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Délégation aux droits des enfants : Mme Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

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00:09:00Madame la ministre, mes chers collègues, nous avons le plaisir aujourd'hui de recevoir Madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, que je remercie sincèrement d'être présente parmi nous.
00:09:22Aujourd'hui, en France, 380 000 enfants bénéficient d'une mesure de protection dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance.
00:09:27Ce chiffre est en nette augmentation depuis ces dix dernières années.
00:09:30Nous pouvons bien sûr nous satisfaire d'une meilleure prise en compte des violences faites aux enfants et d'une meilleure détection.
00:09:36Mais ces enfants, souvent très abîmés, ont des difficultés que nous n'arrivons pas encore à bien accompagner, notamment la prise en charge de leur traumatisme tant physique que mental, qui n'est pas encore à la hauteur, leur faisant perdre en moyenne 20 ans d'espérance de vie.
00:09:48Des taux aussi de mise à la rue et de mauvaise insertion à l'âge adulte du fait des difficultés scolaires, puisque seulement 12% de ces enfants obtiennent le bac ou un diplôme d'enseignement supérieur.
00:09:57Face à ces constats et après un travail de plus d'un an sur ce sujet, notre délégation aux droits des enfants a publié une centaine de recommandations de l'ordre législative et réglementaire au mois de novembre 2024,
00:10:06que nous avons envoyé ensemble les acteurs concernés par la protection de l'enfance et donc à vous-même, puisque c'est vous qui avez la chance de porter ce beau sujet qui est la protection de l'enfance.
00:10:16Nous avons également dans les tiroirs une proposition de loi que nous espérons voir inscrite à l'ordre du jour au dernier trimestre.
00:10:24Et de votre côté, Madame la Ministre, vous vous êtes d'ores et déjà engagée sur certains sujets avec plusieurs annonces et l'apparition de décrets.
00:10:31Et nous souhaitions effectivement vous auditionner sur l'état d'avancement de ces annonces et sur la mise en place de ces propositions de la délégation pour surtout voir comment ensemble nous pouvons agir pour ces enfants franchisés par la vie.
00:10:42Alors, je vais vous commencer par quelques premières questions, tout d'abord au niveau de la prévention contre les violences faites aux enfants.
00:10:49Nous préconisons une refonte de la PMI et un meilleur développement des entretiens pré- et post-NATO et tout comme la mise en place des maisons 1000 jours dans chaque département.
00:10:57Et donc, je sais, comme vous avez ce beau portefeuille multiple avec la santé, la famille, je voulais avoir votre feuille de route sur ces sujets-là, le développement des 1000 jours et donc, j'allais dire tout ce qui est prévention des violences.
00:11:11Et puis, une fois que l'enfant rentre dans le système de la protection de l'enfance, nous nous rendons compte qu'il y a beaucoup de placements alors que des familles élargies pourraient les prendre en charge.
00:11:20La loi de 2016, renforcée par celle de 2022, propose d'autres modes d'accueil comme l'accueil durable bénévole ou l'accueil par interdit de confiance.
00:11:27Or, on se rend compte, y compris ici, à travers des histoires personnelles de collègues, que les solutions sont peu mises en place lors des évaluations des situations par les travailleurs sociaux.
00:11:36Trop peu sont ceux qui recherchent une solution alors que normalement, elle est inscrite dans la loi.
00:11:41Aussi, pour accompagner ce changement de méthode, semble-t-il possible de modifier le référentiel d'évaluation de la haute autorité pour obliger une recherche de solutions familiales.
00:11:50Ensuite, parce que les familles elles-mêmes ne sont pas forcément en capacité pour le faire, soit par l'accueil des enfants polytraumatisés ou pour des raisons financières,
00:11:59il nous semble intéressant de créer un véritable statut pour ces tiers d'une de confiance, qui pourraient avoir un soutien financier, moral et éducatif des départements,
00:12:06mais aussi des mêmes droits que les enfants placés en matière de couverture, maladie et d'enseignement supérieur.
00:12:10Et c'est pourquoi j'aimerais voir si vous êtes sur un travail qui irait dans ce sens.
00:12:15Et puis, vous avez échangé il y a peu avec les départements.
00:12:19Donc, nous avons un sujet de gouvernance avec ces départements, puisque leur rôle est essentiel.
00:12:24Ce sont les premiers acteurs de la protection de l'enfance et nous constatons des difficultés d'un prise en charge des enfants,
00:12:30mais surtout une hétérogéité de cette politique à travers les départements.
00:12:34Aussi, en 2022 a été créée une expérimentation, les conseils départementaux de la protection de l'enfance.
00:12:38Je vais voir avec vous si vous envisagez de les généraliser et surtout de mettre en place un délégué protection d'enfance dans chaque préfecture,
00:12:45comme nous avions commencé à le faire avec votre prédécesseur au sein de cette expérimentation.
00:12:50Et enfin, on ne peut pas terminer, j'allais dire, sans parler de ceux qui s'occupent des enfants au jour le jour, les éducateurs.
00:12:59Et on voit qu'il y a trop de différences d'un département à l'autre sur la prise en compte du travail de ces éducateurs,
00:13:05avec des nombres de mesures différentes, vraiment très différentes d'un département à l'autre.
00:13:10Vous avez commencé à indiquer que vous alliez intervenir sur le décret de 74 sur l'encadrement des pouponnières.
00:13:17Donc juste, si vous pouvez nous faire un point, vous en êtes sur ce sujet là.
00:13:20Et puis, bien comme malheureusement les enfants mis sous protection ne s'arrêtent pas à trois ans,
00:13:25est-ce que cette définition de taux d'encadrement, vous en avez discuté avec les départements ?
00:13:29Bien entendu, on est bien d'accord qu'on ne peut pas le faire sans une progressivité temporelle.
00:13:34Mais à un moment, il faut absolument que ces taux d'encadrement commencent à être réfléchis auprès des départements.
00:13:40C'est pour nous, j'allais dire, la clé de voûte de cette politique, tant pour un meilleur accueil des enfants,
00:13:44mais aussi pour une attractivité des métiers par les professionnels que sont ces éducateurs
00:13:49et qui font chaque jour le meilleur qu'ils peuvent dans les conditions dans lesquelles ils sont.
00:13:54Voilà, Madame la ministre, sur quoi je voulais vous interroger.
00:13:57Et je terminerai mes propos surtout sur votre casquette santé des enfants protégés.
00:14:02Et vous avez déjà fait des annonces et j'aimerais vous entendre sur la mise en place thématique du bilan psychique et somatique
00:14:09à l'entrée dans l'aide sociale à l'enfance, mais aussi sur le développement et la généralisation des parcours de soins coordonnés,
00:14:15que ce soit Pégase ou Santé protégé, voir comment on avance, puisqu'on a pu voir que c'était réellement intéressant
00:14:21dans les premiers retours d'expérimentation.
00:14:23Voilà, je vous laisse la parole pour répondre à ces premières questions et à un propos introductif.
00:14:26Et après, je passerai la parole à mes collègues, sachant, chers collègues, que Madame la ministre n'est là que jusqu'à 15 heures.
00:14:31Donc, il faudra faire 16 heures.
00:14:34Plutôt 16 heures, parce que je vais partir tout de suite.
00:14:3616 heures. Et donc, il faudra faire succinct, comme moi, j'ai coupé dans ce que je vous ai demandé.
00:14:43Merci, Madame Ijouès. Et donc, signaler-moi si vous voulez intervenir.
00:14:46Merci, Madame la présidente, pour votre accueil.
00:14:49Mesdames et messieurs les parlementaires, nous sommes le 4 juin.
00:14:54Cette date n'est pas innocente, puisque c'est la journée internationale des enfants victimes innocentes de l'agression.
00:15:01Et je crois que ce jour nous oblige particulièrement.
00:15:05Et il nous rappelle qu'au-delà de nos frontières, comme au cœur de notre République,
00:15:09des enfants subissent encore l'inacceptable.
00:15:12Je voudrais évidemment commencer par saluer votre délégation pour faire avancer le droit de l'enfant dans notre pays.
00:15:18Je voudrais évidemment saluer les travaux que vous avez menés.
00:15:21Vous y faisiez allusion il y a un instant, Madame la présidente.
00:15:24Et je voudrais également saluer les travaux auxquels ont participé de nombreux membres de votre délégation
00:15:29au sein de la commission d'enquête présidée par la députée Miller et dont la rapporteure était Isabelle Santiago.
00:15:35De nombreux parlementaires parmi vous, d'ailleurs, ont également participé à cette commission d'enquête.
00:15:41Et je voudrais saluer à la fois l'exigence, la détermination qui est la vôtre,
00:15:45parce que c'est vrai que la protection de l'enfance traverse une crise structurelle
00:15:49à laquelle nous devons apporter des réponses qui ne sont pas des réponses partielles,
00:15:54mais des réponses qui soient les plus complètes possibles.
00:15:56Et c'est pour cela que j'ai souhaité travailler à un plan de refondation.
00:16:01L'objectif est clair, garantir à chaque enfant un parcours de vie sécurisé et stable.
00:16:06Et bien sûr, ce n'est pas une politique isolée que celle de la protection de l'enfance.
00:16:11Elle nous oblige collectivement en croisant des responsabilités qui sont celles de l'État,
00:16:15des départements, des professionnels, des familles et de la société tout entière.
00:16:19Et c'est probablement d'ailleurs une des grandes chances, mais aussi une des difficultés
00:16:23que cette pluralité d'acteurs entre la politique de l'État,
00:16:27le travail mené par les départements et ensuite ce qui est fait par les associations.
00:16:33Moi, ce que je voudrais dire, c'est que tout cela nous conduit à agir dans tous les lieux de vie de l'enfant,
00:16:37mais aussi en amont, dès les premiers mois de vie, en misant sur la prévention,
00:16:41le soutien à la parentalité et la qualité de l'accueil.
00:16:44Parce que je crois que chacun sera d'accord ici pour dire que finalement,
00:16:49la meilleure des préventions et le meilleur des placements, c'est celui qui n'a pas lieu.
00:16:52Qu'en d'autres termes, les enfants puissent être le plus possible dans leur famille.
00:16:57Et protéger les enfants, c'est évidemment agir partout où ils vivent, où ils grandissent.
00:17:01Et donc, je voudrais dans un premier temps aborder le sujet de la lutte contre les violences faites aux enfants.
00:17:07C'est un fléau, évidemment, que ces violences soient physiques, morales ou sexuelles,
00:17:13brisant des vies et laissant des traumatismes durables.
00:17:15C'est pourquoi j'ai confié à Sarah Elahiri, la haute commissaire à l'enfance,
00:17:19la mission de renforcer les politiques publiques en la matière.
00:17:23Et j'ai, dès mon arrivée, souhaité soutenir la prolongation du mandat de la civise jusqu'octobre 26.
00:17:31Je suis bien consciente que c'est postérieur aux agressions.
00:17:33Mais pour autant, c'était un sujet que j'ai trouvé en arrivant qui me semblait important.
00:17:37Elle joue un rôle majeur dans la reconnaissance, l'écoute et la réparation.
00:17:41Ces travaux doivent se poursuivre.
00:17:43Et c'est pour ça, d'ailleurs, que le gouvernement a donné un avis favorable à l'essentiel des propositions de la civise.
00:17:48Je pense notamment à la généralisation des cellules de signalement dans tous les territoires.
00:17:53A la formation systématique des professionnels au repérage, au déploiement, renforcer des structures comme les IUAPED.
00:17:59Et bien sûr, je voudrais également insister sur un deuxième élément qui est garantir la qualité d'accueil dans les crèches.
00:18:07Autre chantier extrêmement important.
00:18:09Nous savons tous combien les premières années de la vie sont décisives.
00:18:14Et après de nombreuses concertations, le référentiel national de la qualité d'accueil du jeune enfant va être diffusé à l'ensemble des acteurs de la petite enfance.
00:18:23C'est un cadre de référence clair qui a pour objectif de garantir des conditions d'accueil de qualité.
00:18:28Par ailleurs, vous le savez, le décret du 2 avril relatif aux autorisations d'ouverture et d'extension des établissements, puisqu'il est daté, a été publié.
00:18:37C'est un rehaussement du niveau d'encadrement dans les micro-crèches.
00:18:40Et je m'arrête un instant.
00:18:41J'ai répondu à nombreuses questions au gouvernement dans l'hémicycle sur le sujet.
00:18:46Et j'insiste et je redis une fois encore qu'on ne peut pas avoir d'un côté des rapports d'inspection qui nous expliquent la situation et qui nous demandent de mettre en place des mesures.
00:18:55Et au moment où on les met, on nous dit, mais attention, vous allez tuer l'emploi, mais attention, il ne faut pas publier les décrets.
00:19:01Donc moi, je reconnais que j'ai signé et je l'ai fait parce que les enfants accueillis en micro-crèches sont les mêmes que ceux qui sont accueillis dans des crèches de petite taille.
00:19:09Et c'est la raison pour laquelle il me semblait tout à fait important de pouvoir publier ce décret, de valider évidemment les notions de VAE qui permettront aux établissements de former les personnels qui sont les leurs pour aller plus loin.
00:19:22Je pense qu'on ne peut pas accepter que dans les micro-crèches, les qualités d'encadrement soient moindres.
00:19:27Nous avons aussi engagé une politique de contrôle renforcé. L'IGAS a conduit l'inspection d'un premier groupe de crèches privées, Maison Bleu, depuis que la loi pour le plein emploi l'y autorise.
00:19:36Nous allons publier très prochainement. Alors le très prochainement, j'aime bien les choses précises. Je vous parle, mesdames et messieurs les députés, en jour.
00:19:44Le sujet, au moment où je vous parle, c'est tout simplement l'anonymisation du rapport. Et donc, on doit être capable, je pense, dans les 15 jours qui viennent, de sortir ce rapport dès qu'il sera anonymisé.
00:19:57De son côté, la CNAF a renforcé les modalités de contrôle, notamment pour vérifier la bonne utilisation des fonds publics. Et un décret qui paraîtra cet été fixera les obligations futures de documents comptables précis pour les gestionnaires de crèches,
00:20:10pour garantir une transparence totale. Le décret du 28 avril 2025 prévoit désormais un plan annuel départemental d'inspection et de contrôle des établissements d'accueil du jeune enfant, avec un renforcement clair de la coordination locale.
00:20:26Nous poursuivons l'élaboration des nouveaux guides de référentiel sur la qualité des inspections et le contrôle des services de PMI, qui vont être diffusés dans les prochaines semaines.
00:20:35Vous avez pu voir que dans un autre sujet de protection des enfants, j'ai la semaine dernière annoncé un décret qui sortira le 1er juillet sur l'interdiction du tabac sur les lieux qui sont les lieux dans lesquels il y a des enfants.
00:20:50Je ne m'étends pas sauf à vous dire que je parle d'abord des écoles, des parcs et jardins, des places, des abribus, des installations sportives, qui est un élément qui nous paraît un élément tout à fait important.
00:21:01Je voudrais venir maintenant sur les conditions d'une parentalité protectrice.
00:21:06La première ligne de la protection de l'enfant, c'est bien sûr sa famille et la responsabilité de l'État, c'est de l'accompagner, de ne pas la laisser seule face aux épreuves.
00:21:14C'est dans cet esprit que j'ai confié à la haute commissaire à l'enfance une mission prioritaire, le plan de soutien à la parentalité, en s'appuyant notamment sur les travaux de la commission pour nos enfants et nos adolescents soutenir la parentalité
00:21:25qui avait été installé en décembre 23 sous la présidence conjointe d'Hélène Roch et de Serge-Effez.
00:21:31Et j'ai demandé ce rapport pour la rentrée 2025.
00:21:34Il va reposer sur des principes simples, mieux prévenir les ruptures, accompagner les fragilités et valoriser les compétences parentales.
00:21:41J'ai également souhaité travailler sur le chantier des mille premiers jours auxquels vous faisiez allusion il y a un instant, Madame la Présidente.
00:21:48La stratégie poursuit des résultats concrets. Le taux de couverture de l'entretien prénatal précoce est passé de 55% en 2020 à 64% en 2024.
00:21:58Les équipes mobiles de pédopsychiatrie périnatale et les équipes médico-psycho-sociales en maternité ont été renforcées.
00:22:05Plus de 60% des pères prennent aujourd'hui la totalité du congé paternité, dont la durée a été doublée.
00:22:11La réforme des modes d'accueil du jeune enfant a été lancée avec la mise en place du service public de la petite enfance.
00:22:16Et une nouvelle feuille de route pour la période 25-27 est en cours de finalisation.
00:22:20Elle va être publiée d'ici juillet et mettra un accent renforcé sur la prévention, la périnatalité et l'accompagnement des familles les plus vulnérables,
00:22:28avec une capacité à répondre aux propositions qui sont faites par l'ensemble des départements,
00:22:35puisque vous le savez, jusqu'à maintenant, tous les départements n'avaient pas forcément d'action financée.
00:22:39Et c'est pour nous un sujet extrêmement important.
00:22:42Certaines familles doivent faire l'objet d'une intention renforcée, au premier rang desquelles les familles monoparentales.
00:22:47Elles représentent aujourd'hui une famille sur quatre contre moins d'une sur dix dans les années 70.
00:22:5183% des parents isolés sont des femmes.
00:22:55Ces familles sont confrontées à une précarité accrue.
00:22:5736% des parents isolés vivent sous le seuil de pauvreté, soit contre 14% dans l'ensemble de la population.
00:23:03Et 41% des enfants mineurs vivent en famille monoparentale, sont en situation de pauvreté, contre 16% dans les familles biparentales.
00:23:12On voit bien là la difficulté.
00:23:14C'est la raison pour laquelle je souhaite continuer à travailler avec, bien sûr, les parlementaires, les collectivités, pour apporter des solutions de vie quotidiennes.
00:23:22J'ai confirmé et engagé la mise en place du complément mode de garde pour les enfants âgés de 6 à 12 ans dans les familles monoparentales, qui prendra effet au 1er septembre 2025.
00:23:34La parentalité ne peut être pensée sans une vigilance accrue face aux usages numériques.
00:23:39Conformément au souhait du président de la République, nous devons sensibiliser les parents aux effets négatifs d'une exposition précoce ou excessif aux écrans,
00:23:46de captation de l'attention, contenu inapproprié, cyberharcèlement, conséquence sur le neurodéveloppement.
00:23:52Nous allons là aussi ouvrir un chantier de santé publique, de sensibilisation, de responsabilisation.
00:23:57Et je présenterai là encore un plan d'action rapidement sur le sujet.
00:24:03Je voudrais revenir maintenant sur, effectivement, l'aide sociale à l'enfance et le plan de refondation que j'avais évoqué devant votre commission d'enquête.
00:24:13J'avais évoqué sept piliers, prévenir et éviter le placement chaque fois que possible, offrir un cadre familial et stable à chaque enfant protégé,
00:24:21assurer un accès effectif à la santé physique et mentale, adapter les réponses pour les enfants en situation de double vulnérabilité,
00:24:28notamment ceux en situation de handicap ou de troubles psychiques, garantir l'accès à l'éducation, à la culture, à la citoyenneté,
00:24:34préparer activement la sortie de l'aide sociale à l'enfance et l'entrée dans la vie adulte et refonder la gouvernance pour une politique plus efficace.
00:24:40Comme je m'y étais engagée devant la commission d'enquête, nous allons réviser d'ici fin juillet le décret de 1974,
00:24:48j'insiste, 1974, encadrant les pouponnières en concertation avec le département de France.
00:24:54Le projet de décret sera examiné par le Conseil national d'évaluation des normes le 17 juillet prochain.
00:25:00Mon cap est clair, faire des pouponnières à terme des lieux temporaires de placement.
00:25:04S'agissant des autres établissements d'accueil collectif, nous avons analysé les travaux déjà menés, réalisé les chiffrages et nous allons engager des travaux pour améliorer l'encadrement et l'accompagnement.
00:25:16Je souhaite que nous puissions avancer vers un mode d'accueil à caractère familial beaucoup plus développé et nous en créons les conditions.
00:25:23Pour ce faire, nous allons développer des modes d'accueil à caractère familial en élargissant le vivier des assistants familiaux,
00:25:30en levant les freins qui entravent aujourd'hui leur engagement. Cela passe par l'autorisation du cumul d'activités,
00:25:36notamment pour les personnes issues de la fonction publique, l'amélioration des conditions d'accueil durable ou bénévole,
00:25:42une reconnaissance accrue des tiers de confiance auxquels vous faisiez allusion et une réflexion renouvelée sur l'adoption.
00:25:49C'est pourquoi je prépare un projet de loi en ce sens que je souhaite déposer à l'automne, reprenant l'ensemble de ces différents éléments.
00:25:57Parallèlement, nous engageons une expérimentation avec deux départements, le Var et la Gironde, qui s'engagent dans cette démarche de transition.
00:26:07J'ai déjà vu le président du département de Gironde il y a trois semaines et je vois le président du département du Var le 20 juin prochain.
00:26:16Nous renforçons enfin les actions de prévention. Les contrôles doivent être eux aussi accentués.
00:26:21Une instruction de juillet 24 avait posé une première pierre. Les travaux complémentaires sont en cours pour identifier les mesures à consolider d'ici la fin de l'année.
00:26:29Parmi les leviers envisagés, je pense à l'information systématique du président du conseil départemental en cas de placement hors département.
00:26:37J'ai travaillé avec le département de France sur le sujet et je préciserai les modalités dans le projet de loi.
00:26:43La justice est elle aussi mobilisée. Le garde des Sceaux vient de demander au procureur de garantir une garantie plus fluide et plus réactive des contrôles.
00:26:50Par ailleurs, avec le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur, nous avons confié une mission à la procureure générale Dominique Laurence
00:26:57afin de renforcer la coordination des unités d'accueil pédiatriques pour l'enfance en danger sur l'ensemble des territoires.
00:27:03Au moment où nous allons généraliser sur l'ensemble du territoire les UAPED, il nous a semblé logique d'avoir un modèle qui soit un modèle qui soit le même dans l'ensemble de nos départements.
00:27:15Par ailleurs, mon engagement est total pour garantir la santé des enfants protégés.
00:27:19Avec Yannick Noder, nous engageons dès 2026 la généralisation des enseignements tirés des expérimentations Pégase et santé protégée,
00:27:26ainsi que le déploiement systématique de bilans de santé à l'entrée dans l'aide sociale à l'enfance en mobilisant notamment les centres d'appui à l'enfance.
00:27:34À ce propos, je serai demain à Marseille où seront présentés lors d'un séminaire les résultats des 13 départements expérimentateurs de Pégase.
00:27:44Vous savez que cette expérimentation a eu lieu entre 2019 et 2024, qu'elle a concerné 2500 enfants entre 0 et 7 ans.
00:27:52Et le but de la manœuvre tirant les résultats positifs de cette expérience, c'est de pouvoir généraliser.
00:27:59Et c'est la raison pour laquelle je vais les rencontrer demain.
00:28:02Parallèlement, je travaille avec Charlotte Parmentier-Lecoq pour mieux articuler les besoins spécifiques des enfants en situation de double vulnérabilité,
00:28:09avec les solutions disponibles en mobilisant l'ensemble des 50 000 solutions prévues à cette fin.
00:28:13Mon engagement est tout aussi fort pour garantir à ces jeunes un véritable accès à l'autonomie, à l'insertion sociale et professionnelle.
00:28:19Et je veux souligner notre attention à la scolarité des enfants.
00:28:23Avec la ministre Elisabeth Borne, nous renforçons la scolarité protégée.
00:28:28Je salue la mobilisation des entreprises qui s'engagent en faveur des enfants protégés.
00:28:32Et nous aurons des avancées concrètes sur ce point.
00:28:35Avec Astrid Panossian-Bouffet, nous lançons un chantier visant à structurer et à soutenir cette dynamique.
00:28:39Mobilisation de France Travail et des missions locales.
00:28:42Renforcement du parrainage et du mentorat.
00:28:44Et valorisation de toutes les initiatives qui permettent à ces jeunes de se projeter dans un avenir choisi et non subi.
00:28:50L'ensemble des composantes de mon ministère est mobilisé, car nous ne pouvons réaliser cette transformation globale qu'ensemble.
00:28:57Je veux souligner les résultats concrets du dispositif d'honorabilité prévu par la loi Taquet.
00:29:03Depuis sa mise en œuvre en septembre 24 dans six départements pilotes,
00:29:06Le dispositif a permis d'identifier 435 profils à risque sur 93 000 demandes de contrôle.
00:29:13Depuis mars 25, 23 nouveaux départements ont d'intégrer le dispositif qui sera généralisé à l'automne 25.
00:29:20Mais nous ne pourrons tenir ces engagements ni prévenir, ni protéger, ni accompagner
00:29:23sans les femmes et les hommes qui font vivre la protection de l'enfance au quotidien.
00:29:27Assistants familiaux, éducateurs, auxiliaires de polyuriculture, professionnels de la petite enfance.
00:29:31C'est bien sûr les piliers de notre système et c'est pour ça que l'attractivité des métiers du social,
00:29:37du médico-social, de la petite enfance constitue l'un des chantiers sur lequel effectivement
00:29:42nous travaillons avec la revalorisation des métiers du prendre soin.
00:29:47Pour ce faire, je souhaite évidemment travailler sur la situation des assistants familiaux.
00:29:55Pour mieux reconnaître leur rôle, le diplôme d'état d'assistant familial a été revalorisé au niveau 4
00:29:59et la capacité de formation a été doublée.
00:30:02Conformément au décret du 1er avril 2025, et je souhaite aller encore plus loin,
00:30:07plusieurs mesures législatives sont en préparation.
00:30:10Permettre le cumul du métier d'assistant familial avec une autre activité dans certaines conditions, bien sûr.
00:30:15Reconnaître un véritable droit au répit indispensable pour prévenir l'épuisement
00:30:19et garantir la continuée de l'accueil.
00:30:21Simplifier les normes applicables à l'accueil en famille pour gagner en lisibilité sans perdre en exigence.
00:30:25Et réinterroger les modalités d'indemnisation, y compris dans les cas d'accueil durable ou bénévole.
00:30:32Mieux former et accompagner les professionnels de la petite enfance.
00:30:34Du côté de la petite enfance, les difficultés de recrutement sont un frein majeur à la création
00:30:38et parfois même au maintien de place en crèche.
00:30:41C'est pourquoi j'ai engagé dès mon arrivée une série de chantiers,
00:30:43pensés pour répondre à la fois à l'urgence et à la transformation du secteur.
00:30:47Deux leviers principaux ont été activés.
00:30:50La création d'un nouveau titre professionnel de niveau 4 accessible en formation initiale
00:30:53et par validation des acquis de l'expérience dès l'automne.
00:30:56Ce titre viendra enrichir l'offre de certification et sera intégré au diplôme de catégorie 1.
00:31:02Et la facilitation de l'accès à la VAE pour les titulaires du CAP Petite Enfance
00:31:05souhaitant devenir auxiliaire de pluriculture.
00:31:08Je souhaite que la validation partielle soit rendue possible lorsque tous les blocs de compétences,
00:31:11sauf le bloc sanitaire, sont acquis et que le salarié puisse alors soit compléter sa formation
00:31:16par un mode sanitaire ciblé en vue d'obtenir le diplôme d'État d'auxiliaire de pluriculture,
00:31:21soit s'orienter vers le nouveau titre professionnel de niveau 4.
00:31:25En conclusion, Mesdames et Messieurs les députés,
00:31:27la protection des enfants est l'un des grands combats de notre temps.
00:31:30Elle touche évidemment à l'essentiel l'avenir de celles et ceux qui ne peuvent pas encore se défendre seuls.
00:31:35Nous devons reconstruire un pacte républicain autour de nos enfants.
00:31:39Et je pense à ces mots de Graham Greene qui résonnent encore avec justesse.
00:31:43Il y a toujours dans notre enfance un moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir.
00:31:50Merci beaucoup, Madame la Ministre.
00:31:52Dans ce que vous nous avez dit à l'instant,
00:31:55beaucoup d'éléments repris des travaux de cette délégation.
00:31:59Je vous en remercie et donc nous trouverons à vos côtés pour le projet de loi que vous porterez à l'automne.
00:32:04Et je suis ravie de voir votre engagement sur ces différents points
00:32:10et qu'on puisse enfin avancer sur la proposition que nous avions faite il y a quelques mois.
00:32:14Chers collègues, je vais vous laisser la parole comme d'habitude à un orateur par groupe.
00:32:19Par contre, je serai très stricte.
00:32:20Au bout de 10 minutes, je couperai.
00:32:22De deux minutes.
00:32:24J'ai ma langue qui fourchonne.
00:32:26De deux minutes, de deux minutes pour que tout le monde puisse s'exprimer
00:32:30et essayer de ne pas reposer les mêmes questions.
00:32:32Il faudra que ce soit assez utile.
00:32:33Donc je vais commencer par un sens environnemental avec Madame Parmentier.
00:32:36Merci, Madame la Présidente.
00:32:37Madame la Ministre, il y a aujourd'hui un véritable scandale.
00:32:40À n'avoir aucun ministre ni secrétaire d'État spécifiquement dédié à l'enfance en France,
00:32:45c'est du jamais vu.
00:32:46Votre ministère qui va du travail à la santé, en passant par la solidarité et les familles,
00:32:50est un vaste fourre-tout qui ne peut en aucun cas s'attaquer à bras le corps
00:32:54à la politique catastrophique de l'enfance en France.
00:32:58Comme toutes les auditions de notre récente mission parlementaire
00:33:00sur la pauvreté infantile que nous avons menée avec ma collègue Béatrice Piron l'ont soulignée.
00:33:05Toutes nous l'ont dit en ces termes.
00:33:07Est-ce que vous vous rendez compte de cela ?
00:33:09Quant à la haut-commissaire nommée par Emmanuel Macron, Sarah El Haïry,
00:33:12post-honorifique s'il en est, réservée aux amis,
00:33:15alors qu'elle a été battue aux législatives,
00:33:17elle vient d'annoncer qu'elle se lançait dans la campagne des municipales
00:33:20pour la mairie de Nantes en 2026,
00:33:23qui n'est pas une petite mairie.
00:33:25Les enfants attendront.
00:33:26Lorsque je vous ai interpellé à la volée,
00:33:28à ce sujet dans l'hémicycle,
00:33:30vous m'avez répondu « ça coûte cher, un ministère de l'enfance ».
00:33:33Cette réponse ne peut pas nous satisfaire.
00:33:36Non seulement il y a beaucoup d'autres domaines
00:33:38où faire des économies plutôt que sur le dos des enfants,
00:33:40mais en plus, un haut-commissaire coûte aussi cher qu'un ministre,
00:33:44évidemment s'il ne fait rien, c'est cher payé.
00:33:46Cette carence gouvernementale est d'autant plus criante
00:33:48que se multiplient les drames et les scandales
00:33:51comme ceux de l'ASE ou encore celui des crèches,
00:33:54des enfants qui dorment dans la rue
00:33:55et combien de défaillances graves
00:33:57dans les secteurs qui touchent à la défense
00:33:59et à la protection de l'enfance.
00:34:01Il est très loin le temps où le président Macron
00:34:03promettait de faire de l'enfance
00:34:04une grande cause nationale.
00:34:06Madame la ministre, notre rapport parlementaire
00:34:08sur la pauvreté infantile, que je vous ai remis en arrivant,
00:34:12après six mois d'audition et de déplacement sur le terrain,
00:34:15dénonce le fait que toutes les structures d'accueil
00:34:17et les dispositifs d'aide sont saturées
00:34:20par une immigration illégale hors de contrôle.
00:34:23Les associations telles que la Croix-Rouge,
00:34:25les Restos du Coeur, le Secours populaire,
00:34:26les apprentis d'Auteuil consacrent leur temps
00:34:29à trouver des papiers et des aides
00:34:30à des personnes entrées clandestinement
00:34:33sur le territoire français.
00:34:35Est-ce vraiment leur mission ?
00:34:37L'état des lieux est catastrophique.
00:34:39Toutes les auditions nous l'ont confirmé.
00:34:41Que pouvez-vous me répondre à ce sujet
00:34:43et que comptez-vous faire concrètement ?
00:34:45Merci beaucoup.
00:34:46Madame Dubré-Chirat.
00:34:50Merci Madame la Présidente.
00:34:52Merci Madame la Ministre
00:34:53pour votre présence dans notre délégation aujourd'hui.
00:34:56Je souhaite vous interroger,
00:34:57ça ne vous attonnera pas vraiment,
00:34:59sur la santé mentale des jeunes placés
00:35:01à l'aide sociale à l'enfance.
00:35:02Si on manque malheureusement de données sur le sujet,
00:35:05on estime que près d'un jeune sur deux
00:35:07placé à la ZEU souffre d'un trouble psychologique
00:35:09ou psychique.
00:35:10Dans la plupart des cas,
00:35:11leur suivi est inexistant.
00:35:13Une étude de l'Observatoire national
00:35:15de la protection de l'enfance en 2022
00:35:17a indiqué que près de 40% d'entre eux
00:35:19n'ont jamais bénéficié d'un suivi psychologique
00:35:21ou psychiatrique.
00:35:23Et quand il en existe un,
00:35:26ça fonctionne plutôt en silo
00:35:27entre les professionnels de santé
00:35:29et on repère un manque de communication.
00:35:31Cette situation s'explique par un certain nombre
00:35:33de constats que nous avons repérés
00:35:35lors de notre rapport sur les urgences psychiatriques
00:35:38avec Sandrine Rousseau,
00:35:40comme le manque récurrent de pédopsychiatres,
00:35:42effectivement,
00:35:42et les difficultés d'accès à des structures,
00:35:44notamment les CMP.
00:35:46Par conséquent,
00:35:47les enfants faisant l'objet d'une mesure de placement
00:35:48représentent la moitié des adolescents hospitalisés
00:35:51en temps complet,
00:35:53en particulier pour des troubles du comportement
00:35:55et des syndromes dépressifs.
00:35:56L'organisation du suivi des enfants protégés
00:35:59et la coordination des intervenants
00:36:01est donc essentielle.
00:36:02Le 19 février dernier,
00:36:03devant la commission d'enquête,
00:36:05vous avez évoqué ça tout à l'heure,
00:36:07vous indiquiez qu'il était nécessaire
00:36:09de mener une évaluation psychologique
00:36:11à l'entrée dans le dispositif d'aide sociale
00:36:13à l'enfance,
00:36:13afin d'assurer les soins et la prise en charge
00:36:15de manière la plus adaptée possible
00:36:18et rapidement.
00:36:19Pour concrétiser cette annonce,
00:36:21vous deviez lancer dès ce semestre
00:36:22un appel à projet dans cinq départements.
00:36:24Pourriez-vous nous détailler l'état d'avancement
00:36:26de vos services sur ce sujet ?
00:36:28Je vous remercie.
00:36:30Merci beaucoup, Mme Santiago.
00:36:37Madame la ministre,
00:36:38tout d'abord, je vous remercie,
00:36:40y compris pour votre propos très complet,
00:36:44rapide,
00:36:45mais parce que justement,
00:36:45il y avait beaucoup de choses à dire.
00:36:46Donc du coup, je vous remercie rapide
00:36:49parce que vous avez condensé tellement de sujets
00:36:51attendus de longue date.
00:36:53Si je vous dis ça,
00:36:55c'est qu'en fait,
00:36:56à partir du moment où
00:36:57nous avons beaucoup échangé ensemble
00:36:59dans le cadre des suites des travaux,
00:37:01des travaux de la commission d'enquête,
00:37:02puis des travaux qui se sont poursuivis
00:37:04avec vos services,
00:37:06avec votre cabinet.
00:37:07Je voudrais prendre deux exemples.
00:37:10À mon avis,
00:37:11aujourd'hui,
00:37:12il manque deux éléments.
00:37:14L'ensemble de ce que vous venez de dire
00:37:15est important.
00:37:17Et je vous l'ai dit,
00:37:18et je suis socialiste et j'assume,
00:37:20je vous l'ai dit,
00:37:21il y a un pilote dans l'avion.
00:37:23Et donc, on est content
00:37:24sur ce sujet-là.
00:37:26Mais la visibilité,
00:37:27elle n'y est pas.
00:37:28Et donc,
00:37:29il faut absolument
00:37:30que la visibilité
00:37:31s'inscrive
00:37:32dans quelque chose
00:37:33qui est
00:37:33dans un cadrage
00:37:35qui permet
00:37:36à ce que tout le monde
00:37:37le comprenne actuellement
00:37:38avec cette commission d'enquête.
00:37:40Je fais le tour de France.
00:37:41J'ai pu y compris
00:37:42me rendre
00:37:43dans les Outre-mer.
00:37:44Le message,
00:37:45il ne passe pas
00:37:46dans les services de l'État.
00:37:48Il ne passe pas
00:37:48dans les départements.
00:37:49Il ne passe pas
00:37:50dans les associations.
00:37:51Tout le monde
00:37:51a pris la mesure du rapport.
00:37:53On me dit tous
00:37:54qu'il y a un avant
00:37:55et un après,
00:37:56y compris les présidents
00:37:56de tribunaux.
00:37:57Mais ça se traduit comment ?
00:37:58En fait,
00:37:59là, aujourd'hui,
00:37:59il y a une attente très forte.
00:38:01Donc ça,
00:38:01c'est le premier point.
00:38:02Deuxième point,
00:38:03c'est la note
00:38:03qui vous a été transmise,
00:38:04et là,
00:38:04je le dis en DDE,
00:38:06en délégation
00:38:06de droit de l'enfant,
00:38:07la note qui vous a été transmise
00:38:08sur le coût des normes
00:38:11à 5 milliards d'euros,
00:38:12qui fait freiner
00:38:13une décision possible.
00:38:15Je vous le dis,
00:38:16c'est inacceptable.
00:38:17Notre administration d'État
00:38:19ne peut pas penser comme cela.
00:38:20Pourquoi ?
00:38:21Parce qu'il faut
00:38:21deux pieds,
00:38:23deux jambes
00:38:24en protection de l'enfance.
00:38:26D'un côté,
00:38:26on ne peut pas vouloir
00:38:27valoriser les métiers
00:38:28du médico-social
00:38:29et les mettre
00:38:30dans les conditions
00:38:31qui sont les leurs,
00:38:32c'est-à-dire
00:38:32des pires conditions de travail
00:38:34puisqu'il n'y a pas
00:38:34de collecte de travail,
00:38:35c'est le cas de le dire.
00:38:36Et donc,
00:38:36on a besoin que les enfants,
00:38:38les adultes,
00:38:38soient à leur côté.
00:38:40Et de l'autre côté,
00:38:41on a besoin
00:38:42que la capacité
00:38:43d'être auprès des enfants
00:38:45soit renforcée
00:38:47dans le pilier
00:38:47du médico-social.
00:38:48Merci.
00:38:49Donc, cette vision
00:38:50à 5 milliards
00:38:51est fausse
00:38:51et je pense que
00:38:52l'administration
00:38:53a tort de le porter
00:38:54auprès du ministère
00:38:55de cette forme-là
00:38:56et j'insiste lourdement.
00:38:58Merci beaucoup.
00:38:58Merci.
00:38:59Je passe la parole
00:38:59à Arnaud Bonnet.
00:39:02Madame la Présidente,
00:39:03Madame la Ministre,
00:39:05vous pourrez compter
00:39:07sur notre groupe
00:39:07pour tout ce qui améliorera
00:39:08la situation
00:39:09des enfants
00:39:10qui sont actuellement
00:39:11accompagnés
00:39:12dans l'aide sociale
00:39:13à l'enfance,
00:39:14mais la situation
00:39:15de tous les enfants
00:39:15en France.
00:39:16Je persiste
00:39:17à dire qu'il faut
00:39:18que nous réussissions
00:39:19à engager l'ensemble
00:39:20de nos sociétés
00:39:21dans ces questionnements
00:39:22sur la façon
00:39:23dont on prend en compte
00:39:24les enfants.
00:39:25Nous avons toujours
00:39:263 000 enfants
00:39:27qui dorment à la rue.
00:39:28Nous avons toujours
00:39:29dans nos départements
00:39:31une pédopsychiatrie
00:39:33qui est totalement délaissée.
00:39:34J'ai dans le mois
00:39:36qui s'est écoulé
00:39:36d'énormes alertes
00:39:37des pédopsychiatres
00:39:38qui n'arrivent plus
00:39:39à fournir
00:39:40avec des jeunes filles
00:39:42de 12, 13, 14 ans
00:39:44qui ont des suicides,
00:39:46des tentatives de suicide
00:39:47avec des formats
00:39:48très violents,
00:39:49des fenestrations,
00:39:53des mises en danger
00:39:54devant les trains,
00:39:56des pendaisons,
00:39:57des choses
00:39:57qu'on ne voyait pas
00:39:58auparavant.
00:39:59Notre enfance
00:39:59et notre jeunesse
00:40:00est dans un état
00:40:01vraiment déplorable
00:40:02et il est indispensable
00:40:03que l'ensemble
00:40:03de notre société
00:40:04se mobilise
00:40:05et pour le moment,
00:40:05malheureusement,
00:40:06je ne le vois pas.
00:40:07pour reprendre
00:40:09cette idée
00:40:10dans le procès
00:40:11dit
00:40:12le squarnec
00:40:13on voit bien
00:40:14que ce questionnement
00:40:16n'a pas encore
00:40:17saisi
00:40:18l'ensemble
00:40:18de nos sociétés.
00:40:20On voit
00:40:20des professionnels
00:40:21de santé
00:40:21qui ne comprennent
00:40:22toujours pas
00:40:23en quoi
00:40:23leur signalement
00:40:24le fait
00:40:24qu'ils s'engagent
00:40:26pour défendre
00:40:28les enfants,
00:40:29défendre
00:40:30ces enfants
00:40:30des violences sexuelles
00:40:31qui peuvent être
00:40:32commises sur eux.
00:40:32On voit
00:40:33des professionnels
00:40:34de santé
00:40:34qui ne comprennent pas
00:40:35qu'ils auraient pu
00:40:37faire beaucoup plus,
00:40:38qu'ils auraient dû
00:40:38faire beaucoup plus.
00:40:40Et il faut que ces dénonciations
00:40:43des violences sexuelles
00:40:44soient accompagnées
00:40:45des faits derrière.
00:40:46Je pense notamment
00:40:47à l'ordre des médecins,
00:40:51bien sûr,
00:40:52qui pour moi
00:40:53étaient totalement défaillants
00:40:54dans cette affaire.
00:40:57Il faut vraiment
00:40:57que l'ensemble
00:40:58de notre société
00:40:59s'engageait pour ça.
00:41:00Ça va passer
00:41:01par plusieurs choses,
00:41:02bien sûr,
00:41:03notre travail commun
00:41:04qu'on réalise,
00:41:05évidemment,
00:41:06et nous serons
00:41:07en accompagnement
00:41:08évidemment avec vous
00:41:09sur ces sujets,
00:41:10mais aussi
00:41:10lors du budget,
00:41:12que ce soit
00:41:13lors du PLFSS
00:41:14ou du PLF,
00:41:16il va y avoir
00:41:16besoin d'engagement
00:41:17financier ferme.
00:41:19Et donc,
00:41:19c'est un peu
00:41:19le sens de ma question,
00:41:21qu'est-ce qui va être fait
00:41:21dans cette direction,
00:41:22et aussi quand même
00:41:23la partie pédopsychiatrie,
00:41:25là,
00:41:26ce n'est plus un cri d'alarme
00:41:27que lancent
00:41:27les pédopsychiatres.
00:41:28Merci M. Bonnet.
00:41:30Je suis désolée
00:41:30d'être la garante
00:41:32du temps.
00:41:32Mme Colin-Osterlet.
00:41:34Merci Mme la Présidente,
00:41:36Mme la Ministre,
00:41:37chers collègues,
00:41:37le rapport
00:41:38de la Cour des comptes
00:41:39de 2023
00:41:39sur la santé mentale
00:41:40des mineurs
00:41:40est sans appel.
00:41:45Mme la Ministre,
00:41:46le rapport
00:41:46de la Cour des comptes
00:41:47de 2023
00:41:48sur la santé mentale
00:41:49des mineurs
00:41:49est sans appel.
00:41:501,6 million d'enfants
00:41:51et d'adolescents
00:41:52souffrent d'un trouble psychique
00:41:53entre 2017 et 2023.
00:41:56L'augmentation
00:41:56de ces troubles
00:41:57est particulièrement
00:41:58préoccupante,
00:41:59en particulier
00:41:59chez les 10-14 ans
00:42:00plus 70%
00:42:01et chez les 15-20 ans
00:42:03plus 46%.
00:42:04Avec ma collègue
00:42:05Anne Stamback-Terre-Noire,
00:42:07nous menons actuellement
00:42:07une mission d'information
00:42:09sur la santé mentale
00:42:10des mineurs
00:42:10et nous rendrons
00:42:11notre rapport
00:42:12dans quelques semaines.
00:42:13Les constats
00:42:14que nous dressons
00:42:15sont préoccupants,
00:42:15la psychiatrie
00:42:16et plus encore
00:42:17la pédopsychiatrie
00:42:18restent le parent pauvre
00:42:19de la médecine.
00:42:20Le nombre de pédopsychiatres
00:42:21est en chute libre
00:42:22et pour rendre
00:42:23cette spécialité attractive,
00:42:24il semble indispensable
00:42:25de revaloriser
00:42:26notamment les consultations
00:42:28en pédopsychiatrie
00:42:29bien en deçà
00:42:30aujourd'hui
00:42:31de ce qui se pratique
00:42:32chez nos voisins européens.
00:42:34L'absence de gradation
00:42:35dans les soins
00:42:36en santé mentale
00:42:36est également un constat
00:42:37largement partagé
00:42:38au cours de nos auditions.
00:42:40Les centres médico-psychologiques
00:42:41infanto-juvéniles
00:42:42sont saturés.
00:42:44Pour optimiser
00:42:44la prise en charge,
00:42:45la première consultation
00:42:46devrait pouvoir être assurée
00:42:47par des médecins généralistes
00:42:48ou des pédiatres.
00:42:49Encore faut-il
00:42:50qu'ils soient formés
00:42:51au sujet de la santé mentale
00:42:52en lien avec les psychologues
00:42:54qui auraient alors
00:42:55un rôle d'orientation
00:42:56vers les centres.
00:42:57Une autre urgence
00:42:58réside dans la prévention.
00:43:00Le milieu scolaire
00:43:01est un lieu clé
00:43:01pour le repérage précoce
00:43:03des troubles psychiques
00:43:04mais il souffre
00:43:04d'une pénurie
00:43:05alarmante de médecins scolaires,
00:43:07sept en Moselle
00:43:08pour un département
00:43:09d'un million d'habitants,
00:43:11pénurie également
00:43:11de psychologues
00:43:12et d'infirmiers scolaires.
00:43:13Cette tension
00:43:14sur les ressources humaines
00:43:15fragilise notre capacité
00:43:16à intervenir à temps.
00:43:18Il en va de même
00:43:18pour la périnatalité,
00:43:20période décisive
00:43:21dans la construction
00:43:22de la santé mentale
00:43:23des enfants.
00:43:24Enfin,
00:43:25et on le sait,
00:43:26les écrans sont
00:43:26un véritable fléau
00:43:28encore accentué
00:43:29depuis la crise Covid
00:43:30et le confinement.
00:43:32Madame la Ministre,
00:43:32au regard de cette situation
00:43:33alarmante,
00:43:35quelle est votre perception
00:43:36de la santé mentale
00:43:36des mineurs
00:43:37et quelle place
00:43:38entendez-vous lui réserver
00:43:39au sein de votre politique
00:43:41de l'enfance ?
00:43:41Je vous remercie.
00:43:43Merci beaucoup,
00:43:43Madame la Ministre.
00:43:44Je vous laisse répondre
00:43:44à ce premier tour de questions
00:43:46et après,
00:43:46en fonction du temps,
00:43:47on reprendra des questions
00:43:48des collègues
00:43:48qui n'ont pas encore parlé.
00:43:49Bien, merci,
00:43:51Mesdames et Messieurs
00:43:52les députés.
00:43:53Et Mesdames et Messieurs
00:43:54les députés,
00:43:54dans les questions
00:43:56que vous avez bien voulu me poser,
00:43:57vous démontrez l'intérêt
00:43:59d'un pôle comme le mien
00:44:00qui, au-delà d'être
00:44:01un pôle fourre-tout,
00:44:02est avant tout
00:44:03un pôle qui a
00:44:04l'immense avantage
00:44:05de pouvoir articuler
00:44:06des politiques
00:44:07en matière de santé,
00:44:09de famille,
00:44:10de travail
00:44:10et qui, quelque part,
00:44:12dans sa diversité,
00:44:13permet de répondre
00:44:14aux différents éléments.
00:44:15Parce que,
00:44:16quand, par exemple,
00:44:17vous me parlez,
00:44:18à juste titre,
00:44:19de la santé mentale
00:44:20des enfants,
00:44:21Madame Colin-Esterley,
00:44:22si je commence par vous,
00:44:23et dans lequel vous dites
00:44:25effectivement,
00:44:26on pourrait avoir
00:44:27le relais des généralistes,
00:44:28encore faut-il
00:44:29que les généralistes
00:44:30soient formés,
00:44:31typiquement,
00:44:31mais bien sûr,
00:44:32c'est pour ça que je me permets
00:44:33de le reprendre,
00:44:33c'est typiquement
00:44:34le travail
00:44:35qui est en train
00:44:35de mener Yannick Noder,
00:44:37parce que, oui,
00:44:38nous avons un sujet
00:44:40qui est un sujet
00:44:40de formation,
00:44:42de formation des généralistes,
00:44:44mais on a aussi,
00:44:45globalement,
00:44:45un sujet de formation
00:44:47des médecins.
00:44:48Et on sait tous,
00:44:49et je ne vais pas
00:44:49refaire ici la genèse,
00:44:51on la connaît tous,
00:44:52de l'année 95,
00:44:54avec ce qui est l'année
00:44:55la plus faible
00:44:56en nombre de formations
00:44:57de médecins,
00:44:58nous remontons,
00:44:59mais c'est très long,
00:45:00et il faut 10 ans
00:45:01pour former un médecin,
00:45:02et toute notre difficulté
00:45:04aujourd'hui est après
00:45:04qu'effectivement,
00:45:06ces internes
00:45:06fassent des choix
00:45:07qui soient des choix
00:45:08de psychiatrie,
00:45:10de pédopsychiatrie,
00:45:11et au moment où je vous parle,
00:45:12très concrètement,
00:45:13je dois reconnaître devant vous
00:45:15qu'effectivement,
00:45:16s'il y a bien une spécialité
00:45:18qui ne fait pas le plein
00:45:19chaque année,
00:45:21c'est bien celle
00:45:21de la pédopsychiatrie,
00:45:23et c'est là
00:45:23une de nos difficultés,
00:45:25comme d'ailleurs,
00:45:26on a le même sujet
00:45:28sur gynéco-obstétrique,
00:45:29comme toutes ces spécialités
00:45:32à garde
00:45:32sont aujourd'hui
00:45:33des spécialités
00:45:34qui demandent
00:45:36donc plus de suggestions
00:45:37sur lesquelles
00:45:38on a de véritables difficultés.
00:45:40Donc, oui,
00:45:41il y a besoin
00:45:42effectivement de former,
00:45:43parce que,
00:45:44et ça me permet
00:45:45de répondre
00:45:45à ce que disait
00:45:46M. Bonnet
00:45:47sur les alertes
00:45:49de pédopsie,
00:45:50parce qu'effectivement,
00:45:52on a besoin
00:45:52de prendre en charge
00:45:54et de renforcer
00:45:55la prise en charge,
00:45:56notamment de tous
00:45:57ces enfants
00:45:58qui ont des traumatismes lourds,
00:46:00et c'est la raison
00:46:00pour laquelle
00:46:01j'ai choisi
00:46:02d'accompagner
00:46:03les démarches
00:46:03du professeur Gréco,
00:46:05et nous étions
00:46:05avec Isabelle Santiago
00:46:07il y a quelques jours
00:46:08à la pose
00:46:10de la première pierre
00:46:11de ce centre
00:46:11qui va,
00:46:12et Périne était là,
00:46:13ce centre
00:46:13qui est à Paris
00:46:15dans le 12e,
00:46:16où là,
00:46:17on a une prise en charge
00:46:18globale de l'enfant,
00:46:19c'est-à-dire
00:46:20que ces enfants,
00:46:21on a une prise en charge
00:46:22qui est une prise en charge
00:46:23psychiatrique,
00:46:25une prise en charge
00:46:25sanitaire
00:46:26et une prise en charge scolaire,
00:46:28ce qui veut dire
00:46:28que là,
00:46:29on a effectivement
00:46:30une capacité
00:46:31qui est une capacité
00:46:32à répondre
00:46:33sur l'ensemble
00:46:34des besoins de l'enfant.
00:46:36Et quand tout à l'heure
00:46:36Nicole Dubréchard
00:46:38m'interrogeait
00:46:39sur comment
00:46:40on va aller plus loin,
00:46:41eh bien l'idée,
00:46:42c'est déjà
00:46:43de regarder
00:46:43comment on peut
00:46:45avec Céline Gréco
00:46:45continuer,
00:46:47puisque le premier
00:46:47c'est Paris,
00:46:48on a derrière
00:46:49une volonté d'ouverture
00:46:51en PACA,
00:46:51on en a une autre
00:46:52en Aquitaine,
00:46:54enfin en Gironde,
00:46:55oui, oui,
00:46:55Aquitaine,
00:46:56c'est bien la Gironde,
00:46:57donc on dit bien
00:46:58la même chose,
00:46:59et Hauts-de-France,
00:47:00bon,
00:47:01pourquoi ?
00:47:01Parce que typiquement,
00:47:02on a là
00:47:03des prises en charge
00:47:04globales
00:47:05qui correspondent
00:47:05effectivement
00:47:06aux besoins
00:47:07qui sont ceux
00:47:08que nous ont décrits
00:47:10tous les professionnels.
00:47:12Et ce qui est très intéressant
00:47:13sur ce sujet,
00:47:14c'est que non seulement
00:47:14on a une participation
00:47:15de l'État,
00:47:16mais on a surtout
00:47:17une participation
00:47:18d'entreprises
00:47:19et de mécènes
00:47:20qui sont tout à fait importantes
00:47:22et sur lesquelles,
00:47:22je pense,
00:47:23il faut effectivement
00:47:24aller plus loin.
00:47:25J'ai noté avec intérêt,
00:47:27M. Bonnet,
00:47:27votre commentaire
00:47:28sur l'ordre des médecins
00:47:30et je partage,
00:47:31et vous avez raison,
00:47:31ça fait partie
00:47:32des sujets
00:47:33sur lesquels
00:47:34on doit aussi
00:47:35aller plus loin
00:47:35sur l'accompagnement
00:47:37qu'on doit
00:47:38et la demande
00:47:39finalement des ordres
00:47:40de se saisir
00:47:42de ces sujets
00:47:43qui sont
00:47:43des sujets importants.
00:47:45Sur le projet
00:47:46Le Square Neck,
00:47:47bien évidemment,
00:47:48vous soulevez
00:47:48la question
00:47:49du signalement
00:47:50pour les professionnels
00:47:52de santé
00:47:52et c'est la raison
00:47:53pour laquelle
00:47:54je crois que l'ordre
00:47:55est le bon endroit
00:47:56pour effectivement
00:47:57donner des éléments.
00:47:59On a vu
00:47:59que les associations
00:48:01demandaient
00:48:02que les directeurs
00:48:02d'hôpitaux
00:48:03puissent effectivement
00:48:04avoir capacité
00:48:06à se prononcer
00:48:07sur la mise à pied
00:48:08d'un professionnel.
00:48:10On a incontestablement
00:48:12un sujet
00:48:12de révision
00:48:13du Conseil
00:48:14disciplinaire
00:48:15des médecins
00:48:16et je pense
00:48:17que ce sont
00:48:17des sujets
00:48:18sur lesquels
00:48:19on doit travailler
00:48:20et qui montrent
00:48:20là encore
00:48:21la nécessité
00:48:22d'avoir capacité
00:48:23à l'intérieur
00:48:24d'un pôle
00:48:24de prendre
00:48:25tous ces sujets
00:48:25mais je pense
00:48:26qu'il y a
00:48:27bien évidemment
00:48:28des approches
00:48:29judiciaires
00:48:30sur lesquelles
00:48:30je n'ai pas
00:48:31à me prononcer
00:48:31mais il y a
00:48:33en revanche
00:48:33des leçons
00:48:34à tirer
00:48:35qui concernent
00:48:36le pôle
00:48:36dont j'ai
00:48:36la responsabilité
00:48:37et sur lesquelles
00:48:38je souhaite
00:48:39qu'avec mon ministre
00:48:40auprès
00:48:40nous puissions
00:48:41travailler sur le sujet
00:48:42parce que je crois
00:48:42que vous soulignez
00:48:43là un élément
00:48:44qui est tout à fait
00:48:45important.
00:48:46J'ai bien entendu
00:48:47Isabelle Santiago
00:48:49le sujet
00:48:50de la visibilité
00:48:51et je me permets
00:48:51de vous dire
00:48:52que votre rapport
00:48:53à 4 mois
00:48:53si mes souvenirs
00:48:54sont exacts
00:48:55même pas d'ailleurs
00:48:56parce que c'était
00:48:56début avril
00:48:57et nous sommes
00:48:57début juin
00:48:58oui c'est vraiment
00:49:00encore un nouveau-né
00:49:00avec tout le respect
00:49:02que j'ai pour le nouveau
00:49:03j'avais remarqué
00:49:04qu'il soit physique
00:49:06ou qu'il soit papier
00:49:08mais dans tous les cas
00:49:09je comprends
00:49:10cette nécessité
00:49:11d'aller plus loin
00:49:12et je voudrais dire
00:49:13que je crois
00:49:14qu'en 5 mois
00:49:15on a sorti
00:49:16plus de décrets
00:49:17que bien des ministres
00:49:18en plusieurs années
00:49:19et donc ça aussi
00:49:20madame la députée
00:49:21parmentier
00:49:22je crois que ça fait partie
00:49:23des choses
00:49:24qu'il faut savoir regarder
00:49:25et ce que je vous propose
00:49:26mais j'ai aucun problème
00:49:27je suis là
00:49:27pour répondre
00:49:28à la représentation nationale
00:49:30c'est de regarder
00:49:31concrètement
00:49:32ce que l'on sort
00:49:33et en ayant
00:49:35je rappelle
00:49:35que j'ai cette responsabilité
00:49:37et qu'à ma connaissance
00:49:38je suis ministre
00:49:39et qu'à ce titre là
00:49:40je travaille
00:49:41sur ce sujet
00:49:42la haute commissaire
00:49:43à vous trouvez
00:49:44que je ne travaille pas assez
00:49:45c'est votre droit madame
00:49:46mais moi je considère
00:49:47qu'à ce stade
00:49:48en 5 mois
00:49:49j'ai sorti plus de décrets
00:49:51que bon nombre
00:49:52de mes prédécesseurs
00:49:53c'est pas neutre
00:49:54parce que sortir des décrets
00:49:55c'est juste
00:49:56la responsabilité
00:49:57d'un ministre
00:49:57puisque ça c'est typiquement
00:49:59à notre responsabilité
00:50:00maintenant
00:50:01en ce qui concerne
00:50:02la haute commissaire
00:50:02elle a une feuille de route
00:50:03et ma responsabilité
00:50:05c'est de contrôler
00:50:05ce qu'elle fait
00:50:06et si elle ne le fait pas
00:50:07ça sera d'en tirer
00:50:08les conséquences
00:50:09auprès de celles
00:50:09et ceux qui l'ont nommé
00:50:10donc j'ai noté votre point
00:50:12et pour l'instant
00:50:13elles viennent d'arriver
00:50:14laissons aux gens
00:50:16le temps quand même
00:50:17de s'installer
00:50:18et de travailler
00:50:18je ne doute pas
00:50:19que vous ne manquerez pas
00:50:20de me réinterroger
00:50:21si d'aventure
00:50:22vous considériez
00:50:23j'ai bien compris
00:50:24que c'était un des éléments
00:50:26importants
00:50:27sur lequel vous étiez vigilante
00:50:28maintenant sur les écrans
00:50:29oui nous
00:50:30je prends
00:50:33si vous voulez bien
00:50:34dans l'ordre
00:50:34qui peut être le mien
00:50:36sur les écrans
00:50:39très concrètement
00:50:41nous allons sortir
00:50:42très rapidement
00:50:43je vais personnellement
00:50:45sortir sur
00:50:46la première partie
00:50:47qui est la mienne
00:50:47qui sera
00:50:48une interdiction
00:50:49sur les 0-3 ans
00:50:50pour être clair
00:50:51parce que c'est absolument
00:50:52indispensable
00:50:53et je pense que
00:50:54là alors
00:50:55on peut se dire
00:50:56évidemment c'est toujours
00:50:57la même question
00:50:58de se dire
00:50:58est-ce qu'on est devant
00:50:59chaque maison
00:50:59pour regarder
00:51:00mais je pense que
00:51:01ça fait partie
00:51:02de ces mesures
00:51:03qui sont des informations
00:51:04qui sont des guides
00:51:05et qui permettent
00:51:06derrière
00:51:07de pouvoir
00:51:08avoir des réponses
00:51:10et je pense
00:51:10qu'il n'y a pas
00:51:11de doute
00:51:11sur le fait
00:51:12qu'un enfant
00:51:13de moins de 3 ans
00:51:14n'a pas à être
00:51:15exposé à des écrans
00:51:16et on sait aussi
00:51:17tous les experts
00:51:18l'ont écrit
00:51:19le disent
00:51:19que sur le 3-6
00:51:21ça doit être choisi
00:51:22et ça doit surtout
00:51:23être accompagné
00:51:24et après
00:51:25vous avez pu remarquer
00:51:26les déclarations
00:51:27de ma collègue
00:51:28en charge du numérique
00:51:30et cette phrase
00:51:31et d'ailleurs je crois
00:51:32pour rendre la maternité
00:51:33c'était à Laure Miller
00:51:36qui prenait cette analogie
00:51:38en disant
00:51:38est-ce que vous laissez
00:51:39entrer quelqu'un
00:51:39dans votre maison
00:51:40pour aller dans la chambre
00:51:41de votre enfant
00:51:42sans le contrôler
00:51:42c'est ça finalement
00:51:43laisser un enfant seul
00:51:44avec un écran
00:51:45et c'est contre ça
00:51:46qu'il faut lutter
00:51:47et donc d'où la nécessité
00:51:49très concrètement
00:51:50de pouvoir interdire
00:51:53sur les premiers âges
00:51:55et ensuite de solliciter
00:51:57l'accompagnement
00:51:58sur maintenant
00:51:59les structures
00:52:00d'accueil
00:52:01d'urgence
00:52:02on a
00:52:03sur ces sujets là
00:52:05et sur le commentaire
00:52:06que vous avez fait
00:52:07sur les étrangers
00:52:09je n'imagine pas
00:52:11qu'on puisse
00:52:12laisser quelqu'un
00:52:13quelle que soit
00:52:13sa nationalité
00:52:14dehors
00:52:15avec un enfant
00:52:17et
00:52:17non mais
00:52:18permettez-moi
00:52:19de dire
00:52:20ce que je souhaite dire
00:52:21madame
00:52:22et donc
00:52:23par définition
00:52:24oui
00:52:24il faut
00:52:25évidemment accueillir
00:52:26et d'ailleurs
00:52:27on sait très bien
00:52:28que dans nos villes
00:52:29nos métropoles
00:52:29et dans nos hôpitaux
00:52:30nous avons
00:52:31au moment où nous nous parlons
00:52:32des durées moyennes
00:52:33de séjour
00:52:34plus élevées
00:52:35dans certaines maternités
00:52:36parce qu'il y a
00:52:38des accueils
00:52:39de femmes
00:52:40qui ont accouché
00:52:42et qui sont
00:52:43avec
00:52:43et avec
00:52:45les madames
00:52:45qui soient entrées
00:52:46vous avez aussi
00:52:47des gens qui entrent
00:52:48de manière totalement légale
00:52:49et qui accouchent
00:52:50parce que
00:52:50vous êtes une femme
00:52:51moi aussi
00:52:51on sait tous
00:52:52qu'on n'accouche pas
00:52:52forcément à 9 mois
00:52:53donc ça existe
00:52:54non mais
00:52:55ça existe aussi
00:52:56pour des gens
00:52:56qui sont entrés
00:52:57dans le pays
00:52:58j'oserais dire
00:52:58de manière totalement légale
00:53:00et qui accouchent
00:53:01plus vite que prévu
00:53:02ça peut aussi arriver
00:53:03et je pense que
00:53:04ce moment-là
00:53:05qui est le moment
00:53:05de l'accouchement
00:53:06nécessite évidemment
00:53:07un accompagnement
00:53:08tout à fait spécifique
00:53:09ce qui n'empêche
00:53:11ce qui n'empêche pas
00:53:13derrière
00:53:13après
00:53:15d'avoir
00:53:15mais
00:53:16qui n'empêche
00:53:17qui n'empêche pas
00:53:18derrière
00:53:19d'avoir après
00:53:20des politiques
00:53:21qui soient
00:53:21des politiques
00:53:23qui conduisent
00:53:23à ce que des gens
00:53:24sont soit en situation régulière
00:53:26soit ils ne le sont pas
00:53:26et s'ils ne sont pas
00:53:27en situation irrégulière
00:53:28qu'ils doivent repartir
00:53:30comme cela
00:53:31est le cas
00:53:31dans notre pays
00:53:32aujourd'hui
00:53:33je regarde
00:53:34le coup
00:53:36oui alors
00:53:36le coup des normes
00:53:38j'entends
00:53:38ce chiffre
00:53:39madame Santiago
00:53:40aujourd'hui
00:53:42la question
00:53:43elle est déjà
00:53:43et c'est ce que
00:53:44j'avais d'ailleurs dit
00:53:45à la commission d'enquête
00:53:47et que je redis
00:53:48aujourd'hui
00:53:49c'est-à-dire que
00:53:49moi j'ai commencé
00:53:50par
00:53:51je vous l'avais dit
00:53:51quand on a échangé ensemble
00:53:52je commence par
00:53:53les pouponnières
00:53:54parce qu'il faut bien
00:53:55parler plus petit
00:53:56pour ensuite
00:53:57continuer
00:53:58vous n'êtes pas
00:53:59sans savoir
00:53:59et ça amène
00:54:00à revenir sur la question
00:54:01qui a été posée
00:54:02sur le budget
00:54:03vous vous doutez bien
00:54:04que je ne vais pas doubler
00:54:05le budget du jour au lendemain
00:54:06dans le contexte financier
00:54:07qui est celui du pays
00:54:08et donc la question
00:54:09c'est comment je démarre
00:54:11par les pouponnières
00:54:12avec je vous l'ai dit
00:54:12un objectif
00:54:13qui est qu'à terme
00:54:14les pouponnières
00:54:15soient des sas d'accueil d'urgence
00:54:16pour que les enfants
00:54:17puissent avoir
00:54:18un autre mode de garde
00:54:19et qu'au fur et à mesure
00:54:20on arrive à avoir
00:54:22moins d'enfants
00:54:23dans nos accueils
00:54:25qui sont nos mecs
00:54:26pour être tout à fait concrètes
00:54:27et l'objectif
00:54:28c'est au fur et à mesure
00:54:30de limiter
00:54:30l'accueil collectif
00:54:31parce qu'on sait tous
00:54:33que l'accueil familial
00:54:33est la meilleure des solutions
00:54:35merci madame la ministre
00:54:37pour cette première réponse
00:54:38j'ai trois questions
00:54:39j'ai trois inscrits
00:54:40j'ai madame Béatrice Rouleau
00:54:42en premier
00:54:42merci madame la présidente
00:54:46merci madame la ministre
00:54:47d'être aujourd'hui devant nous
00:54:48alors je vous ai écouté
00:54:50beaucoup de points positifs
00:54:52m'ont plu
00:54:52par exemple la création
00:54:53du APED
00:54:54ce sont ces unités
00:54:55d'accueil prédiatrique
00:54:56pour enfants
00:54:57j'ai eu la chance
00:54:58d'en entendre parler
00:54:59au AMO
00:55:00parce que des personnes
00:55:02de l'UAPED
00:55:03d'Orléans sont venues
00:55:04nous ont montré
00:55:06l'intérêt de ces maisons
00:55:07et si vous en faites
00:55:07une par département
00:55:08je serai la première
00:55:09à applaudir
00:55:10ensuite vous avez parlé
00:55:12des tiers de confiance
00:55:13c'est aussi une mesure
00:55:14dont Marine Le Pen
00:55:16enfin que Marine Le Pen
00:55:17souhaitait aussi
00:55:18donc ça va dans le bon sens
00:55:20la révision du décret
00:55:21Pouponnière
00:55:21c'est très important
00:55:23pour lutter contre
00:55:23l'hospitalisme
00:55:24en revanche
00:55:25je n'ai pas entendu
00:55:26dans votre discours
00:55:27mais peut-être
00:55:28que je me trompe
00:55:28ou peut-être
00:55:29qu'on n'a pas eu
00:55:30le temps de le dire
00:55:31des choses qui me paraissent
00:55:33très importantes
00:55:34je vais le répéter
00:55:35très rapidement
00:55:35je n'ai que deux minutes
00:55:36beaucoup d'enfants
00:55:39maltraités
00:55:40en fait
00:55:40ne sont pas signalés
00:55:42ou disons que
00:55:43les signalements
00:55:43ne parviennent pas
00:55:45au procureur
00:55:45vous savez
00:55:46qu'enseignement
00:55:47le petit Bastien
00:55:47qui avait fait l'objet
00:55:48de neuf signalements
00:55:49de trois informations
00:55:50préoccupantes
00:55:50et qui s'est retrouvé
00:55:51dans une machine à laver
00:55:52après avoir subi
00:55:54beaucoup de maltraitance
00:55:55à l'âge de trois ans
00:55:56et qui en est mort
00:55:56et des exemples comme ça
00:55:58je pourrais vous en citer
00:55:59des tonnes
00:56:00parce que je m'intéresse
00:56:00je m'intéresse beaucoup
00:56:03à ce sujet
00:56:04c'est très important
00:56:05pour moi
00:56:05donc je n'ai pas entendu
00:56:06déjà le droit de visite
00:56:09qui a été réclamé
00:56:10j'étais vice-présidente
00:56:11de la commission d'enquête
00:56:12qui a été réclamé
00:56:13par des associations
00:56:15et par madame le rapporteur
00:56:16je crois
00:56:16les droits de visite
00:56:18dans les lieux
00:56:19où sont les enfants
00:56:20tout simplement
00:56:21des établissements
00:56:22médico-sociaux
00:56:23éventuellement des crèches
00:56:25je n'ai pas entendu
00:56:26non plus
00:56:27de l'avocat présent
00:56:28dans les instances
00:56:30civiles et pénales
00:56:30alors peut-être
00:56:31en assistance éducative
00:56:32peut-être
00:56:33mais moi je veux plus loin
00:56:34dans les instances
00:56:35civiles et pénales
00:56:35pourquoi ?
00:56:36parce que l'autre jour
00:56:37à mot
00:56:37une mère maltraitante
00:56:39avait elle son avocat
00:56:40tandis que l'enfant
00:56:41qui était maltraité
00:56:41n'avait pas d'avocat
00:56:42pour dire sa souffrance
00:56:43ensuite je n'ai pas entendu
00:56:46sur la levée
00:56:46sur le secret
00:56:47j'ai l'objet de vous couper
00:56:48c'est fini
00:56:49je continuerai par l'être
00:56:51non non
00:56:52il n'y a pas de soucis
00:56:52madame Lenebourg
00:56:54merci beaucoup
00:56:58merci madame la ministre
00:56:59d'être là aujourd'hui
00:57:00à propos du congé parental
00:57:03et de l'accompagnement
00:57:04à la parentalité
00:57:05madame la ministre
00:57:06la délégation
00:57:07aux droits des enfants
00:57:07a récemment souligné
00:57:09l'importance
00:57:09d'un accompagnement
00:57:10renforcé des familles
00:57:11notamment dans les premières
00:57:12années de vie de l'enfant
00:57:13afin d'assurer son bien-être
00:57:14et son développement optimal
00:57:15dans ce cadre
00:57:16la délégation propose
00:57:17une réforme du congé parental
00:57:19avec un allongement
00:57:20à un an
00:57:21rémunéré à 60% du salaire
00:57:22avec des points de retraite
00:57:24afin de permettre aux parents
00:57:26de mieux accompagner
00:57:27leurs enfants
00:57:27cette recommandation
00:57:29s'inscrit dans une volonté
00:57:30de réduire les inégalités sociales
00:57:32notamment en ce qui concerne
00:57:33l'accès à un véritable soutien parental
00:57:35mais aussi à l'arrivée
00:57:36à la retraite
00:57:37quel est votre avis
00:57:39sur cette mesure
00:57:39estimez-vous
00:57:40qu'un tel dispositif
00:57:41pourrait contribuer
00:57:42à améliorer l'égalité
00:57:43des chances
00:57:44dès la naissance
00:57:44et comment le ministère
00:57:46envisage-t-il
00:57:46d'intégrer cette proposition
00:57:48merci
00:57:48merci beaucoup
00:57:50et pour finir
00:57:51madame Adizade
00:57:52merci madame la présidente
00:57:55madame la ministre
00:57:56vous nous avez annoncé
00:57:58nous proposer
00:58:00un projet de loi
00:58:01sur la révision
00:58:02des taux d'encadrement
00:58:04dans les pouponnières
00:58:04c'est une excellente chose
00:58:06un décret
00:58:07pardon
00:58:07excusez-moi
00:58:08donc un décret
00:58:09pour réviser
00:58:09les taux d'encadrement
00:58:10dans les pouponnières
00:58:10mais si
00:58:12vous n'étendez pas
00:58:14ce décret
00:58:15à tous les lieux
00:58:16recevant
00:58:16les enfants placés
00:58:18les foyers
00:58:19en premier lieu
00:58:20et puis tous les autres
00:58:21lieux de vie
00:58:21on passe à côté
00:58:23du problème
00:58:24et de l'éléphant
00:58:24dans la pièce
00:58:25aujourd'hui
00:58:26les lieux qui reçoivent
00:58:28les enfants placés
00:58:29sont les lieux
00:58:29qui ont le moins
00:58:30d'exigence
00:58:31par rapport aux crèches
00:58:32par rapport aux centres
00:58:33de loisirs
00:58:33par rapport aux colonies
00:58:34de vacances
00:58:34donc que comptez-vous faire
00:58:36par rapport à tous ces lieux-là
00:58:37et mon autre point
00:58:39c'est sur
00:58:40la question
00:58:41de l'avocat
00:58:42nous sommes
00:58:44plusieurs
00:58:44à penser
00:58:45que ce serait
00:58:46une réforme
00:58:46fondamentale
00:58:47une de ces réformes
00:58:48dominos
00:58:49qui peuvent vraiment
00:58:49tout changer
00:58:50pour les enfants placés
00:58:50je sais que madame la présidente
00:58:52a également instruit
00:58:53de cette question-là
00:58:53moi-même
00:58:54j'y suis penchée
00:58:54depuis que je suis députée
00:58:57et je trouve que
00:58:58c'est un changement
00:58:59qui ne peut pas intervenir
00:59:00par voie législative
00:59:01mais par voie réglementaire
00:59:02pourquoi c'est un
00:59:03c'est vraiment une réforme
00:59:05qui peut être importante
00:59:06on sait tous
00:59:07qu'un enfant
00:59:08pour se développer
00:59:09a besoin d'avoir
00:59:10des liens d'attachement
00:59:11durables
00:59:11solides
00:59:12de confiance
00:59:13avec un adulte de référence
00:59:14pour la majorité des enfants
00:59:16c'est les parents
00:59:16et c'est tant mieux ainsi
00:59:17mais pour les enfants placés
00:59:18ces adultes
00:59:19changent souvent
00:59:20parfois sont eux-mêmes
00:59:21très défaillants
00:59:22et il nous semble
00:59:23qu'un avocat
00:59:24peut donner
00:59:25cette stabilité
00:59:26et surtout
00:59:27cette protection
00:59:27des droits essentiels
00:59:29pour les enfants placés
00:59:30je rappelle qu'à l'heure actuelle
00:59:31qu'un enfant
00:59:31qui a commis
00:59:32des actes de délinquance
00:59:33a un avocat
00:59:34commis d'office
00:59:35pas un enfant
00:59:36qui se voit
00:59:37appliquer des mesures
00:59:39administratives
00:59:39ou de justice
00:59:40et qui rentrent
00:59:41dans le système
00:59:42de la protection
00:59:42de l'enfance
00:59:43est-ce que vous pouvez
00:59:44nous donner
00:59:44votre position là-dessus
00:59:45merci beaucoup
00:59:45alors j'ai deux
00:59:46est-ce que c'est possible
00:59:47deux de plus
00:59:48rapide
00:59:49madame
00:59:52je vous remercie
01:00:01madame la présidente
01:00:02je vous remercie
01:00:03madame la présidente
01:00:04madame la ministre
01:00:05donc
01:00:06je vais vous poser
01:00:08moi aussi une question
01:00:09sur la ZE
01:00:09j'ai écouté avec attention
01:00:11ce que vous nous avez dit
01:00:12les mesures que vous
01:00:13souhaitiez prendre
01:00:13suite au rapport
01:00:14qui vous a été rendu
01:00:15notamment sur les pouponnières
01:00:17et également sur le contrôle
01:00:19des familles d'accueil
01:00:20c'est très bien
01:00:21on va voir si ça va
01:00:22jusqu'au bout
01:00:23mais par contre
01:00:24je n'ai rien entendu
01:00:25de votre part
01:00:26concernant les placements
01:00:27abusifs
01:00:28vous savez que
01:00:30de nombreuses études
01:00:31montrent
01:00:33qu'environ 80%
01:00:34des placements
01:00:35sont abusifs
01:00:36donc
01:00:37rien là-dessus
01:00:38ensuite
01:00:42rien non plus
01:00:43sur la prostitution
01:00:44la prostitution
01:00:46environ 20 000 jeunes
01:00:48de la ZE
01:00:49se prostituent
01:00:51beaucoup de jeunes filles
01:00:52de 13 à 15 ans
01:00:53donc on parle plus
01:00:54de prostitution
01:00:55on parle là
01:00:55de pédocriminalité
01:00:56donc là
01:00:57je n'ai rien entendu
01:00:58de votre part
01:00:59je ne sais pas
01:00:59si vous avez prévu
01:01:01des mesures
01:01:01voilà
01:01:02donc essentiellement
01:01:03les deux points
01:01:04sur lesquels
01:01:05je souhaitais vous interroger
01:01:06je vous remercie
01:01:06merci beaucoup
01:01:07monsieur Fé
01:01:09pour terminer
01:01:10merci
01:01:11merci madame la présidente
01:01:13madame la ministre
01:01:13depuis le début de mon mandat
01:01:15en lien avec des parents
01:01:16et principalement des mères
01:01:17et des associations
01:01:18oeuvrant sur le champ
01:01:19des droits de l'enfant
01:01:19je travaille sur une proposition
01:01:21de loi visant
01:01:22à mieux protéger
01:01:22les enfants victimes
01:01:23ou co-victimes
01:01:24de violences intrafamiliales
01:01:25en effet
01:01:26trop souvent encore
01:01:27des enfants doivent retourner
01:01:28vivre parfois
01:01:28de manière imposée
01:01:29chez le parent
01:01:30soupçonné de violences
01:01:30trop souvent
01:01:31le parent protecteur
01:01:32qui tente de préserver
01:01:32son enfant
01:01:33s'exploit à des poursuites judiciaires
01:01:34ce décalage
01:01:35entre l'urgence
01:01:35des situations vécues
01:01:36et les réponses
01:01:37institutionnelles
01:01:38doit cesser
01:01:38mais madame la ministre
01:01:39je souhaite élargir ici l'alerte
01:01:41les violences subies
01:01:42par les enfants
01:01:42ne sont pas toutes physiques
01:01:43et je vais revenir
01:01:44sur un point
01:01:45que vous avez développé
01:01:46concernant l'exposition
01:01:48massive précoce
01:01:49et non encadrée
01:01:49aux écrans
01:01:50et notamment
01:01:51aux réseaux sociaux
01:01:51qui constituent aujourd'hui
01:01:52une forme silencieuse
01:01:53de mise en danger
01:01:54manque de sommeil
01:01:55isolement
01:01:55sédentarité
01:01:56perte de confiance
01:01:57troubles de l'estime de soi
01:01:59hypersexualisation
01:02:00surpoids
01:02:00mais aussi violences
01:02:01psychologiques
01:02:02intrafamiliales
01:02:03les effets délétères
01:02:04sont bien connus
01:02:04et pourtant trop peu régulés
01:02:05plus grave encore
01:02:06selon plusieurs études
01:02:07un enfant sur deux
01:02:08aurait déjà été exposé
01:02:09à des contenus pornographiques
01:02:11avant l'âge de 10 ans
01:02:12ce chiffre doit nous alerter
01:02:14et il nous oblige
01:02:15dans le cadre
01:02:16de la grande cause nationale
01:02:172024 consacrée
01:02:18à la santé mentale
01:02:19ces enjeux doivent être
01:02:19pleinement intégrés
01:02:20à nos priorités
01:02:21madame la ministre
01:02:22je souhaitais donc connaître
01:02:23votre position
01:02:24sur ce sujet
01:02:25sur ce sujet
01:02:26même si une partie
01:02:27de la réponse
01:02:27a déjà été donnée
01:02:28et quelles mesures concrètes
01:02:30le gouvernement
01:02:30entend-il mettre en oeuvre
01:02:31alors j'entends bien
01:02:32madame la ministre
01:02:33qu'on ne peut pas rentrer
01:02:33dans les maisons
01:02:34effectivement
01:02:35certes mais je m'interroge
01:02:37je m'interroge
01:02:37sur le contenu
01:02:38sur le contenu
01:02:39de ce qui est proposé
01:02:41à nos enfants
01:02:42sur le net
01:02:43sur les plateformes
01:02:43et sur les jeux vidéo
01:02:44sachant que le jeu vidéo
01:02:46le plus vendu dans le monde
01:02:47est un jeu
01:02:48qui prône les violences
01:02:50peut-être interdit
01:02:52au moins de 18 ans
01:02:52mais en accès pour tous
01:02:54alors c'est vrai
01:02:54qu'il y a une question
01:02:55de forme
01:02:55et il y a une question
01:02:56de fond
01:02:57merci
01:02:57merci beaucoup
01:02:59madame le ministre
01:03:00je vous laisse
01:03:00merci madame la présidente
01:03:03et je dois dire
01:03:04qu'après
01:03:05cinq mois
01:03:07puisque 24 décembre
01:03:083 juin
01:03:09ça fait cinq mois
01:03:10j'essaie de répondre
01:03:12à un maintenant
01:03:13mais je pense que
01:03:14c'est un peu dommage
01:03:16d'avoir ce type
01:03:17d'agressivité
01:03:18c'est un peu dommage
01:03:21mais bon
01:03:22revenons au sujet
01:03:24au sujet de fond
01:03:25je voudrais dire
01:03:28très concrètement
01:03:29à madame le nabour
01:03:30que le congé parental
01:03:31est un sujet
01:03:31sur lequel nous sommes
01:03:32effectivement engagés
01:03:33puisque c'est un engagement
01:03:35du président de la république
01:03:36de l'année dernière
01:03:37très honnêtement
01:03:38nous n'irons pas un an
01:03:39pour des raisons financières
01:03:41et pour des raisons
01:03:42d'employabilité
01:03:43parce qu'il y a deux notions
01:03:45qui peuvent se discuter
01:03:46il y a d'un côté
01:03:47des femmes
01:03:48qui peuvent souhaiter
01:03:49vouloir rester
01:03:50avec leurs enfants
01:03:51il y a d'autres femmes
01:03:52qui peuvent souhaiter
01:03:53articuler vie familiale
01:03:55et vie professionnelle
01:03:57et donc l'idée
01:03:58c'est de se dire
01:03:58qu'on peut aussi
01:03:59travailler sur un congé
01:04:01qui soit un congé
01:04:01suffisamment
01:04:03attractif
01:04:04au plan financier
01:04:05du terme
01:04:05c'est à dire
01:04:06en pourcentage du salaire
01:04:07autre que la prépare
01:04:09à 450 euros
01:04:09pour être très concrète
01:04:10qui permettent effectivement
01:04:12un vrai choix
01:04:12et qui permettent de dire
01:04:14et bien oui effectivement
01:04:15je reste plus longtemps
01:04:16avec mon enfant
01:04:17avec un pourcentage
01:04:18de salaire plus élevé
01:04:19on peut aussi
01:04:20et donc c'est ce sur quoi
01:04:22nous travaillons actuellement
01:04:23avec une volonté
01:04:24qui est de se dire
01:04:24que ça peut être par exemple
01:04:26la maman qui décide
01:04:27de prendre un premier mois
01:04:28le père qui peut décider
01:04:29d'en prendre un autre
01:04:30et on est en train
01:04:31pour être
01:04:32ce n'est pas finalisé
01:04:33mais je vous dis
01:04:34ce sur quoi nous travaillons
01:04:36c'est un plan
01:04:36qui permettrait alternativement
01:04:38la maman par exemple
01:04:40un mois
01:04:40un pourcentage élevé
01:04:42le père
01:04:43même pourcentage
01:04:44le mois suivant
01:04:44ou si la mère
01:04:45faisait un deuxième mois
01:04:46le pourcentage
01:04:47serait un peu plus faible
01:04:48parce que l'idée
01:04:49c'est quand même aussi
01:04:50de préserver
01:04:51l'employabilité
01:04:52et le retour
01:04:53vers l'emploi
01:04:54mais c'est autour de ça
01:04:55qu'on travaille
01:04:55avec une volonté
01:04:56de sortir ce congé de naissance
01:04:58dans le cadre
01:04:59de la loi de finances
01:05:00pour 2026
01:05:01donc on aura à discuter
01:05:03si tant est
01:05:04que nous soyons encore là
01:05:05ce sujet
01:05:06vous voyez madame
01:05:07moi aussi je prends
01:05:08le même langage
01:05:08pour la prochaine loi de finances
01:05:11en tout cas
01:05:11c'est ce qu'on va proposer
01:05:13dans la prochaine loi de finances
01:05:14parce que ça me paraît
01:05:16un élément
01:05:16extrêmement intéressant
01:05:17je dois vous dire
01:05:19que dans le contexte actuel
01:05:21de la situation
01:05:22des retraites
01:05:23nous n'avons pas
01:05:25envisagé
01:05:25à ce stade
01:05:26après le discours
01:05:27avec les échanges
01:05:28avec les parlementaires
01:05:29peuvent faire évoluer
01:05:30mais à ce stade
01:05:31je dois à la vérité
01:05:32de dire
01:05:33qu'il n'y a pas
01:05:34de notion de retraite
01:05:35dans cette approche
01:05:36en revanche
01:05:36moi il y a une réflexion
01:05:37que j'aimerais avoir
01:05:39pour
01:05:39quand on échange
01:05:41avec les employeurs
01:05:42souvent
01:05:43ils mettent en avant
01:05:45le fait que
01:05:46quand quelqu'un part
01:05:47pour son congé de maternité
01:05:48ça serait bien
01:05:48d'avoir une discussion
01:05:49pour avoir un peu
01:05:50une idée
01:05:51de la façon
01:05:52dont la personne
01:05:53souhaite ou pas revenir
01:05:54et comment elle envisage
01:05:55un éventuel retour professionnel
01:05:57parce que je pense que
01:05:57c'est à la fois
01:05:58un respect pour la femme
01:05:59quant au poste
01:06:00qu'elle avait
01:06:00c'est aussi une discussion
01:06:02qui peut permettre
01:06:03d'échanger
01:06:03avec l'employeur
01:06:04et peut-être de le faire
01:06:05dans des conditions
01:06:06mieux organisées
01:06:07que quand finalement
01:06:08ça se fait au dernier moment
01:06:09à la fin du congé de maternité
01:06:11enfin en tout cas
01:06:12à ce stade
01:06:12il y a incontestablement
01:06:14quelque chose
01:06:15sur lequel il faut
01:06:16je crois
01:06:17pouvoir travailler
01:06:18sur le sujet
01:06:21qui est celui
01:06:21de la prostitution
01:06:23des mineurs
01:06:23vous avez tout à fait raison
01:06:25madame la députée
01:06:26c'est un sujet
01:06:27extrêmement important
01:06:28puisque
01:06:29les chiffres
01:06:30dont se disposent
01:06:30c'est entre 6 et 10 000 mineurs
01:06:32qui seraient victimes
01:06:33d'exploitation sexuelle
01:06:35ce qui est quand même
01:06:36un chiffre absolument énorme
01:06:38donc nous avons
01:06:39dans la loi de finances
01:06:41pour 25
01:06:426 millions d'eux supplémentaires
01:06:45pour assurer
01:06:46un déploiement
01:06:47un plan de lutte
01:06:48contre la prostitution
01:06:49des mineurs
01:06:50je rappelle que ça
01:06:51c'est un crédit nouveau
01:06:53qui n'existait pas
01:06:54au PLF 24
01:06:56et cette stratégie
01:06:57alors elle concerne
01:06:58les enfants de l'ASE
01:07:00mais pas que
01:07:01elle intègre
01:07:03les enfants de l'ASE
01:07:04on travaille notamment
01:07:05sur les maraudes numériques
01:07:07le but de la manœuvre
01:07:08et ça répond un peu
01:07:10également à la question
01:07:11qu'avait monsieur fait
01:07:12l'intérêt de la maraudes numériques
01:07:14c'est d'essayer
01:07:15quelque part
01:07:16de déceler
01:07:17ces prédateurs
01:07:18et c'est finalement
01:07:20un moyen
01:07:21d'arrêter
01:07:22l'action qui est la leur
01:07:23on travaille aussi
01:07:24sur des appels
01:07:25et des initiatives
01:07:26aussi bien au niveau associatif
01:07:28qu'institutionnel
01:07:29pour ensuite développer
01:07:32des lieux d'accueil
01:07:33et de prise en charge
01:07:34pour éloigner
01:07:35les victimes
01:07:36parce que la question
01:07:37c'est quand même
01:07:37le sujet
01:07:38de ces victimes
01:07:39et le pilotage local
01:07:40de la lutte
01:07:41contre l'exploitation
01:07:42des mineurs
01:07:42doit être confié
01:07:43aux commissions départementales
01:07:44de lutte contre la prostitution
01:07:46pour assurer
01:07:47une meilleure coordination
01:07:48au niveau départemental
01:07:49donc très clairement
01:07:50ça fait partie
01:07:51des sujets
01:07:52et d'ailleurs
01:07:53on a actuellement
01:07:55un décret en cours
01:07:56avec le conseil
01:07:58d'état
01:07:58parce qu'il faut modifier
01:08:00le code d'action sociale
01:08:00et les familles
01:08:01sur le sujet
01:08:02pour pouvoir
01:08:03alors ce n'est pas que
01:08:03les enfants de l'aide sociale
01:08:04c'est globalement
01:08:05pour pouvoir bouger
01:08:06les enfants mineurs
01:08:08qui seraient concernés
01:08:10le sujet important
01:08:14des avocats
01:08:15c'est un sujet ancien
01:08:17qui est un sujet
01:08:18qui avait été évoqué
01:08:19notamment par
01:08:20Adrien Taquet
01:08:21alors j'ai deux options
01:08:23soit je vous réponds
01:08:24rapide et je vous dis
01:08:24c'est la justice
01:08:25soit je vais un peu plus loin
01:08:27et je vous dis
01:08:27que ça mérite
01:08:28d'être regardé
01:08:28je pense qu'il faut
01:08:31qu'on arrive
01:08:32à multiplier
01:08:34j'oserais dire
01:08:36la personne de confiance
01:08:37un avocat
01:08:38pourquoi pas
01:08:39mais est-ce que
01:08:40on a aussi
01:08:42des tiers de confiance
01:08:43dès lors
01:08:44qu'on les a
01:08:45pourquoi pas
01:08:46valoriser
01:08:47pourquoi pas
01:08:48en partie
01:08:49rémunérer
01:08:50est-ce que ce n'est pas
01:08:51une autre approche
01:08:52en tout cas
01:08:53ça mérite
01:08:54d'être regardé
01:08:55moi je ne suis pas
01:08:56fermée à ce stade
01:08:57à regarder
01:08:58toutes les solutions
01:08:59potentielles
01:08:59parce que je suis
01:09:00comme vous
01:09:00très sensible
01:09:02à cette notion
01:09:02d'un référent
01:09:03et de cette capacité
01:09:05d'avoir un référent
01:09:06on sait
01:09:06qu'il y a des initiatives
01:09:08qui ont existé
01:09:09d'administrateurs ad hoc
01:09:11il y a des initiatives
01:09:12qui ont existé
01:09:13avec des entreprises
01:09:14qui ont essayé
01:09:15d'avoir par exemple
01:09:15des collaborateurs
01:09:16d'entreprises
01:09:17mais on ne s'improvise pas
01:09:18et je pense
01:09:19qu'il y a aussi
01:09:20cette notion
01:09:20qui est une notion
01:09:21je ne veux pas mettre
01:09:22le terme formation
01:09:23parce que ce n'est pas
01:09:24que de la formation
01:09:25mais c'est un engagement
01:09:26très lourd
01:09:27et il faut que la personne
01:09:28qui le fasse
01:09:28soit consciente
01:09:29que c'est un engagement
01:09:30dans le temps
01:09:31et que c'est un engagement
01:09:32important
01:09:32mais en tout cas
01:09:33qui mérite
01:09:34d'être
01:09:36d'être regardé
01:09:38j'ai répondu
01:09:41la question
01:09:43des viols
01:09:44la question
01:09:44que vous avez posée
01:09:45madame
01:09:46sur le sujet
01:09:47des signalements
01:09:50donc là
01:09:51pour le coup
01:09:51on est vraiment
01:09:52sur un sujet
01:09:54qui est un sujet
01:09:55de travail
01:09:55avec les départements
01:09:56avec notamment
01:09:58les assistants
01:09:58et oui
01:10:00enfin
01:10:00peut-être avec vous
01:10:01mais avec d'abord
01:10:02les départements
01:10:02si vous me le permettez
01:10:03avec la justice
01:10:05également
01:10:05pour le formaliser
01:10:08effectivement
01:10:08correctement
01:10:09parce que
01:10:10c'est clairement
01:10:10un sujet
01:10:11sur lequel
01:10:11effectivement
01:10:12on a
01:10:13et avec la justice
01:10:14mais je partage
01:10:15le fait qu'il faut
01:10:15avancer sur le sujet
01:10:17je suis d'accord
01:10:17avec vous
01:10:18la notion du droit
01:10:19de visite
01:10:19c'était pour vous
01:10:20par contre
01:10:20j'imagine
01:10:21c'est en ça
01:10:22que vous me dites
01:10:22que c'est avec vous
01:10:23quand vous faisiez
01:10:25allusion au droit
01:10:25de visite
01:10:25madame
01:10:26mais si vous m'avez
01:10:47parlé madame
01:10:47vous m'avez parlé
01:10:48du travail avec
01:10:49vous m'avez parlé
01:10:50des signalements
01:10:50madame
01:10:51vous m'avez parlé
01:10:51des avocats
01:10:52et vous m'avez parlé
01:10:53du droit de visite
01:10:53et en fait
01:10:54ma question
01:10:54était de vous demander
01:10:55c'est de quel droit
01:10:56de visite
01:10:57à quel droit de visite
01:10:58vous faisiez allusion
01:10:58et vous étiez sur l'EMEX
01:11:00c'est ça ?
01:11:01pas vraiment
01:11:02d'accord
01:11:02non non mais j'ai noté
01:11:03merci beaucoup madame
01:11:04je crois que j'ai
01:11:07mais ça ça se regarde
01:11:09honnêtement à ce stade
01:11:10ça n'a pas été étudié
01:11:11jusqu'à maintenant
01:11:11dans l'EMEX
01:11:12puisque si je comprends bien
01:11:13c'est plutôt
01:11:14dans les maisons d'accueil
01:11:15non non mais même
01:11:15c'est que ce n'est pas
01:11:16des lieux de privation
01:11:17c'est pas un lieu
01:11:18donc c'est pour ça
01:11:19qu'intervenir comme ça
01:11:20c'était compliqué
01:11:21c'est pour ça qu'on avait
01:11:21rejeté le texte
01:11:22c'est pour ça que je vous dis
01:11:24madame la présidente
01:11:24que ça s'étudie
01:11:25et que je ne vous fais pas
01:11:26de réponse comme ça
01:11:27parce que nous sommes loin
01:11:28d'un lieu de privation
01:11:29de liberté
01:11:30ensuite sur les signalements
01:11:33je voudrais rappeler
01:11:33qu'il y a un outil
01:11:35et qu'il est intéressant
01:11:36que chacun le relaie
01:11:37qui s'appelle le 119
01:11:38et qui est un bon outil
01:11:41pour les signalements
01:11:42moi je suis allée
01:11:42les rencontrer
01:11:43avec la présidente
01:11:44de la voix de l'enfant
01:11:45et l'idée
01:11:47c'est de les renforcer
01:11:48et enfin a été évoqué
01:11:49un point qui me paraît important
01:11:51qui est le travail
01:11:52qui se fait avec
01:11:53également l'éducation nationale
01:11:55parce que je ne voudrais pas
01:11:56sous-estimer
01:11:57le rôle de l'éducation nationale
01:11:58sur les signalements
01:11:59qui est extrêmement important
01:12:01et c'est la raison
01:12:01pour laquelle nous renforçons
01:12:02les moyens du 119
01:12:03pour traiter correctement
01:12:04les signalements
01:12:05merci beaucoup
01:12:07madame la ministre
01:12:08merci pour ces réponses
01:12:10complètes
01:12:10merci pour la densité
01:12:12de vos réponses
01:12:14et merci d'être venu
01:12:15à notre rencontre
01:12:16et vous nous trouverez
01:12:17bien sûr à vos côtés
01:12:17merci
01:12:18oui il faut que je coupe
01:12:21mais là j'aurais coupé
01:12:47c'est parti
01:12:48c'est parti
01:12:49Merci.
01:13:19Merci.
01:13:49Merci.
01:14:19Merci.
01:14:49Merci.
01:15:19Merci.

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