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  • 09/06/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcription
00:0119h, c'est l'heure, ravie de vous retrouver pour la toute première fois face à l'info sur le canal 14.
00:08D'abord Sandra Thionbeau pour les infos du soir. Bonsoir Mabel.
00:11Bonsoir Christine Kelly, bonsoir à tous.
00:13À la une, ce chiffre inquiétant, 436 actes antisémites ont été enregistrés au premier trimestre 2025 en France.
00:21Il y en a eu 1570 en 2024, 1676 l'année précédente selon les autorités.
00:27Mathias Haute, déléguée interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine, dénonce une explosion des propos haineux.
00:34La série britannique Adolescence pourrait être diffusée en classe.
00:37Cinq séquences seront proposées comme support pédagogique dès la quatrième.
00:41C'est ce qu'a déclaré Elisabeth Borne, la ministre de l'Éducation.
00:44Cette série raconte l'histoire d'un jeune de 13 ans arrêté et accusé d'avoir poignardé à mort l'une de ses camarades.
00:50Et puis déployer l'armée à Los Angeles, c'était une excellente décision.
00:55Donald Trump se félicite.
00:57Le gouverneur de Californie, quant à lui, poursuit l'administration Trump pour se déploiement sans son accord.
01:03Après trois jours d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, la tension est redescendue.
01:07Les écoles peuvent rouvrir aujourd'hui, mais des heures sont redoutées ce samedi pour la parade militaire du président américain.
01:13Merci à beaucoup ma chère Sandra et au sommaire ce soir.
01:18Cher président, un an après votre dissolution, sommes-nous plus que jamais dans la déconnexion des élites ?
01:27Certains préfèrent branch-washer sur l'invasion du pays et les derniers faits divers et ne parlent que de ce qui ne va pas.
01:35Tels étaient vos propos.
01:36Nos élites sont-elles conscientes de cette révolte populiste ?
01:39Analyse poussée ce soir de la déconnexion des élites.
01:43L'édito de Mathieu Boccotti.
01:44Cher président, oui, nous parlons aussi de ce qui va bien, de la réalité de la France.
01:52Comme chaque année, pendant le week-end de la Pentecôte, le traditionnel pèlerinage de Chartres,
01:5619 000 jeunes ont traversé les rues de la capitale samedi en chantant et en bannière au vent pour rejoindre les routes de Chartres.
02:05Pas de casse, mais de la grâce.
02:07Que viennent-ils chercher, qu'ils ne trouvent pas ailleurs ?
02:10L'analyse de Gabriel Cluzer.
02:11Cher président, oui, nous parlons aussi de ce qui va bien, de la réalité de la France.
02:19Ce week-end, lors de la finale femme et la finale homme de tennis à Roland-Garros,
02:23des finales internationales, la force mentale, le dépassement de soi, le respect de l'adversaire,
02:29ses valeurs du sport valorisées, des audiences télévisées incroyables,
02:32pas d'insultes, pas de drapeaux palestiniens, pas de racisme, pas de cris en tribune, pas de casse, mais la classe.
02:39Le regard de Marc Menon.
02:40Cher président, vous avez appelé au rapatriement de Rima Hassan et des autres ressortissants français du bateau intercepté par Israël.
02:50Beaucoup de Français ne désespèrent pas d'une même réaction pour Boilem Sansal.
02:54Malade, âgé, détenu depuis plus de 200 jours.
02:57Le bateau humanitaire Madeleine, lui, a été intercepté par les autorités israéliennes calmement,
03:03avec le sourire de Rima Hassan, et si ce n'était qu'un voyage pour le buzz, le décryptage d'Eric Tegner.
03:10Cher président, le chaos en France, le week-end dernier, a marqué les esprits.
03:16Quelle sera la prochaine étape en France ?
03:18Peut-être comme ce chaos à Los Angeles où se conjugue manifestation et émeute suite à l'arrestation de clandestins et illégaux
03:25par la police fédérale de l'immigration, l'édito de Mathieu Bocruté.
03:30Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et s'entendre.
03:33Et puis ce soir, notre invité, dans un instant, le prince.
03:50On reçoit un prince, le prince Joachim Murat, qui a écrit ce livre.
03:55On en parlera dans un instant.
03:57On sait qu'il a écrit sur Napoléon pour réhabiliter Napoléon III.
04:05Et on en parle dans un instant.
04:08D'abord, Mathieu Bocruté, il y a un an, Emmanuel Macron décidait de la dissolution de l'Assemblée.
04:15Alors on dit depuis que la France est ingouvernable.
04:18Mais n'est-elle pas surtout déconnectée avec un peuple qui ne fait plus confiance à ses élites ?
04:24Et si nous en avions la confirmation avec l'étrange déclaration du président ce week-end
04:29à propos du brainwashage des Français ?
04:32C'est une scène assez particulière.
04:34Emmanuel Macron, de temps en temps, prend la pose du souverain contrarié par son peuple.
04:40On se souvient de sa déclaration de 2018 au Danemark,
04:44là où il qualifiait les Français de « gaulois réfractaires ».
04:48Certains lui auraient peut-être répondu que les gaulois en question, il y en a de moins en moins.
04:51Et réfractaires le serait-il que lorsqu'on est plus majoritaire, ça ne sert à rien.
04:54Mais quoi qu'il en soit, il aime bien se désoler quelquefois d'un peuple
04:58qui n'est pas à la hauteur de la vision qu'il a pour lui.
05:01Et là, il vient de reconduire, en fait, un jugement sévère à l'endroit du peuple français
05:05qui, globalement, se laisserait...
05:07Oui, c'est le mot du jour.
05:08Alors c'est assez familier sur l'anglicisme avec lequel on est familier de mon côté de l'Atlantique.
05:11Ils viennent traverser.
05:12Donc ils se laissent brainwacher.
05:13Donc les Français, globalement, seraient brainwacher.
05:16Ils seraient victimes d'une entreprise d'endoctrinement, de lavage de cerveau.
05:21Ils seraient détournés des préoccupations essentielles.
05:24Et ça les amènerait à faire négliger non seulement l'intérêt du pays, mais de la planète.
05:28Et Emmanuel Macron veut exprimer aux Français qu'il est bien désolé et bien déçu de ce qu'ils font.
05:35Encore une fois, pourrait-on dire, Emmanuel Macron est déçu des Français.
05:38Je vais citer, par ailleurs, parce qu'il y a une dimension un peu autoritaire, peut-être, dans son propos.
05:42Parce qu'on le sait, autour de cela, il y a la question des ZFE, notamment.
05:47Les zones à faible émission, l'Assemblée a voté pour l'abolition de ces zones il y a quelques jours.
05:53Théoriquement, on dirait, puisque l'Assemblée a voté pour l'abolition de ces ZFE, elles seront abolies.
05:58Mais Emmanuel Macron parle autrement. Je le cite.
06:02« J'attends du gouvernement qu'on maintienne cette politique, et je ne veux pas qu'il cède, tout comme le Parlement, aux facilités du moment. »
06:10Par « facilités du moment », je devine qu'il entend les préférences populaires.
06:14« Politiquement, nous sommes dans un moment extrêmement compliqué, où certains voudraient faire oublier le combat pour le climat,
06:21certains préfèrent brainwacher sur l'invasion du pays et les derniers faits divers. »
06:27Alors, utilisez cette expression de « l'invasion du pays et les derniers faits divers, quelque quoi, une semaine après que des hordes barbares,
06:36je me permets de citer évidemment le ministre de l'Intérieur, se soient jetés sur Paris et pas seulement sur le mode du pillage,
06:41de l'attaque des policiers, de l'attaque des pompiers, la destruction des voitures,
06:46il y a quand même quelque chose là-dedans qui relève d'une forme de barbarie.
06:49Or, Emmanuel Macron, globalement, nous dit « circuler, il n'y a rien à voir. Le vrai débat n'est pas là. »
06:54Le vrai débat, nous dit-il, il est ailleurs, il est notamment, je vais le citer, c'est très important,
06:58oui, sur la question du plastique.
06:59La question, il faut s'assurer de continuer la politique pour recycler le plastique correctement.
07:05Ça, c'est un enjeu civilisationnel fondamental pour ce qu'il appelle...
07:08Alors, il dit, ça m'a amusé, j'ai entendu plus tôt aujourd'hui quelqu'un dire
07:11« Emmanuel Macron s'inquiète de l'invasion, mais... »
07:14Puis quelqu'un disait sur le mode critique « mais qui parle d'invasion en France ? »
07:17Là, si on fait un peu d'histoire, on va dire qu'effectivement, Valéry Giscard d'Estaing
07:20a déjà parlé d'immigration et évasion il y a 30 ans.
07:22Et puisque le phénomène ne s'est pas amélioré depuis, que dirait-il aujourd'hui ?
07:27Mais quoi qu'il en soit, on est donc devant une espèce de double moment.
07:30D'un côté, Emmanuel Macron est déçu de son peuple parce qu'il ne fait pas ce qu'il devrait faire sur le climat,
07:35et d'un autre, il est déçu parce qu'il se laisserait manipuler par les marchands de peur identitaires.
07:40J'ajoute un élément, il nous explique qu'en matière de climat, il faudrait peut-être cesser de débattre
07:45parce que la science, telle qu'il l'interprète, a fixé la vérité.
07:49Je le cite à propos de la politique climatique.
07:52« Ceci n'est pas une opinion et nous n'avons pas le choix. »
07:56Bon, c'est réglé. Si ce n'est pas une opinion, on n'a pas le choix, on va cesser d'en débattre,
07:59on va fixer la politique décrétée par le souverain, qui...
08:02Mais de quelle vérité se réclame-t-il ?
08:04Eh bien, il nous le dit, en plus.
08:06On n'a pas le droit de faire ça, ce n'est pas une opinion,
08:08c'est scientifiquement établi.
08:11C'est scientifiquement établi.
08:13On comprend que la science, ici, n'est pas le fruit d'une délibération,
08:16ne vient pas qu'une part d'incertitude.
08:19La science vient à la manière d'une révélation qui vient d'en haut
08:21et qui doit fixer l'orientation gouvernementale.
08:24Donc, on est dans une double politique portée par Emmanuel Macron
08:28qui est un peu étonnante.
08:29D'un côté, la question migratoire n'est pas une vraie question.
08:31La question de ce qu'il appelle lui-même l'invasion,
08:34de manière critique, mais il utilise le terme, n'est pas une vraie question.
08:36Il nomme fait divers le fait que trop souvent, hélas,
08:39on poignarde des Français.
08:41Ce n'est quand même pas un détail.
08:42Et de l'autre côté, la seule vraie politique, nous en serions éloignés.
08:46Posons par ailleurs la question qui est assez importante.
08:48Est-ce qu'il y a aujourd'hui, parce qu'Emmanuel Macron s'en désole
08:50dans le cadre de la question des océans aujourd'hui,
08:52est-ce qu'il y a une révolte anti-écologiste en France et ailleurs en Occident ?
08:57La réponse, c'est oui.
08:57Il ne se trompe pas sur ça.
08:59Mais non pas parce que les gens souhaitent, soudainement,
09:01vivre dans des océans pollués,
09:03parce que les gens souhaiteraient saboter leur climat.
09:05Qui serait le crétin sur Terre qui voudrait vivre sur une planète polluée ?
09:08Je ne connais pas ce crétin.
09:09Mais ce que je sais, c'est que plusieurs considèrent
09:11que les écologistes aujourd'hui,
09:13qu'ils soient de gauche ou d'extrême-centre,
09:15utilisent l'écologie pour porter des politiques
09:18de plus en plus liberticides,
09:20de plus en plus confiscatoires des libertés,
09:22de plus en plus de contrôle social au nom de l'écologie.
09:25Et peut-être, certains se demandent-ils,
09:27audacieux ils seraient,
09:28comment peut-on prétendre vouloir véritablement lutter
09:30contre le changement climatique
09:32et protéger le fond des océans
09:34si on n'est pas capable d'assurer la sécurité sur le champ de Mars ?
09:37Alors, c'est peut-être une question sur les Champs-Élysées.
09:38C'est peut-être une question qu'on pourrait se poser.
09:40Donc, est-ce que plusieurs voies aujourd'hui,
09:42quand je parle des libertés contrariées,
09:43par exemple, je donne la voiture électrique
09:46dont on parle de plus en plus en Occident.
09:47Pendant des années,
09:48c'était la plus belle invention depuis le pain tranché.
09:50Alors, qu'est-ce qu'on voit désormais ?
09:52On constate que cette voiture est moins efficace qu'on ne le disait,
09:54qu'elle restreint la liberté de mouvement des uns et des autres.
09:57s'accompagne de propositions où dit
09:59la maison individuelle, est-ce qu'on doit la sacrifier ?
10:02Est-ce que vous devez vous chauffer autant que ça chez vous ?
10:03Donc, on constate que l'écologisme
10:05vient avec une perte de liberté,
10:07une perte de prospérité.
10:08Alors, le commun des mortels dit
10:09on veut sauver la planète,
10:11mais est-ce que vous êtes vraiment sérieux dans vos politiques
10:13ou est-ce qu'à travers cela, finalement,
10:14vous ne faites pas une politique compensatoire
10:16qui va entraîner une perte de liberté au quotidien
10:18pour chacun d'entre nous ?
10:20Alors, Éric Lombard, Mathieu Bocoté,
10:22le ministre de l'Économie et des Finances,
10:24s'est inscrit aussi dans cette perspective
10:26en revenant sur la question des ZFE.
10:29Ah, mais c'est très important.
10:30Éric Lombard, qui est de l'aile gauche du bloc gouvernemental,
10:33c'est l'aile gauche qui se veut
10:35particulièrement une conception très transformatrice de l'économie.
10:39Et il nous dit, il nous dit, ce n'est pas un détail,
10:42eh bien, on sait que la question des ZFE,
10:45les ZFE ont été abolis par le Parlement,
10:49mais, je le cite, on a perdu,
10:52il faut l'admettre, au Parlement sur les ZFE,
10:54mais nous souhaitons évidemment maintenir les ZFE.
10:57Ah, c'est intéressant.
10:58Donc, il reconnaît avoir perdu ses élections,
11:01enfin, pas ses élections, sur ce coup-là, le vote.
11:04Il reconnaît que l'Assemblée dit non,
11:06on ne fera pas cette politique,
11:08mais il dit que c'est tellement important
11:09qu'on va l'adopter néanmoins.
11:12Ah, c'est important.
11:13Et c'est intéressant, le rapport à la démocratie.
11:15Parce que quand le Parlement vote une loi immigration,
11:18là, on nous explique qu'on ne l'appliquera pas,
11:19même si le Parlement l'a voté,
11:20et on passe par le Conseil constitutionnel
11:22pour décider de ne pas l'appliquer,
11:24à la demande du Président d'ailleurs.
11:26Mais là, quand le Parlement dit ça, on n'en veut pas,
11:28on n'en veut pas, la population n'en veut pas,
11:29on dit on va vous l'imposer quand même.
11:31Parenthèse sur la fin de vie.
11:33Alors, c'est intéressant sur la fin de vie.
11:35Le Président nous dit effectivement,
11:36si le Sénat n'est pas d'accord,
11:37là, on ira en référendum.
11:39Parce que ça, c'est un référendum permis.
11:40Mais un référendum sur l'immigration, ça, ça ne l'est pas.
11:43Donc, ce qu'on doit se demander devant ça,
11:44c'est quelle est la conception de la démocratie
11:46de tous nos amis.
11:48Qu'entendent-ils par démocratie
11:50si ça consiste systématiquement
11:52à laisser le peuple de côté
11:53comme si le peuple était de trop ?
11:56Et de ce point de vue,
11:57de ce point de vue,
11:58Éric Lombard, lorsqu'il dit,
11:59les ZFE, on va quand même les maintenir.
12:01Je ne sais pas de quelle manière,
12:02mais nous y parviendrons.
12:04Que nous dit-il ?
12:04Il nous dit finalement,
12:06le peuple peut s'exprimer.
12:07Si ça nous déplaît,
12:08ce seront des humeurs populaires,
12:09on les laissera de côté.
12:10Si ça nous plaît,
12:11on dira très bien,
12:12nous nous permettons d'avancer avec le peuple.
12:15Donc, il y a un réflexe de caste technocratique
12:17assez autoritaire derrière cela
12:19qui s'est manifesté aussi
12:20dans cette déclaration du ministre Lombard.
12:22Alors, nos élites sont-elles conscientes
12:25de cette révolte populiste ?
12:26On a plus lié, Mathieu, ce week-end.
12:28Le premier président de la Cour de cassation
12:31s'inquiétait dans Média
12:32par de l'émergence d'un populisme anti-judiciaire.
12:36J'ai trouvé ça passionnant comme entretien.
12:38Je l'ai lu.
12:38Vous savez, je suis abonné à Mediapart.
12:40Moi, je veux lire directement,
12:42pas seulement ce qu'on me raconte,
12:43mais je veux lire directement le texte.
12:45Or, qu'est-ce qu'on nous apprend ?
12:46C'est une figure importante de la magistrature.
12:48Je cite.
12:48« Il y a incontestablement
12:50un populisme anti-judiciaire
12:52qui consiste à laisser penser
12:54que les juges auraient pris le pouvoir,
12:56qu'ils empêcheraient le législateur
12:58d'adopter les lois qu'il veut
12:59parce que les magistrats
13:00n'annuleraient les effets,
13:01qu'ils empêcheraient le gouvernement
13:02de gouverner,
13:03tout cela au nom des principes
13:04que les juges auraient plus ou moins
13:05eux-mêmes inventés. »
13:06Il est tout à fait lucide.
13:07C'est exactement de cela dont nous parlons.
13:09Mais qu'est-ce qu'il nous dit ?
13:10Et c'est toujours la même méthode.
13:12Il dit « Non, ça, c'est pas vrai.
13:13Ça n'existe pas.
13:14Nous ne sommes pas responsables de cela.
13:16Nous ne faisons qu'appliquer
13:17la volonté du législateur. »
13:19Alors, il n'y a pas d'activisme des juges.
13:20D'ailleurs, il s'inquiète.
13:21Il y a de plus en plus de professeurs,
13:22d'universitaires, de politiques
13:24qui pensent ça.
13:25Ils ne se demandent pas pourquoi.
13:26Ils ne se disent pas
13:27peut-être qu'ils ont raison
13:28de s'inquiéter
13:28de ce détournement de démocratie.
13:30Mais nous sommes devant quelqu'un
13:31qui est très honnête,
13:32qui dit « Non, non, non, finalement,
13:33c'est plus compliqué. »
13:35Il nous dit « Vous, le législateur,
13:37vous êtes responsable
13:37de ce qui vient d'arriver. »
13:39Je le cite encore.
13:40Il dit que quelque chose
13:41a changé en France.
13:42C'est quelque chose qui a changé
13:44parce que le changement,
13:45le fait qu'aujourd'hui,
13:45les juges prennent le pouvoir
13:46à la place des politiques,
13:48le changement a été voulu
13:49par le législateur lui-même
13:51qui a permis l'adoption
13:52de conventions internationales
13:54comme la Convention européenne
13:55des droits de l'homme
13:55ou la Charte des droits fondamentaux
13:57de l'Union européenne.
13:57Il nous dit « Je cite,
14:00le Parlement, le législateur,
14:01a transféré des pouvoirs
14:02à des instances supranationales
14:04sur lesquelles on n'a pas d'emprise.
14:06Le juge se réclame
14:07de ce transfert de pouvoir
14:08pour gouverner
14:09à la place du législateur
14:10et il dit au législateur
14:11« Tu m'as donné ce pouvoir,
14:14je le prends. »
14:14Là, l'a l'air.
14:15Bon, il y a quelque chose là-dedans.
14:16Donc, il nous explique
14:17que ce qui arrive n'arrive pas
14:19mais finalement arrive
14:19mais parce qu'on l'a voulu.
14:21Et il va plus loin.
14:22Dernière référence.
14:23Il nous dit
14:24« Ce n'était pas la culture française habituelle
14:26à propos notamment
14:27des questions
14:27au Conseil constitutionnel
14:29pour évalider des lois.
14:30Ce n'était pas
14:30la culture française habituelle
14:32mais c'est quelque chose
14:33qui a été voulu
14:33par le politique. »
14:35Donc, il reconnaît
14:36que c'est une rupture
14:37avec la culture française habituelle
14:39sur le plan des institutions
14:40et de la souveraineté populaire.
14:42Ce qu'il reconnaît,
14:43c'est qu'il y a eu,
14:44dans les faits,
14:44un détournement de souveraineté.
14:46Il dit « C'est la faute
14:46au législateur »
14:47mais moi, je reconnais
14:48le fait là.
14:49Il y a eu détournement
14:49à qui la faute, on verra.
14:51Je terminerai tout simplement
14:52en notant une chose.
14:53Les juges aujourd'hui gouvernent.
14:55Les juges gouvernent
14:56en se réclamant le texte.
14:57Les juges ont confisqué
14:58la souveraineté.
14:59Et de ce point de vue,
14:59si je comprends bien
15:00le juge de la Cour de cassation,
15:02il va falloir reprendre
15:03le pouvoir qui était détourné
15:04vers ces textes supranationaux
15:06et les juges qui les interprètent
15:08pour redonner un peu
15:08de démocratie au peuple français.
15:10J'espère que faisant cela,
15:11on ne décevra pas le président.
15:12Dans un instant,
15:15vous allez nous parler
15:16de Los Angeles.
15:16Ah oui, ça explose.
15:17L'armée dans la rue ?
15:19La garde nationale, en effet.
15:20Intéressant.
15:21Des émeutes anti-immigration,
15:25enfin pour l'immigration.
15:26On en parle dans un instant.
15:28On va marquer une pause
15:28mais rassurez-vous,
15:30je n'ai pas oublié les t-shirts
15:31parce que vous avez été
15:32très nombreux à participer
15:33au concours CNews 14.
15:35On en parle dans un instant.
15:37On parle aussi avec
15:38Gabriel Cluzel
15:39de ce qui va en France,
15:40le pèlerinage de Chartres.
15:41Quand on parle avec Marc Menand
15:42de ce qui va en France,
15:43les valeurs sportives,
15:45on parle avec Éric Tegnet
15:47qui remplace Charlotte ce soir.
15:48Ça va Éric ?
15:49On parle de cette flottille
15:52de Rima Hassan.
15:54Tant de choses à vous dire.
15:55On marque une pause.
15:56À tout de suite.
15:59Dans un instant,
16:01on verra qui a gagné
16:02les t-shirts CNews 14.
16:05On en parle juste après Gabriel.
16:07D'abord, Gabriel,
16:08c'était comme chaque année
16:09pendant le week-end
16:10de la Pentecôte,
16:11le traditionnel pèlerinage
16:13de chrétienté,
16:14le pèlerinage de Chartres.
16:15Alors, il vient de se terminer
16:16par la messe cet après-midi
16:18dans la cathédrale de Chartres.
16:20Déjà, pourquoi cette édition
16:22a-t-elle spécialement
16:24marqué les esprits ?
16:26Peut-être à cause du contraste
16:29du contraste avec le week-end dernier.
16:31Vous savez que les week-ends
16:32à Paris et ailleurs,
16:34mais en l'occurrence,
16:34c'était à Paris,
16:35le départ,
16:35se suivent et ne se ressemblent pas.
16:37Donc, une semaine jour pour jour
16:39après les émeutes consécutives
16:41au match du PSG,
16:43les 19 000,
16:44parce qu'il était 19 000 jeunes
16:46du pèlerinage de chrétienté,
16:48je me permets de dire jeunes
16:48parce que la moyenne d'âge
16:49est autour de 20 ans,
16:50je crois.
16:51Donc, ils ont traversé samedi
16:53les rues de la capitale,
16:54en chantant,
16:56bannières au vent,
16:57pour rejoindre les routes de Chartres.
16:59Alors, les quelques...
17:00Voilà, on les voit là.
17:02Les quelques passants,
17:03vous voyez,
17:04ce n'est pas vraiment un...
17:05Je cherche le drapeau palestinien.
17:09Ils s'en vont les trous des voitures.
17:10Il n'y en avait pas.
17:12Et donc, sur le trottoir,
17:15quelques passants et touristes
17:17éveillés à 7 heures
17:18les ont regardés médusés passer.
17:20Alors, c'est vrai que c'était impressionnant,
17:22il n'y a rien de cassé,
17:23pas de dégâts.
17:25Les policiers ne sont pas faits insulter.
17:28Mieux, on les a remerciés
17:29d'être là pour protéger les pèlerins.
17:32Et puis, il y avait des femmes.
17:33Vous remarquerez, il y avait des femmes
17:34autant que de garçons, du reste.
17:37Et elles se sentaient en sécurité.
17:39Ça, c'est quand même pas mal.
17:40Voilà.
17:42Alors, autre point symbolique,
17:44c'est qu'ils sont partis à l'aube.
17:46Vous voyez, c'est aux premières heures
17:48du petit matin
17:49que le pèlerinage s'était branlé.
17:51C'est tard dans la nuit
17:52que les émeutiers avaient œuvré.
17:54Je trouve ça assez symbolique
17:55parce que c'est vraiment
17:56la France du petit matin
17:57contre celle du grand soir.
18:01Alors, durant très longtemps,
18:02ce pèlerinage,
18:03parce que c'est sa 43e édition,
18:04a été occulté par les médias.
18:08Et puis là, c'est quand même une ville.
18:09C'est une ville moyenne presque.
18:1119 000 pèlerins.
18:13Une ville ambulante
18:15qui circule entre Paris et Chartres.
18:19Donc, encore une fois,
18:20sans trouble à l'ordre public.
18:21Donc, c'est difficile de ne pas en parler.
18:23Alors, CNews en parle régulièrement.
18:25Comme l'année dernière,
18:26il y a eu la messe
18:27qui a été retransmise du dimanche.
18:28Mais aussi,
18:29alors ça, c'est assez incroyable,
18:31le JT de TF1
18:32en a également parlé.
18:35Donc, ça, c'est assez nouveau.
18:37Alors, pour être tout à fait complet,
18:39il y avait dans l'autre sens
18:40environ 7 000 pèlerins.
18:43Parce que vous savez qu'en 1988,
18:45après les sacres de Mgr Lefebvre,
18:47le pèlerinage s'était scindé en deux.
18:50Donc, la Fraternité Saint-Pédis
18:51fait un pèlerinage dans l'autre sens.
18:54Marc prend des notes.
18:55Voilà.
18:56Non, mais s'il a besoin
18:57d'avoir des cours du soir particulier,
18:59je...
18:59Je suis allé faire un tour
19:00du bois de Boulogne
19:01cet après-midi
19:03et il y avait...
19:04Vous avez croisé
19:05ceux qui étaient dans l'autre sens.
19:06C'est pour ça qu'on ne comprenait pas
19:07le début de votre chronique.
19:09Je disais,
19:09mais j'ai essayé pendant ce temps.
19:10Non, mais si vous avez un problème,
19:12vous me demandez, Marc.
19:13J'ai la réponse.
19:15Alors, le Parisien évoquait aussi,
19:17je cite,
19:17le succès monstre
19:19de ce pèlerinage
19:20avec les chiffres
19:21qui donnent le tournis.
19:23Alors, c'est assez drôle
19:24parce qu'il cite les propos
19:25de Philippe d'Arrentière
19:26qui est le président
19:26de Notre-Dame de Chrétienté
19:28et qui a dit...
19:29Il parlait de l'inscription.
19:30On se serait cru
19:31à un concert de Madonna
19:34ou des Rolling Stones.
19:35C'était sold out
19:36en quelques heures.
19:37Alors, précisons en effet
19:38parce que c'est intéressant
19:39de comprendre que
19:40la participation est croissante
19:43mais elle pourrait être
19:44encore bien plus nombreuse
19:45si les chiffres
19:47n'étaient pas bloqués
19:48par la logistique.
19:49À un moment,
19:49la logistique bloque.
19:50Donc, au-dessus de 19 000,
19:52cette année,
19:53c'était pas possible.
19:53Peut-être qu'ils trouveront
19:54une solution l'an prochain
19:55pour aller au-delà
19:56puisqu'ils repoussent
19:57à chaque fois les chiffres.
19:58Mais cette année,
19:58ils ont bloqué à 19 000.
20:00Et c'est vrai
20:00qu'il y a eu un tel engouement
20:01que les jeunes
20:02se mettaient leur réveil
20:03à 6 heures du matin
20:04pour essayer d'être là
20:06pour avoir leur inscription.
20:08Et le site a régulièrement sauté.
20:12Alors,
20:13que viennent-ils chercher
20:14qu'ils ne trouvent pas ailleurs ?
20:16Alors,
20:17beaucoup de choses se mêlent.
20:19Sacrées et profanes,
20:21spirituelles et incarnées.
20:23Vous savez,
20:23la religion catholique,
20:24c'est la religion de l'incarnation.
20:26Alors,
20:26c'est certain,
20:26c'est que c'est une ferveur,
20:27une foi.
20:28Vous voyez,
20:29c'est extrêmement prégnant.
20:31Évidemment,
20:32c'est le but ultime,
20:33gagner son ciel.
20:34C'est une esthétique aussi.
20:36Je crois que c'est extrêmement fort.
20:37Il faut le comprendre.
20:38Il faut y avoir assisté
20:38une fois dans sa vie.
20:39Les bannières au vent
20:40dans la plaine de la Beauce
20:41avec les blés tout autour,
20:43c'est absolument magnifique.
20:45Quand ils aperçoivent
20:45pour la première fois
20:46la flèche de la chapelle
20:48sur la route,
20:48et de la chapelle,
20:50de la cathédrale,
20:50de la charte sur la route,
20:52les pèlerins se mettent à genoux.
20:53C'est extrêmement impressionnant.
20:56Et même chose
20:56pour les processions,
20:57les messes,
20:58les statues de la Vierge
20:59portées sur ce qu'on appelle,
21:02je crois,
21:02des brancards,
21:03sur les épaules
21:03qui entrent en premier
21:05dans l'Église.
21:05C'est donc une émotion
21:07extrêmement forte
21:08qui s'apparente
21:09à celle que l'on pouvait ressentir
21:10du reste
21:11à la réouverture
21:12de Notre-Dame.
21:13C'est exaltant.
21:14Alors,
21:15si vous me permettez
21:15un néologisme,
21:16il y a une forme
21:17de radicalité
21:19puisque vous savez
21:20que c'est la messe traditionnelle
21:21qui est célébrée là-bas.
21:22On ne leur sert pas
21:23un filet d'eau tiède.
21:25Alors,
21:25c'est vrai que
21:26la base des catholiques
21:27se rétrécit,
21:28mais se ressentent
21:29sur ses fondamentaux.
21:32On peut le dire,
21:33elle se sent bousculée
21:34par l'islam,
21:35elle devient minorité,
21:37elle a besoin de renouer
21:37avec la foi
21:38de ses ancêtres
21:39et le lien tangible
21:40qui les rattache
21:41à 20 siècles
21:42derrière elle,
21:43avant elle,
21:44et avec les mêmes rituels
21:45et les mêmes dévotions.
21:46Mais au-delà de ça,
21:47il y a beaucoup d'amitié.
21:48Et c'est vrai que
21:49c'est quelque chose
21:50de très fort.
21:51Je peux vous dire
21:51que les jeunes
21:52ne sortent pas
21:52leur portable.
21:55D'ailleurs,
21:55ça ne passe pas,
21:56ce n'est pas possible.
21:58Et puis,
21:58ils n'ont plus de batterie,
21:59du reste.
22:00Et il y a beaucoup
22:00d'amitié
22:01parce qu'ils sont regroupés
22:02en petits groupes
22:03qu'on appelle
22:03les chapitres.
22:04La marche est dure,
22:05100 km en 3 jours,
22:06très honnêtement,
22:07même quand on est jeune,
22:08c'est très très dur.
22:09Donc,
22:09ils s'épaulent,
22:10ils se soutiennent.
22:12Alors,
22:12ils ont le droit d'arrêter,
22:13il y a des bus partout,
22:14ce n'est pas non plus
22:14une persécution.
22:15à tout moment,
22:17on peut prendre le bus
22:18et aller à l'étape suivante.
22:19Ça,
22:19c'est méchant.
22:21Mais non !
22:22Je suis celle
22:23qui courra devant
22:23avec sa femme.
22:24Non,
22:24j'ai dû Mathieu.
22:26Non,
22:26mais Mathieu marche
22:27en ce moment,
22:28il marche en ce moment.
22:29Non,
22:30mais c'est vrai.
22:30Je coule surtout.
22:31Et donc,
22:33c'est vrai qu'on le sait,
22:34quand on fait un effort commun,
22:36ça soude,
22:36il y a une forme de mérite.
22:38Pour arriver à Chartres,
22:38il faut l'avoir mérité.
22:40Alors,
22:40il y a beaucoup de,
22:41il chante.
22:42Ça aussi,
22:42c'est quelque chose
22:42qui a un peu disparu,
22:43le chant.
22:44Vous avez remarqué,
22:45le chant collectif,
22:46les chants à boire,
22:47alors ils chantent des cantiques,
22:48mais aussi,
22:49quand ils sont très fatigués,
22:51des chants profanes.
22:52Alors,
22:52les chapitres du Nord,
22:53ils chantent au Nord,
22:54c'était les corons.
22:55Les chapitres du Sud,
22:58ils chantent ces canto.
22:59En Bretagne,
23:00ils chantent,
23:00ils ont des chapeaux ronds,
23:01etc.
23:02Et alors,
23:03ils sont très heureux ensemble
23:04parce que vous savez,
23:04les catholiques,
23:05on leur tape sur la tête
23:05toute la sainte journée.
23:07On leur dit
23:07qu'ils sont vilains,
23:09pas beaux.
23:09Donc,
23:09quand ils se retrouvent entre eux,
23:10c'est vrai que ça leur fait chaud
23:11au cœur.
23:12Alors,
23:12ces jeunes catholiques,
23:13paradoxalement,
23:14ne font pas l'unanimité
23:15au sein d'une partie
23:17clergé catholique.
23:18Comment analyser ça ?
23:19Oui,
23:20alors,
23:20c'est la querelle des anciens
23:21et des modernes,
23:21sauf que paradoxalement,
23:23ici,
23:23les anciens sont jeunes
23:24et les modernes sont âgés.
23:26Il faut savoir que,
23:27loin de se réjouir
23:27de cette vitalité,
23:28une partie de l'épiscopat français
23:30s'en méfie ou la déplore.
23:32Vous voyez,
23:33pour un évêque interrogé
23:34par le Parisien,
23:36je ne sais pas qui c'est,
23:36il a voulu rester anonyme
23:37parce que le mot est quand même
23:38très fort,
23:38il dit,
23:39oui,
23:40c'est une forme de séparatisme.
23:41Vous voyez,
23:41rien que ça,
23:42c'est quand même assez particulier.
23:44Et ils disent aussi
23:45dans le Parisien,
23:45mais encore une fois,
23:46ils ne donnent pas leurs sources,
23:46donc ça paraît quand même
23:47un peu farfelu,
23:48mais qu'à Rome,
23:49il se murmure que le dicaster
23:51pour le culte divin
23:52réfléchirait à interdire
23:53le pèlerinage.
23:54Alors,
23:54interdire à 20 000 euros
23:55de prier,
23:56réciter le chapelet,
23:56se confesser,
23:57chanter des cantiques,
23:58assister à la messe,
23:59ça paraît quand même
23:59assez spécial.
24:00Mais dans la croix,
24:01et ça c'est intéressant
24:02parce que le sociologue,
24:03il y a une raison du closure
24:04où il est tout à fait sérieux,
24:05il dit,
24:06les jeunes catholiques
24:08inquiètent leurs aînés.
24:09C'est intéressant ce phénomène.
24:11C'est-à-dire que,
24:12on va dire,
24:12écoutez,
24:13s'il n'y a que ça
24:13qui les inquiète,
24:14voilà,
24:15ce n'est pas très grave.
24:15On va dire qu'il y a
24:16d'autres sujets d'inquiétude
24:17en France.
24:18Mais il y a une forme de,
24:20oui,
24:21d'inquiétude,
24:21peut-être de dépit,
24:22vous savez,
24:23c'est un peu le dépit du père
24:25qui ne comprend pas
24:25pourquoi le fils
24:26a plus peut-être d'affinité
24:27avec le grand-père
24:28alors que le père se dit,
24:29moi,
24:29je suis dynamique
24:30et moins ringard.
24:31Il y a peut-être
24:32quelque chose comme ça.
24:33Et puis,
24:34il y a une forme d'affolement
24:35aussi parce que
24:35les digues cèdent.
24:37Avant,
24:37tout ce qu'on appelait
24:38le milieu cathotradie
24:39était contenu
24:40dans des réserves un peu
24:42et derrière des barrières.
24:44Et puis là,
24:44il y a une large porosité.
24:46Donc,
24:46l'appétence pour ce pèlerinage
24:47dépasse le cercle
24:48de ces familles.
24:50Et un prêtre diocésain
24:51racontait dimanche ce matin
24:52qu'il avait rencontré
24:53ses paroissiens.
24:54Donc,
24:54ça veut dire un prêtre diocésain
24:55donc non tradi.
24:58« Ah, mon père,
24:58vous étiez tradi ! »
24:59Alors lui,
24:59il dit à ces jeunes paroissiens
25:00« Mais je ne savais pas
25:00que vous aussi,
25:01vous étiez tradi ! »
25:02Bon,
25:02voilà.
25:02Donc,
25:03c'était assez drôle.
25:06Alors,
25:06notons que du reste,
25:07ils subissent des petites brimades.
25:08On va le dire.
25:09Peut-être que l'année prochaine,
25:10ce sera plus ça.
25:11Mais normalement,
25:11ils démarraient avant l'incentie
25:13de Notre-Dame,
25:15de la cathédrale Notre-Dame.
25:16Et donc,
25:17ils s'étaient dit
25:18« Voilà,
25:18maintenant,
25:19la cathédrale a été à nouveau inaugurée.
25:21On va pouvoir repartir
25:22de la cathédrale. »
25:23Et on leur a dit
25:23« Non, non,
25:23vous restez à Saint-Sulpice,
25:25pas question,
25:26qui est une mestre a dit
25:26à Notre-Dame. »
25:28On leur a dit aussi
25:29que finalement,
25:29ce n'était pas plus mal
25:30pour l'organisation.
25:31Alors,
25:32c'est vrai que c'est quand même paradoxal
25:33et je livrais cette réflexion
25:35parce qu'il me semble
25:37qu'elle est importante.
25:38Et paradoxal de voir
25:38que cette génération de catholiques
25:40qui finalement
25:41a voulu s'affranchir
25:43d'une religion d'obligation,
25:45de pratique,
25:46de morale,
25:47etc.,
25:48ne supporte pas
25:50d'être bousculée
25:51par ses enfants
25:52comme elle-même
25:53à bousculer
25:53ses propres parents
25:54et donc elle entend
25:55lutter contre
25:57cette appétence
25:58par exemple
25:58pour ce pèlerinage
25:59par une forme
26:01de coercition.
26:03Alors,
26:03ce qui est très amusant
26:04et je tenais à vous le signaler
26:05parce que ça aussi
26:05je l'ai vu,
26:06c'est le grand succès
26:09de ce pèlerinage
26:09sur les réseaux sociaux.
26:12Vraiment un énorme succès,
26:14y compris des gens athées
26:16qui m'écrivent
26:18en me disant
26:18« Tu m'as écrit
26:19parce que j'étais au départ
26:20et j'ai posté
26:21quelques petites publications
26:23ils m'ont écrit
26:23« Écoutez, moi je suis athée
26:25mais vraiment
26:26ça me réchauffe le cœur
26:28de voir cette jeunesse. »
26:29Vous voyez,
26:29il n'y a pas besoin
26:30d'être catholique
26:30pour se dire
26:33que c'est quand même beau
26:34de voir tous ces 20 000 jeunes
26:35qui traversent Paris
26:36sans qu'il n'y ait aucun dégât
26:40et avec une si belle espérance
26:41parce que je crois
26:42que ça soulève l'espérance.
26:43Vous savez,
26:44à l'origine de ce pèlerinage,
26:45il y a Charles Péguy.
26:45Charles Péguy,
26:46il avait été à Chartres
26:47pour prier
26:47parce qu'il avait eu
26:48un enfant malade.
26:49Aujourd'hui,
26:50c'est la France
26:50qui est malade
26:51et c'est vrai
26:51qu'il y a un peu d'espérance.
26:53Vous allez me dire
26:5320 000 à côté
26:54de près de 70 millions
26:55de Français,
26:57ce n'est pas beaucoup
26:57mais c'est ce qu'il dit
26:59Charles Péguy,
26:59il dit
26:59« La petite fille espérance,
27:01c'est toujours
27:01un peu rien du tout. »
27:02Voilà,
27:03mais elle existe.
27:05Si vous voulez,
27:06je vous formerai
27:06pour les 30 kilomètres
27:07parce qu'apparemment
27:08vous ne faites que 20 mètres
27:09et la peine
27:10on fera un… »
27:11Non, je l'ai fait
27:11de longues années.
27:12La prochaine fois,
27:13je vais faire avec vous.
27:14D'accord.
27:14Ça marche.
27:15Tous ensemble,
27:16tout face à l'info,
27:18on ira tous ensemble
27:19la prochaine fois.
27:21Je vais après Mathieu.
27:23Si Mathieu va,
27:23j'y vais.
27:24Dans un instant,
27:26je vais faire durer
27:26le suspense
27:27parce que vous attendez
27:27les gagnants.
27:28On a des gagnants
27:29pour les t-shirts.
27:30Je vais faire durer
27:31le suspense.
27:31On en parle après Marc.
27:32Je vous promets,
27:33on en parle après Marc
27:34et dans un instant,
27:35on va recevoir
27:35le descendant direct
27:36de Caroline Bonaparte,
27:38la sœur de Napoléon Ier
27:40et du légendaire
27:41maréchal Murat
27:42et roi de Naples,
27:43Joachim,
27:44le prince Joachim Murat
27:46sur notre plateau
27:47dans un instant.
27:48D'abord,
27:49pour faire le lien,
27:50on dit au président
27:51de la République ce soir
27:52que oui,
27:52on parle aussi
27:53de ce qui va bien.
27:54Le pèlerinage de chartes,
27:56pas de casse,
27:57mais de la grâce.
27:58Et vous allez parler
27:58du sport,
28:00pas de casse,
28:01mais la classe.
28:02Les valeurs du sport.
28:03Alors,
28:03c'est très intéressant
28:04parce qu'effectivement,
28:06il y avait une constante
28:07entre ce week-end
28:10et le week-end précédent.
28:12c'était les tribunes
28:14de l'élite.
28:15Vous aviez le jour
28:16de la finale Paris-Saint-Germain,
28:18les mêmes,
28:19que l'on retrouve
28:20à Roland-Garros.
28:22Pour le public,
28:23en revanche,
28:24dans sa généralité,
28:27ce n'est pas du tout
28:28le même.
28:29D'un côté,
28:30il y a eu
28:31l'enthousiasme,
28:32cette communion
28:33avec le sport
28:34et uniquement
28:35avec le sport.
28:36et puis,
28:37de l'autre,
28:38cette partition
28:39telle qu'on l'a vécue
28:40lors de cette finale
28:43où le Paris-Saint-Germain
28:44l'a emportée.
28:47Reste
28:47que,
28:49lorsqu'on analyse
28:51les deux événements,
28:52ça montre quoi ?
28:53Eh bien,
28:53qu'aujourd'hui,
28:55cette ségrégation,
28:57cette césure
29:00dans la société,
29:01on la remarque
29:02dans les sports
29:04et les publics
29:06qui adhèrent
29:06à ces sports.
29:07C'est-à-dire que
29:08le jeune de banlieue,
29:10il ne s'identifie pas
29:12à un tennisman.
29:13Il ne s'identifie pas
29:15à quelqu'un
29:16qui se représente
29:17lui-même.
29:18En revanche,
29:19il s'identifie
29:20à l'équipe
29:22et de là,
29:23on passe
29:24de l'enthousiasme
29:25à une sorte
29:26de revanche sociale.
29:28En revanche,
29:30eh bien,
29:30tel qu'on l'a vu
29:31
29:32à Roland-Garros,
29:33on reste simplement
29:35dans cette dynamique
29:37où on cherche
29:38à s'émerveiller
29:39de l'effort
29:41que réalisent
29:42les autres.
29:42Alors,
29:43la finale,
29:43je ne vais pas vous refaire
29:44la finale,
29:45j'ai été journaliste
29:46sportif
29:46pendant des années,
29:485h29,
29:49les échanges invraisemblables,
29:51la foule
29:51qui exulte,
29:53mais il faut remarquer
29:54aussi,
29:55c'est tout ce qu'il y a
29:56dans le sport
29:56à travers
29:57la petite buisson.
30:00C'est-à-dire
30:00quelqu'un
30:01qui est cassé
30:02à un moment donné,
30:03quelqu'un
30:04qui physiquement
30:04est obligé
30:06de renoncer
30:07à ses espoirs
30:08et qui en quelques mois
30:10s'investit tellement,
30:12entre dans un principe
30:13de douleur
30:14pour se reconquérir
30:16et même
30:17se dépasser,
30:18ça,
30:18c'est exceptionnel.
30:20Et alors,
30:20ce qui est étonnant,
30:21c'est qu'on pourrait
30:22imaginer que tout
30:23un chacun,
30:24quel que soit le sport,
30:26cherche
30:26cette identification.
30:27et c'est là
30:28qu'on s'aperçoit
30:29que les quartiers
30:30aujourd'hui
30:31font ces sessions,
30:32ils se voient
30:33soit dans le football,
30:34soit dans le basket,
30:35mais pas dans
30:36les autres sports.
30:37Il y a un sport
30:38qui est extrêmement populaire
30:39dont on va parler
30:40dans quelques trois semaines,
30:42un mois maintenant,
30:43c'est le Tour de France.
30:45C'est pareil.
30:46Vous n'aurez pas
30:47ces casses
30:49d'une étape
30:49à l'autre,
30:50non,
30:51ça restera
30:51bon enfant.
30:53Alors,
30:53dans tout cela,
30:54il nous faut maintenant
30:55essayer de savoir
30:57où on pourrait
31:00relier à nouveau
31:04ces jeunes
31:04qui se sont votés
31:06une sorte d'exclusion
31:08et puis les autres.
31:10Et c'est là
31:11où c'est l'espace scolaire
31:13qui s'impose.
31:14Aujourd'hui,
31:16dans la manière
31:17dont on aborde
31:18à l'école le sport,
31:20c'est infinitésimal.
31:22Mais le sport,
31:22c'est large.
31:23Il faudrait aussi
31:24qu'il y ait des notions
31:25de nutriments,
31:26de nutrition.
31:28C'est-à-dire que
31:28quand vous avez 60%
31:30d'enfants
31:30qui sont en surpoids,
31:32ça veut dire
31:32qu'ils ne peuvent
31:33même pas comprendre
31:34ce qu'est un effort.
31:36Il y a quelque chose
31:37qui leur échappe.
31:38Et après,
31:38ce qui est formidable aussi
31:39dans le sport,
31:40c'est comment on est
31:41dans un état d'esprit
31:43qui est un état d'esprit
31:44de fraternité,
31:46un état d'esprit
31:47de camaraderie.
31:49Or,
31:49aujourd'hui,
31:50dans cette partition
31:52telle qu'elle existe,
31:53les jeunes en banlieue
31:55finissent par exclure.
31:57Et ça,
31:57c'est assez étonnant.
31:59C'est terrible à dire même.
32:00C'est-à-dire que
32:01vous avez
32:02le jeune
32:04qui se sent blanc,
32:07qui veut entrer
32:07dans un club de football,
32:09il a l'impression
32:09d'être
32:10dans une minorité.
32:12Et il doit subir
32:13aussi des pressions
32:14qui sont des pressions
32:15identitaires
32:16par rapport
32:17à la religion.
32:18Et c'est contre tout cela
32:20qu'il faut lutter.
32:21Et souvenez-vous,
32:22il y a quelques semaines,
32:24on parlait
32:24d'avoir maintenant
32:26pour les fédérations
32:27une attitude
32:28de rigueur,
32:29qu'on n'ait plus
32:30de manifestations
32:31de tenues religieuses,
32:33de comportements
32:33religieux
32:34dans les équipes
32:37et quel que soit
32:38le sport.
32:39Or,
32:39vous avez toujours
32:40des politiques
32:40de droite,
32:41de gauche
32:42qui disent
32:42non,
32:43non,
32:43non,
32:43non,
32:43non,
32:43c'est leur liberté.
32:45Tant qu'on n'aura
32:45pas compris ça,
32:46on aura un pays
32:47en péril,
32:49un pays
32:49qui n'est plus capable
32:50de faire union.
32:52Et notons aussi
32:53qu'il y a des sports
32:53extrêmement durs
32:54où cette force
32:56de la transcendance
32:58apparaît,
32:59c'est la boxe.
33:00Et la semaine dernière,
33:02j'étais à Saint-Raphaël
33:03et vous avez
33:03un petit club de boxe
33:05qui est là
33:05où les gamins
33:07viennent
33:07et plutôt que
33:08de s'enrager
33:09dans la rue,
33:10ils apprennent
33:11à se maîtriser,
33:13ils apprennent
33:13à être
33:14des conquérants
33:15de même.
33:16Et si on n'est pas
33:17d'abord
33:18le conquérant
33:19de soi,
33:19on ne peut pas
33:20faire société.
33:22Le conquérant
33:23de soi.
33:24Merci Marc
33:25pour ces valeurs
33:25et ce dépassement
33:26de soi.
33:27Il y a des choses
33:27qui vont bien
33:28en France
33:29et on le dit
33:29dans un instant
33:30Eric Tegner,
33:31juste avant,
33:32on va parler
33:32de ce tirage au sort
33:33puisque vous avez
33:33été très nombreux.
33:35J'ai à être
33:36sur le Canal 14
33:38dès vendredi matin
33:39et à voter
33:40pour gagner le t-shirt.
33:41Notre assistante
33:42Lola,
33:43viens,
33:43installe-toi.
33:44Je peux me permettre
33:45de te tutoyer ma jolie ?
33:46Installe-toi.
33:47T'as le droit
33:48de t'asseoir.
33:49Alors juste avant,
33:50je veux quand même
33:51remercier le téléspectateur
33:52d'avoir été extrêmement
33:53fidèle vendredi matin
33:54avec des records
33:55d'audience.
33:56Vendredi 6 juin,
33:57le matin,
33:58pour la matinale
33:59de Romain Desarbes,
33:59pour son interview
34:00politique,
34:01c'est 624 000.
34:02Enfin,
34:02des records d'audience.
34:03Merci d'avoir été
34:04tous très présents.
34:07Certains,
34:07donc beaucoup,
34:08ont participé
34:09à ce jeu
34:09pour gagner un t-shirt
34:10dédicacé
34:11de tous les mousquetaires.
34:12On a eu 15 000 participants.
34:14Alors tous n'ont pas
34:16respecté les règles,
34:17mais en tout cas,
34:183 500 qui ont bien
34:19respecté les règles.
34:20Et sur les 3 500,
34:21nous avons 10 gagnants.
34:22Je vais annoncer les noms.
34:23Vous allez voir que les noms
34:24sortent un petit peu
34:24de l'ordinaire.
34:26Alors,
34:26tout d'abord,
34:26nous avons Araignée,
34:28Dats,
34:2934 604,
34:30Royelas,
34:32Fleur de Pie,
34:33Les Trois Côbes,
34:34Sasgui de Michelin,
34:36Rennes 81 000,
34:37Routier Sylvie,
34:39Jules FCS 64 201 13 87.
34:43C'est compliqué,
34:44ma Lola,
34:44c'est sûr que...
34:45C'est un petit peu
34:45qui est par des artistes faciles.
34:46Mais c'est vous
34:46qui avez fait le tirage au soir.
34:47Oui,
34:48donc j'espère que les noms
34:49sélectionnés
34:49ne m'en voudront pas,
34:50mais c'est que du hasard.
34:51C'est une innocence alors.
34:52C'était complètement innocente.
34:53C'était pas celle de Marc Menon.
34:55On est d'accord,
34:56ma chère Lola,
34:56et ma chère Lola,
34:58nous avons décidé
34:59toutes les deux,
35:01puisqu'on a vu
35:02ce record de participation
35:04de la part des téléspectateurs,
35:05évidemment,
35:05vous mettez hashtag
35:06face à l'info,
35:07je suis winner,
35:08je suis gagnant,
35:08pardon,
35:08je parle pas comme Emmanuel Macron,
35:10et on a décidé
35:11de donner 10 autres,
35:13de sélectionner
35:1410 autres gagnants.
35:15On a fait un deuxième tirage au soir
35:17puisque vous avez été
35:17très nombreux
35:18pour gagner le t-shirt
35:19de CNews14
35:20qu'on voit encore apparaître.
35:22Je vais le ramener
35:23pendant la semaine,
35:23je l'ai oublié aujourd'hui
35:24et on va les dédicacer.
35:26Quels sont les 10 autres
35:27des 10 autres gagnants ?
35:29Et on va les envoyer
35:29très prochainement.
35:30Alors,
35:31Souverain HDF,
35:33Oustance A,
35:34Paix sur Terre 45,
35:36vos abonnés ont,
35:37ils ont de l'imagination,
35:39Didier BBR,
35:40Alain Baston,
35:41K169,
35:42Gemma 22000,
35:43Olivier Meulet 33,
35:45Opé Espoir 9530,
35:47et un dernier que vous verrez
35:48sur les réseaux sociaux.
35:49Merci infiniment, Lola,
35:51d'avoir organisé ce tirage au sort.
35:54Merci à vous d'avoir été
35:55extrêmement fidèle.
35:57Vous avez le temps
35:57de faire un petit coucou
35:59au prince,
36:00et juste après la chronique
36:01d'Éric Tegner,
36:02que tout le monde attend
36:02avec impatience,
36:03nous accueillerons
36:04le prince Joachim Murat.
36:07Merci, Lola.
36:07Qui est très intéressant,
36:08j'ai eu l'occasion
36:08de parler avec lui,
36:09il est super.
36:12Éric Tegner,
36:14cela fait beaucoup parler
36:15ce soir.
36:16Rima Hassan
36:17est au cœur
36:18d'une polémique internationale.
36:20Elle qui a été arrêtée
36:22cette nuit
36:22par l'armée israélienne
36:23à bord d'un bateau
36:24dit humanitaire
36:25au large de Gaza.
36:27Racontez-nous
36:28cette épopée.
36:29Alors,
36:30cette nuit,
36:30effectivement,
36:30Christine,
36:31nous avons assisté
36:32à un énième épisode
36:33de la Comédia de l'Arte
36:35version LFI.
36:36Et pour tenir
36:37le rôle principal,
36:38celui de sa vie,
36:39Rima Hassan,
36:40célèbre eurodéputée
36:41LFI,
36:42qu'on ne décrit plus
36:43tant elle a fait couler d'encre
36:44par ses propos outranciers,
36:46frôlant sans cesse
36:47avec l'apologie du terrorisme.
36:48Et voilà que cette nuit,
36:50nous avons pu la découvrir
36:51tout sourire
36:52à des milliers de kilomètres
36:54de chez nous,
36:55en pleine mer méditerranée,
36:56gilet de sauvetage sur elle,
36:58entouré de ses comparses
36:59dans un bateau.
37:01Non,
37:01Rima Hassan
37:02ne faisait pas partie,
37:03Christine,
37:03des coureurs du Vendée Globe,
37:05mais a été arrêtée
37:06à bord
37:08pardonnez-moi
37:08du bateau
37:09dit humanitaire
37:10Madeleine,
37:11interceptée par l'armée israélienne
37:12à environ 57 kilomètres
37:14des côtes de Gaza.
37:16Cette opération,
37:17c'est simple,
37:18elle s'inscrit dans le cadre
37:19d'une mission
37:19de la coalition de la flottille
37:21pour les libertés.
37:22C'est un mouvement
37:22pro-palestinien
37:23créé en 2010
37:24visant à briser
37:25le blocus maritime israélien
37:27imposé à Gaza
37:29depuis 2007
37:29et à acheminer
37:30une aide humanitaire
37:31symbolique
37:32à la population
37:33Gazaoui.
37:34Mais que faisait
37:35donc-t-elle
37:35dans cette galère
37:36pourriez-vous me demander ?
37:38Certains ne le savent
37:38peut-être pas
37:39mais cela faisait
37:40une semaine
37:41que le cirque
37:42avait débuté
37:42et alimenté la chronique.
37:44Je vous récapitule.
37:45Le Madeleine,
37:46c'est un voilier
37:47battant
37:47pavillon britannique.
37:49Il a quitté le port
37:50de Catane
37:50en Sicile
37:51le 1er juin
37:52avec à son bord
37:5312 militants
37:54dont Rima Hassan,
37:55la militante écologiste
37:56également
37:57Greta Thunberg.
37:58Des journalistes
37:59dont un d'Algézira
38:00ou encore du média
38:01d'extrême-gauche
38:02Blast,
38:03un médecin
38:04et des activistes
38:05de diverses nationalités.
38:07Le bateau,
38:07il faut le dire,
38:08est transporté
38:09très peu d'aliments
38:10renforçant la dimension
38:11symbolique
38:12de cette opération.
38:13Des denrées
38:13comme du riz,
38:14du lait,
38:14des conserves
38:15et des barres protéinées
38:16offertes par des citoyens
38:17siciliens
38:18le 1er juin.
38:19L'objectif de la mission,
38:20il était double Christine,
38:21apporter une aide
38:22symbolique
38:23mais surtout
38:24attirer l'intention
38:25internationale
38:26sur la situation
38:27à Gaza
38:28et faire le buzz
38:29Rima Hassan
38:30est une professionnelle.
38:31Les militants
38:32s'attendaient bien entendu
38:33à une interception israélienne
38:34comme l'avait exprimé
38:35Rima Hassan
38:36qui déclarait le 8 juin
38:37je cite
38:38« Nous resterons mobilisés
38:39jusqu'à la dernière minute
38:40jusqu'à ce qu'Israël coupe
38:42Internet et les réseaux. »
38:44Un autre marin à bord,
38:45un français,
38:45Pascal Morieras
38:46avait également envisagé
38:48plusieurs scénarii
38:49allant d'une interception
38:50pacifique
38:51à une attaque
38:52potentiellement violente.
38:53Rima Hassan
38:54elle-même
38:54n'avait cessé
38:55de raconter face caméra
38:56les différents scénarii
38:58et finalement
38:58il faut souligner
38:59que c'est le scénario
39:00le plus favorable
39:00pour elle
39:01une arrestation
39:02sans violence
39:03qui a eu lieu
39:03tandis qu'elle ne cessait
39:04de faire croire
39:05que l'armée israélienne
39:06allait couler son bateau.
39:08Que l'armée israélienne
39:09allait couler son bateau
39:10et ces derniers jours
39:11Rima Hassan a fait croire
39:12à plusieurs reprises
39:13qu'elle allait subir
39:14une attaque violente
39:15imminente
39:16de la part des drones israéliens.
39:18Ça a beaucoup fait parler aussi
39:19sur les réseaux sociaux notamment.
39:21Alors oui,
39:21qu'elle ne fut pas la blague
39:22de voir ces derniers jours
39:23Rima Hassan
39:24remplir Twitter
39:25de publications
39:26telles qu'alerte drone
39:28au-dessus du bateau.
39:29Alors je vais vous en souligner
39:30un événement
39:31le plus symbolique.
39:32Dans la nuit
39:32du 3 au 4 juin
39:33deux alertes
39:34ont été signalées
39:35une vers 23h30
39:37et une autre
39:38à 3h22.
39:39Initialement,
39:40Rima Hassan
39:40a sonné l'alarme
39:41sur les réseaux sociaux
39:43craignant
39:43une possible attaque.
39:45Elle a appelé
39:45à une mobilisation internationale
39:47en pleine nuit
39:48demandant à ses abonnés
39:49d'alerter des chefs d'État
39:50dont Emmanuel Macron
39:51pour assurer
39:52la protection
39:53de l'équipage.
39:54Il fallait voir
39:55à ce moment-là
39:55toute la gauche
39:56et l'extrême gauche
39:57s'acharnaient
39:58sur les réseaux sociaux.
40:00Leur idole
40:00était la nouvelle Jean Moulin.
40:02Ils tenaient là
40:02leur héroïne
40:03prête à mourir
40:04sous les fourches codines
40:05des soldats israéliens
40:07de Tsaal.
40:08Mais cela fut vain.
40:09Le lendemain matin,
40:10Rima Hassan
40:10était contrainte
40:11de clarifier.
40:12Les drones en question
40:13n'étaient pas
40:13des appareils israéliens
40:15envoyés pour les surveiller
40:16ou les couler
40:17mais des appareils
40:18de surveillance grecques
40:19probablement
40:20des gardes-côtes.
40:21Alors notre apprenti
40:22Tintin
40:22s'est donc armée
40:23pour rien.
40:24Il faut comprendre
40:25qu'elle n'a pas
40:25le pied marin
40:26et ne pouvait probablement
40:27pas imaginer
40:27qu'en étant au large
40:28des côtes grecques
40:29à ce moment-là
40:30et oui,
40:30les grecs
40:31chercheraient
40:31à surveiller les côtes.
40:33Heureusement,
40:33Rima Hassan
40:34a pu trouver
40:34une autre occasion
40:35de faire parler d'elle
40:36et d'être à nouveau
40:37érigée en Égérie
40:38de la gauche morale humaniste.
40:40Comble du hasard,
40:41sa route
40:42l'a menée
40:42sur le chemin
40:43de migrants
40:43partis des côtes libènes.
40:45Appelée au secours,
40:46elle put prendre
40:46à son bord
40:47durant quelques minutes
40:48ces migrants
40:49qu'elle se mène.
40:50Finalement,
40:52Eric Tegner,
40:53Rima Hassan
40:54a été arrêté
40:55cette nuit,
40:56on l'a vu
40:56sur les images
40:57sans violence
40:58et avec le sourire
41:00alors qu'Israël
41:01a annoncé
41:02son retour
41:04en France.
41:05L'extrême-gauche
41:06manifeste dans la rue
41:07en ce moment même.
41:08Oui, tout à fait.
41:09Et il faut le dire,
41:10depuis le début,
41:10tout le monde savait
41:11que le bateau
41:11dit humanitaire
41:12ne pouvait atteindre Gaza.
41:14Impossible pour les Israéliens
41:15de prendre ce risque
41:16et ne l'ont jamais toléré
41:18depuis 15 ans.
41:19Alors l'interception,
41:21évidemment,
41:21elle a suscité
41:22de vives réactions.
41:23Je vais vous en souligner
41:23quelques-unes.
41:24Jean-Luc Mélenchon
41:25et la France Insoumise
41:26ont condamné
41:27une violation flagrante
41:28du droit international.
41:29Certains même
41:30ont parlé de kidnapping
41:31de Rima Hassan.
41:32Aujourd'hui,
41:33on ne les entendait pas
41:34parler de la libération
41:35de Boualem Sansal.
41:36En ce moment,
41:37c'est près de 150
41:38rassemblements
41:38qui ont lieu
41:39en ce moment
41:40dans toute la France
41:40et places de la République
41:41où pour l'instant
41:42c'est un échec.
41:43Ils sont moins de 1000.
41:44Le président Macron,
41:45il a réagi aujourd'hui
41:46demandant le retour rapide
41:47des 6 ressortissants
41:49français à bord
41:49tandis que le ministre
41:50des Affaires étrangères
41:52Jean-Noël Barraud
41:53a requis
41:53une protection consulaire.
41:56Évidemment,
41:56Christine,
41:57je vais rassurer
41:57les téléspectateurs
41:58que nous souhaitons
41:59le retour
42:00de nos chers compatriotes
42:01françaises chez nous
42:02même si ça n'est pas
42:03un cadeau.
42:04Mais à aucun moment,
42:05Israël ne prévoyait
42:06de garder Rima Hassan
42:08bien mal
42:09leur enroi est pris.
42:10Il ne faut donc pas
42:11se tromper
42:11sur ce qui est en train
42:12de se passer
42:13en ce moment
42:13sous mes yeux.
42:14C'est un cycle
42:15provocation,
42:16répression,
42:17mobilisation
42:17extrêmement bien rodé.
42:19Rima Hassan
42:20déclarait il y a
42:21moins de 24 heures,
42:22je cite,
42:22« Il se peut
42:23qu'on soit menotté
42:24pendant 7 à 9 heures
42:25à bord du navire
42:26sans pouvoir boire,
42:27manger et aller aux toilettes
42:28jusqu'à être amené
42:29à Ashdod
42:30lors de l'arrestation
42:32de la flottie
42:32dont on le voit
42:33sur les images.
42:34Chacun a pu constater
42:35qu'elle n'a été
42:36ni menottée
42:37ni affamée.
42:38Bien au contraire,
42:39Zaha lui a fourni
42:40ainsi qu'aux autres passagers
42:41à boire
42:42et à manger
42:43en quantité.
42:44La flottie de la liberté
42:45a dû affronter
42:46une distribution
42:47de petits pains
42:48au chocolat
42:49grand sourire. »
42:50Alors le bilan des courses
42:51c'est un fiasco,
42:52Christine.
42:53Rima Hassan,
42:53Kréta Thunberg
42:54et le reste de la croisière
42:56Freedom Flottia
42:56se sont ridiculisés.
42:59Leur opération médiatique
43:00s'est retournée contre eux
43:01avec ces mises en scène
43:02grotesques
43:02qui ont d'abord
43:03souligné l'ignominie
43:05de leur opération
43:05de com'
43:06alors que la situation
43:07à Gaza
43:08mais également
43:09celle des otages
43:10du Hamas
43:10est bien trop grave
43:11pour que ça ne serve
43:12qu'à augmenter
43:13les followers Instagram
43:14de notre cher député
43:15LFI.
43:17Kréta Thunberg
43:17et Rima Hassan
43:18en mode sprint break
43:20sur la Méditerranée
43:21pour terminer
43:22par revenir en France
43:23bientôt sous les hurrahs
43:24d'un peuple de gauche
43:25qui la voit
43:26comme la nouvelle
43:26Jeanne d'Arc
43:27des temps modernes.
43:28Décidément,
43:29nous ne sommes pas gâtés
43:30par notre époque.
43:30Ça va Marc Penant ?
43:34Merci beaucoup
43:36Éric
43:36ça fait beaucoup parler
43:38on a beaucoup de réactions
43:39de politique
43:39bon on n'a pas le temps
43:40de parler des réactions
43:41politiques
43:42mais ça fait beaucoup parler
43:43merci pour votre regard
43:44dans un instant
43:44on va s'arrêter
43:45sur ce qui se passe
43:46à Los Angeles
43:46avec Mathieu Bocoté
43:47puisque
43:48et ce qu'a fait
43:49Donald Trump
43:49avec ses émeutes
43:50ce chaos
43:51on tire à balle réel
43:52qu'est-ce qui se passe
43:52à balle réel ?
43:53Peut-être de la part
43:55des manifestants
43:56mais
43:56les Etats-Unis
43:58c'est toujours compliqué
43:59les Etats-Unis
43:59c'est toujours compliqué
44:00mais avec vous
44:00on va décrypter
44:01d'abord
44:02le prince Joachim Murat
44:03que nous allons
44:04accueillir tout de suite
44:05pour son livre
44:06Napoléon III
44:07dois-je me lever ou pas ?
44:09Mais Lola
44:09notre chère assistante Lola
44:11est venue
44:12vous
44:13voilà
44:13ravie de vous accueillir
44:16merci beaucoup
44:17d'être parmi nous
44:19alors d'abord
44:19on va quand même
44:20mettre les choses au point
44:21oui
44:22vous êtes
44:24je le disais
44:25un descendant
44:27donc je le disais
44:28la sœur de Napoléon Ier
44:31d'accord
44:31vous êtes descendant
44:32direct de Caroline
44:33pardon
44:34de Caroline Bonaparte
44:35sœur de Napoléon Ier
44:36que l'on voit ici
44:36sur les images
44:37dites-moi si on se trompe
44:38et du légendaire
44:39maréchal Murat
44:40et roi de Naples
44:42vous êtes donc
44:43l'arrière petit neveu
44:44de Napoléon Ier
44:45et de Napoléon III
44:46et justement
44:47donc vous avez écrit
44:48un livre
44:49sur Napoléon III
44:51et votre objectif
44:51en fait
44:52c'est de le réhabiliter
44:54ce qui nous intéresse
44:54ce soir
44:55c'est effectivement
44:56pourquoi le réhabiliter
44:57ensuite on va voir
44:58que vous avez
44:59envie de faire aussi
45:01un parallèle
45:02entre Emmanuel Macron
45:04et lui
45:05et entre cette période
45:06de l'histoire
45:07et aujourd'hui
45:08d'abord encore
45:09merci d'être là
45:10mon cher prince
45:11et parlez-nous
45:12de ce livre
45:12qui parle des réussites
45:15méconnues
45:15de Napoléon III
45:16alors la particularité
45:17de ce livre
45:18c'est qu'il est à l'origine
45:19à l'initiative
45:19d'Olivier Pastré
45:20qui est mon co-auteur
45:21et Olivier Pastré
45:22est l'héritier lui
45:23de la famille Pastré
45:23qui a fondé
45:24la société marseillaise
45:25de crédit
45:26qui a financé
45:26le canal de Suez
45:27qui est une création
45:28de Napoléon III
45:28moi je suis l'arrière-petit
45:30niveau de l'Empereur
45:30ce qui fait qu'évidemment
45:31ce livre est très incarné
45:32très habité
45:33je suis très émue
45:35et Olivier avait déjà écrit
45:38un livre sur Colbert
45:39et ce que la France
45:40devait à Colbert
45:41et donc il s'est dit
45:42mais pourquoi ne pas le faire
45:43sur Napoléon III
45:43parce que l'héritage
45:45de Napoléon III
45:46dans la France moderne
45:47est vertigineux
45:48mais vertigineux
45:49alors il est totalement étouffé
45:50par une historiographie
45:51de la Troisième République
45:52bon mais ça c'est
45:52un grand classique
45:53mais c'est tellement
45:56c'est tellement vaste
45:58qu'il faudrait une heure et demie
45:59pour en parler
46:00mais pour commencer
46:00le droit de grève
46:01évidemment
46:01oui donnez-nous
46:02quelques exemples
46:03alors il y a évidemment
46:03l'industrialisation
46:04ou à très haute dose
46:05l'agriculture qui passe
46:06d'une agriculture
46:07de subsistance
46:08à une agriculture
46:09de masse
46:10il pousse énormément
46:11le développement financier
46:13le développement des banques
46:14pour permettre au crédit
46:15de financer l'industrie
46:17parce que la grande passion
46:18de Napoléon III
46:19c'est l'emploi
46:19c'est quand même
46:20de grande actualité
46:21Napoléon III
46:22c'est qu'il n'y a pas
46:22de prospérité sans emploi
46:23et il n'y a pas d'emploi
46:24sans industrie
46:25donc il faut accompagner
46:26l'industrie
46:26qui est un Saturne
46:27qui dévore ses enfants
46:28et donc il va l'accompagner
46:29d'énormément
46:29de protection sociale
46:31donc la sécurité sociale
46:32les caisses de retraite
46:33le congé payé
46:34le dimanche chômé
46:35l'école gratuite
46:37et publique
46:37pour les enfants
46:38garçons et filles
46:39c'est Napoléon III
46:40c'est la République
46:41qui ensuite va le conserver
46:43mais c'est lui
46:43qui fait tout ça
46:44il y a des choses
46:44moins connues
46:45par exemple l'ascenseur
46:46le fait qu'on boit
46:47la bière fraîche aujourd'hui
46:48et plus la bière tiède
46:49les simples anglais
46:51c'est Napoléon III
46:52c'est Napoléon III
46:53le menu au restaurant
46:54les grands magasins
46:55Louis Vuitton
46:56c'est Napoléon III
46:56le classement
46:58des grands Bordeaux
47:00c'est Napoléon III
47:01évidemment
47:02il a refait
47:03le port d'Alger
47:04le port de Marseille
47:04le port du Havre
47:05le port d'Hanoï
47:06le port de Dakar
47:07il a tout refait
47:07il a multiplié par 3
47:09le territoire ultramarin
47:10et sous Napoléon III
47:11le territoire français
47:12représentait 10%
47:13de la surface
47:14des terres émergées
47:14fermez le banc
47:15c'est fabuleux
47:16alors vous avez parlé
47:18de la réindustrialisation
47:19vous êtes aussi président
47:20aujourd'hui
47:21président de la fondation
47:23Galilée pour la réindustrialisation
47:25vous êtes un expert
47:26des technologies
47:26de souveraineté
47:27vous êtes le président
47:28je le disais
47:29de cette fondation
47:31spécialisée dans
47:32l'intelligence artificielle
47:33mais
47:34lorsque vous parlez
47:35de son livre
47:36de la réhabilitation
47:37de Napoléon III
47:38je ne comprends pas
47:40le parallèle
47:41que vous avez envie
47:42de faire avec
47:42Emmanuel Macron
47:43alors
47:43là j'ai du mal
47:45à vous suivre
47:45en fait on fait un parallèle
47:46Olivier et moi
47:47on fait un parallèle
47:47parce qu'on a voulu
47:48attacher ce livre
47:49c'est pas une simple
47:50biographie
47:51parce que le travail
47:52de la réhabilitation
47:52est très bien fait
47:53par des excellents auteurs
47:55et des vrais historiens
47:56parce que ni mon co-auteur
47:57qui lui est professeur
47:58de sciences économiques
47:59et moi ne sommes
48:00nous ne sommes pas historiens
48:00en revanche
48:02Eric Anceau
48:03Xavier Mauduit
48:04Maxime Michelet
48:05Emmanuel Papo-Chantrane
48:06Gaël Lofri
48:07ils ont tous fait
48:09un travail absolument marquable
48:11Thierry Lenz bien sûr
48:12Jean Tullard aussi
48:13enfin l'immense Jean Tullard
48:14qui en doit tant
48:15donc non c'est pas une simple
48:16on voulait vraiment
48:17que ce soit en écho
48:18à la période actuelle
48:20pour la bonne et simple raison
48:21qu'on estime
48:21qu'il y a beaucoup
48:22beaucoup de parallèles
48:23entre la période
48:24que traverse Napoléon III
48:25et la période
48:25qu'on traverse aujourd'hui
48:26alors d'abord
48:27j'insiste sur Emmanuel Macron
48:29les points communs
48:30avec Emmanuel Macron
48:31parce qu'Emmanuel Macron
48:32je dirais
48:33c'est le ruissellement
48:34et les en même temps
48:35le ruissellement
48:36c'est une des grandes réussites
48:38de Napoléon III
48:39qui estime que la prospérité
48:40doit profiter à tous
48:41s'ils vont éviter le désordre
48:43la pauvreté cessera
48:45d'être séditieuse
48:46lorsque l'opulence
48:47cessera d'être repressive
48:48en gros
48:49il ne faut pas que les oligarques
48:50exploitent trop
48:50il faut tout de même
48:51qu'il y ait un minimum
48:51de redistribution
48:52donc ça c'est vraiment
48:53le ruissellement
48:55sous Napoléon III
48:56c'est flamboyant
48:57c'est un marché extrêmement bien
48:58et le en même temps
48:59c'est à dire que
49:00Napoléon III va en même temps
49:01favoriser l'économie financière
49:03il va créer le crédit lyonnais
49:04la société générale
49:05la banque
49:06la société anonyme
49:07la société à responsabilité limitée
49:08va faire exploser
49:09l'entrepreneuriat en France
49:10et en même temps
49:12il va protéger les ouvriers
49:13et les agriculteurs
49:14donc c'est à dire
49:15en même temps
49:15qu'il a marche
49:16l'autorité
49:17Napoléon III
49:17le président Macron
49:20a fait preuve
49:21d'une grande autorité
49:21vis-à-vis des gilets jaunes
49:22un peu excessif
49:24pour un temps jugé
49:25on n'est pas obligé
49:28d'être d'accord avec vous
49:30on vous écoute
49:30mais on n'est pas obligé
49:31d'être d'accord avec vous
49:32une forme d'autorité
49:33alors après
49:34il y a bien sûr
49:34beaucoup de choses
49:35qui les séparent
49:36mais on trouvait
49:37ce parrain
49:37parce que lorsque vous parlez
49:38de toute la réalisation
49:40de Napoléon III
49:41c'est fabuleux
49:41c'est exceptionnel
49:43donc c'est pour ça
49:43qu'on a un peu de mal
49:44peut-être à comparer
49:45il y a un exemple
49:46je trouve qui est assez parlant
49:47c'est que Napoléon III
49:48est dans une époque
49:48où il y a énormément
49:49de révolutions technologiques
49:50comme nous
49:50avec l'internet
49:51et il voit arriver
49:52la machine à vapeur
49:52et l'industrialisation
49:53et il sent bien
49:54qu'il faut accompagner
49:55ces changements
49:55parce que ça va avoir
49:56des impacts
49:57sur nos sociétés
49:58et notre rapport au travail
49:58qui va être énorme
49:59le président Macron
50:00tâche de le faire
50:01en ce moment
50:01il faut le reconnaître
50:02avec l'arrivée
50:03de l'intelligence artificielle
50:04il anticipe
50:05il essaie de financer
50:07un maximum
50:07l'intelligence artificielle française
50:09ça c'est le moins
50:09qu'on puisse dire
50:10alors après
50:10j'imagine que tout ça
50:12s'accompagne
50:12de réflexions
50:15sur comment éviter
50:17les externalités négatives
50:19de cette intelligence artificielle
50:20sur le travail des français
50:21il y a beaucoup
50:22beaucoup de travail
50:23d'emplois
50:24qui vont être modifiés
50:25ou même détruits
50:26et donc tout ça
50:27j'imagine
50:28est anticipé
50:28enfin je le souhaite
50:29donc dans votre livre
50:30qui est plus un essai politique
50:32qu'une biographie
50:33donc vous comparez
50:34un petit peu les époques
50:35on a bien compris
50:36mais quelle est la principale
50:38leçon à tirer
50:39de Napoléon III
50:41pour la France actuelle
50:42en partant peut-être
50:43justement
50:44de la comparaison
50:45des deux époques
50:46alors moi je trouve
50:47qu'on fête en ce moment
50:49vous savez
50:49le 20ème anniversaire
50:50du parjure démocratique
50:52du traité de 2005
50:53où les français
50:54avaient voté contre
50:55la constitution européenne
50:57et que la représentation nationale
50:58lui a quand même imposé
50:59et on voit
51:00que ça ne marche pas
51:01on voit que ce détachement
51:02du peuple
51:02vous en parliez
51:03tout au long de l'émission
51:03est quelque chose
51:04qui ne fonctionne pas
51:05c'est à dire que
51:05les citoyens français
51:06se sentent plus du tout
51:07solidaires
51:08du mouvement
51:10et de l'impulsion
51:12proposée par nos dirigeants
51:14depuis une quarantaine d'années
51:14et donc la solution
51:16c'est une véritable autorité
51:17du chef de l'état
51:17mais il l'a toujours
51:18la constitution lui donne
51:19l'autorité
51:19c'est à lui de l'appliquer
51:20de l'utiliser
51:21il ne le fait pas
51:21s'il ne souhaite pas le faire
51:22mais il peut
51:23la deuxième
51:24c'est de prendre des décisions
51:25et d'en assumer
51:26la responsabilité
51:27ça c'est absolument vital
51:28et pour ça il y a un outil
51:29qui s'appelle
51:29la démocratie directe
51:31c'est à dire le référendum
51:32et quand vous avez
51:32Napoléon Ier, Napoléon III
51:34et le général de Gaulle
51:35qui tous les trois
51:36ont utilisé le référendum
51:37à haute dose
51:37avec une véritable autorité
51:39une capacité de politique
51:40de l'action
51:40un sens de la responsabilité
51:41vous avez les trois périodes
51:42les plus prospères
51:43de l'histoire de France
51:44je ne sais pas si c'est un hasard
51:46Prince Joachim Murat
51:48je laisse une dernière question
51:49à Marc Menon
51:50parce qu'il est suspendu
51:51à vos lèvres
51:52et ensuite on continuera
51:54avec Los Angeles
51:55alors Napoléon III
51:57néanmoins
51:57c'est un personnage complexe
51:59très tôt
52:00oui
52:00il s'intéresse aux ouvriers
52:02mais quand on voit sa vie
52:03c'est quand même la vie
52:04d'un anti
52:05c'est un homme
52:06qui a sa cour
52:07c'est un homme
52:08qui vit en dehors
52:09je dirais un peu
52:10comme le président Macron
52:12il est hors sol
52:13en revanche
52:14il y a un dernier point commun
52:15c'est que tous les deux
52:16pour la censure
52:17ça marche
52:18Macron a supprimé
52:20a supprimé ses huit
52:22et la liberté de la presse
52:24sous Napoléon III
52:25excusez-moi
52:25ça cher Marc Menon
52:26je suis forcé
52:28forcé de l'accorder
52:28Napoléon III
52:29n'a évidemment pas
52:30que des qualités
52:30et il y a un bilan négatif
52:32également attiré
52:33mais je trouve que le bilan positif
52:34est quand même très supérieur
52:35au négatif
52:35sur le fait que ce soit
52:36un enfant gâté
52:37né avec une petite cuillère d'or
52:38dans la bouche
52:38le président Macron
52:39l'est moins que Napoléon III
52:40je parle de sa vie au quotidien
52:43Napoléon III
52:44en revanche
52:44lui va faire le coup de feu
52:47avec les indépendantistes italiens
52:49il va faire deux coups d'état en France
52:51il va être emprisonné à vie
52:54en dehors de âme
52:55non mais c'est un jeune aventurier
52:57assez incroyable
52:58et qui va voyager un peu
52:59dans le monde entier
53:00et qui ensuite va devenir
53:01ce président assez étonnant
53:03et cet empereur
53:03à mon avis lumineux
53:05et un des plus grands souverains
53:06je pense de France
53:07Prince Joachim Murat
53:10j'ai commis une terrible erreur
53:11comme on s'est déjà rencontré
53:13à plusieurs reprises hors antenne
53:14je ne vous ai pas appelé Monseigneur
53:16et il semblerait
53:17comme me dit Camille Pascal
53:18qui nous suit
53:19on dirait que le prince Murat
53:20étant l'héritier
53:21d'une ancienne famille régnante
53:23a droit au prédicat de Monseigneur
53:25je vous prie d'accepter
53:26toute ma vie
53:26non non chère Christine
53:27absolument pas
53:28parce que ça c'est pour mon père
53:29mon père est chef de famille
53:30pas moi
53:30donc lui c'est Monseigneur
53:31moi c'est prince
53:32vous n'avez aucune faute
53:32donc je suis toute excusée
53:33merci Camille Pascal
53:35vous revenez quand vous voulez
53:36merci infiniment
53:38restez avec nous
53:39puisqu'on va regarder
53:40ce qui se passe à Los Angeles
53:41en parlant d'autorité
53:42en parlant d'autorité
53:44justement
53:44chère Prince Joachim Murat
53:45la ville de Los Angeles
53:46est soumise à de vraies violences
53:48Mathieu
53:48où se conjugue
53:50manifestation
53:51et émeute
53:52suite à l'arrestation
53:52de clandestins illégaux
53:54par la police fédérale
53:55de l'immigration
53:56alors on aimerait comprendre
53:57ce qui se passe concrètement
53:59oui et la bonne manière
54:00de comprendre je crois
54:01consiste à ne pas se fier
54:02exagérément aux médias français
54:03si je puis me permettre
54:04en tout respect
54:05de nos collègues
54:06alors globalement
54:07rappelons les événements
54:08de base
54:09c'est au coeur
54:11du mandat de Donald Trump
54:13c'est ce qu'ils appellent
54:14là-bas
54:14une immense déportation
54:16alors je rappelle toujours
54:17que le mot déportation
54:18n'a pas le même sens
54:19en anglais aux Etats-Unis
54:20qu'il n'a le sens
54:21qu'en France
54:22évidemment
54:23la déportation
54:24l'idée c'est le renvoi
54:25des illégaux
54:26et des clandestins
54:27chez eux
54:27Donald Trump
54:29veut concrétiser
54:30cette promesse
54:30quoi qu'on en pense
54:31il dit j'ai fait cette promesse
54:32et je vais la réaliser
54:33et pour cela
54:34il y a une police
54:35de l'immigration
54:36qui s'appelle la ICE
54:37qui a la responsabilité
54:39de mener
54:40ces opérations
54:41de reconduction
54:41le 6 juin
54:44opération
54:44particulière
54:45dans un quartier
54:46de Los Angeles
54:46qui est une ville
54:47très hispanisée
54:48il faut comprendre
54:49que la Californie
54:50il faut bien comprendre
54:52la ICE
54:52est-ce que c'est comme
54:53l'armée
54:53non
54:54c'est une forme
54:55de FBI
54:55de l'immigration
54:56si vous le souhaitez
54:57et la ICE
54:58a cette mission
54:59donc fait une opération
55:00et là il y a
55:01une réaction
55:02c'est vive
55:02d'autant
55:03il faut le rappeler
55:03que Los Angeles
55:04et la Californie
55:05la ville
55:07et la Californie
55:07sont des états
55:08très hispanisés
55:09et plusieurs disent
55:10c'est de la discrimination
55:11contre les hispaniques
55:13nous résistons
55:14je précise que la majorité
55:16de l'immigration illégale
55:17aux Etats-Unis
55:17vient de l'Amérique
55:18du Sud ou du Mexique
55:19donc dès lors
55:19c'est pas de la frappe
55:20contre les hispaniques
55:21c'est simplement
55:21que les hispaniques
55:22sont les plus représentés
55:24dans l'immigration illégale
55:25il y a une opération
55:26il y a au même moment
55:28de violence
55:29de vraie violence
55:30de la part d'abord
55:30de militants
55:32de manifestants
55:32et ça vire à l'émeute
55:34ça vire à l'émeute
55:35et là ça dure
55:36depuis quelques jours
55:37donc Donald Trump
55:38décide d'appeler
55:39la garde nationale
55:40la garde nationale
55:41c'est pas l'armée
55:42exactement
55:42c'est pas l'armée
55:42ça ressemble à l'armée
55:44mais c'est pas l'armée
55:45en tant que telle
55:45donc la garde nationale
55:46est sous l'autorité
55:47normalement du gouverneur
55:48de l'état
55:48mais aussi du président
55:49mais normalement
55:50ils sont censés s'entendre
55:51là Trump dit
55:52je vais envoyer
55:53la garde nationale
55:54c'est essentiel
55:55dans les circonstances
55:56contre la volonté
55:57du gouverneur
55:59réaction assez
56:00de soulèvement
56:01cela dit
56:02parce que
56:03Gavin Newsom
56:04qui est le gouverneur
56:05de la nouvelle
56:06de la Californie
56:07dit
56:08vous violez la souveraineté
56:09de notre état
56:09vous n'avez pas le droit
56:11de faire ça
56:11c'est scandaleux
56:12et là il dit
56:13je m'oppose à la volonté
56:14du président
56:14Trump répond
56:15un instant les enfants
56:16si je veux
56:17je vais non seulement
56:18envoyer la garde nationale
56:19chez vous
56:19mais je vais l'envoyer
56:20ailleurs s'il le faut
56:21pour mener cette opération
56:23de reconduction
56:23des clandestins
56:25alors pourquoi
56:25je disais qu'il fallait
56:26se méfier un peu
56:26peut-être un peu
56:27de la presse française
56:28là-dessus
56:28parce qu'on nous présente
56:30cela globalement
56:30soit comme des manifestations
56:31pacifiques
56:32et ça c'est quand même
56:33du génie
56:34on a des gens
56:34qui brûlent tout
56:35qui attaquent les drapeaux
56:36tout ça
56:36on attaque les policiers
56:37on dit manifestation pacifique
56:39ça fait penser aux émeutes
56:40Black Lives Matter
56:40en 2020
56:41où on parlait
56:42d'émeutes
56:42de rassemblements pacifiques
56:46soit la violence
56:47est associée
56:49à un seul camp
56:50c'est la violence
56:51de Trump
56:52la violence
56:52des autorités fédérales
56:54la violence
56:54de ICE
56:55la violence
56:56de la garde nationale
56:58peut-être
56:58pas pour l'instant
56:59cela dit
56:59parce qu'il n'y a pas eu
57:00d'affrontement direct
57:01entre la garde nationale
57:01et les émeutes
57:02à tout le moins
57:03aujourd'hui
57:03il n'y en avait pas eu
57:03mais qu'est-ce qu'on voit
57:04à travers tout cela
57:05et bien on est dans une situation
57:07où le président Trump
57:08voulant appliquer sa politique
57:10de renvoi
57:11des clandestins
57:12se donnant les moyens
57:13de le faire
57:14dans un état
57:14à la Californie
57:15qui s'est voulu
57:16et ce n'est plus encore
57:17une ville de Saint-Jeunesse
57:17qui s'est voulu
57:18une ville sanctuaire
57:19donc une ville
57:20où les clandestins
57:21sont à l'abri du droit
57:22en quelque sorte
57:23sont à l'abri de la loi
57:24et bien qu'est-ce qu'on voit
57:25il y a un choc
57:26et un choc assez violent
57:27est-ce que ces violences
57:28étaient inévitables ?
57:30il faut comprendre
57:30ce qui est devenue
57:31la Californie
57:32en l'espace d'une génération
57:33les français
57:33en fait tous les européens
57:34pensent encore
57:35que la Californie
57:35c'est comme San Francisco
57:36avec la chanson
57:37de Scott McKenzie
57:38la Californie c'est Hollywood
57:39la Californie à la rigueur
57:40c'est la côte ouest
57:42la Californie est un état
57:43qui est passé en quelque sorte
57:45en fait la Californie
57:46ressemble davantage
57:47aujourd'hui à la Seine-Saint-Denis
57:48qu'à l'état de Ronald Reagan
57:49dans d'autres temps
57:50il y a eu une transformation
57:52profonde de l'état
57:53la Californie est devenue
57:54aussi un parti
57:55presque un état à partie unique
57:57donc un état très lourd
57:59très socialisant
58:00avec une oligarchie
58:02qui était à l'abri de tout
58:03mais le pays
58:04a été transformé
58:05profondément
58:06l'état
58:06a été transformé
58:07par une immigration massive
58:08il y a une criminalité majeure
58:09cette criminalité majeure
58:10prend aussi la forme
58:11quelquefois
58:11de violences au quotidien
58:13qui n'ont rien envie
58:14à la France en quelque sorte
58:15donc dès lors
58:16que vous décidez
58:16de mener une opération
58:18sérieuse
58:19de renvoi des clandestins
58:20et que vous avez
58:20non seulement des gens
58:21qui disent
58:21on ne veut pas repartir
58:22des manifestants
58:24qui se joignent à eux
58:24des militants d'extrême-gauche
58:26qui cherchent
58:26à envenimer la situation
58:27vous avez dès lors
58:29une situation conflictuelle
58:30la question qu'on se posera
58:32pour terminer
58:32c'est dès lors
58:33qu'on décide d'appliquer
58:34une politique de
58:35je prends les mots
58:36utilisés par ça
58:37d'une remigration
58:38forcée
58:39de ceux qui doivent repartir
58:41parce que légalement
58:42ils ne sont pas légalement
58:43sur le territoire
58:43est-ce qu'aujourd'hui
58:44cela peut se faire
58:45dans la concorde
58:46et la paix simplement
58:47la question se pose
58:48et la réponse
58:49en Californie
58:50semble être négative
58:51pour l'instant
58:51mais on verra pour la suite
58:52on suivra ça de près
58:54parce que là ça continue
58:55c'est fondamental
58:56et merci beaucoup Mathieu
58:58merci à Lola
58:59notre assistante
59:00qui a fait ce tirage de sort
59:01on l'aime beaucoup
59:02notre petite Lola
59:03des coulisses
59:04France aussi aux coulisses
59:05merci beaucoup
59:06au prince Joachim Mura
59:07d'avoir été avec nous
59:09je rappelle
59:09Napoléon III
59:10l'incompris
59:11aux éditions
59:12Odile Jacob
59:13merci pour ce parallèle
59:15et tout ce qu'il a
59:16voilà
59:17tout ce qu'il a apporté
59:18à la France
59:19merci de nous avoir éclairé
59:20ce soir
59:21merci Eric
59:22d'être venu
59:22vous revenez quand vous voulez
59:23un grand plaisir
59:24on vous adore
59:25excellente suite de programme
59:27Pascal Propoleur des Pro 2

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