribunal
01:03:43avec une condamnation pénale
01:03:44et que lorsqu'on me dit
01:03:45qu'il y a de la superopération carcérale
01:03:47on n'intègre pas les bons
01:03:49et d'une certaine manière
01:03:50c'est parce qu'il y a
01:03:50plus de gens en prison
01:03:51qu'il ne faut pas les mettre en prison
01:03:52c'est bien parce qu'il y a
01:03:52un ensauvagement
01:03:53donc le mimétisme
01:03:54certainement
01:03:55mais moi je vous dis
01:03:56tant qu'on n'est pas
01:03:56sur le même constat
01:03:57et qu'on derrière
01:04:04atteint de troubles psychiatriques
01:04:05qu'il vient d'un milieu modeste
01:04:08qui avait bien une belle raison
01:04:10de faire ça
01:04:10mais de toute façon
01:04:11pour tuer quelqu'un
01:04:11à coup de couteau sans raison
01:04:12à l'entrée d'un établissement
01:04:13sur une assistante d'éducation
01:04:15de 31 ans
01:04:16c'est que vous n'êtes pas
01:04:17un grand clair
01:04:18ou que vous n'avez pas
01:04:18les idées claires
01:04:19mais pour moi
01:04:20ça doit motiver d'autant plus
01:04:21à mettre ces gens-là
01:04:22derrière les barreaux
01:04:22il faut absolument protéger
01:04:23la société avant de parler
01:04:25de réinsertion
01:04:25je vous parle de ça
01:04:26parce que moi en tant que policier
01:04:27pendant 20 ans
01:04:28c'est les discours
01:04:28qui ont tué mon pays
01:04:29qui ont tué la France
01:04:30depuis 20 ans
01:04:31on nous bassine
01:04:32avec la culture de l'excuse
01:04:33on a l'excuse sociale
01:04:34l'excuse pénale
01:04:35l'excuse de minorité
01:04:36qui fait que le petit Matisse
01:04:37de 15 ans
01:04:38son meurtrier
01:04:39qui a été condamné
01:04:39de risquer 30 ans
01:04:4015 ans
01:04:41trouble psychique
01:04:418 ans
01:04:42on fait des divisions par 4
01:04:43donc tout cela
01:04:44les gens ne supportent plus
01:04:45et pardon de le dire
01:04:46je suis venu chez vous
01:04:46la semaine dernière
01:04:47je termine là
01:04:47excusez-moi d'être long
01:04:48le laxisme judiciaire
01:04:50tue nos enfants
01:04:51tue notre pays aujourd'hui
01:04:52et vous avez
01:04:53monsieur Rémi Hesse
01:04:54le procureur général
01:04:54près de la cour de cassation
01:04:55madame Laure Béciot
01:04:56la procureure de Paris
01:04:57tout le monde
01:04:58des manteaux créneaux
01:04:58non pas pour se fusquer
01:04:59alors qu'ils représentent
01:05:00les intérêts d'associés
01:05:01ce ne sont pas des juges du siège
01:05:02ils viennent sur les antennes
01:05:03pour nous expliquer
01:05:04que le problème
01:05:04c'est le populisme anti-juge
01:05:05et que ce n'est pas
01:05:06le laxisme de certains juges
01:05:07qui font les morts
01:05:08dans notre pays
01:05:09donc tant qu'il y aura
01:05:10cet entre-soi qui se protège
01:05:11et qui en fait
01:05:12a l'impression d'être seul
01:05:13contre tous les français
01:05:14on n'y arrivera pas
01:05:15sur CNews et Europe 1
01:05:16vous expliquez souvent
01:05:17que 80% des français
01:05:18estiment que la justice est laxiste
01:05:19aujourd'hui on a tout
01:05:20ce cocktail explosif
01:05:21qui nous saute à la figure
01:05:22et dont on est en train
01:05:23de payer
01:05:24mais au prix de mort
01:05:25de vies innocentes
01:05:25de victimes innocentes
01:05:26de gens qui finalement
01:05:28n'ont rien demandé
01:05:28qui sont honnêtes
01:05:29qui sont des français honnêtes
01:05:30et qui aujourd'hui
01:05:31ne peuvent ni compter
01:05:32ni sur la justice
01:05:32ni sur des restes très politiques
01:05:34comme monsieur Macron
01:05:34qui nous explique
01:05:34qu'il y a des faits divers
01:05:35il y a un coup de gueule
01:05:36parce qu'au bout d'un moment
01:05:36c'est bon
01:05:37les tweets, les recueillements
01:05:38les réunions, les soucis, les fleurs
01:05:40ça va
01:05:40moi je n'ai pas envie
01:05:41que demain ma petite soeur
01:05:42et mes deux neveux
01:05:43se fassent fracasser la coude couteau
01:05:45parce qu'on m'explique
01:05:45qu'il y a des troubles psychiques
01:05:46parce qu'on m'explique
01:05:46qu'il a croisé la route
01:05:47d'un fou furieux
01:05:48qui ne devait pas être dehors
01:05:49parce que comme Elias
01:05:50c'était des gamins
01:05:50qui habitaient au même endroit
01:05:51mais qui ne devaient pas se fréquenter
01:05:52il faut arrêter de nous prendre
01:05:53pour des cons
01:05:54ça devient
01:05:54il y a des morts
01:05:56il y a des victimes
01:05:57j'ai cité beaucoup de réactions
01:05:58de Jordan Mardella
01:05:59de Marine Le Pen
01:06:00je ne sais pas si à gauche
01:06:01il y a aussi des réactions
01:06:03et je le dis pour Laurent Tessier
01:06:04le député et les filles
01:06:05Antoine Léomant
01:06:06pour le moment
01:06:07donc c'est aussi intéressant
01:06:08parce qu'on voit bien
01:06:09dans ces cas-là
01:06:10les réactions
01:06:11des uns et des autres
01:06:13de la même manière
01:06:14que les médias
01:06:14on en avait parlé
01:06:15c'était Laurent Tessier
01:06:16la semaine dernière
01:06:16qui avait fait une chronique
01:06:17assez remarquable
01:06:18où on s'était aperçu
01:06:20que sur France Inter
01:06:22je crois que c'était lundi
01:06:23au lendemain
01:06:23de ce qui s'était passé
01:06:24au Paris Saint-Germain
01:06:25sur les Champs-Elysées
01:06:27après la victoire
01:06:28du Paris Saint-Germain
01:06:283 minutes
01:06:293 minutes et 5 secondes
01:06:31entre 7h et 10h
01:06:323h de matinale
01:06:333 minutes et 5 secondes
01:06:34sur les violences
01:06:34et vous aviez fait
01:06:35effectivement une chronique
01:06:36extrêmement intéressante
01:06:37il est 12h42
01:06:38on est avec Mathieu Vallet
01:06:39vous êtes sur Europe 1
01:06:40Mathieu Vallet
01:06:40député européen
01:06:43du Rassemblement National
01:06:44à tout de suite
01:06:44et si vous voulez échanger
01:06:45avec Mathieu Vallet
01:06:46n'hésitez pas
01:06:46appelez-nous
01:06:47au 01 80 20 39 21
01:06:49vous écoutez Europe 1
01:06:50Europe 1
01:06:51Pascal Prouhé
01:06:5212h47 sur Europe 1
01:06:54Isabelle nous a appelé
01:06:54on va être Isabelle
01:06:55mais je vous lis
01:06:57ce que je découvre
01:06:58parfois
01:06:59de propositions
01:07:00qui seraient formidables
01:07:01d'ailleurs extrêmement efficaces
01:07:03mais que personne ne fera
01:07:04il faut créer des centres
01:07:06de rééducation
01:07:07fermés
01:07:08avec l'armée
01:07:09du sport à outrance
01:07:10des corvées
01:07:11de la discipline
01:07:11pas de portable
01:07:12pas d'écran
01:07:13couper ces jeunes gens
01:07:14du reste du monde
01:07:15pour les réadapter
01:07:16il faut remettre l'apprentissage
01:07:18à 14 ans
01:07:18bon tout ça
01:07:19moi je ne suis pas contre
01:07:21mais je sais que ça ne se fera pas
01:07:23Isabelle est avec nous
01:07:24bonjour Isabelle
01:07:25vous habitez
01:07:25vous êtes gentil de me donner
01:07:29la parole
01:07:29je vous en prie madame
01:07:30est évidemment
01:07:32plus que dramatique
01:07:34et les mots que l'on pourrait donner
01:07:35ne sont rien
01:07:36par rapport
01:07:37à ce qui s'est passé
01:07:38on a enlevé la vie
01:07:39d'une personne
01:07:40et d'une personne
01:07:40qui avait un avenir
01:07:41on lui a enlevé son avenir
01:07:43et on a enlevé l'avenir
01:07:43des parents aussi
01:07:44et c'est quelque chose
01:07:45de terrible
01:07:46donc voilà
01:07:47la politique
01:07:48je n'en fais pas
01:07:48mais je pense qu'aujourd'hui
01:07:49c'est très grave
01:07:50et je pense que ce soit
01:07:51en Belgique ou ailleurs
01:07:52il faut mettre un stop
01:07:53mais un stop fort
01:07:54à ce qui se passe
01:07:55parce que comme vous l'avez dit
01:07:56tout à l'heure
01:07:57je vous écoutais
01:07:57ce type là
01:07:59est probablement
01:08:00un cinglé
01:08:00on verra bien
01:08:01mais dans notre société
01:08:02il y a tous les enfants
01:08:03qui vont très bien
01:08:03et à cela
01:08:04il faut montrer
01:08:05que quand un acte
01:08:07est fait
01:08:07et que cet acte
01:08:08est répréhensible
01:08:09il y a une conséquence
01:08:10à un acte
01:08:11et on ne peut pas dire
01:08:12ben c'est rien
01:08:13ben voilà
01:08:13il va aller en prison
01:08:14il va faire ci
01:08:14il va faire là
01:08:15c'est trop léger
01:08:16pour tous ceux qui vont bien
01:08:17et aujourd'hui
01:08:18c'est à ceux qui vont bien
01:08:19que je pense
01:08:20parce qu'il y a des cinglés
01:08:22il y en a partout
01:08:22dans tous les pays du monde
01:08:23mais c'est à ceux qui vont bien
01:08:25auxquels on doit penser
01:08:26et il faut
01:08:27une démarche forte
01:08:31il faut une punition terrible
01:08:32pour qu'il y ait un stop
01:08:34un stop
01:08:36par rapport à tout ça
01:08:37laquelle je ne sais pas
01:08:38moi je suis une mère
01:08:39et une grand-mère
01:08:40je n'ai pas
01:08:40voilà
01:08:41je sais punir
01:08:42s'il le faut
01:08:42mes enfants
01:08:43mes petits-enfants
01:08:44quand c'est nécessaire
01:08:44mais je ne sais pas
01:08:45donner pour un pays
01:08:46mais quelqu'un doit avoir
01:08:48le courage
01:08:50de trouver quelque chose
01:08:51de fort
01:08:51et je pense que le débat politique
01:08:53n'est pas nécessaire
01:08:54aujourd'hui
01:08:54c'est au-delà
01:08:55d'un débat politique
01:08:56c'est un stop
01:08:57qu'il faut mettre
01:08:58un gros
01:08:59grand stop
01:09:00François Bayrou
01:09:01vient d'écrire à l'instant
01:09:02à nouveau
01:09:03l'horreur
01:09:04cette fois
01:09:04c'est un collège
01:09:05de nos gens
01:09:06où une assistante
01:09:07d'éducation
01:09:07a été poignardée
01:09:08tuée par un élève
01:09:09de 14 ans
01:09:10nos pensées
01:09:11vont à son petit garçon
01:09:12c'est la première fois
01:09:13d'ailleurs depuis 11 heures
01:09:14que j'apprends
01:09:15que cette dame
01:09:17était mère
01:09:17d'un petit garçon
01:09:18donc vous avez un enfant
01:09:20aujourd'hui
01:09:20qui est orphelin
01:09:21à sa famille
01:09:23au sien
01:09:23et à toute la communauté
01:09:24éducative
01:09:25la menace des armes blanches
01:09:26chez nos enfants
01:09:27est devenue critique
01:09:28comme décidé
01:09:29le 27 mars
01:09:30et le 29 avril
01:09:31il nous revient
01:09:33de faire de ce fléau
01:09:34répandu
01:09:34partout
01:09:35un ennemi public
01:09:36voilà ce qu'a écrit
01:09:37François Bayrou
01:09:38il y a quelques instants
01:09:40une fois que vous avez dit
01:09:41Isabelle
01:09:41qu'il faut dire stop
01:09:42c'est toujours pareil
01:09:44qu'est-ce que vous faites ?
01:09:46qu'est-ce que vous faites ?
01:09:48si vous avez une solution
01:09:49proposez-la moi
01:09:50dites-la moi très vite
01:09:51non non non
01:09:52mais oui
01:09:52bien sûr
01:09:52la solution
01:09:54elle doit être radicale
01:09:56oui mais quoi ?
01:09:57oui mais quoi ?
01:09:58quoi ?
01:09:59quoi ?
01:10:00qu'est-ce que vous faites ?
01:10:02ce qui me vient à l'esprit
01:10:03ce qui me vient à l'esprit
01:10:04c'était ce fameux père Gilbert
01:10:06qui avait ouvert cette maison
01:10:08pour les jeunes
01:10:09parce que tous ceux-là
01:10:09sont des exclus de la société
01:10:11c'est un homme
01:10:12qu'on devrait interroger
01:10:13en fait
01:10:13qui s'est beaucoup occupé
01:10:15des gens qui étaient
01:10:15en marge de société
01:10:16qui n'ont fait que des bêtises
01:10:18je ne sais pas
01:10:19si il n'y avait pas quelque chose
01:10:20mais on pourrait l'interroger
01:10:21on est sur autre chose
01:10:22si depuis un an
01:10:25j'égrenais
01:10:27tous les jeunes gens
01:10:28qui ont tué
01:10:29avec un couteau
01:10:30on arrive
01:10:32à une liste
01:10:35extrêmement importante
01:10:37et cette affaire de mimétisme
01:10:38moi qui m'inquiète beaucoup
01:10:39ce que disait Gilbert Collard
01:10:40parce qu'il connait très bien ça
01:10:42Gilbert Collard
01:10:43la criminologie
01:10:44le mimétisme
01:10:46c'est-à-dire que dans une société
01:10:47quand tu as commencé
01:10:49à faire des choses
01:10:51d'autres le font
01:10:52c'est vrai également
01:10:53pour ce qui se passe
01:10:54sur les Champs-Elysées
01:10:55après les matchs de football
01:10:56c'est pour ça que
01:10:57Tolérance Zéro
01:10:58d'ailleurs est une philosophie
01:10:59c'est-à-dire qu'il a arrêté
01:11:02dès la première fois
01:11:03parce que pour qu'il n'y ait pas
01:11:04cet aspect de mimétisme
01:11:06et qui interroge évidemment
01:11:09sur la société Isabelle
01:11:10mais oui
01:11:12mais c'est ce que je vous dis
01:11:12il faut qu'il y ait ça
01:11:13mais je ne suis pas amenée
01:11:14à vous donner la solution
01:11:15je ne l'ai pas
01:11:15mais il le faut
01:11:17pour les autres enfants
01:11:18pour que les enfants sachent
01:11:19je fais ça
01:11:20il y aura telle punition
01:11:21je fais ça
01:11:22il y aura la conséquence
01:11:23et aujourd'hui
01:11:24il n'y a pas de conséquence
01:11:25pas de chez vous
01:11:26mais il faut des conséquences
01:11:28j'entends ce que vous dites
01:11:29Mathieu Vallée
01:11:30votre sentiment
01:11:33non mais je
01:11:34j'ai une pensée
01:11:35pour ce show
01:11:36quand on me déchirait dans le nord
01:11:37ce gamin
01:11:37qui ne reverra pas
01:11:38à sa moment
01:11:39rentrer ce soir à la maison
01:11:41vous savez je pensais à Stécie
01:11:42cette compagne de policière
01:11:43de Paul
01:11:44vous savez ces trois policiers
01:11:45dont Paul et Steven
01:11:46à 24 et 25 ans
01:11:47qui ont été tués
01:11:47par un criminel de la route
01:11:49drogue et alcoolisée
01:11:49à l'un fois on était
01:11:50à leur rendre hommage
01:11:51deux ans après le drame
01:11:52et je la voyais s'occuper
01:11:53de ce petit gamin
01:11:53qui grandissait sans son père
01:11:55sans le visage de son père
01:11:55sans l'amour d'un père
01:11:56sans qu'un père puisse coucher
01:11:58ses enfants
01:11:58enfin son fils
01:11:59et là malheureusement
01:12:00ce petit gamin
01:12:01ce petit enfant
01:12:02je souhaite que le président
01:12:03de la République
01:12:03le fasse pupille de la nation
01:12:05voilà
01:12:06il faut que tous ces gamins
01:12:08qui perdent leur papa
01:12:09leur maman les deux
01:12:09vendredi vous aurez
01:12:11pardon de faire une disgression
01:12:12mais vous aurez
01:12:12Jean-Baptiste Laval
01:12:13et Jessica Schneider
01:12:13ces deux policiers
01:12:14qui ont été assassinés
01:12:15à leur domicile
01:12:16par un couteau
01:12:16par la Russie Alba
01:12:17d'un terroriste islamiste
01:12:18et pareil Mathieu
01:12:19ce petit gamin
01:12:20à l'époque âgée
01:12:20de 3 ans et demi
01:12:21aujourd'hui grandit
01:12:22sans ses deux parents
01:12:23ses grands-parents
01:12:23et Orphéopolis
01:12:24l'association qui gère
01:12:25les trois meilleurs
01:12:26Orphéopolis le gère
01:12:26et j'ai pensé à tout ça
01:12:28parce que
01:12:28moi je me bats pour eux
01:12:29mon combat c'est pour eux
01:12:30c'est pour qu'on n'ait plus
01:12:31de gamines et de gamins
01:12:33qui grandissent
01:12:33sans leurs parents
01:12:34et vous avez raison
01:12:35la tolérance zéro
01:12:35et moi c'est des drames humains
01:12:36c'est pas des faits divers
01:12:38et quel irrespect
01:12:39du président de la République
01:12:40que de considérer
01:12:41ces gens-là
01:12:41comme des choses
01:12:42comme des objets
01:12:42comme des matricules
01:12:43comme des numéros
01:12:44comme des êtres inhumains
01:12:46en fait
01:12:46et je suis profondément ému
01:12:49par le fait de savoir
01:12:49que le petit gamin
01:12:53et de nos enfants
01:12:54à être dans un emploi jeune
01:12:56de l'éducation nationale
01:12:56que sont les assistants
01:12:57d'éducation
01:12:58et donc
01:12:59on vient sur un drame absolu
01:13:01par un coup de couteau
01:13:01des coups de couteau
01:13:02qui ont été portés
01:13:03à cet assistant d'éducation
01:13:04je pense qu'il faut
01:13:04que ça nous fasse
01:13:05vraiment tous réfléchir
01:13:06et votre auditrice a raison
01:13:07de la dérégation politique
01:13:08il faut que la société
01:13:09se réveille
01:13:10parce que pour l'instant
01:13:11on s'endort
01:13:11et on excuse tout
01:13:12et malheureusement
01:13:13notre société prend l'eau
01:13:14et la police
01:13:15la gendarmerie
01:13:15toutes les institutions
01:13:16en fait épongent
01:13:17avec des petites éponges
01:13:18toute notre société
01:13:20qui est en train de prendre l'eau
01:13:23qui reviennent comme des boumerangs
01:13:25quand madame Borne
01:13:27a dit l'autre jour
01:13:28il ne faut pas légiférer à chaud
01:13:30la mère d'Elias
01:13:33lui a répondu ce matin
01:13:34et elle a égréné
01:13:36précisément
01:13:37le nombre de jeunes gens
01:13:38qui sont morts
01:13:40tués par un couteau
01:13:41il ne s'agit plus
01:13:43d'être à chaud
01:13:43disait la mère d'Elias
01:13:45il s'agit effectivement
01:13:46de prendre la mesure
01:13:48de ces faits de société
01:13:49mais madame Borne
01:13:50elle ne prend pas la mesure
01:13:51de ces faits de société
01:13:52elle a proposé
01:13:53que les élèves
01:13:54écoutent
01:13:55et regardent
01:13:56le film
01:13:57Adolescence
01:13:58je vous assure
01:13:59je trouve ça
01:14:01dérisoire
01:14:02tout le monde
01:14:03je pense que vous l'avez vu
01:14:05d'ailleurs
01:14:05c'est un document
01:14:06de Netflix
01:14:07une série de Netflix
01:14:08en 4 épisodes
01:14:09c'est évidemment
01:14:10une série extrêmement
01:14:11intéressante
01:14:13mais vous pensez
01:14:14que c'est en voyant
01:14:15en cours
01:14:18à l'école
01:14:19on se souvient
01:14:19comment ça se passait
01:14:21quand on regardait les cours
01:14:22les films
01:14:23qu'on nous proposait
01:14:24vous pensez que c'est ça
01:14:24qui va changer
01:14:25la société française
01:14:26c'est de la com
01:14:28et c'est de la mauvaise com
01:14:29c'est de la mauvaise com
01:14:31Stéphanie
01:14:31la mère d'Elias
01:14:32de 14 ans
01:14:33je l'ai entendu
01:14:33quelle dignité
01:14:35quel courage
01:14:35parce que vous vous rendez compte
01:14:36que ce matin
01:14:36elle explique
01:14:37que quelques minutes
01:14:38après le drame
01:14:39elle vient sur place
01:14:40elle prend son enfant
01:14:41dans les bras
01:14:41qui est en train de mourir
01:14:43elle l'apaise
01:14:44elle le tranquillise
01:14:45elle lui explique
01:14:45que son père
01:14:46sa famille
01:14:46vont arriver à son chevet
01:14:47pour lui donner
01:14:47toutes les forces nécessaires
01:14:48pour qu'ils aient encore
01:14:50un espoir
01:14:50qui reste parmi eux
01:14:51malgré l'engagement
01:14:52et la détermination du SMUR
01:14:53et des sapeurs-pompiers
01:14:54de la préfecture de police de Paris
01:14:55de la brigade des sapeurs-pompiers
01:14:56elle va perdre son enfant
01:14:57elle nous explique
01:14:58que les deux suspects
01:14:59que la brigade d'anticriminalité
01:15:01que l'extrême-gauche
01:15:01le supprimait a interpellé
01:15:02parce qu'elle connaît ses clients
01:15:03c'est toujours les mêmes clients
01:15:04qui sont fidèlement connus
01:15:05de la police et de la justice
01:15:06ont déjà fait l'objet
01:15:07d'un passage devant le juge
01:15:08pour enfants
01:15:08pour des faits similaires
01:15:09et qu'ils ne seront pas jugés
01:15:10plusieurs mois après
01:15:12et que derrière
01:15:12ils ne devaient pas se côtoyer
01:15:13alors qu'ils habitent
01:15:14dans la même résidence
01:15:14et pire
01:15:15on lui explique que
01:15:16l'AFP
01:15:17puisque vous parliez
01:15:17de la France Inter
01:15:18elle explique que c'est un coup de cœur
01:15:19que c'est un coup de machette
01:15:20et que ça la brise
01:15:21parce qu'elle estime
01:15:21qu'on sous-estime
01:15:23et sous-considère son enfant
01:15:25et que derrière
01:15:26parce qu'il s'est défendu
01:15:27et qu'il n'a pas baissé le regard
01:15:28et la garde
01:15:29et qu'il ne s'est pas laissé
01:15:30soumettre à ses agresseurs
01:15:31on lui explique que
01:15:31si elle n'avait pas résister
01:15:32il ne serait pas mort
01:15:32donc vous voyez
01:15:33c'est tout ce combat de plus
01:15:34sur elle qu'il faudra mener
01:15:35et quand vous avez Laurent
01:15:36votre collaborateur
01:15:38qui nous fait
01:15:38en trois minutes
01:15:39ce que font trois heures
01:15:40ce France Inter
01:15:41et qu'ils y consacrent
01:15:41quelques minutes
01:15:42honnêtement je vous dis
01:15:43qu'il y a encore
01:15:43beaucoup de chemin à accomplir
01:15:44et politiquement
01:15:45et judiciairement
01:15:46et culturellement
01:15:47et je pense que vos ondes
01:15:48qui donnent la parole aux gens
01:15:49contribuent à ce que
01:15:50ce combat culturel
01:15:51pour nos victimes
01:15:52pour nos françaises
01:15:54et français innocentes
01:15:55puissent avoir la parole
01:15:56Merci Mathieu Lallet
01:15:58Merci à vous de votre invitation
01:15:59Merci à Laurent Tessier
01:16:01à toutes les équipes d'Europe 1
01:16:03à William Mollinier bien sûr
01:16:05parce qu'il a fallu s'adapter
01:16:07et puis il y a beaucoup
01:16:09de tristesse
01:16:10pour cette actualité dramatique