Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30, l'heure des pros.
00:00:08Et je vous le rappelle tous les jours, à partir du 6 juin, c'est le numéro 14.
00:00:12Vous pourrez nous suivre sur le numéro 14, qui est un joli numéro...
00:00:17Cruyff.
00:00:18Exactement, vous êtes le numéro de Cruyff, Eric Nolot, le numéro de Léon XIV également, dans un autre registre.
00:00:25Je suis plus laïque.
00:00:26Exactement, 8 ans de Macronie, la France en faillite.
00:00:30Et hier, le Premier ministre, qui vient comme une fleur entre le café et les croissants, qui vient demander des efforts aux Français.
00:00:38Eh bien non, je refuse.
00:00:41Pour au moins 3 raisons.
00:00:43La première, qu'on commence par demander d'abord des efforts aux étrangers, qui sont sur le sol de France,
00:00:49qu'on supprime par exemple l'allocation pour les demandeurs d'asile,
00:00:53allocation à laquelle ils ont le droit pendant que leur dossier est en cours,
00:00:57allocation qui est une pompe aspirante pour toute la misère du monde,
00:01:01qu'on supprime le RSA pour les étrangers.
00:01:04Bref, qu'avant les Français, les étrangers soient soumis à un effort.
00:01:09Deuxième raison, qu'on supprime toutes les autorités administratives indépendantes,
00:01:15qui coûtent une fortune, administrations qui n'existaient pas il y a 50 ans,
00:01:19la première date de 1978,
00:01:22et qui sont les planques des petits hommes gris pour fabriquer de la dette,
00:01:26travailler tranquille le matin, doucement l'après-midi,
00:01:30autorités qui sont des usines à gaz et qui ne servent à rien.
00:01:34Troisième raison, qu'on coupe dans les dépenses sociales.
00:01:38Par exemple, plus de chômage pour les moins de 30 ans.
00:01:42Ah évidemment, ça c'est une décision radicale.
00:01:44Changement de logiciel.
00:01:46Quand on a moins de 30 ans, on bosse.
00:01:49On ne vit pas au crochet de l'Etat.
00:01:51Il y a du boulot.
00:01:52Et si on n'est pas content, c'est la même chose.
00:01:54Enfin, je refuse que les Français soient soumis aux efforts,
00:01:59parce que je sais que ça ne sert à rien.
00:02:01Les finances publiques, c'est le tonneau des dadaïdes.
00:02:04On remplit d'eau un tonneau sans fond.
00:02:06Michel Rocard avait inventé la CSG.
00:02:08Elle devait durer un an et représenter une ponction de 1% du salaire.
00:02:13Avec la CSG à 35 ans, on est rendu à 10% du salaire.
00:02:17Donc, je dis stop.
00:02:20Plus d'efforts. Finito.
00:02:22A vous, Monsieur le Premier ministre, de trouver d'autres solutions.
00:02:27Non mais.
00:02:29Un arrusto.
00:02:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:44Le verdict du procès de Joël Lescouarnec est attendu aujourd'hui.
00:02:48Après trois mois d'audience, la cour criminelle de Vannes va se retirer pour délibérer.
00:02:5320 ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre de l'ex-chirurgien
00:02:57accusé de viol et d'agression sexuelle sur près de 300 victimes.
00:03:01Pour la plupart mineurs, Joël Lescouarnec a reconnu l'intégralité des faits qui lui sont reprochés.
00:03:06Le nombre de fumeurs baisse en France.
00:03:09En France, 23% des adultes fumaient tous les jours en 2023.
00:03:1323%, c'est le taux le plus bas depuis la fin des années 90.
00:03:17C'est ce que révèle une enquête publiée ce matin dans Le Figaro.
00:03:20Cette baisse du tabagisme s'accompagne d'une hausse du vapotage,
00:03:24souvent utilisé pour arrêter de fumer.
00:03:26Le nombre d'adultes ayant déjà vapoté dans sa vie a quasiment doublé ces dix dernières années.
00:03:31Demain, c'est l'ascension.
00:03:33Vous allez peut-être faire le pont et profiter d'un week-end prolongé.
00:03:36Notez que vous serez nombreux à prendre la route dès aujourd'hui.
00:03:39Bison fûté prévoit du rouge partout en France dans le sens des départs.
00:03:43Et même chose pour demain, il faudra également s'armer de patience dans le sens des retours dimanche,
00:03:47notamment dans le Grand Ouest et le Nord.
00:03:49Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:52Merci beaucoup Chana Lousteau.
00:03:54Demain, c'est l'ascension et on me dit que l'aile Madame gravira la roche de la Solutrée
00:03:59demain en hommage à un président de la République passé.
00:04:02Eugénie Bastier est avec nous.
00:04:05Éric Nolohela, Vincent Herouette, Éric Revelle.
00:04:08On a des économistes aujourd'hui.
00:04:11Yoann Ouzahy et Éric Derritte-Matin.
00:04:14C'est vrai, on a des économiques passées.
00:04:15Râle bol !
00:04:17Râle bol les efforts.
00:04:19Franchement, arriver sur un plateau de télévision et dire je demande des efforts aux Français,
00:04:24mais t'as envie de...
00:04:26On garde notre calme.
00:04:27J'assure, on garde notre calme.
00:04:29Non, non, il n'y a pas.
00:04:31Je rappelle quand même que la moitié des Français ne payent pas l'impôt sur les revenus,
00:04:35que les efforts aujourd'hui pèsent sur une seule partie de la population.
00:04:38Enfin, vous avez l'impression...
00:04:40Il y a aussi des efforts peut-être à demander à d'autres parties de la population française.
00:04:44Et vous avez dit...
00:04:45À qui ?
00:04:46À ceux qui ne travaillent pas.
00:04:48Ceux qui ne travaillent pas, vous avez demandé des efforts à ceux qui ne travaillent pas ?
00:04:50Mais s'ils ne travaillent pas, vous avez demandé quoi comme efforts ?
00:04:52Par exemple, les remettre au travail, oui.
00:04:54Je vous ai dit, plus de chômage pour les moins de 30 ans.
00:04:57Et puis, je suis désolée, les dépenses aujourd'hui en France, c'est la santé et les retraites.
00:05:02La santé, il y a sans doute des prestations qui vont devoir être réduites.
00:05:06Oui, oui, on ne peut pas.
00:05:07Et ça ne suffira pas si vous voulez supprimer les autorités administratives
00:05:10et le tué au droit des étrangers.
00:05:12Plus de chômage pour les moins de 30 ans.
00:05:13Je sais bien que je propose qu'on dise cela.
00:05:15Mais c'est une assurance au chômage.
00:05:16Vous avez cotisé pour le chômage.
00:05:17Ce n'est plus une assurance, chère amie.
00:05:18C'est bien le problème, d'ailleurs.
00:05:20Les gens ont cotisé ?
00:05:21Les gens ont cotisé ?
00:05:23C'était une assurance, ça ne l'est plus.
00:05:26C'est bien le problème.
00:05:27C'est devenu une cotisation.
00:05:28Et ça change tout.
00:05:29Non, mais je viens de dire totalement au début de votre ditto.
00:05:31Après, je trouve un chouïa caricatural.
00:05:33Je vais vous dire pourquoi.
00:05:34Il est fait pour ça.
00:05:35Je vais vous dire pourquoi.
00:05:36Il est fait pour ça.
00:05:37Non, mais il ne faut pas me le dire.
00:05:38Il est fait pour être un peu caricatural.
00:05:39C'est que, un, Uberoo nous en fume.
00:05:41C'est qu'il avait annoncé des réformes.
00:05:42Oui.
00:05:43Or, là, ce ne sont pas des réformes dont on va parler.
00:05:45C'est un impôt supplémentaire avec une augmentation des taux de TVA.
00:05:48Donc, il nous en fume.
00:05:49Donc, ça veut dire qu'il n'y aura pas d'effort pour réduire le périmètre
00:05:52ou le nombre de fonctionnaires dans ce pays.
00:05:54On va continuer de la même manière.
00:05:55Oui.
00:05:56Mais on regardait un chiffre avec Éric Doré de Matin ce matin.
00:05:58Oui.
00:05:59Mais qui est hyper alarmant.
00:06:01Il y a un papier dans les échos qui est absolument incidérant.
00:06:04On a un service de la dette qui est en train d'exploser.
00:06:07C'est dit, c'est écrit, les finances françaises sont hors de contrôle.
00:06:12Oui.
00:06:13Hors de contrôle.
00:06:14Non, mais là, on est dans le mur.
00:06:15Oui.
00:06:16Non, non, non.
00:06:17Mais pardonnez-moi.
00:06:19Les Français, vous avez raison, mais les Français ne vous croient pas.
00:06:22Pourquoi ? Parce que ça fait 40 ans qu'on leur dit ça.
00:06:24Et rien ne change, en fait.
00:06:25Rien ne change pour eux.
00:06:26Pascal, il y a eu un petit élément qui a échappé à tout le monde
00:06:28parce que ça n'intéresse pas.
00:06:29Le FMI ?
00:06:30Oui.
00:06:31Ce que dit le FMI dans son rapport annuel, c'est qu'en fait,
00:06:33il est en train de faire le programme qu'il mettrait, lui, en marche
00:06:37s'il prenait le pas sur le gouvernement français pour imposer des réformes.
00:06:41Et par exemple, il y a quoi dedans ?
00:06:43Par exemple, réduire le périmètre de l'État, le nombre de fonctionnaires.
00:06:47Très bien.
00:06:48Ça, j'ai l'impression que c'est le programme que le FMI mettrait en place
00:06:51s'il prenait le pas sur le gouvernement.
00:06:53M. Béroud, il n'y a qu'une chose qui est importante pour lui.
00:06:56Un jour de plus.
00:06:58Un jour de gagné.
00:06:59Oui, c'est moi.
00:07:00Un jour de plus.
00:07:01Éric Nolot.
00:07:02Je pose une question.
00:07:03J'ai entendu.
00:07:04Et je précise que Solutré, c'est pas la...
00:07:05Vous m'avez dit la solution.
00:07:06Ah oui, oui, je croyais.
00:07:07Ben oui.
00:07:08C'est quoi alors ?
00:07:09Eh ben, c'est la Pentecôte.
00:07:10Ah oui.
00:07:11Donc là, madame réagit.
00:07:12C'est plus logique.
00:07:13Elle a bien raison.
00:07:14Voilà.
00:07:18Mais parce que je ne me présente pas ?
00:07:20Non.
00:07:21Sur ce programme.
00:07:22Oui, mais...
00:07:23Pourquoi ce programme ?
00:07:24Vous proposez des choses.
00:07:25Pourquoi ?
00:07:26Il n'y aurait pas 50% plus 1% de Français pour la trouver.
00:07:29Mais souvenez-vous, François Fillon...
00:07:30Ce n'est pas votre personne, ce programme.
00:07:31Attendez, attendez.
00:07:32Vous pensez que si je supprime les aides aux étrangers, les gens ne me suivent pas ?
00:07:36Je parle de l'intégralité.
00:07:37Ça ne suffira pas à rétablir les finances publiques.
00:07:38Je suis désolée.
00:07:39Mais attendez.
00:07:40Je n'ai pas dit de grand-chose.
00:07:41Les autorités administratives ne servent à rien.
00:07:42Il y a des ministères...
00:07:43Pas toutes.
00:07:44Quoi ?
00:07:45Pas toutes.
00:07:47Non, non, non.
00:07:48Non, non, non.
00:07:49En fait, vous êtes...
00:07:50Mais non.
00:07:51Même vous, vous êtes un petit homme gris.
00:07:52Mais non.
00:07:53Mais vous ne voulez rien changer.
00:07:54Ça ne suffira pas à réduire...
00:07:57Mais ce n'est pas le problème.
00:07:59Ça ne sert à rien.
00:08:00Moi, je suis d'accord avec vous, mais ça ne suffira pas.
00:08:02Mais peu importe.
00:08:03C'est des symboles.
00:08:04C'est les retraites et la santé.
00:08:05Ce sont des symboles.
00:08:06Vous avez raison, mais il y a des ministères qui sont faits pour ça.
00:08:09Il faut sortir le symbole.
00:08:10Les ministères...
00:08:11D'abord, une autorité administrative indépendante, ça ne sert à rien.
00:08:15Avant 1978, ça n'existait pas.
00:08:17Oui, il n'y en avait pas.
00:08:18Il n'y en avait pas.
00:08:19Il y a des ministères qui sont faits pour faire marcher l'État.
00:08:22C'est des cacahuètes ce que vous proposez.
00:08:24Non, mais c'est des cacahuètes.
00:08:26Quand vous l'avez chiffré, souvenez-vous...
00:08:28Ça fait une poignée de milliards.
00:08:30Les retraites, c'est des centaines de milliards chaque année.
00:08:33La plus intéressante...
00:08:34Ah oui, vous voulez taper les retraites.
00:08:36Non, je veux que vous travaillez.
00:08:37Je vous connais.
00:08:38Non, je veux que vous travaillez.
00:08:39Je vous connais.
00:08:40Les gens qui ont bossé toute leur vie, qui nous écoutent, qui forment le public.
00:08:44Tout le monde fait des efforts.
00:08:45Non, non, pas tout le monde.
00:08:47Sauf les retraités, oui.
00:08:48Sauf les retraités.
00:08:50Il n'y a pas eu d'indexation des retraites sur l'inflation.
00:08:53Les salaires n'ont pas été indexés sur la pension.
00:08:55Les retraites ont été indexées sur l'inflation.
00:08:58Moins que les actifs actuels.
00:09:00Je suis désolée.
00:09:02Eugénie, vous voulez que je vous parle de l'héritage ?
00:09:05On est tous dans des âges où on va parfois hériter de nos parents.
00:09:09On va payer sur des maisons qui ont été achetées, qui ont été imposées.
00:09:15Mais c'est une honte.
00:09:17Je suis d'accord, Pascal, mais le travail ne fait plus en France.
00:09:20Le travail ne fait plus.
00:09:21On est grévés de cotisations.
00:09:22Vous pouvez dire un mot, mais après, je vais vous montrer une image réjouissante.
00:09:25Quand même.
00:09:26Yoann Ouzaï, souvenez-vous de François Fillon en 2017.
00:09:29On est bien avant l'affaire Pénélope.
00:09:31Il dit que la situation budgétaire de la France est catastrophique.
00:09:33Elle était bien meilleure que celle qu'on connaît aujourd'hui.
00:09:35Un Etat en faillite, il l'avait dit même avant.
00:09:37Il l'avait dit il y a 20 ans.
00:09:38Mais en 2017, dans son programme...
00:09:40Il le dit en 2007.
00:09:41Oui, Pascal, il le dit en 2007.
00:09:43C'est pour ça que personne ne le croit.
00:09:45Mais en 2017, compte tenu de la situation des finances publiques, il faut tout revoir.
00:09:49Il dit notamment, l'assurance maladie doit réserver ses remboursements aux maladies graves et chroniques.
00:09:54Souvenez-vous du tollé politique, du tollé médiatique, alors que c'était la solution qu'il fallait pour notre pays.
00:10:01Aujourd'hui, on va être obligés de débattre de préconisations bien plus radicales.
00:10:06Mais la réalité, c'est que rien de tout ça ne se fera.
00:10:08Rien ne se fera.
00:10:09Il ne demandera pas d'efforts aux Français parce que le budget ne sera pas voté.
00:10:12Rien ne se fera.
00:10:13Donc nous allons au-devant d'une catastrophe budgétaire.
00:10:15La majorité des députés ne votera pas.
00:10:19Il n'y aura pas de budget.
00:10:21Ce que vous dites est à la fois vrai, mais les Français ne le croient pas pour une raison simple.
00:10:27Et pourtant, ils devraient le croire.
00:10:28Pour une raison simple, c'est qu'on leur dit depuis 30 ans qu'on est en faillite et rien ne change.
00:10:32Oui, mais là, la situation est vraiment grave.
00:10:33Oui, mais à chaque fois, j'ai entendu ça.
00:10:35François Fillon a dit, je suis à la tête d'un État en faillite en 2007.
00:10:39On nous a dit qu'il n'y avait plus d'argent.
00:10:41L'argent est devenu magique pendant le Covid.
00:10:43Comment voulez-vous qu'aujourd'hui, on dise qu'il n'y a plus d'argent alors qu'on l'a sorti magique ?
00:10:47Le Covid a été une catastrophe.
00:10:49La dette, elle a bientôt été deux fois plus chère.
00:10:51Non, mais ça va parler aux Français, ce que je vais vous dire tout de suite.
00:10:54Mais oui, vous allez voir, la Cour des comptes, vous n'aimez pas,
00:10:57Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, sur le trou de la sécu, vous savez ce qu'il dit.
00:11:01Il dit que c'est hors de contrôle, c'est inédit, etc.
00:11:03Mais il dit surtout qu'on est devant une crise de liquidité à la sécu.
00:11:06Ça veut dire quoi ?
00:11:07Ça veut dire que du jour au lendemain, on peut vous dire, monsieur Pro,
00:11:09vous avez envoyé votre feuille de soins, mais pour l'instant, on ne peut pas vous la rembourser.
00:11:12C'est ça une crise de liquidité.
00:11:14Ça n'arrivera jamais.
00:11:15À force de dire que ça n'arrivera jamais.
00:11:17Éric Derry de Matten.
00:11:18Éric Derry.
00:11:19Je vous signale que l'Italie est passée devant nous au terme du PIB.
00:11:22Ça n'est jamais arrivé.
00:11:23C'est juste une catastrophe.
00:11:24Le Mozart de la finance.
00:11:26La Macronie est une catastrophe.
00:11:28Les huit années sont juste catastrophiques dans tous les domaines.
00:11:30C'est formidable.
00:11:31Ce qui est terrible, c'est que je voulais vous dire qu'on a une dette qui explose,
00:11:35qui continuera d'exploser jusqu'au jour où on sera mis sous tutelle de Bruxelles, de l'Europe,
00:11:39qui dira maintenant on ne peut plus continuer comme ça.
00:11:41On va être dégradé sévèrement, c'est-à-dire qu'on aura des intérêts tellement importants à payer
00:11:46qu'on arrivera peut-être à 100 milliards.
00:11:48Aujourd'hui, d'ailleurs, on ne frôle pas loin ce chiffre, je crois.
00:11:51C'est la prévision.
00:11:52Le nombre d'agents de la fonction publique a augmenté de 62 000 en 2021.
00:12:00En 2023.
00:12:02C'est le Figaro.
00:12:03Comment est-ce possible ?
00:12:05Parce qu'il y a eu le Covid et qu'on a dit il faut augmenter dans les hôpitaux les effectifs.
00:12:08On a augmenté, on a embauché.
00:12:10C'est une demande des Français.
00:12:12Une image réjouissante.
00:12:13Parce que nous étions inquiets, bien évidemment, sur le couple présidentiel.
00:12:17Et il nous a rassurés.
00:12:19Voyez-vous, vous allez voir, l'avion présidentiel a quitté Hanoï.
00:12:24Et vous allez voir que, grâce désormais à la télévision,
00:12:30le président de la République est arrivé souriant.
00:12:34Il a attendu son épouse, à qui il a tendu le bras.
00:12:38Et son épouse...
00:12:40Mais pourquoi ça s'arrête ?
00:12:42Mais pourquoi ça s'arrête ?
00:12:43Il a rejoué.
00:12:44Il sort de Paris personnellement.
00:12:46Parce que c'est plus doux.
00:12:48Mais pourquoi ?
00:12:50Ça s'est arrêté.
00:12:52C'est ce qu'on voulait voir.
00:12:54Bonjour monsieur.
00:12:56Bien voyagé monsieur le président.
00:12:58Et donc, simplement en voyant ces images,
00:13:00je me suis dit qu'il manquait une musique.
00:13:03Parce qu'on ne peut pas voir ces images comme ça,
00:13:05avec l'ambiance de Jakarta.
00:13:09Donc je vous propose une nouvelle mise en scène.
00:13:12Plus adaptée.
00:13:23J'ai l'impression que...
00:13:37Voilà, une musique plus adaptée.
00:13:39Vous aurez reconnu évidemment...
00:13:40Pourquoi ça ne me fait pas rire en fait ?
00:13:42Pourquoi ?
00:13:43Je veux dire, pourquoi ça ne me fait pas rire ?
00:13:44Non, non, pas ça.
00:13:45Mais la séquence.
00:13:46La fameuse séquence controversée.
00:13:48La gifle ou le chahut, je ne sais pas quoi.
00:13:50Vous qui êtes footballeur, on dit parfois
00:13:52que les footballeurs ne se blessent pas par hasard.
00:13:54On se blesse parce qu'il y a quelque chose
00:13:56qui ne va pas dans la tête, on ne fait pas le bon geste.
00:13:58Qu'il puisse être pris en train de se couper,
00:14:00de faire ce geste, quelle que soit la signification
00:14:02de ce geste, alors que la porte va s'ouvrir,
00:14:04que c'est filmé, c'est quand même la preuve
00:14:06que monsieur Macron a complètement décroché
00:14:08dans sa tête.
00:14:09Qu'il est déjà ailleurs, qu'il s'en fout
00:14:11de la fonction, de la représentation de la France
00:14:13et qu'à la dernière seconde, il se permet
00:14:15avec sa femme, soit de chahuter, soit d'avoir
00:14:17une scène de ménage.
00:14:18Moi, déjà, je trouve que tout est en train
00:14:20de dégringoler, qu'on est en pleine décadence
00:14:22et là, c'est vraiment le point ultime.
00:14:24Vous avez un couple présidentiel qui a
00:14:26deux secondes d'être un truc officiel,
00:14:28il représente la France, ce n'est pas rien,
00:14:30il y a des marchés derrière qui sont en train de faire
00:14:32soit une scène de ménage, soit de chahuter.
00:14:34Moi, je trouve qu'au-delà du symbole,
00:14:36je trouve ça assez grave. Donc, je n'ai pas envie de rigoler
00:14:38parce que je pense que la France est encore plus dégradée
00:14:40après cet épisode qu'avant.
00:14:42Voilà. Donc, ça me fait parler.
00:14:44Moi, je ne partage pas ce qui vient d'être dit.
00:14:46Je considère que ce qui s'est passé, pour le coup,
00:14:48est complètement anecdotique.
00:14:50Il ne faut en tirer absolument aucune conclusion.
00:14:52Ils sont encore dans l'avion.
00:14:54Ils pensent que la porte est fermée.
00:14:56Il a le droit de plaisanter, s'il veut,
00:14:58avec sa femme, avant un moment qui est
00:15:00un moment effectivement important, grave,
00:15:02qui va lui demander beaucoup de concentration.
00:15:04Franchement, qu'il chahute, qu'il ait une petite
00:15:06dispute à ce moment-là,
00:15:08n'y voyons rien de plus que ça, je crois.
00:15:10Entendez parler de la théorie
00:15:12des deux corps du roi ?
00:15:14Quand on revient sur les deux corps du roi,
00:15:16il y a effectivement...
00:15:18C'est vrai que si Louis XIV, on avait filmé à l'intérieur de sa chambre à coucher,
00:15:20il n'y aurait pas eu des choses...
00:15:22Il n'y avait pas à l'époque des portables.
00:15:24Je pense que si à l'époque,
00:15:26si les réseaux sociaux avaient existé à l'époque de Louis XIV,
00:15:28on aurait vu les corps du roi bien abîmés aussi.
00:15:30C'est aussi une époque qui filme
00:15:32en permanence.
00:15:34Je crains le pire quand Vincent Herouet
00:15:36parle sur ce sujet.
00:15:38Je prépare.
00:15:40Je prépare en modérateur que je suis.
00:15:42La chimie conjugale, les querelles,
00:15:44on n'a rien à dire.
00:15:46Par contre, le fait que ça soit vu,
00:15:48premièrement, ça c'est un événement,
00:15:50c'est un fait politique, que vous le vouliez ou non.
00:15:52Le monde entier a vu le président
00:15:54se faire agresser.
00:15:56Impunément.
00:15:58Il y a eu cette querelle.
00:16:00Agresser, c'est modérateur.
00:16:02On n'a pas vu ce qu'on a vu.
00:16:04On n'a pas vu ce qu'on a vu.
00:16:06On n'a pas vu ce qu'on a vu.
00:16:08On n'a pas vu ce qu'on a vu.
00:16:10Le deuxième fait, que vous le vouliez ou non,
00:16:12donc le monde entier l'a vu et l'a commenté,
00:16:14et ça effectivement abaisse
00:16:16la fonction et l'image du pays,
00:16:18le deuxième fait qui est incontournable,
00:16:20c'est à quel point l'Elysée a menti.
00:16:22Ça c'est intéressant.
00:16:24Vous ne pouvez pas non plus
00:16:26ça le dissimuler.
00:16:28Ça ne vous dissimule rien.
00:16:30Franchement, très sincèrement, moi je suis assez d'accord avec Eric Nolot,
00:16:32il y a un moment d'abaissement du pays.
00:16:34On en est à l'aise bien descendue.
00:16:36C'est Cannes, c'est Cannes à l'envers.
00:16:38C'est une espèce de représentation permanente.
00:16:40Depuis que Joe Biden a quitté la scène,
00:16:42on ne faisait plus attention
00:16:44à la descente d'avions,
00:16:46à la descente des marches
00:16:48ou à la montée des marches
00:16:50pour aller à l'appareil.
00:16:52Et là, on y revient.
00:16:54On a quand même signé un contrat
00:16:56de je ne sais combien de milliards.
00:16:58Il n'y a pas oui oui d'accord.
00:17:00Pardonnez-moi Vincent.
00:17:029 milliards.
00:17:04Tout ça a été négocié en amont.
00:17:06C'est toujours mirobolant.
00:17:08C'est toujours mirobolant.
00:17:10Vous disiez la grande concentration dont le présent a besoin.
00:17:12Mais vous vous moquez du monde.
00:17:14C'est complètement le contraire.
00:17:16Les voyages officiels, c'est les vacances des chefs d'Etat.
00:17:18On arrive sur le tapis rouge, on a droit au flonflon,
00:17:20la presse est complaisante
00:17:22à un point qui est invraisemblable
00:17:24et on n'a qu'à prendre un air un peu sérieux
00:17:26en serrant la main des gens
00:17:28qu'on va oublier 30 secondes après.
00:17:30Et après, on signe des contrats
00:17:32qui ont été négociés par d'autres
00:17:34presses qui s'évanouiront une fois qu'on sera rentré à Paris
00:17:36ou qui sont de vrais contrats
00:17:38qui ont été négociés depuis longtemps.
00:17:40Les voyages présidentiels sont
00:17:42les pauses,
00:17:44les vacances,
00:17:46on se soustrait aux soucis domestiques,
00:17:48à la dette écrasante,
00:17:50à la mort distribuée désormais
00:17:52comme on le voudra
00:17:54pour les plus pauvres, les plus déshérités.
00:17:56On va en parler sur un autre sujet, mais on va en parler.
00:17:58L'euthanasie, ça fait quelques brefs dans les journaux,
00:18:00à part Le Figaro, ça fait quelques brefs dans les journaux.
00:18:02C'est fait, c'est réglé,
00:18:04circulé, il n'y a rien à voir.
00:18:06Effectivement, c'est plus que le déclin,
00:18:08c'est vraiment l'effondrement d'un pays
00:18:10auquel on assiste.
00:18:12Il y a beaucoup de choses dans ce que vous avez dit.
00:18:14Je pense qu'aujourd'hui, c'est quand même difficile
00:18:16de faire de la politique.
00:18:18On est filmé en permanence.
00:18:20Rappelez-vous Trump.
00:18:22Il les attrape par la chatte.
00:18:24Il dit cette phrase qui est filmée
00:18:26aussi par un téléphone portable.
00:18:28Il n'y a plus de distinction
00:18:30entre vie privée et vie publique.
00:18:32Aujourd'hui, la blague de vestiaire ou la dispute conjugale
00:18:34peuvent être exposées.
00:18:36Mais les portes sont censées être fermées.
00:18:38Je suis désolée.
00:18:40Je tiens à la distinction entre vie privée
00:18:42et vie publique. C'est une base de la civilisation.
00:18:44Il ne sait pas que la porte est ouverte.
00:18:46Il n'aurait pas fait ça
00:18:48si la porte avait été ouverte.
00:18:50Vous pensez qu'elle aurait fait ça si la porte avait été ouverte ?
00:18:52Allez, expliquez ça
00:18:54à Katniss et à tous les autres.
00:18:56Franchement...
00:18:58C'est très difficile
00:19:00de faire de la politique sous l'œil des médias.
00:19:02Et des réseaux d'information continu.
00:19:04Et aussi du net.
00:19:06On le sait.
00:19:08Mais c'est le cas depuis 20 ans.
00:19:10Bon, chers amis, je répète
00:19:12ma position sur ces gestes.
00:19:14C'est toujours la même.
00:19:16Je refuse de commenter
00:19:18un geste quand je ne sais pas
00:19:20ce qui s'est passé avant et que je ne vois
00:19:22deux secondes. Je refuse.
00:19:24Vous ne refusez pas.
00:19:26En revanche...
00:19:28Je vous ai dit qu'on le refusait.
00:19:30Attendez.
00:19:32On ne sait rien de la chimie conjugale.
00:19:34Vincent,
00:19:36là...
00:19:38Vous vous analysez le geste.
00:19:40Moi, je ne l'analyse pas.
00:19:42Et la deuxième chose, là où vous avez raison,
00:19:44c'est qu'effectivement, quand une porte s'ouvre,
00:19:46tu dois être dans un certain état
00:19:48manifestement
00:19:50qui n'était pas le cas.
00:19:52Et également,
00:19:54ce que vous avez pu dire sur l'Elysée
00:19:56qui a menti. Voilà.
00:19:58Non, mais ce qui est juste...
00:20:00On n'en a pas fait trois jours qu'on parle de ça.
00:20:02Il y a deux phrases quand même, Pascal.
00:20:04Ce qui est juste, quand même,
00:20:06c'est que souvent, ces voyages présidentiels
00:20:08pour ceux qui en ont fait, c'est
00:20:10un moment de récréation pour le chef de l'État
00:20:12même si, bon, voilà, mais aussi pour les journalistes
00:20:14qui accompagnent.
00:20:16Oui, c'est vraiment intéressant de dire ça.
00:20:18Pourquoi ?
00:20:20Parce que vous qui voulez faire des économies,
00:20:22vous qui voulez faire des économies,
00:20:24vous qui voulez faire des économies.
00:20:26Vous savez combien ça coûte aussi ?
00:20:28Ben, attendez.
00:20:30Évidemment.
00:20:32Mais non, c'est pas des bonbons.
00:20:34Mais Vincent, vous êtes comme moi, vous en avez fait beaucoup.
00:20:36Moi, j'en ai fait depuis Raymond Barre.
00:20:38J'en ai fait cinq ans avec François Mitterrand,
00:20:40je vous le dis.
00:20:42Et l'après, qu'elle soit formidable.
00:20:44Écoutez, Éric Crevel,
00:20:46vous écrirez ça dans votre biographie.
00:20:48Non, mais non.
00:20:50Mais vous voulez faire des économies.
00:20:52Vous voulez faire des économies.
00:20:54Mais vous voyez le train de vie
00:20:56d'un pays qui est en pleine décripitude.
00:20:58Mais on ne va pas supprimer les voyages du président de la République.
00:21:00Les voyages présidentiels.
00:21:02Mais il a raison.
00:21:04Vous avez vu l'argumentaire.
00:21:06La France veut être une puissance d'équilibre.
00:21:08Voilà comment on motive son voyage
00:21:10entre la Chine et la Russie.
00:21:12Non, mais c'est...
00:21:14Il a totalement raison.
00:21:16Non, mais c'est une fronde.
00:21:18Mais c'est une révolution.
00:21:20Non, mais vous ne vous rendez pas compte.
00:21:22Vous êtes en train de vitupérer
00:21:24contre les dépenses.
00:21:26On peut tous saquer les vieux et reconnaître ça.
00:21:28Là, la présidence 5 étoiles, tant mieux.
00:21:30Bravo, c'est magnifique.
00:21:32Alors justement,
00:21:34c'est passé à une vitesse,
00:21:36cette première demi-heure.
00:21:38Vous, vous êtes cher, Eugénie.
00:21:40Vous êtes dans le viseur des retraités.
00:21:42Il y a quelqu'un qui dit,
00:21:44cet Eugénie Bastier commence à nous chauffer.
00:21:46On a travaillé en partie.
00:21:48On a travaillé en partie 39 heures.
00:21:50On a mis de côté pour constituer
00:21:52un patrimoine à nos enfants
00:21:54pour que la plupart en continuent à aider.
00:21:56Ce sont que nos petits-enfants,
00:21:58heureux de le faire, ravis de le faire,
00:22:00mais un peu de gratitude.
00:22:02Je ne veux pas sucréer les retraites.
00:22:04Je dis juste qu'indexer les retraites sur l'inflation
00:22:06dans un contexte pareil...
00:22:0817 milliards, ça a coûté en 2024.
00:22:10C'est irresponsable.
00:22:12Et les salaires ne sont pas indexés sur l'inflation.
00:22:14C'est tout ce que je dis.
00:22:16Voilà, vous êtes anti-vieux.
00:22:18Non, parce qu'après, je vais me faire
00:22:20des gangs de retraités qui m'attendent en bas de chez moi
00:22:22pour m'attaquer.
00:22:24Des gangs de retraités ?
00:22:26Vous craignez pas grand-chose avec un gang de retraités.
00:22:28C'est pas ceux qui manifestent le plus.
00:22:30Lui, il est très loin de la retraite
00:22:32puisqu'il commence sa carrière.
00:22:34Elle sera brillante, elle l'est déjà.
00:22:36Elle a déjà bien démarré.
00:22:38Ce qui est dur, c'est de durer.
00:22:40Il y a le Strom Fronchon
00:22:42qui est à côté de moi depuis le début.
00:22:44C'est Vincent Hervouet.
00:22:46J'aime bien cette voix d'outre-tombe.
00:22:48« L'importance est de durer ! »
00:22:50Non mais c'est vraiment, je vous assure.
00:22:52Tout va bien ?
00:22:54Très bien, on va recevoir une marine
00:22:56qui vient du Nord, qui est blonde.
00:22:58Vous voyez qui c'est ou pas ?
00:23:00Une marine qui vient du Nord,
00:23:02qui est blonde ? Je vois que vous voulez me piéger.
00:23:04Donc je ne tomberai pas dans le piège.
00:23:06Star Academy, j'imagine ?
00:23:08La grande gagnante de la Star Academy.
00:23:10Bien sûr. Et j'ai vu également que vous alliez
00:23:12parler d'Anne-Sophie Lapix qui va quitter
00:23:14le 20h.
00:23:16Coup de tonnerre dans le PAF. J'imagine que ça vous fait
00:23:18beaucoup de peine.
00:23:20On parle d'Éric Revelle pour la remplacer.
00:23:22Éric Revelle.
00:23:24C'est une piste, effectivement.
00:23:26Vous êtes vachement au courant.
00:23:28Il a quand même un problème.
00:23:30C'est un homme, première chose.
00:23:32Premier problème pour être sur France Télévisions.
00:23:34Deuxième problème pour travailler sur France Télévisions.
00:23:36Il a plus de 50 ans.
00:23:38Troisième problème, il est blanc.
00:23:40Donc finalement, ça va être difficile.
00:23:42Il cumule trois choses.
00:23:44Ce n'est pas le profil idéal.
00:23:46C'est un profil clivant.
00:23:48Et on prend sa candidature.
00:23:50Et en plus, comme vous serez maire de la Coarde,
00:23:52vous ne pouvez pas tout faire.
00:23:54Je pensais que ça allait être tellement bien.
00:23:56C'est l'année prochaine.
00:23:58Vous vous présentez ou pas ?
00:24:00Non.
00:24:02Attendez. Toute l'île de Ré en parle.
00:24:04Arrêtez.
00:24:06Il y a des rumeurs à Saint-Nazaire,
00:24:08à Nantes.
00:24:10Il paraît que vous voulez la mairie de Nantes.
00:24:12Il paraît que vous montez une liste.
00:24:14Mais jamais de la vie.
00:24:16On est ensemble.
00:24:18C'est le principal.
00:24:20Bonne émission.
00:24:22Mettez votre casque.
00:24:24J'ai dû raccrocher à un moment.
00:24:26Il est 9h24.
00:24:28On va marquer une pause.
00:24:30Vous avez parlé
00:24:32de choses vraiment très intéressantes.
00:24:34On a parlé des voyages présidentiels.
00:24:36C'était vraiment important d'en parler.
00:24:38Mais on n'a pas avancé sur Bayrou,
00:24:40la TVA sociale.
00:24:42Le magnéto sur la descente du coup présidentiel.
00:24:44C'est un voyage présidentiel.
00:24:46Vous confondez l'émission
00:24:48avec Vidéogag.
00:24:50Vous vous étonnez qu'on débatte là-dessus.
00:24:52Je dénonce toutes les dérives,
00:24:54celles de la présidence ou de votre émission.
00:24:56Madame, messieurs, la pause.
00:24:58Nous revenons dans un instant.
00:25:00On va se battre.
00:25:02Barbara Durand est avec nous.
00:25:04Bonjour, Barbara.
00:25:06Le rappel des titres.
00:25:08Bonjour, Pascal.
00:25:10Les militants socialistes ont voté.
00:25:12Les finalistes pour le poste
00:25:14de secrétaire du parti sont
00:25:16Olivier Faure et Nicolas Maillard-Rossignol,
00:25:18maire de Rouen.
00:25:20Les deux candidats qui s'étaient
00:25:22déjà affrontés lors du précédent congrès
00:25:24en 2023 seront départagés
00:25:26lors d'un deuxième tour le 5 juin.
00:25:28Et ce, avant un congrès prévu
00:25:30au 15 juin à Nancy.
00:25:32Nouvel échec pour l'entreprise
00:25:34SpaceX. Si la méga-fusée Starship
00:25:36du multimilliardaire Elon Musk
00:25:38est parvenue à aller dans l'espace hier,
00:25:40son vaisseau a finalement explosé
00:25:42avant sa redescente prévue sur Terre.
00:25:44Un désassemblage rapide
00:25:46non programmé a indiqué
00:25:48SpaceX, euphémisme favori
00:25:50d'Elon Musk, pour parler d'une explosion.
00:25:52Enfin, cette nouvelle
00:25:54consécration pour Vianney,
00:25:56comme Clara Luciani et Kenji Jirac,
00:25:58le chanteur a fait son entrée
00:26:00au musée Grévin pour célébrer son double
00:26:02de cire. Vianney a interprété
00:26:04sa version d'Alléluia,
00:26:06une chanson, rappelez-vous, qui avait
00:26:08marqué la réouverture de
00:26:10Notre-Dame de Paris.
00:26:12Merci beaucoup, Barbara. On va parler évidemment
00:26:14des mesures de bureau et de la TVA sociale,
00:26:16mais je voulais vous dire ce qui me met en colère.
00:26:18Ce qui me met en colère, par exemple, c'est la Une du Point.
00:26:20La Une du Point, c'est Édouard Philippe
00:26:22qui nous a mis là où on en est aujourd'hui
00:26:24et qui dit « je suis en colère ». D'ailleurs, il aurait
00:26:26pu écrire « colère »,
00:26:28parce que ça aurait été peut-être plus
00:26:30judicieux, parce qu'il
00:26:32était effectivement sous l'influence
00:26:34de M. Alexis Colère. Mais il vient de dire
00:26:36qu'il est en colère aujourd'hui, alors que c'est lui
00:26:38qui est responsable. En partie, oui.
00:26:40C'est vrai que c'est inaudible. Mais c'est insupportable.
00:26:42Ces gens nous prennent pour des imbéciles.
00:26:44Alors, je ne sais pas si ça va marcher ou pas
00:26:46avec Édouard Philippe. Ça peut marcher.
00:26:48C'est-à-dire qu'il a été au pouvoir, c'est lui qui a fait le Covid,
00:26:50qui a sorti l'argent, etc., qui a fait n'importe quoi
00:26:52et il dit maintenant « je suis en colère ».
00:26:54Mais enfin, ils nous prennent pour des imbéciles.
00:26:56Et autre
00:26:58sujet. Lui, ancien Premier
00:27:00ministre. Autre ancien Premier ministre.
00:27:02M. Attal. Ce qu'il a dit
00:27:04est sidérant, vous entendez bien.
00:27:06Sidérant, dans le parisien. Et d'ailleurs,
00:27:08ça a été repris par personne.
00:27:10Il a dit, et vous allez voir cette
00:27:12phrase, ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.
00:27:14Il s'est exprimé
00:27:16« La délinquance et les trafics
00:27:18continuent d'empoisonner la vie de nos concitoyens.
00:27:20Les Français n'ont pas confiance en notre
00:27:22justice et notre immigration n'est pas pilotée.
00:27:24La phrase incroyable. Je reconnais
00:27:26que notre parti ne s'était
00:27:28jamais emparé de ces questions-là.
00:27:30Je reconnais
00:27:32que notre parti ne s'était
00:27:34jamais emparé de ces questions-là.
00:27:36Il nous dit, ex-Premier ministre
00:27:38de la France, qu'il ne s'est jamais
00:27:40emparé, en marche,
00:27:42comme ensemble avec
00:27:44Emmanuel Macron, qu'ils ne se sont jamais
00:27:46emparés des sujets de délinquance
00:27:48et de trafic dans
00:27:50les cités. C'est effrayant.
00:27:52Et il ose
00:27:54venir parler politique.
00:27:56Mais qu'il arrête.
00:27:58Qu'il arrête.
00:28:00Qu'il dit « je ne fais plus de politique ».
00:28:02Mais qui contestera ce que
00:28:04je dis là ?
00:28:06Gabriel Attal et Edouard Philippe
00:28:08ont appelé à voter
00:28:10pour l'extrême-gauche en juillet dernier.
00:28:12Edouard Philippe a dit qu'il
00:28:14voterait pour un candidat communiste au Havre.
00:28:16Et après il va nous parler de réduction des dépenses
00:28:18publiques, qu'il est horrifié par la situation du pays
00:28:20et qu'il faut agir, sinon il va être trop tard.
00:28:22Il faut quand même rappeler ça.
00:28:24Je suis en grande partie
00:28:26d'accord avec vous. Je considère que
00:28:28Edouard Philippe et Gabriel Attal, sur ces questions-là,
00:28:30sont décrédibilisés. Mais manifestement
00:28:32les Français ne pensent pas comme moi. Edouard Philippe
00:28:34est à 20% dans un sondage pour l'élection présidentielle.
00:28:36Il cesse de baisser.
00:28:38Il est quand même à 20%.
00:28:40Au second tour, il est en capacité d'être élu.
00:28:42Donc manifestement...
00:28:44Je pense qu'il va considérablement baisser.
00:28:46Je suis d'accord avec vous.
00:28:48Je suis d'accord.
00:28:50Vous nous prenez pour des imbéciles.
00:28:52Vous nous prenez pour des imbéciles.
00:28:54Mais je pense qu'il va s'effondrer.
00:28:56Néanmoins, aujourd'hui, au moment où on se parle...
00:28:58Il a raison de prendre les gens
00:29:00pour des imbéciles. Il ne sera peut-être même pas élu
00:29:02au Havre en 2026.
00:29:04Au moment où on se parle, une partie non négligeable
00:29:06des Français accorde encore du crédit
00:29:08à Edouard Philippe. Ça m'interroge beaucoup.
00:29:10Ça m'interroge énormément.
00:29:12Monsieur Edouard Philippe
00:29:14a nommé Mme Belloubet.
00:29:16Il a nommé
00:29:18Mme Belloubet.
00:29:20Et ces gens viennent dire qu'ils feront le contraire
00:29:22de ce qu'ils ont fait. Ils ne sont pas crédibles.
00:29:24Ni l'un, ni l'autre.
00:29:26Mais Pascal, le front continue de se colmater
00:29:28avec Vincent Herouette.
00:29:30Oui, ils ont raison de nous prendre des imbéciles.
00:29:32Vous savez qu'il va publier un livre
00:29:34on le voit dans le Figaro
00:29:36Edouard Philippe qui s'appelle
00:29:38Le prix de nos mensonges.
00:29:40Le prix de nos mensonges.
00:29:42Je n'ai pas lu le livre mais le titre est très mauvais.
00:29:44Le prix de nos mensonges, c'est la faillite de la France.
00:29:46C'est ça le prix de vos mensonges.
00:29:48C'est l'homme qui a endetté la France pendant le Covid.
00:29:50C'est extraordinaire.
00:29:52Répétez cette phrase parce qu'elle est essentielle.
00:29:54C'est l'homme Edouard Philippe qui a décidé le confinement.
00:29:56Qui a décidé de donner des aides à tout va
00:29:58pendant le Covid et dont on paye la facture
00:30:00aujourd'hui et qui a été astronomique.
00:30:02Le confinement, on peut en discuter. Les aides dont ont bénéfié les entreprises.
00:30:04Heureusement qu'il y a eu le chômage partiel quand même.
00:30:06Il y a eu du chômage partiel
00:30:08parce qu'on a décidé de fermer.
00:30:10Il ne fallait pas fermer.
00:30:12C'est un enfermiste XXL.
00:30:14Le confinement et le financement, c'est pas pareil.
00:30:16Le courage pendant le Covid,
00:30:18c'était d'aller contre l'opinion publique
00:30:20et de dire
00:30:22les gens qui sont en danger,
00:30:24vous vous protégez et vous ne sortez pas de chez vous.
00:30:26Et les autres, vous te bossez.
00:30:28Il fallait avoir beaucoup de courage.
00:30:30Parce que là, il fallait être contre l'opinion publique.
00:30:32Et notamment contre les personnes âgées qui avaient peur.
00:30:34Mais vous restez chez vous.
00:30:36C'est ce qu'avait dit d'ailleurs M. Delphrécy dès le départ.
00:30:38Il avait dit qu'il fallait confiner
00:30:40ceux qui sont...
00:30:42Vous pouvez prendre vos cafés debout
00:30:44mais pas assis.
00:30:46Et c'est ça le courage politique
00:30:48qu'il n'a jamais.
00:30:50Et aujourd'hui, il vient nous vendre.
00:30:52J'espère que les Français ne seront pas nus.
00:30:54La phrase de Gabriel Attal est pire.
00:30:56Elle est incroyable.
00:30:58Parce qu'il faut la prolonger.
00:31:00On ne s'est jamais emparé de ces sujets.
00:31:02Et ceux qui voulaient s'en emparer,
00:31:04nous les traitions de fascistes.
00:31:06Ceux qui voulaient s'emparer de ce sujet,
00:31:08ça n'intéressait pas M. Attal.
00:31:10Ça intéressait beaucoup d'entre nous.
00:31:12Et nous étions traités d'extrême droite ou de fascistes.
00:31:14Ils ont appelé à voter pour un parti
00:31:16qui nie complètement ces questions.
00:31:18Ils ont appelé à faire le Front Républicain
00:31:20en juillet dernier.
00:31:22Et donc de voter NFP.
00:31:24Un parti qui nie absolument les questions de la sécurité.
00:31:26Il faut avoir un minimum de cohérence.
00:31:28M. Bayrou, la TVA sociale.
00:31:30Et vous me dites ce que vous en pensez.
00:31:32Puisque c'est une des pistes utilisées.
00:31:34C'est l'impôt que paient tous les Français.
00:31:36Sans exception.
00:31:38La taxe sur la valeur ajoutée,
00:31:40plus connue sous le nom de TVA,
00:31:42s'applique sur presque tout ce qu'on consomme.
00:31:44Son taux habituel est de 20%.
00:31:46Mais il peut descendre à 10, 5,5%
00:31:48voire 2,1%
00:31:50pour les biens les plus essentiels.
00:31:52Et la version dite TVA sociale
00:31:54irait plus loin.
00:31:56Elle consisterait à augmenter cette taxe
00:31:58pour en reverser une partie
00:32:00à la sécurité sociale.
00:32:02Tout en diminuant les cotisations patronales
00:32:04et éventuellement salariales.
00:32:06Une idée soutenue par ce chef d'entreprise
00:32:08qui y voit un levier pour l'emploi.
00:32:10Ce qu'on veut, c'est évidemment pouvoir
00:32:12augmenter les gens,
00:32:14pouvoir augmenter le pouvoir d'achat,
00:32:16pouvoir éventuellement embaucher
00:32:18un peu plus de monde aussi.
00:32:20Un impact qui pourrait être massif
00:32:22alors que chaque point de TVA supplémentaire
00:32:24rapporterait jusqu'à 13 milliards d'euros.
00:32:26Avant qu'on puisse trouver une mesure
00:32:28qui rapportera 13 milliards à l'Etat
00:32:30et qui finalement impactera
00:32:32assez peu chacun d'entre nous,
00:32:34je pense qu'il va falloir réfléchir longtemps.
00:32:36Je crois que tous les dispositifs
00:32:38qui peuvent permettre
00:32:40de réduire le chômage
00:32:42et de mettre plus de Français au travail
00:32:44et de permettre à plus de Français
00:32:46d'accéder au travail,
00:32:48je pense que ça doit être des priorités absolues.
00:32:50Aujourd'hui déjà, près d'un tiers
00:32:52des dépenses d'assurance maladie sont financées
00:32:54par la TVA.
00:32:56Moi je vois qu'une chose,
00:32:58c'est augmenter les salaires.
00:33:00Il n'y a pas d'autre solution.
00:33:0210% de plus, ça veut quand même pas mal
00:33:04si on vous dit vous aurez 10% de plus
00:33:06sur votre salaire à la fin du mois.
00:33:08Comment on finance ces 10% de plus ?
00:33:10Cette TVA sociale.
00:33:12On augmente de 3 points.
00:33:14Vous passez de 20% à 23%.
00:33:16Je ne parle pas du taux minoré
00:33:18mais du taux supérieur.
00:33:20Et après sur quelque chose qui coûte
00:33:2210 euros hors taxes,
00:33:24vous payez actuellement 10,20 euros.
00:33:26Écoutez Jérôme Guedj.
00:33:28Écoutez Jérôme Guedj ce matin
00:33:30chez Sonia Mabrouk qui réagissait là-dessus.
00:33:32Écoutez Jérôme Guedj.
00:33:34Le premier effort
00:33:36c'est celui de la lucidité.
00:33:38Quand on a une situation de déficit,
00:33:40soit Bayrou est trop vieux politique
00:33:42au sens d'ancienneté,
00:33:44pour ne pas se poser la question
00:33:46de comment on en arrive là ?
00:33:48Comment on en arrive là ?
00:33:50Le gouvernement auquel il appartient soutient
00:33:52un président de la République qui est en place depuis 7 ans.
00:33:54Moi j'ai l'honnêteté et c'est le premier effort
00:33:56de regarder d'où vient le déficit.
00:33:58Je suis inquiet
00:34:00de la petite musique qui s'installe
00:34:02qui consiste à dire que c'est les mêmes
00:34:04qui vont faire des efforts.
00:34:06Et l'exemple que vous venez de mentionner, la TVA sociale,
00:34:08c'est une caricature hallucinante.
00:34:10Éric Derritte-Matin, vous êtes un journaliste économique.
00:34:1210 euros 20% d'augmentation
00:34:14ce n'est pas 10,20 euros, c'est 12 euros.
00:34:1612 euros et ça passe ?
00:34:18Non mais ce n'est pas la même chose.
00:34:2010,20 euros c'est pas 12 euros.
00:34:2212 euros à 12 euros 30.
00:34:28Vous passez de 12 euros à 12 euros 30.
00:34:34Pascal,
00:34:36je pense que c'est une bonne idée parce que
00:34:38le problème de la France...
00:34:42C'est Eugénie qui parle.
00:34:44Le problème de la France c'est qu'on est un pays de consommateurs
00:34:46qui axent tous sur la consommation
00:34:48et les consommateurs et pas sur le travail.
00:34:50Le travail coûte trop cher en France.
00:34:52Le travail ne paie plus
00:34:54et c'est un problème fondamental.
00:34:56Je dis bien si parce que j'ai peur de l'arnaque
00:34:58qui nous augmente la TVA
00:35:00mais finalement on ne voit jamais les baisses de cotisations.
00:35:02C'est bien ce dont j'ai peur.
00:35:06Donc si on peut alléger le coût du travail en France,
00:35:08il faut y aller.
00:35:10Je ne les crois pas.
00:35:12C'est simple, je ne les crois pas.
00:35:14Ils ne feront rien.
00:35:16La CSG ça représentait 1%.
00:35:18C'est à 10%.
00:35:20Ils ne savent faire qu'une chose.
00:35:22Piquer dans la caisse.
00:35:24Augmenter les impôts.
00:35:26Ils ne savent faire qu'une chose.
00:35:28Parce qu'ils sont nuls.
00:35:30En moyenne la TVA en France
00:35:32elle est à 12% parce qu'il y a énormément
00:35:34de taux réduit sur beaucoup de produits.
00:35:36Et on est en dessous de la moyenne de l'OCDE.
00:35:38Donc je pense qu'il y a
00:35:40une marge de manœuvre de ce côté-là
00:35:42si elle est conditionnée par une baisse des cotisations.
00:35:44Parce qu'il ne s'agit pas de
00:35:46s'en rendre d'un côté.
00:35:48Et ne parlons pas des cotisations patronales,
00:35:50salariales seulement.
00:35:52Ils ne savent faire que piquer dans la caisse.
00:35:54Dès français.
00:35:56Vous n'êtes pas dans la défiance permanente ?
00:35:58Je dis juste que c'est une bonne idée.
00:36:00Essayons de faire quelque chose
00:36:02sinon on va dans le mur.
00:36:04Mais c'est très simple.
00:36:06Je vous l'ai dit.
00:36:08Ça ne suffira pas de supprimer
00:36:10vos agences.
00:36:12Je suis pour.
00:36:14Toutes les aides aux étrangers n'existent plus.
00:36:16La ME c'est 1 milliard par exemple.
00:36:18Mais ce n'est pas grave.
00:36:20Vous enlevez déjà tout ça.
00:36:22Ça suffira.
00:36:24Vous enlevez toutes les dépenses sociales.
00:36:26J'ai dit tout à l'heure sur le chômage,
00:36:28les soches comme ça, les moins de 30 ans.
00:36:30Les moins de 30 ans.
00:36:32Mais ils cotisent aussi pour le chômage.
00:36:34Mais les moins de 30 ans, ils bossent.
00:36:36Ils cotisent pour le chômage.
00:36:38Je suis désolée. Comme les retraités ont cotisé pour leur retraite,
00:36:40les chômeurs cotisent.
00:36:42On n'y arrivera pas.
00:36:44On n'y arrivera pas.
00:36:46La TVA sociale, c'est une mauvaise idée.
00:36:48Pourquoi ?
00:36:50La TVA, c'est payé par tout le monde,
00:36:52quel que soit le niveau de revenu.
00:36:54Vous soyez pauvres ou riches.
00:36:56Mais non.
00:36:58Il vaut mieux revenir au point
00:37:00que la vaisseau de génie.
00:37:02Il y a 60% des gens qui ne payent pas d'impôt
00:37:04sur le revenu dans ce pays.
00:37:06Quand on parle d'injustice sociale,
00:37:08ce n'est pas d'augmenter le taux de TVA.
00:37:10On change de sujet parce qu'on n'y arrivera pas.
00:37:12La fin de vie.
00:37:14Vous disiez tout à l'heure,
00:37:16parce qu'il faut aussi écouter
00:37:18ce que disent les Français.
00:37:20Les Français, manifestement,
00:37:22ils sont quand même pour la loi qui a été décidée hier.
00:37:24Quand on les interroge,
00:37:26j'ai le sentiment
00:37:28qu'ils sont plutôt
00:37:30sur cette position-là.
00:37:32Et il y a des positions très tranchées.
00:37:34Par exemple, j'ai vu Philippe Devilliers,
00:37:36qui est régulièrement sur notre antenne,
00:37:38qui a fait un tweet
00:37:40qui est sans doute
00:37:42très provocateur.
00:37:44Je pense que vous êtes peut-être sur sa position.
00:37:46Philippe a dit
00:37:48« C'est un des jours les plus tristes de ma vie.
00:37:50La loi sur l'euthanasie nous rappelle ce qui s'est passé
00:37:52sous le Troisième Reich. Nous versons dans l'eugénisme,
00:37:54c'est-à-dire la sélection de ceux qui sont aptes
00:37:56à vivre ou à mourir. »
00:37:58C'est sa position.
00:38:00Honte à ce gouvernement
00:38:02qui fait basculer la France dans l'abîme.
00:38:04Je partage
00:38:06sur le fond.
00:38:08Je suis complètement d'accord. C'est un jour sinistre.
00:38:10C'est un jour, je trouve,
00:38:12absolument sinistre. Mais vous avez raison.
00:38:14L'opinion a été, depuis 40 ans,
00:38:16travaillée,
00:38:18notamment par les médias
00:38:20qui sont unanimement
00:38:22pour cette loi, même si
00:38:24quand même les protestations des soignants,
00:38:26même si l'expérience
00:38:28étrangère, même si
00:38:30toutes ces leçons, il faut quand même bien
00:38:32les méditer, ou du moins les laisser
00:38:34entendre. Mais en général,
00:38:36il y a quand même eu un espèce de travail
00:38:38de mise,
00:38:40franchement,
00:38:42de mise en perspective.
00:38:44C'est un progrès.
00:38:46Et puis, économiquement, c'est vrai qu'en plus,
00:38:48vous en parliez à l'instant, ce sera une
00:38:50économie substantielle.
00:38:52Vous êtes dans un... Attendez,
00:38:54le discours militant, du côté...
00:38:56La loi, elle a été votée par le Parlement.
00:38:58Rassurez-vous, Éric Nolot,
00:39:00tout va bien pour vous.
00:39:02Moi, l'insensibilité,
00:39:04l'indifférence,
00:39:06en fait...
00:39:08Ce qui m'a le plus frappé dans cette histoire,
00:39:10c'est pas que les gens qui veulent
00:39:12absolument dégainer,
00:39:14liquider les faibles, les vieux,
00:39:16ceux qui sont malades,
00:39:18les handicapés, etc.,
00:39:20se soient fait entendre. C'est pas ça qui me gêne
00:39:22à la rigueur. Ça, je m'y attendais.
00:39:24Ce qui me stupéfie, c'est l'apathie
00:39:26de l'opinion.
00:39:28C'est que samedi, quand il y a eu une manifestation
00:39:30avec les handicapés, il y avait 300 personnes
00:39:32derrière l'Assemblée. C'est quand il y a eu une pétition,
00:39:34elle a rassemblé 25 000 signatures.
00:39:36Non, mais ça vous laisse indifférents.
00:39:38Moi, ça m'a pas laissé indifférents. Franchement.
00:39:40Je trouve que c'est une journée très triste.
00:39:42Ce que vous dites me choque.
00:39:44Parce que dans ce sujet, je crois qu'il y a une seule chose
00:39:46à éviter, c'est les effets
00:39:48de manche et les déclarations
00:39:50à l'emporte-pièce,
00:39:52comme celle de Philippe de Villiers, qui compare ça
00:39:54avec le 3e règle. Excusez-moi, c'est pas recevable.
00:39:56C'est un sujet.
00:39:58Mais pourquoi c'est pas recevable ?
00:40:00Si vous me laissez développer, c'est un sujet
00:40:02extrêmement grave, extrêmement
00:40:04intime, et il faut se garder de
00:40:06deux extrêmes. Le premier extrême, c'est
00:40:08le côté administratif. Un coup de tampon
00:40:10et on réduit le métaphysique à l'administratif.
00:40:12De l'autre, c'est le dolorisme
00:40:14religieux,
00:40:16sous prétexte que le Christ est mort sur la croix,
00:40:18il faut endurer des souffrances jusqu'à la fin.
00:40:20J'ai vu. Je finis.
00:40:22Je vous ai laissé parler, Vincent.
00:40:24Je vous ai laissé parler. Je vous rappelle que les musulmans,
00:40:26les juifs, que toutes les grandes religions...
00:40:28Je n'ai pas refait le débat ici.
00:40:30J'ai vu ces deux extrêmes à l'oeuvre
00:40:32dans ce débat. Je m'attendais à pire
00:40:34à l'Assemblée. Il me semble que le résultat
00:40:36est digne, et il me semble que les débats
00:40:38ont été dignes. Après, en effet,
00:40:40il faudra voir comment c'est appliqué, parce qu'il y a des risques
00:40:42de débordement ou de dévoiement.
00:40:44Je vous avais prononcé le mot juste. On est très loin.
00:40:46La dignité. Tout le monde ne parle que de la dignité.
00:40:48Mourir dans la dignité.
00:40:50Non, je ne parle pas de mourir dans la dignité, je parle des débats.
00:40:52Pour moi, c'est une vérité un peu sûre.
00:40:54Je parle du troisième Reich, et de présenter
00:40:56le débat, comme vous le dites, avec...
00:40:58Moi, j'ai la vérité, et les autres sont des gens
00:41:00fourvoyés ou des militants.
00:41:02Je ne suis pas un militant.
00:41:04Mais on a trompé les Français depuis le début. En fait,
00:41:06quand vous dites, est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on vous aide
00:41:08à mourir ? Oui, on peut être d'accord.
00:41:10Mais en fait, ce n'est pas ça. On aurait dû dire
00:41:12est-ce que vous êtes d'accord pour une loi sur l'euthanasie ?
00:41:14Et là, je pense que l'opinion publique n'aurait pas
00:41:16basculé de la même manière. Et je vais vous dire,
00:41:18ce qui m'inquiète le plus, c'est l'histoire du délit d'entrave.
00:41:20Vous avez vu, trois ans de prison et 30 000 euros d'amende,
00:41:22si vous êtes soupçonné
00:41:24de faire revenir par des pressions
00:41:26psychologiques, quelqu'un qui ne souffre en plus
00:41:28ne souhaite plus mourir. Et bien là, vous pouvez
00:41:30être condamné à l'éantol. Ce sera dans le droit français.
00:41:32Mais si ! Mais attendez !
00:41:34On aurait dû faire une loi sur
00:41:36le droit de ne plus souffrir.
00:41:38Voilà. Ça, ça m'intéresse.
00:41:40Mais elle existe déjà.
00:41:42Franchement, elle n'a pas appliqué.
00:41:44Vous n'avez pas assez de soins palliatifs.
00:41:46Ce que vous dites n'est pas juste. J'ai eu Claire Fourcade
00:41:48qui, là-dessus,
00:41:50elle est très très claire. Les médecins
00:41:52ont l'obligation d'intervenir
00:41:54lorsque quelqu'un souffre
00:41:56et de ne pas le faire souffrir. Et en France,
00:41:58tous s'interviennent. Elle l'a dit,
00:42:00redit et re-redit. C'était
00:42:02dans la loi Claire Fourcade. Et alors,
00:42:04quand Juvin dit
00:42:06des gens qui souffrent, dès l'instant où vous taisez
00:42:08leur souffrance, ils n'ont plus la même perception
00:42:10de leur propre mort. Vous pouvez l'entendre.
00:42:12Et moi, je suis sur la position de Philippe Juvin. J'ai trouvé formidable
00:42:14Claire Fourcade aussi. D'ailleurs,
00:42:16Philippe Juvin, il a été formidable.
00:42:18Et il a fait évoluer, parce qu'il y avait beaucoup de gens
00:42:20qui connaissaient assez mal
00:42:22la loi Claire Leonetti.
00:42:24En fait, tout existait déjà pour
00:42:26abréger les souffrances, et notamment la sédation
00:42:28profonde. C'est ce que dit très bien Philippe Juvin.
00:42:30Donc, cette loi,
00:42:32elle est effectivement pour
00:42:34ceux qui réclamaient l'euthanasie. Et on peut
00:42:36entendre ce que dit Vincent Herouette.
00:42:38C'est ce que vous dites aussi.
00:42:40Eugénie Bastidier, pardonnez-moi.
00:42:42Moi, je pense que j'ai trop reproché
00:42:44aux progressistes qui étaient derrière cette loi
00:42:46leur absence de doute, pour ne pas en avoir
00:42:48moi-même, et ne pas comprendre.
00:42:50Je comprends la position d'Éric Nolot.
00:42:52Je ne veux pas réduire
00:42:54les partisans de l'euthanasie
00:42:56à des nazis
00:42:58en puissance. Mais il y a une chose
00:43:00qui me choque, c'est vraiment le délit d'entrave.
00:43:02Parce que là, on est dans une dynamique totalitaire.
00:43:04C'est-à-dire que
00:43:06non seulement on ouvre
00:43:08le droit à mourir dans la dignité
00:43:10telle qu'on l'appelle, mais
00:43:12on empêche toute critique,
00:43:14toute opposition à ce droit-là
00:43:16et toute alternative.
00:43:18Et c'était déjà le cas
00:43:20dans le délit d'entrave à l'IVG, qui est une atteinte
00:43:22à la liberté d'expression inadmissible.
00:43:24Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est The Economist
00:43:26qui a fait sa une sur la liberté d'expression
00:43:28en Europe, et qui dit que le délit d'entrave
00:43:30à l'IVG, notamment en France, conduit
00:43:32à un rejet
00:43:34de la liberté d'expression. Et ça, pour moi,
00:43:36on est dans le totalitarisme.
00:43:38Vous avez tout à fait raison.
00:43:40C'est comme l'avortement.
00:43:42La loi Veil en 1974,
00:43:44c'est une situation...
00:43:46L'avortement à l'IVG est autorisé,
00:43:48n'est plus poursuivi,
00:43:50et est admissible
00:43:52dans les cas de détresse grave.
00:43:54On sait ce qu'il en a été et comment la loi a évolué.
00:43:56Vous savez très bien comment
00:43:58cette loi va évoluer avec
00:44:00le même délit d'entrave, avec la même
00:44:02opprobre qui sera jetée
00:44:04sur ceux qui seront
00:44:06hostiles à cette
00:44:08fin dans la dignité.
00:44:10Et au bout du compte,
00:44:12laissez-moi finir juste,
00:44:14ce débat qui ne sert à rien,
00:44:16on en finira, parce qu'il est clos.
00:44:18Il est clos.
00:44:20Et avec un peu de chance,
00:44:22le gouvernement tombera,
00:44:24et donc on n'en parlera plus, il sera remis dans deux ans.
00:44:26Mais bon, dans votre esprit, il est réglé.
00:44:28La vérité,
00:44:30derrière les hypocrisies, les formulations
00:44:32fausses,
00:44:34c'est qu'on est rentrés dans une humanité
00:44:36qui est jetable.
00:44:38Et de la même manière qu'il y a de plus...
00:44:40Mais si, c'est très profond, ça.
00:44:42De la même manière que vous avez maintenant
00:44:44l'incinération et non plus
00:44:46la lente dégradation du cadavre,
00:44:48vous aurez l'exécution,
00:44:50la liquidation des gens...
00:44:52Mais quel est le rapport avec l'incinération ?
00:44:54C'est une révolution anthropologique.
00:44:56C'est très très important.
00:44:58Vous avez 40% aujourd'hui.
00:45:00Mais quel est le rapport ?
00:45:02Le rapport, c'est ce que je vous dis,
00:45:04c'est l'humanité jetable.
00:45:06Elle a raison.
00:45:08Ce n'est pas l'humanité jetable.
00:45:10Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas envie
00:45:12effectivement de voir leur corps
00:45:14devenir ce qu'il devient
00:45:16lorsqu'il n'est pas volé.
00:45:18Ça vous frappe quand même
00:45:20qu'on soit passé de 0,4%...
00:45:22Le rapport, c'est la déchristianisation.
00:45:24C'est la déchristianisation.
00:45:26Elle a raison.
00:45:28C'est le résultat de la déchristianisation.
00:45:30En fait, si vous êtes catholique,
00:45:32vous croyez au jugement dernier
00:45:34et donc à la résurrection des corps.
00:45:36À partir du moment où vous vous éloignez
00:45:38de la religion catholique,
00:45:40vous n'avez pas forcément à vouloir être enterré.
00:45:42Le Vatican reconnaît...
00:45:44Le Vatican reconnaît quoi ?
00:45:46Le Vatican reconnaît l'incinération ?
00:45:48J'ai pas vu de pape incinéré quand même.
00:45:50Il ne manquerait plus que ça.
00:45:52Je ne vois pas le rapport.
00:45:54Pardonnez-moi, j'ai fait juste cette parenthèse.
00:45:56Vous ne voyez pas le rapport entre l'humanité jetable
00:45:58avec l'incinération ?
00:46:00C'est une position dogmatique.
00:46:02Vous avez une position dogmatique.
00:46:04Quiconque n'est pas d'accord avec vous à 100%
00:46:06est un suppôt du matérialisme,
00:46:08un con qui n'a rien compris, etc.
00:46:10Il y a 95% de cons en France, etc.
00:46:12Moi, je vous dis simplement
00:46:14que la manière dont vous posez le problème,
00:46:16je ne l'admets pas.
00:46:18Ce n'est pas seulement le débat,
00:46:20c'est vos arguments.
00:46:22Et quand j'entends parler de comparaison
00:46:24avec le Troisième Reich,
00:46:26je trouve ça vraiment indigne.
00:46:28Éric, vous vouliez dire un mot tout à l'heure ?
00:46:30Je vous ai coupé un peu.
00:46:32Non, non, pas moi.
00:46:34On va parler de la TVA sociale.
00:46:36Je voulais vous remercier.
00:46:38Soyez gentils.
00:46:40Éric, je voulais vous remercier.
00:46:42Vous venez trop peu souvent sur notre plateau.
00:46:44On ne parle pas beaucoup d'économie.
00:46:46C'est vrai, mais c'est toujours des sujets
00:46:48un peu rudes, peut-être l'économie.
00:46:50En tout cas, merci de nous éclairer
00:46:52là-dessus, comme vous l'avez fait
00:46:54ce matin.
00:46:56On va recevoir Patrice Carmouze,
00:46:58qui est au Théâtre de Poche Montparnasse.
00:47:00Il y a beaucoup de personnalités
00:47:02qui montent sur scène.
00:47:04Monsieur Dupond-Moretti le fait.
00:47:06Bientôt vous, Pascal.
00:47:08Non, pourquoi je monte sur scène ?
00:47:10On va envoyer quelques-uns
00:47:12dans la scène aussi.
00:47:14Mais vous êtes terrible !
00:47:16Ça vous ennuie si je termine
00:47:18ma phrase ?
00:47:20Moi, je suis un collègue de Carmouze
00:47:22au Théâtre de Poche Montparnasse.
00:47:24Il explore la tentation
00:47:26du faux savoir et des idées
00:47:28toutes faites qui caractérisent
00:47:30notre époque, où chacun a une opinion
00:47:32sur tout, sans nécessairement maîtriser
00:47:34les sujets dont il parle.
00:47:36C'est pour ça que je vous l'ai fait venir.
00:47:38Il va vous parler.
00:47:40Il n'y a pas de révolution anthropologique
00:47:42dans les 40% de gens qui choisissent
00:47:44désormais de se faire incinérer.
00:47:46Ça ne vous paraît pas quelque chose de réalité ?
00:47:48Je n'ai pas dit ça.
00:47:50Vous avez une humanité jetable.
00:47:52Vous avez conscience qu'on change de monde ?
00:47:54Oui, on change de monde.
00:47:56On a toujours changé de monde.
00:47:58Non, ça fait des milliers d'années
00:48:00qu'on est enterrés de la même manière,
00:48:02et pas incinérés, de ce côté-ci
00:48:04de la Méditerranée.
00:48:06J'entends bien, mais je n'y vois pas
00:48:08forcément...
00:48:10Je n'y vois pas
00:48:12un changement anthropologique
00:48:14majeur, mais je peux me tromper.
00:48:16L'incinération n'est pas brûlée,
00:48:18c'est une fédération du processus.
00:48:20C'est tout.
00:48:22Allez, il est 9h54, merci Ami.
00:48:24Et Patrice Carmouze, dans une seconde.
00:48:26Vincent !
00:48:28Écoutez, je vous aime beaucoup,
00:48:30mais vous avez mangé du lion,
00:48:32du top 7 dans le temps.
00:48:34On disait, il a mangé du top 7.
00:48:36Vous vous souvenez de ça ?
00:48:38A tout de suite.
00:48:42Vous connaissez évidemment Patrice Carmouze
00:48:44qui est au Théâtre de Poche-Montparnasse
00:48:46avec un spectacle
00:48:48éloge de l'à-peu-près.
00:48:50C'est dire si vous n'avez pas
00:48:52vraiment votre place ici,
00:48:54parce que nous, nous sommes très exigeants.
00:48:56Bien évidemment.
00:48:58Extrêmement rigoureux.
00:49:00C'est quelque chose que nous ne connaissons pas.
00:49:02Merci. Alors tout le monde vous connaît depuis...
00:49:04Depuis combien de temps ?
00:49:06Votre première télé, c'est en quelle année ?
00:49:08Première télé, ça doit être dans les années
00:49:1085.
00:49:1284, 85.
00:49:14Et vous êtes évidemment très lié
00:49:16pour le jeune téléspectateur qu'on était,
00:49:18à Christophe Gosselin,
00:49:20qui avait inventé un style tout à fait
00:49:22moderne à l'époque.
00:49:24D'abord avec une bonne émission,
00:49:26d'abord sur Canal, ensuite il avait fait ça encore mieux l'après-midi,
00:49:28je ne sais pas si vous étiez dans la troupe à ce moment-là.
00:49:30Il était passé à TF1 avec Ciel Montmardi
00:49:32Ciel Montmardi, voilà.
00:49:34C'est vraiment avec Ciel Montmardi en fait.
00:49:36Un événement, le bloc-notes, etc.
00:49:38Et puis alors ce que j'ai appris, c'est que
00:49:40vous êtes également au Théâtre...
00:49:42De Poche-Montparnasse.
00:49:44Il est à 19h le lundi,
00:49:46et moi je suis à 21h.
00:49:48C'est vrai, et c'est combien de spectateurs
00:49:50dans la salle de Théâtre de Poche ?
00:49:52Dans la salle où je suis, c'est 120 places.
00:49:54Moi ça doit être un peu moins, 90.
00:49:56Et vous,
00:49:58pourquoi vous y êtes ?
00:50:00Parce que je fais un spectacle autour d'Apollinaire avec l'immense
00:50:02Judith Magre.
00:50:04La légende !
00:50:06Mais qu'on a reçue ici.
00:50:08Je parle un peu d'Apollinaire,
00:50:10et elle dit des textes d'Apollinaire que j'ai choisis.
00:50:12C'est un privilège de partager la scène.
00:50:14C'est assez pointu, évidemment, Apollinaire.
00:50:16Apollinaire, c'est moins connu
00:50:18que je l'aurais cru en réalité.
00:50:20On connaît le pont Mirabeau,
00:50:22puis à partir de là, ça devient beaucoup plus flou.
00:50:24Et il était mort, je crois,
00:50:26de la grippe espagnole, c'est ça ?
00:50:28En 1918.
00:50:30Le pont Mirabeau qui a deux pas de...
00:50:32J'en parle.
00:50:34De CNews.
00:50:36Barbara Durand, à 10h02, nous rappelle les titres.
00:50:38Barbara.
00:50:40Après trois mois d'audience,
00:50:42l'heure du verdict a sonné
00:50:44pour le chirurgien pédocriminel
00:50:46le Squarnek ce mercredi.
00:50:48La cour criminelle du Morbihan doit rendre son
00:50:50verdict à Vannes.
00:50:52L'avocat général a requis contre l'ex-chirurgien
00:50:54pédocriminel la peine maximale
00:50:56de 20 ans de réclusion,
00:50:58assortie d'une série de mesures de sûreté
00:51:00en raison de sa dangerosité.
00:51:02L'Indonésie prête à établir
00:51:04des relations diplomatiques avec Israël
00:51:06quand Israël reconnaîtra
00:51:08la Palestine.
00:51:10Déclaration du président indonésien
00:51:12à l'issue de discussions avec Emmanuel Macron
00:51:14en visite à Jakarta.
00:51:16L'Indonésie, pays à majorité musulmane
00:51:18le plus peuplé au monde,
00:51:20qui n'a à ce jour aucune relation avec Israël,
00:51:22a constamment appelé
00:51:24à une solution à deux Etats.
00:51:26Enfin, Gaël Monfils a écrit une nouvelle page
00:51:28de son histoire hier
00:51:30à Roland-Garros au bout de la nuit.
00:51:32Le Français de 38 ans est finalement
00:51:34venu à bout du Bolivien Hugo Delien,
00:51:36qui est de 2-7. Gaël Monfils a renversé
00:51:38le match devant un public survolté.
00:51:40Il affrontera le Britannique
00:51:42Jack Draper, cinquième mondial,
00:51:44lors du deuxième tour ce jeudi.
00:51:46Merci Barbara.
00:51:48Que dites-vous,
00:51:50cher Vincent Hervouët ?
00:51:52Rien d'important.
00:51:54Vous avez dit que vous considérez...
00:51:56Que vous considérez ?
00:51:58Non, ce n'est pas vrai.
00:52:00D'abord vous avez,
00:52:02je l'ai souvent remarqué, vos fans.
00:52:04Et il y a quelqu'un qui m'a envoyé,
00:52:06qui dit, c'est Vincent, magnifique d'intelligence,
00:52:08il comprend tout, il est vraiment très fin.
00:52:10Mais c'est des choses formidables.
00:52:12Je suis d'accord.
00:52:14C'est un message d'une personne qui s'appelle Dominique Guindon.
00:52:16Mais cette même personne ajoute,
00:52:18et c'est là que je me dis,
00:52:20vos fans auront peut-être un souci aussi,
00:52:22cette loi c'est de l'abattage humain légalisé.
00:52:24Bon, je me dis que...
00:52:26C'est pas exactement.
00:52:28Je me dis que vos fans,
00:52:30vous voyez, c'est un peu excessif
00:52:32ce que dit...
00:52:34On en reparle dans dix ans.
00:52:36C'est pas de l'abattage humain.
00:52:38Non, mais on en reparle dans dix ans.
00:52:40Moi je pense,
00:52:42l'expérience des pays étrangers,
00:52:44aux Etats-Unis, dans l'Oregon, au Canada,
00:52:46dans le Benelux, etc.,
00:52:48l'expérience qu'on tire de ce qu'ils ont choisi de faire,
00:52:50elle est partout la même.
00:52:52Ce sont les petits,
00:52:54ce sont les pauvres,
00:52:56ce sont ceux qui sont seuls,
00:52:58ce sont ceux qui sont les plus démunis
00:53:00dans les sociétés qui y passeront.
00:53:02Pas vous !
00:53:04Ça s'entend,
00:53:06et ce que vous dites, effectivement,
00:53:08c'est pour ça que le débat existe.
00:53:10Alors, Patrice Carmouze est avec nous,
00:53:12et dans cette dernière partie, nous allons
00:53:14parler, bien sûr, de l'actualité,
00:53:16mais également, avec vous, évoquer
00:53:18ce spectacle, et l'âge de l'à-peu-près.
00:53:20Alors, effectivement, vous dites,
00:53:22c'est pas moi qui le dis,
00:53:24c'est Jacques Bouveresse,
00:53:26philosophe, professeur de Collège de France,
00:53:28ça vous rappelle rien, c'est dommage,
00:53:30si je vous dis qu'il a fait sa thèse,
00:53:32le mythe de l'intériorité,
00:53:34chez Wittgenstein, vous allez me dire,
00:53:36ah, ben oui, bien sûr, non,
00:53:38ça vous rappelle rien, Wittgenstein,
00:53:40vous voyez, etc.
00:53:42Ce que vous voulez dire, c'est que,
00:53:44bien sûr, pour les gens, ils parlent
00:53:46de ce qu'ils ne savent pas,
00:53:48ils font les malins, etc.,
00:53:50mais en fait, il n'y a rien de nouveau,
00:53:52c'est Bouvard et Pécuchet.
00:53:54Oui, mais c'est encore plus Bouvard
00:53:56et puis les autres les écoutaient.
00:53:58Aujourd'hui, vous avez 90% d'une classe d'âge
00:54:00qui a le bac, donc c'est normal que les gens
00:54:02se disent, je peux avoir une opinion
00:54:04sur ce qui se passe, je peux connaître un sujet,
00:54:06et c'est normal, et c'est bien, d'ailleurs,
00:54:08c'est assez démocratique qu'on puisse débattre.
00:54:10Maintenant, il me semble quand même
00:54:12que, parfois, on débat
00:54:14de sujets qu'on connaît très très mal
00:54:16et que l'opinion
00:54:18précède le savoir.
00:54:20Mais parce qu'on a le sentiment,
00:54:22parce que beaucoup de gens ont le sentiment
00:54:24que c'est vrai, sur le vaccin,
00:54:26ils ont le sentiment que les scientifiques,
00:54:28parfois, ne sont pas
00:54:30aussi scientifiques qu'on le dit,
00:54:32qu'il y a parfois un peu de morale
00:54:34là-dedans, un peu d'idéologie.
00:54:36C'est vrai aussi sur les sujets comme le climat.
00:54:38Les vérités scientifiques,
00:54:40elles demandent quand même d'être débattues
00:54:42et c'est pour ça que les gens sont méfiants,
00:54:44ils ont le sentiment que, parfois, on les a eues.
00:54:46Oui, il y a une méfiance généralisée,
00:54:48vous avez raison,
00:54:50il n'y a plus d'autorité,
00:54:52il n'y a plus de scientifique qui existait autrefois,
00:54:54c'est vrai qu'elle est remise en cause.
00:54:56Maintenant, si vous me dites
00:54:58qu'il n'y a pas de réchauffement climatique...
00:55:00Non, je n'ai pas dit ça.
00:55:02Par exemple, c'est très intéressant,
00:55:04le réchauffement climatique.
00:55:06Il existe, mais la part de l'homme.
00:55:08C'est là que la discussion commence.
00:55:10Parce que des changements climatiques,
00:55:12il y en a eu, dans l'histoire de l'humanité.
00:55:14Donc, à partir du moment
00:55:16où on fait,
00:55:18et ce n'est pas moi qui vais me prononcer là-dessus,
00:55:20mais j'observe que
00:55:22le plus grand nombre dit
00:55:24que c'est l'homme qui est à 100% responsable.
00:55:26Non, pas à 100%.
00:55:28Parce qu'à ce moment-là,
00:55:30il y a une idéologie derrière,
00:55:32donc il ne faut pas être dupe.
00:55:34C'est ça que je veux dire.
00:55:36Pareil sur le vaccin, dont on a beaucoup parlé.
00:55:38Forcément, le vaccin, on nous dit
00:55:40« allez tous vous faire vacciner,
00:55:42parce que la vaccination empêchera la transmission. »
00:55:44Et on y va tous pour ça.
00:55:46Et puis, un an après, on dit
00:55:48« ça n'a pas empêché la transmission,
00:55:50mais ça fait que la maladie a été moins grave
00:55:52pour ceux qui avaient été vaccinés quand même. »
00:55:54Sauf, Patrice Carmouze,
00:55:56que vacciner des gosses de 15 ans
00:55:58qui ne risquaient rien,
00:56:00posait un problème.
00:56:02Que les gens qui soient fragiles
00:56:04se vaccinent.
00:56:06Vous voyez, c'est ça la difficulté.
00:56:08Moi, je suis là simplement pour
00:56:10faire entendre d'autres voix.
00:56:12Ce n'est pas mon avis que je donne.
00:56:14Vous avez le droit tout à fait de faire entendre d'autres voix.
00:56:16Je me méfie de tout.
00:56:18Je me méfie des scientifiques,
00:56:20comme je me méfie
00:56:22de toutes les paroles politiques.
00:56:24Je prends de la distance.
00:56:26Ça se méfie un peu de tout,
00:56:28et à se méfier notamment du savoir.
00:56:30Puisque vous parlez du Covid,
00:56:32quand il y a eu ce sondage,
00:56:34on était quand même dans le surréalisme.
00:56:36Un sondage qui a demandé aux Français
00:56:38« est-ce que vous pensez que l'hydroxychloroquine
00:56:40du professeur Raoult
00:56:42est efficace
00:56:44contre le Covid ? »
00:56:46C'est quand même un sondage d'opinion.
00:56:48On n'est pas dans l'opinion.
00:56:50Il est efficace ou il n'est pas efficace.
00:56:52Il y a 52% des Français
00:56:54qui ont répondu oui.
00:56:56Oui, c'est efficace.
00:56:58Qu'est-ce qu'ils en savaient ?
00:57:00Mais le président de la République
00:57:02est allé le voir.
00:57:04Oui, mais d'accord.
00:57:06D'accord, donc ça crédibilise.
00:57:08Quand on voit le président de la République
00:57:10aller voir le docteur Raoult,
00:57:12on dit que cet homme doit être crédible.
00:57:14Il faut s'informer de tout.
00:57:16On peut avoir des doutes.
00:57:18Donc c'est normal qu'on puisse aller le voir.
00:57:20Mais maintenant qu'on demande
00:57:22dans un sondage d'opinion
00:57:24« est-ce que vous pensez que l'hydroxychloroquine
00:57:26est efficace ? »
00:57:28On est dans la folie.
00:57:30Mais chacun est confronté.
00:57:32On est tous confrontés à des médecins.
00:57:34On en voit trois.
00:57:36Ils ont parfois trois diagnostics différents
00:57:38ou trois remèdes différents.
00:57:40D'accord.
00:57:42Donc forcément, lorsque vous avez
00:57:44un problème d'articulation au dos,
00:57:46il y en a un qui dit qu'il faut faire ça,
00:57:48l'autre qui dit qu'il faut faire ça,
00:57:50et là on est démuni.
00:57:52Parce que ni vous ni moi ne pouvons pas
00:57:54rendre la bonne décision puisqu'on ne connaît pas.
00:57:56Il y a des domaines où on n'est pas sûr
00:57:58non plus de savoir soigner.
00:58:00Oui, mais quand vous avez trois scientifiques,
00:58:02moi c'est des exemples précis que je donne.
00:58:04Ce que je veux dire surtout,
00:58:06c'est qu'en effet, il me semble que
00:58:08dans un certain nombre de sujets,
00:58:10vous parliez tout à l'heure de la fin de vie.
00:58:12Alors évidemment, il y avait des positions
00:58:14très tranchées, mais Eugénie Bastien
00:58:16disait elle-même « moi j'ai un doute
00:58:18sur le sujet ».
00:58:20Et c'est vrai que c'est des sujets sur lesquels
00:58:22on est tous partagés.
00:58:24J'ai un doute, j'ai un avis quand même
00:58:26tranché, mais je pense qu'il ne faut pas
00:58:28être dans l'arrogance et caricaturer
00:58:30l'adversaire d'un côté comme de l'autre.
00:58:32Les partisans de la fin de vie comme les adversaires.
00:58:34Merci Eugénie.
00:58:36C'est vrai, je pense que le doute
00:58:38doit nous habiter sur cette question et je reproche
00:58:40justement l'espèce d'idéologie,
00:58:42l'arrogance progressiste
00:58:44qui dit que tout ceux qui sont contre
00:58:46sont des attardés religieux.
00:58:48Moi j'ai un peu peur que l'idéologie
00:58:50précède justement le débat.
00:58:52Non mais vous avez raison, il y a plus d'opinions.
00:58:54Globalement vous avez raison. Alors c'est quoi au fond
00:58:56votre spectacle ? C'est sensibiliser les gens,
00:58:58leur dire « arrêtez avec les opinions ».
00:59:00D'abord j'espère qu'on s'amuse.
00:59:02Mais l'idée directrice c'est
00:59:04effectivement de dire « l'opinion c'est gentil,
00:59:06tout le monde a une opinion mais en fait il faut écouter
00:59:08les gens qui savent ». Non, il ne faut pas
00:59:10écouter les gens qui savent. Je crois
00:59:12qu'il y a un moment
00:59:14il y a deux sortes de…
00:59:16Jacques Bouveresse
00:59:18dont vous parliez dit à peu près l'imposture.
00:59:20Est-ce que à peu près l'imposture c'est tout à fait la même chose ?
00:59:22Je ne crois pas. Il y a ceux qui savent
00:59:24qui ne savent pas mais qui font semblant de savoir, c'est les escrocs.
00:59:26Et puis il y a ceux qui ne savent pas qui ne savent pas
00:59:28mais qui font comme s'ils ne savaient pas ce qu'ils croient savoir, c'est les cons.
00:59:30Et j'ai peur qu'il y ait aujourd'hui
00:59:34et alors après si vous faites un classement, il y a les cons,
00:59:36les escrocs et les spécialistes.
00:59:38Et les spécialistes, plus personne ne les connaît.
00:59:40Je parle de Anne Lhuillier
00:59:42par exemple et Jean Agostini, vous savez qui c'est ?
00:59:44Non. C'est les deux derniers prix Nobel
00:59:46de physique français en 2023.
00:59:48Personne ne connaît leur nom.
00:59:50Si je vous dis les cons, vous en connaissez plein.
00:59:52Eugénie Lessos.
00:59:54Vous ne trouvez pas qu'aujourd'hui, justement, avec les téléphones portables,
00:59:56avec Internet, on peut vérifier
00:59:58le moindre propos en deux secondes ?
01:00:00On peut moins faire illusion
01:00:02comme on pouvait le faire peut-être auparavant,
01:00:04c'est-à-dire quelqu'un qui racontait n'importe quoi
01:00:06ou qui se contredisait d'une époque à l'autre.
01:00:08Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
01:00:10avec tout ça, immédiatement,
01:00:12il y a ce qu'on appelle un déboncage,
01:00:14une vérification des faits
01:00:16où on dit non, non, c'est faux, etc.
01:00:18Il y a aussi ça.
01:00:20Il y a ça, mais il y a aussi le fait que sur les réseaux sociaux,
01:00:22puisque vous en parlez et c'est quand même
01:00:24le grand phénomène actuel,
01:00:26on peut dire absolument n'importe quoi
01:00:28et le n'importe quoi,
01:00:30vous, le raisonnable.
01:00:32Mais auparavant aussi, on disait n'importe quoi,
01:00:34on ne pouvait même pas le vérifier.
01:00:36Auparavant, on disait n'importe quoi
01:00:38au bispo, dans la rue.
01:00:40Les gens savent prendre de la distance.
01:00:42Mais le professeur Raoul, c'est vraiment très intéressant.
01:00:44Le professeur Raoul, qu'il a été extrêmement critiqué,
01:00:46nous sommes d'accord.
01:00:48Mais ce n'est pas n'importe qui.
01:00:50C'est un ?
01:00:52Non, ce n'est pas n'importe qui.
01:00:54C'est un grand scientifique.
01:00:56Donc vous avez quelqu'un qui, lorsqu'il est critiqué
01:00:58qui est en place à Marseille,
01:01:00sur l'IHU, ça s'appelait comme ça,
01:01:02à Marseille,
01:01:04qui a donc des responsabilités très importantes,
01:01:06qui depuis des années a pignon sur rue,
01:01:08et tout d'un coup, cet homme
01:01:10se trouve attaqué fortement
01:01:12par sa propre communauté scientifique.
01:01:14Mais nous,
01:01:16comment voulez-vous qu'on ait une opinion
01:01:18là-dessus ? On est démuni.
01:01:20Il ne faut pas avoir d'opinion là-dessus.
01:01:22On est simplement démuni.
01:01:24Ce n'est pas un charlatan.
01:01:26Il a un passé.
01:01:30Ce n'est pas quelqu'un qui est en dehors du système.
01:01:32Donc on fait comment ?
01:01:34Oui,
01:01:36mais ce n'est pas parce qu'on n'est pas en dehors du système
01:01:38et qu'on est un scientifique renommé
01:01:40qu'on n'est pas atteint à un moment par une sorte d'hubris
01:01:42qui fait qu'on croit
01:01:44pouvoir soigner absolument tout le monde
01:01:46avec son produit.
01:01:48J'entends bien,
01:01:50mais convenez qu'on est...
01:01:52On peut être démuni.
01:01:54C'est pour ça que je dis qu'on devrait avoir
01:01:56un peu plus de doutes.
01:01:58Là,
01:02:00si vous prenez le professeur Raoult,
01:02:02dans l'opinion, il y avait des gens
01:02:04qui étaient extrêmement partagés, des gens qui disaient
01:02:06« c'est un génie », des gens qui disaient « c'est un escroc »,
01:02:08des gens qui disaient « il a raison », des gens qui disaient « il a tort »,
01:02:10mais on aurait pu dire « j'en sais rien ».
01:02:14Souvent, ce que je disais, moi,
01:02:16je sais que je ne sais pas, comme disait Jean Gabin.
01:02:18Je ne sais pas, c'est quand même pas mal.
01:02:20Quand on vous demande
01:02:22votre opinion, vous pouvez très bien dire
01:02:24« j'en ai pas », vous avez parfaitement raison.
01:02:26Qu'est-ce que, à peu près, sinon cette conviction
01:02:28grandement partagée de savoir ce que l'on ne sait pas ?
01:02:30Dans notre société, tout le monde,
01:02:32c'est-à-dire n'importe qui, a le sentiment de pouvoir donner son avis
01:02:34sur tout. Moins on maîtrise un sujet,
01:02:36plus on s'en fait le connaisseur.
01:02:38En une plaisante divagation, Patrice Karmouz
01:02:40nous promène de Nietzsche à Trenet,
01:02:42des moines bulgares aux transhumanistes,
01:02:44en prenant son piano à témoin quand le fil
01:02:46de son discours s'emmêle par ce qu'on a beau dire,
01:02:48mais c'est mieux quand tout finit par des chansons.
01:02:50Et je lisais un extrait
01:02:52de cette presse que vous avez donnée.
01:02:54Mais c'est vrai.
01:02:56Je trouve que vous avez raison de sensibiliser
01:02:58à cela.
01:03:00Vous savez, c'est ce qu'on appelle l'ultra-crépidarianisme.
01:03:02C'est un mot un peu compliqué.
01:03:04Vous pouvez répéter ?
01:03:06L'ultra-crépidarianisme.
01:03:08C'est parler de ce qu'on ne connaît pas.
01:03:10Il y a deux scientifiques américains
01:03:12qui l'ont analysé et qui disent
01:03:14« moins on connaît un domaine, plus on a de certitudes ».
01:03:16C'est vrai que si vous prenez un scientifique
01:03:18qui recherche depuis des années et des années
01:03:20sur quelque chose, il épercle doutes.
01:03:22Alors que le premier
01:03:24qu'on lui en venait, il est au fil des certitudes.
01:03:26Oui, mais en même temps,
01:03:28il y a un phénomène qui m'inquiète dans la société,
01:03:30c'est l'ultra-spécialisation.
01:03:32C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a des spécialistes
01:03:34extrêmement pointus dans un domaine qui vont
01:03:36avoir une tranche de savoir extrêmement réduite,
01:03:38notamment à l'université.
01:03:40Et on n'a plus les grands esprits généralistes, humanistes
01:03:42qui étaient capables de parler d'art, de philosophie,
01:03:44d'histoire. Et je pense que c'est une vraie perte
01:03:46pour le savoir humain que cette ultra-spécialisation
01:03:48qui empêche d'avoir une vue générale des choses.
01:03:50Alors vous restez avec nous
01:03:52et ce que je vous propose, c'est que si vous voyez
01:03:54l'un de nos interlocuteurs
01:03:56faire de l'à-peu-près
01:03:58ou parler de quelque chose qu'il ne maîtrise pas
01:04:00vraiment, vous lui demandez
01:04:02« dégage ».
01:04:04Oh là là !
01:04:06Non mais c'est vrai !
01:04:08Non, parce que je dégagerais aussi.
01:04:10Parlons par exemple de ce qui s'est passé
01:04:12à Strasbourg, avec cette mère
01:04:14qui a reçu
01:04:16une délégation.
01:04:18Madame Barsiguian, c'est bien ça ?
01:04:20Il a reçu surtout une carte
01:04:22de l'État d'Israël.
01:04:24Voyons le sujet de Mickaël Dos Santos
01:04:26et vous allez pouvoir réagir.
01:04:28Jeanne Barsiguian,
01:04:30la maire de Strasbourg.
01:04:32Voyez cela.
01:04:34La maire de Strasbourg
01:04:36semble avoir choisi son camp.
01:04:38Samedi dernier, à l'hôtel de ville,
01:04:40Jeanne Barsiguian pose avec un kéfié
01:04:42et une carte niant l'existence d'Israël.
01:04:44Deux cadeaux offerts
01:04:46par une délégation venue d'Haïda,
01:04:48un camp de réfugiés palestiniens
01:04:50avec lequel l'élu souhaite nouer
01:04:52un accord de jumelage.
01:04:54Merci à toutes et tous d'être au rendez-vous
01:04:56à ce rendez-vous historique qui dit
01:04:58notre solidarité avec la Palestine,
01:05:00qui dit notre engagement pour la paix
01:05:02et les droits humains.
01:05:04Contactée pour en savoir davantage,
01:05:06la mairie de Strasbourg n'a pour le moment pas répondu
01:05:08à nos sollicitations.
01:05:10L'opposition de la ville accuse la maire
01:05:12de flatter les électeurs d'extrême-gauche
01:05:14à un nom des municipales,
01:05:16mais aussi d'avoir cédé aux volontés
01:05:18des militants pro-palestiniens.
01:05:20Le conseil municipal de lundi dernier
01:05:22a été interrompu bruyamment et violemment
01:05:24par des militants pro-palestiniens
01:05:26qui ont incontestablement dû rentrer
01:05:28grâce à des aides d'élus de la majorité.
01:05:30Il est évident que dans son entourage,
01:05:32elle a des adjoints au maire
01:05:34ou d'autres élus très engagés dans la cause palestinienne.
01:05:36En parallèle, la maire de Strasbourg
01:05:38a annoncé le jumelage noué depuis 30 ans
01:05:40avec la ville israélienne de Ramat Gan,
01:05:42inadmissible selon cette représentante
01:05:44du CRIF en Alsace.
01:05:46On a considéré que c'était indigne
01:05:48de la ville de Strasbourg,
01:05:50indigne des relations que nous avons
01:05:52avec la ville de Strasbourg,
01:05:54indigne de l'histoire de cette ville,
01:05:56de la Concorde qui est l'esprit
01:05:58qui a toujours prévalu au sein
01:06:00de la ville de Strasbourg.
01:06:02Le jumelage et une aide d'urgence en faveur
01:06:04du camp d'Aïda seront évoquées
01:06:06à l'Assemblée municipale le 23 juin prochain.
01:06:08Une réunion qui s'annonce d'ores et déjà tendue.
01:06:12Il faut arrêter de se draper
01:06:14dans la défense
01:06:16de la cause palestinienne
01:06:18alors qu'il s'agit en fait
01:06:20d'antisémitisme.
01:06:22Quand on a une carte d'Israël
01:06:24qui est revêtue du drapeau palestinien,
01:06:26ça veut dire qu'on veut rayer l'État d'Israël.
01:06:28Ce qui n'est pas dit, c'est le sous-entendu,
01:06:30c'est éradiquer le peuple juif naturellement.
01:06:32On n'est pas dans la défense de la cause palestinienne
01:06:34comme ça a été dit dans le sujet.
01:06:36On est dans l'antisémitisme simple et pur.
01:06:38Une élue d'une grande ville
01:06:40comme Strasbourg affiche
01:06:42de manière complètement décomplexée,
01:06:44on la voit tout sourire avec cette photo
01:06:46de l'État d'Israël
01:06:48complètement rayée de la carte,
01:06:50qu'elle affiche de manière décomplexée
01:06:52cet antisémitisme.
01:06:54Vraiment, moi je n'ai plus les mots,
01:06:56mais cela dit, le parti de l'élu
01:06:58de Strasbourg,
01:07:00qui est le parti écologiste, est allié
01:07:02à l'antisémitisme. Vous allez me dire qu'il n'y a pas de surprise.
01:07:04Mais quand même, là, on a franchi un cap.
01:07:06On a à nouveau franchi un cap.
01:07:08Le plus beau, c'est que l'éradication d'Israël
01:07:10est présentée au nom des droits humains,
01:07:12parce qu'elle se réclame des droits humains dans son communiqué.
01:07:14Je ne sais pas dans quelle catégorie ça rentre chez Carmouth.
01:07:16C'est quelqu'un qui probablement
01:07:18n'exprime pas sa conviction.
01:07:20En fait, elle n'est pas partisane d'éradiquer
01:07:22l'État d'Israël, mais elle y trouve un intérêt.
01:07:24Je ne sais pas comment le tracer.
01:07:26Elle y trouve peut-être un intérêt politique,
01:07:28c'est ce que voulaient dire les opposants.
01:07:30On est totalement dans l'idéologie.
01:07:32Et l'idéologie,
01:07:34elle ne permet pas de voir la réalité.
01:07:36Vous êtes aveuglé par votre idéologie.
01:07:38Alors là,
01:07:40peut-être qu'elle est aussi frappée
01:07:42par ce qui se passe à Gaza.
01:07:44On peut être frappé.
01:07:46Vous avez raison.
01:07:48L'idéologie,
01:07:50tout doit rentrer dans la bouteille.
01:07:52Pour fuir les idéologues.
01:07:54Elle est menacée par LFI,
01:07:56qui voudrait mettre un candidat contre elle
01:07:58dans les élections municipales.
01:08:00Elle fait de la surenchère sur ce sujet,
01:08:02de façon démagogique, pour gagner des voix.
01:08:04Il y a aussi une logique électoraliste.
01:08:06La clôture, c'est de souligner
01:08:08qu'elle a des origines arméniennes.
01:08:10Son arrière-grand-père
01:08:12a été victime du génocide
01:08:14arménien mis en place
01:08:16par les Turcs, et qu'effacer un peuple,
01:08:18elle devrait se souvenir de ce que ça veut dire.
01:08:20Ce qui est choquant, c'est que tout le monde
01:08:22accepte sans rien dire, comme si c'était normal.
01:08:24C'est limite par stratégie électorale.
01:08:26On dit que ce n'est pas tout à fait ce qu'elle pense.
01:08:28Elle fait de la stratégie.
01:08:30Est-ce que c'est normal qu'aujourd'hui,
01:08:32en France, on soit antisémite par intérêt politique ?
01:08:34Ça ne la dédouane en rien.
01:08:36Elle vous dira probablement
01:08:38qu'elle n'est pas antisémite,
01:08:40qu'elle est contre Netanyahou.
01:08:42Il y a un domaine où tout le monde
01:08:44donne son avis.
01:08:46Souvent, c'est à peu près.
01:08:48Les professionnels détestent
01:08:50quand les non-professionnels
01:08:52en parlent, c'est le football.
01:08:54C'est le football.
01:08:56Tous les entraîneurs.
01:08:58Ils détestent.
01:09:00C'est Enrique en premier, d'ailleurs.
01:09:02Moi, j'étais journaliste de foot.
01:09:04Je savais que je ne savais rien.
01:09:06J'avais un avantage.
01:09:08Mais il y a beaucoup de journalistes
01:09:10qui pensent connaître le football.
01:09:12Ils le connaissent de très loin.
01:09:14Ils n'ont pas été au cœur.
01:09:16Ils n'ont pas été dans un vestiaire.
01:09:18Le nombre de journalistes qui ont dit
01:09:20qu'Enrique était un nul,
01:09:22qu'on ne comprenait rien
01:09:24aux positions d'équipe qu'il faisait,
01:09:26il y en a des centaines.
01:09:28Aujourd'hui, ils disent tous que c'est un génie.
01:09:30Bien sûr.
01:09:32Les journalistes commentent les résultats.
01:09:34Ils font leurs commentaires
01:09:36en fonction des résultats.
01:09:38J'étais le premier à dire dans des émissions
01:09:40comme On refait le match,
01:09:42des choses excessives.
01:09:44C'est vrai que
01:09:46si tu n'as pas été un joueur de haut niveau,
01:09:48si tu n'as pas été dans un vestiaire,
01:09:50il te manquera toujours quelque chose
01:09:52dans ton approche.
01:09:54Il y a une nouveauté.
01:09:56Auparavant, les entraîneurs n'osaient pas
01:09:58mépriser les journalistes ouvertement.
01:10:00Maintenant, Louis-Henrique,
01:10:02il leur dit qu'ils ne connaissaient rien,
01:10:04qu'ils ne comprenaient rien.
01:10:06Alors, il y en avait un qui faisait un peu ça,
01:10:08que j'ai connu dans mon enfance.
01:10:10C'était Jean-Claude Swedeau.
01:10:12Il était merveilleux.
01:10:14Vous avez plus d'ironie.
01:10:16Jean-Claude Swedeau,
01:10:18il avait raison.
01:10:20Il avait raison.
01:10:22Pourquoi je vous parle de ça ?
01:10:24Hier, il y avait le jubilé Sissé.
01:10:26Jibril Sissé.
01:10:28Et vous savez ce qu'a dit Guirou ?
01:10:30Alors là, il est évidemment
01:10:32rattrapé par la patrouille
01:10:34sur les réseaux sociaux.
01:10:36Il a dit, Guirou,
01:10:38je crois qu'on va voir la citation,
01:10:40on lui a demandé comment c'est le match,
01:10:42parce que c'était un match amical.
01:10:44Il a dit, c'est beaucoup plus lent,
01:10:46c'est bien. Vous voulez que je fasse
01:10:48une comparaison audacieuse ?
01:10:50Et là, je crains le pire.
01:10:52On dirait un match de football féminin.
01:10:54Pour le rythme, ça ressemble à du foot féminin
01:10:56avec beaucoup de technique
01:10:58quand c'est bien joué. Parce que c'était un jubilé.
01:11:00Je le dis pour ceux qui ne savent pas
01:11:02exactement ce que c'est. C'est un match
01:11:04de gala, le jubilé. C'est pas un match de compétition.
01:11:06C'est avec des joueurs anciens.
01:11:08Effectivement, ça roule moins vite.
01:11:10C'était à Auxerre hier.
01:11:12C'était la génération dorée d'Auxerre.
01:11:14Il a dit une chose qui est marrante
01:11:16que personne n'osera dire.
01:11:18Que le foot féminin,
01:11:20c'est évidemment plus lent
01:11:22et moins performant.
01:11:24Est-ce que c'est vrai ?
01:11:26Est-ce que c'est vrai ?
01:11:28Est-ce que la comparaison est juste ?
01:11:30Moi, je n'y connais rien.
01:11:32Un peu moins lent.
01:11:34Moi, ça ne m'intéresse pas si c'est polémique ou pas.
01:11:36Est-ce que c'est vrai comme comparaison ?
01:11:38C'est déjà un progrès.
01:11:40Si c'est vrai, il a le droit de dire.
01:11:42A l'époque, on disait que ce n'était pas du foot.
01:11:44Il y a 50 ans, Thierry Roland
01:11:46disait que ce n'était pas du foot.
01:11:48Attention, vous allez avoir des ennuis.
01:11:50Il y a un progrès.
01:11:52Il faut être un peu réaliste.
01:11:54Regarder un match masculin
01:11:56des années 70, ça va beaucoup moins vite.
01:11:58C'est un fait.
01:12:00C'est vraiment incomparable.
01:12:02La préparation physique n'est pas du tout la même chose.
01:12:04Le gabarit n'est pas la même chose.
01:12:06Ce n'est pas insultant de dire qu'en 70,
01:12:08ça allait moins vite qu'en 2025.
01:12:10Le football féminin, oui, ça va un peu moins vite.
01:12:12Maintenant, ça progresse.
01:12:14Il y a moins de contestation aussi.
01:12:16Il y a moins de foot.
01:12:18Elle simule un peu moins.
01:12:20Je trouve que c'est très bien le foot féminin.
01:12:22C'est agréable parce qu'il y a
01:12:24de la qualité technique.
01:12:26Techniquement, c'est fort.
01:12:28Quand il y a des grandes compétitions, je regarde.
01:12:30La Coupe du monde, c'est bien.
01:12:32Je trouve que c'est super.
01:12:34En général, j'ai plaisir
01:12:36à regarder du football.
01:12:38Je trouve qu'il y a quelque chose dans les grandes compétitions.
01:12:40Je ne vois pas les matchs du championnat.
01:12:42Vous avez raison. Mais les matchs aux équipes de France,
01:12:44bien sûr, c'est très agréable à voir.
01:12:46Je ne sais pas si Nathalie Arthaud,
01:12:48sur le voile, on peut écouter ce qu'elle a dit.
01:12:50Je demande à Marine Lanson.
01:12:52Parce que Nathalie Arthaud,
01:12:54c'est très surprenant d'ailleurs.
01:12:56Elle tient un discours anti-voile.
01:12:58Dans un entretien avec un journaliste du Média,
01:13:00la porte-parole du parti d'extrême-gauche,
01:13:02Lutte ouvrière, a critiqué le fait que des jeunes filles
01:13:04soient forcées de porter le voile.
01:13:06C'est extraordinaire.
01:13:08Dans cette interview,
01:13:10c'est que le journaliste du Média
01:13:12est décontenancé.
01:13:14Ce qui est plus drôle, c'est que le journaliste du Média,
01:13:16parce qu'il aimerait,
01:13:18il est pro-voile.
01:13:20Et Nathalie Arthaud,
01:13:22elle est anti-voile.
01:13:24Ça, c'est la vieille gauche.
01:13:26C'est-à-dire que lui s'attend à ce qu'elle dise.
01:13:28D'abord, elle attaque sur l'Iran et l'Afghanistan.
01:13:30Déjà, ça ne lui plaît pas beaucoup.
01:13:32On n'est pas en Iran, on n'est pas en Afghanistan.
01:13:34En France, les femmes sont libres.
01:13:36Non, elle lui dit non.
01:13:38Moi, je suis prof, je suis enseignante.
01:13:40Je vois des gamines, elles sont forcées par leur famille
01:13:42de porter le voile.
01:13:44Le type, il est sidéré.
01:13:46C'est pas le discours qu'il attend.
01:13:48Lui, il est passé à autre chose.
01:13:50Il est passé au discours hénéfiste,
01:13:52où il faut, évidemment, flatter l'islamisme
01:13:54dans le sens du poil de la barre.
01:13:56Et puis, dans les petites infos qui m'intéressent,
01:13:58et ça, ça va intéresser Eugénie Bastier,
01:14:00c'est nos kids.
01:14:02Vous avez des restaurants, des hôtels
01:14:04qui ne veulent plus accueillir les enfants.
01:14:06Je trouve ça incroyable.
01:14:08Hôtels, restaurants,
01:14:10et même mariages.
01:14:12Les établissements interdits aux enfants
01:14:14se multiplient.
01:14:16Pour vérifier, nous avons voulu tester
01:14:18par nous-mêmes, en appelant un hôtel
01:14:20adulte seulement.
01:14:22Oui, bonsoir, je vous appelle
01:14:24pour réserver une chambre.
01:14:26On sera trois,
01:14:28mon mari et un bébé.
01:14:30Nous n'accueillons pas
01:14:32personne de moins de 18 ans.
01:14:34Et même, en insistant...
01:14:36Pas avec un bébé, non. C'est un hôtel
01:14:38uniquement à la clientèle adulte.
01:14:40Des restrictions de plus en plus présentes
01:14:42qui modifient le quotidien de certaines familles.
01:14:44Alors que dans les transports,
01:14:46les cris d'enfants peuvent parfois déranger.
01:14:48On se met à la place des autres
01:14:50et on sait que ça peut être compliqué
01:14:52de supporter les cris, tout ça.
01:14:54Ça ne me dérange normalement pas trop,
01:14:56mais ça dépend. Il peut y avoir des enfants
01:14:58vraiment très désagréables, bruyants, ça arrive.
01:15:00Il faudrait plus des coins
01:15:02pour jouer,
01:15:04pour les aider
01:15:06à se divertir.
01:15:08Face à cette tendance du sans-enfant,
01:15:10direction une agence de voyage parisienne,
01:15:12ici, les demandes
01:15:14restent faibles.
01:15:16C'est plutôt à la marge, de manière générale.
01:15:18Après, il y a certaines régions
01:15:20qui se démarquent par
01:15:22des hébergements qui ne souhaitent pas recevoir des enfants.
01:15:24La grande majorité, surtout, sont des clients
01:15:26qui demandent des environnements familiaux.
01:15:28Mais le sujet continue d'inquiéter le gouvernement.
01:15:30Une première réunion s'est tenue
01:15:32hier avec les acteurs du tourisme.
01:15:34Objectif, freiner ses offres,
01:15:36juger brutal.
01:15:38Eugénie Bastie, je rappelle que
01:15:40vous avez trouvé un heureux événement.
01:15:42Vous êtes une jeune femme,
01:15:44vous serez la troisième,
01:15:46et ce n'est pas si fréquent aujourd'hui.
01:15:48Dans votre génération,
01:15:50est-ce que vous êtes la seule
01:15:52qui a plus de deux enfants ?
01:15:54Non, j'ai pas mal d'amis
01:15:56qui ont franchi ce cap.
01:15:58Mais c'est vrai que ce n'est pas évident.
01:16:00À Paris, en plus ?
01:16:02Certains à Paris, oui.
01:16:04Je constate que ce n'est pas évident
01:16:06parce qu'on n'est pas dans un univers,
01:16:08une société accueillante pour les enfants.
01:16:10Déjà, ils sont de moins en moins nombreux.
01:16:12Je pense que si on revenait
01:16:14dans les années 50-60, qu'on voyait
01:16:16le nombre d'enfants dans la rue
01:16:18qui allaient tout seuls, par exemple, acheter du pain
01:16:20ou se balader, etc.
01:16:22Il y a très peu d'enfants dans la rue.
01:16:24Il y a une désertification des enfants
01:16:26de l'espace public. On se déshabitue
01:16:28à la présence d'enfants qui, oui, sont bruyants.
01:16:30Je suis désolée, un enfant, oui, ça fait du bruit.
01:16:32À moins que vous le colliez sur une tablette ou un écran.
01:16:34Là, il se taira, ça c'est sûr.
01:16:36Et moi, quand je prends le train avec mes deux garçons,
01:16:38oui, je suis gênée parce qu'ils font du bruit,
01:16:40ils sont agités, etc.
01:16:42Et ils doivent être quand même, je pense,
01:16:44assez bien élevés.
01:16:46Oui, mais un enfant de 2 ans et 4 ans, même bien élevé,
01:16:48il fera du bruit, ça c'est certain.
01:16:50Mais après, je comprends aussi
01:16:52qu'il y a aussi les dégâts
01:16:54d'une éducation positive,
01:16:56des enfants mal élevés, etc.
01:16:58Je comprends ça, mais je pense aussi
01:17:00qu'on est dans une société qui se déshabitue
01:17:02progressivement à la présence des enfants
01:17:04dans l'espace public.
01:17:06Et je pense que culturellement, il faut qu'on change ça
01:17:08pour encourager
01:17:10ce qu'Emmanuel Macron
01:17:12avait appelé de façon un peu trop technocratique,
01:17:14à mon avis, le réarmement démographique,
01:17:16mais tout simplement l'accueil de la vie.
01:17:18C'est pour ça qu'on veut faire perdurer
01:17:20notre société.
01:17:22C'est parce qu'on fait des enfants.
01:17:24Mais alors pourquoi, à votre avis, les hôtels, les restaurants ?
01:17:26Il y a aussi un égoïsme, un individualisme
01:17:28de jeunes. C'est plutôt, je pense d'ailleurs,
01:17:30des jeunes trentenaires
01:17:32qui ont cette position-là
01:17:34que des personnes âgées
01:17:36qui ont des petits-enfants et qui sont parfois
01:17:38beaucoup plus accueillantes. Vous dites que je suis anti-vieux, mais là-dessus, je ne le suis pas.
01:17:40Et qui sont peut-être plus accueillantes.
01:17:42Et c'est plutôt des jeunes trentenaires, je pense, urbains
01:17:44qui eux-mêmes ont fait le choix de ne pas
01:17:46se reproduire, de ne pas avoir d'enfants
01:17:48et qui ne veulent pas être ennuyés dans leurs voyages
01:17:50ou dans leurs transports
01:17:52par des enfants.
01:17:54Et je trouve ça regrettable.
01:17:56Alors, est-ce qu'il faut passer par une loi ?
01:17:58Je ne pense pas parce qu'il y a déjà énormément de normes
01:18:00qui pèsent sur les restaurateurs.
01:18:02Je ne savais même pas que c'était possible de refuser
01:18:04les normes.
01:18:06Je ne savais même pas qu'un hôtel
01:18:08refuse des moyens.
01:18:10On peut refuser les animaux.
01:18:12Pardon, je ne suis pas très fier.
01:18:14Je ne suis pas très fier,
01:18:16mais si on prend la loi sur la fin de vie
01:18:18et ça, je me demande
01:18:20si on ne va pas dans une société qui serait
01:18:22interdite aux vieux et aux enfants.
01:18:24Oui, c'est vrai.
01:18:26Mais c'est vrai.
01:18:28Il y a un égoïsme des gens
01:18:30qui sont en pleine forme.
01:18:32On voit ça.
01:18:34Vous avez senti
01:18:36dans le regard, par exemple, dans un train.
01:18:38Vous avez eu des réflexions, par exemple.
01:18:40Oui, j'ai arrivé dans un train,
01:18:42dans un avion.
01:18:44Et qu'est-ce qu'on vous a dit ?
01:18:46Que les enfants étaient trop bruyants.
01:18:48Et qu'est-ce que vous dites dans ces cas-là ?
01:18:50Je dis qu'ils vont payer votre retraite.
01:18:52C'est maman qui le dit.
01:18:54Moi, je vais me reproduire,
01:18:56ça perdra ma retraite.
01:18:58Et vous trouvez que leur remarque était justifiée ?
01:19:00Parfois, elle est justifiée.
01:19:02Moi, je fais partie des parents qui réprimandent
01:19:04leurs enfants quand ils ne sont pas sages.
01:19:06Je le conçois très bien.
01:19:08Quand ils font du bruit,
01:19:10parfois, oui, ils peuvent être insupportables.
01:19:12Je les réprimande.
01:19:14Et je conçois que ça puisse agacer.
01:19:16Je m'excuse auprès des autres passagers.
01:19:18Mais parfois, je trouve qu'il y a
01:19:20une intolérance aussi, une exaspération
01:19:22assez rapide qui n'est pas justifiée.
01:19:24Je suis assez d'accord avec vous.
01:19:26Il y a une exaspération.
01:19:28Les mêmes, d'ailleurs, qui parlent tout fort
01:19:30à leur portable dans le train.
01:19:32On écoute d'ailleurs des jeunes actifs
01:19:34qui téléphonent ou qui font une visio
01:19:36ou qui pensent que le train est un bureau.
01:19:38Ils travaillent dans le train.
01:19:40Ils veulent le même confort qu'au bureau.
01:19:42Non, le train, ce n'est pas un bureau.
01:19:44On est avec d'autres personnes qui ont des vies.
01:19:46Il y a quand même des enfants hors de contrôle.
01:19:48J'adore ce passage de l'émission.
01:19:50Je trouve que c'est le meilleur passage
01:19:52de l'émission.
01:19:54Vraiment, parce que c'est la vraie vie.
01:19:56Il est 10h31 et on va terminer avec
01:19:58Patrice Carmouze après.
01:20:00Mais Barbara Durand nous rappelle les titres.
01:20:04Au cadre d'actes,
01:20:06600 vacanciers évacués d'un camping
01:20:08hier après un incendie
01:20:10dévastateur.
01:20:12Près de 200 mobilhommes ont été ravagés.
01:20:14Selon un dernier bilan,
01:20:16deux blessés légers sont à déplorer.
01:20:18Le feu s'est déclaré en milieu d'après-midi
01:20:20au camping des Sables d'Or.
01:20:22Pour tenter d'apaiser la colère des taxis,
01:20:24l'exécutif compte taper fort
01:20:26sur les chauffeurs de VTC
01:20:28avec notamment une intensification des contrôles
01:20:30contre la maraude et le racolage illégaux.
01:20:32Un nouveau point d'étape sur l'épineux.
01:20:34Dossier du transport sanitaire
01:20:36est prévu le 11 juin prochain.
01:20:38Hier, François Bayrou a tout de même
01:20:40assuré que la réforme s'appliquerait
01:20:42début octobre.
01:20:44Enfin, des centaines d'étudiants d'Harvard
01:20:46vont debout contre Donald Trump hier.
01:20:48Ils ont manifesté leur colère en réponse
01:20:50à la nouvelle offensive de la Maison Blanche
01:20:52qui entend mettre fin à tous les contrats
01:20:54passés avec la prestigieuse université américaine.
01:20:56Harvard accueille environ
01:20:586700 étudiants étrangers cette année,
01:21:00soit 27% de son total.
01:21:04Qu'est-ce que ça veut dire,
01:21:06cher Vincent Roux, qui prenait le train
01:21:08toutes les semaines ?
01:21:10Je prends le train aux heures
01:21:12des repas quand il n'y a pas d'enfants
01:21:14à bord, et je prends le train
01:21:16avec des boules qui aissent.
01:21:18Pourquoi ? Parce que, pardon
01:21:20chirurgienie,
01:21:22je suis un horrible personnage égoïste,
01:21:24etc., mais il se trouve que je vois
01:21:26régulièrement dans le compartiment
01:21:28pas des gens qui téléphonent en parlant bruyamment
01:21:30parce que ça c'est interdit par la SNCF,
01:21:32ils ne cessent de le répéter d'ailleurs,
01:21:34les contrôleurs. Par contre,
01:21:36des mères de famille qui n'ont pas
01:21:38envie de s'occuper de leur progéniture,
01:21:40de leur faire la lecture,
01:21:42de les faire jouer,
01:21:44de leur raconter des histoires, de les
01:21:46dorloter, mais qui préfèrent être sur leur portable
01:21:48en disant, arrête, sois gentille
01:21:50t'es de voix s'il te plaît, et puis qu'ils continuent
01:21:52à être sur leur portable, ça c'est une scène
01:21:54qui est permanente.
01:21:56Bon,
01:21:58Patrice Carmaux vous étiez avec nous ce matin, théâtre de
01:22:00Roche-Montparnasse, c'est le lundi vous avez dit ?
01:22:02Lundi soir, oui. A 19h.
01:22:0421h. 21h, et c'est
01:22:06cher, c'est pas cher ? Non,
01:22:0828 euros je crois. Alors c'est à deux pas
01:22:10justement de Montparnasse, quand vous arrivez
01:22:12au train, du train, vous pouvez aller
01:22:14directement sur le boulevard Montparnasse
01:22:16et loge de l'à peu près.
01:22:18Alors vous dites ceci, ce qui est assez rigolo,
01:22:20c'est d'ailleurs un fait que j'ai remarqué
01:22:22et que j'aimerais vous faire partager, on cite
01:22:24volontiers les Jean-Luc, les Emmanuel,
01:22:26mais on ne cite jamais les Ludwig.
01:22:28On dit Emmanuel Macron, mais on dit
01:22:30Beethoven, ou Jean-Luc Mélenchon,
01:22:32mais Wittgenstein.
01:22:34Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:22:36Un certain amusement, c'est-à-dire
01:22:38que j'ai dit en effet, il y a des prénoms
01:22:40qu'on cite jamais, alors je dis c'est pour ça
01:22:42que j'ai enquêté sur le prénom Ludwig.
01:22:44Alors si vous voulez que je vous
01:22:46dites les résultats de mon enquête,
01:22:48il y a 10 Ludwig chaque année en moyenne,
01:22:50et il y a une exception, c'est
01:22:521996 où il y a 150
01:22:54Ludwig. Alors pourquoi ?
01:22:56Pourquoi cette excroissance ?
01:22:58J'ai qu'une hypothèse, c'est que 200 ans
01:23:00auparavant, c'est-à-dire en 1796,
01:23:02Beethoven fait
01:23:04une série de concerts en Europe, c'est un succès
01:23:06absolu, mais il y a un critique qui écrit
01:23:08Beethoven ne sera jamais Mozart.
01:23:10Donc je pense que
01:23:12150 personnes qui entendent un enfant
01:23:14qui sont d'une
01:23:16admiration pour Beethoven, se disent on va répondre
01:23:18à ce critique et on va appeler notre enfant Ludwig.
01:23:20Mais vous savez que dans l'éloge de
01:23:22La Peupresse, ce que vous pourriez dire aussi pour Beethoven,
01:23:24c'est que pour la jeune génération, Beethoven c'est un chien.
01:23:26Ah oui !
01:23:28Moins sourd !
01:23:30Plus qu'un compositeur, je pense
01:23:32que c'est...
01:23:34Je pense que pour...
01:23:36J'exagère peut-être un petit peu, comme
01:23:38d'habitude. Bon en tout cas,
01:23:40c'était un plaisir. Vous êtes
01:23:42toujours amis avec Christophe de Chavannes ? Bien sûr !
01:23:44Il va bien ?
01:23:46Vous avez des nouvelles ? Il va
01:23:48bien, il a eu des heures où ça allait mieux.
01:23:50Oui, je crois que
01:23:52il a pris cette décision
01:23:54qui était assez
01:23:56noble, je trouve,
01:23:58de dire je ne veux pas
01:24:00porter préjudice à l'émission
01:24:02dans laquelle je suis, donc je pars.
01:24:04Et je crois que c'est vrai qu'on est dans
01:24:06un système où il y a les jugements,
01:24:08judiciairement il est
01:24:10présumé innocent puisqu'il est en appel,
01:24:12mais il y a les réseaux sociaux et les réseaux sociaux
01:24:14vous condamnent. Je
01:24:16cite un poème
01:24:18de Cocteau qui dit
01:24:20l'avocat me
01:24:22suspecte et le jury m'accuse,
01:24:24tous les témoins me donnent tort et je
01:24:26dois écouter sans me trouver l'excuse
01:24:28ma condamnation à mort. Et je crois que c'est un peu
01:24:30ça les réseaux sociaux, on doit écouter sans
01:24:32se trouver l'excuse sa condamnation à mort. Oui, mais encore
01:24:34faut-il être défendu par
01:24:36son média et peut-être Christophe de Chavannes
01:24:38ne l'a pas été suffisamment. Je crois que c'est lui qui a pris
01:24:40cette décision, on est encore avec
01:24:42l'émission.
01:24:44Non, c'était assez