00:00— Bonjour à tous et merci d'être là. Écoutez, l'année dernière, il y avait un moment de crise, de tension, un moment aussi préélectoral dans les chambres
00:08qui ne nous avait pas échappé et qui a créé beaucoup de tensions. Et je pense que c'était surtout un moment qui était difficile pour les exposants
00:15et les exploitants qui étaient là. Donc nous sommes à un moment, après ces élections dans les chambres, et surtout après beaucoup d'évolutions
00:24qui ont été faites, qui est en effet totalement différent. Je voulais simplement, avec la ministre, avant d'aller ouvrir le salon aux côtés du Premier ministre
00:32du Maroc, puisque le Maroc est l'invité d'honneur de celui-ci, vous dire à quel point nous sommes mobilisés derrière nos agriculteurs
00:39et à quel point on est mobilisés derrière l'agriculture française. Nous avons besoin de produire. On a besoin de produire pour nourrir.
00:47Et c'est véritablement ce que le gouvernement, moi-même, nous poussons. Cette semaine, un texte de loi important a fini son parcours législatif
00:56qui va permettre justement de donner une orientation, de construire les instruments pour les jeunes qui auront à s'installer et pour les transitions.
01:05Et c'était un engagement que j'avais pris, et on le sait, parce que nous avons un grand renouvellement des générations qui est là, devant nous,
01:11puisqu'on a presque la moitié de la profession qui partira à la retraite dans les années qui viennent. Maintenant, la conviction qui est la nôtre,
01:19c'est qu'en effet, il faut produire, assumer de produire, produire pour nourrir, pour nourrir les Français et les Européens, et pour aussi exporter,
01:26parce que notre agriculture, nos industries agroalimentaires sont aussi d'abord des pouvoirs d'emploi, de richesse et des vrais leviers de notre exportation.
01:36Ensuite, ce que nous défendons, c'est que l'agriculture, au fond, et nos agriculteurs ne peuvent pas être la variable d'ajustement,
01:44ni la variable d'ajustement du pouvoir d'achat, disant que c'est toujours les prix agricoles qu'on devrait baisser. Non, on défend ces prix.
01:50Les réformes successives et celles encore passées dans le budget vont dans ce sens, ni la variable d'ajustement des accords agricoles.
01:57Et c'est aussi pour ça que nous nous sommes opposés au Mercosur, tel qu'il a été signé.
02:00— Justement, où en êtes-vous avec Ursula von der Leyen ? — Toujours en même endroit, parce que nous n'avons pas eu de plus de visibilité.
02:06Et je pense que ces accords, dans la mesure où il n'y a pas ce qu'on appelle les clauses miroirs, qui en fait protègent de la concurrence déloyale,
02:12et ce qu'on appelle les clauses de sauvegarde, qui permettent, quand un marché est déstabilisé, de le stopper, on ne l'a pas dans ce texte.
02:18Donc c'est un mauvais texte, tel qu'il a été signé. Et donc on fera tout pour qu'il ne suive pas son chemin, pour protéger cette souveraineté alimentaire française et européenne.
02:27On est à un moment de géopolitique extrêmement tendu. Demain, rien ne nous dit que l'alimentation ne deviendra pas une arme.
02:34Et donc notre responsabilité, c'est de produire sur notre sol ce qui nous permet de nous nourrir et de nourrir nos enfants.
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