- il y a 6 semaines
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00:01Lecture du livre du prophète Ézéchiel
00:24En ces jours-là, au cours d'une vision reçue du Seigneur, l'homme me fit revenir à l'entrée de la maison.
00:33Et voici, sous le seuil de la maison, de l'eau jaillissait vers l'Orient, puisque la façade de la maison était du côté de l'Orient.
00:44L'eau descendait de dessous le côté droit de la maison, au sud de l'autel.
00:49L'homme me fit sortir par la porte du Nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui fait face à l'Orient.
00:59Et là encore, l'eau coulait du côté droit.
01:03L'homme s'éloigna vers l'Orient, un corps d'eau à la main, et il mesura une distance de mille coudées.
01:11Alors il me fit traverser l'eau. J'en avais jusqu'aux chevilles.
01:15Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l'eau. J'en avais jusqu'aux genoux.
01:24Il mesura encore mille coudées et me fit traverser. J'en avais jusqu'aux reins.
01:30Il en mesura encore mille. C'était un torrent que je ne pouvais traverser.
01:34L'eau avait grossi. Il aurait fallu nager. C'était un torrent infranchissable.
01:41Alors il me dit « As-tu vu, fils d'homme ? » Puis il me ramena au bord du torrent.
01:51Quand il me ramenait, voici qu'il y avait au bord du torrent, de chaque côté, des arbres en grand nombre.
01:58Il me dit « Cette eau coule vers la région de l'Orient.
02:05Elle descend dans la vallée du Jourdain et se déverse dans la mer morte, dont elle assainit les eaux.
02:12En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner.
02:17Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre,
02:25et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.
02:29Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront.
02:35Leur feuillage ne se flétrira pas, et leurs fruits ne manqueront pas.
02:40Chaque mois, ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire.
02:48Les fruits seront une nourriture et les feuilles un remède.
03:02Il est avec nous, le Dieu de l'univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob.
03:08Dieu est pour nous, refuge et force, secours dans la détresse toujours offerte.
03:16Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s'effondrent au creux de la mer.
03:24Le fleuve, ses barras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut.
03:32Dieu s'y tient, elle est inébranlable.
03:35Quand renaît le matin, Dieu la secoue.
03:38Il est avec nous, le Seigneur de l'univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob.
03:46Venez et voyez les actes du Seigneur.
03:49Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde.
03:53Il est avec nous, le Seigneur de l'univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob.
03:59Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean
04:11A l'occasion d'une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
04:19Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu
04:26Bézata.
04:29Elle a cinq colonnades, sous lesquelles était couchée une foule de malades, aveugles, boiteuses et impotents.
04:35Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
04:41Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit
04:46« Veux-tu être guéri ? »
04:51Le malade lui répondit
04:52« Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne,
04:59et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »
05:04Jésus lui dit
05:05« Lève-toi, prends ton brancard et marche. »
05:12Et aussitôt, l'homme fut guéri.
05:14Il prit son brancard, il marchait.
05:19Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
05:22Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied
05:26« C'est le sabbat, il ne t'est pas permis de porter ton brancard. »
05:32Il leur répliqua
05:33« Celui qui m'a guéri, c'est lui qui m'a dit, prends ton brancard et marche. »
05:41Ils l'interrogèrent
05:42« Quel est l'homme qui t'a dit, prends ton brancard et marche ? »
05:48Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c'était.
05:52En effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait une foule à cet endroit.
05:58Plus tard, Jésus le retrouve dans le temple et lui dit
06:01« Te voilà guéri, ne pêche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire. »
06:09L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri.
06:13Et ceux-ci persécutaient Jésus, parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.
06:18Il y a des vies qui ressemblent à cette scène de l'évangile.
06:36Un homme étendu là depuis 38 ans,
06:40au bord d'une eau qui ne bouge pas,
06:42ou trop peu.
06:42Chaque jour, il espère,
06:45il attend que quelque chose se passe,
06:47que l'eau bouillonne,
06:48qu'un miracle se déclenche,
06:50et chaque jour, il regarde les autres y entrer,
06:53avant lui.
06:5438 ans.
06:57Combien parmi nous,
06:58peut-être pas sur un brancard,
07:00mais dans l'âme,
07:01sont allongés là depuis longtemps,
07:04blessés dans une espérance fatiguée
07:06de ne pas être le prochain sur la liste.
07:09Mais aujourd'hui, Jésus passe,
07:13et il ne l'invite même pas à entrer dans la piscine.
07:17Il lui pose une seule question.
07:20Veux-tu guérir ?
07:22Comme si le Seigneur n'attendait plus
07:24que le moindre souffle de notre volonté,
07:27une étincelle de désir,
07:29pour faire surgir une puissance
07:31qui ne vient plus de l'eau,
07:33mais de lui seul.
07:34La guérison commence à cet instant précis,
07:38non dans un tumulte,
07:40mais dans une parole,
07:42et dans un regard.
07:44Lève-toi.
07:46Il n'a pas bougé depuis 38 ans,
07:48et pourtant, il se lève.
07:50La parole étant vivante,
07:52Jésus en cet instant même s'adresse à nous,
07:55avec la même sollicitude.
07:57Veux-tu guérir ?
07:59Lève-toi.
08:00Cette eau qui coule dans la vision d'Ézéchiel,
08:05elle commence comme un mince filet sous le seuil du temple,
08:09si mince qu'on pourrait la négliger.
08:12Mais plus on avance,
08:13plus elle devient torrent,
08:15fleuve,
08:16et vie débordante.
08:18C'est ainsi que l'amour de Dieu pénètre un cœur,
08:21d'abord comme une promesse discrète,
08:23presque invisible,
08:24puis si l'on marche avec elle,
08:27elle prend toute la place,
08:30elle assainit,
08:31elle féconde,
08:32elle fait renaître des arbres
08:34dont les fruits nourrissent
08:35et dont les feuilles guérissent.
08:38Alors, frères et sœurs,
08:39peut-être que pour certains d'entre vous,
08:41l'eau n'a pas encore jaillie,
08:43ou pas assez,
08:44mais ce que nous révèle la parole du jour,
08:47c'est que la source n'est pas loin.
08:49Elle jaillit du sanctuaire,
08:51elle coule du cœur de Dieu,
08:52de ce Christ qui passe tout près de nous
08:54et nous dit encore
08:56« Veux-tu guérir ? »
08:58Il ne nous reste qu'à dire
08:59« Oui, même faiblement »,
09:02et la vie reprendra lentement,
09:05mais profondément,
09:06car là où passe l'eau de Dieu,
09:08tout revit.
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10:57Doctrine au sens traditionnel,
10:59si vous voulez, de la juste guerre.
11:02Dans quelle mesure peut-on regarder,
11:03justement, la guerre qui est,
11:05par définition, une violence
11:06et qui est toujours une chose affreuse,
11:08comme étant juste,
11:10ou en tout cas légitime ?
11:13La première raison fondamentale,
11:16ou la raison fondamentale
11:17qui va justifier la guerre,
11:19c'est la sauvegarde, tout simplement,
11:21de la communauté à laquelle nous appartenons,
11:25la communauté politique, la cité, le pays,
11:27l'État, et la sauvegarde de son bien,
11:29car lorsqu'on appartient à une communauté politique,
11:33encore une fois,
11:34eh bien, on sait que c'est d'abord un bien
11:37que d'appartenir à une communauté,
11:39et cette communauté nous apporte,
11:41elle-même, un certain bien
11:42que l'on ne pourrait pas acquérir
11:44de façon purement individuelle.
11:45C'est un grand apport,
11:47un grand enseignement des anciens
11:48et en particulier d'Aristote
11:49de nous avoir fait comprendre cela.
11:52Et donc, il y a un bien qui est commun,
11:54comme on l'appelle volontiers,
11:56le bien commun qui est le bien de tous
11:58et en même temps de chacun en particulier.
12:00Donc, c'est au nom de la sauvegarde
12:03de ce bien de la cité,
12:06qui est donc le bien de chacun
12:07et le bien de tous ensemble,
12:09que l'on va précisément, éventuellement,
12:13lorsque ce bien est menacé,
12:14employé la force, la force armée,
12:17donc la violence,
12:19pour défendre ce bien.
12:20Le droit romain que nous avons évoqué
12:23a eu l'occasion déjà de préciser
12:27et de façon assez détaillée
12:28les conditions de l'application du droit
12:31concernant la guerre.
12:32Et il le fait dans deux directions.
12:33La première direction,
12:35qui ne nous retiendra pas ici,
12:37c'est ce qu'on appelle le iusinbello,
12:38le droit dans la guerre,
12:39c'est-à-dire ce que l'on doit pratiquer
12:42ou ne pas pratiquer
12:43lorsqu'on est engagé dans un conflit.
12:44Les conventions de Genève,
12:46signées après la Deuxième Guerre mondiale,
12:49prévoient, encadrent, mettent en œuvre,
12:51en quelque sorte,
12:52ce iusinbello,
12:54ce droit dans la guerre,
12:55que, en principe,
12:56toutes les parties signataires doivent respecter.
12:59Mais ce que le droit romain a élaboré également,
13:02et ensuite qu'il a transmis
13:03à la tradition chrétienne,
13:05c'est ce qu'on appelle le iusinbello,
13:06c'est-à-dire les conditions
13:09pour entrer dans la guerre,
13:10aller à la guerre,
13:11ad bellum.
13:13Et là, il précise, au fond,
13:15des conditions à remplir,
13:16et ces conditions sont cumulatives.
13:19Le catéchisme de l'Église catholique,
13:20qu'on a déjà évoqué,
13:21prévoit, à son tour,
13:23au numéro 2309,
13:24ou énonce quatre conditions
13:26à remplir simultanément
13:28pour que cet usage de la force armée
13:30soit reconnu comme légitime
13:32au regard d'une doctrine,
13:34justement, de la légitime défense
13:36du bien commun d'un pays.
13:39La première condition,
13:40c'est que tous les autres moyens
13:43que la guerre
13:44aient été essayés
13:46et n'aient pas abouti.
13:47Et en particulier, bien entendu,
13:49tous les moyens de médiation,
13:50les moyens diplomatiques
13:51qui cherchent à éviter, précisément,
13:53que l'on en vienne à un conflit.
13:55Donc, première condition,
13:57épuisement des moyens non-violents,
14:00justement,
14:00de non-recours à la force.
14:02Deuxième condition,
14:05pour qu'une guerre soit regardée
14:07comme légitime,
14:08une guerre de défense,
14:09que les dommages
14:11que la communauté
14:12à laquelle on appartient
14:13subissent
14:14soient à la fois
14:17durables,
14:19graves et certains.
14:20Ce n'est pas très difficile
14:21à comprendre,
14:22mais quelquefois,
14:22pratiquement,
14:23c'est plus difficile à interpréter.
14:25Donc, il faut que ce soit
14:26quelque chose, effectivement,
14:27durable,
14:27pas simplement
14:28un dommage momentané
14:30qui disparaîtrait
14:32au bout de quelque temps.
14:35Non, il faut que ce soit durable,
14:36grave,
14:36donc pas une chose mineure,
14:38et certains,
14:39il faut être certains
14:40que le pays
14:41auquel on appartient
14:42va subir
14:42un dommage
14:43inacceptable.
14:44lors de la deuxième guerre
14:46du Golfe,
14:47comme on dit,
14:47en Irak,
14:48en 2003,
14:48on a invoqué,
14:49ou les États-Unis
14:50ont invoqué
14:50la présence
14:51d'armes de destruction
14:52massive en Irak,
14:54faisant peser donc
14:55une menace inacceptable
14:56sur le pays
14:56qui l'entourait.
14:57Or, en fait,
14:57c'était faux.
14:58Donc, la menace,
15:00si vous voulez,
15:01n'était pas certaine
15:01en l'espèce.
15:02C'est d'ailleurs
15:02une des raisons
15:03pour lesquelles
15:03Pape Jean-Paul Lue
15:04avait déclaré
15:05cette guerre injuste,
15:06justement.
15:07Un des critères
15:07n'était pas rempli,
15:08et puis sans doute
15:09d'autres aussi.
15:09Troisième condition,
15:11sur lesquelles
15:12nous reviendrons
15:12plus amplement
15:13lors du prochain entretien,
15:15il faut que
15:16la guerre
15:17qu'on va engager
15:18présente des conditions
15:20sérieuses
15:22de succès.
15:23Voilà.
15:23C'est-à-dire que,
15:24vous savez,
15:24c'est comme
15:24les paroles de Jésus
15:25dans l'Évangile,
15:26un chef de guerre
15:28conséquent,
15:29il pèse
15:30le poids des forces
15:31avant d'engager le combat
15:32pour savoir
15:33s'il a quelque chance
15:33de le gagner.
15:34Donc, si on n'a
15:35aucune chance,
15:36on ne doit pas
15:37engager une guerre.
15:37Au passage,
15:38c'est ce qui justifie,
15:39c'est ce qui a justifié
15:40il n'y a pas si longtemps,
15:41la neutralité
15:42de certains pays.
15:43Je pense par exemple
15:44à la Suisse
15:44pendant la Deuxième Guerre mondiale.
15:46Elle était beaucoup
15:46trop faible
15:47pour faire face
15:47à un belligérant important.
15:48Elle le savait très bien.
15:49Et donc,
15:49elle a préféré
15:50ne pas engager la guerre,
15:51si vous voulez,
15:52et rester dans son statut
15:53de neutralité.
15:54Et puis,
15:54la quatrième condition,
15:56avancée par le catéchisme
15:57de l'Église catholique,
15:58c'est que
15:59les mots,
16:00M-A-U-X,
16:01que la guerre va causer
16:03chez l'adversaire
16:04et chez nous,
16:05si vous voulez,
16:06dans le pays
16:07qui se défend,
16:08ne soient pas supérieurs
16:10aux mots
16:10que l'on prétend
16:11précisément empêcher.
16:12Vous voyez,
16:12donc une question
16:13de proportionnalité
16:15en quelque sorte
16:16entre les dommages
16:17que l'on va infliger
16:18à l'adversaire
16:18et les dommages
16:19que l'adversaire
16:20peut nous infliger.
16:22C'est lourd
16:23de conséquences également.
16:24Ça signifie
16:25qu'un faible dommage
16:27infligé à un État
16:28ne doit pas justifier
16:29l'anéantissement
16:30de l'État agresseur,
16:31si vous voulez.
16:32Une question
16:32de proportionnalité,
16:33sinon c'est illégitime.
16:34Vous voyez les problèmes
16:35que ça pose,
16:36en particulier
16:36avec la présence
16:37de l'arme nucléaire
16:38aujourd'hui.
16:39J'en ajoute une cinquième,
16:40c'est le respect
16:40des engagements
16:41internationaux.
16:42J'ai déjà évoqué
16:43la charte des Nations Unies.
16:46Bien entendu,
16:46l'emploi
16:47de la force armée
16:49de la part
16:50des pays signataires,
16:51en principe,
16:52doit respecter
16:52les engagements
16:53de la charte
16:53et en particulier
16:54s'il y a engagement
16:55de la force armée,
16:59dans certaines conditions,
17:00cela doit se faire
17:00après une délibération
17:02du Conseil de sécurité
17:03des Nations Unies,
17:03par exemple.
17:04Évidemment,
17:04c'est une limitation
17:05en quelque sorte
17:06de la souveraineté
17:06des États,
17:07mais c'est une limitation
17:08consentie justement
17:09en faveur de l'établissement
17:11d'un ordre international.
17:12Toute cette doctrine
17:13traditionnelle
17:14de la guerre juste
17:15a pour but
17:17d'éviter au maximum
17:18précisément
17:19l'usage de la violence.
17:20Le bien fondamental
17:21et, j'allais dire,
17:22la première composante
17:23du bien commun
17:24que l'on cherche
17:25à sauvegarder,
17:26c'est la paix.
17:27Ce sans quoi,
17:27évidemment,
17:29on ne peut rien faire
17:30ou quantité de choses
17:31ne peuvent pas se faire.
17:32Et donc,
17:33une guerre juste,
17:33c'est une guerre
17:34qui est au service
17:35de la paix.
17:35C'est paradoxal,
17:37nous y reviendrons,
17:38mais c'est évidemment
17:39l'ultime critère
17:40de sa légitimité.
17:41On comprend bien
17:42le sens des conditions
17:43qu'on a évoquées.
17:45Donc, spéculativement,
17:47on n'a pas de mal
17:48à y adhérer.
17:49La question se complique
17:50quand on passe
17:50au terrain pratique,
17:51c'est-à-dire
17:51lorsqu'il s'agit
17:52d'apprécier
17:54en pratique
17:55les conditions,
17:57précisément,
17:57que nous avons évoquées.
17:59C'est surtout avec les conditions,
18:01je dirais,
18:013 et 4
18:01que le problème
18:04va devenir
18:05beaucoup plus sérieux.
18:06Ces conditions
18:07sont, au fond,
18:08très difficiles
18:09non seulement à remplir
18:10mais à apprécier.
18:11La troisième condition,
18:12et dont c'est par le catéchisme
18:13de l'Église catholique,
18:14est celle qui évoque
18:15des probabilités
18:18ou des conditions
18:18sérieuses de succès.
18:20On ne peut qu'être d'accord.
18:22Le problème, pratiquement,
18:23c'est qu'on sait très bien
18:24et pas un militaire
18:25ne dira le contraire,
18:27qu'une guerre
18:27ne se déroule jamais
18:29comme on l'a prévu.
18:30Elle prend des tournures,
18:32des physionomies
18:33qui n'ont pas été prévues
18:34et qui peuvent
18:35la transformer complètement.
18:36Donc, comment apprécier
18:37une probabilité de succès
18:40lorsqu'on a présent à l'esprit
18:42ce facteur ?
18:44Or, ce facteur,
18:44il est général.
18:45On le constate
18:46dans tous les conflits.
18:47Le quatrième critère
18:48l'est encore plus,
18:50si je puis dire,
18:51ou il est tout autant
18:51que les maux
18:54que l'on va
18:55susciter,
18:57les dommages
18:58que l'on va susciter
19:00chez l'ennemi
19:01ne soient pas supérieurs
19:02à ceux que l'on entend
19:03éviter.
19:05Bien malin,
19:06celui qui peut être certain
19:08qu'un tel critère
19:09pourrait être rempli
19:11avant même,
19:12si vous voulez,
19:12qu'un conflit
19:13ne s'engage.
19:14On voit très bien
19:15que, là encore,
19:16la tournure incertaine,
19:18inattendue des conflits
19:19fait qu'on va être conduit
19:22dans certains cas
19:22à causer précisément
19:23des dommages
19:24infiniment plus considérables
19:27que ceux
19:27qu'on avait pensé
19:28limiter au départ.
19:30Ceci pour dire,
19:30vous voyez,
19:31que aussi bien
19:32en ce qui concerne
19:33les conditions sérieuses
19:34de succès
19:34qu'en ce qui concerne
19:36la gravité des maux
19:37qu'une guerre
19:38va engendrer,
19:40au fond,
19:42ces deux critères
19:42sont dans la pratique
19:43quasiment impossibles
19:44à appliquer,
19:45si vous le voyez,
19:45respectés avec certitude.
19:47Grande satisfaction spéculative
19:48de la doctrine,
19:49mais grande difficulté pratique
19:50à l'apprécier.
19:51Ce qui explique d'ailleurs
19:52que les autorités
19:53de l'Église,
19:54récemment encore,
19:55tout en ayant
19:56en quelque sorte
19:56consacré dans le catéchisme
19:57de l'Église catholique
19:58ou repris dans le catéchisme
19:59ces critères de la guerre juste,
20:01je pense au pape Benoît XVI
20:02ou au pape François,
20:04ont exprimé,
20:05évidemment,
20:06une certaine distance
20:07par rapport à cette doctrine.
20:08Et à juste titre,
20:09le pape Benoît XVI,
20:10par exemple,
20:10disait,
20:10mais au fond,
20:12la guerre juste,
20:13c'est presque
20:13une contradiction
20:15dans les termes.
20:16Et le pape Benoît XVI disait,
20:18mais seule la paix
20:19est vraiment juste.
20:20Vous voyez ?
20:21Et je crois,
20:21il pointait
20:22cet équivoque fondamental
20:24qu'il y a entre
20:26la guerre et la justice,
20:27si vous voulez.
20:28Et le pape François
20:28était allé plus loin.
20:29Le pape François
20:30a dit,
20:31mais finalement,
20:32non,
20:32il n'y a pas de guerre juste.
20:34Et au fond,
20:34il l'a dit à maintes reprises,
20:36plusieurs reprises,
20:37toute guerre est injuste,
20:37en quelque sorte.
20:38Et il avait fait part
20:40de son souhait
20:40de corriger le catéchisme
20:41de l'Église catholique
20:42sur ce point.
20:42Et puis alors,
20:43ce qui est arrivé,
20:44c'est que c'est très difficile
20:45de dire aux Ukrainiens
20:46la guerre que vous menez,
20:48qui est une pure guerre de défense,
20:49c'est une guerre injuste,
20:50si vous voulez.
20:50Donc, prudence.
20:52Mais on voit bien,
20:53justement,
20:54l'extrême difficulté
20:55qu'il y a,
20:55si vous voulez,
20:56dans certains cas,
20:57à manier ces critères
20:58de la guerre juste.
21:01Je crois d'ailleurs
21:01qu'on peut rester,
21:02pour terminer sur ce point,
21:03sur cette remarque,
21:05finalement,
21:05de Benoît XVI
21:06que j'évoquais,
21:07c'est que finalement,
21:08seule la paix est juste
21:09et toute guerre,
21:10d'une façon ou d'une autre,
21:11est aussi injuste,
21:13même si ces conditions
21:14peuvent être regardées
21:16comme légitimes
21:17dans certains cas.
21:24de Benoît XVI
21:54de Benoît XVI
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