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« LFI a demandé à tous les maires un soutien dans le cas d'une destitution d'Emmanuel Macron » révèle Patrick Kanner, président du groupe socialiste
Europe 1
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il y a 11 mois
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00:00
Europe 1, matin, week-end. 6h-9h, Lénaïque Monnier.
00:06
Europe 1, 8h13, c'est l'heure de l'interview actue d'Europe 1, matin, week-end.
00:10
Et après la décision du PS de ne pas censurer le gouvernement Bayrou,
00:13
Lénaïque Monnier, vous recevez le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Caner.
00:17
Oui, est-ce qu'il y a de la friture sur la ligne ? Est-ce qu'on est vers la fin du NFP ?
00:21
Même si, on le rappelle, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:25
a maintenu que son parti restait dans l'opposition.
00:27
On ne peut pas dire que ça n'est vraiment plus à Jean-Luc Mélenchon.
00:29
Bonjour, Patrick Caner.
00:30
Bonjour, madame Monnier.
00:32
Vous présidez le groupe socialiste au Sénat.
00:34
Première chose, sur quel levier et à quel moment vous avez décidé, au Parti Socialiste,
00:39
de ne pas censurer le gouvernement Bayrou ?
00:42
Sur la base des négociations et de leurs résultats.
00:45
Vous savez, quand on arrive à préserver la hauteur des pensions
00:50
pour nos retraités 17 millions de Français,
00:54
quand on arrive à supprimer la suppression des 4 000 postes dans l'éducation nationale,
01:00
ou quand encore on augmente fortement les crédits de la santé,
01:04
pas suffisamment, diront certains, mais c'est quand même 18 000 postes
01:07
qui sont ainsi créés ou maintenus,
01:10
ou encore quand on supprime les trois jours de carrosse
01:12
qui avaient été imaginés par M. Barnier,
01:14
et je pourrais vous faire une liste encore bien plus longue,
01:16
j'estime qu'à un moment donné, on a sous-pesé ces résultats,
01:20
on a estimé qu'il y avait un rapport de force qui a été utile pour les Français,
01:25
parce que nous sommes effectivement dans l'opposition,
01:27
nous ne sommes ni des partenaires, ni des alliés du gouvernement,
01:31
mais nous agissons pour les Français, nous voulons être utiles,
01:34
et une opposition utile, c'est mieux qu'une opposition infertile.
01:37
Voilà, c'est comme ça qu'on peut résumer les choses.
01:39
Alors, qu'est-ce que c'est qu'une opposition utile, justement ?
01:42
Une opposition utile, c'est une opposition qui considère
01:45
qu'elle doit être exigeante vis-à-vis d'un gouvernement,
01:47
qui ne souhaite pas le chaos et rajouter du chaos au chaos dans le pays,
01:51
il faut un budget pour ce pays, et nous allons nous battre,
01:55
déjà nous le faisons au Sénat depuis maintenant 48 heures,
01:58
puisque le budget a repris au Sénat,
02:00
il y aura aussi des débats à l'Assemblée Nationale avec nos collègues députés,
02:04
donc la première force parlementaire à gauche,
02:07
puisque députés et sénateurs socialistes, c'est 130 parlementaires,
02:11
nous agissons pour faire bouger les lignes, en fait.
02:14
Alors après, on peut toujours rester spectateur,
02:17
on peut estimer qu'on est dans l'opposition par principe,
02:20
on censure par principe, c'est une position que je respecte,
02:23
mais qui n'est pas la nôtre, très concrètement,
02:26
et donc moi, encore une fois, c'est une décision d'une gauche sérieuse,
02:32
d'une opposition sérieuse, qui est en responsabilité,
02:36
et qui, par cette responsabilité, prend une crédibilité
02:39
qui lui permettra, je l'espère un jour, de revenir au pouvoir.
02:41
Alors Patrick Caner, est-ce que ça veut dire qu'Olivier Faure a franchi,
02:44
si l'on peut le dire ainsi, le parti socialiste de LFI ?
02:48
On n'est pas dans une question de soumission,
02:51
je sais que peut-être Jean-Luc Mélenchon, y compris par ses tweets,
02:55
ses posts incendiaires, ses déclarations incendiaires,
02:59
pour ne pas dire insultantes,
03:01
souvent lui ou ses proches considèrent que les socialistes doivent être,
03:06
voilà, devant lui à genoux et attendre la bonne parole de sa part.
03:10
Non, ça a pu être à un moment donné le cas, peut-être, en tout cas c'est terminé.
03:15
C'est terminé, M. Mélenchon doit rester à sa place,
03:17
c'est-à-dire qu'il est l'un des membres de cette alliance électorale et politique
03:21
qui est le Nouveau Front Populaire,
03:23
mais en aucun cas, il ne peut nous donner des consignes.
03:25
Alors je sais que c'est dur pour lui, manifestement,
03:28
mais il faut qu'il s'y habitue, c'est comme cela, donc,
03:31
et nous, nous le respectons, nous lui demandons simplement de nous respecter.
03:35
Si nous faisons des choix différents,
03:37
eh bien, ce n'est pas pour autant que nous serions devenus, entre guillemets,
03:40
des alliés du gouvernement que nous continuons à combattre.
03:43
Alors, est-ce que ça veut dire, néanmoins, malgré ce que vous nous dites ce matin, Patrick Cannaire,
03:46
que le NFP, là, c'est terminé ?
03:48
Ou est-ce que c'est une petite brouille temporaire ?
03:51
Oh, il y a une turbulence !
03:52
Mais, regardons bien les choses.
03:54
Vous voyez, quand M. Mélenchon, le soir du second tour des élections législatives,
03:59
le 7 juillet dit, le programme, tout le programme, rien que le programme,
04:03
et quand vous lisez bien les choses aujourd'hui,
04:05
c'est plutôt Mélenchon, tout Mélenchon, rien que Mélenchon.
04:08
Et j'ai une preuve concrète d'une provocation absolue de la part de la France Insoumise
04:13
qui a envoyé aux 35 000 maires de France,
04:16
35 000 maires de France,
04:18
une lettre pour demander leur soutien
04:20
dans le cadre d'une future élection présidentielle
04:24
en cas de destitution du Président de la République.
04:26
C'est ça le chaos.
04:27
C'est ça le chaos.
04:28
Et nous, nous ne serons jamais complices
04:30
de ce type de manipulation, d'instrumentalisation,
04:34
qui, je crois, n'est pas à la hauteur des enjeux
04:36
de cette gauche de responsabilité que nous voulons incarner.
04:38
Alors que vous voulez incarner, que vous souhaitez incarner,
04:40
peut-être à la prochaine présidentielle,
04:42
même si on se projette un petit peu.
04:43
Auparavant, Patrick Cannaire, il y aura des municipales, justement,
04:47
et Jean-Luc Mélenchon, là, il menace clairement le Parti Socialiste,
04:49
il veut vous mettre des bâtons dans les roues
04:51
en présentant lui-même des candidats.
04:52
Donc l'accord, il est un peu... il est scindé, maintenant.
04:55
Oui, des candidats aux municipales,
04:57
des candidats aux législatives,
04:58
s'il y avait une dissolution en juillet prochain.
05:03
Si M. Mélenchon et ses proches
05:05
considèrent que cet accord à gauche
05:09
n'est qu'un accord qui doit aboutir sur des menaces,
05:12
sur de la nuisance,
05:13
c'est sûr qu'on va avoir une difficulté.
05:15
Parce que l'union,
05:17
ce n'est pas mettre à genoux
05:19
celui qui compose l'union avec vous.
05:22
C'est au contraire essayer de se renforcer mutuellement.
05:25
Ça montre que nous avons une vraie différence d'appréciation.
05:28
Mais vous savez, bon, M. Mélenchon
05:30
et les filles, c'est un parti important,
05:33
un mouvement important.
05:34
C'est même pas un parti,
05:35
c'est un mouvement qui n'a pas d'organisation démocratique au passage.
05:39
Mais nous sommes un grand parti politique.
05:41
Mais qui trouve un écho lors de la présidentielle, par exemple.
05:43
Ce qui n'était pas le cas du Parti Socialiste.
05:45
Ah ben évidemment, vous savez.
05:46
Mais je crois même que M. Mélenchon pense que
05:48
la boussole de la gauche et l'horloge biologique de la gauche
05:51
s'est arrêtée avec lui
05:52
le soir du premier tour des élections en 2022.
05:55
Et que donc avant lui, il n'y a rien, après lui, il n'y a rien.
05:58
Ben si, avant lui, il y a eu une grande formation politique
06:00
à laquelle d'ailleurs il appartenait le PS
06:03
qui a amené la gauche au pouvoir 4 fois dans la Ve République.
06:06
Nous avons de grandes collectivités
06:08
régionales, départementales, communales, qu'il n'a pas.
06:12
Et donc il essaie vraiment de conforter son mouvement.
06:15
Ce qui est tout à fait logique.
06:16
Mais ça ne peut pas être au détriment de ses partenaires politiques.
06:20
Sinon, effectivement, nous serons là dans une difficulté majeure.
06:24
Mais l'histoire nous le dira.
06:26
En tout cas, nous, nous poursuivons notre chemin.
06:28
Nous avons une ligne politique.
06:30
Celle d'une opposition constructive
06:32
et qui doit rester, encore une fois, utile pour le pays et nos concitoyens.
06:36
C'est tout l'enjeu des négociations que nous avons menées
06:39
et qui se sont traduites par cet accord.
06:41
Cet accord de non-censure.
06:43
C'est un accord de non-censure ponctuel.
06:45
Si le budget est mauvais, nous pouvons toujours déclencher la censure.
06:48
Et si la négociation sur les retraites
06:50
n'est pas celle que nous souhaitons en termes de résultats,
06:52
c'est-à-dire une évolution profonde de la loi Borne
06:55
pour ne pas dire une abrogation,
06:57
c'est vrai que nous aurons toujours l'arme de la censure.
06:59
Que le gouvernement ne pense pas que,
07:01
parce que nous avons été constructifs
07:04
sur la déclaration de politique générale de M. Bérou,
07:07
nous ayons plus envie, en tant que besoin,
07:11
pour la France de censurer le pays.
07:13
Mais ce n'est pas notre objectif premier,
07:15
à la différence, effectivement, manifestement, de M. Mélenchon.
07:17
Et quand on est dans l'opposition, on s'en pose, comme dirait l'autre.
07:20
Merci beaucoup, Patrick Cannaire, d'être intervenu sur l'antenne d'Europe 1
07:23
pour nous parler de cette non-censure.
07:25
Non-censure, donc, du gouvernement par le Parti Socialiste.
07:27
Merci d'avoir choisi Europe 1, matin, week-end, jusqu'à 9h,
07:30
avec Lénaïque Monnier, il est 8h21.
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