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00:00:00S'il vous plaît, voilà, je vous demande, s'il vous plaît, une petite minute d'attention avant que le spectacle ne débute.
00:00:11S'il vous plaît, voilà, très bien.
00:00:14Je demanderai à chacun de respecter ce devoir de mémoire et qu'à jamais cette phrase d'Achille, je suis désamata, reste gravée dans nos consciences.
00:00:28Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde.
00:00:42Les salles de spectacle ont toujours été trop laxistes avec les portables allumés.
00:00:50Ainsi s'est répandu le désordre et le chaos.
00:00:53L'attention du public, dispersée.
00:01:04Les effets scéniques anéantis par des parasitages intolérables.
00:01:11Toute sonnerie de portable sera sévèrement réprimée.
00:01:14Le portable sera immédiatement détruit et son propriétaire déporté.
00:01:31Bonne soirée.
00:01:31Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:45Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:58Sous-titrage Société Radio-Canada
00:02:15Vive la France !
00:02:19Ferme-la à tout jamais !
00:02:22Non, il y a un malentendu, excusez-moi, je me suis un peu emballé là, mais...
00:02:27C'est un peu la clameur, ça m'a un peu donné des forces, mais malheureusement...
00:02:31Non, ferme-la, ferme-la.
00:02:33Je suis en train de parler.
00:02:35Donc là, on vient de recevoir un fax.
00:02:38Malheureusement, il y a un malentendu avec les gens de l'entrée, mais le spectacle est annulé.
00:02:41Ben, il ne peut rien réfléchir, je suis là, j'ai les micros, je suis prêt à jouer, moi.
00:02:47Il y a des caméras, il y a tout. Ben oui, il va rembourser, non.
00:02:49Déjà, au pro-rata de ce que tu viens de voir aussi.
00:03:00Au-dessus, c'est le soleil, il n'y a personne.
00:03:06Là, c'est la maison mère.
00:03:08Ben, attends.
00:03:09Là, c'est automatiquement.
00:03:10C'est la mairie de Paris.
00:03:13Donc là, il y a l'autre vieille chatte, elle n'est pas contente.
00:03:16Il y a une quenelle qui n'est pas passée.
00:03:18C'est vrai que 2009, je me suis lâché.
00:03:21Non, j'en ai glissé.
00:03:22J'ai glissé, j'étais motivé, j'avais de la motivation.
00:03:25J'avais l'humeur taquine, j'avais envie d'y aller.
00:03:31J'ai fini au transpalette de quenelle, au fond du magasin.
00:03:35Non, mais même moi, ça me choque.
00:03:37Mais là, ils veulent me retirer mon permis de faire rire.
00:03:40C'est que quand tu fais du spectacle, t'as une licence au spectacle.
00:03:43Ils veulent me la retirer.
00:03:44Donc là, c'est chiant.
00:03:45Parce que là, apparemment, j'ai plus de poing dessus.
00:03:50C'est chiant, on ne te marre pas, c'est mon boulot.
00:03:58En conséquence de quoi, il vous est formellement interdit de faire rire sur les territoires israéliens.
00:04:03C'est ce qu'il faut.
00:04:05Français, oui, c'est les deux maintenant.
00:04:06Tu mets l'un ou l'autre, c'est pareil.
00:04:07Non, mais c'est chiant.
00:04:15Moi, ça fait 20 ans que j'avais le permis, j'en avais besoin.
00:04:18C'est avec ça que je nourris ma famille.
00:04:20Donc là, j'ai commencé, j'avais 20 ans.
00:04:23J'ai commencé en conduite accompagnée, on était deux.
00:04:26Et là, ils veulent me le retirer.
00:04:34Et là, je ne vous cache pas que je suis dans la merde.
00:04:37Et il paraît qu'il faut que...
00:04:38Mais non, mais il y a des stages pour récupérer.
00:04:40Mais il paraît qu'il faut que je fasse un truc psychologique.
00:04:43J'ai un problème psychologique.
00:04:46Ça se recoupe avec ce qu'a dit Paul Amard.
00:04:49Paul Amard, le journaliste à la télévision.
00:04:51Donc automatiquement, le mec, il est compétent.
00:04:54Paul Amard.
00:04:56Descendant direct d'Abraham.
00:04:57L'autre, il est dans la lumière.
00:05:02Il a tout vu.
00:05:03Et il a dit que ma place était dans un hôpital psychiatrique.
00:05:07J'aurais des problèmes, mais qui remontent à l'enfance.
00:05:09Donc c'est grave.
00:05:10Peut-être, j'aurais été abusé par des voisins.
00:05:14Mais ne te marre pas, là, ça devient chiant.
00:05:17Mon père ne serait pas mon père.
00:05:19Ce serait un chinois.
00:05:20Par rapport...
00:05:21Mais ferme-la, c'est Paul Amard qui l'a dit, putain.
00:05:29Il aurait rajouté que j'aurais aussi un problème d'identité.
00:05:32Un problème de complexe d'infériorité par rapport à ma race.
00:05:35Le fait d'être noir.
00:05:37Il a dit ça à la télé.
00:05:38Le fait d'être noir.
00:05:39Même pas noir, c'est de la pisse de noir.
00:05:41Ça, c'est même pas reconnu noir.
00:05:46Donc, apparemment, j'aurais des problèmes.
00:05:48Et mon humour, c'est pour ça, suinte la haine et glace le sang.
00:05:56Je suis habité par un genre de vieux chapourri.
00:05:59Je suis désolé, mais...
00:06:00Mais l'humour tel que je le pratiquais,
00:06:03il faut être honnête, c'est terminé.
00:06:04Non, mais je le lis.
00:06:05Le côté fait à la main, comme ça, usiné.
00:06:08Non, non, c'est terminé.
00:06:09On s'est fait bouffer par les grandes surfaces,
00:06:11il faut être honnête.
00:06:12Gadel, Malet, Carrefour,
00:06:14je veux dire...
00:06:16Aujourd'hui, c'est le surgené.
00:06:17Non, mais c'est ça, c'est la barquette.
00:06:19Mais non, mais c'est fini.
00:06:20On est un petit groupe, on essaye de résister,
00:06:22mais ça reste marginal.
00:06:23Moi, j'ai essayé de me recycler dans le commerce.
00:06:26Enfin, le commerce, oui, plus ou moins,
00:06:27le rire ambulant.
00:06:29Je sais pas si t'imagines.
00:06:30Je suis dans le rire ambulant.
00:06:31C'est-à-dire que j'ai acheté un autocar scolaire.
00:06:33Non, mais c'est pas...
00:06:34Ne rie pas, je vois que tu ries.
00:06:36C'est la vérité, ce que je suis en train de te dire.
00:06:38Et je fais parce que sous la pression du CRIF,
00:06:42on est tout en haut.
00:06:45Je ne te cache pas que c'est décidé en Israël directement.
00:06:47Et là, moi, ils veulent éradiquer mes spectacles.
00:06:50Il y a un projet de solution finale
00:06:51concernant ma liberté d'expression.
00:06:55Et donc, leur projet, c'est de ne plus jamais me voir
00:06:57dans une salle de spectacle.
00:06:59Donc, ils font pression sur les mers,
00:07:00ils les menacent et tout,
00:07:02risquent de troubles à l'ordre public.
00:07:04Donc, moi, c'est pour ça que je fais ça dans un autocar.
00:07:06Parce que, oui, parce que rassemblement interdit
00:07:08sur la voie publique, d'accord,
00:07:09mais dans un autocar, t'as les pneus.
00:07:10Ah ouais, ouais, ouais !
00:07:11Tionel de 150.
00:07:20Non, là, c'est vrai.
00:07:22Là, j'ai rangé du large.
00:07:23Ben, attends, c'est normal.
00:07:24À Dunkerque, le maire, il était possédé.
00:07:26Il ne voulait pas que je vienne
00:07:27devant mon autocar.
00:07:28Il a dit jamais.
00:07:29Jamais, plus jamais !
00:07:30Le mec, il voulait se coucher devant l'autocar.
00:07:34C'était dans sa tête, il était à Tiananmen.
00:07:36Il était habité d'une mission.
00:07:38Et, ah ben, il s'est fait rembarrer, le gars.
00:07:40Je suis passé, j'ai dit, Tionel, t'es fou, toi, on est là.
00:07:43Martine Aubry, pareil, elle a fait deux arrêtés municipaux.
00:07:45Bon, elle se les est mangés aussi, pareil.
00:07:47Elle n'a pas le droit, mais bon, c'est vrai que c'est dur.
00:07:49Non, non, mais aujourd'hui, il faut être honnête.
00:07:51Moi, je suis dans un autocar en tournée.
00:07:53Je ne sais pas si tu imagines.
00:07:54Un peu comme une pute du bois de boulogne.
00:07:58Je me mets sur les parkings, sur les rideaux.
00:08:01Je fais mes petites affaires, et alors, qu'est-ce qu'il y a ?
00:08:04Une vieille pute, même.
00:08:05Attends, ça fait 20 ans que je bois l'ingue, t'imagines bien.
00:08:10Ah, ben, j'en ai fait rigoler des clients, crois-moi.
00:08:13Ah, les gens savent que j'ai un petit savoir-faire aussi.
00:08:17Ah, ben, chez moi, on rit sans préservatif.
00:08:22Ah, t'es pas à l'abri d'un champignon, c'est sûr.
00:08:26C'est pas les mêmes sensations, ça n'a rien à voir.
00:08:28Rien à voir avec les jeunes putes de l'humour.
00:08:32Les pauvres, elles sont pressées comme des citrons, jetées comme des Kleenex.
00:08:36Moi, je les vois, elles viennent me voir souvent ici, là.
00:08:39Tu les vois, elles sont là.
00:08:40Ouais, dieu d'eau, t'es le trompat, guide-nous vers la lumière.
00:08:43Bon, ben, tire-toi, c'est tout ce que je peux leur répondre.
00:08:47Je viens de foutre la poisse.
00:08:50Non, mais le problème, aujourd'hui, c'est difficile.
00:08:52Le rire est très, très difficile.
00:08:54Si tu veux rire, malheureusement, aujourd'hui, en France, c'est plus possible.
00:08:57Sous l'air Sarkozy, c'est plus possible.
00:08:59Non.
00:09:00Les gens sont d'accord, c'est terminé.
00:09:01Non, non, franchement, si tu veux commencer à rigoler, il faut aller en Chine.
00:09:05En Chine.
00:09:05Là-bas, ils commencent à rire.
00:09:08En Chine, en Iran.
00:09:10L'Iran, pas toujours, mais quand même, ça commence, ça commence, ça commence, ça commence.
00:09:15Et, hein, en Israël, arrête tes conneries, quoi.
00:09:18Non, non, par contre, un peu d'autocensure de la part du public.
00:09:21On rigole pas avec le sans-siège.
00:09:22Ça, c'est des sujets que je ne veux plus jamais en entendre parler.
00:09:26Non, mais déjà, ce rire, ça ne me va pas.
00:09:29Moi, je n'aborde plus cette question-là.
00:09:31D'ailleurs, s'il y a un représentant du patronat de l'humour ce soir,
00:09:34franchement, j'ai changé.
00:09:36C'est un sujet, je ne veux plus...
00:09:37Ah, non, non, je suis à la recherche d'un emploi.
00:09:39Non, non, non, attends, ça coûte trop cher.
00:09:42Pour ça, là, j'ai changé.
00:09:44Je me suis fixé, objectif 2010, la Légion d'honneur.
00:09:48Non, je n'en vais pas de cette merde, mais je veux dire, je veux...
00:09:50Non, je veux quand même arrêter.
00:09:52Non, franchement, trop morfler.
00:09:54Eh, j'ai 43 ans, je viens d'avoir mon sixième gosse,
00:09:57un petit peu à l'africaine, mais là, je suis fatigué.
00:10:01Là, je veux que ça banque, je veux que ça croûte.
00:10:02Je veux... Non, je veux du champagne, je veux autre chose.
00:10:05Je veux visiter un peu le pays.
00:10:08Ah, non, non, non, j'en ai marre, les interdits, tout ça...
00:10:10Non.
00:10:11Pour ça que le sujet, tu vois, j'ai choisi un sujet à la con.
00:10:14Je me suis souvenu de la citation,
00:10:15si tu veux faire un spectacle de merde,
00:10:17choisis un sujet de merde.
00:10:18Ça, c'est Carlos qui m'avait dit ça.
00:10:23Le chanteur ?
00:10:23Ben oui.
00:10:24Non, non, non, non, le terroriste, il a un peu de talent.
00:10:32Non, non, moi, je te parle...
00:10:34Je te parle du cachalot avec les chemises à fleurs
00:10:36qui chantaient Rosalie, Rosalie, oh.
00:10:42Et lui, il m'a dit, j'ai fait de la merde toute ma vue,
00:10:44toute sa vie, il s'est tenu à ses objectifs.
00:10:46Attends, il a pété dans la soie jusqu'au bout, il a raison, attends.
00:10:49Moi, j'ai choisi un sujet.
00:10:50Le rapport homme-femme, les gens s'en foutent, mais non, mais attends.
00:10:53Rien que le titre, déjà, Sandrine.
00:10:55Ah, non, non, non, rien que le prénom est atroce, particulièrement.
00:11:00Tu t'appelles Sandrine ?
00:11:01Les gens se marrent, réveille-toi.
00:11:08Non, puis le rapport homme-femme, non, mais c'est vrai,
00:11:10les gens ne s'intéressent pas à ça.
00:11:11Tu le vois, il y en a trop, il y en a partout, tu vois.
00:11:14Je me suis mis à l'abri du succès et des originalités et de la polémique.
00:11:18Normalement, avec un truc comme ça, franchement,
00:11:21regarde, j'ai mis des pâquerettes, même une guitare.
00:11:23T'imagines bien que j'en ai rien à foutre, des guitares.
00:11:25Ça, c'est pareil.
00:11:27Parce que je veux changer d'image.
00:11:29C'est un spectacle, j'ai écrit ça, j'ai même pas...
00:11:31J'ai chié ça en deux jours.
00:11:33Parce que, non, j'essaye de me mettre au niveau, ferme-la.
00:11:38Non, non, non, tu sais, je...
00:11:40De toute façon, j'ai plus l'agnac comme avant.
00:11:42Tu sais, tu vieillis quand même.
00:11:44J'ai plus les dents, j'ai plus envie d'y aller.
00:11:46Mais avant, tu sais, je voulais mon nom, tout ça, non.
00:11:48Je veux plus maintenant, même, ça suffit.
00:11:50J'en veux plus.
00:11:51Non, non, regarde, je baille.
00:11:53Oh, oh, je baille.
00:11:57Je sais plus les dents, mais je suis vieux maintenant,
00:11:59quand même, franchement.
00:12:01Il n'y a rien de plus terrible que d'être sur scène
00:12:02et d'avoir envie d'être chez soi.
00:12:05Là, j'ai envie d'être dans un bain moussant.
00:12:06Non, mais je le dis, toi, parce que non.
00:12:08Au cinéma, tu peux tricher.
00:12:10Au cinéma, tu fais ce que tu veux.
00:12:13Au cinéma, tu plaisantes.
00:12:15Moi, j'en ai fait un peu, le temps de voir comment ça se passe.
00:12:17J'ai vu des mecs complètement bourrés,
00:12:19pas capables d'articuler un mot.
00:12:21Le mec décroché un César.
00:12:24Mais oui, c'est coupé, c'est monté, ça n'a rien à voir, le cinéma.
00:12:27Le mec qui parle, ce n'est pas le mec que tu vois.
00:12:29Ça n'a rien à voir.
00:12:30Tout est faux, tout est faux.
00:12:31Alors que sur scène, c'est du direct, c'est du vrai.
00:12:33C'est ce qu'on appelle le spectacle vivant.
00:12:35Donc là, le public, il est attentif, il a un oeil monté sur rotule, crois-moi bien.
00:12:41Le moindre des toits qui foire, tu te le manges.
00:12:44Une braguette ouverte, attends, en début...
00:12:46C'est ce qui m'est arrivé en début de carrière.
00:12:48T'imagines une heure comme ça, comment ça se passe ?
00:12:51Depuis, j'ai les frocs cousus, restons-vés.
00:12:55Tu ne fais pas visite de faute, pas au même jeu.
00:12:57Tu n'es pas à l'abri d'un...
00:12:58Attention, sur scène, tu n'es pas à l'abri d'un vide.
00:13:01Avec l'expérience, tu prends des assurances, tu as des petits trucs.
00:13:04Des petites bottes secrètes, quoi.
00:13:07Tu me grimaces, un machin, les gens raccrochent.
00:13:11Mais ce n'est pas évident.
00:13:13Tu as l'auto-plébiscite, par exemple.
00:13:14C'est très utilisé par les humoristes, quand tu as pas la pêche.
00:13:17L'auto-plébiscite.
00:13:18C'est-à-dire que tu ris de tes propres blagues.
00:13:21Regarde les spectacles de Gad Elmaleh, tu vas comprendre.
00:13:23C'est-à-dire, avant même de commencer, tu te marres.
00:13:26Quand on est là, c'est un peu la misère.
00:13:41Je ne te cache pas.
00:13:42Mais ça te permet de penser des moments difficiles.
00:13:45Tu sais, sur scène, le problème de la scène, pour un humoriste, c'est le silence.
00:13:53Tu vois, un truc comme ça, quoi.
00:13:54Écoute.
00:13:57Non, mais là, tu m'as sauvé la vie.
00:13:58Non, mais je le gère.
00:14:00Non, mais t'inquiète.
00:14:01Je le gérerai, je l'ai provoqué, le truc.
00:14:04Et ça, ça t'arrive au moment où tu attends un rire.
00:14:06Attention.
00:14:07Là, t'as une petite suée, je vais te le dire.
00:14:10Pour un chanteur lyrique, c'est l'inverse.
00:14:11Si les gens se marrent, le mec, il va se pendre.
00:14:15Imagine, il a bossé tout le mec toute sa vie sur une note.
00:14:22Non, mais non.
00:14:24Ça ne marche pas comme ça, les copains.
00:14:27Alors que l'humoriste, c'est l'inverse.
00:14:30T'es chez toi, tu bosses sur un gag.
00:14:32Attends, toute une nuit, une semaine, tu polices comme une boule de bowling.
00:14:36Tu vois, t'es sûr, tu balances ça sur scène, le soir, à l'instant T.
00:14:42Pour toi, dans ta tête, c'est le strike.
00:14:44Et là, des fois, le désert de Gobi, il n'y a personne.
00:14:48T'attends le rire, tu sais.
00:14:57Ça, c'est non, mais là, tu te marres.
00:14:58Je le prends bien, mais c'est arrivé à des copains, c'est dur.
00:15:02Quelque part, ça ressemble à la mort.
00:15:04Franchement, le temps, non, le temps est...
00:15:06Ferme-la, ferme-la, tu ne sais pas de quoi tu parles.
00:15:09Le temps est suspendu, tu sais, c'est...
00:15:11C'est un peu comme un aveugle qui prendrait conscience qu'il ne sera jamais un grand photographe.
00:15:16Ah, mais t'es trop lent, t'es trop lent, toi, c'est pour ça.
00:15:22Ah non.
00:15:24Quand on est là, les gars, quand on est là, on n'est pas bien.
00:15:28Quand on est à ce degré d'incompétence...
00:15:32Là, je te parle, t'es au-delà de la tomate dans la gueule.
00:15:35Là, c'est la fin, il faut raccrocher les gants.
00:15:37Normalement, tu raccroches les gants.
00:15:38Mais quand t'es au milieu d'une tournée, il faut payer les impôts et tout.
00:15:41Bon, bah, t'sais, t'es amené à en faire un peu plus.
00:15:44Bon, là, ce qui te reste, c'est le gaz hilarant.
00:15:46C'est le dernier truc, la dernière botte secrète.
00:15:49Le gaz hilarant que tu balances par les trappes de la ventilation.
00:15:53Ah bah oui, c'est utilisé.
00:15:54Comment tu crois qu'il y a fait, Anne Roumanoff ?
00:15:55Les gens... Ah ouais, c'est un gaz que tu balances par les ventilations.
00:16:09Les gens se marrent et ça fera pourquoi.
00:16:13Ah non, je sais pas, je sais pas.
00:16:19Ah ouais, non.
00:16:20Mais je vais en mettre un petit peu ce soir pour que vous voyez le...
00:16:23C'est pas tellement la pêche, en plus, il y a des caméras, je vais en profiter.
00:16:26J'ai acquis un petit coup de ziklon, discrètement.
00:16:30Ziklongé, hein.
00:16:30Le ziklongé, l'autre, il accroche un peu la gorge.
00:16:34Ah, vous allez voir, les mots ralentissent.
00:16:37On n'entend plus, Pierre.
00:16:38Vos paupières sont lourdes.
00:16:42Lourdes.
00:16:45Lourdes.
00:16:47À présent, nous allons descendre
00:16:50dans les tréfonds de l'esprit.
00:16:53Dans les tréfonds
00:16:56de la nature humaine.
00:17:00Au cœur de l'immoralité
00:17:02et de la décadence.
00:17:04S'il vous plaît, un peu de silence, s'il vous plaît.
00:17:15Messieurs, dames, la cour.
00:17:22Très bien, nous allons commencer par le dossier numéro 4.
00:17:25Greffier, dossier numéro 4.
00:17:27Affaire Boulard contre Boulard.
00:17:28Donc les partis présents sont présents ?
00:17:31Hein ?
00:17:35Maître Verdier, donc ce sont vos conclusions ?
00:17:39Très bien.
00:17:39Vous représentez-vous les intérêts de madame Boulard ?
00:17:42Très bien, bonjour madame.
00:17:43Sandrine, très bien.
00:17:45Sandrine, c'est un rapport avec le titre du spectacle, j'imagine.
00:17:48Hein ?
00:17:49On est à un autre degré de compréhension, là.
00:17:53Alors ?
00:17:54Monsieur Boulard, par contre, où est-il, monsieur Boulard ?
00:17:57C'est vous au fond, là ?
00:17:58Vous êtes tout seul, certainement.
00:17:59Venez approcher, monsieur.
00:17:59Monsieur.
00:18:00Oui, oui, d'accord.
00:18:01D'accord.
00:18:02Là, on sent tout le poids de la culpabilité.
00:18:04Quelque part, j'ai envie de dire, les jeux sont faits.
00:18:08Alors, calmez-vous, maître.
00:18:09On va jouer, on va jouer.
00:18:10On n'est pas, quand même...
00:18:12Alors, monsieur Boulard, vous avez un avocat, monsieur Boulard ?
00:18:16Oui, un comité d'office, mais c'est maintenant.
00:18:19Parce que dans une heure, ça sera trop tard.
00:18:20On ne sera plus là, non ?
00:18:22Maître Ekebé.
00:18:24Voilà, très bien.
00:18:25Ekebé.
00:18:27Voilà.
00:18:28Ebé.
00:18:30Ebé.
00:18:31Ekebé, il est où ?
00:18:32Il est où, avec où, là ?
00:18:34Pardon ?
00:18:36Ah, ben, le voilà qui arrive en courant.
00:18:39Eh ben, alors, Kirikou, comment ça se passe ?
00:18:41Vous êtes tout petit ou vous êtes loin ?
00:18:51Comment ça se passe ?
00:18:53Ah, mais quel âge as-tu ?
00:18:54Où viens-tu ?
00:18:55Hein ?
00:18:56Vous arrivez devant ma cour ?
00:18:57Comment ça se...
00:18:58Hein ?
00:18:59Abidjan, oui, c'est pareil.
00:19:00Où sont vos conclusions ?
00:19:02On commence, maître, là ?
00:19:03Vous êtes en retard.
00:19:04Ah, vous n'avez pas de conclusion, en plus ?
00:19:07Ah, ben, alors, là, s'il n'y a pas de...
00:19:08Oui, mais vous êtes commis d'office,
00:19:10mais ça ne vous exonère pas d'un certain travail, maître.
00:19:12Je veux dire, vous avez un...
00:19:13Oui, hein, il y a un petit billet qui tombe, à un moment donné.
00:19:16Bon, ben, mettez-vous dans un coin,
00:19:17griffonnez quelque chose,
00:19:18que j'ai quelque chose dans le dossier.
00:19:19Voilà.
00:19:20Non, mais là, regardez.
00:19:20Là, vous, ça m'emmerde.
00:19:21Donc, venez.
00:19:22Levez-vous, monsieur Boulard.
00:19:24Vous allez donc...
00:19:24Voilà, vous levez.
00:19:26Nous allons commencer, monsieur Boulard.
00:19:27Nous allons commencer.
00:19:28Donc, vous vous mettez à la barre.
00:19:29Voilà.
00:19:30Vous retirez les mains des poches, monsieur Boulard.
00:19:37On est où, monsieur Boulard ?
00:19:39Hein, vous êtes devant votre juge, monsieur Boulard.
00:19:43Hein ?
00:19:44Au-dessus, il n'y a personne.
00:19:48Je veux dire, il n'y a personne.
00:19:49Si je veux, monsieur Boulard, monsieur Boulard,
00:19:52si je veux, ce soir, ce soir, vous rentrez chez vous.
00:19:54Hein ?
00:19:55Autrement, vous allez en prison.
00:19:56Hein ?
00:19:57Ah, voilà !
00:19:57Ça dépend de ce que j'ai mangé,
00:20:00de comment je...
00:20:01comment je vois les chambres.
00:20:04J'ai les doigts autour de votre gorge, mon pauvre ami.
00:20:07Si je serre...
00:20:08Oh, mais...
00:20:10Je serre à mieux.
00:20:12Ça circule.
00:20:13Hein ?
00:20:14Vous vous taisez.
00:20:15Vous ne parlez pas.
00:20:16Pour l'instant, c'est moi qui parle.
00:20:17À un moment donné, je vous donnerai la parole.
00:20:18Ah, vous écoutez.
00:20:19Pour l'instant, vous ne savez pas.
00:20:21Vous êtes là.
00:20:22Un petit peu comme un petit suricate, comme ça.
00:20:25Un suricate.
00:20:28Demandez à votre avocat,
00:20:29il va vous dire ce que c'est un suricate.
00:20:33Alors, vous êtes donc monsieur Boulard-Patrick.
00:20:36Vous êtes né le 13 décembre 1965,
00:20:39à Vernon, dans l'Heure.
00:20:41Vous êtes le fils de Robert Boulard
00:20:43et de Hélène Boulard,
00:20:45née à Trinquet.
00:20:46Vous êtes...
00:20:47Maman.
00:20:47Voilà, très bien.
00:20:48Ne vous sentez pas obligé d'intervenir
00:20:52à n'importe quel moment, monsieur Boulard.
00:20:53Oui, mais là, vous ne jouez pas
00:20:54dans le sens de vos intérêts, monsieur.
00:20:56Vous venez de prendre six mois supplémentaires.
00:20:59Je suis obligé, monsieur Boulard.
00:21:03Vous demeurez 5 rues du Terrier du Rat,
00:21:06donc...
00:21:08Ça vous va bien, ça ?
00:21:09Alors, ça...
00:21:10À la Tartinière, dans le Val-d'Oise.
00:21:13C'est un CTT.
00:21:14Alors, c'est un centre de désintoxication,
00:21:16c'est quoi exactement ?
00:21:17D'accord.
00:21:17Vous essayez de vous sortir de l'alcool.
00:21:20Bon, ça, c'est un point positif.
00:21:21Là, je vais retirer deux joueurs.
00:21:23Ah !
00:21:24Je fais ce que je veux.
00:21:25Si je stends...
00:21:26Hein ?
00:21:27Il faut être juste.
00:21:28Il ne faut pas s'énerver.
00:21:30Alors...
00:21:32Vous n'avez pas de profession, pour l'instant ?
00:21:34Comment ça se passe ?
00:21:35Vous n'avez pas de profession.
00:21:36D'accord.
00:21:36Vous n'avez pas...
00:21:38Aucun revenu.
00:21:39Hein ?
00:21:39Parce que là, je vois...
00:21:41D'accord.
00:21:41Même pas un petit billet à la RMI, quelque chose ?
00:21:43Non ?
00:21:44D'accord.
00:21:44Vous êtes insolvable.
00:21:45Très bien.
00:21:46À quoi ça sert de juger ces gens-là ?
00:21:47Parce que...
00:21:48Ben oui, mais on perd du temps, là.
00:21:50C'est pas ça...
00:21:51C'est pas avec ça qu'on va bouffer, hein.
00:21:53Alors...
00:21:53Vous êtes...
00:21:55Alors, monsieur Boulard, s'il vous plaît,
00:21:56vous êtes accusé d'avoir le 13 juin 2006,
00:21:58aux alentours de 17 heures,
00:22:01fracturé la porte du domicile
00:22:02de votre ex-compagne,
00:22:04Sandrine Boulard, ici présente.
00:22:07Alors, de vous être introduit dans l'appartement
00:22:09avec un bouquet de fleurs,
00:22:11c'est vrai que c'est assez étonnant
00:22:12parce qu'immédiatement,
00:22:13vous l'avez insultée,
00:22:14menacée,
00:22:15exigée d'elle qu'elle se déshabille.
00:22:19Enfin, vous expliquez un petit peu
00:22:21la nature de cette demande,
00:22:22quel est le projet,
00:22:23qu'est-ce que vous envisagez
00:22:24par ce genre de choses.
00:22:28Vous auriez...
00:22:29Donc, ensuite, vous l'auriez frappée
00:22:30à l'aide d'une poêle,
00:22:31d'un walk.
00:22:33Ah, d'accord.
00:22:34Si vous pensez que ça a son importance,
00:22:38on va demander aux greffiers
00:22:40de corriger.
00:22:41Donc, frappée à l'aide d'un walk.
00:22:42Vous corrigez.
00:22:43Frappée à l'aide d'un walk.
00:22:45Voilà.
00:22:47Ensuite, vous auriez tenté
00:22:48d'introduire dans sa partie intime...
00:22:53Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:22:55Un CD de Patrick Bruel.
00:22:59Un CD de Patrick Bruel.
00:23:04L'album live.
00:23:06D'accord.
00:23:06Je vais préciser l'album live.
00:23:09C'est effrayant, ça.
00:23:12Les cris de votre ex-compagne,
00:23:14bien sûr,
00:23:14ont alerté les voisins,
00:23:16qui ont immédiatement
00:23:17pris la fuite.
00:23:19Sorte de vent de panique
00:23:20dans la cité.
00:23:22Vous vous seriez joint à la beute
00:23:23et vous avez fui également.
00:23:25Ainsi, vous avez pu la fuite
00:23:26avant que la police,
00:23:27bien sûr, n'arrive.
00:23:28Alors, est-ce bien résumé
00:23:29la situation ?
00:23:30Est-ce que je laisse la parole
00:23:30peut-être à votre avocat
00:23:32pour, dans un premier temps,
00:23:33ou vous comptez vous défendre
00:23:34tout seul ?
00:23:37Non, non, non.
00:23:38Je veux...
00:23:39Je vais parler tout seul.
00:23:43Fofana, tu rentres chez toi.
00:23:46C'est pas un an de la forêt
00:23:48qui va vous défendre.
00:23:50Je suis innocent,
00:23:52monsieur le président.
00:23:53C'est ça qu'est-ce que je veux.
00:23:54Parce qu'à un moment donné,
00:23:55excusez-moi de parler comme ça,
00:23:57mais à un moment donné,
00:23:59se fout de la gueule du monde.
00:24:03Je n'ai rien à faire là.
00:24:05C'est elle, tu sais,
00:24:06tu vas voir.
00:24:08Je ne la menace pas.
00:24:10Je ne la menace pas.
00:24:11Rectification.
00:24:14Mais ça, ça reste là, ça.
00:24:21Je suis innocent,
00:24:22monsieur le président.
00:24:23Alors, alors...
00:24:26Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais.
00:24:30Qu'est-ce qui...
00:24:32Qu'est-ce qui s'est...
00:24:33Alors...
00:24:34Je peux parler ?
00:24:35Oui.
00:24:38Ouais, ouais, ouais.
00:24:41Pourquoi ?
00:24:41Pourquoi ?
00:24:42Pourquoi ?
00:24:43C'est ça la question.
00:24:47Pourquoi ?
00:24:48Pourquoi que j'y étais là-bas ?
00:24:50Pourquoi j'y étais là-bas ?
00:24:53Je n'ai pas y étais pour la castagnie.
00:24:54Je n'ai pas...
00:24:55Ce n'est pas vrai.
00:24:56J'ai y été pour récupérer des affaires
00:25:00que je suis propriétaire.
00:25:03Je suis propriétaire ?
00:25:04Je ne suis pas propriétaire.
00:25:05Je suis propriétaire.
00:25:11Automatiquement, j'ai des droits.
00:25:12Je...
00:25:12Alors...
00:25:14Alors...
00:25:15J'ai...
00:25:15J'ai...
00:25:16J'ai...
00:25:16J'ai...
00:25:17J'ai été...
00:25:17J'ai...
00:25:18Gentiment.
00:25:19Franchement.
00:25:19J'ai été...
00:25:20Toc, toc.
00:25:21Enfin...
00:25:23Vraiment.
00:25:23Bien.
00:25:25Personne.
00:25:25Il ne répond pas.
00:25:26Alors je...
00:25:27Je commence à cogner.
00:25:28Je dis, merde.
00:25:28Tu te fous de ma gueule ou quoi ?
00:25:30Je dis, ça sent la raclette.
00:25:32C'est la tueuse chose.
00:25:33Hé, moi, j'ai mes gosses là-dedans.
00:25:35Attention.
00:25:36C'est quand même des gens, quand même.
00:25:37Bon.
00:25:38C'est mes gosses.
00:25:39Donc, si je les croise,
00:25:41c'est des gens...
00:25:42Automatiquement, je les reconnais.
00:25:43Je vois.
00:25:43Je vois.
00:25:43Je vois.
00:25:46Alors...
00:25:47Alors là, voilà.
00:25:48J'ai décidé.
00:25:49J'ai fait le tour.
00:25:49J'ai fait le tour de l'immeuble
00:25:51pour voir.
00:25:52Pour voir.
00:25:54Quoi ?
00:25:56J'ai monté par les balcons.
00:25:59Par le balcon.
00:26:00Pour voir le danger.
00:26:02Pour comprendre.
00:26:03Qu'est-ce que...
00:26:04Et là, j'arrive sur le balcon
00:26:09et ce que j'ai vu,
00:26:10sardines à moitié à poil.
00:26:12Derrière la baie vitrée.
00:26:14Pour moi, elle a fait un malaise.
00:26:16Elle était complètement...
00:26:17Tu sais, en une petite nuisette,
00:26:18on voit un nichon.
00:26:18J'ai dit, merde.
00:26:19On ne voit pas un nichon.
00:26:20Il y a quelque chose qui s'est passé.
00:26:21Donc, j'ai pris le pot de fleurs
00:26:23et j'ai cassé la fenêtre
00:26:24pour lui porter secours.
00:26:26Je le jure sur la tête de cette femme.
00:26:28Je n'ai jamais...
00:26:29Tu vas voir.
00:26:33Non, monsieur le président.
00:26:34Alors, voilà.
00:26:35Je lui ai porté secours.
00:26:36Tout à fait.
00:26:36Premier geste d'urgence.
00:26:39Massage des nichons.
00:26:40Enfin, de...
00:26:40Cardiage.
00:26:41Pronation du cœur.
00:26:42Vérification des niveaux.
00:26:45Tu vois, tu...
00:26:46J'ai regardé...
00:26:49J'ai regardé s'il n'y avait pas de sang dans l'aisselle.
00:26:52Très important.
00:26:54Ça, ils m'ont fait ça quand j'ai eu l'accident de mobilette, là.
00:26:58Dans le Samu.
00:26:58Ça, oh putain, là, je...
00:27:00Ah ben, j'ai arrêté la mobilette.
00:27:01C'est clair.
00:27:01Là, elle s'est redressée.
00:27:04Alors, au moment...
00:27:05Voilà.
00:27:05Là, elle s'est redressée.
00:27:07Elle m'a dit, qu'est-ce que tu fous là ?
00:27:08Retire ta patte.
00:27:09Tu fais mal.
00:27:10J'appelle les flics.
00:27:11C'est là, j'ai dit, calme-toi.
00:27:13T'as fait un malaise.
00:27:13Je suis arrivé.
00:27:15T'es en malaise, là.
00:27:16Donc, il faut réfléchir.
00:27:18Faut pas parler fort.
00:27:19Reste en position sur le côté.
00:27:21J'appelle les secours.
00:27:22J'ai essayé de...
00:27:23Ah, tout de suite, elle m'a insulté.
00:27:24Enculée.
00:27:25Si, si, tu m'as insulté.
00:27:26Si, si, ne me ment pas.
00:27:27Elle ment, là.
00:27:28Si, si, on ne ment pas devant les juges.
00:27:31Automatiquement.
00:27:31Il n'y aurait pas...
00:27:32Elle m'a insulté.
00:27:33J'ai noté et tout.
00:27:34Enculée, fils de renard.
00:27:36Ne dis pas que t'as pas menti.
00:27:42C'est là...
00:27:42Alors, c'est là que j'ai pris le woke.
00:27:45Voilà.
00:27:45Non, non.
00:27:45Je n'ai pas pris.
00:27:47Attention.
00:27:47Voilà.
00:27:48Oui, j'ai des empreintes sur le woke.
00:27:49Voilà.
00:27:50Alors, je peux parler ou il parle à ma place ?
00:27:52J'ai pris le woke.
00:27:54J'ai pris le woke.
00:27:57Alors, pourquoi ?
00:27:58Voilà.
00:27:58Voilà la question.
00:27:59Pourquoi ?
00:28:00Pourquoi ?
00:28:01Alors...
00:28:02Parce que...
00:28:05Comment dire ?
00:28:06Tiens le woke.
00:28:07J'ai dit tiens le woke.
00:28:11Je l'ai pris parce que...
00:28:13Ben, parce que...
00:28:14On ne peut pas...
00:28:14Je l'ai pris.
00:28:16Quelque part, c'était plus fort que moi.
00:28:18J'ai dit merde, je ne peux pas les laisser là.
00:28:20Non, non.
00:28:20Je ne l'ai pas tapé.
00:28:21Je ne l'ai pas tapé.
00:28:22Je ne l'ai pas tapé.
00:28:22Je ne l'ai pas tapé.
00:28:23C'est elle.
00:28:23C'est jeti sur le woke.
00:28:24Ce n'est pas vrai.
00:28:25Ce n'est pas pareil.
00:28:26Ce n'est pas pareil.
00:28:27Ne ment pas.
00:28:27Ne ment pas.
00:28:27Tu es devant le juge.
00:28:28Tu n'as pas à mentir.
00:28:31Coup de tête.
00:28:32Elle a mis...
00:28:32Notez le coup de tête dans le woke.
00:28:34Même, j'ai dit...
00:28:35Qu'est-ce que tu fous, Zizou ?
00:28:36J'ai dit...
00:28:37Ah ben là, bonne nuit des petits.
00:28:42Demain matin.
00:28:43Le woke, c'est des gros woke à Païlal.
00:28:44Les trucs espagnols.
00:28:46Ah non, je n'avais pas bu, monsieur le président.
00:28:48Ah non, je n'ai pas eu une goutte d'alcool.
00:28:50Pour ça, j'ai été très étonné du résultat des tests sanguins.
00:28:53Eh, il ne nettoie pas les seringues avec quelque chose.
00:29:02Ah, je n'avais pas bu, monsieur le président.
00:29:03Non, non, non.
00:29:04Je faisais ramadan à l'époque.
00:29:05J'étais musulman au moment des fêtes.
00:29:09Tout à fait.
00:29:17Alors, le CD, ça, je ne comprends pas.
00:29:19Cette histoire de CD de Patrick Bruel, franchement, je ne comprends pas.
00:29:22Déjà, je n'aime pas ce chanteur.
00:29:24Franchement, je n'aurais jamais été dépenser de l'argent pour des conneries pareilles.
00:29:28Non, non, je n'ai pas fait ça.
00:29:29Je n'ai pas fait ça.
00:29:30Déjà, je sais quand même que Sardine n'est pas un lecteur CD.
00:29:32J'ai vécu dix ans avec, donc il n'y a pas d'enceinte.
00:29:36Ça n'a aucun sens.
00:29:38Pour moi, c'est assis dessus.
00:29:39Je ne sais pas ce qu'elle a fait.
00:29:40Et comme elle est complètement cassée, l'autre...
00:29:42Je ne suis pas étonné.
00:29:43Je ne suis pas étonné qu'on retrouve des CD à l'intérieur.
00:29:46Là, moi, je suis innocent, monsieur le président.
00:29:49Franchement, moi, je ne comprends pas qu'on puisse poursuivre des gens innocents.
00:29:54Ça, moi, là, j'ai envie de partir.
00:29:57Je vous le dis direct.
00:29:58Si personne ne me retient, moi, j'y vais.
00:30:00Non, non.
00:30:02Non, non, il est fou.
00:30:06Pourquoi ?
00:30:07Pourquoi ?
00:30:08Alors, pourquoi j'aurais amené des fleurs ?
00:30:09Pourquoi j'aurais amené des fleurs ?
00:30:11Effectivement, on ne comprend pas très bien la présence de ces fleurs.
00:30:15Maître Verdier, vous avez des questions ?
00:30:17Non, je n'ai pas de questions, monsieur le président.
00:30:21D'ailleurs, est-il encore besoin d'attendre des réponses cohérentes
00:30:24de la part de ce genre d'individu ?
00:30:27Ça n'est pas la peine de me regarder comme ça, monsieur Boulard,
00:30:30et s'il vous êtes devant vos juges, vous n'impressionnez personne.
00:30:34Moi aussi, je peux le faire.
00:30:36Les gros yeux.
00:30:41Chacune de ces paroles, vous les avez entendues, monsieur le président,
00:30:44messieurs et madame du tribunal, le condamne en réalité bien plus encore que ses actes.
00:30:49Les preuves de sa culpabilité, on plaisante, monsieur le président, elles sont infinies.
00:30:55Vous voyez, en page 17 de mes conclusions, vous allez les voir.
00:30:58Pas moins de 15 témoins à charge dans ce dossier.
00:31:03J'en ai refusé plus du double.
00:31:05Sachez-le, les gens se battaient devant mon cabinet.
00:31:09Votre propre mère, monsieur Boulard, votre propre sœur sont venus me voir.
00:31:14Il faut l'incarcérer, cet enculé.
00:31:16Voilà comment il parlait de vous, monsieur Boulard.
00:31:18Alors, excusez-moi d'employer ce genre de termes.
00:31:22Trois vidéos, monsieur le président, tournées par des voisins à l'aide de leur portable,
00:31:28où l'on voit très nettement le sœur Boulard,
00:31:31alors aujourd'hui autoproclamé secouriste.
00:31:35On le voit, monsieur Boulard, très nettement, ce jour-là, hurler,
00:31:46je vais te tuer, sale pute.
00:31:49Certainement les encouragements d'un secouriste.
00:31:56La justice, je l'emmerde.
00:31:58Je crois que c'est intéressant et ça devrait intéresser le tribunal.
00:32:01La justice, je l'emmerde, on l'entend très bien, vous l'entendrez vous-même.
00:32:05Tous des pédés, il rajoute, des juifs et des francs-maçons.
00:32:10Là, vous savez, je n'insisterai pas sur l'injure à caractère racial.
00:32:14Le parquet n'a pas cru qu'on poursuivre.
00:32:16Je pense que l'insignifiance du prévenu et son insolvabilité en seront, j'imagine, la cause.
00:32:22Pour m'intéresser, si vous le permettez, monsieur le Président,
00:32:32et pour ne pas vous faire perdre votre temps, allons directement au casier judiciaire,
00:32:36je crois, de monsieur Boulard.
00:32:38Il est en page 5, vous allez le voir.
00:32:39Il est éloquent, il est comme une boîte de chocolat, vous y avez tous les parfums.
00:32:43Évidemment, on a le délit de fuite, on a la conduite en état d'ivresse,
00:32:51un grand spécial chez monsieur Boulard.
00:32:54On a violence, outrage, braconnage.
00:32:58On a même des choses du Moyen-Âge.
00:33:00Recel, 100 fois, il a promis à la justice d'arrêter, 100 fois, bien sûr, il a recommencé.
00:33:17Jusqu'à ce que ma cliente, la courageuse Sandrine Boulard, que voilà.
00:33:22Redressez-vous, Sandrine Boulard, ici, vous ne risquez rien.
00:33:25Elle est encore terrorisée, vous le voyez.
00:33:28Jusqu'à ce que Sandrine Boulard dise stop.
00:33:30Ça suffit.
00:33:35Oh, non pas parce que monsieur Boulard est un alcoolique violent.
00:33:38Ça, malheureusement, Sandrine Boulard est française, elle s'en contentera.
00:33:50Mais plutôt parce que monsieur Boulard,
00:33:53monsieur Boulard, oui, c'est dans les yeux de vous le dire, est un lâche.
00:33:55Un lâche, monsieur le président de la pire espèce,
00:33:58qui a toujours fui ses responsabilités de père de famille,
00:34:01mais plus grave encore de citoyen.
00:34:03Je prendrai, pour exemple, ce délit de fuite caractérisé.
00:34:06Nous sommes, ce jour-là, sur une petite route de campagne.
00:34:09Il pleut, il pleut abondamment.
00:34:11Abondamment, ce soir-là, la chaussée est détrempée.
00:34:14La voiture va faire quelques embardés.
00:34:17Le choc sera violent.
00:34:21Le cycliste projeté à plus de 30 mètres du point d'impact.
00:34:28Après le choc, le silence, le bruit des rayons sous la pluie.
00:34:31Oh, monsieur et madame Boulard ne vont pas fuir immédiatement.
00:34:33Non, ils vont descendre du véhicule,
00:34:35s'approcher du corps inerte de la victime.
00:34:37Madame Boulard va s'écrier.
00:34:42Oh mon dieu !
00:34:43Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:34:46Quoi ?
00:34:47Quoi, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:34:50Fais pas du vélo à l'heure du matin, excuse-moi.
00:34:52Bon alors, Poulilor, on fait une pause, qu'est-ce que tu branches, toi ?
00:35:02Vraiment des pédés, les cyclistes, avec leur collant dégueulasse.
00:35:07Ça, c'est des soirées à la con.
00:35:08Déjà, je voulais pas y aller, j'ai ton franc-vingne.
00:35:10Autre connard qui vient de passer cadre chez SFR, je me la pète, là.
00:35:13L'autre suceur de Youpin, la prochaine fois, je l'emplafonne.
00:35:16Quoi ?
00:35:17Qu'est-ce que tu fous, là ?
00:35:19Ne touche pas, putain de merde !
00:35:22Personne nous a vus, tu veux tapisser tes empreintes un peu partout,
00:35:24qu'est-ce que tu cherches à faire, là ?
00:35:26Vas-y, balance pas directement aux flics, non mais vas-y, je te regarde.
00:35:32Si, si, tu serais pas ma femme, je crois que je te crainerais, toi.
00:35:43Bon, déjà, le 4x4 n'a rien, on est pas mal, hein ?
00:35:47Au passage, je peux dire merci aux pare-buffes, là.
00:35:49Tout le monde se foutait de ma gueule un pare-buffe sur un kangou.
00:35:52Oui.
00:35:56Toi, la première, hein, il n'y a pas de buffe, la Vélizy.
00:35:59Ah ouais, il n'y a peut-être pas de buffe, mais il y a un ramassis de connards à vélo, madame.
00:36:03Excuse-moi d'avoir anticipé.
00:36:08Quoi ?
00:36:09Ne touche pas, putain de merde.
00:36:11Tu sais pas qu'il faut pas toucher un accidenté ?
00:36:13Qu'est-ce qu'on vous apprend en école de coiffure ?
00:36:16Pour vrai.
00:36:18Oui, ben, fout-toi de ma gueule, mais moi, j'ai des notions, madame.
00:36:21Hein, je... j'ai fait du judo, hein.
00:36:23Automatiquement, t'es amené quand même à te chiffonner un peu, hein.
00:36:26Mais là, cette position-là, j'ai jamais vu ça.
00:36:28Comment il a réussi à se ranger le genou dans le cul, t'as compris, toi ?
00:36:35Hein ?
00:36:38Mais non, non-assistance à personne en danger.
00:36:42T'es juriste, toi, maintenant ?
00:36:44Oh, mais ferme-la, je te promets, ferme-la.
00:36:47Qu'est-ce que t'en sais qu'il est en danger, le gars ?
00:36:48T'as un papier, t'as quelque chose qui est signé ?
00:36:52Eh ben, ferme ta gueule, si t'as rien à dire, ferme-la.
00:36:54Laisse-moi me concentrer.
00:36:55Non, le sang qui sort de l'oreille, ça veut dire qu'il n'y a pas d'hémorragie interne, ça.
00:36:59Hein ?
00:36:59T'es con, ma pauvre femme, je te jure.
00:37:04Hein ? Appelez les secours.
00:37:05Non, mais il est hors de question que j'appelle les secours.
00:37:08Déjà, j'ai pas agréé du forfait pour un connard que je connais pas
00:37:10et que personne nous a vus, on va se casser et puis c'est tout.
00:37:13Hein, ça se trouve, c'est inéchappé, il y a le peloton qui arrive.
00:37:15Moi, je reste pas là.
00:37:18Allez, grimpe-toi dans le congou.
00:37:19Oui, ben, ta morale, je te la laisse avec les emmerdements qui vont avec, madame.
00:37:22Hein ?
00:37:23C'est quoi, ça ?
00:37:24Ah, c'est son portable, regarde ça.
00:37:26Ah, c'est les derniers tactiles.
00:37:28Si, si, on va ramener ça pour le gosse, tu vas arriver.
00:37:32C'est la gueule de sa bonne femme, non ?
00:37:34À tous les coups.
00:37:35Attends, quoi, ça cause là-dedans ?
00:37:37Allô ?
00:37:37T'as décroché.
00:37:38Allô ?
00:37:39Et voilà, elle décrochait.
00:37:42Je te jure, tu vas te lamer.
00:37:43Allô ?
00:37:45Et voilà, on est...
00:37:46Bonjour, madame.
00:37:48Euh, lieutenant Biceps, gendarmerie nationale, madame.
00:37:51Ah, donc, c'est moi qui pose des questions.
00:37:53J'aime pas tellement ton petit manège.
00:37:54Toi, je vais te faire fermer ta gueule.
00:37:56Là ?
00:37:57Oui, je suis avec votre mari, madame.
00:37:59Je suis avec votre mari.
00:38:00Ben, si vous l'attendez pour bouffer, allez-y, ça va refroidir.
00:38:03Ah !
00:38:04Quoi ?
00:38:09Ah, il a fait le con.
00:38:12Elle le reconnaît elle-même.
00:38:12Ouais, il a fait le con, madame.
00:38:13Ça, c'est clair.
00:38:15Non, non, je peux pas tout vous dire, madame.
00:38:16L'enquête est en cours.
00:38:18Donc, il y a le secret manquière, moi, je peux pas tout vous dire.
00:38:21Il vous disait qu'il partait faire du vélo, non ?
00:38:24Oh, allez.
00:38:26N'importe quoi, tu sais.
00:38:28Il a jamais fait de vélo de sa vie, madame.
00:38:30Tu sais, il faisait du vélo de 100 mètres,
00:38:32puis il retrouvait les copains dans les réseaux pédophiles et tout, madame.
00:38:35Il y a Fofana, il y a tout le monde dans l'équipe.
00:38:37Là, c'est de la...
00:38:38On a des gros légumes, là.
00:38:39Allô ?
00:38:40Ouais, ouais, mais je te raccroche au lit, tu m'en rires, en fait.
00:38:42Et voilà.
00:38:45C'est ça que tu voulais qu'on soit repérés ?
00:38:46Là, ils ont enregistré ça par cette élite, là.
00:38:47C'est pour ça que je te raccroche.
00:38:48Au bout d'une minute, il a été repéré.
00:38:49Hein ?
00:38:51Putain, il m'a regardé.
00:38:53Je te dis qu'il me voit, putain !
00:38:57Non, non, je laisse pas de témoin.
00:38:58Va chercher le cri dans la manuelle.
00:39:00Ça a l'air à foutre, je lui ai cassé la gueule.
00:39:02Non, non, tiens, il parle, putain.
00:39:04Non, non, on te connaît pas.
00:39:05On n'a rien vu, nous, on se casse.
00:39:07Connard, quoi ?
00:39:08Il aime ses gosses.
00:39:09Non, mais attends, on n'a rien à voir là-dedans.
00:39:13Oh, putain, il est en train de se viler.
00:39:14Regarde pas, regarde.
00:39:16Il a un alien dans le cul, c'est pas possible, putain.
00:39:20Regarde pas, chérie, regarde pas !
00:39:22Regarde-moi, regarde-moi, chérie, regarde-moi.
00:39:24Regarde-moi !
00:39:25On va rentrer à la maison, on va garder notre bonus.
00:39:28Regarde-moi.
00:39:33Chérie, regarde-moi.
00:39:34Chérie, respire, respire, respire.
00:39:36Je te dis que tout va bien, personne nous a vu.
00:39:38Regarde-moi, je t'aime.
00:39:40Ah, je te l'ai lâché ou pas, en sueur ?
00:39:42J'aimerais faire remarquer...
00:39:58Non, non.
00:40:03J'aimerais faire remarquer, à la cour,
00:40:07que dans cette affaire de délit de fil,
00:40:10non, non, à comment ?
00:40:11Non.
00:40:11Mais il y a prescription.
00:40:17On ne peut pas raconter n'importe quoi.
00:40:19N'importe quoi.
00:40:22Vous laissez entendre...
00:40:26Que mon client soit un assassin.
00:40:28Non, il n'est pas un assassin.
00:40:30Il m'a parlé, oui.
00:40:32Il a eu l'accident, le mal...
00:40:34Mais le mal récycliste, il n'est pas mort, le cycliste.
00:40:36Non.
00:40:38La jambe a frotté un peu.
00:40:39Mais maintenant, il a la prothèse,
00:40:43il gambarde comme une gazelle de tombe-sol.
00:40:46Non, non, non, on ne peut pas raconter,
00:40:47mais il ne me faut de quoi ?
00:40:48Il ne me faut de quoi ?
00:40:50Madame Mboulard...
00:40:55Elle arrive ici...
00:41:00Vraiment...
00:41:02Elle dit seulement que vraiment, il y a les problèmes.
00:41:12Non, il n'y a pas les problèmes.
00:41:14N'est-ce pas que c'est mon client qui a les problèmes ?
00:41:17Il m'a raconté,
00:41:18Madame Mboulard a rendu visite à l'hôpital au cycliste.
00:41:21Peut-être 20 fois, 100 fois.
00:41:24Dans cette affaire...
00:41:27C'est quand même mon client le cocu de l'affaire.
00:41:30Voilà, n'importe quoi.
00:41:37Non-obstant...
00:41:38Les blessures infligées subséquemment
00:41:45à la personne de sa femme.
00:41:49Monsieur le Président, il aime cette femme.
00:41:51Ah, c'est la vérité.
00:41:52Il m'a dit, j'aime la femme.
00:41:55Il est amoureux.
00:41:56Oui.
00:41:57Amoureux.
00:41:58L'amour, lui, monte au nez comme la moutarde de Dijon.
00:42:01Si je peux me permettre un petit trait d'humour.
00:42:15Cette affaire décédée de Patrick Brahelle.
00:42:20Non.
00:42:22Il a mouru.
00:42:26Il veut lui faire un bébé chanteur.
00:42:27On ne sait pas.
00:42:31Mais il est maladroit.
00:42:33On a envie de donner la chicote comme ça.
00:42:35Non.
00:42:36Tirez l'oreille.
00:42:37Non, les gars, il n'est pas vraiment malin.
00:42:39Mais il y a les circonstances atténuantes,
00:42:41Monsieur le Président.
00:42:42On ne peut pas raconter n'importe quoi.
00:42:45Cet homme, il a eu des problèmes.
00:42:47Quand il est petit, il a abusé par le papa,
00:42:49la maman,
00:42:50les voisins.
00:42:51Tout le monde est passé sur lui.
00:42:52Chut.
00:42:52Et maintenant, il est dans une secte.
00:43:02Des gens malfaisants.
00:43:03Il m'a raconté le mif.
00:43:04Mouvement contre l'impérialisme féminin.
00:43:07Qu'est-ce que c'est ça ?
00:43:08J'ai été sur Internet,
00:43:10non, des malades, des malhonnêtes.
00:43:12Des gars qui n'aiment pas les femmes.
00:43:14Ils appuient leur théorie sur info.
00:43:16Les protocoles des sages du fio.
00:43:18Bon, ben, bienvenue, j'ai envie de lire
00:43:26à cette conférence de presse du mif.
00:43:32Alors, qu'est-ce que le mif ?
00:43:34Qu'est-ce que le mif ?
00:43:36Mouvement contre l'impérialisme féminin.
00:43:41Je veux dire, il faut être aveugle aujourd'hui
00:43:42pour ne pas constater l'hégémonie de nos vies féminin.
00:43:48S'appuyant sur la loi scélérate de la parité,
00:43:52ce puissant lobby a su imposer
00:43:53une présence dominatrice
00:43:55dans les secteurs clés de l'économie,
00:43:57de la finance, des médias.
00:43:59Et de bien d'autres encore.
00:44:04Putain, où est-ce que tu fous tes poignes, toi ?
00:44:05Tu les mets à l'endroit.
00:44:10Mais que s'est-il passé ?
00:44:12Pour mieux comprendre les événements
00:44:14qui ont conduit à la prise de pouvoir des femmes,
00:44:16il faut s'interroger sur l'origine de la femme.
00:44:22Cette race aussi particulière.
00:44:24Au physique, si c'est guillé.
00:44:28Pectoroflasque et pendouillant.
00:44:30Absence de tuyaux urinaires.
00:44:32Les astronomes de l'Égypte ancienne
00:44:36qu'aucune attaque ait fini à la piste
00:44:38ont émis l'hypothèse
00:44:41selon laquelle la femme
00:44:42serait apparue sur Terre
00:44:44en l'enceinte du calendrier Inca.
00:44:48Année de la poule chez les Chinois.
00:44:51Hasard ou réalité scientifique ?
00:44:53Elles auraient été créées, selon Gheu,
00:44:58par les extraterrestres
00:44:59afin de nous détruire.
00:45:00Nous constatons malheureusement
00:45:02que cette théorie
00:45:03s'est confirmée au cours des siècles
00:45:04que suit la femme.
00:45:06Eh oui,
00:45:07la femme a su s'imposer
00:45:08et ce, de la manière la plus fourbe,
00:45:10se rendant par exemple
00:45:11indispensable aux tâches ménagères
00:45:13et dans l'éducation des enfants.
00:45:22Homme, réveille-toi,
00:45:24il en va de ta survie, c'est clair.
00:45:25Je crois que tout le monde...
00:45:27Non, non, non, c'est bon,
00:45:28on n'est pas dans un meeting,
00:45:29calmez-vous.
00:45:30Je vais laisser d'ailleurs
00:45:31la parole maintenant
00:45:32au responsable scientifique
00:45:34du mouvement,
00:45:35donc le docteur Fang Li.
00:45:37Fang, il est maraîcher ton micro,
00:45:39vas-y.
00:45:43Sous-titrage Société Radio-Canada
00:46:13Toujours dans le contrôleur
00:46:15pour l'aide de l'homme.
00:46:18Objectif de la femme,
00:46:20toujours dans le pouvoir.
00:46:22Exemple, chérie,
00:46:24moi je vais faire
00:46:25un petit plat que toi tu aimes.
00:46:26Non, non, non, ça c'est
00:46:27piège de femme.
00:46:30Elle veut comprendre
00:46:31le goût que toi tu aimes,
00:46:33de comprendre la langue,
00:46:35de doublure, de l'autre,
00:46:38pour bien te niquer.
00:46:39Sous-titrage Société Radio-Canada
00:46:40« Chez nous,
00:46:47le bouddhiste,
00:46:48nous toujours le dis
00:46:49que la femme,
00:46:49comme la eau sucrée,
00:46:51que toi tu la bois,
00:46:51que toi tu dois... »
00:46:52Non, non, non, non,
00:46:53je ne sais pas si toi
00:46:55tu comprends.
00:46:57La femme,
00:46:58toujours dans le petit volume,
00:47:01dans le corps,
00:47:02toujours moi,
00:47:03le pas méchant,
00:47:05toujours les petits cheveux,
00:47:07comme infiorité
00:47:08de la musculaire,
00:47:10toujours comme ça
00:47:11pour cacher le look dedans,
00:47:12pour venir le manger.
00:47:16La femme,
00:47:17chez nous,
00:47:18chez nous,
00:47:19nous,
00:47:19le compagnon
00:47:20la dangereuse
00:47:20de la pauvre la femme.
00:47:22Maintenant,
00:47:23pour 20 ans,
00:47:24tous les petits,
00:47:25les bébés,
00:47:25la femme,
00:47:26jeter la poubelle.
00:47:31Moi,
00:47:31je suis tout à fait
00:47:32d'accord avec ça.
00:47:34Tout à fait d'accord.
00:47:34dans le domaine
00:47:41de la résistance,
00:47:42le chinois,
00:47:43il est fort.
00:47:47Professeur Kadoursef-Dil,
00:47:50responsable MIF
00:47:52pour toutes les régions
00:47:53de Maghreb,
00:47:56Algérie,
00:47:56Maroc,
00:47:57Tunisie,
00:47:59région parisienne.
00:48:00Alors,
00:48:00la femme,
00:48:09c'est Satan,
00:48:13la vérité,
00:48:13c'est Satan.
00:48:16Chez nous,
00:48:16les musulmans,
00:48:17attention,
00:48:17ils sont capables
00:48:18de se mettre à 4
00:48:19sur un homme.
00:48:20Les musulmans,
00:48:21ils résistent,
00:48:22mais il y a des limites.
00:48:23Pour ça,
00:48:24en cas de débordement,
00:48:25on a prévu
00:48:25un petit caillassage
00:48:26des déçots.
00:48:28Tu restes à ta place,
00:48:29ta mère.
00:48:29le problème,
00:48:30le problème de la femme,
00:48:34la stratégie d'approche
00:48:36de la femme.
00:48:40Voilà,
00:48:40quand il,
00:48:40chacun,
00:48:41il est honnête.
00:48:45Toujours,
00:48:45elle arrive,
00:48:46tu ne m'as jamais aimé,
00:48:50tu n'as pas dit,
00:48:51tu n'as pas dit.
00:48:52Tu demandes
00:48:53la capacité
00:48:54du réservoir
00:48:55de flotte qu'il y a là.
00:48:56le son qu'elle émette
00:49:01de sa mère
00:49:02pour te niquer
00:49:03le nerf de la tête.
00:49:07C'est une fréquence
00:49:09qui est étudiée
00:49:09par les extraterrestres.
00:49:10Attention,
00:49:12pour te faire pétir
00:49:13les tuyaux de la tête.
00:49:13Si jamais,
00:49:14et toi,
00:49:15si par,
00:49:15juste par,
00:49:16tu sais,
00:49:17par légitime défense,
00:49:18pour tes tuyaux
00:49:19de ta tête,
00:49:19vas-y.
00:49:20Tu la rep...
00:49:21Juste,
00:49:22petite claque
00:49:23de fin de discussion,
00:49:24même pas que la malle.
00:49:27Et c'est parti,
00:49:28tu m'as cassé
00:49:29la mâchoire.
00:49:32Et la déportation
00:49:34dans la cuisine,
00:49:35patatitata.
00:49:37Attention,
00:49:37les femmes,
00:49:38elles essayent
00:49:38de faire passer
00:49:39la violence congégale
00:49:40comme crime
00:49:40que tu m'as nitté.
00:49:42Crime que tu m'as nitté.
00:49:43Attention.
00:49:45Si cette loi,
00:49:46ça passe,
00:49:46roule,
00:49:46je rentre en Algérie.
00:49:47Qui dit reconnaissance,
00:49:50dit repentance.
00:49:51Qui dit repentance,
00:49:51dit réparation.
00:49:53C'est déjà fait braquer une fois,
00:49:54merci beaucoup.
00:49:55La question,
00:49:56vas-y,
00:49:57pose ta question.
00:49:58Bonjour,
00:49:59donc Fernand Louvier,
00:50:00magazine Hommes Actuels.
00:50:02Je voulais savoir,
00:50:03à votre avis,
00:50:04est-ce que la stratégie
00:50:05de la pleurniche
00:50:06peut durer encore longtemps ?
00:50:07Toujours quand même.
00:50:09J'ai souffert,
00:50:10ta mère t'a souffert.
00:50:11Ton monde l'a souffert.
00:50:13Et alors,
00:50:13les hommes n'ont pas souffert,
00:50:14l'Africain ?
00:50:15Pose ta question, là.
00:50:16Vas-y, vas-y.
00:50:16Oui, bon...
00:50:17Non, non, l'autre,
00:50:17d'abord, d'abord.
00:50:18François Zéthoune,
00:50:19Mégane Tétu.
00:50:21Qu'est-ce que vous ?
00:50:22La victime,
00:50:23parce que...
00:50:24Joker, Joker, Joker.
00:50:32L'Africain,
00:50:33vas-y, vas-y.
00:50:34Oui, bonjour,
00:50:35Franco Poupard,
00:50:36le mécanisme de Coppus.
00:50:37Alors, moi,
00:50:38j'ai la question
00:50:38pour M. Rinette,
00:50:39le responsable MIF
00:50:40pour les Antilles.
00:50:41vous avez déclaré,
00:50:43vous avez déclaré,
00:50:43M. Rinette,
00:50:43sur le site internet,
00:50:45« Pré-moi, Jizi,
00:50:46Pré-moi,
00:50:46qu'a faim,
00:50:46la qu'a faim,
00:50:47la qu'a faim,
00:50:47la qu'a faim,
00:50:47la qu'a faim. »
00:50:47C'est comme la fusée,
00:50:50c'est ça,
00:50:51je ne comprends pas.
00:50:51C'est là que je voulais
00:50:52avoir les explications.
00:50:53Il n'y a pas de problème,
00:50:54je peux répondre.
00:50:57Il n'y a pas de problème,
00:50:58il n'y a pas de problème,
00:50:58il n'y a pas de problème,
00:50:59il n'y a pas de problème,
00:50:59il n'y a pas de problème,
00:50:59il n'y a pas de problème.
00:51:01Alors,
00:51:02je répondais,
00:51:04c'est vrai,
00:51:04c'est la vérité.
00:51:05J'ai dit,
00:51:05la femme,
00:51:05c'est comme la fusée.
00:51:06Moi, au départ,
00:51:07je ne suis pas scientifique,
00:51:07attention.
00:51:09Attention,
00:51:09je ne suis pas scientifique.
00:51:10Ah non.
00:51:11Contrairement à mes collègues,
00:51:12moi,
00:51:13je suis chanteur.
00:51:15Chanteur Pé,
00:51:16c'est moi qui chantais
00:51:17ma prime à main en main
00:51:18Nakazizi tout dur.
00:51:19Et voilà,
00:51:20c'est moi.
00:51:21On m'appelait
00:51:21le Jacques Buel
00:51:22de la Martinique.
00:51:23Moi,
00:51:23je crois.
00:51:27Moi,
00:51:27je crois que là,
00:51:29alors,
00:51:29je crois,
00:51:30pour moi,
00:51:31sur le plan structurel,
00:51:33structurel,
00:51:36physio-structurel.
00:51:38La femme,
00:51:38c'est comme une fusée.
00:51:39Il y a deux étages.
00:51:41Il y a la partie
00:51:42de la femme,
00:51:44la partie de la femme,
00:51:45comment on dit,
00:51:46la tête de la femme.
00:51:47Ah ben,
00:51:48tous les systèmes de guidage,
00:51:49je vais par là,
00:51:49je vais par là.
00:51:51Et il y a la partie
00:51:51basse de la femme.
00:51:53Voilà,
00:51:53la coupe de la femme.
00:51:55La partie la plus sympa,
00:51:56la plus facile à comprendre.
00:51:59Il y a moins de l'électronique
00:52:00à l'intérieur,
00:52:01c'est plus...
00:52:02Mais on ne peut pas séparer
00:52:03les deux parties.
00:52:04Attention,
00:52:05beaucoup d'hommes chez nous
00:52:06disent,
00:52:06oh,
00:52:06c'est comme la covette,
00:52:07je retire la tête.
00:52:08Non,
00:52:09non,
00:52:09non,
00:52:09non,
00:52:09non.
00:52:10La femme n'est pas
00:52:11une covette.
00:52:14Pour bien comprendre,
00:52:15je crois qu'il faut
00:52:16regarder
00:52:17il faut regarder
00:52:19l'histoire de la femme.
00:52:26L'histoire de la femme.
00:52:27même l'histoire,
00:52:35derrière,
00:52:36on est parti.
00:52:38Alors,
00:52:40il faut remonter
00:52:44dans l'Égypte ancienne.
00:52:46Moi,
00:52:47je parle avant 1998,
00:52:48avant les deux buts
00:52:51de Lilian Thuram.
00:52:55Et qu'est-ce qu'on remarque ?
00:52:57Qu'est-ce qu'on remarque ?
00:52:57On regarde dans les gravures,
00:53:00le mythe de Fionpate
00:53:01que tout le monde l'a oublié.
00:53:03Fionpate,
00:53:04la femme première
00:53:04qu'on devait avoir.
00:53:06Fionpate,
00:53:07un fion,
00:53:08deux pattes.
00:53:08Non,
00:53:12non,
00:53:12non,
00:53:13j'arrête,
00:53:15attends,
00:53:15non,
00:53:15non,
00:53:15non,
00:53:15non,
00:53:15non,
00:53:15parce que
00:53:16ça filme ce soir.
00:53:17Non,
00:53:17non,
00:53:18non,
00:53:18il y a des mecs
00:53:18qui prennent des notes.
00:53:19Attention,
00:53:20non,
00:53:20non,
00:53:20non,
00:53:20non,
00:53:20non,
00:53:20non,
00:53:21le mythe de Fionpate
00:53:22n'a jamais existé.
00:53:23Non,
00:53:23mais attention,
00:53:24falsification de l'histoire.
00:53:26Fionpate n'a jamais existé.
00:53:28Et ça n'a rien à voir
00:53:29avec mon concept de la femme.
00:53:30Non,
00:53:30je tiens à le préciser maintenant.
00:53:32Pas me retrouver
00:53:32que le lobby féministe
00:53:33sur le dos.
00:53:34Non,
00:53:35non,
00:53:35moi,
00:53:35je respecte bien évidemment
00:53:36ce que je disais à ma fille.
00:53:38J'ai trois filles,
00:53:40moi,
00:53:40une femme,
00:53:41une mère.
00:53:42Franchement,
00:53:43je n'ai jamais...
00:53:45D'ailleurs,
00:53:46franchement,
00:53:46et s'il y a des femmes
00:53:47qui sont choquées
00:53:47par ce qu'elles ont entendu
00:53:48dans la salle
00:53:49ou par vidéo interposée,
00:53:51franchement,
00:53:52je vous présente
00:53:52mes excuses,
00:53:53mesdames.
00:53:53Et pas mes excuses
00:53:54dans ton cœur.
00:53:55Non,
00:53:55non,
00:53:55mes excuses...
00:53:57Non,
00:54:01je suis désolé,
00:54:01vraiment.
00:54:07Enfin,
00:54:08on ne va pas non plus
00:54:08passer une semaine
00:54:09d'autoflagellation non plus.
00:54:12Donc,
00:54:13un petit peu de chaleur
00:54:14parce qu'il y a
00:54:15les projecteurs.
00:54:16Donc,
00:54:17je vais vous demander...
00:54:19Ça,
00:54:19de toute façon,
00:54:19ça sera coupé au montage.
00:54:21C'est ça,
00:54:23le problème du direct,
00:54:24c'est que...
00:54:25C'est que...
00:54:26Ouais,
00:54:26je transpire,
00:54:27mais je suis quelque part,
00:54:27je m'en fous.
00:54:28Et...
00:54:29Non,
00:54:31mais revenons...
00:54:33Revenons à Sandrine.
00:54:36Revenons à ce procès.
00:54:37Procès de l'amour,
00:54:37procès de la passion.
00:54:39Un homme,
00:54:40une femme,
00:54:43un woke.
00:54:43Et puis,
00:54:46plus rien.
00:54:46Le silence,
00:54:47après une sentence exemplaire,
00:54:498 ans ferme,
00:54:50assorti d'une peine de sûreté
00:54:52de 35 ans.
00:54:53Ah,
00:54:54il n'y a jamais vu,
00:54:54ils n'avaient jamais vu ça en France.
00:54:55D'ailleurs,
00:54:59à sa sortie du tribunal,
00:55:00Sandrine Boulard,
00:55:01elle-même,
00:55:02sera sous le choc.
00:55:03Elle va tout de même
00:55:03se confier à une caméra
00:55:05de France Télévisions.
00:55:07Bon,
00:55:08Sylvain,
00:55:08tu nous plans...
00:55:09Le plan américain,
00:55:10tu nous cadres à la taille.
00:55:11Dès qu'elle arrive,
00:55:12deux minutes,
00:55:13et puis la cassette,
00:55:14elle part.
00:55:14C'est pour le 20h,
00:55:15on va la voir dans le cul.
00:55:16Si elle ne sort pas de...
00:55:17ferme-la toi,
00:55:17toi tu nous emmerdes.
00:55:18Ben oui,
00:55:19mais t'es au son,
00:55:19tu prends le son et tu la fermes.
00:55:20Tiens, la voilà, la voilà.
00:55:21Oh, oh, oh,
00:55:22Madame Boulard,
00:55:23Madame Boulard !
00:55:24France Télévisions,
00:55:25Madame Boulard,
00:55:26France Télévisions,
00:55:26c'est l'État,
00:55:27c'est obligatoire.
00:55:31Cadre, cadre,
00:55:32mets-toi là.
00:55:33Laissez-la passer,
00:55:34laissez passer Madame Boulard,
00:55:35s'il vous plaît,
00:55:35laissez passer là.
00:55:36Oui, c'est la télé, monsieur,
00:55:37mettez-vous derrière
00:55:37si vous voulez qu'on vous voit.
00:55:38Mettez-la,
00:55:39venez là, Madame Boulard,
00:55:40venez là.
00:55:47Tu me laisses faire mon boulot,
00:55:48je sais comment faire.
00:55:50Restez là, Madame Boulard,
00:55:50ça va prendre deux minutes.
00:55:51Le son, t'es bon le son ?
00:55:52Donne-moi le micro.
00:55:53Allez, on y va.
00:55:55Calmez-vous, Madame Boulard,
00:55:55restez là.
00:55:57Attends, je me marre.
00:55:58Ben oui, elle chiale,
00:55:59elle chiale, je me marre.
00:56:03Bonsoir.
00:56:04Ben oui, il arrive, il arrive.
00:56:11C'est bon, c'est bon,
00:56:12on l'a fait,
00:56:12on l'apprend une fois.
00:56:16Bonsoir.
00:56:17Ah ah ah !
00:56:19Mais non, mais j'entends un rire,
00:56:20quelque part.
00:56:29Bonsoir.
00:56:30C'est aujourd'hui la journée de la femme,
00:56:31une journée placée sous le signe
00:56:32de la lutte contre les violences conjugales.
00:56:34Nous avons choisi,
00:56:35équipe de France Télévisions,
00:56:36de nous retrouver ici,
00:56:38devant la cour d'assises de Versailles,
00:56:39où passent chaque année
00:56:40près de 900 femmes
00:56:41victimes de violences conjugales.
00:56:43L'une d'entre elles
00:56:44a bien voulu répondre à nos questions.
00:56:45Elle s'appelle
00:56:46Sandrine Boulard.
00:56:47Nous avons suivi son procès
00:56:49toute la matinée.
00:56:50Et puis une sentence exemplaire,
00:56:51Sandrine Boulard,
00:56:52qui tombe 8 ans ferme
00:56:53pour le mari violent.
00:56:54Une peine exemplaire,
00:56:55il paraît qu'on manifeste
00:56:57aujourd'hui en Chine pour cela.
00:56:58Alors,
00:56:58comment prenez-vous
00:57:02cette décision sévère ?
00:57:04Vas-y,
00:57:08filme,
00:57:08tu t'en foutes ça.
00:57:10Vas-y,
00:57:10rapproche ta caméra.
00:57:11Mais c'est très bien,
00:57:12les gens adorent ça
00:57:12quand il y a de l'émotion.
00:57:13Rapprochez-vous de la caméra,
00:57:14Madame Boulard.
00:57:16Pleurez bien,
00:57:16face caméra.
00:57:17C'est très bien ça.
00:57:18Voilà,
00:57:19levez la tête,
00:57:19levez un peu la tête.
00:57:20Voilà.
00:57:21Violé,
00:57:22un CD dans le cul.
00:57:23Vas-y, pleure.
00:57:28Très bien,
00:57:28elle est parfaite.
00:57:29Tu panotes sur moi,
00:57:29tu panotes sur moi.
00:57:30Beaucoup de souffrance,
00:57:41vous l'entendez,
00:57:42de la part de Madame Boulard.
00:57:4315 ans d'une vie volée.
00:57:46Le lot de trop de femmes
00:57:46aujourd'hui en France.
00:57:48Et pourtant,
00:57:48au moment de cette prise de conscience,
00:57:51vous voyez un procès
00:57:52et une sentence exemplaire.
00:57:53Il y a cette interdépendance,
00:57:54cette souffrance
00:57:54entre la victime et son bourreau.
00:57:56Madame Boulard,
00:57:56pensez-vous refaire votre vie,
00:57:57vous reconstruire quand même ?
00:58:00Elle est complète pas à côté,
00:58:04c'est pas grave.
00:58:04Coupe, coupe.
00:58:05On va couper,
00:58:06mets ta caméra là,
00:58:06comme ça,
00:58:07on va faire un autre plan d'ensemble.
00:58:08Faut qu'elle se calme.
00:58:09Ça serait bien de parler
00:58:10un petit peu,
00:58:10Madame Boulard.
00:58:11Parce que là,
00:58:12au niveau des pleurs,
00:58:12on a ce qu'il faut,
00:58:13mais il faudrait parler.
00:58:14Attends,
00:58:15mais c'est la journée de la femme,
00:58:16Madame Boulard.
00:58:16Faut penser aux autres femmes.
00:58:18Vous, c'est fini,
00:58:18mais il y en a,
00:58:19elles sont en plein dedans.
00:58:21Faut penser.
00:58:21Bah oui,
00:58:22j'ai l'impression
00:58:22que vous ne pensez pas
00:58:23beaucoup aux autres,
00:58:23Madame Boulard.
00:58:24Attends,
00:58:25elle est en train
00:58:26de me faire du chacal.
00:58:27Hein ?
00:58:28Elle est en train
00:58:28de me niquer l'interview,
00:58:29t'es gentil, toi.
00:58:31Bah oui,
00:58:31je commence à comprendre
00:58:32pourquoi il y en a
00:58:33qui pètent l'épaule,
00:58:33je vais te le dire.
00:58:37Eh,
00:58:37moi,
00:58:37c'est pas un CD,
00:58:38c'est l'écran plat
00:58:39que j'aurais rangé.
00:58:42Bah oui,
00:58:42mais Madame Boulard,
00:58:43vous ne faites pas d'effort,
00:58:44Madame Boulard,
00:58:44Madame Boulard,
00:58:45Madame Boulard,
00:58:46mais oui,
00:58:46Madame Boulard,
00:58:47on est en train
00:58:47de te faire des mis...
00:58:48Bah oui,
00:58:49attends,
00:58:49elle est en train
00:58:50de réaliser ce qui se passe.
00:58:54elle est par loire
00:58:54une fois par mois
00:58:55avec les gosses et tout,
00:58:56puis il faut envoyer du fric,
00:58:57il faut qu'ils cantinent.
00:58:58Tu t'imagines,
00:58:58le père Boulard,
00:58:59dans ses 9 mètres carrés,
00:59:01pendant 8 ans,
00:59:03avec un co-détenu
00:59:04de 2 mètres,
00:59:07Oleg,
00:59:08un bosniaque
00:59:09qui a mangé sa famille.
00:59:14Tu t'imagines,
00:59:15toi,
00:59:15le père Boulard,
00:59:15blotti au fond de sa cellule,
00:59:18avec sa guitare
00:59:19pour seule compagne,
00:59:21et puis la poésie,
00:59:22et cette inspiration
00:59:24toujours la même,
00:59:24Sandrine,
00:59:25la femme qui n'a jamais
00:59:26cessé d'aimer,
00:59:27à qui il écrira
00:59:28une chanson par semaine.
00:59:30Sandrine.
00:59:34Rire,
00:59:35rire,
00:59:36rire,
00:59:39rire,
00:59:39rire,
00:59:40rire,
00:59:40je suis bon là.
00:59:45Oleg,
00:59:45tu peux attendre
00:59:46pour aller aux chiottes
00:59:47que j'enregistre
00:59:49la chanson
00:59:49pour ma femme ?
00:59:51Ah, tu feras la caisse claire
00:59:52un peu plus tard,
00:59:53là, je...
00:59:53Non, j'enregistre
00:59:55la chanson pour ma femme
00:59:56que je fais une fois
00:59:57par semaine.
00:59:58Pour ma femme...
00:59:58Hein ?
00:59:59Ouais, c'est moi,
01:00:00ta femme.
01:00:01Rire.
01:00:12Trois,
01:00:13quatre,
01:00:14quatre,
01:00:15quatre,
01:00:15cadavres.
01:00:15Je te la donne,
01:00:32cette chanson,
01:00:34petite femme de Cro-Magnon,
01:00:37pardonne-moi d'être si con,
01:00:41je suis un homme mouton.
01:00:43Éduquer pour dominer
01:00:48le sexe faible
01:00:49des bonnes femmes,
01:00:52j'ai dû apprendre
01:00:53castanière
01:00:55et résister aux larmes.
01:00:58Je suis un homme !
01:01:01Un homme !
01:01:03Un soldat sacrifié,
01:01:06je suis une pomme !
01:01:10Manipulé,
01:01:11endoctriné.
01:01:14Tout en moi est un certain
01:01:17seul amour que je te porte
01:01:21semble clair et sans fin
01:01:24et vers la lumière me transporte.
01:01:28Sandrine,
01:01:28il y a
01:01:32à la porte-là,
01:01:33mon cœur !
01:01:35Sandrine,
01:01:38lavelle
01:01:39avec du pain
01:01:40et du beuil !
01:01:42Sandrine et
01:01:44da�
01:01:49Canneau !
01:01:55Ça va, ça va, ça va, vous n'allez pas sortir les briquets non plus, non.
01:02:16Le petit passage un petit peu musical, c'est obligé quand tu abordes la question féminine.
01:02:21Je ne suis pas un ours, c'est normal.
01:02:23Le petit côté roc voisine dans le spectacle, c'est obligé.
01:02:26J'ai un public féminin, je dois en tenir compte.
01:02:29Ce que je disais à mon fils, le plus grand, celui qui a 15 ans.
01:02:3215 ans, tes histoires de bonne femme, ça commence à le chatouiller sérieusement.
01:02:37C'est normal.
01:02:38Un autre jour, il vient me voir, il me dit, papa, comment ça marche, une bonne femme ?
01:02:41Ah, il dit, tire-toi, tu m'enverdes.
01:02:47Comment tu veux que je te raconte comment ça se passe ?
01:02:50Et puis j'étais en train de bosser en plus, j'étais en train d'écrire un sketch.
01:02:53Tu sais, quand j'écris, je n'aime pas comment merde, je suis dans mes personnages.
01:02:57Je parlais comme ça, j'y ai, tire-toi, tu ne vois pas que je mosse.
01:03:02Je lui ai dit, allez, papa.
01:03:04Je lui ai dit, d'accord.
01:03:06Allez, viens là, ma couille.
01:03:07C'est quoi le projet ?
01:03:13Tu vas manger de la poulie, c'est ça ?
01:03:16Mais je sentais que ce n'était pas le bon personnage pour parler de ce genre de choses.
01:03:20Donc je cherchais ma voix, en fait, mais je n'arrivais pas à la retrouver.
01:03:23Et là, m'est arrivée la voix, tu sais, du mec qui doublait tous les noirs dans les films des années 70.
01:03:28C'est un mec qui parlait comme ça.
01:03:30Chiotte, le mec, merde.
01:03:41Je me suis mis à parler comme ça à mon fils.
01:03:47À partir de maintenant ton nom de côte dans la baraque,
01:03:52ce sera Bradley.
01:03:54Non, fini les papas brades, moi, ce sera colonel.
01:03:59Colonel Follet.
01:04:00Tu t'es lancé dans une partie de pêche à la mouche, maire.
01:04:06Ça va se jouer aux poils de cul, attention.
01:04:09Quand tu chasses la femelle, il faut éviter tout genre de brusquerie.
01:04:12Tu vas ranger les trompettes et sortir la flûte de paon.
01:04:16C'est en chausson de danse que ça va se jouer.
01:04:18Quoi ? Qu'est-ce que tu dois lui dire ?
01:04:20Merde.
01:04:25Tu t'emballes, Bradley, tu t'affoles.
01:04:29Chaque chose en son temps, maire.
01:04:30On ne court pas un marathon avec des pompes de ski.
01:04:34Première étape, tu dois demander le divorce.
01:04:38Avec qui ?
01:04:39Avec cette putain d'odeur de chacal, mec.
01:04:41Parce qu'aujourd'hui, mis à part une femelle fenec en rute,
01:04:52je ne vois pas très bien qui oserait poser sa truffe sur ta paillasse.
01:04:57Tu as reniflé ton matelas, Bradley.
01:05:00Merde.
01:05:00Ça fait combien de temps que tu n'as pas croisé une savonnette ?
01:05:06Arrête tes sornettes, mère.
01:05:10Ça remonte au Moyen-Âge.
01:05:13Mais à l'époque, tout le monde puait la piste, Bradley.
01:05:15C'était à la mode.
01:05:17Pas de chiotard dans la baraque.
01:05:18Les gens chiaient dans les pots de fleurs au coin des murs.
01:05:20Mais aujourd'hui, Bradley,
01:05:22on est censé avoir marché sur la lune depuis.
01:05:26Quand on te renifle, on n'a pas cette sensation, mec.
01:05:33Aujourd'hui, on lave les tomates.
01:05:35Il y a même des balnéothérapies pour les clébards, Bradley.
01:05:38Il faudrait peut-être sortir de ta grotte, mec.
01:05:40Voilà le genre de blague, Bradley,
01:05:46qu'il faut arrêter, mec.
01:05:49Non, mec.
01:05:51Chiotte.
01:05:54Non, il m'arrive de péter.
01:05:55Ça n'a rien à voir, Bradley.
01:05:57Le pet du père a une fonction rassurante chez moi.
01:06:02Bon, tu m'écoutes où tu veux finir péter, Bradley.
01:06:06Quand tu auras neutralisé ton odeur de chiotard,
01:06:10tu passeras en phase 2
01:06:11te trouver une tenue de combat adéquate.
01:06:14Ce froc n'a aucun sens, mec.
01:06:17Vous allez être plusieurs autour de la même galette, mec.
01:06:20Ce serait con de se faire éliminer sur une boulette.
01:06:23Ce froc n'a pas de sens.
01:06:24Tu dois te trouver un froc à la mode
01:06:26qui se porte mi-cul.
01:06:29On doit avoir 7 centimètres d'être un slobar.
01:06:32Tu auras l'air con, mais c'est la mode.
01:06:36Ça te poussera à en mettre des propres.
01:06:40La mode est obligatoire, Bradley,
01:06:45jusqu'à un certain âge.
01:06:46Après, tu peux porter des bâches, un pancho.
01:06:49Tout le monde s'en foutra.
01:06:51Quand tu auras passé ces deux étapes-là, Bradley,
01:06:54tu passeras en phase 3 le contact,
01:06:56le corps à corps.
01:06:59Merde.
01:06:59Les événements devraient te conduire dans un endroit peinard.
01:07:06Tu vas te retrouver seul avec la pouliche, mec.
01:07:09Ce sera la guerre.
01:07:10J'ai des copains qui sont morts, Bradley.
01:07:18Pire encore, d'autres sont devenus des toutous à sa mémère.
01:07:21Tu prendras ton courage à demain, mec.
01:07:27Regarde-moi bien.
01:07:28Et tu te lanceras.
01:07:30Non, ma mission s'arrête là, Bradley.
01:07:32Après, je ne suis pas vétérinaire.
01:07:37Tu vas sur Internet, tu demandes aux copains.
01:07:40Après, non, n'insiste pas, Bradley.
01:07:42Je ne te répondrai pas.
01:07:43Non, non, non, non.
01:07:44Après, tu veux que je...
01:07:46Tu insistes, Bradley?
01:07:49Après, tu seras fourré en permanence avec cette connasse, mec.
01:07:54Après, non, non, non, non.
01:07:55Tu seras pendu au téléphone toute la journée.
01:07:58D'ailleurs, il faut que je change le forfait de ce téléphone.
01:08:02C'est moi qui paye, Bradley.
01:08:04Tu me l'imposeras même le dimanche à bouffer, mec.
01:08:07Je serai obligé de vous regarder comme ça,
01:08:08vous reluquer comme des cons pendant des heures.
01:08:12Tu attendras que je te tourne le dos pour lui lécher la gueule.
01:08:16Tu diras que ça sent le vieux chez moi.
01:08:21Tu lui feras peut-être même des gosses.
01:08:23Vous me les amènerez le dimanche quand ils vous feront trop chier.
01:08:26Pour qu'ils viennent chier chez moi, mec.
01:08:32Et là, je crèverai, Bradley.
01:08:34Ce sera mieux pour tout le monde.
01:08:38Faites des gosses.
01:08:40Tu m'as bien niqué, mec.
01:08:46Bon, comment dire, il fait chaud ce soir.
01:08:55On n'était obligé de débrancher les clims à cause du son.
01:08:58Alors, bon, pour terminer ce spectacle fantaisiste,
01:09:03je comptais rendre hommage à des gens qui m'ont touché dans l'année,
01:09:06des gens qui m'ont disparu.
01:09:08Donc là, il y en a eu trop.
01:09:09Cette année, je ne peux pas s'apprendre à un spectacle tout entier.
01:09:11Jackson et tout.
01:09:12Alors, il y avait plusieurs disques chez moi quand j'étais plus jeune.
01:09:15Et donc, ma mère avait un disque de Claude Nougaro que j'écoutais en boucle.
01:09:19J'adorais ça.
01:09:19Et puis, un jour, il est venu dans la salle.
01:09:21Il était au milieu comme ça.
01:09:22Et puis, je dis, merde, à la fin, je l'ai vu.
01:09:24Je l'ai rencontré.
01:09:24Je l'ai salué.
01:09:25Claude, vous n'êtes pas sur le disque ?
01:09:27C'est des blagues à la compte.
01:09:29Tu sais, tu as été impressionné.
01:09:31Et il me dit, non, non, je sors.
01:09:34Alors, ce soir, j'ai décidé de lui rendre hommage,
01:09:40bon, dans un registre moins burlesque que celui du colonel Folesch.
01:09:45Donc, je vais lui emprunter son accent toulousain
01:09:52et un peu de son esprit dans une tentative poético-musicale
01:09:59sur fond de tragédie gréco-palestinienne.
01:10:04Amide, à 22 ans, il décide d'aller se faire sauter
01:10:10au milieu de ce qu'il considère comme l'envahisseur.
01:10:17Je suis né ici, sur ce bord de Méditerranée,
01:10:23dans ce paradis ensoleillé.
01:10:28Palestine, Palestine.
01:10:32C'est ici que mon père, que mon grand-père
01:10:36et tous ceux d'avant sont enterrés
01:10:40dans la chair de ta terre, Palestine.
01:10:46Yéma.
01:10:46C'est dans la maison en ruine, derrière le chant d'Olivier, là-bas.
01:10:51C'est là que nous avons chanté, ri, dansé, vibré même.
01:10:58Comme les cordes de cette guitare manouche.
01:11:08Pincé au cœur, cueilli comme des fleurs,
01:11:12c'est là que nous avons pleuré aussi, pleuré.
01:11:15Difficile d'expliquer pourquoi on est attaché à un endroit
01:11:21jusqu'à ce qu'une armée débarque chez toi.
01:11:27Au début, ils ont tiré en l'air.
01:11:39Ça faisait du bruit, c'était gentil.
01:11:43Et puis après, ils ont tué mon père,
01:11:48et puis mon oncle,
01:11:50et puis mon frère.
01:11:52On me fait brûler la maison,
01:11:54détruit jardins et plantations
01:11:56pour y installer leurs colons.
01:11:58Nous, femmes et enfants déportés
01:12:00jusqu'à ce camp de réfugiés.
01:12:03Sale, froid, on y était entassés.
01:12:08Seul, au loin, le son de cette guitare zigane
01:12:12me donnait encore la force de résister.
01:12:15La force...
01:12:17de respirer.
01:12:22Mélodie des gens du voyage,
01:12:23musique des déracinés,
01:12:25elle m'a fait oublier le mal.
01:12:27J'avais douze ans, ça fait dix ans,
01:12:28et me voilà maintenant
01:12:29une bombe scotchée sur le bidon.
01:12:32Aspirée dans ce grand siphon,
01:12:35liberté pour toi, Palestine.
01:12:40Je vais vous faire danser, joyeux colons,
01:12:43sur le son de mon canon.
01:12:44Aujourd'hui, je suis chef d'orchestre,
01:12:46réglant ma note sur celle du temps.
01:12:48Ce temps, j'y tend,
01:12:50sur lequel je virevolte encore
01:12:52en joyeux papillon.
01:12:57J'arrive.
01:12:59J'arrive, frissonnant, destin,
01:13:01tel un coup de cymbale,
01:13:03ponctuant les violons.
01:13:05Yéma, Palestine.
01:13:07Tu me vois,
01:13:08descendre de l'autocar
01:13:09au milieu de tous ses regards.
01:13:11Y a mon cœur,
01:13:12y a la peur,
01:13:13y a ce son de guitare.
01:13:15Anonyme passant,
01:13:15je souris à l'enfant,
01:13:16et puis au milieu de la rue,
01:13:18je te vois,
01:13:18belle inconnue,
01:13:19si toi je t'ai choisi.
01:13:21Vais-je te prendre par la taille
01:13:23et faire danser nos entrailles ?
01:13:25J'entends d'ici les cris d'effroi déchiré,
01:13:26le silence provoqué par ce doigt.
01:13:33Y a mon souffle qui s'accélère,
01:13:35manque d'oxygène,
01:13:37ton regard qui me fixe,
01:13:39tu comprends,
01:13:40ton sac qui tombe,
01:13:42la pomme qui roule.
01:13:43Reculez.
01:13:47Il est trop tard, petite.
01:13:50Y a mon doigt qui se crispe,
01:13:52puisqu'on ne peut vivre tous les deux,
01:13:54crévons ensemble,
01:13:56Palestine.
01:14:07Merci à vous.
01:14:08Merci.
01:14:10Merci.
01:14:12Merci.
01:14:12Merci d'être là.
01:14:15Merci.
01:14:24Bon, ben merci.
01:14:26Merci à vous tous.
01:14:30Merci.
01:14:31Merci.
01:14:31Merci.
01:14:37Merci.
01:14:38Merci.
01:14:48Chanson pour toi, Sandrine,
01:14:49amour de ma vie,
01:14:50ma puce, ma sardine,
01:14:52texte et parole, Patrick Boulard,
01:14:54l'homme qui t'a tant aimé
01:14:55et qui croupit aujourd'hui en prison,
01:14:58sans comprendre
01:14:59ce qui s'est passé.
01:15:01Je te la donne,
01:15:03cette chanson,
01:15:05petite femme de Romagnon.
01:15:08pardonne-moi d'être si con,
01:15:12je suis un homme mouton,
01:15:16éduqué pour dominer
01:15:18le sexe faible des bonnes femmes.
01:15:22J'ai dû apprendre à castanières et à résister aux larmes.
01:15:29Je suis un homme,
01:15:31un solde à sacrifier,
01:15:36je suis une pape manipulée,
01:15:41endoctrinée.
01:15:43Tout en moi est incertain,
01:15:47seul l'amour que je te porte semble clair et sans fin,
01:15:54et vers la lumière me transporte.
01:15:58Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:03Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:07Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:11Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:12Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:13Sous-titrage Société Radio-Canada
01:16:14Sous-titrage Société Radio-Canada