00:00Avec Lisa Hadef de retour sur ce plateau. Lisa, première question sur le lien justement diplomatique entre l'Europe et les Etats-Unis.
00:05Michel, à 73 ans, il nous regarde de l'Auverval en Belgique.
00:09Peut-on imaginer que les Européens s'opposent frontalement à Donald Trump et à son administration ?
00:13Et quelles en seraient les conséquences sur nos relations immédiates et à long terme avec les Etats-Unis ?
00:18C'est une question en deux temps. D'abord, les Européens pourraient-ils s'opposer aux décisions de Donald Trump ?
00:23Michel est visiblement de la famille d'Elsa Vidal.
00:25Non. Oui, Michel, les Européens le peuvent. La question étant que nous allons, dans ce cas-là, avoir à mener face à Donald Trump
00:34deux guerres à la fois, la guerre commerciale et la guerre des négociations sur l'Ukraine.
00:38Il nous faudrait une très forte détermination et pas mal de moyens.
00:42Vous vouliez ajouter quelque chose là-dessus, Chloé de Blanche-Maison ?
00:45Oui, je crois qu'en effet, les Européens, pour le moment, ne s'opposent pas frontalement à Trump.
00:52Il joue sur les mots en disant qu'il y a une proposition de trêve, il y a une proposition de cesser le feu.
00:58Il faut que Poutine l'accepte sans condition. Donc on essaie de jouer au judo avec Trump.
01:04Mais maintenant que Trump a quand même partiellement échoué dans son entreprise vis-à-vis de Poutine,
01:11je pense que c'est le moment, en effet, d'y aller. C'est le moment d'y aller, c'est-à-dire de formuler des propositions, mais des propositions politiques.
01:18Il y a la deuxième partie de la question. Avec quelles conséquences sont nos relations immédiates et à long terme entre l'Europe et les États-Unis ?
01:23Les conséquences, c'est l'économie. C'est-à-dire que si on fâche Trump sur l'Ukraine, il va nous imposer des taxes sur le champagne et le cognac, et d'autres choses encore.
01:31Ça serait une erreur de se heurter frontalement à Trump dans la période actuelle.
01:35Il y a peut-être un moment où il faudra le faire et dire que ça suffit, notamment s'il taxe de 200% le champagne et le cognac.
01:41C'est pas acceptable. Mais il faudrait que ça soit un moment bien choisi, parce qu'aujourd'hui, on a besoin de convaincre Trump que ce qui se passe n'est pas acceptable.
01:52J'ai entendu Claude Lange-Mezan se dire, ben oui, mais bon...
01:54Non, non, il a tout à fait raison. Mais c'était simplement pour un petit détail. C'est que sur les histoires de taxes sur le cognac...
01:59C'est un symbole.
02:00Oui, mais bon, la Commission a pris un vieux dossier en taxant un whisky américain qui était dans un endroit où on vote pour Trump.
02:11Et puis, manque de chance, effectivement, on savait que la contrepartie, ce serait la taxation à 200% du cognac, sauf qu'on vend 12 fois plus de cognac aux États-Unis que le bourbon ici en Europe.
02:23Et voilà. Donc, il y a un imbécile au sein de la Commission qui n'a pas fait son boulot.
02:29Mais ça, effectivement, c'est... Parce qu'il n'a pas été surveillé par les Français non plus.
02:32Attendez, question suivante.
02:33Ça veut dire qu'il faut faire attention avec Donald Trump. Il ne faut pas lui hérisser le poil. En tout cas, pas maintenant.
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