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00:00Je peux vous l'affirmer sans l'ombre d'un doute, les français n'ont pas encore digéré l'important poussé inflationniste de ces 40 dernières années, la plus importante.
00:10On pourrait presque parler d'un syndrome de stress post-inflationniste chez les français.
00:16Le combat contre l'inflation sera gagné lorsqu'elle ne entra plus les esprits.
00:21Or le ralentissement de l'inflation est une donnée macro-économique qui mettra du temps à se faire sentir dans la réalité quotidienne des français.
00:29Une très large proportion des consommateurs s'inscrit toujours dans une logique d'arbitrage très forte.
00:36Une majorité se recentre sur les achats essentiels, restreignant les petits plaisirs, limitant les quantités et, pour certains, sacrifiant tout ce qui est perçu comme non essentiel.
00:48En 2024, l'INSEE annonçait une nouvelle baisse de la consommation alimentaire des ménages de moins 1,7% après celle de moins 3,5% en 2023.
01:00Il y a même une sorte d'effet cumulatif. Certes, l'inflation ralentit, mais les français font face au cumul de tout ce qui a augmenté.
01:10Et c'est ce dont ils nous parlent vraiment tout le temps, tout le temps, tout le temps.
01:14Ce phénomène de déconsommation individuelle soulève deux enjeux publics.
01:18D'abord, un enjeu de finances publiques. La consommation des ménages pèse 55% du PIB français.
01:25Elle est tout à la fois la première contributrice à la richesse nationale et le parfait thermomètre de la santé économique du pays.
01:33Des concitoyens qui épargnent pour ceux qui le peuvent, et c'est une minorité.
01:37On dit toujours, oui, les français épargnent, mais ce n'est pas la majorité. Plus qu'ils ne dépensent.
01:42Des entreprises qui provisionnent plus qu'elles n'investissent, c'est le signe d'un sentiment de perte de confiance.
01:48Cet immobilisme n'est pas tenable. L'économie, comme le cycliste, ne peut pas faire du surplace trop longtemps au risque de chuter.
01:55Il faudrait au moins que cette épargne serve à la souveraineté de la France.
02:00Le second enjeu, c'est celui de la santé publique. Les ventes de fruits et légumes frais ont reculé de 2% en volume selon Interfel,
02:08l'interprofession de la filière dont j'ai encore rencontré le nouveau président lors du dernier salon de l'agriculture.
02:15Cela correspond à moins 24 kilos de fruits et légumes par an et par ménage entre 2020 et 2024.
02:23Les rayons des métiers frais traditionnels, la viande, le poisson, les produits bio, sont en effet ceux qui ont souffert le plus fortement
02:31des nouvelles habitudes de consommation des français dans un contexte d'inflation.
02:36Les moins de 25 ans ont proportionnellement plus souvent déserté ces rayons frais, ce qui fait craindre à long terme des conséquences durables.
02:46Chez EW, par contre, nous progressons partout, y compris sur le bio, y compris sur les rayons frais, en valeur et en volume.
02:54Sur un marché que vous aurez compris difficile, EW se porte bien car nous ne cessons d'investir et de nous remettre en cause en restant à l'écoute de nos clients.
03:03C'est le fruit de notre combat continu depuis cinq ans pour accompagner les français et protéger leur pouvoir d'achat face à l'inflation,
03:12pour favoriser le bien-manger même durant cette période difficile.
03:16EW est la seule enseigne à avoir maintenu jusqu'à aujourd'hui encore un panier de 150 produits à prix coûtant, dits paniers anti-inflation,
03:25sur lesquels nous ne prenons rien de plus que la marge légale, tout comme nous soutenons les producteurs locaux, vous y avez fait allusion Mme la Présidente,
03:33en proposant leurs produits plus que d'autres dans nos magasins. Cette part de produits locaux et régionaux représente jusqu'à 20% de l'activité.
03:42Car la fin de l'inflation, ce n'est pas encore la déflation. La redescente n'est pas encore au programme de l'étape, mais on a atteint le sommet du col inflationniste.
03:55Les négociations commerciales qui se sont achevées le 1er mars dernier le confirment.
04:00Il y aura des hausses, il y aura des baisses et au final une inflation faible sur l'alimentaire en phase avec les prévisions de l'INSEE et de la Banque de France.
04:10C'est une bonne nouvelle après plus de 20% de hausse sur deux ans dans l'alimentaire.
