Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 20/05/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:008h16, les fêtes de Bayonne, c'est dans 50 jours, tout pile du 9 au 13 juillet.
00:05Pour que les fêtes soient belles, le planning familial de Bayonne veut y apporter sa pierre à l'édifice.
00:10Il a lancé un questionnaire sur les violences sexistes et sexuelles.
00:13Au Yannan, on fait le point ce matin avec Nicolas Strull, qui est bénévole au planning familial à Bayonne.
00:17Il est notre invité.
00:18Nicolas Strull et Gounonne, bonjour.
00:20Et Gounonne.
00:20Ce questionnaire, vous l'avez lancé au mois de mars, vous avez des premiers résultats ?
00:24Alors, on a des premiers résultats, on n'a pas encore eu le temps de les analyser.
00:28On a eu une centaine de réponses.
00:30Ce qui est intéressant de remarquer, c'est qu'il y a notamment des auteurs qui répondent.
00:36Et c'était aussi notre souhait, c'était que des auteurs puissent répondre.
00:38Des auteurs d'agression ?
00:39Des auteurs d'agression puissent répondre et dire, voilà, j'ai fait ça.
00:43Puis ça va avoir un espace pour pouvoir analyser.
00:46Et qu'est-ce qu'ils disent ? Quel type d'agression et qu'est-ce qu'ils disent ?
00:49Alors, moi, je n'ai pas pu encore lire tout en détail.
00:53Et on va attendre le début des fêtes pour arrêter ce questionnaire-là.
00:58L'analyser et pouvoir ensuite en lancer un autre pour les fêtes de 2025.
01:04Là, c'est une première version.
01:06On essaye vraiment de...
01:08Le but, c'est vraiment d'avoir un état des lieux des violences sexistes et sexuelles aux fêtes de Bayonne.
01:15Justement, quand on dit agression sexuelle, violence, on a tendance à penser aux choses les plus graves, aux viols, pour dire clairement les choses.
01:23Vous, vous dites qu'il ne faut pas banaliser les petites violences, les propos sexistes, les injures, les mains aux fesses.
01:29Exactement.
01:30Justement, c'est ces petites violences qui créent un continuum de violences, une ambiance générale qui fait que, petit à petit, on peut se retrouver dans des situations où il y a des viols.
01:42Et ça arrive aux fêtes de Bayonne.
01:43Mais ces petites agressions, justement, c'est bien de se rendre compte qu'elles existent, qu'elles participent à l'ambiance de violence générale.
01:53Et comme ça, en lançant ce questionnaire, on se dit aussi que les gens vont être plus... vont faire plus attention à ce genre de violences.
02:00Et peut-être mieux les détecter et mieux savoir réagir après.
02:04Ce qu'il y a, c'est que quand il y a des propos graveleux, une main aux fesses, on ne va pas porter plainte.
02:11On ne va pas porter plainte.
02:12Comment on fait pour faire avancer les choses ? Comment on fait pour changer cette ambiance ?
02:16Alors, on pourrait. Pour changer cette ambiance, nous, ce qu'on aimerait, c'est qu'il y ait plus de moyens qui soient mis.
02:22Que ce soit des équipes qui soient sur le terrain.
02:25Il y a un stand qui est déjà en place, mais qui, par exemple, l'année dernière, il était complètement effacé.
02:31On ne le voyait pas. Et donc, il n'est pas identifié par les personnes qui sont aux fêtes de Bayonne.
02:36Un stand avec qui, pardon ?
02:38Un stand avec des associations, mis à disposition, Maina, mis à disposition par la mairie.
02:44Où des bénévoles peuvent venir, sont formés.
02:48Et justement, on demande qu'il y ait plus de formation, qu'il y ait plus de communication là-dessus.
02:53Et même, peut-être, des campagnes d'information avant les fêtes de Bayonne.
02:57pour dire, ben voilà, alors déjà, arrêtez de responsabiliser les victimes.
03:03Parce que là, pour l'instant, tout ce qu'on dit, c'est ne sortez pas seuls, rentrez avec des amis.
03:08Mais en fait, il y a des gens qui ne peuvent pas, ou peut-être n'ont pas envie de rentrer avec des amis.
03:11Peut-être juste responsabiliser les auteurs, les potentiels auteurs, en disant...
03:16Donc, il faut changer les campagnes de com' en fait ?
03:17Il faut changer les campagnes de com'.
03:18Enfin, et, alors oui, et, par exemple, on voit qu'il y a plein d'affiches qui sont mises en place pour,
03:26ben, par exemple, que les gens ne pissent pas partout dans la rue.
03:29Il y a plein d'affiches vraiment partout dans Bayonne.
03:32Et ben, peut-être qu'on pourrait laisser un peu de place pour dire, voilà, ne sois pas ce mec-là, en montrant une situation.
03:39Il est 8h20, on parle des violences sexistes et sexuelles pendant les fêtes de Bayonne avec Nicolas Strull,
03:43qui est bénévole au planning familial et qui est notre invité.
03:45Changer les campagnes de com', vous dites qu'on manque de moyens, c'est un appel du pied à la mairie, au service de l'État ?
03:53C'est un appel du pied à la mairie.
03:56Ça fait longtemps que les associations travaillent avec la mairie.
03:59Elles, on continue de travailler à la mairie, avec la mairie, mais on a besoin qu'ils mettent plus de moyens.
04:04Et justement, avec les conclusions qu'ils ont faites des dernières fêtes,
04:10en disant que l'esprit des fêtes aurait été retrouvé, que c'était des fêtes apaisées,
04:13on se dit qu'on est loin d'avoir un vrai état des lieux et de vraiment se rendre compte du problème.
04:20Comment renforcer le dispositif ?
04:23En mettant plus de formation.
04:25En mettant plus de moyens, mais très concrètement, il faut faire quoi ? Des équipes mobiles ?
04:28Des équipes mobiles, un stand ou plusieurs qui sont bien identifiés,
04:32plein de communication en disant, voilà, si vous êtes victime de violence,
04:35allez à cet endroit-là, on vous saurait écouter.
04:38En mettant des moyens dans la formation.
04:42Il y a eu des promesses de formation qui sont en partie remplies, mais pas complètement.
04:50Donc, voilà, des formations, des équipes.
04:52Et dans ce questionnaire-là, justement, on propose plusieurs solutions.
04:56On demande aux gens de dire lesquelles elles préfèrent et aussi d'en proposer des nouvelles.
05:01Est-ce qu'il y a vraiment plus de violence au fait de Bayonne ou c'est parce qu'on en parle plus ?
05:08Alors, je pense qu'il y en a toujours eu.
05:11Alors, forcément, plus il y a de personnes, plus il y aura de violence.
05:15Et plus il y a d'alcool, plus il y a de violence.
05:17Mais il y en a toujours eu.
05:19Et ça vient de tout le monde.
05:23Tout le monde est responsable de ça.
05:25Et est-ce qu'il y a quand même une évolution ces dernières années ?
05:28Peut-être qu'on n'accepte plus certaines choses qui passaient avant ?
05:32On en est encore loin d'avoir une grosse prise de conscience.
05:38On accepte moins, mais ça se passe toujours.
05:41Pour aller aux fêtes de Bayonne, je suis derrière le bar.
05:44Quand je vois comment certaines serveuses, on leur parle ou on agit envers elles,
05:50on est loin encore d'une grosse prise de conscience.
05:53Est-ce que ça veut dire qu'on va vous voir encore avec ce fameux stand de Maina cette année aux fêtes de Bayonne ?
05:58Eh bien, on espère.
05:59Et on espère trouver un...
06:00Pour l'instant, on n'avait pas la réponse encore ?
06:01Je ne sais pas exactement comment vont se passer.
06:04Là, il s'est encore en préparation.
06:06Et voilà, moi, je me concentre,
06:09cette groupe-là se concentre sur ce questionnaire-là,
06:11justement pour faire un état des lieux
06:13et pour pouvoir prendre des mesures à la hauteur.
06:15Mille Schker, Nicolas Strull d'avoir été en direct avec nous ce matin.
06:18Mille Schker, oui.
06:19Et pour répondre à ce questionnaire, vous avez le lien sur notre site internet,
06:22ici.fr.
06:23Merci Ouyana.

Recommandations