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GPA : «A 6 ans je savais au fond de moi que je venais d'ailleurs, j'avais cet appel des gènes», confie Olivia Maurel, née d'une GPA
Europe 1
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il y a 9 mois
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Bonsoir Olivia Morel. Bonsoir. Merci d'être avec nous sur Europe 1. Vous publiez ce livre
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« Où es-tu maman ? Le témoignage poignant d'une femme née par GPA ». C'est vrai
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que votre témoignage est poignant, vous avez une histoire qui est très particulière,
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très atypique et surtout je le dis, quelle que soit la position des uns et des autres
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sur la GPA, gestation par autrui, vous avez le courage de témoigner et de raconter votre
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histoire, Olivia Morel. Je le dis aux auditeurs d'Europe 1, vous, vous êtes contre à 100%
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la GPA mais vous êtes issue de la GPA. Est-ce que vous pouvez nous raconter, Olivia Morel,
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je vais raconter aux auditeurs, donc vous avez des parents qui vous ont élevé et qui
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ne voulaient pas vous dire comment vous étiez née et vous l'avez appris très tard. Alors
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c'est pas, oui, ils ne voulaient pas me le dire parce qu'ils ne savaient pas, moi
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je ne les accuse pas, ils ont fait ce qu'ils ont pu, ils ne savaient pas trop comment me
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le dire, je pense, à quel moment ça a été difficile pour eux, mais là ce n'est pas
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le problème. Mais c'est vrai que je l'ai appris sur le tard, je commence à me questionner
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vers mes 6 ans, 7 ans, 8 ans et c'est vrai qu'à 17 ans j'ai commencé à faire des
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recherches moi-même et c'est là où je suis tombée sur la GPA. Mais à 6 ans, pourquoi
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vous vous posez déjà des questions ? Parce qu'on le sait à l'intérieur de nous-mêmes,
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c'est comme les enfants adoptés qui ont cet appel des gènes, vous savez, je ne pourrais
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pas vous l'expliquer, c'est un instinct très très fort, on sait qu'on est nés
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d'ailleurs, on sait qu'on provient d'une autre culture, la culture française n'était
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pas la mienne, d'ailleurs j'avais un journal intime, j'écrivais toujours je ne suis pas
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française, je suis américaine, je veux retourner aux Etats-Unis, en anglais évidemment, j'écrivais
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en anglais. Et vous ne saviez pas pourquoi à l'époque ? À l'époque je ne savais
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pas pourquoi, j'avais cet appel, j'avais besoin de retourner aux Etats-Unis et ça,
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ça a commencé très très tôt et c'est exactement comme chez les enfants adoptés
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qui ont besoin de revenir à leur source, de revenir à leur culture et c'est ce qui
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s'est passé chez moi. Donc ensuite oui, j'ai appris à mes 17 ans, j'ai fait mes
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recherches et c'est là où je suis tombée sur la gestation pour autrui, ce que c'était,
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puis ensuite ça a été confirmé par test ADN à mes 30 ans.
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À 30 ans, vous avez donc la vérité. Évidemment vous posez la question à vos parents, alors
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il faut expliquer aussi aux éditeurs pourquoi vos parents passent par la GPA, vous avez
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un père qui est suisse, une maman qui est française et ça fait trop âgé pour attendre
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un enfant.
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C'est un petit peu plus compliqué que ça, c'est vrai que ma mère avait eu des problèmes,
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des soucis de santé et oui elle était trop âgée pour avoir un enfant et puis je pense
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qu'ils ont attendu un peu trop longtemps pour concevoir un enfant. Il faut aussi dire
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que mon père voulait un enfant de ses gènes, il ne voulait pas adopter, c'était sa raison
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à lui de recourir à la gestation pour autrui.
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Et ils ne vous en parlent jamais, mais quand vous les confrontez à l'âge de 30 ans à
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la vérité, que vous disent-ils et comment se passent les révélations ?
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Ouf, alors le problème c'est que je ne les ai pas confrontés directement. Il faut savoir
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qu'il y a quand même un énorme conflit de loyauté qu'on a envers nos parents, parce
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qu'on a été acheté, parce qu'on a été acheté un certain prix, parce qu'on leur
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doit la vie.
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Excusez-moi, c'est très indécent ce que je vais vous demander, combien ? Est-ce que
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vous savez combien vos parents ?
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J'en ai aucune idée, je sais exactement combien ils ont investi pour tout ce qu'il
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y a autour, c'est-à-dire ils ont dû acheter une maison aux Etats-Unis, ils ont dû faire
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les allers-retours, donc j'ai à peu près une idée en tête de combien ils ont investi.
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Mais pour la gestation pour autrui, j'en ai aucune idée, je ne veux pas savoir.
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De toute façon, ça me ferait plus de mal qu'autre chose.
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Donc voilà, ça ne sert à rien.
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Mais en quoi ? C'est ça qu'il faut expliquer aux auditeurs.
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Après on parlera de la relation que vous avez avec vos parents, puisque vous ne leur
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parlez plus aujourd'hui.
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Non, non, non, je n'en parle plus, justement.
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Mais c'est incroyable ça.
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Justement.
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Mais pourquoi vous leur en voulez ?
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Non, je n'en veux pas, mon Dieu.
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Pourquoi ?
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Je n'en veux pas.
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Je n'en veux pas.
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Je n'en veux pas.
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J'ai aucune haine envers mes parents.
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C'est pas une...
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J'ai rien contre eux.
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C'est ça que j'essaie de dire aujourd'hui.
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Aujourd'hui, je ne suis pas là pour lutter contre les parents commanditaires.
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Je ne suis pas là pour lutter contre mes propres parents.
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Mes parents, je les aime.
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Je ne leur en veux pas du tout.
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Au contraire, ils ont fait...
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Malheureusement, ils voulaient un enfant.
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Ils avaient de l'argent.
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Ils avaient cette possibilité.
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Donc ils ont utilisé cette possibilité-là, qui est la gestation pour autrui.
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Et donc, aujourd'hui, moi, je ne lutte pas contre les gens qui ont recours à ça.
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Et surtout pas contre les enfants, parce que moi, les enfants, je les aime comme j'aimerais
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n'importe quel enfant sur cette terre.
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Moi, je lutte contre les gouvernements qui laissent ça passer.
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C'est ça.
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C'est ça ma vraie lutte aujourd'hui.
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Ce n'est pas autorisé en France.
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On le rappelle.
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Ce n'est pas autorisé en France.
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Mais le recours...
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On peut aller à l'étranger et revenir avec un enfant.
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Et après, on met la France devant la faute incomplie avec l'enfant et on dit écoutez,
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on a besoin des papiers.
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Donc c'est un petit peu hypocrite quand même.
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Moi, je trouve ça hypocrite.
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Vos parents, vous ne leur parlez plus aujourd'hui, vous ne leur en voulez pas.
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Non, surtout pas.
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Vous avez vous-même des enfants.
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Et au début, ce n'était pas évident, puisque vous étiez atteinte d'endorhométriose.
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Profonde en plus.
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Profonde.
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Et les médecins vous disaient que vous ne pourriez jamais avoir d'enfants.
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Et vous en avez trois.
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J'en ai trois.
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C'est un peu un petit parcours du combattant.
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Enfin, c'est un parcours du combattant.
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C'est un miracle, on va dire.
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Parce que...
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Trois, c'est plus de l'ordre du miracle.
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Non, mais à chaque fois que je venais avec le test, j'allais voir mon gynécologue et
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je lui disais, écoute, je connais depuis que j'ai 11 ans, je lui dis, écoute, je suis
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enceinte, il me regarde, il me fait, encore ? C'est vrai ? Et oui, donc j'ai eu trois
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enfants.
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Mais c'est vrai qu'au début, on s'est dit avec mon mari, qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce
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qu'on fait ? Parce qu'avec mon endorhométriose profonde, au stade avancé qu'elle était,
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on ne savait pas.
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On ne savait pas.
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Qu'est-ce qu'on fait ? Et on s'est dit, bon, soit on adopte, soit on n'a pas d'enfants.
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Tout simplement.
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Mais il faut avoir le courage, parce qu'Olivia Morel, je pense que vous et moi, nous sommes
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des femmes.
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Oui.
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Nous avons la chance d'avoir des enfants, j'en ai aussi.
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On connaît forcément dans notre entourage des femmes ou des hommes qui ont un mal-être
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qui dépasse l'entendement quand on ne peut pas avoir d'enfant.
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Et à un moment, quand on peut avoir un enfant, et c'est pour ça que moi, je comprends exactement
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ce que vous dites, j'écoute aussi les deux parties, je n'ai pas d'avis tranché parce
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que j'ai vu autour de moi des gens qui étaient dans un tel mal-être, du manque d'enfants,
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que ça les rendait dingues.
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Que ça les rendait dingues.
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Et c'est compliqué de… Non ? Je vous pose la question peut-être de… pas de jeter
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la pierre, mais de les empêcher d'avoir des enfants.
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Mais on ne peut pas dire que c'est un droit.
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Le droit à l'enfant n'existe pas.
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Ça n'existe pas.
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Alors je comprends la souffrance de ces personnes.
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Parce que c'est dans la chair, comme vous, que vous aviez besoin de retrouver vos origines.
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Mais évidemment, on est des animaux.
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On a besoin de se reproduire.
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Ça fait partie de nous.
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Et je le comprends tout à fait.
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Le droit à l'enfant, c'est-à-dire avoir un enfant, n'est pas un droit ? C'est ça
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la vie morale ?
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Non, jamais d'avis.
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Le droit, ça n'existe pas.
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On n'a pas le droit.
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L'enfant n'existe pas.
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Par contre, les enfants ont des droits et ça, il faut le respecter.
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Les femmes ont des droits aussi et il faut les respecter.
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Donc, on ne peut pas, pour le désir de certains, d'avoir un enfant, même si ce désir est
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normal et je peux le comprendre et il s'entend et la souffrance, elle est terrible et elle
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est atroce.
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Et je l'entends totalement, on ne peut pas, pour ce seul désir, trépiner sur le droit
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des femmes et des enfants.
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C'est impossible.
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Et ce n'est pas possible.
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Est-ce que vous connaissez votre mère porteuse, celle qui vous a porté ?
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Oui.
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Vous la connaissez ?
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Oui.
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Aujourd'hui, je la connais.
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J'ai pu faire sa rencontre.
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J'ai pu lui parler, justement.
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Et c'est une femme, malheureusement, qui est assez instable psychologiquement parlant
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et qui est en détresse.
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Mais pareil, je ne lui en veux pas.
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C'est une proie.
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Moi, je dis toujours, il y a un marché de la gestation pour autrui.
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Ce marché est énorme.
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Il pèse aujourd'hui, en 2022, c'était 14 milliards de dollars.
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On l'estime en 2034 à 195 milliards de dollars.
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Donc, ce marché, il utilise la détresse des mères porteuses qui ont besoin d'argent
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et de couples qui ont envie d'enfants.
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Donc, c'est terrible.
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C'est des proies.
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Tout ça, pour moi, c'est des proies faciles.
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Vous pensez qu'elles ne sont pas libres ?
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Parce que c'est important.
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Nous sommes aujourd'hui le 8 mars, la Journée internationale du droit des femmes.
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Vous pensez que même les femmes qui, en toute conscience, parce que certaines ont témoigné
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aussi en disant « Eh bien, moi, j'ai l'impression de faire un acte plus que charitable pour
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aider un couple à avoir un enfant.
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» Est-ce que vous entendez ça ?
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Est-ce que ce n'est pas aussi un droit ?
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Je pousse un peu le bouchon, Olivier Morel.
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Est-ce que ce n'est pas aussi un droit de ces femmes-là de dire « Je suis libre de
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mon corps.
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Si j'ai envie de prêter mon ventre pour qu'un enfant s'épanouisse et qu'il soit
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heureux après une famille. »
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Est-ce que ce n'est pas un droit ?
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J'ai envie de dire que le consentement de la mère porteuse, on ne peut pas le prendre
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en compte dans ce contexte-là parce qu'on ne peut pas consentir par contrat de céder
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ses libertés fondamentales de se mouvoir, d'avoir une vie de famille normale, de pouvoir
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manger.
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On ne peut pas.
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Le contrat de la gestation pour autrui limite leurs libertés fondamentales vraiment de
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manière drastique et donc leur consentement, j'ai envie de vous dire, on s'en fiche
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un petit peu.
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Et au nom de la dignité humaine, on ne peut pas les réduire à un rang de choses.
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À chaque fois, je donne l'exemple du lancer de nains.
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Avant, les nains se faisaient lancer.
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On parle de personnes de petite taille maintenant, je m'excuse.
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Mais avant, on lançait des nains, ils étaient consentants, ils étaient contents de le faire.
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Mais au nom de la dignité humaine, on a dit « Stop ! ».
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Ici, c'est pareil.
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Les femmes sont peut-être consentantes.
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Peut-être.
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Mais au nom de la dignité humaine, on ne peut pas les réduire à des choses et donc
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on ne peut pas laisser ça passer.
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C'est impossible.
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Il y a lobby pro-GP1 en France, la question se pose régulièrement.
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Vous en avez été victime ? Est-ce que vous avez été approchée ?
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J'ai été approchée, j'ai été menacée, menacée de mort.
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Menacée de mort par qui ? Est-ce que vous avez identifié ?
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Par des commanditaires généralement.
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Des commanditaires ?
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Oui, des personnes qui ont recours à la gestation pour autrui et qui viennent m'attaquer sur
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les réseaux sociaux et qui me menacent de mort, ma famille.
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Donc oui, c'est assez violent.
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Il y a aussi des associations qui m'ont en ligne de mire et qui essayent de me descendre
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de certaines manières diverses et variées.
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Mais c'est pas grave.
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C'est comme ça, ça fait partie du jeu.
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Il faut être fort.
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Et moi, ça ne me touche pas vraiment, à vrai dire.
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Oui, il faut être sûr de ça.
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Non, non, non.
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Vous avez les réseaux sociaux, ce n'est que les réseaux sociaux.
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Oui, c'est ça.
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Aujourd'hui, je reste la porte-parole de la déclaration de Casablanca.
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Ce n'est pas qu'en France, on lutte contre la gestation pour autrui en France, mais on
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lutte aussi à l'international.
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Donc il faut être rôdé pour recevoir toutes ces formes d'insultes et de menaces.
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Ça fait partie du jeu, malheureusement.
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Quand on lutte contre un marché aussi énorme, il faut savoir qu'on va se faire...
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Est-ce que vous ne croyez pas aussi, parce que, pardon, mais parfois, il y a des parents
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qui ne veulent pas recourir forcément à la GPA, qui voudraient adopter un enfant.
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C'est impossible en France.
10:54
Adopter un enfant en adoption plénière...
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Ce n'est pas impossible d'adopter en France.
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Ce n'est pas impossible d'adopter à l'étranger.
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C'est extrêmement compliqué.
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C'est très compliqué.
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Je ne dis pas que ce n'est pas compliqué.
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Je ne le dis pas et je ne dis pas que ce n'est pas compliqué.
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Je dis que ce n'est pas impossible.
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C'est possible.
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Si on a 200 ou 300 000 euros à mettre dans un enfant aux Etats-Unis, on a de l'argent
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pour aller adopter un enfant.
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Vous avez des chiffres sur la GPA, le marché de la GPA ?
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Sur le marché, je vous l'ai donné tout à l'heure, on l'estime à 195 milliards de dollars en 2034.
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C'est déjà énorme.
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C'est énorme.
11:27
C'est un marché de femmes et des enfants.
11:28
Quand on parle de marché, on parle donc de marchandise.
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Qu'est-ce qu'on vend ? On vend des femmes et des enfants.
11:34
Et Olivia Morel, si vos parents vous avaient dit, dès votre naissance, voilà, tu es Olivia,
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on te désirait, on ne pouvait pas t'avoir, tu es née de telle ou telle manière.
11:42
Est-ce que vous ne pensez pas que vous auriez grandi différemment et que vous auriez moins
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eu ce rejet de la GPA ?
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Alors pas du tout, absolument pas, parce que je parle à d'autres enfants qui sont nés
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par GPA, je le dis très souvent, et elles le savent depuis le début, ça a toujours
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été l'histoire de leur vie.
11:57
Elles ont même rencontré leur mère porteuse, elles ont parfois grandi avec leur mère porteuse.
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J'ai rencontré même, il y a eu un cas qui a fait jurisprudence, Baby M, on l'appelle
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aux Etats-Unis.
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Je l'ai rencontré.
12:08
C'est qui Baby M ?
12:09
Alors Baby M, c'est ce qui a fait jurisprudence aux Etats-Unis, c'est le premier cas de gestation
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commerciale aux Etats-Unis.
12:15
Donc la mère porteuse a porté des enfants, une petite fille, pour un couple, et elle
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s'est désistée.
12:21
Elle voulait en fait, quand elle a couché, elle voulait le garder, et c'est là où la
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cour a jugé que non, elle devait remettre l'enfant aux parents commanditaires, et c'est
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là que la gestation commerciale a commencé aux Etats-Unis.
12:34
Vous attendez peut-être que la France, aujourd'hui, comme l'Italie, c'est important, qualifie
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la GPA de crime universel, c'est ça ce que vous voulez ?
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Exactement, avec la déclaration de Casablanca, on travaille justement avec Valérie Boyer
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sur une proposition de loi pour criminaliser la gestation pour autrui, pour qu'on empêche
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les personnes, les Français, d'aller à l'étranger.
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Mais on ne parle pas pour les enfants qui sont nés par GPA ?
12:55
Mais on ne parle pas des enfants nés par GPA.
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Oui mais sauf que si vous faites passer ça, les enfants par GPA, je ne sais pas combien
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ils sont en France.
13:00
Déjà, c'est pas rétroactif, on est d'accord, donc ça ne s'applique pas aux enfants qui
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sont déjà nés, heureusement, parce que moi je suis là aussi.
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Mais oui, non mais c'est ça, c'est ça qui est incroyable, ce qui se dit, je suis né
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d'un crime, c'est atroce.
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Mais non, non, mais en même temps, c'est un crime d'utiliser une femme pour son corps,
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son utérus, d'acheter et de vendre des enfants, je suis navrée.
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Mais après, donc oui, moi j'aimerais, c'est ça qu'on essaie de faire avec la déclaration
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de Casablanca, on est en train d'essayer avec Valérie Boyer de passer cette proposition
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de loi et voilà, de faire comme l'Italie, c'est-à-dire d'empêcher les Français
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d'aller à l'étranger et de revenir avec un enfant.
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Mais ce n'est pas pour pénaliser les enfants, c'est pour essayer de dissuader les parents
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d'aller à l'étranger et de revenir avec un enfant.
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Après, si ça se passe, ça va être traité au cas par cas, évidemment, mais on n'est
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pas là pour taper sur les enfants, évidemment, un enfant, il n'y a rien de plus beau au
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monde.
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Ils ne sont pas en danger ces enfants.
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Non, ces enfants ne sont pas en danger, on fait tout pour qu'ils ne soient pas en danger
13:56
en tout cas.
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Et votre combat, vous pensez pouvoir le gagner ?
14:00
Oui, si je suis là aujourd'hui, c'est que je pense pouvoir le gagner, oui.
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Ça va prendre du temps, ça va être long, ça va être très très long, je fais toujours
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le parallèle avec l'esclavagisme aux Etats-Unis, ça a mis 100 ans pour l'abolir.
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Je pense que la gestation pour autrui, vu le marché que c'est, qui est comparable au
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marché des esclaves dans le temps, ça va prendre du temps.
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Et peut-être que je ne serai même pas là pour voir les fruits de notre travail, mais
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on est sur une bonne lancée en ce moment, il y a des beaux projets en route.
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Vous continuez votre combat, Olivia Morel, quelle que soit la position évidemment sur
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la GPA, et on le rappelle, il n'est pas question de jeter l'opprobre sur ces enfants,
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ou même ces couples, ce n'est pas la question, et c'est important de le dire, Olivia Morel,
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pour ne pas susciter des déferlements de haine, ce n'est pas le message que vous voulez
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faire passer, Olivia Morel, vous êtes vous-même de GPA.
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Je le redis encore une fois, j'aime ces enfants comme j'aimerais mes propres enfants, je ne
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suis pas là pour jeter la pierre sur les parents qui sont des commanditaires, moi je
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suis là pour lutter contre des pays qui laissent ça continuer.
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C'est tout, point barre.
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Merci infiniment Olivia Morel, bravo pour votre courage, vous prenez la parole, vous
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parlez même de votre vie sur un sujet qui est dédicat, extrêmement difficile, mais
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ça va nous permettre peut-être de réfléchir, merci infiniment.
15:16
Merci à vous.
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