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Dans la foulée de ses deux premiers épisodes dédiés à l’histoire et au design, la série « Alpine 70 ans » s’attache cette fois-ci au thème de l’innovation et de l’ingénierie. À travers le témoignage de quatre experts, ce troisième volet nous emmène dans les coulisses des différents sites d’ingénierie de la marque.

Leurs témoignages illustrent par ailleurs très concrètement la synergie qui existe chez Alpine entre la compétition et les véhicules de route. Déjà palpable à la création de la marque par Jean Rédélé, cette symbiose prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec le développement de l’entité Alpine Hypertech, qui met directement le savoir-faire de la compétition au service de l’innovation au sein de Renault Group.

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Auto
Transcription
00:00Sous-titrage MFP.
00:30La marque alpine, c'est la légèreté et la sportivité.
00:52La légèreté dans un sens quasiment philosophique qui représente tout ce que l'expérience peut apporter dans le plaisir de conduite.
01:00Le rôle de l'ingénierie d'Alpine Car, c'est de développer les voitures de route d'alpine et les technologies innovantes qui vont permettre d'assurer leur sportivité.
01:10L'innovation, ça a toujours été un moteur pour Jean-Réde Lé.
01:13Dès le départ, Jean-Réde Lé s'est beaucoup appuyé sur les organes, sur les technologies du groupe Renault pour pouvoir se concentrer sur ce qui était important pour maximiser l'efficacité, l'innovation et le plaisir de conduite de ces voitures.
01:28Et en particulier, il a beaucoup travaillé la légèreté.
01:31Dès l'A106 de 1955, avec ce Karl Rosseri en fibre de verre, qui était une innovation pour l'époque et qui a permis de faire des voitures plus légères.
01:42On peut citer en 1958 l'A108 avec le châssis poutre, qui a permis d'accroître la rigidité de la voiture tout en la gardant très légère.
01:52Et ensuite, sur la bérinette, il a utilisé ces technologies, il les a optimisées au maximum et en plus, la voiture avait une esthétique très réussie qui a assuré sa compétitivité et son succès.
02:05Les premières alpines, c'était des voitures qui étaient très très proches de voitures de course finalement.
02:09Et je pense qu'aujourd'hui encore, on voit que l'ADN de la course, il est présent dans les produits qu'on met dans la rue.
02:15C'est vraiment très très important de garder cette synergie entre la compétition d'un côté et les voitures de route qu'on fait.
02:25Ces échanges entre Alpine Racing et Alpine Cars, c'est quelque chose qui est à la fois historique, mais qui motive aussi les équipes.
02:31Sur le développement de l'Alpine A110 actuel, on a travaillé étroitement et on a mis à contribution Alpine Racing en utilisant à la fois leurs moyens de calcul et de simulation numérique
02:43pour le dimensionnement thermomécanique du moteur, mais aussi leurs moyens physiques et notamment les moyens de métrologie.
02:50Pour l'A110 actuel, nos ingénieurs ont encore beaucoup travaillé l'allègement et c'est passé par une carrosserie, une structure entièrement en aluminium,
03:00assemblée par un procédé de rivetage et de collage qui sont des technologies réservées aux voitures d'exception.
03:06Une A110, ça fait 200 à 300 kg de moins que ses concurrents et en même temps avec une très bonne qualité d'aspect.
03:11Je crois que l'expertise qu'on a accumulée ici, chez Alpine Racing, ça fait longtemps qu'elle contribue à la qualité de ce qu'on fait
03:17et aux produits qu'on peut mettre dans la rue, notamment l'électrification qu'on a encore une fois.
03:22On a la maîtrise totale ici, chez Alpine Racing, puisqu'on a totalement intégré la conception de la chaîne de traction électrique.
03:32Je suis en charge du produit chez Alpine, ce qui veut dire comprendre les clients auxquels on s'adresse
03:37et accompagner l'ingénierie et le design dans cette relation aux attentes clients.
03:43Le monde change, les clients aussi évoluent avec ce monde et on a de nouvelles attentes qui émergent et qui arrivent.
03:50Alors il y a des attentes sur la durabilité de nos voitures, au sens décarbonation, impact sur l'environnement.
03:56Le passage à l'électrique, ce n'est plus une question, de toute façon, c'est une nécessité.
04:05Les deux principaux challenges quand on passe de véhicules thermiques à des véhicules électriques,
04:10c'est l'ajout de masse, ce qui va d'ailleurs à l'encontre de ce qui est l'ADN de la marque.
04:14Donc il y a l'enjeu de conserver l'agilité historique de la marque Alpine,
04:20tout en ayant à gérer une surmasse ou un surpoids.
04:23Donc là, on a des systèmes pilotés qui permettent d'aider, de faciliter les véhicules à se comporter de façon agile, en dynamique.
04:33L'un des principaux systèmes sur lesquels on a travaillé récemment, c'est l'Active Torque Vectoring.
04:39C'est un système piloté qui permet d'avoir une gestion précise et différenciée du couple à la roue,
04:46donc pour arriver à faciliter le comportement du véhicule en dynamique.
04:52Moi, la première fois que j'ai conduit sur route une A390, en fait, ça m'a rappelé d'anciennes sensations lorsque je suis passé des skis droits au ski parabolique.
05:03On retrouve cette agilité, cette facilité qui donne en fait un plaisir immense.
05:08Et la deuxième, c'est l'aspect acoustique, parce que passage du monde du thermique à l'électrique, on perd la musicalité du moteur thermique.
05:18Arriver à recréer une dimension sonore et acoustique qui, quelque part, transcende le comportement de la voiture, c'est un véritable challenge.
05:27L'objectif, c'est de donner au client une dimension supplémentaire sur le comportement dynamique de la voiture au travers du son.
05:34La technologie électrique ouvre de nouveaux horizons.
05:40Elle permet, par exemple, une répartition des masses meilleures, parce qu'on peut mettre des masses lourdes, très bien positionnées dans la voiture,
05:48basses, proches du centre de gravité.
05:50Mais ça permet également, grâce au moteur électrique qu'on sait piloter à la milliseconde quasiment,
05:56justement d'introduire des stratégies de pilotage que l'on ne pouvait pas avoir avec le thermique.
06:01On vient d'investir dans un nouveau banc de simulation dynamique véhicule.
06:08C'est la même chose que ce qui est utilisé, par exemple, en Formule 1 ou en sport automobile.
06:14Et c'est la même approche qu'on est en train de mettre en place pour le développement des futurs véhicules.
06:18On est en train de créer, autour d'Alpine Racing, Hypertech Alpine,
06:26qui est une structure de haute technologie,
06:29une vraie vitrine pour l'ingénierie du groupe Renault et d'Alpine, évidemment, en particulier.
06:34Et ça, ce sont vraiment les gens qui font aujourd'hui les moteurs de Formule 1
06:38et qui s'impliquent sur l'endurance, par exemple, entre autres,
06:42qui vont contribuer demain à ces projets groupe Renault.
06:45Ça passe forcément par le développement de nouvelles technologies.
06:50Ça passe aussi par des façons de raisonner qu'on utilise en compétition,
06:54qui sont quand même assez différentes, finalement,
06:55de ce qu'on peut voir dans l'industrie automobile,
06:58pour sortir du cadre, en fait, et penser en dehors de la boîte, comme on dit en anglais.
07:03Et ça, je pense que c'est vraiment important.
07:04Et ça peut donner de très belles choses. En tout cas, j'en suis convaincu.
07:07On est en train de développer, ici, chez Alpine Racing,
07:15le moteur de la future supercar Alpine.
07:19Et ça, c'est très, très prometteur.
07:20On va voir là le vrai transfert de la technologie, du savoir-faire des gens de la F1
07:25et de l'endurance vers une voiture qui va être homologuée sur la route.
07:30Et ça, je pense que ça va beaucoup plaire.
07:37Merci.

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