Cyril Hanouna - «Il faut d'abord voir si vous êtes connu» : Frédéric Dabi explique la nécessité de la notoriété dans les sondages d'opinion

Europe 1

30/04/2025

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00:00Alors moi, il y a un seul truc qui m'a fait plaisir, c'est qu'il n'y a que 3% des gens qui ne me connaissent pas.

00:05Ça, ça m'a fait un notoriété.

00:06Bien sûr.

00:07Et c'est ça qui m'a fait plaisir.

00:09C'est révélateur.

00:10Ils ne sont pas à l'ARCOM.

00:10Non mais c'est ça.

00:12Non mais c'est fou.

00:14Un taux de notoriété aussi élevé, moi je trouve ça assez étonnant.

00:17Mais c'est vrai que tout le monde se focalise sur la popularité, il faut d'abord voir si vous êtes connus.

00:21Et le baromètre qu'on fait par image est intéressant parce qu'on pose une question plutôt gentille,

00:27bonne mauvaise opinion, mais on laisse en clair, je ne le connais pas suffisamment.

00:31Et il y a beaucoup notamment de ministres, de personnes qui se pensent connues,

00:34qui souffrent d'un déficit de notoriété.

00:37Ce n'est pas le cas du tout de Cyril Hanoula.

00:38Mais c'est vrai que, qui sont les personnes les plus connues ?

00:42Il y a Mbappé, Emmanuel Macron, il n'y a pas 100% d'autorité, c'est toujours 97, 98, c'est ça.

00:48Parce qu'il y a même Emmanuel Macron, je crois qu'il n'a pas 100% d'autorité.

00:50Je crois qu'il y a 99% dans le baromètre.

00:52Parce que dans le baromètre de match, je ne le connais pas suffisamment.

00:54C'est ça, ça veut dire, je vois qui c'est, mais je ne m'intéresse pas à la politique,

00:58ou je ne vois pas ce qu'il dit.

01:00C'est ça, mais c'est vrai que c'est assez intéressant.

01:02Moi, il y a cette phrase que disait un producteur,

01:05qui disait, il faut 10 ans pour être connu du jour au lendemain.

01:08Et moi, ce qui m'intéresse vraiment, c'est la popularité, c'est la notoriété surtout.

01:13C'est incroyable parce qu'on voit qu'il y a...

01:16C'est fou parce qu'il y a des gens qui pensent être très très connus.

01:18Et quand vous voyez les sondages, parfois ils sont des 45% de notoriété.

01:22Est-ce que parfois, d'ailleurs, vous avez des surprises, vous-même,

01:26en sondant sur la notoriété de tel ou un tel,

01:29que vous pensez être plutôt connus par la population française,

01:31et vous vous dites, on s'est trompé, il n'était pas si connu que ça.

01:34Oui, c'est extrêmement fréquent.

01:37Des personnes qui passent, par exemple, sur des chaînes d'info pensent s'être connues de tous.

01:39Mais ça reste des audiences fortes, mais des audiences qui sont limitées.

01:43C'est toujours moins que le JT de 20h, de TF1 ou de France 2.

01:46C'est vrai que ça se construit très très longuement.

01:48Quand je lance le baromètre match en 2003, il y a 90% des Français qui ne connaissent pas Jean-Louis Burleau.

01:534 ans après, tout le monde le connaît.

01:55Mais il y a aussi des périodes qui sont des périodes d'accélération de la notoriété.

01:59Par exemple, je pense à Olivier Véran au moment du Covid,

02:02à Rachid Adhati en 2007, à Madame Belkacem en 2012, parce qu'il était porte-parole.

02:07Il y a des moments d'accélération souvent dans les périodes électorales.

02:09Et après, ça rebaisse ?

02:10Ça peut rebaisser, c'est rare.

02:11Il y avait, par exemple, Ramayad, quand elle avait pris point de vue sur la venue du Qadhafi en France,

02:16à l'automne 2007.

02:17C'est ça, en décembre.

02:18Et récemment, Bruno Rotaillot a vu sa popularité augmenter avec son arrivée à l'intérieur.

02:23Sans trahir de secret, quand je le croisais au Sénat, il me disait

02:26« Ah, mais quel dommage, je me rends compte que personne ne me connaît. »

02:28C'est vrai qu'il avait une notoriété assez faible.

02:31Mais là, il y a un moment d'accélération très forte,

02:32et c'est vraiment la personnalité qui a le plus éclaté en termes de notoriété.

02:36Il a passé la barre des 50-60% de notoriété.

02:39Il est même plutôt maintenant à 80.

02:41C'est quelqu'un dans un contexte, en plus, où il y a une sorte d'éclipse du politique,

02:45où les Français, on l'impression qu'il ne se passe plus rien à l'échelle nationale.

02:48Il constitue, avec Darmanin, également, classe Vendôme, une vraie exception.

02:52Et comment ça se joue entre notoriété et indice de vote ?

03:00Alors, je dirais entre popularité et vote.

03:03On peut être très très populaire et ne jamais gagner une élection.

03:06Je pense à Bernard Kouchner, je pense à des personnes qui n'ont jamais même pu être candidats à l'élection présidentielle.

03:11Au contraire, il y a des personnalités qui ont une popularité faible.

03:16Je pense à Éric Zemmour, je pense par le passé à Jean-Marie Le Pen.

03:20Mais quand on disait qu'on avait une bonne opinion de Jean-Marie Le Pen,

03:22ça voulait dire qu'on allait sans doute voter pour lui.

03:24Même chose pour Georges Marchais ou pour des leaders du Parti communiste.

03:28C'est vrai que parfois, la popularité, c'est un socle électoral.

03:31La plupart du temps, la popularité ne fait pas le vote.

03:33Sinon, on aurait eu à l'Élysée, Simone Veil, Bernard Kouchner, etc.

03:37Mais c'est un ingrédient.

03:39Et vous voyez que je vous dis...

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