Akila a créé son club de voguing à l’Université de La Réunion. Une danse synonyme d'émancipation, de sublimation et d'affirmation.
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00:00Avant les poses, elles étaient assez excentriques et assez dramatiques.
00:14Le voguing de 2001, ça n'a rien à voir avec le voguing d'aujourd'hui.
00:17C'est vraiment pas la même chose.
00:18Ça sort du monde des States qui était contre la culture dominante, des défilés qui étaient
00:24très gay blanc, voire qui était juste blanc parfois et qui disaient que c'était eux
00:30la norme et qui n'autorisait pas les autres à venir dans les espaces.
00:33Du coup, les trans latina et les trans noirs, elles se sont réunies, elles ont fait leur
00:38espace, la balle roule-signe.
00:39Après, il y a tout ce qui est catwalk, c'est vraiment faire le pas de chat, le floor performance,
00:45on joue avec le sol, on est sensuel avec le sol.
00:48Duckwalk, oui, c'est le truc que tout le monde déteste.
00:57Mais moi, j'adore.
00:58Parfois, les gens, ils adorent faire un peu comme la petite meuf dans les Indestructibles,
01:02la petite meuf qui marche comme ça.
01:03Et ensuite, il y a le spin and dip, on tourne et on dip, c'est vraiment faire le mort ou on
01:11peut aussi juste tomber.
01:12Les gens sont fascinés par le dip, il s'est pas cassé un dos, lui, il s'est pas cassé
01:15un rein, etc.
01:18Bref, voilà, c'est ça, le voguing.
01:26On existe, oui, on est là, oui, il faut être fier, oui, il faut être solidaire.
01:32OK, OK, on le dit très bien, mais dans le cas concret, je vois que les gens se tapent
01:37plus dessus, que se tiennent la main.
01:40Les gens, ils sont là à performer et tout, à dire oui, on est queer, fier et solidaire.
01:44Mais bon, derrière, il n'y a toujours pas d'espace concret, solide pour exister.
01:51Exister..