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  • 22/05/2025
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, c'est Élisabeth Lévy, Gilles-William Golnadel, Amine Elkatmi,
00:05Joseph Macescaron et Yoann Ouzaï sont avec nous ce soir. Peut-être pour
00:08commenter les paroles d'Éric Zemmour il y a quelques instants, moi j'ai trouvé
00:12qu'il y a une parole très forte, je sais pas s'il l'avait déjà dit comme ça et je
00:16pense une parole d'ailleurs dans laquelle beaucoup pourraient se
00:19reconnaître, je ne veux pas interdire l'islam, je ne veux même pas combattre
00:23l'islam, je veux combattre l'islamisation de la France.
00:28Je trouve finalement que c'est une assez bonne formule, il ne faut pas
00:33combattre l'islam bien sûr que non, il ne faut pas interdire l'islam évidemment
00:38pas, en revanche je pense qu'aucun de nous ne souhaite l'islamisation de la
00:43France, c'est assez simple. Non c'est quand même ce qu'il a toujours dit alors
00:48peut-être qu'il le formule d'une manière différente mais quand il dit pendant la
00:51campagne présidentielle que l'islam n'est pas compatible avec les valeurs de
00:54la République, pour moi ça veut dire exactement la même chose, ça veut dire
00:57que l'islam tel qu'il est aujourd'hui n'est pas compatible avec la République
01:00mais que l'islam doit s'adapter à la République et que ceux qui ne veulent pas
01:04s'adapter et bien doivent aller vivre leur religion ailleurs, c'est ce qu'il dit là.
01:07Je ne vois pas où ils peuvent, ils sont nés en France donc ils ne peuvent pas aller ailleurs.
01:11C'est ce que dit Eric Jeymour, je ne vous ai pas dit que je partageais ce point de vue là
01:13mais c'est ce qu'il dit, clairement c'est ce qu'il dit. D'ailleurs il y en a qui le font,
01:18vous ne vous rappelez pas qu'il y a quelques mois il y a eu une vague de jeunes qui
01:21mettaient sur TikTok qu'ils étaient partis en Turquie parce que là ils pouvaient
01:24vivre leur islam tranquillement. Moi ce qui m'a frappé aussi, vous avez raison,
01:27quand il dit ça j'ai l'impression qu'il le disait un peu d'une autre manière mais il redit
01:32aussi une chose qui est difficile à dire et que personne n'aime entendre qui est qu'il n'y a
01:37pas une différence, comment dire, claire et nette entre l'islam et l'islamisme.
01:42L'islamisme c'est l'islam en mouvement, en action.
01:45Je voulais vous citer la phrase de Boalem Sansal qui dit un islamiste c'est un musulman impatient.
01:51Pourquoi je reviens là-dessus ? Parce que dans notre lutte contre le phénomène c'est très
01:55important. Si on continue par exemple le chauffeur de bus qui a interdit à une femme en short...
02:01Ce n'est pas pour des raisons religieuses, vous oubliez cet exemple.
02:04D'accord, bon alors le gamin qui dit...
02:06Il y a un chauffeur de bus qui refuse de serrer la main à une femme.
02:11Vous le rencontrez dans la rue, vous direz certainement c'est un musulman du coin de la rue.
02:15Eh bien moi je pense qu'il est déjà imprégné par des formes d'islamistes.
02:20C'est important de le dire parce que ça change un peu la donne du combat.
02:24On n'a pas simplement un petit groupe qu'il faudrait juste neutraliser.
02:28Amie, votre sentiment, vous connaissez peut-être mieux que nous ce monde musulman.
02:34Vous connaissez mieux les réflexes, les pratiques, les coutumes.
02:38Comment vous définiriez ces paroles-là ?
02:42Est-ce que par exemple un musulman est capable d'entendre ce que dit ce soir Éric Zemmour ?
02:49Il y a beaucoup de musulmans qui sont capables...
02:51Parce qu'il parle d'islamisme, l'islam est en action, cette formule-là.
02:57Comment est-elle perçue ?
02:59Il y a beaucoup de musulmans qui peuvent s'entendre ou être d'accord avec nous
03:04sur la nécessité de combattre l'islamisme.
03:07En revanche, faire le parallèle ou établir un signe d'égalité entre l'islam et l'islamisme,
03:14déjà ça pose une difficulté, y compris pour des musulmans qui respectent parfaitement,
03:19et il y en a, les règles de la République, qui ne demandent pas d'accommodements particuliers,
03:24qui ne demandent pas des horaires spécifiques dans les piscines,
03:27comme on a pu le voir dans certaines municipalités.
03:30Déjà ça, ça pose un premier problème.
03:32Et puis l'interdiction du voile dans l'espace public, là aussi, puisqu'il l'a réitéré ce soir,
03:37ça pose aussi une difficulté.
03:39L'homme qui vous parle est le fils d'une femme voilée.
03:42Je peux vous assurer qu'il n'y a rien d'islamiste chez ma mère.
03:45Elle porte le voile comme l'a porté sa grand-mère, comme l'ont porté ses tantes.
03:51Elle n'a jamais rien demandé de spécifique, elle n'a jamais demandé à bénéficier.
03:55Et quand on lui demande pour des démarches de l'enlever, elle l'enlève.
03:59Et quand elle va à l'hôpital, si le médecin est un homme, elle accepte d'être auscultée par un homme.
04:04Et de l'autre côté, vous avez de jeunes islamistes,
04:06celles qui ont organisé le Hijab Day à Sciences Po, par exemple,
04:09qui était une journée de promotion du voile comme outil de prosélytisme.
04:14Mettre sur le même plan ces deux cas de figure qui ne sont pas du tout les mêmes,
04:18en leur imposant de retirer leur voile, ça c'est dur à rendre.
04:23Alors vous avez raison et c'est ce qu'a dit Eric Zemmour qui est juste
04:25et qu'on constate tous, c'est une différence de génération.
04:28Entre votre mère qui porte le voile, quel âge a votre maman ?
04:32Elle est de 63.
04:34Entre votre mère qui a 62 ans et une jeune fille de 20 ans,
04:39toutes les deux portent le voile mais elles ne le portent pas pour les mêmes raisons.
04:44Et ce n'est peut-être pas le même voile.
04:46Et ça ne se voit pas.
04:48Donc c'est ça qui est très difficile.
04:50Comment la loi fait la différence entre les deux ?
04:52Vous avez raison, mais cette différence de génération...
04:55Souvent, j'ai cité des musulmans qui ont plus de 60 ans qui disent
05:00qu'ils sont dingues, les jeunes, avec leur religion.
05:04C'est ce qu'ils disent d'une manière triviale.
05:06Ils ont un rapport différent.
05:09Cette semaine, j'ai parlé avec mon père et des amis de mon père.
05:12Ce sont des chibanis qui sont arrivés dans les années 70-80.
05:15Je leur ai raconté, parce qu'ils ne sont pas sur les réseaux sociaux,
05:18l'histoire du rappeur Ouironois et la mobilisation sidérante
05:22de la génération qui a appris l'islam sur TikTok
05:25et qui a expliqué qu'il fallait supprimer leur musique.
05:27Tous m'ont dit que nous n'avons jamais entendu ça.
05:31Ni dans notre jeunesse au Maroc, en Algérie, en Tunisie,
05:34ni même aujourd'hui où, à la maison, on écoute de la musique.
05:37Le monde arabe a porté Um Kelsum,
05:41qui était la plus grande diva du monde arabe et l'a offerte à l'humanité.
05:45Et vous avez une génération de jeunes nés en France
05:48qui ont appris l'islam avec l'imam YouTube
05:50et sur des vidéos TikTok d'influenceuses islamistes
05:53et qui se comportent comme des talibans.
05:55« Les femmes voilées sortent avec la charia sur la tête »,
05:58c'est une des phrases d'Éric Zemmour ce soir.
06:01« Votre mère ne sortait pas avec la charia sur la tête ».
06:04Peut-être que cette jeune génération, c'est différent.
06:07Je vous propose de voir un sujet, c'est très intéressant,
06:09qu'a tourné Stéphanie Rouquier,
06:11qui est notre correspondante permanente à Marseille.
06:14Ce sujet est vraiment tout à fait intéressant
06:16parce qu'il y a une parole de jeunes filles,
06:18des paroles de jeunes filles qui sont voilées
06:20et qui expliquent pourquoi elles portent le voile.
06:23Regardez ce sujet.
06:26Devant ce collège de Marseille, dans le 15e arrondissement,
06:29des dizaines de jeunes filles réinstallent leur voile
06:32dès la sortie de l'établissement.
06:34Aya a 14 ans.
06:36Elle porte le voile depuis ses 11 ans.
06:38C'est ma religion et c'est pour me préserver.
06:40Ta famille, ils te disent quoi ?
06:42Ils ne m'ont pas forcé, mais ils m'ont parlé comme si c'était bien.
06:45Amina a également 14 ans,
06:47mais elles ne se sont pas encore prêtes.
06:50Et ta famille, elle te dit quoi ?
06:52C'est pas que je ne veux pas,
06:54c'est que je ne me sens pas prête maintenant.
06:56Il y a un moment où tu sens que tu n'auras plus le choix ?
06:59Oui, ça c'est sûr.
07:01Franchement, à l'université, c'est sûr que je porterai le voile.
07:04Obligée ?
07:05Obligée.
07:06Des pressions familiales
07:08que de nombreuses jeunes filles subissent dès le plus jeune âge.
07:11A quelques mètres au-delà,
07:13ces lycéennes sortent de cours.
07:15Elles réinstallent leur voile devant le miroir mis à leur disposition
07:19et déplorent que, pour certaines, ce geste soit imposé.
07:23Pour eux, c'est un sujet tabou.
07:25Il y en a qui ne veulent pas forcément en parler.
07:27Il y en a qui sont forcées.
07:29Franchement, ça fait mal.
07:31Parce qu'imaginant, elles ne veulent pas le mettre.
07:33Même des petites, il y a des bébés qui le mettent.
07:35Ça se voit qu'ils sont forcés par leur mère.
07:37Ils ont 4 ans, ils veulent porter le voile.
07:39Imaginant, elles ne voulaient pas le mettre.
07:41Pour protéger ces jeunes filles,
07:43Gabriel Attal, le secrétaire général du parti Renaissance,
07:45souhaite interdire le voile dans l'espace public
07:47pour les moins de 15 ans
07:49et instaurer un délit contre les parents
07:51qui forceraient leurs filles à le porter.
07:55Alors, pourquoi des revendications identitaires existent aujourd'hui
07:59alors qu'elles n'existaient pas il y a 30 ou 40 ans ?
08:02Écoutez Eric Zemmour,
08:04parce que je pense qu'il donne la clé de cette question.
08:10Le nombre, ce n'est pas à Mathieu Bobcoté
08:12que je vais apprendre la célèbre phrase qu'il m'a apprise.
08:16C'était quoi ?
08:17De Toynbee, l'un des plus grands historiens du XXe siècle,
08:20qui disait « En histoire, il y a trois règles.
08:23La première, le nombre.
08:24La deuxième, le nombre.
08:25La troisième, le nombre. »
08:27L'entrisme.
08:28Si on veut parler d'entrisme,
08:29il faut parler de l'entrisme des 500 000 immigrés légaux
08:33qui rentrent chaque année en France,
08:35qui sont pour la plupart des musulmans,
08:36et qui apportent avec eux,
08:38et c'est bien normal,
08:40leurs mœurs,
08:41leur histoire,
08:42leurs héros,
08:43leur religion,
08:44leur culture,
08:45leur façon de concevoir la religion.
08:49Et ça,
08:51on n'a pas besoin des frères musulmans, vous comprenez.
08:54Quand on a 75 % des musulmans en France
08:58qui disent qu'ils sont opposés
09:00à l'application de la loi de 2004
09:02sur le voile à l'école,
09:05ils sont tous frères musulmans.
09:07Quand on a, dans d'autres sondages,
09:09plus d'une moitié de jeunes musulmans
09:11qui disent que la charia est au-dessus des lois de la République,
09:14alors ils sont tous frères musulmans.
09:17C'est pas sérieux.
09:18Alors, le nombre a tout changé,
09:19et je vais vous prendre un exemple qui est dans l'actualité,
09:22qui fait sens,
09:23qui est le football.
09:25Ryan Cherki a été sélectionné
09:28par Didier Deschamps pour la première fois.
09:31Il est franco-algérien.
09:33Il est, entre guillemets, insulté
09:35par beaucoup de franco-algériens en France.
09:38Sur les réseaux sociaux,
09:39c'est un déchaînement
09:40contre lui parce qu'il a choisi la France.
09:43Il va donc jouer avec l'équipe de France,
09:45alors qu'il aurait pu jouer avec l'équipe d'Algérie.
09:47Une fois que tu joues un premier match,
09:49après c'est terminé.
09:50Dans toute ta vie,
09:51tu ne pourras pas jouer dans deux sélections différentes.
09:54Choisir la France, c'est définitif.
09:57Quand Zidane a joué pour la première fois
10:00il y a 30 ans ou 40 ans,
10:02c'était au contraire une fierté
10:04pour toute la communauté algérienne
10:07qu'il choisisse la France.
10:09Donc ce simple exemple que je vous montre
10:12illustre la fracture de la société française.
10:15Ça montre bien que l'explication numérique,
10:18le nombre qui est vrai,
10:20j'y souscris, est courte.
10:22Il y a aussi la détestation d'une France
10:27qu'on considère comme en décadence
10:30et dont beaucoup de Français eux-mêmes
10:32sont les plus grands contempteurs.
10:34On a élevé des jeunes musulmans
10:38dans la détestation de la France
10:40et les premiers éleveurs, c'est l'extrême-gauche.
10:43Alors là où vous avez raison,
10:44c'est que j'écoutais toutes ces interventions
10:47de franco-algériens reprocher à Cherky
10:51d'avoir choisi la France
10:53et de détester la France à travers ce choix.
10:55Je vous assure que ça fait peur
10:57parce que ces jeunes gens sont français comme vous et moi.
10:59Ils disent quoi ? Colonial, raciste ?
11:01Ils disent voilà, tu as choisi la Marseillaise,
11:03tu es un traître, etc.
11:05Ce sont des voix non pas isolées d'ailleurs
11:09parce qu'il y en a beaucoup sur les réseaux sociaux.
11:11Mais ça fait peur parce que ce sont des Français
11:13comme vous et moi.
11:14Mais malheureusement,
11:15ils n'ont pas le même rapport à la France que vous et moi.
11:19Il y a un élément que je retiens
11:21notamment aussi dans ce que vient de dire Exemour,
11:24c'est qu'en fait, enfin quelqu'un
11:28qui d'une manière extrêmement claire,
11:30parce que le personnel politique
11:32n'est absolument pas clair là-dessus,
11:33dit à tous ceux qui pensent que l'islamisme
11:37est une idéologie politique,
11:38non, l'islamisme n'est pas une idéologie politique.
11:41Combien de fois on entend ça en particulier ?
11:43De tous. Gauche, droite, confondu.
11:45Parce que l'islamisme, non,
11:47ce n'est pas une idéologie politique.
11:48L'islam tel qu'il est défendu par les frères musulmans
11:52commence à partir des oméades
11:54et s'affirme au moment des abbassides.
11:57Donc il y a quand même un certain nombre de siècles.
12:00Et d'ailleurs c'est frappant
12:01de voir un certain nombre d'interdits aujourd'hui
12:03des frères musulmans
12:04qui sont exactement la même
12:05qu'il y avait à la cour des califs de Damas.
12:07Exactement.
12:08Donc, quand on dit...
12:09Non mais c'est important parce que...
12:10C'est très compliqué, pardonnez-moi.
12:12C'est compliqué mais...
12:13Mais vous faites des références
12:14que les gens ne saisissent pas.
12:16Je vous le dis parfois mais celles-là sont compliquées.
12:18Oui mais je sais que vous me le dites à chaque fois
12:20mais je vais vous dire...
12:21Et on est loin du sujet.
12:22On n'est pas loin du sujet.
12:24On n'est pas loin du sujet.
12:25Non mais parce que je vais vous dire
12:27la vraie question depuis le départ,
12:29la vraie question qui a été tranchée,
12:31c'est de savoir si le Coran,
12:32le texte du Coran,
12:33là les gens peuvent comprendre
12:34si ce texte a été créé ou incréé par Dieu.
12:37Voilà, c'est tout.
12:38Et à partir de là,
12:39parce que si vous ne critiquez pas ce texte,
12:41si vous n'avez pas le droit de critiquer ce texte,
12:43ça veut dire que de toute façon
12:44vous n'avez pas de libre-arbitre.
12:45Si vous n'avez pas de libre-arbitre,
12:47ça veut dire que, évidemment,
12:48la liberté se trouve,
12:50évidemment, bien sûr...
12:52Mais les gens peuvent s'arranger.
12:53Voilà, les gens peuvent s'arranger.
12:55Les gens peuvent s'arranger.
12:56Il y a beaucoup de musulmans
12:57qui peuvent s'arranger entre guillemets.
12:59Mais on n'est pas à une époque...
13:01On n'est pas à une époque...
13:02Pardonnez-moi.
13:03On n'est pas à une époque où on s'arrange aujourd'hui.
13:04Pas du tout.
13:05Vous avez totalement faux, Pascal.
13:07On est à une époque, justement,
13:08où les identités sont devenues folles.
13:10Voilà.
13:11Donc on ne s'arrange pas du tout.
13:12C'est-à-dire, plus on va vers l'identitarisme,
13:14plus on y court.
13:15Je dis aux musulmans,
13:16et c'est Éric Zemmour qui parle,
13:17je dis aux musulmans,
13:18vous devez ici vous adapter,
13:19adapter votre religion
13:20à la tradition française,
13:21chrétienne et laïque.
13:22Vous devez donc changer.
13:28Donc c'est aussi une déclaration.
13:30Je ne sais pas comment vous...
13:31Mais nous payons aussi la faiblesse incroyable
13:36de notre pays face à l'islamisme.
13:38Pardon.
13:39On a des gamines,
13:40des jeunes filles dans le reportage
13:43qui nous parlent d'enfants de 4 ans
13:45qui se voilent,
13:46qui se voilent les parents.
13:47Vous ne voyez jamais ça au Maroc.
13:49Dans des États où on met...
13:51Alors comment vous l'expliquez ?
13:52Mais parce que nous...
13:53Qu'est-ce qu'il y a ?
13:55Pourquoi ?
13:56Est-ce que c'est une détestation de la France ?
13:58Est-ce que c'est une revanche de la France ?
13:59Est-ce qu'il y a autre chose que...
14:01Est-ce que l'islam est un prétexte
14:03pour une autre cause ?
14:04C'est une quête d'identité.
14:06Ce sont de jeunes gens
14:07qui sont en crise,
14:08dans une crise identitaire profonde.
14:10Et pourquoi leurs grands-parents
14:11ne les témoignent qu'eux ?
14:12Ça, je n'ai pas l'explication.
14:15Nous, effectivement,
14:16la génération de nos parents
14:17était fière de venir en France
14:19et nous ont élevés dans la fierté de ce pays.
14:21Eux, ils sont dans une crise identitaire.
14:23Ils ne se sentent ni tout à fait français
14:25et ils ne sont pas non plus marocains,
14:26algériens ou tunisiens
14:27parce que souvent, là-bas,
14:28ils sont très mal vus
14:29parce qu'on les trouve conservateurs,
14:31on les trouve...
14:32Mais c'est quand même un paradoxe.
14:33C'est la quatrième génération
14:34qui devrait être infiniment plus intégrée,
14:36ce qui était le cas
14:37pour toutes les autres immigrations,
14:38italiennes, etc.
14:39Il n'y avait pas de souci
14:41à la quatrième génération.
14:43C'était qu'un lointain souvenir.
14:44Et vous dites, celle-là,
14:45les requêtes d'identité.
14:46C'est paradoxal.
14:47Nos parents nous sont arrivés.
14:48On n'a pas assommé nos parents,
14:50par exemple,
14:51de discours victimaires
14:53sur le passé colonial de la France.
14:55Mais vous n'aviez pas TikTok.
14:56Oui, mais aussi les discours...
14:58C'est un peu simple, les TikTok.
14:59Non, je suis désolée.
15:00La technologie qui a permis
15:03à beaucoup d'immigrés
15:04de vivre en totale connexion
15:06avec leur pays d'origine...
15:07TikTok, c'est à 5 ans.
15:08Mais arrêtez.
15:09Ils ne pouvaient...
15:10Quand j'étais petite,
15:11il y avait plein...
15:12À Épinay-sur-Seine,
15:13il y avait plein de Marocains,
15:14d'Algériens.
15:15Ils devaient couper avec leur pays.
15:16Ils n'avaient pas les paraboles.
15:17Ils n'avaient pas toute une technologie
15:19qui permet de vivre à l'heure du pays.
15:21Oui, mais aussi quand on te dit
15:22du matin au soir
15:23que tu es un racisé,
15:25que tu es une pauvre victime,
15:26quelle que soit l'ampleur de tes efforts,
15:28quelle que soit l'ampleur de ton travail,
15:30que tu es condamné à l'échec
15:31parce que ce pays est raciste,
15:32parce que ce pays porte sur ses épaules
15:34le poids du passé colonial,
15:36tu développes un ressentiment
15:37à l'égard de ce pays
15:38parce que tous les jours,
15:39on te dit que ce pays ne t'aime pas.
15:41Il faudrait que ça soit le soleil.
15:43Le discours victimaire,
15:44c'est ce qu'on aurait fait de pire.
15:45Écoutez, parce que je pense
15:46que ce que vient de dire Amine
15:48est au cœur de la psychologie
15:50de beaucoup de ces jeunes gens
15:53de la troisième ou de la quatrième génération.
15:55Et ça continue.
15:56Je voudrais rajouter quelque chose
15:57sur ce qu'a dit Zemmour
15:59et qui est très juste
16:00sur l'entourage de M. Retailleau.
16:01Je peux ?
16:02Oui.
16:03Non, parce qu'il a dit
16:05qu'indépendamment des qualités intrinsèques
16:08qu'il prête à juste titre à M. Retailleau,
16:10il a vu l'entourage d'autres jours.
16:13Il a nommé notamment M. Gérard Larcher,
16:16président du Sénat.
16:17Je peux vous dire que je l'ai entendu
16:19sur France Inter ce matin,
16:21M. Gérard Larcher.
16:22Je l'ai déjà trouvé plus en forme.
16:25On le questionne sur s'il faut interdire
16:28les frères musulmans.
16:29Il explique qu'on ne peut pas interdire
16:31une idéologie.
16:32On le questionne pour savoir
16:33si par hasard on pourrait interdire
16:36le voile pour un certain âge.
16:38Il nous explique que si on interdit le voile,
16:40on interdit la kippa.
16:42Pardon, mais je ne sache pas
16:43que la kippa soit spécialement
16:45un problème pour les femmes
16:46et même pour les hommes d'ailleurs.
16:47Donc oui, je pense que l'entourage
16:51de M. Retailleau peut à la longue
16:54un tout petit peu élimer
16:56la volonté de M. Retailleau.
16:57Si on interdit le voile,
16:58on interdit la kippa néanmoins.
17:00C'est ce qu'on a fait.
17:01On interdit les signes religieux.
17:03C'est ce que Marine Le Pen disait.
17:05Je ne fais pas une équivalence,
17:06pardon de le dire.
17:07Non plus, je te dis, dans la loi, c'est ça.
17:10C'est ce que disait Marine Le Pen ce matin.
17:14Marine Le Pen, elle était, comment dire,
17:17sur France 2, dans les 4 vérités.
17:20Elle présentait l'équipe de M. Retailleau
17:23et elle allait exactement dans le sens
17:25de ce que vous dites à l'instant.
17:28Écoutez.
17:29Moi, je veux que tout le monde la voit,
17:31cette image de son élection.
17:33Voilà son équipe.
17:35Gérard Larcher et M. Barnier.
17:38M. Barnier, dont il a soutenu
17:41les 20 milliards d'augmentation d'impôts.
17:44La désindexation des retraites,
17:46avec 6 milliards de plus à payer
17:48pour les retraités.
17:53Il s'est opposé à,
17:55enfin plutôt, il a soutenu l'augmentation
17:57de 4 milliards du prix de l'électricité.
18:01Il a défendu la retraite de Mme Borne.
18:04Sur la retraite, je veux dire, c'est ça.
18:06Cette équipe-là, sérieusement,
18:08les Français pensent qu'elle est susceptible
18:10de sortir le pays des difficultés
18:12dans lesquelles il est plongé.
18:14Yoann Ouzaï, Marine Le Pen,
18:16elle est habile et fait de la politique.
18:18Elle tape là où ça fait mal.
18:20Bruno Retailleau est sans doute
18:22une figure intéressante.
18:24Mais Michel Barnier,
18:26qui était le directeur de campagne
18:28de Valérie Pécresse et Gérard Larcher,
18:30qui est perçu comme une sorte de droite molle
18:33pour faire court,
18:35de droite qui a toujours existé
18:37et qui n'a rien fait depuis 40 ans.
18:39On a l'organigramme.
18:41C'est à Yoann Ouzaï.
18:46Elle tape là où ça fait mal
18:48sur deux figures.
18:50Et Gilles William a raison.
18:52Gérard Larcher incarne l'immobilisme
18:54des LR depuis 40 ans.
18:56On va le dire comme ça.
18:58Et Michel Barnier, l'échec.
19:00Comme ça, elle a raison.
19:02Elle fait de la politique.
19:04J'entends, mais ils ne sont pas,
19:06me semble-t-il, si Bruno Retailleau
19:08n'est pas appelé à devenir...
19:10Sauf que Michel Barnier
19:12n'est pas vice-président.
19:14Il est président du Conseil national.
19:16Il a un rôle important.
19:18J'ai été surpris pour vous dire
19:20qu'il nomme Michel Barnier.
19:22Parce que Michel Barnier
19:24symbolise une forme d'échec.
19:26Disons-le.
19:28Et avec Valérie Pécresse.
19:30Il est vrai que l'organigramme
19:32des Républicains qu'on connaît
19:34depuis quelques jours,
19:36il y a des personnalités
19:38que le grand public ne connaît pas.
19:40Il y a une volonté de renouvellement
19:42de la part de Bruno Retailleau.
19:44Par exemple, moi...
19:46Mais si je peux me permettre,
19:48Marie-Nicole, elle prend...
19:50Elle fait de la politique.
19:52Elle prend aussi un mauvais exemple.
19:54Elle dit que ce n'est pas en soutenant
19:56ceux qui ont voulu repousser
19:58l'âge légal de départ à la retraite
20:00qu'on va sauver la France.
20:02Si on veut économiquement sauver la France,
20:04il faut précisément soutenir
20:06ceux qui veulent repousser
20:08l'âge légal de départ à la retraite.
20:10Donc là, il y a une différence
20:12de point de vue politique.
20:14On va marquer une pause.
20:16Voilà ce qu'on pouvait dire
20:18sur l'intervention d'Éric Zemmour.
20:20On a évidemment beaucoup de choses
20:22à parler, à évoquer.
20:24Washington, bien sûr.
20:26Dominique Bernard, le prix.
20:28Dominique Bernard.
20:30Gérald Darmanin, c'est formidable.
20:32Si on supprime l'argent liquide,
20:34il n'y a plus de deal.
20:36A Bercy, on rêve de ça depuis des années.
20:38Bercy rêve de ça depuis toujours.
20:40Supprimer le cash.
20:42Pourquoi pas ?
20:44Il faut savoir ce qu'on veut.
20:46On aura des cartes.
20:48Même pour 10 centimes.
20:50Les commerçants ne pourront plus
20:52faire d'argent au noir.
20:54C'est ennuyeux pour les gens
20:56qui ont plus de 80 ans.
20:58C'est ennuyeux.
21:00Mais pas que pour eux.
21:02Que tous vos achats soient traçables.
21:04Que tous mes achats soient traçables.
21:06Vous n'achetez jamais
21:08de yaourt.
21:10J'en ai rien à faire.
21:12Je n'ai aucune envie.
21:14Que tous mes avis soient traçables.
21:16Vous voulez planquer quoi ?
21:18Quand on n'a rien à cacher...
21:20C'est vraiment une phrase horrible.
21:22C'est pas parce qu'on n'a rien à cacher
21:24qu'on doit tout montrer.
21:26Quand on n'a rien à cacher,
21:28quand on sache que j'ai acheté
21:30de la viande, une bouteille d'eau,
21:32un Iphone...
21:34Je n'en ai rien à faire.
21:36Moi je n'aime pas cette idée
21:38de disparition de l'argent liquide.
21:40C'est un truc de techno.
21:42C'est vos petits hommes gris.
21:44Si c'est au prix de ne plus avoir
21:46de drogue en France,
21:48moi je signe tout de suite.
21:50Si on me dit
21:52que demain il n'y a plus de drogue en France,
21:54il n'y a plus de gosses drogués,
21:56tout est tracé.
21:58Et ça peut régler le problème du déficit.
22:00Pourquoi ?
22:02Parce qu'il y a beaucoup plus d'argent qui rentrera dans les caisses.
22:04Comment les commerçants vont-ils faire du black ?
22:06Ils ne font plus de black les commerçants.
22:08Moins qu'avant, mais ça existe toujours.
22:10C'est une blague.
22:12Arrêtez, ne dites pas ça.
22:14Ça doit être à la marge.
22:16Les restaurateurs, il n'y a plus de black depuis 30 ans.
22:18Ça existe moins, mais ça existe toujours.
22:2010 ans ?
22:225 ans peut-être.
22:24Bon, à tout de suite.
22:30Les amis, je me fais un peu attaqué.
22:32Je l'ai dit.
22:34Sur la traçabilité.
22:38Jusque dans ma propre famille.
22:40C'est n'importe quoi, me dit-on.
22:42C'est Orwell.
22:46C'est un peu excessif ce que j'ai dit,
22:48mais ça choquait.
22:50Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord là dessus.
22:52Bien évidemment.
22:54Washington.
22:56Deux agents de l'ambassade d'Israël ont été tués cette nuit
22:58dans un attentat antisémite devant le musée juif de la capitale américaine.
23:00Le suspect, un homme de 30 ans, a été interpellé sur les lieux.
23:02Au moment des faits, il a crié
23:04« Libérez la Palestine ».
23:06Il y a d'ailleurs Thomas Porte qui avait mis un premier tweet.
23:08Free Palestine.
23:10Qui l'a retiré ?
23:12Thomas Porte de la France Insoumise.
23:14Thomas Porte, Free Palestine.
23:16C'est extraordinaire.
23:18Il l'a retiré d'ailleurs.
23:20Trop tard.
23:22Oui, trop tard.
23:24Je voulais vous faire écouter vraiment ce que dit M. Coquerel.
23:28Il y a une forme,
23:30quelque chose d'ignoble dans ce qu'on va entendre,
23:32me semble-t-il.
23:34Eric Coquerel, c'était ce matin sur RTL.
23:38Ma réaction, c'est qu'il faut très rapidement
23:40que s'arrête le génocide en cours à Gaza.
23:42Voilà ce que je veux dire.
23:44Parce qu'il est évident qu'à partir du moment
23:46où vous avez un tel déchaînement de violence,
23:48ça développe la haine.
23:50Ça développe la haine de tous les côtés.
23:52Voilà, c'est un peu ce que je veux dire.
23:54Hier, je vais faire attention dans les petites phrases
23:56qui sont après reprises, mais hier,
23:58Jean-Noël Barraud,
24:00expliquait que
24:02qui sème la violence récolte la violence.
24:04Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
24:06Il voulait dire qu'à partir du moment où vous avez
24:08des actes de guerre, de génocide,
24:10à un moment donné, ça pouvait se retourner,
24:12y compris contre la population israélienne,
24:14ce que je condamne.
24:16C'est deux agents de l'ambassade israélienne.
24:18Donc, il faudrait peut-être savoir pourquoi.
24:20Est-ce que l'homme a tiré...
24:22Encore une fois, je condamne.
24:24Ce n'est pas la manière d'agir.
24:26Mais est-ce que l'homme...
24:28Free Palestine, excusez-moi.
24:30Demander...
24:32Vu ce qu'il se passe à Gaza,
24:34demander que la Palestine existe
24:36et demander que ça s'arrête,
24:38ne fait pas de vous forcément un antisémit.
24:40Ça fait de vous quelqu'un qui pense pouvoir
24:42défendre les droits des peuples palestiniens
24:44et ce que, encore une fois, je condamne
24:46pour que ce soit bien précis.
24:48C'est difficile de dire des choses plus horribles.
24:50C'est difficile à entendre.
24:52C'est difficile d'être plus ignoble
24:54que tout ce que je viens d'entendre.
24:56On justifie quasiment
24:58ces deux crimes.
25:00Il explique que ce n'est pas forcément antisémite.
25:02Il parle de génocide.
25:04Il ne rappelle pas que la guerre s'arrête
25:06si les otages sont libérés.
25:08Donc, c'est difficile quand même.
25:10Il dit que si deux juifs sont morts,
25:12c'est tout.
25:14Et en plus, il dit qu'ils ont été attaqués comme agents.
25:16Alors qu'en fait, ils étaient au musée
25:18parce qu'il allait lui demander sa main.
25:20Je n'ai pas eu l'impression que celui
25:22qui l'interrogeait l'ait beaucoup contredit.
25:24C'est incroyable.
25:26Il n'a même pas relevé sur la notion de génocide.
25:28Il laisse filer.
25:32Qui sème la violence, récolte la violence.
25:34La violence, elle commence un 7 octobre.
25:38Ils n'arrivent pas à comprendre
25:40qu'effectivement, tout part de là.
25:42La guerre, le pogrom,
25:44sont partis de là.
25:46Alors, c'est vrai qu'il y a encore,
25:48ils arrivent encore,
25:50ils arrivent encore à franchir
25:52un échelon dans l'Ignominie.
25:54Il n'y a pas un poil de compassion.
25:56Et je vous signale,
25:58par rapport à ma marotte habituelle,
26:00que ce matin à 8h15,
26:02vous avez le spécialiste
26:04de politique internationale,
26:06M.Pierraschi, à France Inter,
26:08qui fait un billet sur Israël,
26:10très critique.
26:12Il ne parle pas
26:14du drame de la nuit.
26:16Pas un mot, M.Pro,
26:18sur ce qui s'est passé dans la nuit.
26:20Sur la France Insoumise, pardon,
26:22parce que quand il s'agit
26:24d'un musulman qui est tué dans une mosquée,
26:26M.Sissé, dans la seconde,
26:28il qualifie ce meurtre
26:30d'islamophobe.
26:32Là, il y a deux juifs qui sont tués
26:34devant le musée juif de Washington
26:36et ça n'est pas antisémite.
26:38En tout cas, ils prennent beaucoup de précautions
26:40et ce soir pour eux, ça n'est toujours pas antisémite.
26:42J'ai beaucoup souffert avant d'entrer sur ce plateau
26:44parce qu'il y a quelques minutes,
26:46j'ai écouté Manon Aubry.
26:48On lui demande sur une chaîne concurrente
26:50de parler de ce crime antisémite
26:52à Washington.
26:54Je vous assure qu'elle arrive
26:56à parler d'islamophobie
26:58pour répondre à la question qui lui est posée sur Washington.
27:00Elle arrive à parler d'islamophobie.
27:02Je vous jure qu'elle arrive à caser le mot.
27:04C'est véridique.
27:06Monsieur Porte,
27:08quand il dit sur Twitter
27:10Free Palestine,
27:12il applaudit ce qui s'est passé.
27:14Il faut le dire aux téléspectateurs.
27:16Il reprend le cri
27:18qu'a poussé le meurtrier, l'assassin
27:20de Washington.
27:22Au-delà du profond dégoût
27:24et de l'écoeurement que provoquent chez moi ces personnes,
27:26je vous assure que ça me glace le sang.
27:28Que ça me glace le sang
27:30parce que ce qui s'est passé
27:32à Washington, je vous assure
27:34qu'à force d'attiser la haine comme ils le font,
27:36ça va finir par arriver en France.
27:38C'est ce qu'a dit M. Mélenchon tout de suite après le 7 octobre.
27:40Tout de suite après le 7 octobre.
27:42Il a dit que c'est Israël,
27:44que c'est la violence d'Israël qu'il avait expliqué.
27:46Quand on entend
27:48ces propos ignobles,
27:50on comprend mieux pourquoi la France insoumise
27:52à l'Assemblée nationale a voulu
27:54abroger le délit d'apologie du terrorisme.
27:56Ils ont voulu
27:58supprimer le délit d'apologie
28:00du terrorisme.
28:02Quand on banalise la haine d'Israël,
28:04quand on tolère l'apologie du terrorisme,
28:06quand on parle de génocide,
28:08on sème les graines
28:10de la haine.
28:12Aujourd'hui, ce qu'il faut dire, c'est que l'antisionisme
28:14a fait deux morts à Washington.
28:16Marine Le Pen, elle était ce matin,
28:18je l'ai dit au 4V,
28:20nous disions ce matin qu'elle avait mangé du lion
28:22parce qu'elle était particulièrement offensive
28:24et elle avait découvert,
28:26comme tout un chacun ce rapport,
28:28qu'il existe, on l'a dit hier,
28:30depuis le mois d'août,
28:32depuis le mois d'août,
28:34et on demande une action
28:36au président de la République,
28:38quand le rapport est public.
28:40Si ce n'était pas public, on n'aurait rien fait.
28:42C'est ça qui est,
28:44je trouve ça sidérant.
28:46Marine Le Pen a dit une chose
28:48qui est juste d'ailleurs, elle dit
28:50elle n'a rien appris, nous non plus d'ailleurs.
28:54Je suis contente d'avoir contribué à sensibiliser
28:56la classe politique à ce problème majeur
28:58de l'antrisme, du fondamentalisme islamiste
29:00mais enfin ça fait 15 ans qu'on dit ça
29:02et ça fait 15 ans qu'on nous explique que ce que nous disons
29:04est faux. La réalité c'est que c'est vrai,
29:06on n'apprend rien dans ce rapport,
29:08en tout cas moi je n'ai rien appris dans ce rapport
29:10et les mesures qui ont été proposées
29:12par Bruno Retailleau, c'est une blague
29:14qui ne fait pas rire.
29:16C'est-à-dire que même le président de la République,
29:18Emmanuel Macron, a trouvé ça indigent, c'est pour vous dire.
29:20Parce que dans ce domaine, le moins qu'on puisse dire
29:22c'est qu'il n'est pas d'une grande fermeté
29:24qu'il a été élu.
29:26Je précise que ce n'est pas Éric Coquerel qui sera là demain,
29:28il y a eu un changement de programme,
29:30je pense qu'Éric Coquerel viendra la semaine prochaine.
29:32Demain c'est Romain Desarbres qui recevra Annie Genevard.
29:36Pas la même chose.
29:38Deux salles, deux ambiances.
29:42C'est toujours intéressant d'écouter les éditorialistes.
29:46Je vais vous faire écouter Isabelle Saporta
29:48qu'on peut entendre le matin sur RTL.
29:50Sa chronique a fait réagir.
29:52C'est bien d'avoir des paroles contradictoires,
29:54c'est le principe aussi de notre émission.
29:56Puisqu'elle, elle ne voit pas précisément
29:58dans ce rapport de quoi s'inquiéter.
30:00Écoutez-la.
30:02Vous vous rendez compte du délire anxiogène
30:04dans lequel on est depuis 48 heures ?
30:06On a l'impression d'être à la veille
30:08des invasions barbares.
30:10À entendre notre ministre de l'Intérieur,
30:12on serait à J-1 de basculer dans la charia.
30:14Et chacun, à part Jean-Luc Mélenchon,
30:16y va de sa métaphore guerrière et mortifère
30:18pour nous expliquer que notre identité,
30:20notre liberté
30:22et la cohésion de la société
30:24seraient menacées.
30:26Sauf que si on regarde les chiffres du rapport,
30:28on est un peu loin du tsunami frériste.
30:30On va les reprendre ensemble,
30:32ces chiffres.
30:34139 mosquées problématiques sur 2800,
30:36soit 5%.
30:384200 élèves dans des écoles fréristes
30:40sur 1,7 million
30:42d'élèves musulmans,
30:44soit 0,25%.
30:46Mais la menace,
30:48elle existe quand même.
30:50Tout à fait d'accord, sauf qu'elle est où la menace ?
30:52Dans les 0,02%
30:54d'associations fréristes
30:56ou sur les comptes à X millions de followers
30:58d'influenceurs frérots salafistes
31:00qui distillent leur bouillie haineuse.
31:02On fait quoi contre ça ?
31:04Pas grand-chose, pour ne pas dire rien.
31:06En revanche, notre ancien Premier ministre
31:08Gabriel Attal propose d'interdire
31:10le voile pour les jeunes filles de moins de 15 ans
31:12dans l'espace public. Et puis comme si
31:14ce n'était pas assez, il veut aussi créer un délit
31:16de contraintes pour les parents
31:18qui obligeraient leurs filles à porter le voile.
31:20Vous la voyez, la scène des policiers
31:22qui vont arrêter des jeunes filles voilées dans la rue,
31:24leur demander si elles sont consentantes ou pas
31:26au port du voile, aller s'immiscer
31:28dans leur famille, interroger leurs parents.
31:30Mais ça ne va pas bien !
31:32Vous savez ce qui va se passer si on continue comme ça,
31:34à montrer du doigt nos compatriotes
31:36musulmans ? On va vraiment leur faire
31:38perdre confiance en la République.
31:40En fait, elle est sur la position de Jean-Michel Apathie.
31:42Alors, on ne montre pas du tout du doigt
31:44nos compatriotes et ce n'est pas
31:46de stigmatisation
31:48du tout des musulmans. Il y a en revanche
31:50l'antrisme
31:52qui est pointé du doigt.
31:54Isabelle Saporta, ce n'est pas le même discours
31:56que Jean-Michel Apathie.
31:58Jean-Michel Apathie veut cacher la réalité.
32:00Isabelle Saporta explique
32:02que ce qui est encore plus dangereux,
32:04beaucoup plus dangereux que les
32:06frères musulmans, ce sont les influenceurs
32:08indépendants. Ce n'est pas du tout
32:10céder aux sirènes
32:12C'était juste sur la dernière partie
32:14de sa phrase.
32:16Écoutez, moi j'ai l'impression qu'on revit
32:18à chaque fois la même chose. C'est-à-dire qu'on ouvre
32:20un œil, on ouvre un deuxième œil
32:22éventuellement et puis
32:24on va s'empresser de le refermer.
32:26Le Président va nous expliquer que le grand problème
32:28c'est la stigmatisation
32:30non pas de l'islamisme mais de l'islamophobie
32:32et on va remettre tout ça.
32:34Ce que je ne comprends pas
32:36à partir de ce rapport
32:38ou alors j'ai mal compris
32:40les propositions qui ont été faites
32:42mais les propositions qui ont été faites
32:44ne proposent rien d'autre
32:46que de faire le travail des frères musulmans à leur place.
32:48Enfin, qu'il s'agisse
32:50pardonnez-moi, qu'il s'agisse
32:52d'apprendre l'arabe, qu'il s'agisse de reconnaître
32:54l'État palestinien et j'en passe des meilleurs
32:56mais attendez, je suis désolé
32:58d'ailleurs, les personnes qui ont en partie
33:00en rédigé ça viennent de l'Institut Montaigne
33:02donc c'est pas...
33:04Dans l'actualité aujourd'hui, vous ne dites pas
33:06que le Président de la République a contacté des représentants
33:08des pays arabes pour les calmer
33:10un peu par rapport à ça ?
33:12Il a envoyé une lettre aux ambassadeurs
33:14des pays arabes pour justement
33:16les apaiser. Je ne sache pas qu'il ait écrit
33:18à l'ambassadeur de Jordanie
33:20d'Égypte
33:22des émirats arabes unis qui ont interdit
33:24les frères musulmans.
33:26François Fillon a pris la parole pour parler de
33:28Bruno Retailleau, j'ai toujours misé sur lui
33:30Bruno est constant dans ses convictions, c'est vrai
33:32c'est fondamental mais ce n'est pas un idéologue
33:34il est réaliste, il est pragmatique, ils ont choisi
33:36un homme authentique, c'est l'anti-Macron
33:38il est ancré à droite, catholique affirmé, allergique
33:40au en même temps. Je pense que personne
33:42ne peut prétendre avoir été trahi par Bruno
33:44Retailleau, il a été d'une fidélité exemplaire
33:46quand on d'autres s'éloignait. La veille du
33:48rassemblement au Trocadéro, j'avais décidé de tout arrêter
33:50Bruno a été l'un des rares à tenter de m'en dissuader
33:52s'il respecte le RN, il sait que
33:54ce parti n'est pas porteur d'un véritable projet
33:56de redressement national, etc.
33:58Ca c'est...
34:00Non mais c'est intéressant
34:02parce que...
34:04Non mais le...
34:06Comment dire ?
34:08Le programme de François Fillon
34:10était très intéressant
34:12parce que c'était un
34:14programme libéral
34:16en tout cas.
34:18Il voulait s'émerger mais je ne sais plus combien de postes
34:20Ce programme était intéressant
34:22je ne sais même pas s'il aurait été au bout
34:24d'ailleurs, s'il aurait pu l'appliquer même s'il aurait...
34:26Il n'aurait pas été élu.
34:28Comment ?
34:30Gérard Larcher
34:32puisqu'on est dans l'affaire politique
34:34après Emmanuel Macron, il n'y aura plus de macronisme
34:36Ca c'est pas faux
34:38C'est une bonne nouvelle
34:40C'est une bonne nouvelle
34:42En revanche, Gérard Larcher
34:44qui était ce matin, manifestement vous l'avez écouté
34:46sur France Inter, il ne reconnait plus Dominique Deville
34:48Ecoutez-le
34:50Moi je veux que tout le monde la voit
34:52cette image de son élection
34:54Voilà son équipe
34:56Gérard Larcher
34:58C'est une erreur
35:00J'ai compris que ce n'est pas Gérard Larcher
35:02Mais en revanche, Gérard Larcher
35:04était donc sur France Inter avec Léa Salamé
35:06et je vous propose d'écouter
35:08le Président du Sénat
35:12Dominique Deville, dont j'ai été le ministre
35:14j'ai du mal à faire la différence
35:16avec des propos tenus par l'extrême gauche
35:18Voilà
35:20C'est-à-dire que vous avez l'impression que Dominique Deville
35:22parle comme Jean-Luc Mélenchon ?
35:24Sur un certain nombre de sujets, c'est en tous les cas mon sentiment
35:26Mais sur sa critique
35:28qu'on peut entendre dans d'autres voix
35:30dans d'autres bouches
35:32qui est de dire que Bruno Retailleau
35:34quelle est vraiment sa différence
35:36avec quelqu'un comme Jordan Bardella
35:38par exemple sur le fond ?
35:40Sur le fond, il y a une vraie différence
35:42Par exemple
35:44sa vision sur l'économie
35:46sa vision sur l'équilibre de la société
35:48sa vision sur la laïcité
35:50et bien Bruno Retailleau
35:52c'est toute autre chose que Jordan Bardella
35:54En quoi elle est différente sur la laïcité ?
35:56Par exemple sur la laïcité
35:58vous avez un Bruno Retailleau
36:00très attaché à la loi de 1905
36:02très attaché à ne pas
36:04prendre le communautarisme
36:06comme une espèce de levier
36:08de levier politique
36:10Non mais on peut prendre la question de Léa Salamé
36:12à l'envers
36:14C'est-à-dire qu'elle n'a pas tout à fait tort
36:16que Bruno Retailleau et Jordan Bardella, il y a des passerelles
36:18Mais ça veut aussi dire que l'extrême droite n'existe plus
36:20C'est-à-dire qu'on peut changer
36:22la proposition
36:24Elle le dit dans l'autre sens
36:26Elle pose la question en disant
36:28mais vous voyez bien Bruno Retailleau
36:30en fait il est extrême droite
36:32comme Jordan Bardella, mais c'est pas ça du tout
36:34La vérité c'est que le Rassemblement National
36:36l'extrême droite n'existe pas
36:38ou n'existe plus en tout cas tel que
36:40chacun l'a connu
36:42il y a un siècle ou il y a 50 ans
36:44elle n'existe pas de cette manière là
36:46et c'est vrai qu'il y a des passerelles
36:48aujourd'hui entre ce que dit Bruno Retailleau
36:50Marine Le Pen, Jordan Bardella
36:52Eric Zemmour, Sarah Knafo
36:54et même Gabriel Attal
36:56parce que le réel est expliqué
36:58donc les gens qui décrivent le réel peuvent
37:00tomber d'accord sur le réel
37:02mais comme Léa n'a qu'une grille de lecture
37:04pas que Léa
37:06il pourrait se lâcher de le reconnaître aussi
37:08il pourrait dire
37:10et bien oui
37:12vous avez raison
37:14la première chose qu'il veut dire
37:16c'est de se démarquer
37:18de Jordan Bardella, vous avez raison
37:20c'est un conditionnement qui date de
37:22François Mitterrand, vous avez parfaitement raison
37:24faites bien de venir de temps en temps, vous dites des choses intelligentes
37:26je trouve que
37:28vous dites des choses
37:30et je vais vous dire
37:32moins vous en dites, plus elles sont intelligentes
37:34ça donne du prix aux choses
37:36je trouve
37:38bon alors je vais vous faire écouter
37:40Gérald Darmanin sur la drogue
37:42parce que j'avais jamais entendu ça comme solution de la drogue
37:44la fin de l'argent liquide
37:46et ça c'est un bon débat
37:48vous allez encore vous faire
37:50le fan club
37:52non mais sérieusement
37:54on n'a rien sans rien
37:56c'est une bonne... est-ce que vous êtes prêts
37:58à sacrifier les inconvénients
38:00effectivement d'avoir
38:02une carte et puis même sur le plan
38:04comment dire, idéologique
38:06côté orwellien
38:08s'il n'y a plus de drogue du tout
38:10voilà une bonne question
38:12écoutez Gérald Darmanin
38:14une puce sous la peau ce ne sera pas douloureux
38:16il y aura encore de la fraude
38:18de la délinquance du quotidien
38:20même des réseaux criminels sur une fraude d'argent liquide
38:22alors évidemment les cryptos
38:24ça prendra de plus en plus de place
38:26ça demande beaucoup beaucoup de complexité
38:28mais
38:30l'argent liquide c'est quand même le sujet
38:32principal d'ailleurs
38:34je l'ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m'interrogent
38:36pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers
38:38une mesure assez simple, la fin de l'argent liquide
38:40empêchera la constitution de point de deal
38:42ça n'empêchera pas qu'il y aura toujours sans doute de la drogue
38:44de livraison de drogue
38:46mais une fois que l'argent est traçable
38:48comme le sont parfois et souvent quand on est bon
38:50les cryptos actifs, c'est plus compliqué
38:52d'abord pour le consommateur
38:54comme pour le revendeur
38:56de pouvoir échapper totalement
38:58à un circuit de financement
39:00voilà un bon débat théorique
39:02théorique en fait
39:04il y a des gens qui vont vivre un peu moins
39:06d'en parler ici
39:08ce sont les pauvres
39:10c'est les clochards, c'est tout simplement avoir une pièce
39:12à donner, de pouvoir les donner
39:14au moins c'est la première chose à laquelle
39:16vous avez raison, c'est un argument
39:18c'est un excellent argument
39:20et puis les trafiquants
39:22eux ils vont trouver des moyens
39:24de contourner, mais comme le dit
39:26les gens qui vont acheter leur baguette
39:28ou le clochard
39:30il y a beaucoup de gens déjà qui passent en contact
39:32c'est vrai, vous avez raison
39:34moi je vais souvent en boulangerie
39:36et petits commerces, contrairement à vous
39:38je suis dans la vraie vie
39:40alors attendez, je lance un appel
39:42à témoins, si quelqu'un a déjà rencontré Pascal Praud
39:44non mais sérieusement
39:46vous avez tort, moi je suis frappé
39:48même combien aujourd'hui
39:50et je peux même vous dire
39:52que ça met un temps fou, parce que
39:54au lieu de préparer leur carte, les gens ils ont mis leur carte
39:56dans le truc, frappant d'une demi-heure
39:58etc, mais c'est
40:00alors les boulangeries
40:02te disent que c'est presque plus de 50%
40:04c'est aussi le rêve de tous les grands argentiers
40:06parce que évidemment c'est pas seulement
40:08c'est contre la drogue, c'est contre la fraude fiscale
40:10en général, vous comprenez bien
40:12donc je me demande si vous n'allez pas essayer
40:14de nous faire passer ça pour une mesure
40:16de salubrité publique
40:18comment les avocats vont se faire payer ?
40:20c'est vraiment mesquin
40:22on avait dit qu'on n'en parlait pas
40:24c'est marrant
40:26c'est marrant
40:28vous avez pris une baisse
40:30une baisse de votre revenu
40:32je savais
40:34que la question allait venir
40:36et j'ai dit que je vais créer
40:38ma propre crypto-monnaie
40:40mes propres billets
40:42et ça sera marqué in gold nadel we trust
40:44sur les billets
40:46je fais juste une parenthèse
40:48aujourd'hui le bitcoin
40:50record historique
40:52110 000 dollars
40:54attendez je vends alors
40:56vous avez l'air assez satisfait
40:58de cette nouvelle
41:00j'ai jamais acheté de crypto-monnaie
41:02de ma vie
41:04je vous assure
41:06vous avez reçu
41:08Pierre Noisa
41:10l'autre jouet
41:12Pierre Noisa que vous connaissez
41:14dont la fille a failli être enlevée
41:16c'est très intéressant
41:18il est sur la crypto-monnaie
41:20il dit que si vous achetez de la crypto-monnaie
41:22que vous n'avez pas besoin d'argent pendant 5 ans
41:24vous le mettez
41:26ça aura doublé, triplé, quadruplé dans 5 ans
41:28c'est ce qu'il pense
41:30John Law expliquait ça aussi
41:32il va parler des autres
41:34je me souviens de
41:36John Law
41:38la banque route
41:40c'est ce qu'il dit
41:42je ne m'y risquerai pas
41:44vous avez encore des emprunts russes
41:46tous les gens qui nous écoutent
41:48personne ne sait qui est John Law
41:50personne bien sûr
41:52aller chercher un exemple historique
41:54notre ami Benjamin Do
41:56vous avez raison
41:58Benjamin Do me dit je ne sais pas qui c'est
42:00moi non plus
42:02John Law c'est la banque route
42:04c'est le Sassinia
42:06vous n'avez jamais apprécié
42:08l'école ça va vraiment mal
42:10bon
42:12Gautier Lebray
42:14Gautier Lebray
42:16il va arriver
42:18on peut terminer
42:20vous n'avez pas dit ce que vous en pensez
42:22ma question est simple
42:24pour supprimer la drogue si on supprime l'argent liquide
42:26est-ce que vous êtes prêt à cet échange ?
42:28non parce que j'ai été sensible
42:30j'y suis très favorable
42:32pour éviter vos remarques ghaustiques
42:34oui
42:36je ne vais pas du tout passer en contact avec Maca
42:38l'argument de notre ami
42:40on trouvera une solution
42:42oui ou non ?
42:44moi je n'y crois pas
42:46quand on supprimera la drogue en supprimant l'argent liquide
42:48Bernard Arnault
42:50Bernard Arnault
42:52Bernard Arnault
42:54j'ai écouté son intervention ce matin
42:56il y a une dimension
42:58qui n'est pas forcément évidente chez Bernard Arnault
43:00comme ça de prime abord
43:02mais moi qui m'a frappé
43:04c'est que c'est assez drôle
43:06il y a un certain humour
43:08chez Bernard Arnault
43:10un sénateur communiste
43:12patron d'un journal communiste
43:14qui donne des leçons au plus grand patron français
43:16et moi il m'a fait sourire
43:18parce qu'il dit les choses
43:20d'abord remarquablement
43:22mais avec un peu d'esprit
43:24donc sur l'optimisation
43:26fiscale notamment
43:28écoutez-le et il parle notamment
43:30du journal Le Monde
43:34de se faire accuser par des rapports
43:36d'optimisation fiscale
43:38alors que nous sommes ceux
43:40qui payons le plus d'impôts
43:42et qui allons être augmentés le plus
43:44en matière d'impôts
43:46alors les équipes qui en sont chargées
43:48ils ne sont vraiment pas doués
43:50c'était dans les accords que j'ai avec le président
43:52oui
43:54juste pour précision
43:56les révélations que je vous ai citées
43:58Open Lux et Paradise Paper
44:00ont été révélées par Le Monde
44:02et un groupement de journalistes
44:04de 27 journalistes internationaux
44:06qui ne sont pas des journaux
44:08néo-marxistes
44:10je ne suis pas monsieur Dreyfus
44:12je ne défendrai pas Le Monde
44:14mais je ne peux pas l'accuser d'être
44:16il n'est pas marxiste
44:18il est plutôt LFI
44:20je vous laisse
44:22mettre de ces propos-là
44:28c'est une révélation
44:30que vous nous faites
44:32et effectivement la question
44:34n'est pas de cibler LVMH
44:36par rapport à d'autres
44:38ce qu'il y a de mieux dans Le Monde
44:40c'est le mot croisé
44:42je vous laisse mettre de ces propos
44:44j'en reviens
44:46je trouve que les grands patrons
44:48d'abord c'est un peu inspirant
44:50pardonnez-moi
44:52ils ont peut-être quelques conseils
44:54à donner à la jeune génération
44:56Bernard Arnault aux Etats-Unis
44:58il serait invité sans doute dans des shows de télé
45:00on lui demanderait des conseils
45:02on lui dirait comment vous avez réussi
45:04on lui dirait qu'est-ce qu'il faut faire
45:06il aurait un statut qu'il n'a évidemment pas en France
45:08si demain matin il va sur France Inter
45:10il va se faire dégommer
45:12et par qui ?
45:14par des gens qui...
45:16je vous met au défi
45:18de voir Le Monde critiquer la France Insoumise
45:20en tout cas c'est un journal d'extrême-gauche
45:22je vous met au défi
45:24de voir Le Monde critiquer la France Insoumise
45:26d'accord ?
45:28c'est-à-dire que
45:30le journaliste
45:32qui a écrit La Meute
45:34c'est un journaliste du Monde
45:36je ne vous dis pas que par ailleurs
45:38je lis Le Monde
45:40Jean-Luc Mélenchon a répondu
45:42ça vous gêne peut-être
45:44Jean-Luc Mélenchon a dit
45:46Bernard Arnault n'a plus toute sa tête
45:48ce qu'est dire d'un journal comme Le Monde
45:50qui paye un de ses rubricards pour écrire un livre
45:52où la première organisation de gauche est dénoncée comme une secte
45:54c'est juste de la jalousie à l'égard des autres milliardaires
45:56qui possèdent de ce côté-là
45:58par exemple le traitement de l'après-7 octobre
46:00dans Le Monde était digne d'un tract de la France Insoumise
46:02et celui du rapport sur les frères
46:04pareil
46:06le rapport controversé
46:08par des spécialistes
46:10il a rappelé également quand même que
46:12LVMH est un des premiers
46:14patriotes de France
46:16par les investissements, par l'engagement
46:18par le nombre de salariés
46:20par les impôts payés
46:22etc.
46:24Ce qui est intéressant c'est que les patrons
46:26parlent de plus en plus
46:28Oui, ils ont raison
46:30Patron de Michelin
46:32Donc on peut écouter ce qu'il dit
46:34Bernard Arnault sur la France
46:36LVMH est un groupe patriote
46:38Je considère
46:40que le groupe LVMH
46:42est peut-être
46:44le groupe le plus patriote qui existe
46:46en France
46:48dans le CAC 40
46:50pour toutes les raisons que j'ai développées
46:52l'emploi, les investissements en France
46:54les ateliers en France
46:56les impôts que l'on paye
46:58de manière
47:00beaucoup plus importante en France
47:02que notre chiffre d'affaires etc.
47:04D'abord il a raison et de rappeler ça
47:06L'humanité avait écrit
47:08LVMH
47:10s'aborde l'emploi en France
47:12C'est quand même un vraisemblable
47:16Pour revenir sur les patrons
47:18ça n'empêche pas le Président du Medef
47:20d'aller à la fête de l'Humanité
47:22On sent sans doute qu'il allait renouer
47:24avec le PC alors que la fête de l'Humanité
47:26aujourd'hui c'est l'effet
47:28Édouard Philippe
47:30Au Marcy
47:32Ce matin
47:34une altercation a eu lieu entre des membres
47:36du personnel de la SNCF et l'acteur
47:38au Marcy. A la gare de Lyon
47:40l'acteur a tenu des propos menaçants
47:42à l'encontre d'un agent de bord alors qu'il a
47:44demandé de museler son chien
47:46Il lui demandait de museler son chien
47:48Je vous propose d'écouter très vite parce qu'on est déjà en retard
47:50Juliette Sada je crois
47:52Célia Barotte pardonnez-moi
47:56Les faits se sont déroulés ce jeudi matin
47:58à la gare de Lyon située à Paris
48:00La SNCF a indiqué
48:02qu'elle allait engager des poursuites
48:04à l'encontre de l'acteur au Marcy
48:06Après je cite des propos menaçants
48:08adressés à un de ses agents de bord
48:10Selon nos confrères de la Provence
48:12l'acteur était sur le point d'effectuer
48:14un voyage entre Paris et Avignon
48:16et il s'en serait pris
48:18aux agents de la sûreté ferroviaire
48:20qui lui demandaient de museler son chien
48:22au départ du train comme l'exige
48:24la SNCF. Selon plusieurs sources
48:26concordantes, le chien en question
48:28serait Tato de race
48:30American Staff, un porte-parole
48:32de SNCF Voyageurs a confirmé
48:34qu'il y a bien eu une altercation
48:36et des propos menaçants tenus
48:38par au Marcy contre un des agents de bord
48:40Enfin toujours selon nos confrères
48:42après un premier esclandre
48:44d'au Marcy au départ, notamment
48:46des menaces de mort et des insultes
48:48proférées à l'encontre des agents sur le quai
48:50les problèmes auraient continué
48:52à bord du train
48:54A suivre
48:56Comment les gendarmes considèrent
48:58Marcy quand il a tourné à Seine-Lupin
49:00C'est intéressant
49:02C'est un tout autre personnage
49:04Ça correspond beaucoup plus à ce qui vient de se passer
49:06Mais ça n'apparaît jamais
49:08C'est-à-dire ?
49:10Il se conduit mal ? Il n'est pas poli ?
49:12Il n'est pas aimable ?
49:14D'une manière agressive
49:16Il n'est pas là pour se défendre
49:18Sans que vous en parlez, eux-mêmes vous en parlent
49:20Alors écoutez
49:22Je modère les propos que vous dites
49:24puisque vous citez des témoignages
49:26directs
49:28de gendarmes
49:30On est très en retard
49:32Gauthier, parce que j'ai deux rectificatifs à faire
49:34Washington
49:38Evidemment on va revenir
49:40sur les propos de la France
49:42insoumise qui sont mais juste lunaires
49:44Et puis on parlera aussi
49:46des propos d'Éric Zemmour
49:48sur le rapport sur les frères musulmans
49:50Deux rectificatifs, John Law d'abord
49:52Ce n'est pas tous les assignats
49:54C'est une tentative de monnaie et papier
49:56sous Louis XV qui a fini en banqueroute
49:58Certes les assignats c'est aussi une banqueroute
50:00Mais c'est sous la révolution française
50:02Donc il faut le dire
50:04Et c'est Bruno Gognich qui nous écoute
50:06Je cite toutes les sources
50:08Surtout si elles sont justes
50:10Et puis je voulais vous dire
50:12Alors ça c'est beaucoup plus grave
50:14Parce que c'est Jean-Henri Janserva
50:16qui n'est pas content
50:18Et il a raison, et pas que lui d'ailleurs
50:20Puisque vous avez dit une énorme bêtise
50:22C'est Daniel Darieu, chers camarades
50:24Parce que Daniel Darieu
50:26Elle était dans les années 40
50:28la coqueluche du cinéma français
50:30Vous avez dit qu'elle était partie pour l'Allemagne
50:32En fait elle est allée pour l'Allemagne
50:34parce que
50:36Porfittio
50:38Je le dis mal
50:40c'est le prénom
50:42Rubirosa
50:44qui était extrêmement connu
50:46qui venait de la république dominicaine
50:48qui était un ambassadeur
50:50cet homme était marié
50:52avec lui, il avait été emprisonné
50:54par les nazis
50:56et donc elle a été obligée de tourner pour la Continentale
50:58pour le faire libérer
51:00Vous me permettrez de...
51:02Attendez, ne rajoutez pas
51:04J'ai pas terminé
51:06D'accord, allez-y
51:08Donc elle a travaillé sur deux films
51:10effectivement
51:12ensuite, et après
51:14Daniel l'accepta, elle me le raconta
51:16C'est ce que dit M. Servat, que dans le but de pouvoir
51:18réussir le sort de Rubirosa
51:20de le revoir et de demander en échange
51:22son voyage
51:24Dès qu'il fut libéré, elle obtint de Goethe
51:26ce qu'il relâcha
51:28le diplomate
51:30elle rompit son contrat avec la Continentale
51:32ne tourna plus et se réfugia en Savoie
51:34jusqu'à la fin de la guerre
51:36Daniel a été interrogé, mais pas inquiété à la libération
51:38elle n'a jamais dénoncé personne
51:40et nullement collaboré
51:42elle reste l'une des actrices les plus sublimes du cinéma mondial
51:44grâce à sa justice lui soit rendue
51:46ça fait beaucoup de choses
51:48ça n'enlève évidemment pas
51:50le talent
51:52de Daniel Darieux
51:54je la vois partir, pas toute seule
51:56mais avec d'autres artistes
51:58vers Berlin et vers l'Allemagne
52:00vous pouvez toujours soupirer, c'est pas parce que
52:02votre M. Servat dit quelque chose
52:04donc je la vois partir
52:06je la vois partir
52:08avec en plus
52:10un grand renfort de publicité
52:12avec un grand renfort de publicité
52:14cette dame
52:16elle n'a pas été inquiétée
52:18à la libération, vous n'avez pas le droit
52:20de saluer
52:22il y a beaucoup d'artistes
52:24qui n'ont pas été inquiétés
52:26heureusement d'ailleurs
52:28on vous a dit que dans la seconde guerre mondiale c'était fini
52:30on vous a prévenu ou pas
52:32M. Prost voulait me confondre
52:34devant des millions
52:36de téléspectateurs
52:38vous salissez sa mémoire
52:40et je ne suis pas d'accord
52:42je n'ai pas dit mon dernier mot
52:44je salue Dominique Grimaud très prosaïque
52:46qui dit comment je vais jouer au poker
52:48s'il n'y a plus d'île
52:50il a raison
52:52entre les clochards
52:54et les joueurs de poker
52:56ça fait quand même du monde
53:00demain soir ce sera
53:02Éliott Deval à cette heure là
53:04et ce sera également notre camarade
53:06après Gautier
53:08on est très en retard
53:10Alexandre Prat était à la réalisation
53:12David Tonnelly était à la vision
53:14merci à Guillaume, merci à Benjamin Nau
53:16à Félix Perola, à Gautier Hamon
53:18il y a une certaine atmosphère
53:20vous l'aurez compris dans notre rendez-vous
53:22atmosphère, atmosphère
53:24je vous remercie, je salue
53:26je retire tout ce que vous avez dit
53:28au sujet de Daniel Darieu
53:30mais c'est pas drôle
53:32c'est pas drôle, écoutez
53:34cette femme est morte et décédée
53:36c'était une immense vedette
53:38maintenant il est mort aussi
53:40arrêtez parce que là c'est pas drôle
53:42franchement ce n'est pas drôle
53:44et je salue
53:46tous les téléspectateurs
53:48qui seront d'accord avec moi, je le sais
53:50à demain

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