Franz-Olivier Giesbert : «Un système atroce»

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«Un système atroce essaye de broyer» l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis 100 jours en Algérie, déplore Franz-Olivier Giesbert, sur CNEWS lundi 24 février.

Transcript

00:00D'abord, le français, c'est d'abord une langue.

00:03C'est un écrivain français, puisqu'il écrit en français.

00:06Et c'est une merveille d'homme, avec son sourire d'ange.

00:09Enfin, vous l'avez certainement rencontré.

00:11Bon, c'est...

00:14C'est quelqu'un de merveilleux.

00:16Et c'est un grand écrivain.

00:19Et il a le courage de...

00:22Avec son insouciance, parce que c'est aussi un grand insouciant,

00:25mais c'est quelqu'un de très merveilleux.

00:26Il a tenu des propos horribles sur l'islamisme.

00:30Moi, je l'ai vu discuter...

00:32Il nous alerte par rapport à l'Algérie, la période sombre.

00:35Bien sûr, mais depuis...

00:37Je l'ai vu avec des islamistes.

00:39Il est bienveillant.

00:40Il discute, il parle, il est souriant.

00:42Vous voyez ce que je veux dire ? Il n'est pas dans la haine.

00:45Et là, bon, il est...

00:47Enfin, il y a un système atroce qui essaie de le broyer.

00:50Et moi, je pense, comme Kamel Daoud, son ami,

00:52le Prix Goncourt 2024 pour Ouri,

00:55je pense, comme Kamel Daoud,

00:58que la prison de Boalem Sansal,

01:02c'est aussi la nôtre, ce sera la nôtre.

01:04Et je pense qu'on doit être solidaires,

01:06on doit se battre.

01:08Je sais que le pouvoir, aujourd'hui,

01:10essaie de faire ce qu'il peut, c'est-à-dire peu,

01:13mais il faut peut-être aussi...

01:15Comment dire ? Quand on discute, par exemple,

01:17avec des dirigeants comme les dirigeants algériens,

01:21il faut peut-être de temps en temps, quand même, menacer.

01:24Parce que la menace, ça peut marcher,

01:27surtout quand vous avez en face de vous

01:30des gens qui sont des prévéricateurs

01:32et qui possèdent, d'ailleurs, beaucoup d'immobiliers,

01:35par exemple, dans l'huitième arrondissement.

01:37Un jour, il faudra penser aux biens mal acquis.

01:39Au lieu de s'occuper que des anciens présidents africains déchus,

01:45type Mobutu, on pourrait peut-être regarder du côté de l'Algérie

01:48et vous verrez qu'il y a beaucoup d'argent.

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