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00:03:43les copains, là-haut, dans la corrida, bon, mis à part le costume qui est assez ringard,
00:03:49je vous l'accorde, il y a quand même la recherche du beau geste. Un homme seul face
00:03:54au taureau avec son épée, oh, tu vois, bon, je te coupe les oreilles et la queue, d'accord,
00:04:00mais je ne vais pas te trifouiller dans le sion avec l'épée. On est où les mecs ? Ce
00:04:06qu'ils ont fait à Muammar Kadhafi, ce n'est plus du sport, c'est de la pornographie sataniste.
00:04:10Et là, le CSA, l'État français, tout public, allez-y, regardez, tiens, retire ta tétine,
00:04:17regarde la télé. Dégueulasse.
00:04:28Je ne veux pas faire non plus de l'anti-américanisme primaire, que les choses soient claires. Les
00:04:34Américains sont nos maîtres aujourd'hui, sur le plan militaire, ils dominent le monde,
00:04:37je veux dire, ce qu'on fasse, en tant que Français, en tant que Camerounais, je n'aborde
00:04:41même pas le sujet. Non, mais en tant que Français, tu fais comment ? Quand tu regardes les manuels
00:04:46scolaires de nos enfants, de toute façon, tu as honte. En France, putain, on perd tout
00:04:50depuis un siècle. Ah ouais, selon Fernand Nathan, l'éditeur de ses bouquins, on y est une
00:04:55ordure, sans aucun doute, mais on sera un pays de collabos, de délateurs sans couilles
00:05:00et tout sort. Et François Hollande, l'autre jour, il a dit, oui, c'est vrai, c'est vrai.
00:05:05La rafle du Vendille, il a dit, on est responsable de ça. Moi, je ne savais pas que j'étais
00:05:10responsable, personnellement, de la rafle. Et il a dit, si, si, toi aussi, tout le monde.
00:05:16Et on peut payer en trois fois, François ?
00:05:18Sur le plan militaire, en Europe, on ne fait pas le poids. Il n'y a que l'Allemagne,
00:05:32au siècle dernier, qui a essayé de faire quelque chose. Il y a eu un rêve allemand, à un moment
00:05:38donné. Non, mais ça a foiré, ça a foiré. Pourquoi ça a foiré ? Parce que trop tendres,
00:05:45les Allemands, c'est ça. Beaucoup trop humanistes. La force de l'armée américaine,
00:05:52c'est cette cruauté absolue. Eux, les conventions de Genève, attention, dégagez-moi ça.
00:05:59En Afghanistan, oh, les salopes. Dans leur humeur, la nuit, les mecs, tu sais, bourrés,
00:06:05ils arrivent dans des villages, ils massacrent des familles entières pour se détendre.
00:06:11Et puis alors, ce qu'ils font maintenant, c'est qu'ils pissent sur les cadavres.
00:06:16Ah ouais ! Avec leur iPhone !
00:06:19C'est pas élégant, c'est sûr, c'est les Marines, les Marines, troupes d'élite
00:06:30de l'armée américaine. Alors, élite, pas au sens moral, je crois que tout le monde
00:06:34a compris, voilà. Là, on est en dessous du cochon. Le soldat américain a cette particularité.
00:06:41Lorsqu'il a terminé sa mission, il tombe en dépression nerveuse. Il rentre chez lui,
00:06:47il a un doute.
00:06:48Suis-je une merde ?
00:06:53Non, non, non, mais il va mal, il chiale et tout, il se met en boule, il demande à têter
00:07:03sa mère, il a paumé une aiguille. Alors, dans le meilleur des cas, il se suicide, c'est
00:07:11pour ceux qui s'en sortent. Autrement, il peut tuer des gens dans la rue, comme ça.
00:07:17C'est à cause des drogues qu'on leur donne. Parce que le soldat américain ne veut pas
00:07:20se battre aussi. Il faut savoir que lui, il fait ça pour le fric. Donc, il arrive dans
00:07:23un désert, t'imagines bien, il est dans une tente climatisée, jeu vidéo coca, il est
00:07:28bien, lui. Quand le commandant arrive, il me reste une vie. Va la jouer dehors, t'es
00:07:39malade ou quoi ? Non, pour ça, on leur donne des drogues, ils font des tests, les souris,
00:07:45elles explosent, t'imagines bien. Bon, vous l'aurez compris, l'Amérique, c'est
00:07:49avant tout le pays des serial killers, du crime de masse. Oh la vache ! Ah non, il
00:07:54nous domine. Je suis obligé d'adapter ce spectacle toutes les semaines. Il y a
00:08:08deux mois, là, c'est dans une maternelle. Ça, c'est une nouveauté, un gars, double
00:08:11strike, 25 d'un coup. Moi, quand j'ai lancé ce spectacle, c'était la sortie du
00:08:16film Batman. Alors, il y a un mec, bon, qui avait voulu aider à la promotion, vous
00:08:21imagine ? Il a attendu le jour de la sortie, il est arrivé avec une mitraillette, il y a
00:08:26un moment donné, il y a une scène de bagarre, il sort la mitraillette. Alors, les gens...
00:08:33Ah non, non, non, ils sont créatifs à ce niveau-là, c'est vrai que... Alors, vous allez me dire,
00:08:38attends, dieu d'eau, t'es gentil, en Europe, on a quand même eu Anders Breivik, le norvégien.
00:08:45Mais si, le mec qui a buté 80 adolescents sur une île, avec seulement 10 chargeurs.
00:08:49Le gars, il a loupé une balle. Le sans faute. Ah oui, il est arrivé, le gars méthodique,
00:08:58une horloge suisse. Il est arrivé... Il a nettoyé dans les coins, un truc incroyable.
00:09:11Puis avec un petit côté taquin en plus de ça, le gars, il était habillé en flic.
00:09:14Ah oui ! Alors, de temps en temps, il faisait une pause. C'est bon, il est parti, vous pouvez
00:09:19sortir. Ah, normalement, c'est une perte qui joue le podium, mais... Non, mais je suis
00:09:30léger de lui mettre zéro. Sur l'artistique, je lui mets zéro, t'es une merde. Il a fait
00:09:34ça au nom d'une idéologie de la race norvégienne de mes couilles, tu m'emmerdes. C'est rien
00:09:39le killer avec une idéologie. C'est un joueur de foot avec des pompes de ski.
00:09:44Qu'est-ce qui nous intéresse chez le serial killer ? Chut, tais-toi. Quoi ? C'est
00:09:49son côté surprenant. T'es face à lui, je veux dire, le mec, tu sens, il est planté
00:09:53dans le sable. Moi, Jean-Louis, j'en ai marre. On me prend pour un coup depuis que j'ai
00:09:5914 ans. J'ai perdu ma mère. Tu es tous vous massacré. Ah ! Toi, t'es en face. Oh ! Viens voir
00:10:09pareil, il va se passer un truc. Ça, c'est clair. Ah ouais, tu sens que... Tenez, on va
00:10:14rendre visite à Anders Breivik dans sa cellule. On va dire qu'elle est là, dans l'angle.
00:10:18C'est ça, la magie du théâtre. Ici, l'imaginaire est roi. On fait ce qu'on veut. Bon, vous me direz,
00:10:24dans l'histoire officielle, l'imaginaire aussi, roi. C'est pas une autre histoire. Bon.
00:10:33Voilà, donc on est à Oslo, dans la cellule d'Anders Breivik. Un endroit particulièrement
00:10:42austère. Qui va là ? Oh, il est là, Anders. Salut. Qu'est-ce que tu fous là ? Alors,
00:10:51t'as fait le con ? Tu regrettes ou pas ? Hein ? Tuer tous ces gens comme ça. Alors,
00:10:56n'aie pas peur. Je ne suis pas venu pour la prière. Il faut lui préciser, parce qu'il
00:11:00est islamophobe au dernier degré. Il l'a dit lors de son procès, tout ce qui est basané
00:11:07avec une beubard, il peut pas. Ah non, non, il griffe les murs. Il appelle sa mère. Maman,
00:11:12du lait, il peut pas. Il est franc-maçon, ami d'Israël. Si, si, il est franc-maçon. Il a
00:11:19une petite photo de franc-maçon sur son Facebook. Ah, t'es franc-maçon, alors ? Ça va,
00:11:24franc-maçon ? Comme on dit bonjour. Vous avez un truc avec les pattes, les frères ? Tiens,
00:11:29dans le cul. Et alors ? Qu'est-ce qui se passe, franc-maçon ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
00:11:36C'était pas le projet du grand architecte, j'imagine, de se retrouver ici, là, avec des
00:11:41gens autour de toi. Qu'est-ce que tu fais, toi ? Oh la vache. Il bouffe ses excréments.
00:11:45Arrête ça ! Et un autre qui s'introduit des objets dans les fesses. Bon, Anders,
00:11:55trop en avance sur votre époque, qu'est-ce qui s'est passé ? Vous êtes un incompris,
00:11:59dubiste ? Comment on dit ? Dubiste ou pas dubiste ? Par Odin, je le jume. Je ne suis pas fou.
00:12:11Je suis un chevalier nordique. De plus, je suis franc-maçon, descendant de Templiers.
00:12:22La Norvège est mon sang. La Norvège est ma race. Nous devons préserver notre espèce.
00:12:31Regardez mes beaux cheveux blonds. Regardez ce nez à quina et ses yeux bleus.
00:12:37Bientôt, si nous n'y prenons garde, nos enfants auront le pelage laineux, comme les métèques
00:12:45islamistes. Leur nez ressemblera à celui d'un dromadaire. D'ailleurs, qu'est-ce que
00:12:54vous faites dans ma cellule ? Qui êtes-vous ? Au secours, au secours ! Un singe musulman
00:13:02est entré dans ma chambre ! Allez, ferme ta gueule ! Prends tes médocs !
00:13:13Ah, mais c'est vrai qu'il y a un côté surprenant dans tout ce qui est serial killer. Les gens
00:13:17aiment ça, c'est spectaculaire aussi. Regarde les émissions comme « Faites entrer l'accusé »,
00:13:21les gens adorent ça. Plus c'est dégueulasse, plus les gens regardent. Moi, le premier.
00:13:25Moi, un bel accident sur l'autoroute, moi je ralentis. Chacun son tour, les gars ! Des fois,
00:13:41je descends, je fais semblant de vouloir donner un coup de main. Je suis médecin, il y a un
00:13:45problème. Et je prends des photos avec mon iPhone. Quand il y a du sang, je les mets sur Facebook.
00:13:50J'aime pas, je partage. Non, c'est encore sur le continent américain qu'on a eu le droit
00:13:56d'exploit l'année dernière au Canada. Le dépeceur de Montréal. Il s'est déboîté à ressort au niveau du sommet.
00:14:18Le gant, ah ouais. Toute la démesure américaine. The show must come on. Ladies and gentlemen.
00:14:25Devant vos yeux émerveillés, l'homme que je vais vous présenter ce soir a torturé, tué à coups de
00:14:32pique à glace, dépecé et violé le tronc d'un étudiant chinois. C'est pas terminé. Pour le plaisir du plus grand nombre,
00:14:42il a envoyé évidemment ses images sur internet et les membres de sa victime aux quatre coins du Canada
00:14:48par la poste. Mesdames et messieurs, Luca Rocco Magnotta. Alors là, c'est tellement dégueulasse.
00:14:55Pour passer de la réalité à l'imaginaire, on va utiliser un sas de décompression psychologique.
00:15:00Je préfère. Je voudrais pas que vous sortiez d'ici et que vous alliez violer un chinois.
00:15:05Donc, on sait jamais. On sait jamais.
00:15:07Donc, stratagème sonore. Jackie, 3, 4, stratagème sonore.
00:15:14Trop tard, le bruit de la porte, Jackie. Mais ouais, il se marre, mais ça sert à rien, là. Tu les fais sortir de là.
00:15:31Oui, mais là, ça sert à quoi, alors ? Je te vire, t'es viré, Jackie. Je sais même pas pourquoi t'es encore là, toi.
00:15:37Non, mais reste, reste, mais t'es viré. Il va partir de demain.
00:15:41Ah, Luca Rocco Magnotta. Putain. Qu'est-ce que t'as fait, ordure ?
00:15:51Avec le tronc du chinois. C'est une idée que t'avais dans la tête depuis bout de temps.
00:15:54Alors, son vrai nom, à lui, en fait, c'est Eric Newman.
00:15:58Mais dans la presse, on l'appelle Magnotta. Ah, c'est comme ça.
00:16:01Il est juif. Ouais, ouais, bon, ça peut arriver, hein. C'est pas...
00:16:05Shalom, Netanyahou.
00:16:11Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:16:15Violer le tronc dans le chinois. T'es un malade, toi. Qu'est-ce que t'as dans le crâne ?
00:16:20Hé, Dieu donné.
00:16:24Bienvenue à Montréal.
00:16:27C'est le festival juste pour rire. Qu'est-ce que t'as en moi ?
00:16:29Pardon.
00:16:31Je ne fais pas attention. J'ai mis un peu de mon sang pour égayer un peu ma cellule.
00:16:37Euh...
00:16:37Ah!
00:16:41On ne devient pas une star internationale comme ça, Dieu-d'où. Écoute.
00:16:46Ce n'est pas de bon sang.
00:16:48Moi, je commençais par la prostitution.
00:16:52Prostitution.
00:16:54D'ailleurs, je ne t'ai pas proposé. Si tu veux m'enculer, il n'y a pas de problème.
00:16:57Prends ton temps. Réfléchis.
00:17:00Euh...
00:17:01Je suis arrivé dans l'univers de la criminologie, là, là, un peu par hasard.
00:17:08C'est en strangulant des animaux sur Internet.
00:17:12C'est l'idée que j'ai eue comme ça.
00:17:14Je commençais par des oiseaux, hein, parce que c'est plus facile.
00:17:18C'est plus facile.
00:17:20Après, j'ai fait les chats.
00:17:23C'est plus difficile.
00:17:24Parce qu'un chat, ça dégriffe.
00:17:29Tu sais, quand tu serres le cou d'un chaton, là, ça ne ronronne plus pantoute.
00:17:34Il se met en tabarouette, il se met en crisse.
00:17:37Il est en stress.
00:17:39Je me suis intéressé à la psychologie chatine.
00:17:44Je prends le maman chat.
00:17:46Je la mets dans la cage.
00:17:48Je prends son chaton.
00:17:49Et je le presse devant ses yeux pour bien motiver sa haine, tu vois.
00:17:56La haine monte, elle jaillit comme un bouquet de fleurs.
00:17:59C'est force 6-7 sur l'échelle de Faurisson.
00:18:04C'est un spectacle extraordinaire.
00:18:07On ne devient pas si rial killer comme son dieu d'eau.
00:18:12Moi, j'ai un contexte familial favorable.
00:18:16Écoute, je t'ai abandonné par mes parents.
00:18:18Moi, j'avais comme une heure comme ça.
00:18:21C'est pas de bon sens.
00:18:23Je t'ai élevé par ma grand-mère dans la chaleur de la haine.
00:18:27Toujours.
00:18:27D'ailleurs, si elle vient voir ton spectacle à Montréal, je te salue, ma vie !
00:18:32Ah non, tu ne salues personne.
00:18:33T'es malade ou quoi, toi ?
00:18:34Un personnage n'a pas à s'adresser directement au public.
00:18:38T'es malade.
00:18:38En plus, il y a un procès en cours.
00:18:39Je vais t'emmerder, moi.
00:18:41Donc là, je vais donner la parole maintenant à la...
00:18:44Si, si, à la famille de la victime.
00:18:45Monsieur le chinois, là, venez là.
00:18:47Monsieur Wang.
00:18:48Si, si, dépense.
00:18:48On est...
00:18:49Pong.
00:18:50Ping.
00:18:53Pignon.
00:18:54D'accord, je ne s'en fous.
00:18:54Mettez-vous là.
00:18:55Montez sur l'estrade, monsieur.
00:18:59Mais on ne vous verra pas si vous êtes cachés derrière le meuble.
00:19:02Il faut réfléchir, monsieur.
00:19:03On comprend, monsieur.
00:19:04On comprend, monsieur.
00:19:05Tout à fait, monsieur.
00:19:06Bien sûr.
00:19:07Monsieur, monsieur.
00:19:09On compatit avec ce qui s'est passé, monsieur.
00:19:11On est vraiment...
00:19:11Bien sûr.
00:19:13Et après, la tristesse, qu'est-ce qu'il y a ?
00:19:14C'est la colère ?
00:19:15Comment...
00:19:15Comment...
00:19:16Comment...
00:19:17On ne comprend pas.
00:19:31On ne comprend pas.
00:19:32Chez nous, en Chine, bon...
00:19:39Nous, on a le droit d'un enfant.
00:19:43On ne peut pas...
00:19:45Deux.
00:19:46Non.
00:19:46Deux, non.
00:19:49Alors, on a tout donné d'un enfant.
00:19:51On l'a envoyé dans le pays civilisé pour faire les études.
00:19:57Nous, maintenant, on...
00:20:01Le dépossé.
00:20:05Pourquoi déposser l'enfant dans nous ?
00:20:08Les ontés n'ont pas le mal.
00:20:11Maintenant, on n'a plus l'enfant.
00:20:14Un, moins un, zéro.
00:20:18Ça va pas encore...
00:20:20Excusez, c'est un spectacle comique, monsieur.
00:20:25On ne peut rien faire, ici.
00:20:27Non, mais c'est cruel, mais c'est comme ça.
00:20:30Non, mais les champions de toute catégorie au niveau des criminels l'année dernière,
00:20:33c'est quand même sur le sol américain.
00:20:35De son nom d'artiste, le cannibale de Miami.
00:20:40Oh, le salaud, putain.
00:20:42Ce jeune noir américain,
00:20:44sous l'emprise d'une drogue extrêmement puissante.
00:20:47Le gros sel, ils appellent ça.
00:20:50Mais il doit y avoir autre chose à l'intérieur.
00:20:54Ah, il a accompli un exploit.
00:20:55Ah, celui de dévorer le visage d'un SDF vivant.
00:21:02Un SDF.
00:21:05Déjà,
00:21:06ce sont des viandes très salées, j'imagine.
00:21:08On met sur du faisandé, ça sent la mouchane.
00:21:18Et alors ?
00:21:19Costume, décor, impeccable.
00:21:22Entièrement nu dans les rues de Miami.
00:21:23Sous le regard terrorisé des passants.
00:21:29Le flic qui l'a arrêté, il s'en est parmi, le mec.
00:21:32Il vend des fleurs aujourd'hui.
00:21:33Attends, attends.
00:21:34Tu imagines,
00:21:35arriver dans la rue, voir un mec à poil en train de bouffer la gueule d'un autre mec ?
00:21:39Arrête ça, qu'est-ce que tu fais, toi ?
00:21:41Alors, il lui a tiré dans le lard pour essayer de...
00:21:42Mais ça l'a motivé, l'autre.
00:21:43Après, il lui a vidé le chargeur dans la tête à l'autre zombie.
00:21:51C'est normal, je veux dire.
00:21:52On laisse la calmer.
00:21:53Mais t'imagines, toi ?
00:21:54Bouffer la gueule d'un mec vivant.
00:21:56Va vous le mec, là, va vous !
00:21:59L'expression « se bouffer le nez », je veux bien.
00:22:02Tu pigores pas autour de l'assiette.
00:22:05Faut savoir se tenir.
00:22:06Chapeau l'artiste, vive l'Amérique.
00:22:09J'acquille un peu de décence, quand même.
00:22:13Non, mais le mal n'a pas encore triomphé du bien.
00:22:17Vous savez, tout cela n'est qu'une danse.
00:22:19C'est pour ça que j'ai appelé mon spectacle « Foxtrot ».
00:22:22C'est la danse des mots, la danse des idées.
00:22:24Un pas vers le bien, un pas vers le mal.
00:22:26Ah, non !
00:22:27Non, c'est n'importe quoi.
00:22:31On nous raconte n'importe quoi à un niveau, aujourd'hui.
00:22:36En France, là, c'était les primaires à l'UMP,
00:22:38un des premiers partis d'opposition.
00:22:39Là, c'était le futur président.
00:22:41Ils se sont endulés.
00:22:43Tricheurs !
00:22:43Il a triché, il a bourré les urnes, enculés !
00:22:48Ah bon ?
00:22:48Ça fait longtemps que vous trichez, les gars ?
00:22:50Parce que nous, on vote derrière.
00:22:54Dans ton cul, le peuple.
00:22:56Bien sûr.
00:22:57Je dis eux-mêmes qu'ils trichent.
00:23:06C'est pour ça qu'il faut rigoler, moi, je dis.
00:23:09Faut rigoler, les gars !
00:23:11La France est en guerre, faut rigoler !
00:23:13Qu'est-ce que tu veux dire ?
00:23:14On est en guerre contre le Mali, aujourd'hui.
00:23:17Parce qu'on a peur qu'ils nous attaquent, certainement.
00:23:19N'importe quoi !
00:23:20Demain, il y aura des missiles qui vont passer, il faudra rigoler !
00:23:25Qu'est-ce que tu veux faire ?
00:23:29Tu veux te protéger avec ton bras ?
00:23:32Même rigoler, ils veulent plus, les élites ne veulent plus qu'on se marre.
00:23:37Ils toléraient jusqu'à présent qu'on se foute un peu de leur gueule, c'est fini.
00:23:39Moi, bon, ma chanson « Cho'ananas », chanson pour les enfants, c'est interdit.
00:23:46« Cho'ananas », « Cho'abricot », touche à mon cul si ça fait de la musique.
00:23:51Non, mais ça ne meule pas.
00:23:57Même Roman Polanski a dit « Non, c'est normal, il va trop loin. »
00:24:09« Non, taisez-vous, il a raison, j'aurais dû violer une adolescente, je le savais. »
00:24:17À Bruxelles, c'était le pompon.
00:24:19À Bruxelles, 200 CRS, sous la pression de l'ambassade israélienne.
00:24:23C'est la première fois, 200 CRS dans une salle de spectacle.
00:24:28C'est la première fois qu'on tentait d'arrêter les rires par la force.
00:24:31« Arrête de rire ! Arrêtez ! »
00:24:37J'étais là, j'attendais juste Kofi Annan.
00:24:41Vous savez, l'oncle Ben, ceux des Nations Unies, là.
00:24:44Pour qu'il négocie l'arrêt des rires.
00:24:51Ils ne veulent plus qu'on se marre, qu'on se foute de leur gueule.
00:24:54C'est dingue, là.
00:24:55Moi, il y a des gens qui se marraient à mon spectacle.
00:24:57Il y avait des flics en civil, alors les gens faisaient attention, toi.
00:24:59Ils étaient là.
00:25:03Je peux avoir des papiers, viens ici, toi.
00:25:06J'ai toussé, ça va ?
00:25:07Mais trop tard.
00:25:10Quand t'es flashé en train de rire à un de mes spectacles, c'est comme en bagnole.
00:25:13Ah, trop tard.
00:25:1535 euros dans la boîte aux lettres.
00:25:17C'est pour ça que...
00:25:17Ah non, non, c'est pour ça que vous allez beaucoup moins rire à ce spectacle, je suis obligé.
00:25:20Non, mais arrête, arrête, ne rie pas.
00:25:21C'est dangereux, c'est dangereux.
00:25:24Non, c'est allé beaucoup trop loin.
00:25:25Non, non, j'ai même des collègues humoristes qui sont montés au créneau pour me cracher à la gueule.
00:25:29Pour dire que je n'étais plus un humoriste, mais un ignoble nazi.
00:25:33Ouais, ouais, mais que moi, j'étais même pas au courant, moi.
00:25:37J'ai aucune formation en tant que nazi au départ.
00:25:42En tant que nazi, je me suis fait tout seul.
00:25:44C'est en pétant dans ma baignoire au départ.
00:25:4910 bulles par bulles, je suis arrivé au niveau du fureur, apparemment.
00:25:54Et il a fallu lâcher les caisses.
00:25:56Et c'est Patrick Timsit qui s'est chargé de cette basse-besogne.
00:26:02De me cracher à la gueule.
00:26:03Timsit, un humoriste assez ringard, mais juif.
00:26:08Donc voilà, automatiquement un génie.
00:26:11Non, non, il s'est exprimé à la télé et tout, donc ça doit être vrai, toi t'es là.
00:26:23Il chialait et tout.
00:26:24Il disait que c'était indigne de la France qu'un homme comme moi puisse encore s'exprimer.
00:26:28Bon, un homme, déjà, il y a un minimum de respect.
00:26:33Mais, il a dit en tant que juif, parce qu'apparemment il est très très juif, ce que je ne savais pas.
00:26:41Extrêmement, c'est-à-dire qu'il a expliqué sa grand-mère, donc le mec il est foutu, quoi.
00:26:46Et il a dit que ça lui rappelait les heures les plus sombres de l'histoire, ça lui rappelait les années 30.
00:26:54Merde !
00:26:57Bon, il n'était pas né, mais il s'en souvient très bien.
00:26:59Et il a dit qu'il attendait des excuses officielles de ma part.
00:27:12Donc je profite de cette tribune pour lui dire évidemment que mes excuses, hein, bon...
00:27:17Il peut se les ranger dans son cul.
00:27:19Et je tiens à...
00:27:22Et je tiens à lui dire, bon, s'il y a des amis de Patrick dans la salle, hein, en Suisse peut-être qu'il y en a quelques-uns,
00:27:37Dites-lui bien, hein, Patrick, que si le vent venait à tourner et qu'on se retrouvait dans une ambiance des années 30...
00:27:49Qu'il ne vienne surtout pas se planquer dans ma cave.
00:28:02En cas de match-retour, je le balance aux autorités directement.
00:28:11C'est normal, c'est la loi, de toute façon on sera obligé de le faire.
00:28:14Et, attends, il est gentil, l'autre il ne veut plus que je bosse.
00:28:17J'ai 7 enfants à nourrir, moi je fais comment ?
00:28:20Ben, je suis un Africain, et donc, je comprends bien qu'il n'en a rien à foutre de mes gosses,
00:28:23mais moi ces histoires de grand-mère, je m'entartille le fion aussi.
00:28:27Tu sais, moi je pense que dans les années 30, il y a des gens qu'on avait marre aussi, hein, attends.
00:28:33Ça se trouve, il y avait plein de team-sites comme ça, un peu partout, tu sais, qui cassaient les couilles,
00:28:37qui t'empêchaient de bosser, les gens se sont énervés, hein, attends.
00:28:41Puis de l'énervement à la déportation, bien sûr.
00:28:43Ah, si t'as pris un café un peu serré le matin, t'es marrante, alors.
00:28:55Ceci étant précisé, place à la légèreté, place à la musique, place à la danse.
00:29:00Jackie ?
00:29:00La danse !
00:29:15La danse ! Qu'est-ce que la danse ?
00:29:19Je me suis interrogé.
00:29:21En écrivant un spectacle sur la danse, tu t'interroges.
00:29:23Je me suis dit, dans l'histoire, il y a bien un mec, un Gaston danse, je sais pas qui,
00:29:27qui s'est réveillé un beau matin, qui est allé voir ses potes,
00:29:29et je crois que j'ai trouvé un truc, les mecs.
00:29:37Ben, va pisser, Gaston, qu'est-ce qui t'arrive ?
00:29:39Ouais, mais non, le concept a fait le tour du monde.
00:29:43Ce qui fait que les gens dansent partout dans le monde.
00:29:45Putain, quoi ça sert, les mecs ?
00:29:47Partout, en Corée, j'ai vu un mec l'autre jour sur Internet,
00:29:49je pense qu'il futait, ou qu'il était,
00:29:51putain, il sait même pas danser, mais rentre chez toi,
00:29:53t'es malade ou quoi, qu'est-ce que tu fous ?
00:29:54Quoi ça sert ?
00:29:57C'est plus quoi ?
00:29:58Alors certes, la danse contribue à créer des sociétés plutôt pacifistes.
00:30:02On en a un exemple flagrant avec l'Afrique.
00:30:05Ouais, mais on danse trop, là-bas.
00:30:08Sur le plan militaire, on n'est pas au niveau,
00:30:10on n'est pas concentré, on danse tout le temps.
00:30:14La force de dissuasion du Cameroun, tu plaisantes ?
00:30:17Tu fais peur à une chèvre ?
00:30:19Ouais, ça te fait marrer, tu n'en as rien à foutre, là-mère.
00:30:23Moi, quand je rentre dans mon village, avec Koudendi, je suis catastrophé.
00:30:26En plus, ils ont pris la fâcheuse habitude de m'accueillir en dansant.
00:30:29Ils savent que ça m'énerve, tu vois.
00:30:31Ils sortent les balafons, ils se mettent au milieu du village,
00:30:33Dieu donné, oh putain, arrêtez ça !
00:30:36Ils sont heureux, ouais.
00:30:39Certainement devoir appliquer un peu de pognon aussi.
00:30:42Et tout le monde danse.
00:30:45Je dis, un voisin change de bagnole, tout le village !
00:30:49Qu'est-ce que ça sert ?
00:30:51Une naissance, même la mort !
00:30:54Moi, j'ai perdu mes pères il y a deux ans.
00:30:56Et, ouais, merci, merci.
00:30:58Je fais ça, je fais ça, mais t'en as rien à foutre, ferme-la !
00:31:03Bon, il était à l'hôpital, enfin à l'hôpital, un genre de clinique vétérinaire à Yaoundé.
00:31:11Non, mais il nous a offert une mort admirable, héroïque.
00:31:15Il nous a parlé tous les enfants.
00:31:17Moi, je l'ai eu juste avant.
00:31:18Il m'a dit, dieu d'os, c'est terminé.
00:31:19J'ai dit, merde.
00:31:20Je lui ai dit, allez papa, bon, j'ai dit, tu pourrais au moins mourir à Auschwitz.
00:31:26Je lui ai dit.
00:31:27Il m'a dit, pourquoi ?
00:31:28Ben, j'ai dit, pour nous, ça ferait plus classe.
00:31:31Mon père est mort à Auschwitz, puis derrière, il y a moyen de gratter un billet.
00:31:35Oh, il m'a dit, t'es trop con, je préfère mourir.
00:31:46Et il est mort à ce moment-là.
00:31:51Je vous mens pas.
00:31:53Écoute, il y a eu tous les rituels, les messes, les machins.
00:31:56Cinq minutes après, je vous mens pas, montre en main.
00:31:58Dieu d'os, c'est toi le fils aîné, c'est toi le chef de famille, danse.
00:32:01Oh, j'ai dansé un peu pour les vieux, mais c'était chiant.
00:32:07À un moment donné, j'ai dit, oh, j'arrête.
00:32:09C'est moi le chef de famille ? Ben, on arrête tous.
00:32:11Je lui ai dit, vous rigolez ou quoi ?
00:32:12Pendant qu'on est en train de danser, les Chinois sont à 3 km de notre village.
00:32:16Ils sont en train de construire un port en eau profonde le plus grand d'Afrique centrale.
00:32:20Ils vivent tout le continent des matières premières.
00:32:22Et nous, on danse, on est là pendant ce temps-là.
00:32:24Papa, où es-tu ?
00:32:25Non, mais attendez, les gars.
00:32:27Eux, ils dansent pas, les Chinois.
00:32:28Oh, putain. Bon, faut dire, quand t'écoutes leur musique, ça donne pas envie de danser non plus.
00:32:34Oh, c'est atroce, la musique chinoise, putain.
00:32:36Quand ils montent le son dans les restos, t'sais.
00:32:40Ça fait mal aux dents, cette musique, je sais pas bien.
00:32:47Non, le silence, c'est plus rythmé que la musique chinoise.
00:32:51C'est-à-dire, puis pour bouger les culs, déjà, il faudra avoir un cul.
00:32:54Oh, oh, oh, oh.
00:32:55Ils ont pas de fesses.
00:32:58Mais j'en ai dit, peut rien, moi.
00:33:02Nous, on en a trop.
00:33:03Qu'est-ce qui se passe ?
00:33:04Qui fait les réglages, là-haut, les gars ?
00:33:08Oh, nous, on a des fesses dans mon secteur.
00:33:10Putain.
00:33:11Moi, j'ai une tante à l'inque.
00:33:15Ça doit représenter 80% de sa masse corporelle.
00:33:17Un cul, deux pattes.
00:33:20Terminé.
00:33:22Tata, fion, pâtes.
00:33:22Ah ouais, écoute.
00:33:24C'est tellement réputé, le cul des Africains, qu'ils en ont même exposé au musée du Fion à Paris.
00:33:30Musée de l'Homme, je vois que tu connais.
00:33:31Hein ?
00:33:32La Vénus Autantote.
00:33:33Allez sur Internet en rentrant chez vous.
00:33:35Autantote avec un H.
00:33:37C'est une Sud-Africaine,
00:33:38qu'ils n'ont que deux aventuriers ont repéré.
00:33:41Elle était dans son village, ils sont arrivés.
00:33:42Oh, putain.
00:33:45Oh, le cul, c'est la vie en guerre.
00:33:47Non, non, il faut qu'on la ramène, ça l'attend.
00:33:49Hé !
00:33:58Bon, ils l'ont embrouillée, ils l'ont fait monter dans un bateau.
00:34:01Et puis après, ils l'ont fait faire des expositions, sur les foires, sur les marchés.
00:34:04Ils l'ont foutu à poil, les gens se marraient.
00:34:06Bon, elle est morte de froid au bout de quelques semaines.
00:34:09Elle était partie sans gilet, l'autre.
00:34:11Donc, ils l'ont empaillée, cette femme.
00:34:14Oh, putain.
00:34:15Ils l'ont mise pendant un siècle au musée de l'Homme à Paris.
00:34:19Hein, c'est ça, ouais ?
00:34:21C'est le pays des droits de l'homme, mon côté.
00:34:24C'est un pays, à ce niveau-là, c'est la philosophie des Lumières.
00:34:29Donc, ça n'éclaire pas trop.
00:34:31Mais, et...
00:34:32Eh bien, Mandela, quand il est sorti de prison, il a gueulé.
00:34:36Ah ouais, il a dit, attendez, il en a fait une affaire d'État.
00:34:39Il a dit, c'est pas possible.
00:34:40Alors, Chirac a essayé de détendre un peu l'atmosphère.
00:34:42Tu sais, il a demandé l'arrivée, il a fait, oh, c'est un hôtel le cul.
00:34:45Là-dedans.
00:34:46Tu fermes ta boîte à caméra en verre.
00:34:52C'est fini, cette histoire de cul.
00:34:53On n'empaille pas les gens, c'est quoi cette histoire ?
00:34:56Vous imaginez, nous, on va vous choper Simone Veil ?
00:34:58Hein ?
00:34:59On va l'empailler, on va la mettre dans un musée à Jeunesbourg, à côté d'un hippopotame,
00:35:02ça va vous faire rire ?
00:35:03Il paraît que Chirac a dit, ouais, c'est bon, on ne le prend pas comme ça.
00:35:07Et donc, ils ont fait, après, un enterrement digne de ce nom, la Vénus.
00:35:10Bref, pour revenir à la musique, parce que c'est le sujet de ce spectacle,
00:35:14la musique en Afrique, c'est un problème.
00:35:16Moi, j'en parlais avec mon cousin Fernand l'autre jour.
00:35:18On était au village.
00:35:19Fernand, on a des prénoms à la con, en plus.
00:35:22Non, non, on en fait avec.
00:35:24Et puis, on était au village, j'ai dit, écoute, Fernand, qu'est-ce qui se passe ?
00:35:27On est dans une région, ça regorge de matières premières.
00:35:30Je vous m'empate, t'es là, dans la...
00:35:31Aïe, des diamants, ben oui, mais...
00:35:34Et on n'arrive pas à bouffer.
00:35:36Qu'est-ce qui se passe ?
00:35:38Je lui dis, on n'est pas concentrés, les maîtres.
00:35:41C'est normal, on danse tout le temps.
00:35:44Il me dit, oh, t'exagères, Dieu de l'autre.
00:35:51Je lui dis, j'exagère, Fernand ?
00:35:54Regarde, quand un chef d'État français arrive en Afrique,
00:35:57bon, c'est vrai que le mec, il est chez lui.
00:35:59En fait, c'est un patron qui descend au stock.
00:36:02Bon, ben...
00:36:03Oui, oui.
00:36:10Mais d'accord, mais tout le monde danse au stock.
00:36:14On a eu lieu en dansant.
00:36:15Ah, bienvenu, t'es malade, ça n'existe pas dans une entreprise.
00:36:18Regarde, quand un chef d'État africain arrive en France, par exemple,
00:36:21personne ne danse.
00:36:23À l'aéroport, les gens, ils dansent, excuse-moi.
00:36:27Bon, ils sont accueillis par des marches militaires, sur le tarmac.
00:36:30Il y a plein de mecs avec des mitraillettes, ils arrivent.
00:36:33Certainement pour lui dire attention aussi.
00:36:34En même temps, si t'es intéressé, on peut t'en vendre.
00:36:38On en a un stock.
00:36:40Non, non, mais ils essayent de...
00:36:41Cela dit, les marches militaires, ils essayent de rendre ça un petit peu moins guerrier maintenant.
00:36:44Au 14 juillet, maintenant, ils font défiler des fonctionnaires.
00:36:47En fin de procession, t'as toujours des mecs de la voirie, enfin des...
00:36:52Non, de la poste, je sais pas quoi.
00:36:54Ouais, pourquoi pas ?
00:36:56Bientôt des comédiens, des putes, des humoristes.
00:37:01Moi, j'irais pas.
00:37:03Je pense pas que je sois sollicité pour ce genre d'exercice.
00:37:06Non, mais je me vois pas entre Mimi Maty et Patrick Timsit.
00:37:10Hein ?
00:37:11Sur les Champs-Elysées, devant l'émir du Tchattar.
00:37:13Non, pourtant, j'ai fait l'armée, moi.
00:37:23Oui, bien sûr.
00:37:23C'était obligatoire, à mon époque, c'était obligatoire.
00:37:26Enfin, j'ai fait l'armée, j'ai fait trois semaines.
00:37:29Ils m'ont dégagé.
00:37:30Pourtant, j'étais motivé.
00:37:31J'ai jamais compris pourquoi.
00:37:33Trop motivé, je pense.
00:37:35Non, non, sincèrement, il y a que moi qui répondais aux questions.
00:37:38Moi, je peux répondre, je peux répondre.
00:37:39Monsieur, monsieur, monsieur.
00:37:40Attends, attends.
00:37:41Capitaine, voilà.
00:37:42Capitaine.
00:37:43Donc, mon capitaine.
00:37:48Alors, en tant que soldat, comment dire, de sa majesté.
00:37:54Bon, à l'époque, j'avais pas tout le vocabulaire que j'ai maintenant.
00:37:57Je tournais sur cinq mots, à peu près.
00:37:59Ah, mon type des mères, t'arrives à trouver du boulot.
00:38:01Et alors, notre mission, voilà, notre mission est, est, est, comment dire, de nous défendre.
00:38:14Nous, nous, nous, nous, nous, nous, nous, nous, Abdel Wahab, voilà, la France, la France, pour éviter que tous les bâtards, ils viennent ici pour manger le couscous des Français.
00:38:30Non, mais, monsieur, nous, on ne veut pas parler avec toi.
00:38:34C'est ça, toi, tu ne comprends pas.
00:38:35Nous, on est venus, c'est pour le maniement des armes, c'est ça qui nous intéresse.
00:38:40Parce que nous, en banlieue, on n'a pas accès aux armes.
00:38:43Il y a une discrimination.
00:38:44Moi, je vois, j'y étais à la préfecture de Nanterre.
00:38:49J'ai dit, vas-y, madame, donne-moi mon permis de chasse.
00:38:53Je suis l'état mère, ça fait deux mois que j'ai demandé.
00:38:57Elle me dit, non, jeune homme, il faut patienter, je ne sais pas quoi, je lui ai dit, mais patiente ta mère, salope.
00:39:03Je veux chasser, c'est mon plaisir à moi.
00:39:05Je veux chasser du chat, je veux...
00:39:07Elle m'a dit, non, on n'a pas encore introduit de gibier dans ta cité, calme-toi.
00:39:18Nous, on veut...
00:39:19Écoute, capitaine, nous, on ne veut pas te parler.
00:39:21Nous, on veut, si on est dans l'armée.
00:39:23Pourquoi ? C'est pour être armé, déjà.
00:39:27Si tu veux parler, tu vas au Parlement où tu veux.
00:39:31Moi.
00:39:37Donnez-nous des FAMAS, là, qu'on voit dans les gares, là, les jeunes, ils s'en servent.
00:39:41Nous, on veut se servir de ça, on veut s'entraîner avec ça.
00:39:44Voilà, des lances-roquettes, arrête, Abdel, des lances-roquettes.
00:39:48Non, mais on est là depuis deux jours, calme-toi, des lances-roquettes.
00:39:51Il faut attendre un peu, certainement.
00:39:53Le ?
00:39:54Non, non, ne regardez pas, monsieur, c'est des faux dossiers qu'ils ont fait.
00:39:57Non, non, non, ils ont mis ma photo, je n'ai rien à voir avec ça.
00:40:00Non, je respecte l'autorité.
00:40:02Qui a dit ça ?
00:40:03Non, mais que l'autorité me respecte aussi, voilà.
00:40:07Voilà.
00:40:08Sinon, je lui nique sa mère, regarde-moi bien.
00:40:11Laisse-le, capitaine, capitaine.
00:40:15Capitaine flamme, si tu veux, parce que...
00:40:18Non, mais tu commences à faire des bêtises, toi.
00:40:20Je te promets, il veut te taper.
00:40:22Respecte-nous, d'accord ?
00:40:26Laisse-le, laisse-le, laisse-le.
00:40:29Capitaine.
00:40:31Tu dis n'importe quoi.
00:40:32Pourquoi tu nous parles, déjà ?
00:40:34Pourquoi tu parles ?
00:40:35Mais bouffe ta merde, mais on fout de ta tes histoires.
00:40:39Sors dans la rue, c'est fini tes trucs.
00:40:41C'est la guerre, va les gens, il n'y a plus de travail, va en Grèce.
00:40:44Il y a tous les crevains, il n'y a pas à manger.
00:40:46Faut le con, c'est pour ça qu'on est dans l'armée.
00:40:49C'est pour être armé, c'est tout.
00:40:50Le temps du Téléthon, c'est fini, réveille-toi.
00:40:53Le bien-être des handicapés.
00:40:55Non, mais je respecte, moi, les handicapés.
00:40:58Oui, mais en tant que guerre.
00:41:02Il n'y a pas d'accès handicapé dans les tranchées, réveille-toi.
00:41:05Il y aura trop de crevards dans les villes.
00:41:10Il y aura trop de gens, il n'y a pas à manger.
00:41:11Il faudra ouvrir les stades.
00:41:13Tu mets la nourriture au milieu.
00:41:14Tous les crevards, ils vont se sentir.
00:41:16Il y a à manger, il y a à manger, il y a à manger.
00:41:18Tu fermes les portes, tu y recroisées à la douce-sette, tu nettoies.
00:41:21Il y aura quoi ?
00:41:23Réformé, comment ça ?
00:41:25Moi ?
00:41:27Je vais tuer des gens, qu'est-ce que...
00:41:29Et j'ai été écarté du projet.
00:41:33Et donc...
00:41:35Non, mais aujourd'hui, intégrer l'armée française, c'est extrêmement délicat.
00:41:40Il y a une sélection.
00:41:42Il semblerait d'ailleurs que dans l'affaire Mérat de Toulouse...
00:41:46Bon, c'est vrai que c'est une affaire, on ne sait pas grand-chose.
00:41:51On sait que Toulouse, ça existe.
00:41:54Mais le reste, non, non, zéro.
00:41:56On ne sait pas.
00:41:57Ça pue à plein d'air, c'est une affaire.
00:41:59D'ailleurs, au passage, heureusement qu'ils n'ont pas retrouvé un DVD de ma gueule à l'intérieur de l'appartement.
00:42:12Pendant trois jours, j'étais comme ça.
00:42:17Ah, mais ils disent n'importe quoi, ils se servent de ça à toutes les sauces.
00:42:20Mérat, mérat, mérat, mérat.
00:42:22Ils ont dit que c'est parce qu'il n'a pas pu intégrer l'armée française, au départ, qu'il se serait rabattu sur une petite formation à l'étranger.
00:42:29Au Pakistan, voilà.
00:42:31Il y a des organismes qui n'ont pas les mêmes moyens, je veux dire.
00:42:36Bon, il y a Al-Qaïda dans le secteur, une maison assez sérieuse.
00:42:39C'est une boîte américaine, d'ailleurs.
00:42:42C'est du matos à peu près de la gosse.
00:42:46Non, mais...
00:42:47Si tu es attiré par l'homicide légal, il n'y a que l'armée française, l'OTAN.
00:42:56J'ai envie de chérir, putain.
00:42:59Le boulot qu'ils ont fait en Libye, putain.
00:43:02Tout ça au nom des droits de l'homme.
00:43:07J'y ai envie de chérir, putain.
00:43:09C'est par pure charité chrétienne que le juif Bernard-Henri Lévy a entraîné le monde dans ce massacre.
00:43:17Un bain de sang, ils ont tué tout le monde.
00:43:19Il y a alors une guerre d'un genre nouveau.
00:43:22Les mousquetaires finissent.
00:43:24Côté chevaleresque, coup de gant, tout ça.
00:43:26Par satellite.
00:43:28A 40 kilomètres au-dessus.
00:43:31Avec des drones.
00:43:32Le mec sur ses chiottes à Paris.
00:43:37C'est pas l'esprit chevaleresque.
00:43:39Alors évidemment, ils ont localisé la baraque de Kadhafi dans les 5 premiers jours.
00:43:43Bon, l'autre vieux Fenech, t'imagines bien qu'il avait senti que c'était pas le moment de faire la bronzette dans le jardin.
00:43:47Il était parti aux champignons.
00:43:50Donc, dans son jardin, il y avait ses deux petits-enfants.
00:43:546 mois et 18 mois, qui jouaient dans un bac à sable.
00:43:58Alors l'OTAN est arrivé là-dessus.
00:44:02Feu à volonté.
00:44:05Ils les ont pulvérisés.
00:44:06Mais c'est normal.
00:44:07Il y en avait un, il avait presque 2 ans.
00:44:12Il était quand même en capacité d'exterminer 6 millions de personnes.
00:44:17Au moins.
00:44:18C'est ce qu'a dit Bernard-Henri Lévy, de toute façon.
00:44:21Bernard, il a dit, de toute façon, 2 ans chez le Libyen, c'est l'âge adulte.
00:44:26C'est comme les criquets, il faut multiplier par 9.
00:44:31Puis il a dit, Bernard, il est philosophe.
00:44:33Donc il sait des choses qu'on ne sait pas.
00:44:36Il a dit, en plus, ils étaient maghrébins et musulmans.
00:44:39Non.
00:44:40Non, il a dit, boire ou conduire, il faut choisir.
00:44:50Moi, j'ai eu la chance de rencontrer l'officier qui a lancé le missile, qui a pulvérisé les deux enfants.
00:44:56Jean-Louis, un mec des forces spéciales.
00:44:57Un français, forces spéciales.
00:44:595 ans d'entraînement.
00:45:00Hé, il faut appuyer sur le bouton.
00:45:01Bon, il n'y en a qu'un, il est rouge, tu ne peux pas le louper.
00:45:07Et bon, c'est la fierté de l'armée française aujourd'hui.
00:45:11Il est devenu général, je crois pas.
00:45:14Moi, je suis rentré dans son bureau, il y avait un grand poster de Bernard-Henri Lévy derrière lui.
00:45:18Félicitations, bisous, rendez-vous en Syrie.
00:45:22Ouais, apparemment, c'est un genre de monopoli.
00:45:26Alors, évidemment, des mauvaises langues dans l'armée, des gens jaloux, qui n'ont pas eu le poster,
00:45:41ont dit qu'il avait terni l'image du soldat français de la France dans sa virilité.
00:45:49Sous prétexte qu'il leur a abattu sans sommation deux enfants de moins de deux ans qui jouaient dans un bac à sable.
00:45:54Non, c'est exagéré.
00:45:58Non, ça ne tient pas.
00:46:00Non, parce qu'il a fait ça par considération humanitaire.
00:46:06Je te nique.
00:46:07Parce que, non, non, non, par son action, Jean-Louis a peut-être évité un génocide.
00:46:13Une famine, un nuage de criquet.
00:46:16Parce que, alors, j'entends d'ici, j'entends d'ici tous les paranoïaques, les ignobles complotistes.
00:46:24J'en ai plein autour de moi.
00:46:25Ouais, dieu d'eau, attends, ce n'est peut-être pas seulement par considération humanitaire que la France a bombardé le peuple libyen,
00:46:33c'est peut-être aussi pour le pétrole.
00:46:34N'importe quoi.
00:46:39Comme quoi Bernard-Henri Lévy et Nicolas Sarkozy seraient capables de tuer des gens juste pour l'argent ?
00:46:45Antisémite !
00:46:48Il faut rigoler, putain.
00:46:54Moi, je remonte le moral à tout le monde en ce moment.
00:46:58Non, c'est vrai, là, je vois avec mon pote Jean-Christophe, un ancien écologiste en pleine dépression nerveuse.
00:47:04Il était sur la campagne d'Eva Jolie aussi.
00:47:07La moitié de l'équipe s'est pendue.
00:47:12Non, il vient chez moi et il dit, les vers, c'est tous des cons.
00:47:15Je lui dis, calme-toi, Jean-Christophe, qu'est-ce qui se passe ?
00:47:18Tu dis ça sur le coup de la défaite.
00:47:20Tu ne vas pas remettre en cause 30 ans de militantisme, comme ça, d'un revers de la manche.
00:47:25Je te rappelle que toi, tu as passé combien ?
00:47:27C'est 5 ans chez Greenpeace ?
00:47:29À te geler les couilles sur un Zodiac pour sauver trois pauvres baleines ?
00:47:33Il me dit, ça serait à refaire, je les buterais au lance-roquette.
00:47:38Merde !
00:47:40J'ai dit, ouais, tu es remonté, effectivement.
00:47:43Prends du recul.
00:47:45Il me dit, il n'y a pas de recul à prendre, du tout.
00:47:47Pour moi, les vers, c'est terminé.
00:47:48Je monte mon parti, ça va s'appeler les gris.
00:47:51Tu veux en faire partie ?
00:47:53Je lui dis, gris comme quoi ?
00:47:54Elle me dit, gris.
00:47:55Gris comme le béton, gris comme la pollution, gris comme le moisi, ça te va ?
00:47:59Je lui dis, il faut que je réfléchisse.
00:48:05Ah, mais t'es marrant, t'arrives ici, tu gueules.
00:48:06Déjà, calme-toi.
00:48:08Tu sais, en plus que j'ai une femme qui est à moitié écolo, tu la connais.
00:48:12Elle a la main verte avec ses deux cactus, qu'est-ce que j'y fasse ?
00:48:15Oui, mais on pose, on compte.
00:48:17Puis j'ai un perroquet qui répète tout.
00:48:20Baisse d'un ton, s'il te plaît.
00:48:21Ah, voilà.
00:48:21Oui, Coco.
00:48:23Oui, je suis un ananas.
00:48:32Je lui dis, quand même, l'écologie, il y a quand même des bons côtés.
00:48:35Je veux dire, préserver la planète pour les générations futures.
00:48:37Il me dit, quoi, Dieu ?
00:48:38T'es encore dans ce délire à la con, hein ?
00:48:41Tu veux sauver la planète ?
00:48:42L'eau, elle a 4 000 milliards d'années, la planète.
00:48:48Nous, on est là depuis avant-hier et on va lui sauver la vie ?
00:48:51Avec un tri sélectif et trois éoliennes ?
00:48:54T'as pas compris qu'on se fout de ta gueule ?
00:48:56La nature nous a déclaré la guerre.
00:49:07Voilà la vérité, Dieu.
00:49:09Regarde tous les tsunamis, les tremblements de terre.
00:49:11Ce temps pourri qu'on a eu au mois de juillet.
00:49:16La nature veut notre peau.
00:49:18Regarde toutes les bactéries, toutes les maladies nouvelles.
00:49:20Tout le monde a la chiasse, tout le monde chie de la flotte aujourd'hui.
00:49:24Aïe ! Hein ?
00:49:26Ah non, mais il est possédé.
00:49:28Il dit que la nature nous en veut.
00:49:30Il dit que la nature nous observe.
00:49:32Il a coupé tous les arbres autour de chez lui.
00:49:36Ils sont une soixantaine, ils ont monté un parti, ils ont un programme de désécologie.
00:49:40Comment niquer la planète en deux ans ?
00:49:43Première mesure concrète, le tout nucléaire.
00:49:46Le nucléaire portatif individuel.
00:49:48Stylons nucléaires, savons nucléaires, chocolats nucléaires.
00:49:52Alors, mais c'est plein de petites mesures au quotidien.
00:49:55C'est une organisation militaire.
00:49:58Quand tu l'entends, par exemple, tes piles usagées, tu ne sais jamais quoi en faire.
00:50:03Tu les plantes dans la terre.
00:50:07Laissez couler l'eau du robinet.
00:50:10L'électricité à fond nique tout le plus vite possible.
00:50:15Tes vidanges de bagnole, jamais dans un garage.
00:50:17Putain !
00:50:19Participe, ça te coûte quoi ?
00:50:20Tu le fais dans la nature, dans un parc, dans un jardin, chez ton voisin.
00:50:25Tes ordures ménagères, jamais dans une poubelle.
00:50:29Ah la fenêtre !
00:50:31À quoi ça sert une fenêtre ?
00:50:32C'est venir pour jeter des objets.
00:50:34Sinon on leur a laissé à un mur.
00:50:35Ah, voilà, il y a une logique, il faut essayer de comprendre.
00:50:41Tu te fais chier le dimanche, fais cramer du pneu, putain !
00:50:45C'est avec toutes ces petites mesures au quotidien qu'on va niquer la planète.
00:50:49Agissons vite, du tout, tant qu'il en a encore temps.
00:51:02Bon, attention, je ne vais pas mentir, j'ai grandi plus ou moins dans un univers d'écologie.
00:51:08Moi je suis de la génération du trou dans la couche d'ozone.
00:51:10On était concernés, on était terrorisés, toute ma jeunesse, avec mes frères et soeurs.
00:51:16Parce qu'il y avait un trou dans la couche d'ozone.
00:51:18Et qui s'élargissait à la vitesse d'un cheval au galop.
00:51:23Moi, tous les soirs, maman, il est où le cheval ?
00:51:25On allait tous cramer.
00:51:29Alors bon, après, tu sais, avec le temps, tu cherches du boulot, tu passes à autre chose.
00:51:34Et l'autre jour, je tombe sur les spécialistes du trou dans la couche d'ozone.
00:51:39Moi, j'avais oublié, tu vois.
00:51:40Mais je l'ai reconnu, le gars.
00:51:42Et c'est bon, il était à la retraite, il était vieux et tout.
00:51:44Mais j'ai dit, ah, monsieur, en fait, j'en ai où le trou dans la couche d'ozone ?
00:51:48Alors il m'a dit, oui, le service a été fermé, faute de budget.
00:51:56Merde.
00:51:59Mais le trou en lui-même, ben non, il aurait été recousu.
00:52:07Par des Chinois.
00:52:09Non, mais les jeunes, ils n'en ont plus rien à foutre du trou dans la couche d'ozone.
00:52:12Je vois avec mes enfants, ils s'en foutent.
00:52:15Ils n'en ont plus rien à foutre.
00:52:16Maintenant, c'est Fukushima, la centrale nucléaire japonaise.
00:52:20Ça, ça fait peur.
00:52:21Il y a un mécano, bon, tu n'as pas fait les niveaux, on ne sait pas ce qu'il s'est passé.
00:52:25Joint de culasse.
00:52:26Et là, la centrale s'enfonce dans le sol.
00:52:28À la vitesse d'un cheval au galop.
00:52:32Ah, c'est le même, il est revenu.
00:52:35Bon, il est vieux, mais il trace, attention.
00:52:39Il est en train de traverser la Terre.
00:52:41Ça devrait ressortir, normalement, entre Genève et Lyon.
00:52:44Donc, il y aura un trou dans la planète.
00:52:46Donc, dans la galaxie, c'est comme un ballon.
00:52:48Donc, là, il faudra clouer les meubles, certainement.
00:52:54C'est n'importe quoi.
00:52:55Je raconte absolument n'importe quoi.
00:53:03Je raconte n'importe quoi, oui, mais pas plus que les autres non plus.
00:53:07Allumez votre télé, vous allez comprendre.
00:53:11Aujourd'hui, c'est...
00:53:12Aujourd'hui, c'est non.
00:53:13On est arrivé à un degré de mensonge, putain.
00:53:16Oh, c'est non.
00:53:19C'est n'importe quoi.
00:53:21Je ne sais pas si c'est de tout le temps que c'était comme ça.
00:53:26Alors, avant, peut-être, il y avait des religions qui cadraient un petit peu.
00:53:29Les mecs se retenaient quand même, tu vois.
00:53:31Ils essayaient de dire la même chose d'une semaine sur l'autre, quoi.
00:53:34Tu sais, l'église, toutes les semaines, ça, toi.
00:53:37On va aller à la semaine prochaine.
00:53:42Ils se passaient peut-être pas grand-chose, mais je dis, tu vois.
00:53:44Mais là, les religions, c'est pareil.
00:53:46Ils ont dégagé ça.
00:53:47Il y a eu séparation des églises et de l'État.
00:53:49Maintenant, c'est la laïcité.
00:53:50Ça, ils y tiennent.
00:53:52C'est la morale laïque.
00:53:53J'ai vu l'autre jour, elle m'a fait peur, le mec.
00:53:55Le ministre.
00:53:56La morale.
00:53:58C'est la religion laïque, aujourd'hui.
00:54:00Mais comment on fait, maintenant ?
00:54:02C'est la nouvelle religion, tais-toi.
00:54:03C'est comme ça aussi, ou ça a changé, ça ?
00:54:05C'est comme ça ? D'accord.
00:54:06Alors, les prophètes, ils les aiment pas.
00:54:15Ah non, non, non, ils détestent.
00:54:17D'ailleurs, il y a des actions culturelles qui sont menées par l'État pour cracher à la gueule des prophètes.
00:54:23Ouais, avec l'argent public.
00:54:24L'année dernière, ils ont financé une pièce, Golgotha Picnic, ça s'appelle.
00:54:27C'est une pièce lors de laquelle, les comédiens, ils sont en collant, comme ça,
00:54:31et ils jettent de la merde à la face de Jésus, comme ça.
00:54:34Ça, c'est bien.
00:54:35C'est bien, ça.
00:54:36C'est comme les caricatures du prophète de l'islam.
00:54:38Ça, c'est la liberté d'expression.
00:54:41Chau ananas, non.
00:54:42Non.
00:54:43Par contre, non.
00:54:44Non, non, non.
00:54:45Chau ananas, non.
00:54:52Voilà, voilà.
00:54:53Non, ben non.
00:54:54Non, non, non, non.
00:54:56Ouais, je sais, je sais, mais non.
00:54:57Non, non, non, non.
00:54:59Les caricatures, oui.
00:55:00Mais ça, c'est vrai, c'est pas évident.
00:55:02Je suis d'accord avec vous.
00:55:03Mais comment on sait ce qu'on a le droit ?
00:55:04Ben, c'est à toi de voir.
00:55:08Appelle le CRIF.
00:55:08Il te donnera les explications exactes.
00:55:11Le cadre exact de la liberté d'expression dans ce pays.
00:55:13Il faut te dire exactement ce qu'il faut faire.
00:55:15Ah non, c'est les caricatures, en plus, ils en ont remis une couche.
00:55:18Moi, j'ai un pote qui arrive, il n'en peut plus.
00:55:20Il vient me voir l'autre jour, il me dit, putain, merde,
00:55:24Allah, Ouagbar, quand même.
00:55:26Je lui dis, non, je lui dis, non, Karim, calme-toi.
00:55:31Officiellement, Allah n'est plus Ouagbar.
00:55:34C'est laïcité Ouagbar.
00:55:37Franc-maçonnerie Ouagbar.
00:55:40Mariage gay Ouagbar.
00:55:47Super Ouagbar, le mariage gay en ce moment.
00:55:51Alors, Karim, il n'en peut plus, il a été manifesté, l'autre jour.
00:55:54Il me dit, ouais, changement, il veut nous le foutre dans le cul.
00:55:58J'essaye de le raisonner.
00:55:59Je lui dis, calme-toi, et sois avec ton époque.
00:56:02Il me dit, quoi, ton époque ?
00:56:04Je lui en ai rien à foutre de cette époque.
00:56:05Il me dit, tu t'énerves.
00:56:08Il me dit, écoute, quoi, je m'énerve.
00:56:09Regarde, il n'y a plus de boulot.
00:56:11C'est la crise financière.
00:56:13Tout se casse la gueule.
00:56:14On est au bord de la Troisième Guerre mondiale.
00:56:17Je pense quand même que le mariage gay,
00:56:18ce n'était pas une priorité.
00:56:19Il me dit, je lui ai dit, si.
00:56:25C'est la priorité des priorités, Karim.
00:56:28Parce que ça nous inscrit vers le progrès.
00:56:33Eh oui, Karim.
00:56:34Et je lui ai dit, toi, demain,
00:56:35tes enfants seront adoptés par un couple homosexuel, certainement.
00:56:39Parce que t'es trop con.
00:56:40Parce que...
00:56:41Mais il me dit, il faut bien, il me dit, il faut bien un papa et une maman pour faire un enfant.
00:56:47T'as envie de lui cracher la gueule.
00:56:50Je lui ai dit, mais enfin, et la procréation assistée par ordinateur ?
00:56:54Bah, va sur Internet, enfin !
00:56:56Demain, tu feras un gosse dans un foie de porc.
00:56:59Hein ?
00:56:59Il faut un micro-ondes et une touillette.
00:57:01Le papa et la maman, où tu vas, toi ?
00:57:07Regarde tous les divorces, regarde les violences conjugales.
00:57:10Regarde Bertrand, Quentin, regarde !
00:57:14Le couple est devenu un champ de bataille.
00:57:16C'est fini, ce temps-là.
00:57:17Demain, il y aura des fiotasses d'un côté,
00:57:20des guinasses de l'autre,
00:57:21et il n'y aura plus aucun problème sur la planète.
00:57:23Il n'y aura plus de guerre.
00:57:24T'en t'inquiète pas.
00:57:26Bon, attention, je ne voudrais pas que mes propos soient mal interprétés.
00:57:31Pas d'homophobie, pas de racisme,
00:57:33et surtout pas, j'acquis, de compétition victimaire.
00:57:46Bonsoir !
00:57:47Bonsoir et bienvenue au 63e championnat de la victimisation.
00:57:54Une compétition victimaire qui regroupe cette année
00:57:56les 4 plus grandes équipes à Dulland !
00:58:00Avec un total de 75 millions de personnes génocidées sur le plateau.
00:58:05Un chiffre extraordinaire pour 4 tragédies exceptionnelles !
00:58:10Pour cette 63e édition, 4 continents seront représentés.
00:58:13Tout d'abord l'Amérique, avec l'équipe des Amérindiens.
00:58:17Les Indiens d'Amérique,
00:58:22tour à tour exterminés par les conquistadors portugais, espagnols,
00:58:26anglais, français, hollandais, j'en passe.
00:58:29On avance en coulisses aujourd'hui le chiffre officiel
00:58:32de 40 millions de personnes génocidées.
00:58:37Un chiffre très important qui pourrait permettre à cette équipe des Indiens
00:58:40de créer la surprise.
00:58:41Les Indiens qui n'ont encore jamais gagné de médaille,
00:58:51les Indiens !
00:58:52Et qui espèrent bien cette année avoir l'argument
00:58:55pour faire pleurer le jury.
00:58:57Alors,
00:58:59aux côtés des Indiens, le continent africain.
00:59:0210 millions de personnes déportées,
00:59:067 millions de personnes exterminées,
00:59:094 siècles d'humiliation.
00:59:11Je vois qu'on s'éclate en régie là-haut.
00:59:14Oh !
00:59:15C'est aussi la bonne humeur.
00:59:20Alors,
00:59:204 siècles d'humiliation,
00:59:25donc avec la traite négrière transatlantique.
00:59:27Là, c'est une période très importante
00:59:29qui pourrait permettre aussi à cette équipe de marquer quelques points.
00:59:32En tout cas,
00:59:33on y croit chez les blacks.
00:59:35Yo, brother !
00:59:38A chipper,
00:59:39à choper !
00:59:40Alors,
00:59:41l'Australie sera représentée par une petite délégation aborigène.
00:59:52Cette civilisation de près de 100 000 ans.
00:59:56On l'entend à la musique,
00:59:57de toute façon,
00:59:58c'est au moins un million d'années,
01:00:01moi, je dirais.
01:00:02Ce n'est pas les années 70,
01:00:04comme on dit.
01:00:05Alors,
01:00:06cette civilisation qui a entièrement disparu
01:00:08en seulement 300 ans,
01:00:10avec l'arrivée de la reine d'Angleterre.
01:00:13Le courant n'est pas passé
01:00:14entre les aborigènes
01:00:17et la pute,
01:00:19comme ils l'appellent.
01:00:20La sale pute !
01:00:23Alors, évidemment,
01:00:27les aborigènes n'avaient pas de registre
01:00:29pour valider leur nombre de génocidés.
01:00:31Tout cela s'est fait un peu à la confiance.
01:00:34Ah bon !
01:00:35Ils sont là, en tout cas,
01:00:36pour une première participation.
01:00:37Je vous rappelle que le vainqueur
01:00:38empochera la somme
01:00:39d'un million six cent mille euros
01:00:40prélevés dans les nations du monde
01:00:42au nom de la souffrance
01:00:44de lumière.
01:00:47Nous terminons
01:00:48avec le grand favori
01:00:49de cette compétition.
01:00:52Vous l'attendez tous,
01:00:53un petit Israël !
01:00:5562 fois champion du monde !
01:01:13En 62 participations !
01:01:19Véritable Razzia de médaille
01:01:20dans toutes les catégories,
01:01:21toutes les disciplines,
01:01:22avec l'infotigable Shoah,
01:01:24bien évidemment.
01:01:25Ah, la Shoah !
01:01:27Grande favorite encore ce soir.
01:01:30La Shoah, je vous le rappelle,
01:01:31c'est un milliard de gains par an.
01:01:34Presque autant en couverture de journaux,
01:01:37des films longs-métrages,
01:01:39des briquets, des stylos.
01:01:41Alors,
01:01:44je vais demander évidemment
01:01:45à l'entraîneur de la Shoah
01:01:46de nous rejoindre.
01:01:49Est-ce besoin de le présenter ?
01:01:50Monsieur Elie Wiesel, évidemment.
01:01:52Prix Nobel de la paix,
01:01:53prix Nobel de l'agriculture.
01:01:55Un prix Nobel de la mécanique de précision.
01:01:58Alors, moi,
01:02:00prix Nobel de tout.
01:02:01Voilà, pardon, excusez-moi,
01:02:03je suis n'air plus ému.
01:02:04Alors,
01:02:06monsieur le prix Nobel de l'univers,
01:02:10une seule question.
01:02:12La Shoah peut-elle être battue ce soir ?
01:02:14Il est marrant, il est marrant, il est marrant, il vient.
01:02:21Tu as à prendre un petit peu de fric.
01:02:23Alors,
01:02:25non, la Shoah est en très grande forme.
01:02:30Sachez-le,
01:02:31je la quitte,
01:02:31elle était à l'entraînement ce matin,
01:02:33ça,
01:02:33ça,
01:02:34ça chiale de lourd.
01:02:36C'est la Shoah et il restera la souffrance de référence
01:02:43dans l'espoir de la pleurniche.
01:02:46Pourquoi ?
01:02:47Parce qu'elle est unique,
01:02:49tant sur son fond que sur sa forme,
01:02:52que sur sa capitalisation.
01:02:56Tout à fait.
01:03:03Tout le monde est vraiment enchanté,
01:03:04je crois que...
01:03:06Merci.
01:03:06Alors,
01:03:07si vous le permettez,
01:03:09je vais me faire l'avocat du diable.
01:03:11Pardon.
01:03:12Non, non.
01:03:15C'est juste la question,
01:03:16voilà,
01:03:16qu'on a vue en répétition.
01:03:18Voilà,
01:03:19je me suis mal exprimé.
01:03:2363 ans de règne sans partage.
01:03:25Vous ne craignez pas
01:03:26qu'il y ait une certaine lassitude
01:03:28dans une opinion publique
01:03:29qui s'interroge aujourd'hui.
01:03:31Les Indiens arrivent avec ce chiffre
01:03:32quand même de 40 millions
01:03:34de personnes exterminées.
01:03:36Je veux dire,
01:03:36là,
01:03:37vous n'en êtes qu'à 6 millions.
01:03:40Ah, non,
01:03:41ah,
01:03:42et en faisant les fonds de tiroir.
01:03:52Attention quand même,
01:03:53voilà.
01:03:54Alors,
01:03:56cette compétition
01:03:57n'est pas seulement
01:03:58une affaire de chiffres,
01:03:59vous le savez bien.
01:04:01Voilà,
01:04:01il y a aussi
01:04:01des méthodes employées.
01:04:02Voilà,
01:04:03voilà,
01:04:03mais laissons de grâce
01:04:04au juge
01:04:05le soin de juger.
01:04:07Et ils le feront,
01:04:08je sais,
01:04:09hein,
01:04:09en toute,
01:04:10euh,
01:04:11indépendance.
01:04:13Alors,
01:04:15sur cette histoire
01:04:16des Indiens,
01:04:17non,
01:04:17je ne crois pas,
01:04:1840 millions,
01:04:19tout le monde en coulisse,
01:04:20effectivement.
01:04:21Non,
01:04:21je ne crois pas personnellement
01:04:23qu'il faut qu'ils travaillent,
01:04:24les Indiens,
01:04:25comme tout le monde,
01:04:25on n'est pas arrivé comme ça,
01:04:27nous,
01:04:27hein,
01:04:28ils n'ont pas encore
01:04:29cette puissance de souffrance,
01:04:31je pense,
01:04:32à la fois culpabilisante,
01:04:34je te la fous dans ton cul,
01:04:36et tout en restant romanesque.
01:04:41Tout à fait,
01:04:42tout à fait,
01:04:43euh,
01:04:44seigneur.
01:04:45Euh,
01:04:45moi,
01:04:46astre divin,
01:04:49lumière des galaxies,
01:04:50comment,
01:04:51comment expliquer
01:04:54le fait que vous soyez également,
01:04:56alors là,
01:04:56j'ai ça sur ma fiche,
01:04:57dites-moi si c'est une bonne information,
01:05:00vous seriez également
01:05:01le représentant
01:05:01de la souffrance aborigène.
01:05:03Et là,
01:05:03on ne comprend pas.
01:05:04sur vous n'êtes pas
01:05:06vous-même aborigène,
01:05:07enfin,
01:05:07à moins,
01:05:07alors vous allez peut-être
01:05:08nous expliquer,
01:05:09euh,
01:05:10est-ce qu'il n'y a pas
01:05:10un problème déontologique
01:05:11d'être à la fois
01:05:12représentant d'une souffle,
01:05:13comment,
01:05:13comment,
01:05:14euh,
01:05:14euh,
01:05:15j'ai accepté,
01:05:21c'est vrai,
01:05:22euh,
01:05:23d'apporter mon expérience
01:05:24dans la gestion du,
01:05:26du devoir de mémoire
01:05:27à cette toute jeune
01:05:29équipe aborigène.
01:05:30Vous savez qu'il ne sont plus
01:05:31que 13,
01:05:32les aborigènes.
01:05:32Et tous fortement alcoolisés.
01:05:36Donc,
01:05:37euh,
01:05:38ils sont venus me voir,
01:05:39vous savez,
01:05:39dans mon bureau,
01:05:40ils avaient un petit dossier,
01:05:41il y avait deux feuilles.
01:05:43Ils sont venus me voir,
01:05:44et il dit,
01:05:44il dit,
01:05:45est-ce qu'il y a moyen
01:05:46de gratter une bière
01:05:46avec ça ?
01:05:47Bon.
01:05:47Alors,
01:05:48il n'avait même pas
01:05:53de compte en manque.
01:05:57Quand même,
01:05:58le béabat,
01:06:00lorsque l'on gère
01:06:01la souffrance,
01:06:03lorsque l'on gère
01:06:04la mort
01:06:04de sa grand-mère.
01:06:06Alors,
01:06:07sur la problématique
01:06:08déontologique,
01:06:09évidemment,
01:06:09je me suis interrogé.
01:06:11Comme vous l'avez fait,
01:06:12d'ailleurs,
01:06:12de manière assez juste.
01:06:13Je me suis dit,
01:06:14Elie,
01:06:15es-tu aborigène ?
01:06:17Et la réponse
01:06:18s'est imposée
01:06:18d'elle-même,
01:06:20oui,
01:06:21je suis aborigène.
01:06:23En tant que juif
01:06:24déporté
01:06:24dans les camps nazis,
01:06:27mort dans les chambres
01:06:28à gaz,
01:06:30oui,
01:06:30mon nom est inscrit
01:06:31sur le registre.
01:06:33Je suis officiellement mort,
01:06:34tout à fait.
01:06:35Je touche une retraite,
01:06:36d'ailleurs,
01:06:37pour ça.
01:06:39Merci,
01:06:40astre divin,
01:06:41merci,
01:06:41homme de raison,
01:06:42merci Dieu,
01:06:44si vous le permettez.
01:06:45Alors,
01:06:45je vais accueillir très vite
01:06:50parce que le temps presse,
01:06:51évidemment,
01:06:51et tout le monde
01:06:51voudrait s'exprimer.
01:06:53Peut-être le représentant
01:06:54des Indiens,
01:06:54s'il est là.
01:06:55Voilà,
01:06:55M. Morales de Bolivie,
01:06:57s'il vous plaît.
01:06:57Alors,
01:06:57Morales,
01:06:58Bolivie,
01:06:58avez-vous un rapport
01:06:59avec le président Morales ?
01:07:00On a dû vous le demander.
01:07:02Aucun.
01:07:02Voilà,
01:07:02au moins les choses sont dites.
01:07:04Je vous en prie.
01:07:05En espagnol,
01:07:05bien sûr.
01:07:07Si,
01:07:07un blouse,
01:07:08moi,
01:07:08non.
01:07:10La compétition,
01:07:11de la victimisation,
01:07:17est la merde d'Israël.
01:07:22Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:07:23C'est pas le texte
01:07:31qu'on vous a donné ce matin,
01:07:32ça.
01:07:35Los indianos,
01:07:37y c'est comme ma quente,
01:07:39pendant la révolution
01:07:39de la civilisation de Bolivar,
01:07:40viva la Palestina !
01:07:42Non, non,
01:07:42viva rien du tout,
01:07:43là, c'est vrai.
01:07:45Viva la sécurité, là.
01:07:49Voilà,
01:07:50merci.
01:07:50Les aléas du direct,
01:07:55évidemment,
01:07:56avec cette élimination.
01:07:59Alors,
01:07:59on va...
01:08:00On va passer
01:08:04à la souffrance noire.
01:08:06Alors là,
01:08:06grand débat
01:08:07autour de cette souffrance noire.
01:08:09Qui des Antillais,
01:08:11qui des Africains
01:08:12est habilité
01:08:13à parler
01:08:13de cette souffrance ?
01:08:15Pour vous,
01:08:16monsieur Mfoudi,
01:08:17cela ne fait aucun doute.
01:08:18C'est aux Africains
01:08:19d'en parler,
01:08:20c'est bien ça.
01:08:23Qu'est-ce que c'est,
01:08:24ce machin-là ?
01:08:25Ah !
01:08:31Ma canin,
01:08:34je dis que...
01:08:35À quoi,
01:08:36je dis que non.
01:08:40Vos affaires d'Africains
01:08:41comme ça dans nous ?
01:08:44Ça, ce sont les affaires
01:08:45de blancs.
01:08:46Qui sont ces gens
01:08:47qui ont été déportés
01:08:48dans ces bêtaillères-là
01:08:50de M. Rothschild ?
01:08:5130% allaient même
01:08:53mourir dans l'océan.
01:08:54Qui sont ces gens-là ?
01:08:55Aller demander
01:08:56« Tu es un Antillais ? »
01:08:58Non, je ne suis pas un Antillais.
01:09:00« Est-ce que tu veux
01:09:01m'en parler aux Antillais ? »
01:09:01Jamais,
01:09:02je ne vais pas aller aux Antillais.
01:09:05Vos maïciens
01:09:06d'Africains,
01:09:07d'Antillais,
01:09:08non,
01:09:08ça,
01:09:08c'est la connerie
01:09:09des blancs.
01:09:09Oh, tu t'en...
01:09:10Je trouve un petit peu
01:09:12chaud, là.
01:09:13La connerie des blancs.
01:09:15En tout cas,
01:09:16ça n'est pas
01:09:17le point de vue
01:09:17de M. Blanchette
01:09:19de Fort-de-France.
01:09:24Effectivement.
01:09:26Nous n'avons
01:09:27rien à voir.
01:09:28avec les Africains.
01:09:34Moi,
01:09:35moi,
01:09:35je suis en très bon terme
01:09:36avec les béquets,
01:09:37il n'y a pas de problème.
01:09:39Moi,
01:09:39je m'appelle Blanchette.
01:09:43Ma famille
01:09:44remonte
01:09:44à Louis XIV.
01:09:46Nous étions
01:09:47perruqués de rois.
01:09:48Rien à voir,
01:09:49rien à voir
01:09:50avec ces histoires
01:09:51de mon jardin
01:09:52africain.
01:09:52Alors,
01:09:54non,
01:09:54nous respectons
01:09:55l'Africain.
01:09:55Nous le respectons.
01:09:58Mais il est différent de nous.
01:10:01Ses bras sont plus longs,
01:10:02ça touche le sol.
01:10:03Il n'a pas...
01:10:04Voilà,
01:10:04moi,
01:10:05je...
01:10:05Non,
01:10:05non,
01:10:05nous,
01:10:06nous,
01:10:06nous,
01:10:06nous,
01:10:06nous,
01:10:07nous,
01:10:07nous,
01:10:07nous,
01:10:07nous,
01:10:07nous,
01:10:08nous,
01:10:08nous,
01:10:08nous,
01:10:09nous,
01:10:10par mon père
01:10:11et à Clovis,
01:10:14roi de rôle,
01:10:14par ma mère,
01:10:15qui s'appelait Claudine.
01:10:17Voilà,
01:10:17non,
01:10:18non,
01:10:18il n'y a pas de problème.
01:10:19Moi,
01:10:19non,
01:10:21l'Africain,
01:10:22l'Africain n'a pas de couvert
01:10:23du social.
01:10:26Demandez-lui
01:10:26le salaire moyen
01:10:27de l'Africain.
01:10:28J'ai mes bouches,
01:10:29les oreilles.
01:10:31Voilà,
01:10:31voilà,
01:10:32non,
01:10:32non,
01:10:32non,
01:10:33non,
01:10:33nous,
01:10:34nous sommes français.
01:10:35Voilà,
01:10:36nous voulons garder
01:10:37le RSA.
01:10:43Vous êtes français
01:10:44et vous voulez garder
01:10:46le RSA,
01:10:46c'est tout à fait logique.
01:10:48Et d'ailleurs,
01:10:49j'ai envie de dire,
01:10:49l'histoire vous le doit bien,
01:10:51d'ailleurs,
01:10:51monsieur Blanchette,
01:10:52c'est assez bien négocié
01:10:54pour la France.
01:10:55Alors,
01:10:55voilà,
01:10:55monsieur Mfoudi,
01:10:59le dialogue est-il
01:11:00seulement encore possible?
01:11:04Est-ce que je peux même
01:11:06parler encore
01:11:06avec les gens comme ça?
01:11:10Même mon ami,
01:11:11les blancs,
01:11:11on t'a pèsent la tête,
01:11:13tu vois?
01:11:16Mais toi,
01:11:17tu es un Africain?
01:11:18regarde ton gros nez
01:11:21d'Africain comme ça.
01:11:24C'est le nez
01:11:24de Louis XIV.
01:11:28Non,
01:11:28ne rentre pas là-dedans.
01:11:29Chalmez-nous.
01:11:31Non,
01:11:31chalmez-vous,
01:11:32ne rentrez pas,
01:11:32ne répondez pas.
01:11:33vous ne rentre pas là-dedans.
01:11:35Non,
01:11:36vous ne rentre pas là-dedans.
01:11:40Vraiment,
01:11:40c'est tes enfants.
01:11:42Nougat,
01:11:42vous ne rentre pas.
01:11:42Nougat,
01:11:43nougat,
01:11:43nougat,
01:11:44nougat,
01:11:45nougat,
01:11:46nougat,
01:11:46nougat lmé,
01:11:47déjà,
01:11:47nougat glacé,
01:11:49nougat vanille.
01:11:50Alors,
01:11:51face à cette
01:11:53incommunicabilité
01:11:55structurelle,
01:11:56les organisateurs
01:11:56de cette immense
01:11:57manifestation
01:11:58ont décidé,
01:11:59tout naturellement,
01:12:00bien de vous confier
01:12:01encore une fois
01:12:01à vous,
01:12:02M. Wiesel,
01:12:03le soin
01:12:04de représenter
01:12:05cette souffrance noire.
01:12:09Tout à fait.
01:12:11Dans cette cacophonie
01:12:12indigne,
01:12:14j'ai accepté
01:12:15de porter
01:12:16ce flambeau
01:12:17de la souffrance noire.
01:12:18À la demande
01:12:19de M. Obama,
01:12:20précisez-le quand même,
01:12:21qui m'a laissé
01:12:22à moi
01:12:22et M. Spielberg
01:12:24la responsabilité
01:12:26de raconter
01:12:27l'histoire officielle
01:12:28de cette souffrance noire.
01:12:30Alors,
01:12:31la souffrance noire
01:12:32est une affaire compliquée.
01:12:34Je ne comprends pas.
01:12:37Qui fait quoi ?
01:12:38Qui ?
01:12:39En poche,
01:12:39surtout.
01:12:40Alors,
01:12:42tout commence
01:12:43avec ce nombre
01:12:44de personnes déportées.
01:12:45D'ailleurs,
01:12:46le mot déportation
01:12:47n'est pas,
01:12:47selon moi,
01:12:48approprié.
01:12:48Alors,
01:12:49des personnes
01:12:49déplacées.
01:12:53On parle
01:12:53au départ
01:12:54de 15 millions.
01:12:55Ah,
01:12:56d'accord,
01:12:56nous,
01:12:57c'est bien.
01:12:57Pourquoi pas
01:12:5815 milliards ?
01:12:59Puis 10 millions,
01:13:02puis 5 millions.
01:13:04Le chiffre
01:13:05le plus raisonnable
01:13:06étant,
01:13:07selon moi,
01:13:08autour
01:13:08de 24 personnes.
01:13:11Oui.
01:13:12Et déportées,
01:13:14déplacées.
01:13:16Pas toujours
01:13:16contre leur gré.
01:13:17vous savez,
01:13:18des gens
01:13:18à la recherche
01:13:19d'un emploi,
01:13:21souvent,
01:13:21comme c'est le cas
01:13:22encore aujourd'hui,
01:13:23et de conditions sanitaires
01:13:25plus favorables.
01:13:25Alors,
01:13:27j'ai accepté,
01:13:28en tant qu'avocat,
01:13:29la gestion de ce dossier
01:13:30sur un phénomène
01:13:31qui m'apparaît
01:13:32effectivement récurrent.
01:13:33Le retard
01:13:34dans le paiement
01:13:34de certains salaires.
01:13:35oui,
01:13:36des esclaves
01:13:37n'ont pas perçu
01:13:38l'intégralité
01:13:39de leur solde
01:13:40de tout compte.
01:13:41Alors,
01:13:42à ce titre,
01:13:43nous sommes fondés
01:13:44à demander réparation.
01:13:45Ce que je ferai
01:13:46devant les tribunaux,
01:13:47nous demandons réparation
01:13:49donc aux premiers responsables,
01:13:50bien sûr,
01:13:50l'Église chrétienne
01:13:52dans son ensemble,
01:13:54l'Islam,
01:13:55comme ça,
01:13:57et l'Allemagne,
01:14:01bien sûr,
01:14:01qui reste responsable
01:14:03de tout
01:14:04pour l'éternité
01:14:06et dans l'univers
01:14:07tout entier.
01:14:09Alors,
01:14:09eux,
01:14:09l'Allemagne,
01:14:10eux,
01:14:17l'Allemagne,
01:14:17je ne sais pas
01:14:17si ils vont
01:14:18s'en remettre
01:14:18un jour.
01:14:20Ce monde est-il réel ?
01:14:21C'est une question
01:14:21qu'on peut se poser.
01:14:23L'autre jour,
01:14:24j'ai un pote,
01:14:24Bernard,
01:14:24qui vient chez moi
01:14:25à Paris.
01:14:26Un bout de temps
01:14:26que je ne l'avais pas vu,
01:14:27il voulait me parler
01:14:28absolument depuis 15 jours,
01:14:30puis il n'arrivait pas,
01:14:31il arrivait.
01:14:31Je dis,
01:14:32vas-y.
01:14:32Il me dit,
01:14:33oui,
01:14:33mais ce n'est pas
01:14:33évident.
01:14:35Bon,
01:14:35déjà,
01:14:35il me dit,
01:14:36est-ce que tu crois
01:14:36dans l'existence
01:14:37des extraterrestres ?
01:14:39Je ne suis pas venu
01:14:40me parler de l'extraterrestre,
01:14:41cette histoire.
01:14:43Je me dis,
01:14:43sérieux ?
01:14:44Il était sérieux.
01:14:45Je dis,
01:14:46je ne sais pas,
01:14:48c'est obligatoire ou pas ?
01:14:51Je ne voudrais pas
01:14:51nier l'existence
01:14:52des extraterrestres
01:14:53s'il y a une loi,
01:14:54attention.
01:14:56Mais il me dit,
01:14:57mais non,
01:14:57il m'a dit,
01:14:57ça n'a rien à voir
01:14:58avec les chambres à gaz,
01:14:59tout ça.
01:15:00Il m'a dit,
01:15:01là,
01:15:01c'est sûr,
01:15:01on a des preuves.
01:15:02Et...
01:15:03Ah non,
01:15:09j'ai gueulé,
01:15:09ah non,
01:15:10j'ai gueulé.
01:15:11Je lui ai dit,
01:15:11arrête,
01:15:12lâche-moi,
01:15:12je lui ai dit,
01:15:13lâche-moi.
01:15:14Je lui ai dit,
01:15:15tu m'emmerdes,
01:15:15je n'ai pas d'autres problèmes,
01:15:16j'ai trop d'emmerdements
01:15:17en ce moment.
01:15:18C'est pour dire des conneries,
01:15:19tu vas chez toi.
01:15:20Tes histoires d'extraterrestres,
01:15:21à quoi ça sert ?
01:15:22Franchement,
01:15:23je ne trouve pas très motivé,
01:15:24tes mecs.
01:15:24Faire des apparitions
01:15:25dans la nuit,
01:15:26sur deux photos à la con,
01:15:28des sculptures
01:15:28dans les champs de maïs,
01:15:29c'est ça qu'ils sont venus faire.
01:15:31S'ils veulent nous voir,
01:15:32ils savent où on est l'extraterrestre,
01:15:33non ?
01:15:34Passer un coup de téléphone
01:15:35à la chambre de commerce,
01:15:36tout ça,
01:15:36par contre.
01:15:37Non,
01:15:37mais ce que je veux dire,
01:15:38évidemment,
01:15:38il se marre,
01:15:39il me dit,
01:15:40bon,
01:15:40Diodo,
01:15:40tu as terminé
01:15:41de faire le comique ?
01:15:42Alors,
01:15:44ouvre bien grand de tes oreilles.
01:15:47J'ai été kidnappé
01:15:48par les extraterrestres.
01:15:51Là,
01:15:52il faut tenir le regard.
01:15:55Ah,
01:15:55j'arrivais peu.
01:15:56Je me suis dit,
01:15:56il a décollé,
01:15:57j'arrivais plus à le regarder.
01:15:58Je dis,
01:15:58merde.
01:16:00Merde.
01:16:05Merde.
01:16:07Toi,
01:16:08disparu.
01:16:11Comme Raël,
01:16:12je lui dis,
01:16:12il me dit,
01:16:13non,
01:16:13il me dit,
01:16:14moi,
01:16:14c'est la réalité,
01:16:14c'est pas pour baiser des gonzesses.
01:16:16Moi,
01:16:16ça m'est vraiment...
01:16:17Mais droit dans ses bottes,
01:16:24le gars.
01:16:25Ça m'est arrivé en 2007,
01:16:26chez ma belle-mère,
01:16:27à Villejuif.
01:16:30Alors,
01:16:30j'ai dit,
01:16:30voilà,
01:16:31j'ai dit,
01:16:31si c'est une histoire antisémite,
01:16:32oublie-moi.
01:16:33Il m'a dit,
01:16:34non,
01:16:34non,
01:16:34je ne suis pas humoriste,
01:16:35je te laisse ça.
01:16:37Donc,
01:16:38il me dit,
01:16:40on était dans le jardin,
01:16:41on discutait.
01:16:43Enfin,
01:16:43disons,
01:16:44c'est plutôt ma belle-mère
01:16:45qui me parlait d'ailleurs.
01:16:47J'entends un bruit,
01:16:47je lève la tête,
01:16:48une soucoupe volante.
01:16:52Et donc,
01:16:53ta belle-mère,
01:16:53elle l'a vue.
01:16:54Et là,
01:16:54elle me dit,
01:16:54non,
01:16:54juste avant.
01:16:56C'est ça qui est bizarre,
01:16:56elle me dit.
01:16:57Elle continuait à me parler,
01:16:58malgré le bruit assourdissant.
01:17:00Il m'a dit,
01:17:00ça tremblait de partout.
01:17:02J'ai dit,
01:17:03c'était peut-être un diesel.
01:17:03Là,
01:17:05ça ne l'a pas fait marrer.
01:17:08Il m'a dit,
01:17:09si c'est pour se foutre de ma gueule,
01:17:10je m'en vais.
01:17:11J'ai dit,
01:17:11calme-toi,
01:17:12mais comprends que ce n'est pas évident.
01:17:16Mais il me dit,
01:17:16ce n'était pas un diesel.
01:17:17Qu'est-ce que tu racontes ?
01:17:18Il me dit,
01:17:19soucoupe volante.
01:17:20Donc,
01:17:21automatiquement,
01:17:22c'était du sans-plomb.
01:17:24Et alors,
01:17:25là,
01:17:25il me dit,
01:17:26il y a un tube lumineux
01:17:27qui est tombé sur moi
01:17:28de couleur bleue.
01:17:30J'ai été aspiré
01:17:31dans la soucoupe volante.
01:17:34Merde !
01:17:36Et ta belle-mère,
01:17:38continuez,
01:17:38ah oui !
01:17:40Je la voyais derrière le tube.
01:17:42Il me dit,
01:17:42je dis,
01:17:42oh, je monte,
01:17:43tu fais quoi, toi ?
01:17:44Merde !
01:17:47Et je lui dis,
01:17:48et tu as vu l'extraterrestre ?
01:17:49Il me dit,
01:17:49bien sûr.
01:17:50J'ai été accueilli dans un sas,
01:17:51dans la soucoupe,
01:17:52par l'extraterrestre,
01:17:53en personne.
01:17:54Un genre de masse gélatineuse,
01:17:55comme ça,
01:17:56comme ça,
01:17:57qui était en sustentation.
01:17:59Elle se sustentait.
01:18:01Elle se sustentait.
01:18:02Alors,
01:18:02il me dit,
01:18:03tout à coup,
01:18:04elle s'est approchée de moi.
01:18:06Je sustente,
01:18:07tu sustentes,
01:18:07il se sustente.
01:18:10Je ne sustente plus.
01:18:11Alors là,
01:18:12il me dit,
01:18:13il y a un tentacule
01:18:14qui est sorti
01:18:15de la masse gélatineuse,
01:18:16qui est venu se coller
01:18:17sur mon oeil.
01:18:19Il dit,
01:18:20c'était comme ça.
01:18:21Ce qui se passe ?
01:18:22Alors,
01:18:23le tentacule
01:18:24était en réalité
01:18:25une fibre optique
01:18:26pour communiquer.
01:18:29anglais,
01:18:30français.
01:18:31Alors,
01:18:32mon pote,
01:18:32tout de suite,
01:18:33français,
01:18:33français.
01:18:35Il a dit,
01:18:36anglais,
01:18:36ça va nous amener
01:18:37un peu tard.
01:18:39French,
01:18:39only,
01:18:39cochez la case.
01:18:40Là,
01:18:42l'extraterrestre
01:18:44s'est présenté à lui
01:18:45de manière
01:18:46parfaitement distincte.
01:18:47bonsoir.
01:18:52Je m'appelle Bertrand.
01:18:55Je viens de Jupiter.
01:18:57Et là,
01:18:58mon pote,
01:18:58il a pris peur.
01:18:58c'est la CAF.
01:19:06Caisse d'allocations
01:19:07familiales.
01:19:08Non,
01:19:08parce qu'il est emmerdé.
01:19:09Il a des emmerdements
01:19:11avec la CAF.
01:19:13Il a déclaré des gosses
01:19:14qui ne sont pas à lui.
01:19:15Et voilà,
01:19:16il jonglait depuis deux ans.
01:19:17Bon,
01:19:17il avait touché un peu
01:19:18des deux côtés.
01:19:19Il avait la CAF au cul.
01:19:20Il s'est dit,
01:19:20c'est bon,
01:19:21ils m'ont retrouvé,
01:19:21c'est la CAF.
01:19:23Alors,
01:19:23l'extraterrestre,
01:19:24il dit,
01:19:24je ne suis pas de la CAF.
01:19:25Qu'est-ce que tu racontes ?
01:19:27Qu'est-ce que c'est
01:19:28que ces conneries de CAF ?
01:19:29Concentre-toi,
01:19:30c'est quoi ces conneries-là ?
01:19:32Sur Jupiter,
01:19:33il n'y a pas de CAF.
01:19:34Donc,
01:19:34les dossiers ne sont pas transmis.
01:19:36Calme-toi.
01:19:37Donc là,
01:19:38mon pote,
01:19:38c'est qu'à mai.
01:19:38Il a dit,
01:19:39bon,
01:19:39qu'est-ce que j'ai fait ?
01:19:41Alors là,
01:19:41l'extraterrestre,
01:19:42il dit,
01:19:42calme-toi.
01:19:44Tu n'as rien fait.
01:19:46Il se trouve que tu es l'élu
01:19:47pour le secteur Est-parisien.
01:19:52Gris-Orangis,
01:19:53Créteil,
01:19:55Papette.
01:19:57Papette,
01:19:58il dit,
01:19:58tu ne t'occupes pas de CAF.
01:20:00Regarde,
01:20:01suis mon tentacule,
01:20:02tu le vois ?
01:20:03Il n'est plus là.
01:20:03Regarde, regarde.
01:20:05Écoute,
01:20:05écoute,
01:20:06écoute,
01:20:06écoute-moi,
01:20:06écoute-moi.
01:20:10Écoute-moi,
01:20:11écoute-moi.
01:20:14Ta mission
01:20:15est de prévenir
01:20:16tous les terriens
01:20:17de l'arrivée imminente
01:20:18des extraterrestres.
01:20:191er avril 2013.
01:20:21Alors mon pote,
01:20:21tout de suite,
01:20:22voilà,
01:20:221er avril,
01:20:23il a dit,
01:20:23c'est une blague.
01:20:24L'extraterrestre,
01:20:25il a dit,
01:20:25non,
01:20:26non,
01:20:27il a dit,
01:20:28tu me casses les couilles.
01:20:30Il s'est énervé,
01:20:31il s'est énervé.
01:20:33Tu me casses la couille,
01:20:35d'ailleurs.
01:20:36Ouais,
01:20:36non,
01:20:36sur Jupiter,
01:20:37ils n'ont qu'un testicule.
01:20:39Pour ça,
01:20:39ils sont très sensibles.
01:20:41Ah,
01:20:41il s'est énervé,
01:20:41il a dit,
01:20:42il me reste 5 galaxies derrière,
01:20:44si c'est pour me faire à chaque fois
01:20:45des connards
01:20:47dire à un moment donné,
01:20:47je m'en fais.
01:20:50Il était énervé.
01:20:52Mon pote,
01:20:52il a dit,
01:20:52excusez-moi,
01:20:53mais bon,
01:20:54alors là,
01:20:54qu'est-ce que je dois faire ?
01:20:55Il a écouté,
01:20:56il a dit,
01:20:57tu dois faire,
01:20:58toi personnellement,
01:20:59le prélèvement
01:21:00d'un impôt de 54 euros
01:21:02par terrien
01:21:03qui correspond aux 54 décades
01:21:07de l'univers en expansion.
01:21:10Je dis,
01:21:11qu'est-ce que c'est que ça ?
01:21:12Il m'a dit,
01:21:12il ne me pose pas la question,
01:21:13j'ai arrêté en troisième.
01:21:15Tout ce qui est triangle isocèle,
01:21:16il m'a dit,
01:21:17je ne sais pas ce que l'on parle.
01:21:19Je dis,
01:21:19mais comment tu vas faire ?
01:21:21Ils t'ont filé une soucoupe,
01:21:22un défrément,
01:21:23quelque chose ?
01:21:24Et là,
01:21:24il m'a dit,
01:21:24oui,
01:21:25dieudon,
01:21:26ils m'ont donné 6 cestrelles
01:21:28qui est la monnaie en vigueur
01:21:30sur Jupiter.
01:21:32Et là,
01:21:32il m'a sorti les cestrelles.
01:21:34Il les a posées comme ça.
01:21:36Je lui ai dit,
01:21:36on dirait des cailloux,
01:21:37des trucs,
01:21:37c'est quoi ça ?
01:21:38Il m'a dit,
01:21:39oui,
01:21:39ça ressemble à des cailloux,
01:21:40mais ça vient de Jupiter.
01:21:42Donc,
01:21:43automatiquement,
01:21:45ça n'a rien à voir.
01:21:45Alors,
01:21:48je lui ai dit,
01:21:48mais moi,
01:21:49qu'est-ce que je peux faire ?
01:21:50Alors,
01:21:50il m'a dit,
01:21:50écoute,
01:21:51je l'ai dit,
01:21:51si je suis venu te voir
01:21:52et te parler de cette histoire,
01:21:53évidemment,
01:21:54c'est top secret.
01:21:55Il m'a dit,
01:21:56je voudrais que tu me rendes un service,
01:21:58est-ce que tu peux faire le change
01:21:59à ta banque ?
01:22:01Non,
01:22:02non,
01:22:02parce qu'il a interdit bancaire
01:22:03avec ses problèmes de CAF.
01:22:06Donc,
01:22:08alors moi,
01:22:08je lui ai dit,
01:22:08je vais voir ce que je peux faire,
01:22:09mais bon,
01:22:10tu me préviens,
01:22:10en plus,
01:22:11j'explique,
01:22:11en plus,
01:22:12en ce moment,
01:22:12j'ai des problèmes
01:22:12avec les impôts.
01:22:15Si je les paye en cestrelle,
01:22:16je ne sais pas comment ça va se passer.
01:22:22Mais j'ai dit,
01:22:23mais c'est quoi le taux de change ?
01:22:25Et là,
01:22:25il me dit,
01:22:26500 euros,
01:22:27le cestrelle !
01:22:29Non,
01:22:30je ne m'emmerdais pas,
01:22:31sur J'ai pu tomber.
01:22:33Ma femme a dit,
01:22:34ne te rentre pas là-dedans,
01:22:35et tout ça,
01:22:35mais bon,
01:22:36tu sais,
01:22:36c'est un pote de 20 ans,
01:22:37ce n'est pas facile,
01:22:38donc j'ai accepté.
01:22:40Ça fait 3 000 euros,
01:22:43je me suis dit,
01:22:44ça peut être un placement aussi,
01:22:45c'est marrant,
01:22:45avec tout ce qui se passe,
01:22:47en ce moment,
01:22:49c'est vrai qu'on dirait des cailloux,
01:22:51je suis d'accord aussi,
01:22:51c'est vrai.
01:22:58Non,
01:22:58c'est vrai,
01:22:58je suis en train d'avoir un caillou.
01:23:05Non,
01:23:05ça se trouve,
01:23:06je me suis fait baiser.
01:23:10En même temps,
01:23:12tu me diras,
01:23:12l'euro,
01:23:13c'est du papier.
01:23:15Ça se trouve,
01:23:16on s'est fait baiser aussi.
01:23:17Merci Genève,
01:23:33merci,
01:23:34merci,
01:23:37merci à vous.
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