La journaliste François Laborde s’exprime sur la rétention administrative prolongée de l'influenceur Doualemn pour un délai de 28 jours : «L’Algérie nous donne des leçons de droit et démocratie».
00:00Non mais ce qui est quand même, enfin, pitral, si ce n'était pas aussi grave, c'est de voir que l'Algérie nous donne des leçons de droit et de démocratie.
00:06Voilà, c'est ça. C'est ça qu'on souligne.
00:08À un moment donné, il faut savoir raison garder. La France respecte et les procédures et le droit.
00:14C'est un ressortissant algérien avec un passeport algérien. Il n'y avait même pas besoin d'une OQTF.
00:19Il a été raccompagné sur territoire algérien dont les Algériens ne veulent pas. Et finalement, on l'a ramené.
00:25La vérité, c'est qu'on est aujourd'hui sur une crise diplomatique et politique avec l'Algérie comme on n'en avait pas depuis fort longtemps.
00:32Et pendant très longtemps, on a en quelque sorte adopté la politique de l'apaisement.
00:38On a envoyé des ministres. Emmanuel Macron a eu des phrases très conciliantes.
00:43Il a même dit à un moment donné que la colonisation était un crime contre l'humanité.
00:48On a essayé d'arrondir les angles en permanence. Mais de toute façon, tout ça ne sert strictement à rien.
00:53Parce que le jour où on a en effet décidé, conformément à une certaine logique, de reconnaître la marocanité du Sahara occidental,
01:05qui était auparavant d'ailleurs un Sahara occidental espagnol, et de reconnaître cette partie-là au Maroc,
01:14les Algériens se sont devenus fous de rage et maintenant nous abreuvent d'insultes, gardent dans leurs joules un ressortissant français, Boalem Sansal.
01:25J'entendais mon confrère faire le parallèle entre lui et Alexandre Solzhenitsyn.
01:30Et je pense que la comparaison est juste. Boalem Sansal est un immense intellectuel.
01:36Toute la classe politique littéraire française devrait être debout comme un seul homme pour hurler et réclamer la libération de cet homme.
01:44C'est un homme malade. On sait qu'il a un cancer. On sait qu'il est extrêmement malade.
01:48Et on ne peut pas continuer en effet à courber les chines devant un régime totalitaire qui nous déteste et qui envoie des ressortissants qui nous détestent.
01:59Et donc à un moment donné, il va falloir faire preuve d'un peu de fermeté.
02:02Aujourd'hui, Bruno Retailleau l'a fait. Il est peut-être d'ailleurs un peu sorti de son rôle de ministre de l'Intérieur ce faisant.
02:09Mais ce qui serait bien, c'est qu'on ait la même fermeté venant de l'Élysée dont c'est après tout le domaine réservé et venant aussi du Quai d'Orsay.
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