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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence avec un anniversaire.
00:04Et oui, parce qu'il y a 20 ans, jour pour jour, les Français, un peu à la surprise générale,
00:09votaient non au référendum sur le traité de constitution européenne.
00:13Vote de rupture qui, pour de nombreux politologues, marque le début du grand malaise démocratique français,
00:19puisque malgré ce vote, la constitution transformée en traité de Lisbonne sera bien imposée aux Français deux ans plus tard.
00:2520 ans après, qu'est devenue la France du nom ? C'est la très bonne question que se pose le Figaro ce matin.
00:31Et la réponse n'est pas simple, explique Paul Sugy. Autant on sait ce que sont devenus les partisans du oui.
00:37Le journal rappelle que, pour vanter les mérites du traité, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient posé ensemble à la une de Paris Match.
00:45Autant les partisans du nom ne sont jamais parvenus à s'allier pour conquérir le pouvoir.
00:49Ce qui est intéressant, c'est que pour la première fois en 2005, la France ne se retrouvait pas face à une opposition gauche-droite classique,
00:57mais face à une opposition de ce que l'on n'appelait pas encore un bloc central,
01:01face à une sorte de coalition du nom, où l'on retrouvait des gens comme Besancenot, Mélenchon, Fabius, Dupont-Aignan, Philippe de Villiers ou encore Jean-Marie Le Pen.
01:09Et en fait, 20 ans après, ce clivage semble, on ne peut plus d'actualité.
01:14Et puis, reste une petite question qui peut sembler un peu anecdotique, mais qui ne manque pas de sel, souligne le journal,
01:21qu'a voté Emmanuel Macron en 2005.
01:24Eh bien, il n'a jamais voulu le dire, on pourrait penser que cet ardent défenseur de l'Europe a voté oui,
01:29mais ce serait oublié que deux ans auparavant, il soutenait Jean-Pierre Chevènement.
01:33Bref, le mystère reste entier.
01:36Autre personnalité à la une ce matin, et lui est clairement dans le camp du oui.
01:40Oui, Edouard Philippe qui sort du bois, il publie un livre surprise qui sera en librairie jeudi prochain.
01:46Ouvrage qui marque clairement son entrée en campagne présidentielle,
01:50le plan com semble avoir été soigneusement préparé.
01:53C'est le point qui ouvre le bal avec la une et pas moins de 12 pages,
01:57publications des bonnes feuilles, interviews et séances photos de l'impétrant,
02:01comme de bien entendu en boxeur, car la boxe est à la mode.
02:05Et puis c'est un livre coup de poing, promet l'hebdomadaire.
02:08Je suis en colère, déclare son auteur.
02:10Notre pays s'enfonce dans l'abîme, décroche par rapport à ses voisins.
02:15Philippe appelle donc au sursaut et à sortir du déni collectif.
02:18Nous, nous mentons à nous-mêmes, nous nous racontons des histoires.
02:22Et d'expliquer que lui dira la vérité, qu'il proposera aux Français un projet de transformation massive
02:27en ce qui concerne l'école, le modèle social, la réforme de l'État.
02:32Mais question perfide du point.
02:34Pourquoi ne pas avoir titré ce livre et si Macron avait été courageux ?
02:40Ce n'est pas mon état d'esprit.
02:41Ce que j'ai accompli avec lui entre 2017 et 2020 n'avait rien de simple.
02:45Vous l'avez peut-être oublié, mais il y a eu des manifestations, des violences.
02:49Ça a demandé de l'engagement.
02:50Jordan Bardella, lui, est dans Valeurs Actuelles.
02:53Oui, et lui s'engage auprès des milieux économiques et réfute les accusations en socialisme.
02:58La doublure de Marine Le Pen propose en cas de victoire de supprimer les impôts de production,
03:03s'attaquer aux normes, réduire considérablement les dépenses publiques.
03:06Je n'appelle pas cela du socialisme, déclare Bardella, un rien agacé.
03:10Alors, eux, assument en revanche leur appartement, leur appartenance au parti de Jaurès et d'Anne Hidalgo.
03:17Dans la course au poste de premier secrétaire, Fort et Rossignol sont au coude à coude.
03:21Mais en fait, le perdant est déjà connu.
03:24C'est le PS lui-même, explique Guillaume Tabard dans le Figaro.
03:27Parce que le contraste est saisissant avec la compétition qui a eu lieu chez les Républicains, rappelle-t-il.
03:32Le match entre Wauquiez et Retailleau avait conduit à multiplier par 3 le nombre des adhérents LR,
03:37qui dépasse désormais les 120 000.
03:40Là, malgré une incertitude réelle sur le vainqueur du scrutin,
03:43la courbe des adhésions au PS reste plate.
03:47Quelques 40 000 adhérents, paraît-il, dont seulement la moitié a voté.
03:52Bref, au lendemain de ce qui aurait dû être un vote de clarification,
03:55la question reste plus que jamais posée.
03:58À quoi sert le PS, conclut-il ?
04:01Poser la question, Dimitri, dit-on, c'est déjà irrépondre.
04:03Et un Italien est à la une également ce matin, Antonio Filosa.
04:07Oui, on parlait tout à l'heure du décrochage de la France.
04:09Faut-il y voir un signe de plus ?
04:11En tout cas, c'est donc un Italien qui est à la tête de Stellantis,
04:15c'est-à-dire entre autres de Peugeot, Citroën,
04:17et les réactions de part et d'autre des Alpes sont, comment dire, contrastées.
04:22Vous lirez ça sur le site des Echos,
04:24qui ne paraissent pas en version papier aujourd'hui, en raison de l'ascension.
04:28Mais le ministre italien de l'Industrie n'a pas caché sa joie,
04:30saluant un excellent choix, explique Guillaume Guichard.
04:34Son homologue français, lui, n'a pas voulu répondre aux Echos.
04:37Et puis, la presse italienne, elle, savoure une petite revanche.
04:41Toute l'industrie automobile de nos chers cousins français est désormais dirigée par des Italiens,
04:46souligne perfidement l'éditorialiste El Corriere della Serra,
04:49qui n'a pas oublié que Renault aussi est dirigée par le Milanais Luca De Meo.
04:55Bon, mais tout cela va se régler samedi soir.
04:57Et oui, car la tension monte dans vos journaux, à l'approche de la finale,
05:02le lac des champions entre le PSG et l'Inter de Milan.
05:06L'équipe en ouvrirait presque Roland-Garros et consacre cette finale ses dix premières pages aujourd'hui.
05:12Le journal a notamment recueilli des témoignages des anciennes gloires du PSG,
05:16mais stupeur !
05:17Toutes ne sont pas à fond derrière leur ancien club.
05:20Quand on lui demande de quel côté penchera son cœur samedi,
05:23Yogi Jorkaev, par exemple, s'en excuse et répond que
05:26« C'est pour lui impossible à dire, c'est comme si on me demandait de choisir entre mes deux fils ! »
05:31Bref, on appelle cela un choix cornelien.
05:34Alors, espérons avec un brin de chauvinisme
05:37que les joueurs du PSG ne s'écrieront pas samedi.
05:41« Oh rage ! Oh désespoir ! Oh vieillesse ennemie !
05:44N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
05:48Et ne suis-je blanchi dans les matchs de foot
05:50que pour voir en un jour cette finale capoute ? »
05:54J'allais leur porter malheur.
05:57Les parisiens, merci beaucoup Olivier Delagarde.
06:00Votre revue de presse sur Europe.