00:00Voici Julien Chanty !
00:02Bravo !
00:04Bonjour !
00:06Salut tout le monde ! Bonjour Antoine !
00:08Bonjour Artus !
00:10Ça fait...
00:12Ça fait peur !
00:14Ça fait surtout plaisir
00:16de te revoir aujourd'hui. Je dis ce revoir
00:18car la dernière fois, Artus, nous étions sur une radio
00:20concurrente. Je t'avais fait un petit papier
00:22déjà drôlissime.
00:24Une radio dont on ne peut pas dire
00:26le nom, car on n'a pas le droit, mais sur laquelle
00:28il passe des blagues et de la musique.
00:30Me voyez-vous venir ?
00:32Blague et musique !
00:34C'était sur rire et chanson.
00:36Donc, je sais ce que
00:38tu te dis. Hier rire et chanson,
00:40aujourd'hui France Inter. Dis donc, il bouffera
00:42tous les râteliers le frisé !
00:44C'est vrai, je suis frisé.
00:46Je vais donc redire ce que j'avais
00:48déjà dit, mais cette fois-ci, il y aura de l'audience.
00:50La bande originale, vous avez intérêt à la remplir
00:52l'an prochain. Vous avez vu les risques
00:54que je prends pour un rire ? Répondez !
00:56Mais
00:58rassure-toi, Arthus, je ne vais pas
01:00te saouler encore avec cette histoire que tu ne connais
01:02que trop bien, et en plus je déteste
01:04en faire trop.
01:06Un beau jour de fin juin
01:082019, je reçois
01:10un coup de fil d'un certain Arthus
01:12qui demande à me parler. Je suis alors pour quelques jours
01:14encore secrétaire administratif à l'Agence
01:16Régionale de Santé.
01:18Croyant à un fake, je vais alors te
01:20raccrocher au nez, et toi
01:22de me rappeler avec ces mots
01:24qui résonnent encore en moi
01:26« Ne fais plus jamais ça ! »
01:28Alors je t'ai écouté,
01:30j'ai la chance de participer
01:32en plein Festival d'Avignon, au plateau que tu organises,
01:34tu viens voir mon spectacle, tu me conseilles,
01:36tu m'encourages, et tu m'emmèneras
01:38dans tes bagages au Festival de Montreux.
01:40Mais sache qu'aujourd'hui c'est à moi
01:42de te rendre l'appareil. En direct,
01:44je t'en fais la promesse,
01:46si devenir chroniqueur
01:48t'intéresse,
01:50je connais Leïla,
01:52un mot de toi,
01:54Arthus, et un des trois collègues
01:56à mes côtés, ici présent,
01:58sautent dans l'espace.
02:00Arthus,
02:02cette histoire, tu la connais,
02:04cependant, je sais aussi que
02:06tu peux dire une chose. Il raconte cette histoire
02:08sur Erre et Chanson, dans l'émission
02:10« Bande organisée » sur France 2, où tu faisais
02:12la promotion du film « Un petit truc
02:14en plus qui allait changer ta vie et changer la vie
02:16des français », plus ce matin
02:18à France Inter, dis donc, il est vraiment
02:20très gentil de me priser, où il n'a pas
02:22beaucoup d'inspi. Eh bien, on va être
02:24très honnête, c'est hyper dur de faire
02:26une chronique toutes les semaines sur France Inter.
02:28En revanche, je remarque
02:30toujours que dans ton œuvre, Arthus, que ce soit le spectacle
02:32ou le film, le handicap est toujours mis en valeur.
02:34Alors, c'est bien, mais pour nous,
02:36les gens valides et brillants
02:38comme moi qui suis HPI, ils ont
02:40droit aussi à leur film, je rappelle
02:42quand même qu'on est en majorité.
02:44Tout se passait
02:46plutôt bien, et puis il y a
02:48parfois la blague que l'on tente, et
02:50dans le même temps, celle que l'on regrette.
02:52Ce qui me fait le plus mal, c'est qu'elle était de mon
02:54co-auteur, que
02:56je vais quand même devoir le
02:58payer, putain d'agobes, je suis à deux doigts
03:00de faire appel à Pedro Maria, que l'esprit
03:02de Pascal Paoli, ou Babu
03:04Diabadria, me viennent
03:06en aide pour me venger, oh Madonna !
03:08Arthus qui aura
03:10été un des premiers à voir mon spectacle
03:12au Festival d'Avignon, et aujourd'hui, je le joue
03:14au théâtre de la Gaîté Montparnasse. Je suis très ému
03:16parce qu'il y a quelqu'un de la bande aussi
03:18qui était là, samedi, pour le voir,
03:20et c'est Lisa Delmoitié
03:22ici présente. Arthus,
03:24Lisa, c'est hyper émouvant
03:26d'assister à ce que d'aucun homme
03:28le grand écart des carrières.
03:30Et ça,
03:32waouh, ça n'est pas grave !
03:34Non, ça n'est pas trop dur, et si c'est trop dur,
03:36vous pourrez toujours vous consoler avec l'adage
03:38on n'a pas la même carrière, mais on a la même
03:40passion. D'ailleurs, il n'y avait
03:42pas que Lisa samedi, il y avait aussi
03:44Elsa, qui est là, derrière nous,
03:46une technicienne, séparée par cette vitre
03:48qui, l'espace d'un instant,
03:50incarne si bien cette frontière
03:52du talent. Et j'en profite
03:54pour saluer tout le petit
03:56personnel des techniciens et
03:58régisseurs, a.k.a. le
04:00petit personnel d'affaires.
04:02Je ne les appelle normalement jamais par leur prénom,
04:04mais toujours par leur fonction, c'est pas une marque de mépris
04:06de ma part, c'est simplement que je pars du principe
04:08que ces gens-là sont à notre service.
04:10Alors, je sais
04:12qu'une chose, à la fin de cette chronique,
04:14c'est que ce co-auteur est viré, parce que cette dernière
04:16blague aussi, elle n'était pas de moi.
04:18Moi, j'ai toujours eu une petite passion
04:20pour le petit personnel. Ma grand-mère,
04:22Irène Béniaï, je disais toujours, il n'y a pas
04:24de sous-métiers, il n'y a que de seuls gens.
04:26Et après, elle se drogue !
04:28C'est le dernier papier
04:30que j'écris sous-substance. Je m'appelle
04:32Julien Santilli, merci de m'avoir écouté.
04:34C'était la dernière !
04:38Et Julien Santilli, pardon,
04:40je suis nulle aujourd'hui.
04:42Tous les samedis à 19h, on te retrouve, Julien Santilli,
04:44sur la scène de la gaieté Montparnasse.